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éducation
INTRODUCTION :
Education
Sciences de l’éducation
Création d’écoles :
- Ecole monastique (formation de moines + quelques laïques)
- Ecole séculaire : • paroissiale (pour catéchiser)
• cathédrale (formation de prêtres)
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Les mutations au 12ème siècle en occident
1 : Contexte géopolitique
2 : urbanisations et corporations
Corporation = organisation qui regroupent les personnes exerçant le même métier en un lieu donné.
Elle forme les membres et fixe des règles (prix, salaires,…)
But : s’assurer d’une protection, d’un monopole dans l’exercice du métier (nul ne peut
exercer s’il n’est membre de la corporation)
Comment fonctionne une corporation ?
3 statuts : - maître (après avoir réalisé un chef d’œuvre) = propriétaire
- compagnon (exerce mais ne peut être propriétaire car pas de chef d’œuvre) = salarié
- apprenti (aspirant au métier) = élève du maître
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Les premières universités
1 : Origines
C’est dans ce contexte pré renaissance que naissent les premières universités : - Bologne (+- 1190)
- Paris (+- 1200-1215)
- Oxford (+- 1214)
2 : Organisation
Les 1eres universités sont organisées sous forme de corporations (communautés maître-étudiants)
mais différences : critères de territorialité non respectés + dépendent des tribunaux ecclésiastiques
Cette 4ème option se généralisera car la papauté veut que l’enseignement soit gratuit pour 3 raisons :
- assurer l’enseignement aux pauvres
- sciences = don de Dieu pas à vendre
- enseigner = mission du clerc (prof. obtient le statut de membre du clergé)
3 : Formations
- Facultés des arts (avant d’aller en faculté supérieure) : - Trivium (grammaire, rhétorique, philo)
- Quadrivium (géométrie, arithmétique,
astronomie, musique)
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La création des collèges
1 : Création
Au départ, collège = lieu de logement parfois des séances d’enseignement sont organisées dans ces
lieux les collèges deviennent des lieux d’enseignement.
Jéromites (15ème) :
Accentuation de la discipline :
- Réforme : Luther dénonce le trafic des indulgences et les autres scandales de l’église catholique. Il
évoque l’importance de la lecture : le croyant doit interpréter lui-même les écritures (origine du libre-
examen)
Jésuites :
Contenu : textes religieux et issus de l’antiquité romaine (mais censuré, textes non remis
dans leur contexte historique)
Importance de l’écrit
Enseignement en latin
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- enseignement universel
- moyen d’accentuer la coupure entre le monde extérieur et le monde de
l’école
1 : La didactisation
2 : La clôture scolaire
16ème, 17ème, 18ème, l’enseignement est exercé dans l’enfermement : murs, contrôles,…
Triple coupure : par rapport aux activités de production (droit à l’erreur), à la vie sociale et par
rapport à la langue utilisée.
Comment se fait-il que l’on coupe les élèves du monde alors que le but est de leur enseigner à vivre en
société ? La conception de l’enfance
3 : Conception de l’enfance
A l’époque (moyen-âge), l’enfant était considéré comme enfant jusque l’âge de 6-7 ans, après ça, il
était considéré comme un petit adulte.
Avec les collèges, la notion d’enfance s’affirme, la durée de l’enfance s’allonge, l’enfant doit être
protégé, mis à l’écart de la société.
12ème siècle : les petites écoles étaient précaires, les enseignants n’étaient pas professionnels et il n’y
avait pas de lieu spécifique appelé « école ».
2 : Mode de fonctionnement
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Pour les paroisses rurales, ce sont les familles qui payent existence éphémère des écoles qui
dépend souvent de la récolte.
Les profs sont de jeunes ecclésiastiques ou laïques mais leur savoir est bien souvent limité.
Comment apprenait-on ?
Enfants dans un local sans séparation d’âge et enseignement sous forme de succession d’échange
pro-élève car cours collectifs difficiles.
Pas de formation spécifique – niveau d’instruction souvent mauvais.
Les frères des écoles chrétiennes : ce sont eux qui ont introduit la forme scolaire dans les petites
écoles.
Contexte :
Suite à différents calamités, il y a beaucoup de misère et beaucoup d’enfants errants non scolarisés.
