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Restaurations Préparations pour céramiques collées

esthétiques
en céramique

Préparations pour céramiques collées :


technique des masques
et préservation tissulaire
O. ETIENNE

RéSUMé SUME
L’amélioration concomitante des matériaux céramiques et des colles durant ces
dix dernières années a ouvert de nouveaux champs d’applications cliniques.
Parmi celles-ci, la réalisation de facettes en céramiques constitue l’expression la
plus conservatrice et la plus respectueuse des tissus dentaires. Cette préserva-
tion maximale des tissus sains assure à la fois le bénéfice du collage sur l’émail
et la possibilité de réintervention dans le temps. Afin de contrôler au mieux la
nécessaire mise en forme initiale, plusieurs protocoles de préparation ont été
proposés. Ils font appel à la notion de pénétration tissulaire contrôlée, grâce à
l’utilisation de fraises diamantées dédiées. La technique de préparation à travers
le masque esthétique constitue certainement la réflexion la plus aboutie en terme
de protocole de préparation. En effet, contrairement à d’autres propositions, cette
technique est fiable, reproductible et facile à mettre en oeuvre cliniquement.

IMPLICATION CLINIQUE
La préparation des dents destinées à recevoir des facettes céramiques requiert
une préservation maximale du support amélaire, plus favorable au collage
et garant de la pérennité.

L
Olivier ETIENNE1
DCD, MCU-PH
a dentisterie adhésive constitue dentine et l’émail. En effet, de par la nature
sans aucun doute une des révolu- très différente de ces deux substrats, le
1
Faculté de chirurgie dentaire
de l’université de Strasbourg tions majeures des vingt dernières années collage amélaire est toujours supérieur au
en Odontologie (1). Les progrès constants collage dentinaire (4, 5, 6). Dès lors, le pra-
en termes d’adhésion aux tissus dentaires, ticien doit systématiquement rechercher le
associés aux améliorations mécaniques meilleur compromis entre une épaisseur de
des matériaux céramiques, ont permis le matériau prothétique suffisante pour assu-
développement d’une dentisterie esthé- rer sa résistance et son esthétique (tableau
tique sans métal réservée jusque-là aux I), et une préservation maximale de l’émail
plus audacieux tant les risques de fractures sur le support dentaire préparé. Compte
étaient grands (2, 3). tenu de la translucidité variable des céra-
Cette révolution adhésive a rapidement miques collées (7) et de la couleur initiale
rejoint le concept d’économie tissulaire en du support, une attitude plus « agressive »
offrant de nouvelles formes de préparation, peut être nécessaire afin de masquer plus
mélange de notions mécaniques classi- efficacement une dyschromie (8). Dans le
ques et de propriétés spécifiques du col- même ordre d’idées, les facettes à armature
lage. Parmi ces dernières, il en est une qui vitrocéramique demandent plus d’épaisseur
revêt une importance clinique cruciale : la totale que les céramiques feldspathiques
différence de qualité de l’adhésion entre la montées directement sur le die réfractaire.
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Restaurations esthétiques en céramique

1a 1b

Fig. 1 - a) Vues vestibulaires et coupes sagittales médianes de trois incisives centrales maxillaires d’âge différent (de gauche à droite : patient
de 19 ans, 32 ans, 42 ans et 68 ans). Outre l’usure variable du bord incisif, l’épaisseur d’émail varie d’une dent à l’autre et au sein
de la même dent selon la hauteur.
b) Les altérations chimiques et/ou mécaniques conduisent à une épaisseur d’émail résiduelle extrêmement mince, voire inexistante.
Cette observation initiale est capitale dans l’élaboration d’un projet esthétique à base de céramiques collées.

