Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Fondations superficielles
Les dallages ne reprennent que des charges permanentes faibles (cloisons) et sont destinés à
supporter des surcharges aléatoires : charges roulantes, stockage sur rack ou en tas. Le
dimensionnement des dallages est traité par le DTU 13.3. (norme NF P11-213-1) et prend
en compte le sol via la détermination des modules Es et des coefficients de Poisson ν de
chaque couche de sol jusqu’au toit de la couche supposée incompressible ou de la couche
profonde qui n’est plus sollicitée. Si l’investigation géotechnique comporte des essais pressio-
métriques, le module Es pour les dallages peut être assimilé en première approche à EM/α.
Ce sujet n’est pas traité plus en détail dans cet ouvrage ; il convient de se reporter
à [NF P11-213-1 2005].
D
L
h
Q
Qu Q
0
s
s Rupture
Q Domaine Domaine
élastique plastique
Comme le montrent les résultats d’expériences présentés dans la figure 11.3, l’encastrement
améliore la portance d’une fondation superficielle.
2
D=0
4
6,25 cm
2,5 cm
Tassement (10−2 m)
Encastrement
Tassement (cm)
6 D=0
D = 7,5 cm D = 0,3 cm
0,5 8
5 cm 3,75 cm
10
12
D - encastrement
Très dense
Semelle 1,25 cm × 1,25 cm 14 Lâche
Semelle 1,25 cm × 7,5 cm
Moyennement dense
1
a) essais en laboratoire sur de petites fondations b) essais de grandes fondations sur sols
(Meyerhof, 1948) reconstitués (Muhs et Weiss, 1969)
La figure 11.4 présente l’influence du niveau de la nappe sur la portance des fondations à
partir de résultats de calculs numériques. Comme nous le verrons, les règles de dimensionne-
ment de la portance à partir d’essais in situ ne font pas explicitement apparaître cette sensibi-
lité. Il convient donc de s’appesantir sur les variations possibles des niveaux de nappe, y
compris pour des sols réputés insensibles aux variations hydriques.
392 | Fondations superficielles
120 1400
Charge limite (kPa)
300
Charge limite (kPa)
250 TN
200
150
100 bornes inférieures Krishnamurthy et al. (1975) B dw
50 bornes supérieures LIMI
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Rapport dw /B
φ = 25 degrés
Fig. 11.4. Influence de la proximité d’une nappe sur la capacité portante du sol sous une semelle filante
[11 Magnan 2004]
Par ailleurs, il convient d’être prudent sur les caractéristiques de sol retenues dans les sols
sensibles (argiles, limons) situés à faibles profondeurs, caractéristiques qui peuvent varier
selon leur état de teneur en eau (par exemple en fonction des saisons).
20
Plan initial
0 Plan initial
40
sc, 30 min (mm)
20
G = 450 kN
40 400 kN 60
300 kN
Fig. 11.5. Chargement vertical excentré d’une semelle superficielle [11 Canépa 2004]
Description, comportement et principes de justifications | 393
On note par ailleurs que la fondation pivote autour d’un axe fictif, fonction de l’excentricité
relative E /B.
d d
B L
Code Nature sol
E Sable
2,0 Limon
Sable rapporté E
1,5 d
1,0
0,5
B ou L
E/ B
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 E/L
Fig. 11.6. Position de l’axe de rotation de la semelle en fonction de l’excentricité de la charge [11 Canépa 2004]
δ = 5 degrés
δ = 10 degrés
δ = 20 degrés
δ = 30 degrés
Fig. 11.7. Semelle filante sous charge inclinée et centrée : mécanismes de rupture pour différents angles d’inclinaison
de la charge [11 Magnan 2004]
394 | Fondations superficielles
G Fondation
sh
TN
sv
sh
sv
1,1 sh
1,2 sh
0,3 sv sv : enfoncement vertical de la semelle
sv = 0
sh : déplacement horizontal de la semelle
G : charge verticale centrée
β : inclinaison du talus
β
Fig. 11.8. Exemple de mécanisme de rupture moyen d’une fondation en crête de talus, extrait de [NF P94-261 2013]
En pratique, les sols n’étant pas homogènes et les charges n’étant pas rigoureusement centrées,
il se produit généralement un poinçonnement par rupture dite localisée avec basculement de
la fondation d’un côté ou de l’autre.