C’est pourquoi certains ecclésiastiques veulent créer des écoles gratuites
soucis humanitaire
Mais d’autres buts les motivent : - Ils craignent que les pauvres ne transmettent plus la religion à
leurs enfants
- pauvre = dangereux
- former des ouvriers
Création :
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- enseignement en Français = accessible à tous et important pour l’intégration sociale.
(Celui qui peut lire en Français peut lire en Latin, l’inverse n’est pas possible)
Avantages Inconvénients
Protection de l’élève
Statut de l’élève (il n’est plus soumis au travail ni Dépréciation
exploité)
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Chapitre II : Les conceptions alternatives à la forme scolaire
1 : Renaissance
Humanisme
Situation des universités : elles font preuve d’un esprit conservateur dont de nombreux
auteurs humanistes se moquent (la forme prend le pas sur le fond)
Critiques, Alternatives :
o Erasme (1469-1536) : - insiste sur la bienveillance dont doit faire preuve le maître
- plus d’ouverture d’esprit
- déçu des guerres de religion car elles freinent l’avancement
de la pensée
Tendances générales :
* Dénoncent des abus (verbalisme, autorité = moins de contraintes et plus de désir d’apprendre)
* Développement de la raison et de l’humanisme par : - éducation classique (pouvoir argumenter,…)
- ouverture au monde (clôture)
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ex : Montaigne = apprendre d’autre langues
- pédagogie plus libérale entre prof et élèves
3 : Comenius (1592-1670)
Condorcet (1743-1794)
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Philosophe, il dépose un projet de décret sur l’organisation de l’enseignement public et expose un
ensemble de principes qui influencent l’éducation.
Biographie
Il a écrit : - « du contrat social » : pour lui, le pouvoir politique ne peut se fonder et trouver sa
légitimité que dans le « libre contrat ».
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- « Emile » : sa conception de l’éducation (récit fictif relatant les différents épisodes de vie
d’un précepteur et de son élève).
Ces deux ouvrages ont suscités de vives réactions à cause : - idées révolutionnaires
- malentendus : - idées de laxisme
(anti pédagogique)
- genre littéraire : récit
fictif (traité inhabituel)
Buts de l’éducation
Moyens proposés
Coupure avec le reste de la société pour préserver l’enfant de la société et l’état de naturalité
(apprentissage par les sens, naturel)
Au niveau de la forme scolaire, il faut adapter l’éducation à l’enfant plutôt que l’inverse. Cette
conception valorisante de l’enfant va caractériser le mouvement de l’éducation nouvelle. Rousseau
critique la didactisation traditionnelle qui met l’accent sur le verbalisme.
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o Malentendus : Laxisme exagéré : non, mais il estime que le plus important est ce que
l’enfant va découvrir par lui-même. Le rôle du précepteur est d’emménager un
environnement sécurisé mais de laisser l’enfant faire ses erreurs.
ne signifie pas que Rousseau à une confiance aveugle envers la nature mais il veut
éviter que le rapport à la loi n’apparaisse arbitraire.
Ce n’est qu’une étape au sein de l’éducation, l’enfant devient ensuite capable d’adhérer à
des règles grâce à la liberté et la raison (≠ arbitraire, soumission).
Itard, médecin français ayant recueilli un « enfant sauvage » a essayé de apprendre à parler mais sans
résultat.
Cas pathétique de didactisation poussée à l’extrême et à l’absurde (pour faire accéder au langage,
Itard décompose les difficultés, morcelle le savoir, créer une multitude de tâches sans signification qui ne
permettent pas à son élève de construire un sens)
Biographie
Conceptions de l’enfant
Les problèmes de l’éducation se rapportant à la personnalité, au caractère,… ont leur origine dans le
conflit adulte-enfant et empêchent celui-ci de se développer.
C’est parce que l’on réprime que l’enfant manifeste de la résistance et non l’inverse.
Il y a un conflit parant-enfant car l’adulte a un rapport productif avec son milieu, il veut les
transformer en fonction d’un but.
L’enfant n’a pas cette préoccupation il n’a pas la même conception de ce qui est important, urgent
et indispensable. (Cas de l’enfant qui lave 15 fois la vaisselle)
Buts de l’éducation
Laisser s’accomplir un plan de développement fixé par la Nature et Dieu et ne pas contrarier ce
développement concept maturationniste
Moyens
1) créer une coupure avec le monde extérieur (ici le monde des adultes) (// Rousseau)
2) renoncer à l’autorité traditionnelle de l’adulte, idée de éducation négative ( // Rousseau)
3) aménager un environnement qui respecte le développement naturel de l’enfant
4) favoriser, grâce à 3), l’attention, la concentration véritable qui sont le moteur de l’apprentissage
// à Itard car elle va faire travailler les sens, mais va faire en sorte que l’enfant apprenne par lui-même
et pas par morcellement ni exercice sans explication.
