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COMPTABILITE-BANQUE-FINANCE
NOM DE L’UNIVERSITÉ :
INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE MANAGEMENT
(I.H.E.M)
PROPOSÉ PAR :
M. Gildas NDZENGUE MBOMBA,
Contact : 06-64-38-63
Email : gzanfr@gmail.com
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Enseignant : M.NDZENGUE MBOMBA Gildas
Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires
CHAPITRE 1
LE MARCHE DES ENTREPRISES
CHAPITRE 2
LE COMPTE COURANT
CHAPITRE 3
LES SERVICES LIES AU COMPTE
CHAPITRE 4
LE FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION
CHAPITRE 5
LE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS PAR CREDIT-BAIL
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Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires
L’entreprise exerce son activité dans un ou plusieurs lieux géographiquement distincts appelés
établissements. Celui qui abrite les pouvoirs de décision de l’entreprise, notamment au plan administratif et
financier, est déclaré au siège.
Un groupe de sociétés est constitué par l’ensemble des entreprises dépendantes d’un même pôle de
décisions, la société tête de groupe (société mère) contrôlant généralement plus de 50% du capital de ses
filiales. Au Gabon, les entreprises sont crée au CDE, le centre de développement des entreprises situé dans
la zone d’Angondjé.Ce sont les textes de l’OHADA, (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique des
Droits des Affaires)
2) Relation Banque-entreprise
Depuis de longue date, les banques entretiennent des rapports de coopération avec les entreprises.
Traditionnellement fondés sur l’allocation de capitaux, ces rapports ont évolué avec le temps.
Désormais la banque s’intéresse aux entreprises non seulement pour leur apporter des produits plus
performants en matière de financement mais aussi en matière de placement, de prestation de services
et de couverture de risque.
L’offre de produits bancaires est donc globale, certes, octroyer des prêts ou offrir des produits de
placement (excédents de trésorerie) revêtent toujours un caractère important, le catalogue doit être
plus large. De plus en plus, la banque cherche à satisfaire le besoin exprimé par le client et non
pratiquer la vente forcée d’un produit déjà créé. Le banquier est perçu dans ces conditions comme un
partenaire de l’entreprise.
Le marché des entreprises est toujours très convoité même si nombre de banques ont redécouvert ‘les
vertus et les attraits de la clientèle des particuliers (collecte des ressources oblige, nouvelles sources
de profitabilité).
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Le marché des entreprises n’est pas tout homogène. Il recouvre en effet de fortes disparités tenant de la
taille des entreprises qui le composent, aux effectifs qu’elles emploient, du secteur économiquesauxquels
elles appartiennent, à leur localisation géographique ainsi qu’à la configuration de leur actionnariat. Les
banques se doivent de le segmenter.
1) Taille et effectifs
Selon les critères de taille et d’effectifs, on peut distinguer sur le marché des entreprises :
- Les PME-PMI, voire celle qualifiées de grandes entreprises. A chaque catégorie correspondent
différentes spécificités.
- Les grandes entreprises requièrent des services et technicités pointus souvent faits sous mesure, à des
coûts très élevés alors que les affaires de taille plus modeste utilisent généralement des services plus
banalisés (traitement de masse).
- Les grandes entreprises sont pour les banques un créneau exigeant (qualité de service, prix de service
négocié) mais offrant les plus vastes opportunités de collaboration.
- Les PME-PMI forment les gros bataillons du marché des entreprises, de par les crédits auxquels elles
font appel, les dépôts qu’elles procurent, les services qu’elles utilisent.
2) Secteurs économiques
- Le secteur primaire : essentiellement l’agriculture et les industries extractives, ce secteur est fortement
influencé par l’évolution des cours mondiaux et les aléas climatiques ;
- Le secteur secondaire : industrie manufacturières, agroalimentaire, BTP :
- Le secteur tertiaire : professions libérales, commerçants entreprises publiques de services.
Cependant, cette classification ne peut être satisfaisante car trois (3) industriels : un fabricant de jouets,
un sous-traitant de BTP, et un constructeur métallique, n’ont pas les même attentes vis-à-vis de la
banque et présentent des risques différents.
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Pour les stocks, le besoin de trésorerie éventuel nait du décalage entre les règlements de certaines
dépenses (achats, salaires notamment en cas de transformation des achats consommés en produits
finis ou semi-finis et le moment ou le produit fabriqué est vendu.
Pour le crédit client, le besoin de trésorerie résulte du fait que les clients ne règlent pas tous au
comptant au moment de la vente, mais au terme d’un délai de règlement consenti par
l’entreprise.
L’ampleur de ces besoin est fonction de la structure de la clientèle de l’entreprise (la clientèle
privée paye, souvent au comptant tandis que le secteur public achète à crédit) et du type
d’activité (vente sur commande ou non, maintien de stocks de démonstration).
b) Les besoins d’investissement
Le besoin d’investissement a pour origine une augmentation des immobilisations ou quelque
fois leur renouvellement ou leur modernisation ; les fonds propres n’étant pas suffisants pour
faire face à l’acquisition de ces immobilisations.
Quant au mode de financement à retenir, il est nécessaire qu’il y ait correspondance entre la
durée des capitaux qui servent à la financer.
A- LE CIBLAGE DE LA CLIENTELE
Dans sa relation avec l’entreprise, la banque procède au croisement de deux paramètres que sont : la
rentabilité et le niveau de risques encourus.
a) La rentabilité
La fonction la plus traditionnelle du banquier est l’intermédiation qui consiste à collecter des
dépôts et à prêter des capitaux.
En matière de collecte de dépôts, il vise les entreprises qui sont structurellement créditrices.
Les dépôts de la clientèle assurent à la banque, outre des marges, une sécurité appréciable
puisqu’ils limitent sa dépendance vis-à vis du marché monétaire, voire l’autorise à y être
prêteuse.
En matière de distribution de crédits, le banquier vise les emprunteurs qui ont une structure
financière assez équilibrée pour leur permettre d’avoir en cours d’année un compte fonctionnant
alternativement en position débitrice et créditrice. Longtemps considère comme la partie noble de
l’activité bancaire, la distribution du crédit permet d’encaisser, les marges et commissions.
b) La sélection des risques
La banque se montre exigeante en la matière. Elle apprécie la structure financière (niveau des fonds
propres notamment, qualité des actifs,) et de l’évolution de l’activité et de la rentabilité du client.
