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Entreprise
TERROIRS DE LOIRE
PREMIER DOSSIER
L’entreprise « Terroirs de Loire » vient de racheter une biscuiterie qui réalisait des bénéfices
et n’avait pas éprouvé le besoin de calculer ses coûts. Seule la rentabilité globale était
connue. Le repreneur considère cette méconnaissance comme un facteur important de risque
et souhaite mettre en place une méthode de calcul des coûts afin de procéder à une modélisa-
tion de l’activité et d’apprécier l’organisation actuelle.
Dans un premier temps, le contrôleur de gestion vous demande votre avis sur les méthodes
de calcul des coûts.
Dans un second temps, lors d’un colloque professionnel, le contrôleur de gestion a constaté
qu’un nombre croissant d’entreprises cherchaient aujourd’hui à calculer la rentabilité par
client et que la méthode des unités de valeur ajoutée (UVA) se prêtait particulièrement à cette
analyse. Il a procédé aux premiers travaux de mise en place de la méthode UVA ; il vous
transmet les éléments obtenus et vous demande de poursuivre l’étude.
Première partie :
Méthodes de calcul des coûts
Travail à faire
1.1 Quel est le rôle joué par les coûts dans le pilotage de l’entreprise ?
1.2 La maîtrise des coûts se résume-t-elle à la réduction des coûts ?
1.3 Dans un développement structuré d’une page environ vous présenterez les différentes
méthodes de calcul des coûts en précisant les décisions que chacune d’elles permet de prendre.
Deuxième partie :
Méthode des unités de valeur ajoutée (UVA)
• Mise en place de la méthode pendant la période de référence (annexes 1 à 3)
2.1 Calculer le taux de base défini comme le total des ressources consommées pour réaliser
l’article de base (hors matières premières).
2.2 En déduire les indices de poste pour les postes de travail P1 à P6 de la gamme opératoire
« produits ». Les résultats seront donnés avec quatre décimales arrondis par excès.
2.3 Calculer l’équivalent UVA correspondant à la fabrication de 100 paquets de palets (hors
matières premières et services aux clients). Les calculs seront conduits avec quatre déci-
males arrondis par excès.
2.4 Calculer les équivalents UVA (petites surfaces et grandes surfaces) de la gamme opéra-
toire « clients ». Les calculs seront conduits avec quatre décimales arrondis par excès.
• Utilisation de la méthode UVA
2.5 À l’aide de l’annexe 4, calculer la production du mois de juin de l’année N en équiva-
lents UVA. Comparer avec la production de la période de référence.
2.6 À l’aide de l’annexe 5, calculer le coût relatif à chaque facture, c’est-à-dire celui qui
intègre la matière première, les gammes opératoires « produits » et « clients » et les
dépenses spécifiques clients. En déduire le résultat par facture. Les résultats seront don-
nés avec deux décimales. Commenter.
2.7 À l’aide de l’annexe 6, calculer la profitabilité de chacune des factures envoyées au
client Lorette au cours des trois derniers mois.
2.8 Commenter la profitabilité des factures envoyées au client Lorette, en expliquant notam-
ment pourquoi certaines factures sont déficitaires et en proposant les moyens de remé-
dier à cette situation.
2.9 Faire une courte note présentant l’intérêt et les limites de la méthode UVA.
DEUXIÈME DOSSIER
Première partie :
Opportunité de l’externalisation
Sur l’un de ses sites, le directeur technique a étudié le conditionnement d’un type de gâteaux.
Celui-ci est effectué actuellement à l’extérieur. Pour le réaliser, une machine particulière est
nécessaire. Le problème soulevé est le suivant : est-il préférable de sous-traiter ou de le
fabriquer ? L’étude porte sur quatre ans.
Des données techniques ont été rassemblées. Si l’opération est lancée sur place, il faudra opérer
un investissement de 85 200 euros, amorti en linéaire sur quatre ans, sans valeur résiduelle. Les
charges d’exploitation s’élèveront à 15 900 euros hors amortissement et avant impôt.
Le budget annuel consacré à l’achat de ce conditionnement sur le marché s’élève à
48 600 euros.
Le service financier a donné des informations pour mener l’étude. Le coût moyen du capital,
après impôt, de l’entreprise est estimé à 9 %. L’entreprise est globalement bénéficiaire et le
taux d’imposition des bénéfices est de 33 1/3 %.
Travail à faire
1. Déterminer la solution que doit privilégier l’entreprise, selon le critère des flux de trésore-
rie actualisés et dans les conditions techniques et financières données.
2. Déterminer le budget annuel des emballages à partir duquel l’entreprise doit opter pour
l’investissement.
3. Formuler des remarques concernant les conditions du choix.
Deuxième partie :
Coût du capital
En dehors de tout critère technique, le directeur financier s’interroge sur le taux d’actualisa-
tion utilisé compte tenu de l’évaluation plus ou moins complexe du coût du capital. Il col-
lecte les informations sur la structure financière actuelle et l’environnement de l’entreprise
(annexes 7 et 8).
Travail à faire
1. Faire une courte note précisant la signification et les modalités de détermination du taux
d’actualisation.
2. Calculer le coût des capitaux propres par application de la relation du MEDAF.
3. Calculer le taux de croissance anticipé par le marché selon le modèle d’évaluation par
actualisation des dividendes à croissance constante.