Qu
II II
A B
I
C
III
q0
D A D
L L
Semelles filantes
L´ = L − 2 eL
F
B´ = B − 2 eb eb
B
eL
• qnet est la contrainte associée à la résistance nette du terrain sous la fondation superficielle.
Sa détermination dépend des paramètres retenus pour caractériser les sols (pl, qc, cu, c´, φ´)
et sera détaillée dans les paragraphes suivants ;
• γR;v est le facteur partiel permettant de passer de la valeur de calcul de la résistance nette
du terrain à sa valeur caractéristique. Pour l’approche de calcul 2, γR;v vaut 1,4 à l’ELU
pour des situations durables et transitoires (combinaison fondamentale) et 1,2 pour une
combinaison accidentelle. La portance sous combinaisons sismiques est traitée
spécifiquement ;
• γR;d;v est le coefficient de modèle associé à la méthode de calcul utilisée.
Les jeux de coefficients partiels à utiliser pour les vérifications de portance et le facteur résul-
tant de leur produit sont synthétisés au tableau 11.3.
Tableau 11.3. Facteurs partiels et coefficients de modèle aux ELU et aux ELS
calage
c´ et φ´ – méthode numérique – – –
spécifique
Pour les fondations superficielles supportant des murs-poids, des niveaux de déformations
plus conséquents sont acceptables. Les facteurs partiels à considérer sont alors différents (voir
chapitre 13). À noter que si le mur-poids est amené à supporter des charges provenant des
fondations d’un autre ouvrage, il convient alors d’appliquer pour les fondations du mur les
facteurs partiels présentés au tableau 11.3.
3. Les formules ci-dessus sont basées sur le calcul de la charge admissible à l’ELU ou à l’ELS
d’une semelle de fondation. Il est également possible de s’exprimer en contrainte admissible σR ;d
(égale à RV;d /A´) et en contrainte appliquée σV;d (égale à Vd /A´).
4. Il est possible d’adopter une répartition des contraintes sous une semelle suivant un
diagramme trapézoïdal ou triangulaire (au lieu d’une répartition homogène suivant Meyerhof ),
illustrée par le tableau 11.4 ci-dessous pour une semelle filante. Dans ce cas, la contrainte de
calcul est prise égale à la contrainte aux trois quarts de la répartition (trapézoïdale ou
triangulaire).
Capacité portante du sol | 399
B/4 3B/4 B´
qmin = 0
qmin
qref =
Vd
B (·1+
3e
B ) qref =
Vd
B − 2e
Qγ
Terme de
γ2 ≠ 0
surface
φ≠ 0
B c= 0
Qp
Terme de
profondeur γ2 = 0
φ≠ 0
Q0 = γ1· D c= 0
D
Qc
Terme de
cohésion γ2 = 0
φ= 0
c≠ 0
En introduisant pour chacun de ces trois termes les coefficients bc, bq, bγ relatifs à l’inclinaison
de la base de la semelle, ainsi que les coefficients ic, iq, iγ relatifs à l’inclinaison de la charge,
on retrouve la formulation de la norme NF P94-261, en contraintes effectives :
qnet = 0,5 sγ · γ´· B´· Nγ · bγ · iγ + sq· (q´0 + q) · Nq· bq· iq + sc· c´· Nc· bc· ic − q´0 (3b)
avec c´ : valeur de cohésion effective du sol d’assise de la fondation ;
γ´ : poids volumique effectif du sol ;
B´ : largeur effective de la fondation, illustrée dans la figure 11.11 ;
q´0 : la contrainte effective à la base de la fondation après les travaux en faisant abstrac-
tion de celle-ci ;
q : pression de surcharge au niveau de la base de la fondation ;
bc, bq, bγ : les coefficients de base inclinée ;
ic, iq, iγ : les coefficients d’inclinaison de la charge.
Remarque
Les formulations de Nγ , Nq et Nc ainsi que sγ , sq, sc présentées jusqu’ici sont celles proposées dans l’annexe
informative F de la norme NF P94-261. Comme précédemment indiqué, d’autres expressions existent, sans
qu’il ne soit possible d’en privilégier une plutôt qu’une autre. On pourra apprécier le panel des formules en
se référant à [11 Magnan 2004].
Capacité portante du sol | 401
Les facteurs de portance, les coefficients de base et de forme de la fondation et les coefficients
d’inclinaison de la charge sont déterminés selon les formules du tableau 11.5.