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L’appréciation du risque tient aussi compte des perspectives de l’entreprise et de sa faculté à tenir ses
engagements.
C’est pourquoi des conditions strictes préalables à l’octroi des crédits et à leur utilisation sont parfois
nécessaires (obligation de garantie, utilisation du crédit sur justificatif, apports en compte courant
d’associés).
Ces exigences visent à aider l’emprunteur à mieux gérer les fonds empruntés (obtenus).
Enfin, les banques ne permettent, l’accès au crédit qu’après un délai minimum de fonctionnement du
compte (3 à 6 mois au moins) et s’informent préalablement des engagements du client chez les
confrères (consultation de la centrale des risques et demande de renseignements commerciaux).
B. LES MOYENS D’APPROCHE DES ENTREPRISES
a) Le contact
Le contact avec une entreprise peut s’établir à tout niveau : l’équipe dirigeante, mais aussi avec les
échelons intermédiaires, voire avec des personnes extérieures à la firme. (Commissaire aux comptes).
Il s’agit là de créer le contact ou d’en bénéficier lorsque celui-ci est spontané.
Les contacts peuvent être aussi provoqués. Les visites sur site apportent beaucoup à l’action
commerciale du banquier. Une visite planifiée rend le client plus réceptif aux propos du banquier.
Enfin, il faut surtout se livrer à une activité de démarchage auprès de la clientèle de bon standing,
qu’il s’agisse de grandes sociétés ou de PME.
c) L’adaptation des services rendus
Les produits bancaires se ressemblent d’une banque à une autre, ils sont banalisés, les banques
fournissant des produits similaire, la seule manière de se différencier se retrouve dans le
professionnalisme, la qualité du service, de l’accueil et la créativité, la capacité d’apporter un ‘plus ‘
auquel les confrères n’ont pas pensé.
Cela conduit la banque à :
Adapter la nature, la durée et les conditions de crédits avec toute la souplesse nécessaire
compatible avec les besoins du client et le souci de la banque de maîtriser ses risques ;
Exécuter avec célérité les opérations du client et traiter sans délai les réclamations
éventuelles ;
Apporter un soin particulier aux opérations effectuées à titre personnel par les responsables
des sociétés clientes (admettre les responsables des grandes sociétés à l’agence Elite,
Privilège, Prestige ou VIP).
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Questions d’entrainement
1) Quelles sont les besoins de base exprimés par la clientèle d’entreprise ? Comment la banque y
répond-elle ?
2) Qu’est- ce qui caractérise la clientèle de professionnels ?
3) Qu’est ce qu’une filiale ?
4) Comment la banque concilie- t’elle le couple rentabilité risque dans ses relations avec les
entreprises ?
5) Qu’est ce que les visites sur site sont susceptibles d’apporter à l’action commerciales du
banquier ?
6) Quelles différences faites-vous entre une entreprise individuelle et une SARL ?
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Les comptes ouverts aux entreprises et aux professionnels sont généralement d’une espèce
particulière appelée « compte courant ».
Le compte courant est une convention par laquelle deux personnes s’engagent à régler
l’ensemble de leurs créances réciproques par passation en compte, en vue de la formation d’une
solde définitif, seul exigible.
Entre la banque et les entreprises, le compte courant est l’instrument fondamental de leurs
relations, c’est le support de base des opérations effectuées par les commerçants et les sociétés
avec leurs banques.
Le compte courant est donc une forme de compte en banque, mais qui se distingue d’un compte
de dépôt classique sur plusieurs points :
Alors que le compte de dépôts est destiné à enregistrer les opérations de caisse qui viennent
augmenter ou diminuer le dépôt initial, le compte courant est destiné à enregistrer des
opérations multiples de type commercial, c'est-à-dire relatives à la vie courante des affaires
(opérations de caisse, remises et paiements d’effets de commerce, opération de crédits, etc..)
rendant chaque correspondant tantôt débiteur (le compte peut être tantôt débiteur tantôt
créditeur) ;
Le compte de dépôts à vue est réservé aux particuliers alors que le compte courtant est réservé
aux professionnels et aux entreprises qui entendent entretenir dans le cadre de leur activité,
des flux financiers réguliers et significatifs avec la banque. Il enregistre les opérations
ordinaires et courantes (d’où la dénomination du compte) dont la fréquence et la succession
doivent être très grandes ;
Le compte courant reçoit les mêmes opérations que le compte de dépôts. De plus, il offre
cependant à son titulaire la possibilité d’opérations de crédits telles que les remises d’effets à
l’escompte, les avances de fonds, suivant convention intervenue entre le titulaire et la banque.
C’est un compte qui enregistre alors aussi bien les dépôts et les dispositions du client (comme
le compte de dépôts) que les avances de trésorerie de la banque.
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Au plan économique, le compte de dépôt enregistre l’épargne liquide (disponible à tout moment) placée en
banque pour des besoins de sécurité ou de commodité alors que le compte courant : concerne le fonds de
roulement des entreprises.
Le compte courant est un mécanisme de règlement des créances. Une remise est une
créance de sommes d’argent que le banquier et son client ont entre eux et qu’ils inscrivent au
compte. Toutes les créances des parties à la convention du compte courant doivent être
principe affectées au compte et sont payées par le seul fait de leur inscription en compte.
Le compte courant est un mécanisme de garantie. Le compte doit pouvoir recevoir des
remises des deux parties de telle sorte qu’existe une véritable compensation.
Le compte courant est un instrument comptable constatant des opérations et en exprimant
le résultat (créance ou dette).
Enfin, ce qui distingue également le compte courant du compte de dépôt de chèques, c’est
l’intention des parties de travailler en compte courant, c'est-à-dire de devenir alternativement
débiteur ou créancier de son correspondant.
La banque a parfaitement le droit de refuser d’ouvrir un compte. Les cas de refus de la banque sont
bien souvent le fait que le client soit interdit bancaire ou judiciaire.
Les banques sont tenues de rendre publiques leurs conditions générales et d’informer les clients
auxquels, elles ouvrent un compte des conditions de fonctionnement de ce compte.
