PARTIE III

Chapitre 3 :

PLANIFICATION ET INGENIERE DES RDFO

INTRODUCTION :
La planification des réseaux d’accès par fibre optique est une tache délicate. Elle risque
d’introduire des investissements énormes si on ne dispose pas de données suffisantes et
fiables sur la zone à étudier.
Dans ce chapitre, une description générale d’une méthodologie de planification des systèmes
de réseaux en fibre optique est donnée. La planification concernera sur tout l’emplacement
des nœuds d’accès, emplacements des points de concentration dimensionnement du support
de transmission.
3-1- PROBLEMATIQUE :
Etant donné une zone délimitée présentant, une densité d’habitants de différentes classes
socio-économiques et certaines caractéristiques géographique et disposant ou non d’une
certaines infrastructure téléphonique existante, il s’agit d’assurer la couverture de la dite zone
en utilisant la nouvelle technique d’accès en fibre optique. Le réseau à planifier doit être
réalisé avec le minimum d’équipements nécessaire à la satisfaction de tout type de service
avec une bonne qualité.

3-2-METHODOLOGIE DE PLANIFICATION :
La planification du réseau d’accès à base de fibre optique permet d’alloué les éléments réseau
et de les dimensionner en fonction de la demande. Cette planification inclus les services et
leurs distributions en tenant compte des caractéristiques géographiques de la zone à desservir.
Le processus de planification des réseaux à fibre optique déroule en suivant les étapes
fondamentaux suivants :

3-2-1-Spécification de la zone :
Le point de départ d’un planificateur est toujours la délimitation de la zone à desservir. Par
ailleurs la spécification de la zone à planifier prêtera comme étant un point déterminant du
contrat à conclure entre l’opérateur et le planificateur (bureau d’études relevant des services
de l’opérateur ou priver).

3-2-2-Identification des paramètres de la zone :

Pour pouvoir entamer une procédure de planification d’une zone délimitée, il est
indispensable de savoir les paramètres suivant :
 Morphologie du terrain : c’est la détermination de la nature du terrain (rocheux, argileux…).
 Catégorie socio-économique : classements des habitants suivant leur activité et niveau de vie.
 Densité des habitants et leur concentration.

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 3-2-3-Découpage :
Le découpage est en fonction du potentiel de saturation qui est déterminé classiquement par
l’opération de pointage sur site.
La méthode consiste à découper le territoire en îlot dans lesquels la prévision est effectuée en
tenant compte des caractères socio-économiques de la zone. En particulier, il faut prendre en
compte les différentes catégories socioprofessionnel de la population(ménage, entreprise…)
et de la capacité des nœuds d’accès. On peut déterminer ainsi un potentiel de saturation de la
demande et de son évolution au cours du temps.

3-2- 4-Emplacements des nœuds d’accès :

Ayant le caractères d’un concentrateur, le nœud d’accès est un armoire abritant des
équipements d’abonnés, des équipements d’alimentation et de conditionnement d’air. Elles
ont des largeurs de deux mètres, des hauteurs de un mètre quatre vingt et un épaisseur de
soixante dix centimètres.
Le choix de l’emplacement à l’intérieur de la zone est de façon que :
 il y a de l’espace abritant l’armoire et ses accessoires,
 le nœud d’accès soit au centre de gravité de la densités des abonnés,
 le nœud d’ accès soit aux points d’éclatement des câbles de distribution,
 le nœud d’accès doit être loin des dangers de la circulation, de l’inondation des eaux et de ne
pas mettre les agents intervenants en dangers.

3-2-5-Dimension des zones de nœud d’accès :

Des nœuds d’accès de taille trop importante ou trop petite pose des problèmes de gestion et
d’exploitation des armoires et elles sont économiquement mal adaptées à une distribution au
potentielle de saturation. En conséquence, les nœuds d’accès ont une taille limitée dont le
potentiel de saturation est inférieur à 900 abonnés avec une distribution d’un maximum de
1450 paires ( ce qui représente un taux de paires distribuées/potentiel de saturation égale à
1.6) et telle que la distance de tout abonnés au nœud d’accès est inférieur à 3Km pour
permettre une distribution en câbles homogènes. De même pour permettre aux usagers
demandeurs de services à haut débit, il est nécessaire de ne pas excéder la distance de 1500m.