4. Définir les risques encourus par les détenteurs d’actions. Comment les prévenir ?
5. Calculer le coût moyen pondéré du capital de la société.
TROISIÈME DOSSIER
NÉGOCIATION SALARIALE
Le directeur des ressources humaines de l’entreprise souhaite mettre en œuvre une stratégie
de négociation salariale avec les représentants du personnel. Il vous charge de produire des
informations utiles aux négociations des exercices N et N+1, concernant les deux catégories
de salariés cadres et non-cadres.
Travail à faire
6. Sans calcul, indiquer quelles seraient les conséquences d’une modification de la date d’ef-
fet des augmentations salariales de l’année N+1.
ANNEXE 1
Présentation de la biscuiterie
La fabrication nécessite les matières premières suivantes : œufs, farine, sucre, beurre, huile,
sel, sirop de glucose, sorbitol et garniture (confiture, raisins secs, chocolat). Les produits sont
regroupés en deux grandes familles :
– produits secs : palets, galettes et sablés,
– produits humides : madeleines, gâteaux fourrés, cakes.
• Obtention de la qualité
Elle consiste à fabriquer un produit de qualité constante qui s’obtient par la régularité de la
production. Le produit est contrôlé pendant les différentes phases de sa fabrication. Il est
également contrôlé à plusieurs échéances après sa fabrication, en fonction des dates de
péremption (1,5 mois et 6 mois après la date de fabrication respectivement pour les produits
humides et les produits secs).
ANNEXE 2
Définitions concernant la méthode UVA
ANNEXE 3
Informations relatives à la période de référence
Mise en place de la méthode pendant la période de référence
Le lot de 100 paquets de 16 galettes pur beurre est choisi comme article de base.
ANNEXE 4
Production de juin N
Quantités fabriquées en lots Équivalents UVA
de 100 paquets en production
Galettes pur beurre 15 000 1,00
Palets 5 000 1,08
Sablés 9 000 1,15
Madeleines 5 000 1,25
Gâteaux fourrés 10 000 1,40
Cakes 20 000 1,30
Pour la période de référence la production s’établit à 82 000 UVA par mois.
ANNEXE 5
Coût et rentabilité de chaque vente
Nous considérons l’exemple des deux factures suivantes :
– vente de 200 paquets de palets, prix de vente unitaire 1,05 ¤ (hors taxes) à un client de
Type A (petite surface) ;
– vente de 800 paquets de galettes pur beurre, prix de vente unitaire 0,88 ¤ (hors taxes) et
1 200 paquets de palets, prix de vente unitaire 0,98 ¤ (hors taxes) à un client de type B
(grande surface).
Coûts imputables aux produits : ils sont issus des opérations de fabrication et sont détaillés
dans l’annexe 3.
Coûts imputables aux clients : ils sont issus d’une succession d’opérations qui forment la
« gamme opératoire clients ». Ces opérations sont d’ordre commercial (visites des clients,
présence sur les salons, courriers, documentation publicitaire, devis…) et administratif (enre-
gistrement des commandes, préparation des commandes à partir du magasin de stockage,
expédition, facturation, et recouvrement des créances).
Le coût de l’UVA obtenu en moyenne sur les 12 derniers mois s’élève à 48,37 ¤.
L’objectif de profitabilité globale s’établit à 8 % du chiffre d’affaires.
ANNEXE 6
État des transactions avec le client Lorette
Le client Lorette reçoit au début de chaque mois une livraison dont les quantités sont fonc-
tion de ses besoins. Il reçoit également le 15 de chaque mois, un réapprovisionnement systé-
matique prévu par contrat annuel. Les autres approvisionnements répondent à des besoins
ponctuels pour lesquels une livraison rapide est nécessaire. La facture n° 8 correspond à une
demande spéciale de livraison d’un assortiment des différents produits présentés sur plateau
de service. Cette prestation fait partie du catalogue mais n’est réalisée que sur commande. La
facture n° 1 comporte des produits avec conditionnement de luxe.
État des factures envoyées au client Lorette au cours du deuxième trimestre de l’année N.
N°
Date livraison Chiffre d’affaires en ¤ Coût de la facture en ¤
factures
1 01/04 10 250,50 8 507,92
2 15/04 3 462,40 3 012,29
3 23/04 983,50 1 032,68
4 03/05 9 845,60 8 664,13
5 14/05 3 462,40 3 012,29
6 24/05 1 320,25 1 346,66
7 01/06 8 974,20 7 987,04
8 04/06 8 463,50 8 717,41
9 15/06 3 462,40 3 012,29
10 22/06 815,65 872,75
ANNEXE 7
Informations financières
Milliers
Passif
d’euros
Fonds propres
Capital social (250 000 actions d’un nominal de 4 euros) 1 000
Réserves 12 360
Dettes financières : emprunts 9 260
Concours bancaires courants 2 500
Dettes d’exploitation 18 430
De plus, un contrat de crédit bail est signé pour une valeur de 6 200 milliers d’euros, amor-
tissable linéairement sur 4 ans. Les loyers annuels sont de 1 860 milliers d’euros versés en
début de période, l’option d’achat ne sera pas exercée.