Le banquier est tenu au secret professionnel. Le manquement à ce devoir est sanctionné pénalement
et la banque, comme ses employés, peut être poursuivie. Néanmoins, le secret professionnel peut être
levé face à l’autorité judiciaire agissant dans le cadre d’une procédure pénale, à la BEAC, à la
COBAC.
Le compte courant est par excellence le compte des commerçants qu’ils soient personnes physiques
ou personnes morales (sociétés à but lucratif).
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La notion du commerçant est extensible aux professionnels (artisans, avocats, médecins exerçant en
clientèle privée, etc..) dès lors que ceux-ci ont besoin d’isoler les opérations liées à l’exercice de leur
profession de celle qu’ils effectuent à titre purement personnel ou privé.
Le compte d’une entreprise pouvant être le support d’opérations de crédit, le risque est plus important
pour le banquier. Il devra être plus vigilant au moment de l’ouverture.
On comprend alors que l’entreprise doit fournir des renseignements beaucoup plus nombreux qu’un
simple particulier et que les formalités d’ouverture du compte soient plus rigoureuses.
En effet, il ne manquera pas d’exercer son droit de refus, s’il estime la rentabilité du compte
insuffisante ou le risque trop élevé
Pour juger de l’opportunité d’entrée en relation, le banquier réside pourra essayer d’obtenir des
informations auprès de son service de renseignements commerciaux, de façon à étayer son jugement
forgé par la lecture des documents comptables de l’entreprise. Une fois prise la décision de principe
d’entrée en relation, le banquier doit encore entourer la démarche d’ouverture du compte d’un
certain nombre de précaution.
Il convient dans un premier temps, de contrôler l’existence juridique de l’entreprise, celle-ci est
établie par la production d’un extrait du registre de commerce et du crédit mobilier (RCCM)
Il faut de plus pour certaines sociétés, tenir compte des règles particulières en matière de pouvoir des
dirigeants. A cet effet, il est utile de recueillir une copie des statuts certifiée conforme.
Ces vérifications effectuées, l’ouverture de compte peut être matérialisée par la signature d’une
convention de compte courant, l’établissement d’une fiche de signature et la remise des conditions
générales de la banque.
L’ouverture de compte se traduit par des formalités. Avant d’accepter l’ouverture de compte, la banque est
tenue de procéder à plusieurs contrôles. La banque doit s’assurer de la capacité juridique du client et donc
vérifier son identité en lui demandant sa CNI, son passeport ou sa carte de séjour en cours de validité.
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Il faut également :
o vérifier l’adresse (quittance d’électricité, d’eau, télécom)
o interroger les fichiers de la Banque Centrale : le fichier des incidents de paiements par chèque et
des retraits de cartes bancaires (FCC) et le fichier central des billets à ordre et lettres de change
impayés (FIBOL).
o demander la production d’un extrait de moins de trois mois du Registre de Commerce et de Crédit
mobilier (RCCM).
o recueillir la preuve, selon la profession concernée de l’aptitude (diplôme) et de la capacité juridique
à exercer (agrément, carte professionnelle) dans le cas d’une profession libérale et le cas échéant de
l’existence d’une garantie financière ;
o ne pas délivrer de chéquier tant que ces contrôles ne sont pas achevés.
Le commerçant ou le professionnel doit remettre, hormis la preuve de son identité, et de son adresse,
une photocopie conforme de ce qui établit son statut de commerçant ou de professionnel : extrait de
l’inscription au RCCM, ou au registre des artisans, extrait de l’inscription au barreau des avocats, ou
de l’inscription à l’ordre des médecins pour un médecin.
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Dans une SA, le Président du Conseil d’Administration ou l’Administrateur Général, le ou les Directeurs
généraux, ont les pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de la société. Toutefois pour certaines
opérations (la SA se porte caution d’un tiers) une autorisation du CA est indispensable et l’opération doit
être conforme à l’objet social .Un administrateur de SA n’a aucun pouvoir particulier vis-à-vis de la banque
sauf de la banque sauf s’il bénéficie d’une procuration.
Dans une SARL, SNC, Société en commandite simple, le gérant a les pouvoirs les plus étendus pour agir
au nom de l’entreprise et peur agir sous sa seule signature pour effectuer toutes les opérations bancaire. Il
peut aussi substituer .Il doit fournir le document attestant de sa désignation à cette fonction.
Dans tous les cas les personnes autorisées à mouvementer le compte (et leurs éventuels mandataires)
doivent fournir les éléments de leur identité (nom, prénom, date de naissance, lieu de résidence, numéro de
CNI ou de PP) et doivent déposer leur signature sur le carton de signature et le texte de la convention de
compte courant.
Un dépôt initial est souvent exigé.
La nature juridique du compte ouvert aux entreprises est différente du compte de dépôt de fonds ou
compte de chèques ouverts aux particuliers.
En, effet, le compte courant est un contrat. Il suppose que les parties (le banquier et son client,
aient eu l’intention de se lier à cette fin.
Les conditions nécessaires pour qu’il y ait compte courant résident dans l’existence de
remises de dettes ou de créances, chaque opération faisant donc intervenir un remettant et un
récepteur.
On appelle remise la traduction comptable par écriture adéquate de la créance de l’une des
parties contre l’autre. Les remises formant les articles successifs du compte.
Ces remises doivent avoir un double caractère :
o Remises réciproques : que les parties à la convention doivent avoir l’une et l’autre
aussi bien des créances que des dettes à inscrire au compte ;
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o Remises enchevêtrées qu’il n’y a de succession dans le temps soit de créances soit de
dette, mais juxtaposition à un moment donné d’opération de débit et de crédit.
Pour le compte de chèque, toujours créditeur, le fait de verser des fonds ou de prélever
ne constitue pas un compte courant.
Cette contre-passation peut aboutir à ce que le banquier inscrive des sommes au débit du compte du
client sans avoir reçu l’ordre de celui-ci.
Jusqu’à la clôture du compte, aucune des parties en présence ne peut être considérée comme débitrice
ou créancière de l’autre. Pour savoir qui est créancier ou débiteur. il faut attendre le jour de la clôture
du compte. Seul le solde des opérations retracées demeure exigible et uniquement après qu’un arrêté
ou que la clôture du compte soit intervenue. C’est le report de l’exigibilité du solde à la clôture du
compte courant.