A chaque fois que la situation clinique le permet, il convient • 0,3 et 0,5 mm dans le tiers gingival,
de privilégier une préparation amélaire peu invasive qui • 0,6 et 1,0 mm dans le tiers moyen,
augmente la longévité de la restauration (9, 10) et pré- • 1,0 et 2,1 mm dans le tiers incisal.
vient les sensibilités postopératoires (9). Cette prépara- Ces valeurs moyennes recouvrent toutefois des dispari-
tion doit tenir compte des épaisseurs variables de l’émail tés plus marquées et propres à chaque dent.
(fig. 1a). Outre l’âge du patient, cette épaisseur dépend
de son histoire dentaire et surtout des usures amélaires évolution des concepts
vestibulaires éventuelles (fig. 1b). Ces dernières peuvent
être accélérées par les agents abrasifs (pâtes dentifrices
de préparation
à forte proportion en bicarbonate) ou les agents chimi- Compte tenu de ce cahier des charges, plusieurs propo-
ques acides (boissons acides, agrumes…). L’observation sitions cliniques visant à limiter au strict minimum la pré-
clinique minutieuse devra mettre en évidence de telles paration des tissus dentaires ont été avancées et réunies
usures dès le stade du projet esthétique afin de guider au autour des notions de réduction progressive ou de péné-
mieux la réalisation du masque par le wax-up. tration contrôlée (12).
A l’état naturel, l’épaisseur amélaire vestibulaire sur les
dents antérieures est comprise, en moyenne (11), entre : Les méthodes de réduction progressive
La réduction progressive consiste à utiliser une référence,
soit une dent adjacente, soit la fraise de préparation, soit
encore une clé en silicone préopératoire, afin
Tableau I - Epaisseur minimale recommandée des différentes céramiques de contrôler progressivement et visuellement
sur un support non dyschromié. le volume dentaire éliminé.
Restauration indirecte Epaisseur minimale (en mm) La technique des rainures
en céramique collée L’approche la plus simpliste consiste à esti-
Vestibulaire Palatine Occlusale
mer, au cours de la préparation des dents, le
Couronne céramo-céramique
 volume retiré par rapport aux dents voisines.
1,2 1,2
(vitrocéramique) La perception tridimensionnelle étant très
Facette à armature pressée opérateur-dépendant, cette solution est for-
0,8 / 1,5
(leucite, disilicate de lithium) cément source de résultats très variables et
Facette feldspathique
peu en adéquation avec le respect de l’éco-
0,6 / nomie tissulaire. Afin d’améliorer cette procé-
(sans armature)
dure, des rainures ou cannelures verticales

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2a b c

Fig. 2a à c - Le recours à des rainures verticales, dont la profondeur est contrôlée visuellement et ne doit pas dépasser le diamètre de la fraise,
permet de réaliser une préparation homothétique. Le contrôle avec une clé en silicone préopératoire permet de confirmer cette homothétie.
Cependant, dans cette technique, aucune prise en compte du projet final n’est possible.

peuvent être réalisées dans la dent au début de la prépa- possible de confectionner soit une gouttière thermoformée
ration, en veillant visuellement à ne pas pénétrer davan- transparente, qui assure à la fois le contrôle des préparations
tage que le diamètre de la fraise (13, 14). Cette méthode et le rôle de moule pour la prothèse transitoire, soit une ou
a le grand avantage de rationaliser la préparation. Cepen- plusieurs clés de préparation en silicone (16). Cette option
dant, comme la méthode précédente, elle se réfère exclu- a été très bien illustrée par Magne (17, 18, 19). Elle consiste
sivement au volume initial de la dent à restaurer. Si ce à préparer deux clés en silicone, découpées en lamelles
volume doit être reproduit dans les mêmes proportions, (l’une dans l’axe vertical et l’autre dans l’axe horizontal) qui
c’est une méthode de choix (fig. 2). permettent d’évaluer tout au long de la préparation la réduc-
La technique des clés tion tissulaire effectuée. Si la méthode rejoint tout à fait les
Une évolution de cette première approche consiste à uti- principes de conservation maximale des tissus, elle assure
liser, comme référence pour la forme de la préparation, la aussi la réduction suffisante et homothétique, garante de
morphologie finale de la restauration. Cette dernière est l’homogénéité esthétique finale. Cependant, elle souffre à
élaborée préalablement à la préparation sous la forme d’un la fois d’une complexité et d’une longueur de réalisation, le
wax-up prévisionnel (15). A partir de ce modèle guide, il est recours aux clés de contrôle devant être fréquent.