Tableau 11.5. Facteurs de portance et coefficients sur l’inclinaison de la base, la forme de la fondation
et l’inclinaison de la charge
π φ´ Nq − 1
Nγ = 2 (Nq − 1) · tan φ´ Nq = eπ·tan φ´· tan2 +
4 2 ( ) Nc =
tan φ´
Valeurs de : Nγ Nq Nc
selon φ´ (°)
0 0 1,0 5,1
15 1,6 3,9 10,9
20 3,9 6,4 14,8
25 9,0 10,7 20,7
30 20,1 18,4 30,1
35 45,2 33,3 46,1
40 106 64,2 75,3
45 268 135 134
B´ B´ sq·Nq − 1
Forme sγ = 1 − 0,3 sq = 1 + · sin φ´ sc =
L´ L´ Nq − 1
Inclinaison 1 − bq
bγ = (1 − α · tan φ´)2 bq = (1 − α · tan φ´)2 bc = bq −
de la base Nc· tan φ´
1 − iq
( ) ( )
H m+1 H m
Inclinaison iγ = 1 − iq = 1 − ic = iq −
de la charge V + A´·c´/tan φ´ V + A´·c´/tan φ´ Nc· tan φ´
H
L´ L´ L´
θ
H H
L L L
B B B
Composante horizontale Composante horizontale Dans les autres cas :
dans la direction de B´ : dans la direction de L´ :
B´ L´
2+ 2+
m = mB = L´ (4a) m = mL = B´ (4b) m = mθ = mL· cos2θ + mB· sin2θ (4c)
B´ L´
1+ 1+
L´ B´
ic =
1
2(1+ 1−
H
A´· cu ) avec H ≤ A´· cu (6c)
méthodes de calcul seront aussi développées dans ce document. L’utilisation de ces dernières
en France à des fins de dimensionnement nécessite de passer par une étape de validation.
La diversité des méthodes de calculs associées aux différents sondages permettra de s’assurer
de la cohérence des résultats obtenus (de même que la diversité des sondages sur un même site
est propice à enrichir et à affiner la connaissance du terrain).
Remarque
Le cas d’une semelle présentant une base inclinée est traité au paragraphe 11.2.4.1.6.
La norme NF P94-261 rappelle aussi que pour des valeurs de pression limite nette équiva-
lente faibles (inférieures à 0,2 MPa pour les argiles et les limons et inférieures à 0,3 MPa pour
les sables), il convient de s’assurer que la portance du sol sous la fondation superficielle est
pérenne.
B/2
La détermination de p*le nécessite aussi de définir hr.
Sous ELS, la valeur de hr à retenir est hr = 1,5 B. B/4 e
Sous ELU et pour les justifications au séisme, la
valeur de hr dépend de l’excentrement de la charge,
selon la représentation suivante pour une fondation
hr
filante.
1,5 B
2e
(
hr = min(3 B − 6 eB; 3 L − 6 eL;1,5 B) si 1 − B · 1 − L <
B )(
2e
L
1
2 ) (10c)
La valeur de kp peut alors être déterminée en utilisant la figure 11.16 suivante. Les courbes Q1
à Q8 sont définies en fonction de la nature des sols et du type de semelle selon le tableau 11.7 :
Tableau 11.7. Choix des courbes Q1 à Q8 - méthode pressiométrique
Semelle filante Q1 Q3 Q5 Q7
Semelle carrée Q2 Q4 Q6 Q8
2,0
Q8 - marnes et marno-calcaires - roches altérées - semelles carrées
1,4 1,4
Q7
kP
1,2
Q2
1,12
1,02
1,0 Q1
0,8
0,6
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
De/B
2,0
Q6
1,8
1,77
Q4
1,6 1,58
Q5 1,52
1,4 1,39
Q3
kP
1,2
1,0
Q6 - craies - semelles carrées
0,6
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
De/B
La valeur de kp pour des fondations de forme rectangulaire est alors fonction du rapport B/L,
des valeurs de kp d’une semelle carrée (B/L = 1) et des valeurs de kp d’une semelle filante
(B/L = 0), selon la formule suivante :
kp;B/L = kp;B/L=0 · 1 −
B
L (
+ kp;B/L=1 ·)B
L
(12)
• Pour des sols purement frottants, deux formules sont utilisées suivant la valeur de l’incli-
naison de chargement :
2δ 2 2δ 2δ π
et
π( π ) ( )
iδ;f;De/B = 1 − d − d · 2 − 3 d · e B
π
D
− e
pour δd <
4
(15a)
2δ 2 2 δ 2 − De
(
iδ;f;De/B = 1 − d − 1 − d · e B
π π ) ( ) pour δd ≥
π
4
(15b)
• Pour des sols à la fois cohésifs et frottants, les deux formules précédentes sont associées de
la façon suivante :
α·c
(
iδ;cf;De/B = iδ;f;De/B + (iδ;c;De/B − iδ;f;De/B)· 1 − e
−
γ ·B · tan φ
) (16)
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Inclinaison de la charge (degrés)
Fig. 11.17. Exemple de variation du coefficient de réduction (en ordonnée) en fonction de l’angle d’inclinaison
de la charge en degrés (en abscisse). Calcul pour une cohésion de 10 kPa et un angle de frottement de 30°
Capacité portante du sol | 407
• ( 2δ 2
)
La valeur de iδ;c;De/B = 1 − d , correspondant à un sol purement cohérent, est un majo-
π
rant des valeurs de iδ pouvant être calculées.