Lorsqu’une créance est portée en compte courant, la créance ancienne est éteinte et remplacée du fait
qu’elle perd son indivisibilité pour devenir un simple article de ce compte.
Pour se prémunir contre toute conséquence fâcheuse, les banquiers peuvent demander que les
opérations couvertes par des suretés particulièrement intéressantes, telles, que le privilège du Trésor,
soient inscrites non au compte courant mais dans un compte d’ordre ou d’attente.
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Le compte courant porte rarement d’intérêt créditeurs, mais des intérêts débiteurs sont calculés sur les
soldes débiteurs en valeur du compte au taux de base bancaire (TBB) majoré de x points (actuellement
4%) ; il existe de surcroit des commissions spécifiques majorées de la TAF (Taxe sur les activités
financières) :
o Les frais de gestion ou frais de tenue de compte,
o La commission de découvert (calculé sur le plus fort découvert),
o La commission de compte ou de mouvement perçue sur la somme des mouvements débiteurs.
Le relevé d’agios ou ticket d’agios est établi à chaque arrêté de compte (souvent trimestriellement) et
porte le détail de ce prélèvements.
Le compte courant constitue le point de relation entre la banque et son client, cela explique qu’il est le
compte pivot des autres comptes éventuels. Sil existe une lettre de fusion de compte, c’est le solde
fusionné qui est à prendre en compte pour connaitre la position de débiteur ou de créditeur d’un
correspondant vis-à-vis de l’autre.
a) La saisie attribution
Le solde créditeur d’un compte courant est un élément de l’actif disponible du titulaire et peut en
conséquence faire l’objet d’une saisie-attribution de la part de ses propres créanciers.
Le créancier (le saisisseur ou saisissant) cherche à se faire payer directement sa créance par le banquier (le
tiers saisi) de son débiteur (le saisi). Le saisisseur doit obtenir un titre exécutoire (le plus souvent une
décision de justice) constatant que sa créance est liquide et exigible. Il s’adresse à un huissier qui signifie
l’engagement de la procédure à la banque par un acte officiel (l’exploit d’huissier) ;
La saisie attribution a pour effet de bloquer les avoirs du client pendant 15 jours ouvrables. En l’absence de
contestation, la banque adresse à l’huissier les fonds objet de la saisie-attribution à concurrence du montant
pour lequel elle a été émise, si toutefois la provision bloquée est suffisante.
Il est initié par les comptables du Trésor qui appréhendent ainsi les sommes dues par un contribuable.
L’ATD permet à l’administration fiscale de récupérer des sommes qui lui sont dues au titre d’impôts
ou d’amendes impayés.
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c) La contre-passation
La contre-passation consiste notamment pour le banquier à débiter en compte courant le montant d’un
effet antérieurement pris à l’escompte, en exercice du recours du porteur d’un titre cambiaire et de la
clause résolutoire expresse ( dite sauf bonne fin) insérée dans l’acte d’escompte même.
La clôture du compte courant peut résulter des facteurs techniques comme le redressement judiciaire, la
dissolution de la société, le décès du ou des titulaires d’un compte de sociétés de personnes et, pour un
commerçant individuel : le décès, l’incapacité, la faillite. Mais plus souvent, la clôture résulte de l’intention
des parties.
1) Clôture sur l’initiative du client
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Un client peut cesser ses relations avec son banquier pour deux raisons principales :
Il n’est pas satisfait des services rendus (mécontentement du client pour manque de
propositions commerciales ou erreurs multiples) ;
Il a trouvé mieux ailleurs ; la surenchère d’un confrère dans le cadre de la vive concurrence
qui sévit actuellement sur le marché, peut susciter la clôture au profit d’un confrère mieux
placé ou plus volontariste sur certaines opérations.
Pour éviter la rupture abusive de crédit, la banque assortira sa décision d’un préavis raisonnable.
Lorsque la clôture du compte intervient, elle doit être particulièrement soignée compte tenu de sa
connotation négative et les risques qu’elle peut générer.
o Récupération de tous les moyens de paiement (chéquiers, cartes bancaires) non utilisés,
o Annulation de tous les ordres de paiement automatique effectués par le débit du compte, voire
l’information des organismes domiciliés sur le dit compte,
o Examen du sort des comptes satellites (compte d’épargne, de garantie, etc.…)
o Examen du sort du crédit en cours et des garanties latentes et contrôle de tous les engagements des
opérations en cours (chèques et traites à l’encaissement) ;
o Transmission du solde du compte,
o Clôture informatique du compte.
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Une clôture de compte mal faite est source de difficultés ultérieures pour la banque :
o Régularisation d’écritures induisant une perte de temps ;
o Risques de débits non couverts.
La clôture de compte n’étant pas toujours une tâche aisée (surtout si le client ne le souhaite pas)
Autant être sélectif dès l’ouverture du compte pour limiter ce risque.
Questions d’entrainement
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Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires
La clientèle d’entreprise bénéficie des mêmes services que ceux dont bénéficient les particuliers en
matière de gestion des moyens. Elle utilise largement le traitement des chèques, le service des
transferts et les divers moyens de paiement.
Elle dispose également de formules de dépôts bancaires rémunérés (habituellement limités au compte
à terme et aux bons de caisse), de même que des certificats de dépôts et des placements financiers.
Nous nous bornerons dans ce chapitre à développer les services liés à l’utilisation, par les
commerçants, les professionnels et les sociétés, des moyens de règlement ou de transmissions
spécifiques notamment l’encaissement des effets de commerce et les autres services domestiques.
Les opérations liées au commerce international bien que faisant partie des services liés au compte
seront abordées dans le chapitre suivant.
Lorsqu’une entreprise vend à crédit, elle peut matérialiser sa créance et garantir le paiement à
l’échéance en exigeant la remise d’un effet de commerce. Les effets de commerce sont des titres
négociables représentant une somme d’argent à court terme et constituant un mode normal de
règlement des créances.