L’emprunt a été négocié au taux de 9,6 % l’an. Le coût moyen des concours bancaires est
d’environ 14,8 %.
Les dettes d’exploitation sont compensées par les crédits d’exploitation.
Selon des études statistiques, le risque total de l’action de l’entreprise est de 48 % et le risque
total du marché de 55 %. Le coefficient de corrélation entre les fluctuations de l’action et
celles du marché est de 0,66. La prime de risque du marché est de 4 %. Le taux de l’actif
sans risque est estimé à 6,5 %.
Le cours moyen de l’action sur la dernière année est de 22,50 euros. Un dividende de
1,6 euro devrait être versé.
ANNEXE 8
L’équation du MEDAF
Le coût des capitaux propres correspond au taux de rentabilité exigé par les actionnaires. Il
est égal au taux de rentabilité de l’actif sans risque augmenté d’une prime de risque ( fois la
prime de risque de marché).
L’équation centrale du modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) est :
E(ri) = rF + (rm – rF) avec E(ri) qui correspond au rendement attendu d’un actif.
ANNEXE 9
La lecture des thèmes proposés reflète la une méthode nouvelle. Ce n’est qu’une version
volonté de mélanger des questions tradition- actualisée de la méthode des équivalences,
nelles (relation entre le calcul des coûts et l’aide lancée… dans les années 50. Tous ces thèmes,
à la décision, arbitrage entre faire et faire-faire, qui correspondent souvent à des questions de
coût moyen pondéré du capital) et des ques- Contrôle de gestion en DECF, se rattachent à la
tions d’actualité (méthode UVA). La méthode deuxième partie du programme (Gestion des
UVA n’est cependant pas, à proprement parler, différentes fonctions).
Difficultés et conseils
Excepté l’effet de surprise que pourrait susci- coûts afin de procéder à une modélisation de
ter chez certains candidats la méthode UVA, l’activité et d’apprécier l’organisation
ce sujet ne comporte pas, au moins par les actuelle ») rapprochée du libellé de la troi-
thèmes qu’il aborde, d’obstacle majeur. sième question fournissait les éléments de
Cependant la correction des copies montre réponse à la question 1 : le calcul des coûts
que les candidats ont rencontré, cette année permet de représenter les activités de l’entre-
encore, de nombreuses difficultés. prise, de mesurer pour apprécier et diagnosti-
quer, d’aider la prise de décision.
La première partie du dossier 1 (réflexions
générales sur le calcul des coûts) fait appel à La deuxième partie du dossier 1 est consa-
des connaissances « basiques » qui ont fait crée à l’utilisation de la méthode UVA. Dans
l’objet de développements dans de nombreux cette méthode, les biens ou services sont éva-
ouvrages et souvent selon une approche très lués en équivalents UVA (Unité de Valeur
voisine de ce qui était demandé. Cette partie, Ajoutée). Une UVA correspond à la consom-
qu’on aurait pu juger a priori un peu scolaire, mation de ressources d’un article de base qui
est bienvenue. Elle permet d’envoyer un sert d’étalon pour exprimer l’ensemble de la
signal fort aux futurs candidats. On attend production. Ainsi, une entreprise fabriquant
qu’ils sachent présenter de manière simple et plusieurs produits est transformée, pour la
claire des connaissances classiques qui, à ce comptabilité de gestion, en une unité mono-
niveau, doivent non seulement être acquises, productrice d’UVA.
mais aussi réfléchies et placées dans la pers- Les principes de cette méthode étaient ensei-
pective du management des organisations. gnés dans les années soixante, sous le nom
Dans des questions de ce type, les erreurs ou de « méthode des équivalences » ou « méthode
les lacunes sont fortement pénalisantes. Les GP » (du nom de son auteur Georges Perrin).
examinateurs s’attendent à de bonnes presta- Revenue à la fin des années 90 dans l’actua-
tions et ne doivent pas être déçus. Les recom- lité sous la pression de consultants, la
mandations qu’on peut faire portent sur trois méthode UVA a fait récemment l’objet de
points : acquérir les connaissances, s’entraî- sujets d’examen (Agrégation d’Économie et
ner à la rédaction et… bien lire le texte du Gestion, Intec). Elle était donc attendue au
sujet. Une phrase de l’énoncé (« le repreneur Descf. Bien entendu, la connaissance de la
considère que la méconnaissance des coûts méthode et le fait d’avoir traité un exercice sur
est un facteur important de risque et souhaite elle facilitaient grandement la tâche.
mettre en place une méthode de calcul des Cependant le texte est rédigé de telle façon
qu’il permette une familiarisation rapide avec différence entre les deux solutions est pos-
les spécificités et le vocabulaire particulier de sible. Il est cependant plus clair (et moins ris-
la méthode. qué) d’étudier séparément chacune des hypo-
Il s’agit davantage d’une variante de la thèses. Quelle que soit la démarche retenue,
méthode classique des coûts complets qu’une une justification du raisonnement est toujours
véritable innovation. Le suivi des consignes de nécessaire.