3-2- 6-Choix de l’itinéraire :

L’itinéraire à emprunter est pratiquement imposé par la configuration du réseau de voiries et
des contraintes d’aménagement. Il convient d’envisager d’autres itinéraires que le plus
directe, pour profiter éventuellement d’un coût de pose moins élevé, ou d’un regroupement
de plusieurs nœud d’accès, de regroupement de câbles de distribution, de jonctions ou de
circuits, sur une même artère.
Le choix de l’itinéraire est fait dans les règles de l’art et notamment en fonction des critères
suivants :
 Desserte du maximum de nœud d’accès.

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 Utilisation optimale du génie civil existant ce qui peut conduire même à ne pas choisir
l’itinéraire le plus court.
 Possibilité ou non d’extension de conduites existantes.

3-4-REGLES D’INGENIERIE :
La conception d’une liaison en fibre optique doit être conforme aux normes afin de permettre
la transmission des différents services désirés avec une meilleure qualité. La réception
technique indiquant la conformité d’une telle liaison aux règles d’ingénierie nécessite la
réalisation d’un certain nombre des essais et des mesures ainsi qu’une vérification de la
protection des câbles.

3-4-1-Essais et mesures :

3-4-1-a-Mesure par rétro-diffusion :

Cette méthode de mesure consiste à injecter des impulsion de lumière calibrées à l’entrée
d’une fibre et à observer, depuis cette même extrémité, l’intensité optique parcourant la fibre
dans le sens inverse de la propagation des impulsions émises. Pour un fibre, les mesures
doivent être effectuées aux deux longueurs d’ondes 1310 nm et 1550 nm et ceci dans les deux
sens de transmission de l’origine vers l’extrémité et de l’extrémité vers l’origine.
Les mesures sont effectuées en impulsion le plus étroit possible afin de vérifiés les valeurs
suivant :

Affaiblissement linéique des fibres :

  Pour la longueur d’onde  = 1310nm, la moyenne algébrique de l’affaiblissement
linéique des fibres mesurée dans les deux sens doit être :  < 0.45 dB/km.

 Pour la longueur d’onde  = 1550nm, la moyenne algébrique de l’affaiblissement
linéique des fibres mesurée dans les deux sens doit être :  < 0.28 dB/km.

Affaiblissement linéique total de la section de régénération :

Cette mesure intègre l’affaiblissement linéique des fibres, les pertes dues aux irrégularités,
épissures et connecteurs :
*pertes des épissures :
 La moyenne algébrique des valeurs d’une épissure, relevée dans les deux sens de
transmission, doit être :  < 0.45 dB.

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 La moyenne algébrique des valeurs des épissures, relevées dans les deux sens de
transmission sur une section de régénération doit être :  < 0.20 dB.

*Pertes des connecteurs :

Pour chacun des deux connecteurs origine et extrémité, la valeur moyenne
d’affaiblissement calculé à partir des valeurs mesurées dans les deux sens de
transmission doit être tel que :  < 1 dB.

3-4-1-b- Mesure par perte d’insertion :

Cette méthode consiste à relever la puissance optique injectée à l’origine de la liaison, et la
puissance qui en sort après l’avoir « insérée » entre une source et un radiomètre optique. La
méthode de mesure par pertes d’insertion donne accès à l’atténuation globale d’une liaison
FO.
*Sanction :
On calcule l’affaiblissement théorique maximum de la liaison en utilisant la formule
suivante :

A  L l  N e e  N f  f
Avec :
A : Affaiblissement total de la liaison,
L : Longueur de la liaison en km,
l : Affaiblissement kilométrique maximal en dB/km précédemment défini; 0.45dB/km pour
 = 1300nm et 0.25dB/km pour  = 1500nm,
Ne : Nombre d’épissures de la liaison,
e : Affaiblissement algébrique moyenne des épissures précédemment définie :0.20dB.
Nf : Nombre des fiches optiques de la liaison ( ½ Nombre de connecteurs ).
f : Affaiblissement d’une fiche optique précédemment défini : 0.5dB.