Ils se distinguent des valeurs mobilière en ce qu’ils sont émis pour une opération déterminée et qu’ils
matérialisent une créance à court terme. Ils se distinguent du billet de banque en ce qu’ils n’ont pas
eux-mêmes un pouvoir libératoire car seul l’encaissement de l’effet libère l’émetteur.
Les différents effets de commerce sont : le billet à ordre, la lettre de change ; le warrant. Les règles
juridiques propres aux effets de commerce sont regroupées sous le terme de droit cambiaire.
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Le billet à ordre est écrit par lequel une personne appelée souscription (le débiteur, c’est-à-dire le
client) reconnait sa dette et s’engage à payer à une autre personne appelée bénéficiaire ( le créancier
c’est-à-dire le fournisseur, ou un tiers désigné par lui ) une certaine sommes à une époque
déterminée.
Le billet à l’ordre est un titre sur lequel certaines mentions doivent obligatoirement figurer :
b) Le warrant
Le warrant est un billet à ordre par lequel le souscripteur s’engage à payer une certaine somme à une
certaine échéance et garantit cette créance par un droit de gage sur des marchandises.
Le warrant est le titre détaché du récépissé-warrant qui matérialise des marchandises mises en
magasin général. Ainsi, le warrant matérialise une créance de sommes d’argent garantie par un gage
sur les marchandises mises en magasin général.
c) La lettre de change
La lettre de change ou traite est un écrit par lequel une personne appelé tireur (le créancier, le fournisseur)
invite une autre personne appelée tiré (le débiteur, le client) à payer une certaine somme (montant facturé)
à une autre date déterminée (date d’échéance) à une troisième personne appelée bénéficiaire (souvent le
tireur ou son banquier).
Elle peut servir à la fois d’instrument de paiement et de crédit :
Un instrument de paiement :
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La lettre de change est utilisée par un commerçant pour se faire régler leurs créances. Elle joue alors un
rôle équivalent à celui de la monnaie. Toutefois, son utilisation pour cette seule fonction est
actuellement abandonnée au profit du chèque.
Un instrument de crédit :
De ce point de vue, elle sert à trois types d’opérations de crédit :
D’abord, la lettre de change sert essentiellement d’instrument de crédit interentreprises.
Ensuite, elle sert de support à des opérations de crédit bancaire ( crédit d’escompte).Le bénéficiaire
de la traite qui a une créance à court terme peut s’en faire avancer le montant avant l’échéance en
faisant l’effet par son banquier.
Enfin, une banque peut, lorsqu’elle consent un crédit d’escompte à un client, négocier la lettre de
change auprès d’autres établissements bancaires ou de la BEAC. Il s’agit là du refinancement ou
du réescompte.
La lettre de change est toujours un acte de commerce, même lorsque les signataires ne sont pas
commerçants. Ces signataires doivent tout de même être majeurs.
Pour être valable, la lettre de change doit comporter un certain nombre de mentions :
1- La dénomination « lettre de change » qui permet aux tiers de connaitre la nature exacte du titre ;
2- L’ordre de payer une somme déterminée ;
3- Le nom de celui qui doit payer (le tiré) ;
4- L’indication de l’échéance. Elle peut être fixée selon quatre modalités :
5- L’échéance à jour fixe ; la lettre de change est payable dès son émission et ce, pendant l’année
qui suit ;
6- L’échéance à delà de date ; la lettre de change est payable pendant un délai partant de
l’émission, ainsi à 30 jours de date signifie 30 jours de la date de création.
7- L’échéance à délai de vue : la lettre de change est payable pendant un délai partant de
l’acceptation. La lettre de change créée à 30 jours de vue et acceptée à la date J aura pour
échéance 30 jours de la date J.
Lorsqu’aucune date d’échéance n’est pas indiquée sur la lettre de change, celle-ci est considérée
comme payable à vue.
L’échéance détermine l’usance de la traite, c’est-à-dire le délai entre la date de création et celle à
laquelle elle doit être présentée au paiement.
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9- Le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être fait (bénéficiaire) ;
10- L’indication de la date et du lieu où la lettre de change est créée. A défaut de mention spéciale,
le lieur de création de la traite est supposé être celui figurant à côté du nom du tireur ;
11- La signature de la personne qui émet la lettre de change (tireur) Cette signature est apposée soit
à la main soit par tout procédé non manuscrit.
Questions d’entrainement
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Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires
L’exploitation de l’entreprise détermine des besoins (quelquefois des excédents) de financement décrits
dans un plan de trésorerie. Au vu du plan de trésorerie (avant crédit), les lignes de crédit appropriées sont
mises en place, de façon à ce que le solde de trésorerie puisse être financé par divers moyens :
La mobilisation du poste clients : l’escompte des effets de commerce, l’affacturage ou factoring,
le financement des commandes publiques ;
Les crédits de trésorerie : facilité de caisse, découvert bancaire, le crédit de trésorerie par billet, le
crédit de campagne, l’avance sur marchandises.
Les entreprises détentrices d’effets de commerce peuvent souhaiter disposer des fonds, avant
l’échéance des effets. L’escompte commercial est une procédure de financement très simple ; lorsqu’un
créancier titulaire d’un effet a un besoin immédiat de trésorerie, il négocie ou escompte cet effet auprès
d’un banquier. En contrepartie de la remise de l’effet dont l’échéance est plus ou moins éloignée, le
banquier remet une somme « comptant » à la disposition du titulaire de l’effet, déduction de l’agio qui
est la rémunération de la banque.
Sur le plan juridique, l’effet sera endossé à l’ordre du banquier qui en deviendra propriétaire par
l’endos.
L’escompte est donc l’opération de crédit par laquelle le banquier met à la disposition d’un client le
montant d’une remise d’effets sans attendre leur échéance. Le recouvrement des effets, qui lui sont cédés
en pleine propriété, doit normalement procurer au banquier escompteur le remboursement de son avance.
L’escompte commercial permet à celui qui a consenti des délais de règlement de retrouver une partie de sa
trésorerie en mobilisant ses créances auprès de son banquier. L’effet de commerce est à la fois le support
d’un crédit et el moyen de recouvrement de la créance.
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La provision est transmise de plein droit au banquier escompteur. La provision représente la créance
du fournisseur sur le débiteur.