β β < π/4
Fig. 11.18. Fondation superficielle à proximité d’un talus [NF P94-261 2013]
Le talus est réputé avoir une influence sur la portance de la fondation jusqu’à d = 8 B.
( )
De 2
d+
tan β De
iβ;f;De/B = 1 − 0,9 tan β ·(2 − tan β)· 1 − avec d + < 8B (18)
8B tan β
• pour des sols à la fois cohésifs et frottant, les deux formules précédentes sont associées de
la façon suivante :
α·c
iβ;cf;De/B = iβ;f;De/B + (iβ;c;De/B − iβ;f;De/B)· 1 − e( −
γ ·B · tan φ
) (19)
La méthode est aussi valable pour les méthodes au pénétromètre statique et celles fondées sur
les paramètres de cisaillement.
408 | Fondations superficielles
β β < π/4
Dans le cas de figure 11.19b, où la charge inclinée est dirigée vers l’intérieur du talus, il
convient de remplacer le produit iδ ·iβ par iδβ.
d
iδβ = min
( )
iβ
;i
iδ δ
β β < π/4
Remarque
S’il n’existe qu’une formule pour les conditions non drainées, il y a deux formules pour les conditions drai-
nées : une relative au terme de surcharge et de profondeur (bq et bγ) et une relative au terme de cohésion (bc).
La norme ne précisant pas la formule devant alors être appliquée, le jugement d’ingénieur semble permis, à
condition d’y respecter la règle de prudence.
Il est aussi admis d’utiliser les formules liées à la présence d’un talus en assimilant l’inclinaison
de la semelle à celle du talus.
d β d
Fig. 11.20a. Semelle en présence d’un talus Fig. 11.20b. Semelle inclinée
La contrainte qnet du terrain sous une fondation est déterminée par la formule (20) :
qnet = kc · qce · iδ · iβ (20)
Tableau 11.3bis. Facteurs partiels et coefficient de modèle aux ELU et aux ELS – méthode pénétrométrique
La résistance de pointe corrigée qcc(z) est déterminée en écrêtant les valeurs de pointe à
1,3 fois la valeur moyenne qcm. La valeur moyenne est calculée entre D et D + hr.
La détermination de hr est identique à celle développée au § 11.2.4.1.1.
La résistance de pointe équivalente qce est alors obtenue à partir de la formule suivante :
1 D +hr
qce = ∫
· q (z)· dz
hr D cc
(21)
410 | Fondations superficielles
qc (courbe lissée)
hr
0,4 Q2
0,38
0,35 0,35
Q1
0,3
0,27
kc
0,25 Q6
0,24
0,21
0,2 Q5
Q4
0,15 0,16
0,14
0,11 Q3
0,1
0,09
0,05
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
De/B
Par analogie avec la méthode pressiométrique, la notion d’encastrement équivalente peut être
introduite à partir du pénétromètre statique, par :
1 D
De = ∫
· q (z)· dz
qce d = 0c
(22)
La valeur du facteur de portance pénétrométrique kc peut être déterminée à partir des courbes
Q1 à Q6 de la figure 11.22. Ces courbes Q1 à Q6 sont définies en fonction de la nature des
sols et du type de semelle selon le tableau 11.8 :
Semelle filante Q1 Q3 Q5 Q5
Semelle carrée Q2 Q4 Q6 Q6
La valeur de kc pour des fondations de forme rectangulaire est alors fonction du rapport B/L,
des valeurs de kc d’une semelle carrée (B/L = 1) et des valeurs de kc d’une semelle filante
(B/L = 0), selon la formule suivante :
kc;B/L = kc;B/L=0 · 1 − (
B
L )
+ kc;B/L=1 ·
B
L
(23)
Cet essai normalisé (voir chapitre 6) permet d’apprécier l’angle de frottement interne des sols
pulvérulents et donc d’appliquer la théorie de la plasticité exposée précédemment (méthode
des paramètres de cisaillement).