3a d

b e

c f
Fig. 3 - La technique des clés en silicone nécessite la réalisation préalable d’un projet esthétique (a). Celui-ci est confectionné
sur un modèle en plâtre, duplicata du modèle d’étude (b, c) grâce à un wax-up. Plusieurs clés peuvent être préparées sur ce modèle guide
et seront sectionnées dans leur axe horizontal ou vertical (e). Pour être repositionnées facilement, ces clés doivent s’étendre
sur les muqueuses et les dents environnantes (d, e, f).
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Fig. 4 - Fraises dédiées aux techniques


de pénétration contrôlée. Le diamètre
de la partie diamantée et celui
du mandrin permettent de calculer
la profondeur de pénétration.
La longueur du mandrin doit offrir
l’accès à toute la hauteur de la dent.
Si tel n’est pas le cas (croix rouge),
l’instrument ne peut pas jouer
son rôle de blocage physique.

5a b c

Fig. 5a à c - Les fraises permettant une pénétration contrôlée doivent être utilisées parallèlement à la surface. Ainsi, une fois le contact
avec le mandrin, l’enfoncement ne peut plus être poursuivi. Lorsque la forme finale de la restauration reste identique à la forme initiale,
cette technique est suffisante.

Tableau II - Calibration des fraises de préparation contrôlée


Les méthodes de pénétration contrôlée
Référence Diamètre Diamètre de la Profondeur Au contraire des méthodes précédentes, la notion de péné-
(Komet) du mandrin fraise (ISO) de pénétration tration contrôlée permet de réaliser la réduction homothé-
868B 1,6 mm 2 mm (020) 0,4 mm tique et graduelle des tissus dentaires grâce à l’utilisation
de fraises (tableau II, fig. 4) dont la forme et la mise en
834 1,6 mm 2,1 mm (021) 0,5 mm
œuvre limitent physiquement les sources d’erreurs.
801 1 mm (col) 2,3 mm (023) 0,65 mm Elle trouve son indication aussi bien lors des préparations
801 1 mm (col) 2,9 mm (029) 0,95 mm pour couronnes que pour facettes de céramique collées.
La technique directe
Les premières propositions cliniques en ce sens prônent
l’usage de fraises dédiées, qui, par leur forme,
limitent la profondeur de pénétration (fig. 5).
Tableau III - Epaisseur d’émail moyenne au centre de chaque face dentaire,
En revanche, si dans cette technique la
d’après Naveau et coll. (23)
profondeur de pénétration est contrôlée et
Epaisseur d’émail moyenne selon la face dentaire concernée (en mm) connue, l’épaisseur initiale d’émail, elle, ne
Dents Vestibulaire Palatine/linguale Proximale Occlusale peut être évaluée. Or, celle-ci varie (tableau
max mdb max mdb max mdb max mdb III) à la fois naturellement d’une dent à
l’autre (20), mais aussi avec le temps (21,
Incisive 1 0,9 0,7 0,6 0,7 0,65 0,9 0,9
22) et les phénomènes d’usure d’étiologies
Canine 0,8 0,8 0,7 0,6 0,75 0,6 1,1 1 diverses. Par conséquent, aucune garantie
Prémolaire 1,3 1,25 1,4 1,1 1,15 1,05 1,3 1,25 ne peut être apportée en terme de respect
d’une préparation amélaire.
Molaire 1,45 1,55 1,6 1,4 1,3 1,35 0,55 0,5

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6a
d e

Fig. 6 - L’analyse esthétique préalable et les souhaits du patient posent


l’indication de facettes en céramique collée (a, d). Un premier aperçu peut
être donné sommairement au fauteuil, à l’aide de résine composite modelée
et montée à la main sur les faces vestibulaires (b, e). Le raccourcissement
b des canines est simulé en marquant les dents trop longues au feutre
noir (flèches). La superposition des images (c) met en évidence l’intérêt
esthétique de la fermeture des diastèmes et du redimensionnement
des incisives.