l’énoncé, sous réserve d’une bonne maîtrise Le deuxième partie nécessite la mobilisation
des concepts généraux (notion d’équivalence, des connaissances de base relatives au calcul
de consommation de ressources, d’objet de du coût moyen pondéré du capital. La seule
coût) devait permettre de réussir. spécificité du problème réside dans le fait que
Sur le point particulier de la notion « d’objet de la détermination du coefficient bêta exigeait la
coût », on rappelle que le coût des produits, connaissance de sa formule de calcul, qui fait
souvent privilégié, n’est pas le seul objectif intervenir le coefficient de corrélation entre la
des calculs. Il est aussi utile de connaître le rentabilité du marché et celle du titre. Les
coût d’une activité, d’un processus par autres points nécessitaient l’appel à des
exemple. Dans cet ordre d’idées, la facture est connaissances ayant souvent fait l’objet de
un objet de coût intéressant. De nombreux questions d’examen : modèle de Gordon-
candidats ont voulu calculer un coût par pro- Shapiro, calcul du taux de revient d’une opé-
duit et ont eu des difficultés avec la deuxième ration de crédit-bail, calcul du coût moyen
facture (le processus commercial unique pondéré du capital en présence d’un pool de
concerne deux produits). dettes financières.
Les questions mettent bien en évidence deux
En ce qui concerne le dossier 3, on a pu
étapes dans le travail demandé : 1) mise en
observer à la lecture des copies que les inter-
place de la méthode pendant une période de
rogations sur la cohérence des informations
référence, 2) utilisations de la méthode pour
de l’annexe 9 présentant les bases de la négo-
d’autres périodes. Le signal conduisant à bien
ciation salariale ont, assez souvent, freiné
séparer ces deux étapes était donné par une
l’entrée dans la solution de ce dossier. Dans
information de l’annexe 5 sur le coût de l’UVA
une telle situation – fréquente dans les pro-
(48,37 ¤) légèrement différent de celui trouvé
blèmes réels – il est important de bien poser
en question 2.1
les hypothèses de travail et de s’appuyer sur
la définition des concepts (ici les notions liées
Le dossier 2 comporte deux parties dis-
aux trois effets : variation en niveau, variation
tinctes. Le lien entre les deux repose sur la
en masse, effet de report).
prise en compte du coût moyen pondéré du
capital pour déterminer le taux d’actualisation. Au total c’est un sujet qui, cette année encore,
Dans la première partie, il fallait veiller à bien demande :
poser le problème. La formulation claire des – une analyse attentive des informations afin
deux termes de l’alternative (continuer à de savoir s’adapter à une situation nouvelle ;
sous-traiter ou investir pour produire en
– une aptitude à savoir poser des hypothèses,
interne) était un préalable indispensable.
dans la mesure où certaines parties du sujet
L’absence d’information sur les recettes a,
peuvent légitimement faire l’objet de plusieurs
semble-t-il, troublé bon nombre de candidats
interprétations ;
qui se sont empêtrés dans des calculs incohé-
rents (en particulier pour la détermination des – une connaissance réfléchie des outils de ges-
cash-flows, habituellement bien maîtrisée). tion afin de les replacer systématiquement dans
S’agissant d’une comparaison, l’analyse de la le contexte du management de l’entreprise.
Le sujet comporte de nombreuses parties Ils semblerait que les conseils généraux com-
indépendantes, ce qui laisse une grande initia- mencent à être entendus. Aussi on en rappelle
tive quant à l’ordre dans lequel les questions seulement trois :
peuvent être traitées. Chacun décide en fonc- – l’abus de fautes d’orthographe et de syntaxe
tion de ses points forts (aptitude à la rédaction est gravement préjudiciable à l’évaluation de
/ préférence pour les résultats numériques), la copie ;
mais il faut veiller à la maîtrise du temps (gui-
– les phrases d’introduction creuses, mal rédi-
dée par le barème indicatif).
gées, agrémentées de fautes d’orthographe
C’est le sixième sujet sorti depuis la publica- ont un effet dévastateur sur la bienveillance
tion du nouveau programme. Certaines de ses des correcteurs ;
caractéristiques confirment les tendances évo- – un classement (même imparfait) des idées
quées les années passées : est toujours préférable à une énumération
– traitements numériques d’ampleur raison- sans fil directeur.
nable,
Dans le cas particulier de cette session on
– forte exigence, non seulement pour les com-
peut conseiller aux futurs candidats de s’en-
mentaires des résultats numériques, mais
traîner de la manière suivante :
aussi pour la rédaction de développements
structurés proches de la dissertation. 1 – Traiter le cas en procédant à une rédaction
complète de la solution, surtout pour les par-
Ce sujet pourra sembler parfois plus près du
ties exclusivement qualitatives,
DECF que du DESCF dans la mesure où il est
davantage centré sur les outils et la restitution 2 – Analyser les corrigés qui sont proposés,
des connaissances que sur leur utilisation 3 – Effectuer des lectures complémentaires
dans le contexte d’une mission de conseil en (voir les références données dans le corrigé
gestion. commenté).
Le temps proposé sur les questions 2.1 à 2.4 (deuxième partie du dossier 1) peut sembler relati-
vement long : une heure trente minutes. Il tient compte d’hésitations possibles dans la recherche
de la solution et de la nécessité, pour les candidats ne connaissant pas la méthode UVA, de se
familiariser avec son vocabulaire spécifique et la méthode de calcul, à partir des informations
figurant dans l’énoncé.