412 | Fondations superficielles
Moyennement
Peu compact
compact
compact
compact
Assez
Très
140 Nγ 0
Facteur de capacité portante Nγ et Nq N
120 20
80 60
60 80
40
20
0
28 32 36 40 44 Angle de
frottement interne φ
Fig. 11.23. Relations entre les valeurs de SPT, l’angle de frottement interne du sol
et les facteurs de capacité portante
Les abaques des figures 11.24 et 11.25 ci-après proposent une estimation de la contrainte
admissible pour des sables.
Ces abaques, présentés dans la Revue Française de Géotechnique n° 58 [11 Gonin 1992],
tiennent compte d’un coefficient de sécurité global de 3 par rapport à la rupture et ne sont
applicables que si le niveau de la nappe phréatique sous la semelle est au moins à une profon-
deur égale à la largeur de la semelle. La figure 11.25 donne la contrainte admissible pour un
tassement de 1 pouce (2,54 cm).
1,6
50
40
N=
N=
1,4
Contrainte admissible (MPa)
1,2
35
=
N
1,0
0,8
30
N=
0,6
25
N=
0,4
0
N=2
0,2 N= 5
1
N = 10
N=5
0
0 2 4 6
Largeur B de la semelle (m)
Fig. 11.24. Contrainte admissible en surface d’après NSPT
Capacité portante du sol | 413
0,8
0,7
N = 50 Très dense
N = 50
0,5
N = 40 Dense
0,4
0,3 N = 30
0,2 N = 20 Moyen
0,1 N = 10
N=5 Lâche
0
0 2 4 6
Largeur B de la semelle (m)
B N *γ 300
φ = 45° 114
100
40° 49,1
50
D 22,7
20 35°
Couche I
30°
h1 10
5
φu = 0 2
Argile Couche II
cu ≠ 0
1
1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
h1/B
La résistance ultime de la fondation dépend du rapport h1 /B. Trois cas peuvent être
distingués :
h (2 + π)·cu
• Si 1 < 1,5 : qu = q 0 + (25)
B h
1 − 0,3 1
B
h1
• Si 1,5 < < 3,5 : qu = q0 + 0,5 γ1·B ·N *γ + cu·N *c (26)
B
h
avec N *c = 15,75 − 4,5 1 et N *γ donné par la figure 11.26b en fonction de l’angle de
B
frottement interne de la couche supérieure.
h1
• Si > 3,5 : l’influence de la couche d’argile devient négligeable.
B
B/h
TN
D 30
e
se
liss
γ≠0
eu
gu
φ=0
ace
B
ru
erf
h
ce
c≠0 20
r fa
Int
te
In
Substratum rigide
10
N *c
0
0 5 π+2 10 15 20
Fig. 11.27a et fig. 11.27b. Fondation dans un sol purement cohérent d’épaisseur limitée
2e 1
ELS caractéristique 1−
B
≥
2
1−
2e
≥
B 16
9
(1 − 2Be )·(1 − 2Le ) ≥ 12
B L
e= 7 B B B
e= e=
15 6 4
Fig. 11.28. Illustration des excentrements admissibles pour une semelle filante
En considérant une contrainte de réaction du sol de type triangulaire (voir § 11.2.2), cela
revient à considérer une semelle entièrement comprimée sous ELS quasi permanent et
fréquent ; et à accepter un décollement de 75 % et de 90 % respectivement sous ELS caracté-
ristiques et sous ELU durable et transitoire.
Remarque
Pour des ouvrages de types monopodes (pylônes de télécommunications, fondations d’éoliennes), les soulève-
ments admissibles retenus sous ELU fondamental sont souvent moindres (70 %, voire parfois 50 %). Les
fondations d’éoliennes font par ailleurs l’objet de recommandations spécifiques citées en référence
[11 Cfms 2011], auxquelles on pourra se reporter.