Le porteur d’un effet peur réclamer le paiement, de l’effet à tous ceux qui y ont apposé leur
signature ( tireur, cédant, tiré, endosseurs ,avalistes,) Le porteur a le droit d’agir contre toutes ces
personnes, individuellement ou collectivement sans être astreint à respecter l’ordre dans lequel,
elles se sont obligées.
C’est là le principal avantage de ne prendre à l’escompte que des effets acceptés car cette règle ne
joue qu’a l’encontre du tiré accepteur. Le débiteur ne peut opposer au porteur les litiges éventuels
qu’il a avec le créancier, par exemple le commerçant qui a accepté une traite ne peut opposer
aucune exception tenant à l’inexistence ou à l’extinction de sa dette envers le tireur.
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- Il présente un moindre risque de non-remboursement car le banquier bénéficie d’un double recours,
l’un contre son client (le tireur ou le cédant) en vertu du contrat d’escompte et l’autre contre le tiré en
vertu de la créance de provision ;
- Il n’immobilise pas les fonds de la banque car sa durée, courte, n’excédé pas 90 jours en réglé
générale ;
- La banque peut se refinancer c’est-à-dire reconstituer sa trésorerie sur le marché monétaire
interbancaire, auprès de ses confrères ou auprès de la BEAC.
- L’escompte est générateur de dépôt pour le banquier dans la mesure ou les fonds crédités au compte,
non entièrement utilisés, forment et des ressources au même titre que les soldes créditeurs provenant
des versements d’espèces ou de remises de chèques. Cela provient du fait que les entreprises
escomptent souvent plus que leurs besoins immédiats, un effet n’étant pas divisible.
Tout cela explique que cette formule de financement soit accordée assez librement par les banques, et
on a pu dire que l’escompte est le premier crédit auquel peut accéder une entreprise.
b) Pour l’entreprise
Le taux de l’escompte est sensiblement inférieur à celui du crédit par caisse (découvert)
Cependant, pour être facteur d’économies de frais financiers, l’utilisation de l’escompte exige de
sérieuses prévisions de trésorerie ;
-L’escompte s’adapte mieux à l’entreprise naissante ou peu structurée sur le plan financier qui
rencontre des difficultés d’accès au crédit bancaire, car le risque est évalué davantage par référence
à la qualité du débiteur final qu’à travers la solvabilité du client bénéficiaire du crédit d’escompte.
Son traitement administratif est en effet lourd et coûteux à gérer, car il nécessite la
manipulation de nombreux papiers ;
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Il autorise rarement une mobilisation rapide du poste clients dans la mesure où il s’écoule un
certain temps entre la naissance de la créance et le retour de l’effet de commerce accepté par
le tiré qui ouvre la possibilité de mobilisation (le délai du retour d’acceptation) ;
La formule manque de souplesse et conduit fréquemment l’entreprise à se sur financer, ses
remises excédant ses besoins de trésorerie.
C’est pourquoi les banquiers ont cherché à améliorer la productivité du traitement des effets.
L’examen du papier porte aussi sur les transactions : les traites ne doivent couvrir que les
transactions commerciales réelles ayant une logique économique. Sinon il s’agit d’un papier
« non causé » c’est-à-dire du papier faussement commercial ayant pour origine un client en
difficulté qui cherche à obtenir un crédit par l’escompte. Il peut être tenté de créer du papier ne
correspondant pas à une transaction. Ce sera du papier creux, tiré sur un débiteur imaginaire qui
n’existe pas ou qui ne doit rien et n’a pas été informé : c’est le tirage sur le bottin.
Ce sera aussi quelquefois du papier de complaisance crée après accord entre tireur et tiré. Si le
tireur réussit sa situation, il remet les fonds au tiré avant l’échéance, pour permettre à celui-ci de
payer l’effet. Il peut aussi à son tour accepter un autre effet tiré sur lui par le premier tiré ; il s’agit
de tirages croisés.
Ce sera quelque fois du papier brûlant, c’est-à-dire d’un effet dont l’échéance est courte ou très
proche ; le banquier ne pourra pas procéder à la prise de renseignements dans ces conditions.
De toute façon, le banquier escompteur de papier commercial doit être attentif aux procédés de
cavalerie par lesquels on peut détourner la lettre de change de son objet réel et lui faire couvrir
des opérations litigieuses ou des opérations inexistantes.
Une fois ces différentes vérifications achevées, le banquier remet au cédant un bordereau d’escompte,
c’est-à-dire un relevé des effets admis à l’escompte sur lequel les agios perçus, et éventuellement une
retenue de garantie effectuée à titre provisoire, sont déduits.
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On notera que les intérêts sont normalement précomptés c’est-à-dire perçus au début de la période de
crédit.
Le dénouement du crédit d’escompte s’opère par le paiement de l’effet par le tiré à l’échéance ou le
remboursement par le cédant en cas de défaillance du tiré (cas d’impayé).
Pour savoir si l’effet est payé ou non, la banque ou son client peut demander un avis de sort au
banquier du tiré.
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La banque prend à l’avance, l’engagement d’escompter les effets que le client lui présentera, à la
concurrence d’un certain montant.
Exemple 1 : Un chiffre d’affaires annuel (hors export) TTC de 1200 millions de FCFA et des
règlements moyens par effets de commerce à 90 jours, correspondent à un encours maximum de
FCFA : 1.200.000.000* 90/360 =300 millions.
Le même chiffre d’affaires de 1200 millions avec des règlements par effets de commerce à 90 jours
et un délai de retour d’acceptation d’un mois correspondent à un recours maximum de : 1200
millions *(90-30)/360 = 200 millions.
Exemple 2 : Une entreprise dont le chiffre d’affaires atteint 1 200 millions et effectuant ses ventes à
20% au comptant et à 80% sur 90 jours aura un montant maximum d’autorisation d’escompte de :
1 200 millions *80% *90/360 = 240 millions.
Avec un délai de retour d’acceptation d’un mois, l’encours maximum d’escompte se situe à :
1 200 millions *80%*(90-30)/360 = 160 millions.