Il ne serait pas raisonnable de fournir une estimation plus détaillée des temps car à l’intérieur d’un
dossier la progression de la réflexion est rarement linéaire et de ce fait impossible à découper.
PREMIER DOSSIER
COÛTS ET MANAGEMENT STRATÉGIQUE
Première partie
Question 1.1 - Rôles joués par les coûts dans le pilotage de l’entreprise
3 – Les méthodes de calcul des coûts permettent d’évaluer ce qui a été fait et de porter
un jugement sur les performances (conditions d’exploitation, résultats obtenus,
conduites des acteurs). Dans ce cas, les coûts sont des outils de contrôle et de sur-
veillance. Cependant, aujourd’hui, le fait de pouvoir disposer rapidement des informa-
tions confère au calcul des coûts une plus grande réactivité, indispensable au pilotage à
court terme.
Le texte est clair sur l’objectif : « Dans un développement structuré d’une page environ
vous présenterez les différentes méthodes de calcul des coûts en précisant les décisions
que chacune d’elles permet de prendre ».
La problématique est celle de l’adéquation entre les méthodes de calcul des coûts et les déci-
sions à prendre. Il y a, bien entendu, différentes manières de structurer le développement.
– Il est possible de partir d’une typologie des coûts et, dans chaque cas, de montrer à quoi ils
peuvent servir. Cette optique « boîte à outils » a le mérite de la simplicité même si le classement
des méthodes de calcul des coûts n’est pas unique (la méthode ABC et la méthode UVA sont
des méthodes de calcul de coûts complets ; le coût-cible n’est pas une méthode de calcul des
coûts, mais plutôt une méthode de gestion). Il convient impérativement de ne pas se limiter à
une présentation des méthodes, mais de bien spécifier leur utilisation pour des décisions carac-
téristiques.
– On peut aussi adopter une démarche dans laquelle on pose d’abord la question « que veut-on
faire ? » et ensuite, selon la réponse, on précisera le type de coût adapté à la décision. La diffi-
culté est déplacée : à la typologie des coûts, on substitue la typologie des décisions (peut-être
encore plus difficile).
– Une solution, qui a le mérite de prolonger les réponses à la question 1.1, consiste à partir des
différents rôles du calcul des coûts et, pour chacun, de présenter les méthodes les mieux adaptées.
C’est ce qui est proposé ci-dessous.
L’absence de système de calcul des coûts est un facteur de risque car elle prive l’entre-
prise d’un ensemble de dispositifs indispensables aujourd’hui pour faciliter l’action col-
lective et le pilotage de la performance. Le calcul des coûts fournit : 1) des représenta-
tions pertinentes de l’entreprise, 2) des informations pour la préparation des décisions,
3) des leviers d’action sur les comportements, 4) des procédures pour évaluer les résul-
tats et les performances. Encore faut-il dans chacun des cas utiliser les bonnes
méthodes.
1 – Calcul des coûts et représentation de l’entreprise
La méthode de modélisation est ici déterminante. La méthode traditionnelle dite des
centres d’analyse est basée sur une représentation hiérachico-fonctionnelle de l’entre-
prise. La méthode ABC (et dans une certaine mesure la méthode UVA) qui sont basées
sur des analyses plus fines des processus, fournissent des représententations plus perti-
nentes du point vue opérationnel. La méthode ABC conduit à raisonner en termes
d’attributs de la valeur des produits (caractéristiques techniques, qualité, services
annexes) et à définir des objets de coût qui expliquent à la fois la valeur pour les clients
et les consommations de ressources pour l’entreprise.
La méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes permet de mesurer l’incidence
de la sous-activité (ou éventuellement de la sur-activité).
La méthode du coût variable permet de déterminer le seuil de rentabilité et de mettre en
évidence le risque d’exploitation.
2 – Calcul des coûts et préparation des décisions
L’idée générale est que seuls les coûts susceptibles d’être affectés par la décision doi-
vent être pris en considération.
Les méthodes de coûts partiels seront mobilisées pour la prise de décisions à court
terme :
– méthode du coût variable pour déterminer les programmes de production et de vente,
– méthode des coûts spécifiques pour décider de l’abandon ou de la poursuite d’une
activité.
Les méthodes de coût complet sont utilisables à court terme, par exemple pour la pré-
paration des devis (cette démarche revient à utiliser implicitement l’imputation ration-
nelle). Elles sont indispensables pour la préparation des décisions à long terme par
exemple dans un contexte de stratégie fondée sur la domination par les coûts et pour
rechercher les moyens d’agir sur les facteurs clés de la compétitivité (méthode ABC).
3 – Calcul des coûts et action sur les comportements
Le pilotage permet de faire en sorte que les intentions stratégiques se traduisent en
actions concrètes cohérentes. Les méthodes de calcul des coûts ont ici une utilisation
indirecte :
– attribution des ressources en fonction des actions orientées vers la réduction des coûts
ou la création de valeur,
– lutte contre les coûts cachés.
Le calcul des coûts s’intègre alors dans les processus généraux de gestion : élaboration
des budgets, tableaux de bord, coûts-cibles.
4 – Calcul des coûts et évaluation des résultats et des performances
Cette évaluation concerne aussi bien les produits que les conditions d’exploitation et les
centres de responsabilité.