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3) Ovide Decroly (1871-1932)
Biographie
Conceptions de l’enfant
o Verbalisme : l’école développe très peu de facultés réceptives (vue, sens des
mouvements, ouïe) et très peu les facultés élaboratrices et les facultés d’action
But de l’éducation
Moyens
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Notion de globalisation = processus intellectuel complexe
le jeune enfant accumule les expériences sans ordre. Il saisit d’abord globalement les êtres et les
choses dans leurs relations entre eux et par rapport à lui-même.
Pour lui, les écoles devraient adopter cette démarche.
Comment ?
1) Partir des besoins de l’enfant en regroupant l’apprentissage autour des « centres d’intérêt ». Le
but est de créer un lien entre toutes les matières.
Les centres d’intérêts sont définis en référence aux besoins : - alimentation
- protection
- défense
- travail (repos et jeu)
Ces 4 besoins vont servir de matière aux chapitres initiaux du programme. Ces chapitres sont eux-
mêmes subdivisés en d’autres plus restreints.
2) Aborder chaque « centre d’intérêt » en trois phases : - l’observation (encourage le travail des
sens)
- l’association qui permet d’élaborer des
idées générales
- l’expression qui permet de traduire les
idées induites par l’association
3) La « méthode globale » en lecture (partir de la phrase ou du mot avant d’arriver à la lettre qui n’a
aucun sens)
4) Célestin Freinet
Biographie
Mutilé de guerre en 1917, il décide quand même de travailler et devient professeur adjoint.
But : éviter à la nouvelle génération de vivre pareilles horreurs.
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Conception de l’enfance
Buts de l’éducation
Former un enfant membre de la communauté, qui sera plus tard un adulte membre de la société,
capable de prendre ses responsabilités dans cette société.
L’éducation doit prolonger les tendances naturelles (comme à la maison) et l’école doit être l’école du
peuple (// communisme)
Moyens
o Convergences
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Critiques école Propositions alternatives
traditionnelle
- Clôture - ± ouverture
Clôture scolaire - Induit une conception - ± naturelle
artificielle
- Morcellement - Globalisation
Didactisation -Verbalisme - Concret ; sens
- Passivité - Activités
o Divergences
2 types d’effets : - directs : création d’écoles type Decroly ou Freinet mais qui restent assez limités
- indirects : beaucoup plus nombreux mais plus diffus
Ce courant a exercé une influence sur le courant constructiviste (idée selon laquelle l’activité de
l’enfant est centrale dans son développement et apprentissage).
Mais d’un niveau purement scientifique, l’apport de ce courant est plutôt limité car les auteurs n’ont
pas utilisé de méthodes scientifiques proprement dit.
Apport le plus important : les écoles ont contribué à affirmer certaines valeurs :
- dignité de l’enfance, respect de son mode de pensée, de son affectivité
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(tenir compte des besoins et intérêts)
- promouvoir une autre conception de l’autorité
- a permis d’apporter une réflexion critique par rapport à la forme scolaire traditionnelle
remise en question des écoles
Inégalités sociales
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1) A l’origine : des structures inégalitaires
- L’école primaire était fréquentée par les enfants appartenant à la classe moyenne
- Le collège était fréquenté par la bourgeoisie et la classe moyenne
les pauvres n’ayant pas d’argent et la noblesse leur précepteurs personnels
- L’université était fréquentée par la bourgeoisie et la petite noblesse ainsi que les pauvres ayant
reçu une bourse
Prédécesseurs : - Comenius
- Condorcet
-…
Une fois l’obligation scolaire instaurée, on constate que des inégalités existent toujours à
cause des circonstances économiques.
4) Dénonciation du « mythe »
(2) But de cette étude : faire un rapport au congrès pour savoir si l’école offre les mêmes
opportunités aux élèves en fonction de leur race, religion ou identité nationale
(4) Résultats : inégalités ethniques : noirs-hispaniques moins bons que les blancs et
asiatiques égaux.
stabilité de ces observations sur les 5 groupes d’âges
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« Bourdieu et Passeron » 1970
Publient un ouvrage dans le quel ils exposent « la théorie de la reproduction ».