La technique indirecte ou technique 7a


des masques
L’évolution logique de tous ces concepts a été proposée
par Gürel en 2003 (24) : elle combine à la fois les notions
de réduction a minima, tenant compte du volume et de
la forme finale des restaurations, et l’utilisation de fraises
spécifiques, permettant une pénétration contrôlée. Cette
technique repose sur une procédure simple mais rigou-
reuse qui assure une grande reproductivité quel que soit
l’opérateur (25, 26).
b

Procédure clinique
Fig. 7 - Le modèle d’étude (a) est retravaillé selon les consignes (empreinte,
Phase I - projet esthétique photographies) données par le praticien. La céraplastie ou « wax-up » (b)
et céraplastie (wax-up) permet de rallonger et de redimensionner les dents. Dès cette étape
L’analyse du sourire est un préalable indispensable à toute il est évident que la réduction tissulaire sera non homothétique.
restauration à visée esthétique. Elle repose, là aussi, sur Les zones blanches (cire) seront plus épargnées que les zones ocres (plâtre).
des procédures bien définies (27, 28). Cette analyse se Le nouveau modèle est enregistré par une empreinte en silicone, de type
conclut par une proposition initiale faite au patient, au fau- double-mélange afin d’optimiser la précision. Cette empreinte
teuil. Elle consiste à modeler sommairement les change- servira de moule pour la confection du masque.
ments envisagés à l’aide de résine composite, appliquée Fig. 8a à c - Les détails du wax-up sont reproduits par l’empreinte
directement sur la dent séchée, sans adhésif (fig. 6). en double-mélange. La résine y est injectée avant de la repositionner
en bouche. Après polymérisation, l’aspect esthétique est
immédiatement contrôlable. La couche de résine étant
d’épaisseur très variable, elle ne doit pas être déposée à ce
stade car beaucoup trop fragile.

8a b c

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Restaurations esthétiques en céramique

9a b

Fig. 9 - Le masque en place, la fraise de pénétration contrôlée


est passée sur la face vestibulaire, parallèlement à la surface,
jusqu’au contact du mandrin (a). Trois à quatre rainures suffisent
à guider la fin de préparation (b). Après réalisation des repères
occlusaux, le fond des rainures est accentué au crayon graphite (c).

Une fois les modifications souhaitées validées (position


des bords libres, fermeture des diastèmes…), l’empreinte
de la situation permet au prothésiste dentaire de réali-
ser sur le modèle d’étude une céraplastie (wax-up) plus c
détaillée (fig. 7). Ce nouveau modèle permet alors la pré-
paration de gouttières rigides, obtenues par thermofor-
mage ou par empreinte en silicone (fig. 8a).
Une fois déposée, la gouttière laisse apparaître le projet
Phase II : élaboration du masque prothétique final qui est laissé en place afin de servir de
(mock-up) guide pour les préparations.
Le moule est rempli de résine (fig. 8b) puis inséré par-des-
sus les dents du patient jusqu’à polymérisation complète Phase III : préparations a minima grâce
(fig. 8c). Pour la réalisation de ce masque, une résine de au masque
type bis-acryl est préférable aux résines conventionnelles L’épaisseur de l’élément prothétique, lui-même dépen-
à base de polymétacrylate en raison de sa plus grande dant du matériau choisi, doit guider le choix du diamètre
propension à être taillée sans encrasser les instruments. de la fraise et de la profondeur de pénétration. Une fois

a b c d e f

Séquence opératoire en coupe. Le masque en résine est en place sur les dents à préparer (a). La profondeur des rainures dépend non
seulement du diamètre de la fraise, mais aussi du projet esthétique (masque) qu’il traverse (b, c, d). Une fois le masque retiré, la profondeur
des rainures guides est objectivement variable (e). La fraise à congé permet la finition en reliant le fond des rainures (f). La couche d’émail
est préservée au mieux et l’épaisseur de la céramique à venir est homothétique.