Les différentes méthodes (coûts complets et coûts partiels) peuvent être utilisées, mais
dans des contextes spécifiques :
– comparaison des coûts réels et de coûts standards, pour mettre en évidence des
écarts,
– calcul de résultats « adaptés » dans les centres de responsabilité (centres de coûts,
centres de profit).
La nature de la méthode a son importance, mais l’essentiel se situe au niveau de sa
transparence et de la permanence dans le temps de son application.
Lecture complémentaire
GRENIER C. BONNEBOUCHE J., Auditer et contrôler les activités de l’entreprise, Éditions
Foucher, collection Géode, en particulier les chapitres 3 (Contrôler la gestion ou piloter la perfor-
mance ?) et 9 (Calculer un coût pertinent).
Deuxième partie
Nombre
Nature Taux Coût
Poste d’unités
Désignation des opérations de l’unité de poste (ou taux
UVA d’œuvre
d’œuvre (¤) de l’opération)
consommées
Remarque
Dans l’annexe 1, on distingue deux grandes familles de produits (les produits secs et les pro-
duits humides) dont les processus de production sont différents (l’un est complétement auto-
matisé, l’autre non). On peut s’étonner que les mêmes postes interviennent pour ces deux pro-
cessus. De plus, les unités d’œuvre montrent que seuls les aspects volumiques sont pris en
compte. Ces observations laissent penser que la méthode ABC serait plus pertinente.
Question 2.2 - Détermination des indices de postes pour les postes de travail
P1 à P6
La manière de calculer les indices de postes est donnée dans l’annexe 2 : « L’indice de
poste UVA est obtenu en divisant le taux de poste par le taux de base ». Par exemple
pour le poste P2 on aura : 7,20 / 48, 402 = 0,1488.
Ce calcul montre que, pour le poste P2, le coût de l’heure représente environ 15 % du
coût de l’article de base (hors matières premières). Les indices de postes permettent
donc de valoriser le coût du poste en fonction du coût de l’article de référence.
L’utilisation sur plusieurs périodes des indices de postes suppose que ces rapports
d’équivalence restent inchangés. Georges Perrin employait l’expression « constantes
occultes ». Aujourd’hui, la recherche continue des améliorations techniques conduit à
douter de la stabilité, à moyen terme, des rapports d’équivalence.
Postes Taux de poste (¤) Indices UVA
P1 12,70 0,2624
P2 7,20 0,1488
P3 8,90 0,1839
P4 11,80 0,2438
P5 9,20 0,1901
P6 6,70 0,1385
Comme le demande l’énoncé, les résultats sont donnés avec quatre décimales, l’arrondi
étant fait par excès. Cette contrainte, qui lie un format de calcul à un format de présenta-
tion des résultats, empêche l’enchaînement des calculs comme on le ferait avec un tableur.
Il s’agit d’exprimer le coût de production de cet autre article, par référence au coût de
production de l’article de base. Deux solutions sont envisageables :
– l’une, dans la logique de la méthode UVA, consiste à faire le calcul à partir des indices
de postes et à tenir compte des quantités de ressources consommées par le nouvel
article (les temps passés) ; on obtient ainsi directement la réponse demandée ;
– l’autre, dans la logique générale du calcul des coûts, consiste à effectuer d’abord le
calcul du coût de l’article puis à rechercher ensuite le taux d’équivalence.
Méthode 1 Méthode 2
1,0811 52,309
Selon la méthode 1 l’équivalent UVA correspondant à la fabrication d’un lot de 100 paquets
de 12 palets est égal à 1,0811 ; ce qui veut dire que, dans le cas où le taux de base vaut
48,402 ¤ le coût de cet article est égal à : 1,0811 × 48,402 = 52,327 ¤.
La légère différence avec la méthode 2 (52,309/48,402 = 1,0807) provient de la règle
adoptée en matière d’arrondis dans la méthode 1.
Remarque : Si on fait l’hypothèse que l’équivalent UVA reste stable, mais que le taux de base
change, le calcul du nouveau coût correspondant est rapide. Par exemple si le taux de base est
de 48,37 ¤ (cf. question 2.6) le coût de production du lot de 100 paquets de palets sera de :
1,0811 × 48,37 = 52,993 ¤.
Question 2.4 - Calcul des équivalents UVA de la gamme opératoire clients pour
deux types de transactions (petites surfaces, grandes surfaces)
On considère ici que les opérations commerciales et administratives peuvent s’exprimer
par référence au coût de production de l’article de base. Pour les deux transactions et les
postes P7 à P9 on peut procéder de la même manière que précédemment :
– calcul des indices de postes,
– calcul des équivalents UVA.
Total 77 000
C’est un des apports de la méthode UVA : elle permet d’étudier la profitabilité des ventes
en calculant le coût de revient de chacune d’entre elles. Elle utilise en effet la démarche
relative à la production pour l’appliquer aux autres fonctions de l’entreprise et en
particulier à l’activité commerciale.
Facture 1 : 200 paquets de palets (soit 2 lots de 100), au prix de 1,05 ¤ le paquet, à une
petite surface.