Contexte : France, dans un contexte de remise en question et non de commandité.
Plusieurs concepts :
(1) « habitus » : prédispositions à penser et à agir chacun de nous possède des habitus
différents et celles-ci sont liées au groupe sociale auquel on appartient
(ex : importance de la lecture ou du temps)
(2) Capital culturel : certains habitus vont être privilégiés dans une culture donnée
problème : l’école tend à fonctionner selon les habitus des classe dominantes et
tend à considérer que ces codes la sont les plus légitimes et que tous les élèves les
possèdent s’ils fréquentent l’école reproduction des inégalités
Paradoxe : les auteurs font les mêmes observations (inégalités) mais on tire des
conclusions différentes
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le mérite ne soit le talents,
Aptitudes naturelles Résultats inégaux seul critère d’accès Egalités d’accès à
aptitudes égales
o Paradoxe
o Conception de la justice
3 conceptions : - égalitaire : les mêmes règles pour tous (ex : tronc commun)
- méritocratie : il est juste de donner des moyens supplémentaires
aux plus méritants (ex : bourses pour les plus brillants)
- compensatoire : l’école doit apporter plus de moyens aux élèves les
plus démunis (ex : bourses pour les plus pauvres)
Elitisme : favorise les élites au détriment du plus grand nombre. ex : hiérarchie des filières,
disciplines, établissements
1
Démocratisation : rendre la scolarité accessible à tous ex : obligation scolaire, enseignement
primaire commun, tronc, commun, ...
Classes hétérogènes
Classe de rattrapage
* : effet combiné visant à la meilleure équité (attention, il faut tenir compte de l’histoire du
pays)
o Implications philosophiques
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On pose On admet On dénonce On prône
o Contexte
« Back to basis »
Evolution des concepts psychopédagogiques (chacun est capable d’atteindre les mêmes
connaissances mais certains auront besoin de plus de temps)
Pendant longtemps, l’école avait une obligation de moyens, elle ne garantissait pas de
résultat.
6) Conclusions
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Inégalités selon le genre
La manière dont les sociétés ont définie le rôle des femmes et des hommes.
≠ Sexe = réalité biologique
1) Bref historique
2) La situation aujourd’hui
Actuellement, le taux de scolarisation des filles tend, dans de nombreux pays, à rejoindre celui des
garçons et même à les dépasser.
Cependant, dans les autres pays, 2 enfants sur 3 non scolarisés sont des filles. La discrimination
envers les filles est donc toujours présente.
Différences d’orientation
Il y a de grandes différences entre filles et garçons : les filles s’orientent beaucoup plus vers les lettres
que les garçons.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, il y une sous représentation des filles dans les filières
d’ingénierie et une surreprésentation dans les filières littéraires (sciences de l’éducation, formation
des lettres, arts, religion, sciences médicales).
Ces différences entre filles et garçons s’observent tôt.
Explications
o Sociologiques
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- Attentes de rôles liées au genre (ex : les filles se dirigent vers la communication, sciences humaines,
et les garçons au contraire veulent plutôt maîtriser leur environnement : ingénieurs, physiques,…)
- Les images véhiculées par les médias tendent à perpétuer les images conventionnelles des hommes
et des femmes.
- Le fonctionnement de l’institution scolaire elle-même. Certaines filières d’études restent en majorité
féminines ou masculines. Cependant des progrès se manifestent (ex : féminisation des études de
médecine)
o Psychologiques
- Différences cognitives ? Peu probable
- Différences socio-affectives
- Confiance en soi : les filles ont tendance à avoir moins confiance en soi élimination inconsciente
de certaines filières jugées trop dures. C’est aussi pour cette raison qu’elles consacreraient plus de
temps aux études que les garçons et qu’elles demanderaient plus facilement l’aide de personnes
extérieurs.
o Pédagogiques
- Stéréotypes chez les enseignants : les filles se rapproche plus de l’image de l’élève idéal que se font
les profs. Mais certains stéréotypes les défavorisent en ce qui concerne les matières scientifiques.
- Les différences d’attitudes ou de comportement chez les enseignants : les profs ont tendance à
accorder plus de temps aux garçons qu’ils considèrent comme plus agités. Ils considèrent l’agitation
d’un garçon comme moins grave que celle d’une fille. Les remarques faites aux filles portent souvent
sur des problèmes d’apprentissage et de capacités tandis que celles faites aux garçons portent sur
leurs compétences et sur leurs efforts.