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10a b

Fig. 10 - Les parties restantes du masque (a) sont déposées et laissent entrevoir les rainures guides (b). Les préparations sont engagées
jusqu’à disparition complète des zones crayonnées en vestibulaire, puis finies dans les zones proximales selon les besoins esthétiques (c).
Le moule peut être utilisé à nouveau, rempli de résine bis-acryl (Luxatemp®) afin de réaliser les éléments provisoires (d, e).

celle-ci déterminée, des rainures horizontales régulières permettre la confection des éléments prothétiques. Cette
sont effectuées sur la face vestibulaire, en prenant soin préparation, basée sur des principes de préservation tis-
de pénétrer parallèlement à la surface jusqu’au contact sulaire, assure un maximum de surface amélaire lors de
avec la partie lisse du mandrin sur la résine du masque l’assemblage des facettes par collage (fig. 11).
(fig. 9a).
Une fois ces rainures vestibulaires réalisées, les rainures
de réduction occlusales doivent être ajoutées avant d’en-
gager le démontage du masque (fig. 9b). Afin de mieux
Limites de la technique
visualiser la profondeur limite de la future préparation, le Dans certains cas particuliers (tableau III), lorsque l’une
fond de chaque rainure peut être souligné au crayon à ou l’autre dent concernée présente une malposition vesti-
papier (fig. 9c). bulaire ou un volume devant être réduit, il est nécessaire
La résine restante est retirée, laissant apparaître les rai- de préparer au préalable la zone qui « déborde » du mas-
nures crayonnées (fig. 10a, 10b). Celles-ci sont alors réu- que. Cela évite tout risque de malposition de la gouttière
nies les unes aux autres et la préparation finalisée (fig. thermoformée ou de l’empreinte au moment de l’insertion
10c). En fin de séance, une empreinte est réalisée pour avec la résine.
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11

Fig. 11 - Cas clinique


après une semaine.
L’intégration esthétique
respecte
la proportion des volumes
respectifs des dents
antérieures. Le recours
au masque pour la
préparation a permis
de respecter
une homothétie par rapport
au résultat final souhaité.

De plus, si les faces vestibulaires tirent tout à fait pro- Conclusion


fit de cette technique, en revanche pour les faces pala-
tines, lors de la réalisation de couronnes périphériques, L’économie tissulaire doit être une réelle préoccupation
les axes rendent difficile son extrapolation. Le contrôle car elle assure à la fois une meilleure pérennité et surtout
visuel, aidé par des clés en silicone, permet de valider une réelle possibilité de réinterventions futures. Chaque
en occlusion statique et dynamique, le respect des épais- décision et chaque geste clinique doivent se faire dans
seurs minimales requises. le respect d’un gradient thérapeutique raisonné (29).
Enfin, hormis dans le cas d’une réhabilitation globale, Lorsque l’indication de Restauration Adhésive Collée est
cette technique de fraisage à travers un masque est diffi- posée, cette notion de préservation tissulaire rejoint l’un
cilement applicable dans les secteurs postérieurs où les des fondamentaux actuels du collage, à savoir la forte
notions de mise en dépouille prévalent et où la résistance supériorité de l’adhésion à l’émail sur l’adhésion à la den-
des céramiques collées s’accompagne souvent d’une tine. Ainsi, toutes les techniques permettant de préserver
augmentation de leur épaisseur au-delà des épaisseurs l’émail sont à privilégier lorsque l’épaisseur prothétique
résiduelles d’émail. requise le permet.
L’évolution la plus achevée en ce sens repose sur l’exploi-
tation de masques en résine (mock-up) utilisés comme
guides de préparation et associés à des fraises de forme
Mots clés optimisée pour une pénétration contrôlée.
Facette, préparation, masque, clé

Key words
Veneers, dental preparation, esthetic mask,
anatomic key

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