La formule précédente devient :

A=Lx 0.45+Ne x 0.2+Nf x 0.5 à 1310 nm.
A=Lx 0.28+Ne x 0.2+Nf x 0.5 à 1550 nm.

Toute valeur mesurée (avec la méthode d’insertion) supérieure à la valeur calculée est
considérée comme défaut.

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 3-4-2-Vérification de la protection du câble (entretien préventif RLA et FO ) :

On doit vérifier :
 L’état des chambres et des dalles,
 La fixation du câble dans les chambres ; le câble doit être fixé au mur de la chambre par
l’intermédiaire d’une cornière (en fer avec peinture anti-rouille) afin de le protéger contre le
choc,
 La fixation des joints sur les équerres,
 L’existence de moue dans les chambres de tirage,
 L’existence de l’étiquetage ( joint, chambre de passage, points singuliers ),
 La mise en place des bornes pour le repérage des chambres contenants des points.

 Conclusion :
Tous les réseaux d'accès à base de cuivre, xDSL et Fibre optique sont aptes à satisfaire les
clients à haut débit qui ne cessent de réclamer de meilleur performances et un service de
haute qualité surtout en terme de bande passante et rapport signal/bruit moyennant une mise à
niveau du dit réseau et un entretien rigoureux.

Généralement ce type de réseau nécessite des travaux de maintenance pour sa

maintenabilité, c’est dans ce cadre là que « Tunisie Télécom » s’est efforcé d’établir des
contrats relatifs à des marchés cadre clé en main nécessitants des investissements grandioses.

PARTIE IV
SUIVIS OPERATIONEL ET CONTROLE DES PROJETS RLA

I- LES DOSSIERS OPERATIONS

♦ Cas d’un appel d’offres : Pour assurer le meilleur placement de la commande publique et
procéder à sa dévolution avec le maximum de transparence, le code de comptabilité publique
prévoit la concurrence comme principe fondamental devant régir les marchés publics.

Toutefois, lorsque certaines conditions sont remplies, il pourra être passé exceptionnellement
des marchés par entente directe (marché de gré à gré).

L’appel d’offres peut être ouvert ou restreint. L’appel d’offre dit ouvert comporte un appel
public à la concurrence

L’appel d’offres dit restreint est précédé d’un appel public de candidatures, mais ne s’adresse
qu’aux candidats présélectionnés.

Le choix entre l’appel d’offres ouvert et l’appel d’offres restreint appartient au service
responsable du marché.

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Toutefois, le recours à la formule de l’appel d’offres restreint est particulièrement
recommandé lorsqu’il s’agit de marchés qui en raison de la complexité de leur objet ou de
l’importance des moyens matériels et financiers à mettre en œuvre, ne peuvent être confiés
qu’à un nombre limité d’entreprises présentant la capacité professionnelle ou financière
suffisante pour réaliser le projet dans de bonnes conditions

le dossier opération est constitué de :

Le CCAP
Le CCTP
Le CCTG
Le CCAG
Les plans (itinéraire de transport & distribution; les schémas d’association des câbles de
transport et de distribution) ainsi que les schémas descriptifs des points singuliers

Le devis quantitatif (main d’œuvre et matériel s’il s’agit d’un marché clé en main)

♦ Cas d’un marché cadre

Lorsque les prestations demandées sont destinées à la satisfaction de besoins de même
nature ou de nature complémentaire à caractère permanent et prévisible, il peut être passé des
marchés cadres.
Les marchés cadres ne fixent que le minimum et le maximum des prestations arrêtées en
valeur ou en quantité, susceptibles d’être commandées au cours de la période couverte par le
marché, les quantités des prestations à exécuter étant précisés, pour chaque commande, en
fonction des besoins à satisfaire.
Ces marchés doivent indiquer la durée pour laquelle ils sont conclus ; ils peuvent
comporter une clause de tacite reconduction, sans toutefois que la durée totale du contrat
puisse excéder cinq années, sauf accord préalable de la commission des marchés compétente
en cas de prorogation au-delà de cette limite.