11.4. Glissement
Sous les états limites ultimes, il convient de s’assurer de l’absence de glissement sous la base
d’une fondation par l’application de l’inégalité suivante :
Hd ≤ Rh;d + Rp;d (28)
avec Hd : valeur de calcul de la composante horizontale des efforts appliqués à la base de la
fondation ;
Rh;d : valeur de calcul de la résistance au glissement de la fondation sur le terrain ;
Rp;d : valeur de calcul de la résistance frontale ou tangentielle de la fondation.
416 | Fondations superficielles
Vd · tan δa;k
• en conditions drainées : Rh;d = (29b)
γR;h· γR;d;h
avec A´ : valeur de la surface effective de la semelle telle que présentée dans la figure 11.11,
Vd : valeur de calcul de la composante verticale de la charge transmise par la fondation
superficielle au terrain ;
γR;h : facteur partiel pour la résistance au glissement de la fondation superficielle ;
γR;d;h : coefficient de modèle lié à l’estimation de la résistance ultime au glissement ;
cu;k : valeur caractéristique de la cohésion non drainée du terrain d’assise de la
fondation ;
δa;k : valeur caractéristique de l’angle de frottement à l’interface entre la base de la fonda-
tion et le terrain. δa;k peut être retenue comme égale à l’angle de frottement interne à
l’état critique pour une fondation en béton coulée en place et à 2/3 de l’angle de frotte-
ment interne à l’état critique pour une fondation préfabriquée lisse.
Les coefficients partiels sont présentés dans le tableau 11.10.
Les différentes variables liées aux caractéristiques de sols, les coefficients partiels et le domaine
d’application sont définis dans le tableau 11.11. Les constantes sont quant à elles données au
tableau 11.12.
Tableau 11.11. Valeurs de Nmax , γM, γRd et F
ag ρ·ag·S·B ρ·ag·S·B
F g · tan φ´d τcu cu
F = 0 si ag·S < 0,1 g F = 0 si ag·S < 0,1 g F = 0 en situations courantes
a 0,70 0,92
b 1,29 1,25
c 2,14 0,92
d 1,81 1,25
e 0,21 0,41
f 0,44 0,32
m 0,21 0,96
k 1,22 1,00
k´ 1,00 0,39
cT 2,00 1,14
cM 2,00 1,01
β 2,57 2,90
γ 1,85 2,80
Remarque
Il suffit de comparer les expressions de Nmax avec la méthode analytique pour se rendre compte que Nmax
correspond à une charge verticale appliquée à une semelle filante avec un encastrement nul, sans surcharge.
Il est tentant de généraliser cette expression et donc l’utilisation de la formule (30) à des fondations isolées en
y intégrant les valeurs sγ et sc.
γM 1,4 1,4
La comparaison de la portance du sol sous conditions statiques et sismiques n’est pas directe,
compte tenu de la diversité des combinaisons possibles entre les torseurs d’efforts, des condi-
Justifications sous sollicitations sismiques | 419
tions de sols et des valeurs de F . On se limitera ici à une configuration simple d’une semelle
superficielle non ancrée sous effort vertical et horizontal (moment nul), en négligeant les
forces d’inertie du sol.
Les graphiques de la figure 11.29 présentent les courbes limites de la capacité portante admis-
sible d’une semelle filante pour des sols cohérents et frottants pour les valeurs suivantes :
• pl = 1 MPa ;
• largeur B = 1 m.
550 550
500 500
Sismique Sismique
Statique Statique
450 450
400 400
350 350
NEd (kN)
NEd (kN)
300 300
250 250
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
0 50 100 150 0 50 100 150
VEd (kN) VEd (kN)
Fig. 11.29. Capacités portantes sous sollicitations sismiques et statiques sous (NEd, VEd, MEd = 0)
Remarques
1. Pour une charge purement verticale, les capacités portantes admissibles sont égales en statique comme en
sismique. Au contraire, combinées avec des efforts horizontaux, les graphiques montrent que les formules
« statiques » ne sont pas sécuritaires si elles sont utilisées sous les conditions de projet sismique, sans néan-
moins provoquer une erreur très préjudiciable pour la sécurité des structures.
2. Pour des sols frottants, le graphique est donné pour une charge ultime Q1 de kp0·B ·pl = 1 × 1 × 1 000 kN/ml.
Q
Dans les conditions évoquées plus haut et pour une charge ultime Q2 = 1, le couple (NEd2;VEd2) peut être
k
représenté sur le graphique en retenant (NEd2 · k ;VEd2 · k).