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Noble, le lion
Fière, la lionne
Beaucent, le sanglier
Belin ( ou Bellyn ), le bélier
Baudoin ( ou Bokart ), l'âne : secrétaire du roi-lion
Brun (ou Bruno ou Bruin), l'ours (d'après la couleur de sa robe)
Chanteclair le coq
Couard, le lièvre
Eme, le singe : époux de Dame Rukenawe, la guenon
Ersewynde ( ou Hersent ), la louve : épouse d'Ysengrin qui fut " violée " par Renart
Grimbert, le blaireau (le taisson) : cousin et défenseur de Renart ; c'est aussi son
seul ami. Mais Grimbert ne serait-il pas l'éponyme de Fulbert, le chanoine ?
Grymbart, la renarde : sœur de Renart
Ermelyne ( ou Dame Hermelyne ), la brebis : épouse de Bellyn. Elle a 2 sœurs :
Dame Atrote et Dame Weasel.
Dame Rukenawe, la guenon : épouse d'Eme, le singe et tante de Renart. Elle aura
2 gars : Bytelouse et Fulerompe que Renard s'empressera de croquer.
'Tibert, le chat
Ticelin, le corbeau
Si Le Roman de Renart a connu un grand succès populaire, il n’en est pas moins
d’abord une œuvre de lettré inspirée de récits d’animaux écrits en latin qui existaient
déjà tels que : Versus de Gallo (« Poème du Coq »), Gallus et Vulpes, (« Le Coq et
le Renard ») datant du XIe siècle, et surtout l’épopée animale intitulée Ecbasis
cujusdam captivi per tropologiam, (« Moralité sur l’évasion d’un prisonnier») qui
raconte l’évasion d’un moine, un veau, séduit par un laïc, lequel est un loup, et sauvé
par un « renard monastique ».
Autour de 1150 apparaît un autre poème latin, en vers, qui raconte la lutte du renard
et du loup : l’Ysengrimus, du nom du loup. Le renard s’appelle Reinardus. L’ auteur
est un moine de Gand : Nivard.
Les plus anciennes branches du Roman de Renart narrent le long conflit, de type
épique, qui oppose le goupil et les autres animaux de la forêt et de la basse-cour –
Chantecler le coq, Tibert le chat, Tiécelin le corbeau, Brun l'ours et surtout son pire
ennemi, le loup Ysengrin.
Un prologue en souligne l'originalité : non plus un sujet antique comme le Roman de
Troie ou l'histoire de Tristan, mais "les aventures et les exploits de Renart" et "la
terrible guerre qui l'oppose à Ysengrin."
Les branches plus récentes dessinent une société animale organisée, où chaque
espèce est dotée d'un nom propre, d'une fonction et d'un trait de caractère. Entouré
de sa cour de barons, le roi Noble le lion est juste et majestueux alors que la lionne
Fière son épouse s'avère orgueilleuse et un peu sotte. Ysengrin, aussi fort que bête,
assure auprès du roi l'office de connétable. Le goupil et le loup s'affrontent comme
des seigneurs féodaux.
Notes d’Andy.
Invitation à rire
Provoquer et critiquer
« Messieurs, vous avez entendu bien de contes, de la bouche de plus d’un conteur :
comment Pâris enleva Hélène, les souffrances et la peine qui furent les siennes,
l’histoire de Tristan selon La Chèvre, qui traite son sujet de manière très élégante,
des fables et des chansons de geste ; plus d’un autre raconte également dans notre
pays des romans de Lui et de sa geste. » (Les enfances de Renart 1-9 v.)
« Mais jamais vous n’avez entendu traiter de la guerre, qui fut terrible, entre Renart
et Isengrin ; elle fut très longue et acharnée. Ces deux seigneurs, voici la pure vérité,
ne se portèrent jamais la moindre affection. » (Les enfances de Renart 9-15 v.)
« Entre autres sortit de la mer le goupil, qui devint sauvage. Le poil roux comme
Renart, il avait très belle allure et était un vrai pillard ; grâce à son intelligence, il
trompait toutes les bêtes qu’il trouvait. » (99-104 v.)
« Ce goupil est à nos yeux le symbole de Renart, lui qui fut un maître accompli : tous
ceux qui sont versés dans la ruse et les artifices sont désormais appelés Renart, à
cause de Renart et du goupil. L’un et l’autre étaient très savants dans leur art. Si
Renart sait couvrir de honte les hommes, et si le goupil de son côté trompe les bêtes,
c’est qu’ils appartenaient bien à la même race, suivant les mêmes mœurs et
partageant les mêmes sentiments. » (105-114 v.)
« Le loup parlait au renard, à l’égard de qui il n’éprouvait aucune haine, avec une
affection profonde. Ils s’appelaient l’un l’autre « oncle » et « neveu », lorsqu’ils se
rencontraient, avec une amitié véritable. » (128-130 v.)
« Car ce Renart est pour nous le symbole des hommes qui s’adonnent à une
mauvaise vie, qui ne cessent d’être aux aguets afin d’imaginer comment ils
pourraient tromper autrui ; et le jour où le perfide ne trouve personne à tromper, il lui
est impossible d’être heureux. » (133-138 v.)
« Quand il s’agit de tromper, proches, amis et étrangers sont tout un pour lui. Il
n’épargnera jamais un seul d’entre eux, même si c’est un ami très cher. » (139-142
v.)
« Et outre cette perfidie, il a le cœur rempli d’envie, et l’envie est la racine où tous
les maux trouvent leur origine. Avec la perfidie et l’envie, la pingrerie est en amicale
compagnie ; et la pingrerie consiste à tenir perpétuellement bourse close. » (143-
150 v.)
« Ce même Dieu, s’il lui en prend le désir, entre autres choses peut bien donner aux
bêtes sauvages le pouvoir de parler, et rendre généreux les usuriers. » (191-194 v.)