Ils ont également tendance à donner de l’aide plus facilement aux filles et à considérer que les
garçons doivent être plus indépendants. Ils font plus confiance aux filles
Influences sur la confiance en soi
- L’image de la science : Plusieurs études ont montré qu’une connotation féminine ou masculine est
rattachée relativement tôt à certaine disciplines scolaires :
Lecture, raconter des histoires : filles
Sciences : garçons
Mathy propose des pistes de travail pour donner une image moins stéréotypée des sciences et moins
éloignée des élèves (surtout des filles). Par exemple, il voudrait mettre en avant l’aspect plus humain
de la science et cela en proposant une vision plus « constructiviste » que « positiviste empiriste »
Evolution historique
Pendant très longtemps, l’idée d’une école « maternelle » était inconcevable car :
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- L’enfant était jugé trop faible et instable, demandant trop de soins pour pouvoir fréquenter
une école.
- On n’imaginait pas une forme d’éducation autre que celle apportée par la mère ou son
substitut. Une scolarisation des tout jeunes enfants serait apparue comme contraire à un
« ordre naturel ».
La révolution industrielle a conduit de nombreuses mères à travailler dans les industries. Un certain
nombre d’initiatives se sont développées en vue de prendre en charge les jeunes enfants (protection
de l’enfant).
Exemple : - Infant School (1800), Owen : interdit le travail pour les enfants (-10ans) et crée une école
pour ne pas qu’ils ne fassent rien. Il veut aussi assurer un minimum d’éducation aux futurs
travailleurs.
- Salles d’asile (1825) : maisons d’hospitalité et d’éducation pour les futurs travailleurs
Éducation morale > éducation intellectuelle. Le but est de former des habitudes (propreté,
honnêteté, ordre, modestie,…)
Nature du public : les enfants des classes moyennes rejoignent ceux des classes ouvrières et
ceux des classes aisées aussi.
En 1881, apparaissent en France les premières écoles maternelles. Elles s’appuient sur le réseau des
salles d’asiles mais il y a un changement de pédagogie.
Les salles d’asiles étaient considérées comme préparatrice à l’enseignement primaire. La nouvelle
pédagogie des écoles maternelles considère que le contenu de l’enseignement est trop lourd et peut
apporter un dégout des études. De plus, la discipline est trop rude (pédagogie d’inspiration
froebélienne) éducation qui passe par le jeu, l’utilisation des sens, de l’exercice physique et du
maniement d’objets (forte résonnance ludique).
Cette pédagogie est influencée par les théories de la psychologie du développement, l’instituteur doit
observer son élève pour mieux le connaitre et l’aider à s’épanouir.
Modèle pédagogique de type « productiviste » vers un modèle de type « expressif »
Pourquoi ? - évolution de la composition sociale du public des écoles maternelles
- influence d’idées issues de la psychologie
- différentes transformations internes propres à l’institution scolaire
Cette période se caractérise par une grande sensibilité au problème des échecs scolaires
retournement de situation : l’objectif serait de préparer l’enfant à l’enseignement primaire.
L’enseignement maternel est une chance pour tous les enfants de n’importe quelle classe sociale de
renter en primaire avec les mêmes chances de réussite (1974).
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En 1985, novelle directive : il faut placer l’enfant dans des situations réelles de lecture (les mettre en
contact avec la lecture, leur raconter des histoires).
En 1999 : socles de compétences : pas de compétences à acquérir en maternelle chaque réseau
peut faire son propre programme en maternelle.
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Un enfant commence légalement sa scolarité primaire à l’âge de six ans. Cet enseignement
compte six années à la fin desquelles les enfants reçoivent après évaluation le CEB (certificat
d’études de base). Les élèves qui n’obtiennent pas ce CEB sont envoyés en classe d’accueil (en
secondaires) pour combler leurs lacunes (car on ne peut pas être en retard de plus d’un an
durant ses primaires).
Les instituteurs primaires sont formés en trois dans des Hautes Ecoles pédagogiques. Ils sont
préparés à l’enseignement de toutes les disciplines pour toutes les années de l’école
primaire.
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Si un élève n’atteint pas les compétences requises, il refait une année complémentaire dans le même
cycle.