Facture 2 : 800 paquets de galettes (8 lots), au prix de 0,88 ¤ le paquet, et 1 200
paquets (12 lots) de palets, au prix de 0,98 ¤, à une grande surface.
L’objet de coût est donc la facture. Pour chacune il faut récapituler les composantes et
les valoriser :
– coût de production des produits commandés et facturés,
– coût des opérations administratives et commerciales,
– coûts spécifiques.
Il n’est pas possible de reprendre les coûts calculés dans la première partie, dans la mesure où
le texte impose un coût d’UVA égal à 48,37 ¤.
Commentaire
Si le taux de profitabilité pour la vente à une grande surface dépasse l’objectif de 8 %, il
n’en est pas de même pour la vente à une petite surface. Dans ce cas l’opération
conduit à un résultat négatif.
Il est difficile de tirer des conclusions générales à partir d’une seule facture car il est rare
que les opérations soient ponctuelles et isolées. Des suggestions en matière de
tarification pour les petites surfaces peuvent cependant être faites : hausse du prix de
vente, facturation de frais de mise à disposition, en informant sur le montant minimal de
la commande à partir duquel ces frais ne seront plus facturés.
Analyse de la situation
Les factures déficitaires (à l’exception de la facture n° 8) correspondent à des livraisons
faites pour répondre à des besoins ponctuels avec mise à disposition rapide (23-04, 24-05,
22-06). Les montants facturés sont faibles (le seuil de profitabilité se situe vers 1 320 ¤, cf.
livraison du 24-05). Les travaux administratifs (préparation des commandes, établisse-
ment des factures) sont probablement les mêmes que pour les autres factures, mais les
coûts de logistique (situation d’urgence, transport rapide) sont alors plus élevés.
La facture n° 8 qui est aussi déficitaire, correspond à une demande spéciale, pour
laquelle la tarification ne semble pas adaptée.
Les factures 2, 5, 9 correspondent à des réapprovisionnements planifiés. Elles ont une
bonne profitabilité.
Propositions
La négociation avec le client Lorette devrait permettre de modifier le cadencier. Il
semble possible de planifier deux livraisons mensuelles (réapprovisionnement
systématique le 15, ajustement de la quantité livrée en début de mois). Il est difficile de
faire moins, car il s’agit de produits périssables et la qualité du service est importante.
Dans la négociation il ne faudra pas perdre de vue que, globalement, la profitabilité avec
ce client se situe à un niveau convenable.
Par différence avec la question 1.3 qui demande un développement structuré, cette question
demande la présentation d’une courte note. Une réponse énumérative, voire un tableau
récapitulatif schématique sont à conseiller pour gagner du temps.
DEUXIÈME DOSSIER
POLITIQUE D’INVESTISSEMENT ET COÛT DU CAPITAL
Première partie
Opportunité de l’externalisation
Il s’agit d’examiner le bien-fondé de réaliser en interne certaines opérations de
conditionnement qui sont actuellement confiées à un prestataire extérieur. Les termes de
l’alternative sont les suivants :
– solution actuelle : sous-traitance, dont le budget annuel est de 48 600 ¤ ;
– solution envisagée : fabrication en interne, ce qui nécessiterait un investissement de
85 200 ¤ (amortissable linéairement sur 4 ans) et des charges d’exploitation annuelles
de 15 900 ¤.
L’horizon de l’analyse est précisé par le texte : quatre ans. Le critère de choix est celui
des flux de trésorerie actualisés. Plus précisément on retiendra la solution pour laquelle
la valeur actuelle des flux de décaissements prévus sera la plus faible.
Investissement 85 200
Le taux pour lequel les deux solutions deviennent équivalentes est voisin de 14 %. Le
calcul avec 15 % montre que D1 devient alors « rentable », mais c’est une valeur élevée
pour le coût du capital.
Deuxième partie
Coût du capital
Lecture conseillée : Charreaux Gérard, Gestion financière, LITEC, Paris, 2000.
Le directeur financier s’interroge sur le taux d’actualisation utilisé compte tenu de
l’évaluation plus ou moins complexe du coût du capital.
L’annexe 7 indique que le cours moyen de l’action sur la dernière année est de 22,5 ¤ et
qu’un dividende de 1,6 ¤ devrait être versé.
On sait que le cours d’une action est égal à la valeur actuelle des flux qui seront perçus
par les actionnaires (dividendes anticipés). Le taux d’actualisation est le coût des fonds
propres soit 8,8 %.
En raisonnant sur une durée infinie, on a :
Cours de l’action V = DIV/(Rc – g) ; avec DIV = Dividende initial, Rc = 8,8 % et g = taux
de croissance.
Donc g = Rc – DIV/V soit : 0,088 – 1,6/22,5 = 0,017 ou 1,7 %.
Sur la base de ce modèle (Gordon-Shapiro), la croissance des dividendes anticipée par
le marché est donc de 1,7 %.
Lecture conseillée : Grenier C., Teller R. Cas de synthèse en gestion, Collection Enseignement
Supérieur, Foucher, Paris, 2004, chapitre 12 (Ingénierie financière).
Il s’agit de calculer, à partir des données de l’annexe 7, le coût de chacune des sources
de financement puis d’en déduire le coût moyen pondéré du capital (sur la base des
valeurs comptables).