- Cas d’une opération de marché cadre titre 1: il s’agit des pièces suivantes :
Le CCAP
Le CCTP
Le devis quantitatif borné (minimum et maximum)
BON DE COMMANDE indiquant les prestations demandées

- Cas d’une opération de marché cadre titre 2:

Le CCAP
Le CCTP
Le minimum et le maximum des quantités à réaliser
Bon de commande avec dossier opération comportant les plans & schémas des
extensions partielles à réaliser
♦ Cas d’une opération en régie
Lorsque le marché comporte des prestations exécutées en régie ou rémunérées sur la base des
dépenses contrôlées, il doit indiquer la nature, le mode de décompte et, éventuellement la
valeur des divers éléments qui concourent à la détermination du prix du règlement.

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Les prestations exécutées en régie sont réalisées à la diligence et sous la responsabilité
technique de l’acheteur public qui utilise, à cet effet, le personnel et le matériel de l’entreprise
titulaire du marché.

Elles ne constituent, le plus souvent, qu’une fraction peu importante des travaux ou de
fournitures de biens ou de services objet du marché.

Lorsque l’ensemble d’un ouvrage est exécuté en régie, seules la fourniture des
approvisionnements, l’acquisition ou la location de matériel nécessaire à l’exécution de
l’ouvrage donnent lieu à la passation d’un ou plusieurs marchés particuliers.

Le dossier opération contenant les plans et schéma de l’opération à réaliser avec valorisation
sera communiqué au CCL concerné.

A la fin des travaux les plans de recollement seront remis au bureau de dessin et au service
GIS pour mise à jour.

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 ANNEXE LES RESEAUX HYBRIDE Fibre-Cuivre (HFC)

Les réseaux câblés ont été créés pour la distribution télévisuelle. Dans leur
réalisation ancienne, la télévision analogique y était diffusée sans voie de retour. La
technique numérique a imposé le renouvellement de cette architecture de façon à
permettre l’interactivité et à offrir quatre services simultanés : le téléphone, l’accès
à Internet, la distribution télévisuelle en haute définition, tout en conservant, sur des
fréquences particulières, la distribution classique en télévision et radio analogiques.
Cette nouvelle architecture a donné naissance à une technique de distribution qui
combine la fibre optique et le coaxial déjà posé (d’où le nom de réseau hybride fibre
coaxial, HFC).

1 - Distribution HFC

Elle utilise une architecture en étoile faite de petits câbles coaxiaux qui desservent des
poches d’abonnés dont le nombre est compris entre 500 et 2 700. Le centre de cette étoile
effectue la conversion des signaux optiques en signaux numériques et réciproquement. Il
diffuse grâce à des modems câble les services en provenance des fournisseurs de services
et collecte les informations de gestion à l’aide d’une paire de fibres optiques. Cette
structure permet de réhabiliter les anciens réseaux de diffusion télévisuelle analogique et
de les ouvrir à la nouvelle gamme de services interactifs numériques.

Les câbles coaxiaux de distribution constituent un type de réseau Ethernet, des bandes de
fréquences spécifiques étant allouées à chacun des sens de transmission et pour des
services bien définis, selon les principes de modulation décrits dans les normes. La norme
des modems-câble a été établie sous le sigle DOCSIS (Data Over Cable Service Interface
Specification), et rédigée par le centre de recherche et de développement d’un groupe
d’industriels d’Amérique du nord et du sud, appelé "Cable Television Laboratories" (ou

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