Réformes
Décret « école de la réussite » et »décret missions » sont deux décrets qui suivent une volonté de
changer l’école. Ils redéfinissent les missions de l’enseignement obligatoire et les moyens à mettre en
œuvre pour les rejoindre.
L’organisation classique est remplacée par des cycles (voir modalités et buts ci-dessus).
Le concept de compétence
La notion de compétence renvoie à l’idée d’être capable de s’adapter, dans le cadre de la réalisation
de tâches, à une grande variabilité de situations complexes, nouvelles et imprévisibles. Dans cette
conception, l’apprentissage ne saurait se limiter à une simple accumulation de savoirs et de savoir-
faire.
La mission de l’école devient celle d’amener les élèves à maitriser un ensemble de compétences qui
sont évaluée de manière certificatives (permettant le passage d’un cycle à un autre).
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L’évolution des facteurs sous-tendant l’évolution du système éducatif et ses réformes
Quels sont les facteurs qui on conduit à ces différentes réformes mises en place dans l’enseignement
fondamental ?
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2) L’évolution des conceptions en matière d’enseignement-apprentissage
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Comme les nouvelles pédagogies, les approches de type constructiviste défendent également l’action
de l’élève.
L’objectif de ses approches est de confronter les élèves à des « situations-problèmes » qui vont leur
permettre de se rendre compte que leurs représentations initiales ou spontanées sont soit
incomplètes, soit erronées et il convient de s’engager dans un processus de recherche. C’est par
l’action suscitée par la « situation-problème » que les élèves vont réussir à modifier, réorganiser ou
compléter leurs représentations.
« Situation problème » : il s’agit de poser volontairement aux élèves des questions, dont on sait qu’ils
ne pourront pas les résoudre sur base de leurs acquis. Les élèves sont placés dans une situation de
recherche qui les amènera à découvrir ou à construire progressivement les informations ou les
procédures qui leur manquent pour résoudre le problème posé.
4) Conclusion
Dans une société en pleine transformation l’enjeu de l’école primaire devient avant tout celui
d’amener tous les élèves à maitriser des compétences mobilisables dans des situations nouvelles
(apprendre à apprendre).
La notion de « discipline »
Entre le savoir produit à la source (par le chercheur) et le savoir présenté dans les programmes
scolaires, il existe tout un processus de transformation (et non pas seulement de simplification).
La transposition didactique comprend plusieurs phases :
- Une sélection des objets (tels sujets et pas d’autres)
- Une désynchrétisation (un objet est isolé d’un thème plus large qui lui donnait tout son sens)
- La dépersonnalisation (on présente un savoir indépendamment de ceux qui l’on produit)
- L’introduction de valeurs
- Communiquer aux élèves une certaine image de la démarche scientifique
Secondaires : discours descriptif donnant l’impression d’un toujours vrai (savoir non-problématisé)
>< Université : savoir problématisé
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Les représentations de l’activité scientifique
1) Notion d’épistémologie
L’épistémologie est l’étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur
valeur et leur portée.
- Démarche de type philosophique : interroge sur ce qui est vrai ou faux
- Démarche scientifique : interroge sur les processus pour produire des savoirs scientifiques
- Démarche qui s’intéresse à la dimension humaine de la construction des savoirs scientifiques,
qui s’interrogent sur les influences du contexte
La réflexion épistémologique permet de dégager plusieurs conceptions ou courants de pensée
auxquels se réfèrent les chercheurs.
Paradoxe : les sciences sont souvent « déifiées » ou au contraire dévalorisée. En effet, certain ont
tendance à assimiler l’activité scientifique à l’observation (vision empiriste) et certains, au contraire
on tendance à relativiser les visions scientifiques et à les assimiler à des opinions.
1
Conceptions épistémologiques et méthodes d’enseignement
Le choix de l’une ou de l’autre de ces approches dépend aussi des conceptions auxquelles les
professeurs adhèrent.
Dans certains curricula, les compétences sont posées comme finalités et les savoirs comme moyens,
parfois, c’est l’inverse.
Pourquoi privilégier les compétences ?