Calcul du coût des différentes ressources
– Coût des fonds propres : 8, 8 % (voir question 1), pour un total des fonds propres de
13 360 M¤.
– Coût des dettes financières : coût apparent 9,60 %, soit un coût réel de 9,60 × 2/3
= 6,4 % pour un montant emprunté de 9 260 M¤.
– Coût des concours bancaires : coût apparent 14,8 %, soit un coût réel de 14,8 × 2/3
= 9,87 %, pour un montant emprunté de 2 500 M¤.
– Coût du crédit bail : c’est le coût actuariel du contrat relatif à un bien d’une valeur de
6 200 M¤ et qui serait amortissable linéairement sur 4 ans. Les loyers annuels sont de
1 860 M¤ versés en début d’année. (L’option d’achat ne sera pas exercée).
L’échéancier des flux est le suivant :
Époques 0 1 2 3 4
Économie d’impôt
sur les loyers
= 1/3 × 1 860 620 620 620 620
Le taux interne correspondant à cet échéancier est de 9,45 % (fonction TRI sous Excel).
Le coût du crédit bail est donc de 9,45 %, pour un montant financé de : 6 200 M¤.
Calcul du coût moyen pondéré du capital.
C’est le coût moyen pondéré de l’ensemble des ressources. La pondération se fait ici sur
la base des valeurs comptables.
TROISIÈME DOSSIER
NÉGOCIATION SALARIALE
Lectures conseillées
Martory B., Contrôle de gestion sociale, Vuibert, Paris 2004
Grenier C., Teller R. Cas de synthèse en gestion, Collection Enseignement Supérieur, Foucher,
Paris, 2004, chapitre 8 (Management des ressources humaines).
Effet sur le premier semestre N+1 ; le salaire de référence (M) est passé à 1,01 × 1,0075 M,
soit 1,017575 M. La masse des salaires pour 6 mois sera donc de 4 866. On peut vérifier que
dans les hypothèses faites pour l’année N+1 il n’est pas envisagé d’augmentation des salaires
au deuxième semestre.
L’effet de niveau correspond au taux de variation des salaires entre deux dates données.
Il traduit l’évolution des salaires nominaux entre ces deux dates.
Ainsi pour les cadres, durant l’année N le niveau des salaires passe de 100 en janvier à
101,7575 en décembre. La hausse en niveau est donc de 1,76 %.
Pour les non cadres le niveau des salaires passe de 100 en janvier à 103,7775 en
décembre. La hausse en niveau est donc de 3,78 %.
Pour calculer la hausse pour l’ensemble du personnel il faut pondérer ces pourcentages
par les masses salariales (de janvier, ou ce qui revient au même du premier semestre) :
(1,76 × 4 782 + 3,78 × 13 692 )/(4 782 + 13 692) = 3,25.
Autre solution
Comme il n’y a pas d’augmentation durant les six premiers mois de l’année, la comparaison
peut porter sur les salaires des deux premiers semestres des années N et N+1.
Année N Année N+1 Effet en niveau
L’effet de niveau est de 1,76 % pour les cadres et de 3,78 % pour les non-cadres ce qui
représente un effet global de 3,25 % sur l’ensemble des rémunérations.
L’effet report de N sur N+1 est de 1,12 % pour les cadres et de 2,20 % pour les non
cadres.
Question 3 - Définir puis calculer par catégorie l’effet en masse pour l’année N
L’effet en masse traduit l’évolution de la masse salariale entre deux périodes données. Il
se mesure par la comparaison des masses salariales de deux années successives.
Compte tenu des données de l’énoncé on va mettre en évidence l’impact des
augmentations de salaires de l’année N sur la masse salariale qu’on aurait observée
sans augmentation des salaires (ce qui revient à se référer à la masse salariale de
l’année N–1).
Année N (avec augmentation) Année N (sans augmentation) Effet en masse N
L’effet en masse est de 0,63 % pour les cadres et de 1,54 % pour les non cadres.
En fonction de la manière dont les calculs ont été conduits on peut vérifier que l’effet
niveau N correspond au produit de l’effet masse N par l’effet report N sur N+1.
On dispose des objectifs de limitation de la variation des salaires pour l’année N+1 (2 %
pour les cadres et 4 % pour les non cadres). On peut donc calculer les salaires « budgétés »
sur cette base à partir des salaires de l’année N. La comparaison avec les salaires du
1er semestre N+1 donnera la marge de hausse utilisable pour le 2e semestre N+1.
Pour les non cadres, la hausse de 3,53 % comprend la hausse réglementaire de 1,50 %
déjà prévue.
La hausse négociée applicable est de 3,53 – 1,50 = 2,03 %.
Plus les augmentations de salaires interviendront tôt dans le deuxième semestre N+1
plus l’effet en masse sera important. En conséquence l’effet report sur l’année N+2 sera
plus faible.
Si les variations de salaires interviennent plus tard dans le deuxième semestre N+1
l’effet en masse sur N+1 sera plus faible, mais, en contrepartie, l’effet report sur N+2
sera plus important.
La date d’effet des augmentations peut donc avoir un rôle stratégique sur le « lissage »
éventuel dans le temps des évolutions de la masse salariale. Réduire l’effet en masse
l’année N+1 va « améliorer » le résultat N+1 au détriment du résultat N+2.