Exemple 3 : Une entreprise ayant un CA TTC de 330 millions effectue ses ventes à 20% au
comptant,
30% sur 60 jours et 50% sur 90 jours. Le délai d’acceptation : 1 mois. Son plafond d’escompte sera :
= 330 millions *30%*(60-30)/360 + 330 millions *50% (90-30)/360
=8 250 000 +27 500 000 = 35 750 000 F CFA
=35 750 000 FCFA
On peut dresser aussi le tableau suivant :
Vente à 60 jrs = 330 millions *30 =99.000.000 par an soit 8 250 000 par mois
Vente à 90 jrs = 330 millions *50 =165.000.000 par an soit 13 750 000 par mois.
Compte tenu du délai de retour d’acceptation, les effets de janvier ne pourront être escomptés qu’en
février et sortiront de l’encours en mars (60 jours) et en avril (90 jours).
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Le client remettant peut, dans le cas par exemple d’un règlement anticipé de son propre client,
demander à la banque la restitution d’un effet remis à l’escompte et non encore échu.
La réclamation de l’effet escompté peut être le signe d’un financement de créance fictive, l’effet étant
tiré sur une personne qui en réalité ne doit rien (papier creux) ou d’une gêne de trésorerie du tiré qui a
demandé au tireur de ne pas présenter l’effet.
L’effet n’est pas accepté par le tiré. Le motif invoqué peut constituer un renseignement intéressant
pour le banquier sur le tireur ou le tiré : marchandise non livrée, livraison non conforme à la
commande en quantité, en qualité ou une mauvaise foi de l’une des parties.
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Il peut arriver que le cédant demande un report d’échéance (demande de prorogation de l’effet) ou un
renouvellement d’effet.
La demande de prorogation a en général pour origine une gêne du tiré ; elle peut aussi résulter d’une
complicité entre tireur pour cacher, lors de la remise à l’escompte, des délais de paiement trop longs.
Par le renouvellement de l’effet, le paiement de l’effet primitif étant assuré par le produit de
l’escompte des effets de renouvellement.
Les opérations d’escompte classique peuvent porter sur les effets de commerce (lettre de change,
billet à ordre). L’escompte peut aussi porter sur des chèques ou des traites pro forma.
L’escompte de traites pro forma : il s’agit de l’escompte d’une traite non acceptée. Il est
suivi de l’envoi par le débiteur d’un paiement par lettre de change acceptée, virement,
transmission du moyen de paiement.
L’escompte de chèque : Cette formule permet à une entreprise d’escompter un chèque
hors place, d’une somme importante. L’escompte de chèque permet en effet :
d’éviter le coût des jours de banque aux taux de découvert ;
de minimiser la pointe du plus fort découvert et par conséquent la commission de
plus fort découvert ;
de ne supporter que les agios d’escompte, au taux d’escompte, sans la commission
d’endos, pendant la période d’escompte du chèque.
2) L’escompte sans recours ou « escompte à forfait »
La banque achète les créances de l’entreprise, en abandonnant la possibilité de faire appel au
recours cambiaire.
3) L’escompte en compte ou l’escompte en valeur (encaissement d’effet à crédit
immédiat)
Cette pratique consiste à appliquer au découvert le taux de l’escompte commercial, la contrepartie
du découvert étant constituée par le montant des effets remis à l’encaissement par anticipation.
Cela revient à présenter de façon continue les traites à l’encaissement sans attendre leur échéance.
Le montant des effets remis à l’encaissement, quelle que soit leur échéance, est immédiatement
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enregistrée au crédit du compte client, la date de valeur restant égale à la date d’échéance majorée
de 4 jours comme pour un effet remis à l’encaissement. Les agios ne sont calculés qu’au niveau de
l’arrêté de compte trimestriel.
Cette formule est très avantageuse pour l’entreprise.
L’intérêt est déterminé de façon différente et permet au client d’optimiser les frais financiers par
rapport à l’utilisation réelle du crédit : si le client n’utilise pas la somme portée à son crédit, il ne
paie pas d’agios et bénéficie de commissions faibles, mais s’il utilise ces sommes, il paie un intérêt
majoré par rapport à l’agio normal sur le montant utilisé et pour la durée de l’utilisation.
Il permet aux entreprises de mobiliser périodiquement et en une seule fois, à travers l’escompte d’un
effet unique souscrit par le client à l’ordre de la banque, un ensemble de créances commerciales ayant
la même échéance (ou ayant des échéances très proches les unes des autres). Il s’analyse comme une
opération équivalente.
L’escompte des effets de commerce est la technique traditionnelle de mobilisation des comptes
clients.
Le fonctionnement de son mécanisme est simple.il comporte des garanties efficaces. Il y a néanmoins
des inconvénients. Il est en effet lourd et coûteux à gérer, car il nécessite la manipulation de
nombreux papiers. C’est pourquoi les banquiers ont cherché à améliorer la productivité du traitement
des effets au travers de techniques récentes.
A- L’AFFACTURAGE OU FACTORING
1) Définition
Le factoring, francisé par la suite sous le nom d’affacturage est aussi une technique de mobilisation
des créances commerciales.
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On désigne sous le nom de crédits de trésorerie, les crédits à court terme qui permettent à l’entreprise
d’équilibrer sa trésorerie courante, soit qu’elle n’y arrive point en mobilisant uniquement ses créances
professionnelles, soit qu’elle se refuse à faire appel aux techniques traditionnelles de mobilisation.
Les besoins couverts par ces concours, sont essentiellement liés aux décalages, en montrant et dans le
temps, existant entre les dépenses et les recettes d’exploitation.
Leur importance relative dépend directement de la durée du cycle de fabrication et/ou de stockage, leur
variation d’amplitude, est fonction du caractère plus ou moins saisonnier de l’activité, du rythme plus ou
moins régulier des entrées et des sorties de fonds au jour le jour ainsi que de phénomènes accidentels, tels
que les retards de livraison ou de facturation.
On distingue les crédits par caisse et les crédits par billets.
Le crédit de trésorerie par caisse ou crédit par caisse se réalise sous forme d’une avance en compte
courant.Autrement dit, le client à la faculté de faire fonctionner son compte en position débitrice.
C’est un crédit simple et souple dans son utilisation.
En contrepartie de cette souplesse, les intérêts débiteurs perçus sont généralement plus élevés que
ceux calculés à l’occasion de l’escompte. En effet, on oppose parfois crédit par caisse et escompte
commercial, en faisant remarquer que le taux du premier est supérieur à celui du second.
Toutefois, même si son taux parait élevé, ce concours est compétitif car l’entreprise n’empruntera
que ce dont elle a besoin et ne supporte de frais financiers que sur cette utilisation, à tel point que le
cout réel de l’escompte peut dépasser largement celui de l’avance en compte.
De plus, les intérêts débiteurs se calculent trimestriellement à terme échu (intérêts post-comptes) sur
la base des soldes journaliers en valeur du compte. Alors que pour l’escompte, le client est facturé
immédiatement sur la totalité du montant mobilisé et pour la durée de vie de l’effet (majorée même
des jours de banque).
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Elle couvre des besoins à très court terme. Elle est destinée à permettre à l’entreprise de faire face
aux pointes brèves de dépenses, notamment en fin de mois. Son objet est d’aider l’entreprise à aplanir
les pointes de trésorerie, en donnant à la trésorerie une certaine souplesse de fonctionnement, c’est-à-
dire de faire face à une gêne de faire à une gêne momentanée de trésorerie :Paye du personnel,
règlement de la TVA, règlement des échéances des fournisseurs.
b) Le découvert bancaire
Il couvre des besoins à moins d’un an. Il peut être amortissable ou in fine. La notion de découvert est
imprécise. Beaucoup de clients ne perçoivent pas la nuance entre l’avance en compte et la facilité de
caisse. Les banquiers eux-mêmes ont coutume de dire qu’un compte en position débitrice est à
découvert.
Les découvert est un palliatif venant compléter un fonds de roulement temporairement insuffisant. Le
découvert a pour objet d’aider la trésorerie de l’entreprise à faire face provisoirement à des besoins
prévus ou non pour une opération déterminée ; commande importante, démarrage de compagne de
produits, perturbation dans les transports. De durée variable (quelques semaines au maximum le
découvert n’est pas destiné à apporter une aide permanente à la trésorerie. C’est un crédit de
« soudure » ou de relais en attendant la régularisation de la situation (règlement de facture,
commande importante par exemple).Il existe les découverts autorisés et des découverts non autorisés
par la banque.
3) Aspect risque
Comparativement aux crédits de mobilisation des créances (l’escompte) le crédit par caisse apparait
comme particulièrement risqué.
C’est un concours subjectif qui n’est pas adossé à une opération. Il n’est pas causé, c’est dire qu’il
n’est pas censé couvrir les besoins d’une opération individualisée.
C’est un crédit en blanc, il ne porte pas en lui-même son dénouement : il n’est pas « self liquidating »
Il peut être facilement détourné de son objet, notamment quand il est utilisé sur une longue période.
Le banquier s’expose ainsi au gel ou à la perte des capitaux qu’il a engagés.
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Bien entendu, cela ne signifie pas que l’avance en compte ne s’appuie pas sur des justifications.
Avant d’ouvrir à un client un litige de découvert ; le banquier doit réclamer un plan de trésorerie
établie sur la période couvrant la demande du client et enregistrant les entrées et les sorties de fonds
prévues, ce différents éléments permettant de fixer notamment les limites de l’autorisation.
L’avance en compte ne comporte pas de garantie qui lui soit automatiquement, et intrinsèquement
liée. (Elle est donc, à cet égard, moins satisfaisante pour le banquier que l’escompte notamment.
On comprend mieux que les crédits par caisse soient réservés à une fonction de la clientèle (clientèle
de bon standing c’est-à-dire financement solide et dont la moralité des dirigeants est irréprochable )
et que dans la majorité des cas, ils soient assortis de garanties personnelles ‘ la caution du dirigeant,
un assurance sur sa tête) ou réelle ( nantissement de titres) .
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1) Définition
Le crédit-bail ou leasing est technique de financement des immobilisations par laquelle un établissement
financier ( le crédit-bailleur) acquiert un bien à usage professionnel ( meuble ou immeuble) pour le louer à
une entreprise ( le locataire) avec un promesse unilatérale de vente, au plus tard à l’expiration du contrat du
locataire pour un prix convenu à l’origine.
2) Parties au contrat
L’entreprise (le preneur ou le crédit-preneur ou lessee qui choisit chez un fournisseur donné un
bien dont elle a besoin ;
Le fournisseur qui reçoit de la société de crédit-bail la commande et le règlement du bien (après
accord du preneur sur sa conformité) ;
La société de crédit-bail (le bailleur, le crédit-bailleur, ou le lessor) qui loue à l’entreprise le bien
dont elle reste propriétaire.
3) Formes principales de crédit-bail
On distingue traditionnellement deux grandes sortes de crédit-bail : mobilier et immobilier.
Le crédit-bail mobilier
Il porte sur biens d’équipement de toute nature (neufs, voire éventuellement d’occasion).
L’assiette du financement est toujours égale à 100% de valeur TTC de l’équipement. La durée de
l’opération est basée sur la durée d’amortissement autorisée par la réglementation fiscale.
Trois sont envisageable à l’issue du contrat :
L’entreprise lève l’option d’achat et acquiert le bien à sa valeur résiduelle,
Elle demande la poursuite de l’opération et négocie avec le crédit-bailleur des loyers réduits en
fonction de la valeur résiduelle du bien,
Elle restitue le bien au crédit-bailleur qui doit trouver un acquéreur sur le marché ou peur faire
jouer un accord de reprise par le fournisseur.
Le crédit-bail immobilier
Il s’applique aux biens immobiliers de type professionnel, y compris les terrains, il concerne aussi
bien la construction d’immeubles neufs que les acquisitions d’immeubles anciens. L’assiette de
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financement est le plus souvent égale à 100% de l’actif. La durée du contrat est en général comprise
entre 15 et 20 ans. Les loyers sont normalement
Le crédit-bail est un financement d’une grande souplesse qui apporte la solution à la faiblesse des
garanties : le matériel financé, propriété de la société de crédit-bail, limite le besoin de garanties. Il
Inconvénients :
N’étant pas propriétaire des actifs, l’entreprise locataire ne peut les offrir en garantie à d’éventuels
créanciers, tandis que son autofinancement est amputé des loyers versés.
Mais le principal inconvénient du crédit bail c’est son coût élevé.
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