- Le savoir scolaire peut apparaitre comme un savoir mort, coupé des préoccupations de la vie
- Les savoirs scolaires peuvent être considérés comme très éloignés d’une véritable pratique
scientifique
- Opposition entre les « têtes bien faites » et « têtes bien pleines »
- La notion de savoir paraît en soi discréditée chez une partie des jeunes
Mais qu’est-ce qu’un vrai savoir ? Posséder un savoir, c’est posséder une compétence qui lui est
inhérente et qui permet de le faire « fonctionner ». Si on convient qu’un savoir vérifie ces conditions,
alors un vrai savoir est aussi une compétence. (B. Rey)
Rôles de l’université
- Recherche
- Enseignement
- Service à la communauté
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Histoire de l’université (problèmes, défis, crises,…)
1) 1er type de défi : les rapports entre les universités et les pouvoirs civils religieux
Dès leur création, les universités ont tenté d’assurer leur autonomie intellectuelle.
2) 2e type de défi : double crise d’identité des universités (entre le 16 e et 18e siècle)
1ère crise : adaptation à l’évolution des savoirs. Beaucoup de nouveaux savoirs vont apparaître
en dehors des universités (académies). Malgré tout, certaines vont continuer à enseigner en
fonction des textes de l’antiquité en ignorant tout le savoir nouveau.
2ème crise : l’adaptation aux besoins de la société. Le modèle médiéval de l’université
(formation de théologiens, médecins, juristes,…) va être remit en cause et dans certain cas,
l’université s’y adaptera difficilement.
Les universités vont surmonter cette double crise en prenant l’exemple de l’université allemande du
début 19e, de Von Humblodt. Ce dernier propose une conception alternative du rôle des universités
prenant ses distances par rapport au modèle médiéval mais aussi par rapport aux écoles de formation
professionnelle.
Pour Von Humblodt, l’université doit reposer sur les principes suivants :
- L’universalité des savoirs par opposition à une spécialisation conduisant à un morcellement
du savoir
- Le rôle de l’université est de développé la science en tant que telle
- Une nouvelle conception de l’articulation « théorie-pratique ». (la production de savoirs et
l’acquisition de savoirs constitue en soi des pratiques)
Implications importantes :
- Notion d’enseignant chercheur
- Les étudiants apprennent en cherchant
- Liberté académique (les enseignants doivent pouvoir développer des recherches et les
enseigner).
Durant des siècles, les universités ne s’adressaient qu’à une fraction très réduite de la population.
Elles devront à partir des années 60, s’adapter à un nombre croissant d’étudiants.
Ex : développement de structures participatives : avant seuls les enseignants étaient impliqués dans
l’université, maintenant les étudiants aussi.
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L’enseignement supérieur a connu beaucoup de modifications depuis les années 60. Il est soumis à de
nombreuses pressions contradictoires :
- Aisance économique : augmentation des fréquentations des écoles supérieures
- Choc pétrolier : augmentation de la professionnalisation des jeunes diplômés
- Il est toujours attendu de l’université qu’elle forme l’élite intellectuelle
Il n’y a pas un modèle institutionnel d’enseignement supérieur unique en Europe. Selon Jallade
(1991), on peut dégager trois grandes familles de modèles :
- Le modèle binaire : il s’agit d’une adjonction progressive d’un secteur non universitaire au
modèle universitaire traditionnel (ex : Allemagne, Grande Bretagne)
- Le modèle universitaire intégré : la diversification institutionnelle s’opère au sein même de
l’université qui s’ouvre à de nouvelles formations anciennement inexistantes ou non-
universitaires (ex : Suède, Espagne)
- Le modèle fragmenté : présente de multiples institutions dispersées et les universités
témoignent d’une relative faiblesse (ex : France)
La déclaration vise à :
- Encourager la mobilité des citoyens
- Favoriser leur intégration sur le marché du travail européen
- Promouvoir le développement global de notre continent
- Assurer une meilleure compétitivité du système européen d’enseignement supérieur
Cette pédagogie repose sur la dialectique (ensemble des moyens mis en œuvre pour discuter,
argumenter et démontrer).
Cette période la Renaissance et avec elle, l’essor des Sciences et la démarche scientifique.
La discussion d’opinion était la seule méthode trouvée pour tenter de distinguer le vrai du faux.
On peut distinguer l’enseignement universitaire du Moyen-âge de l’enseignement universitaire de la
Renaissance en liant le premier à la dialectique et à la rhétorique et le deuxième à la démarche
expérimentale.
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- La lecture : l’apprentissage s’effectue essentiellement par transmission orale. Le maitre ne
dicte pas et peu des d’étudiants prennent des notes complètes.
- La dispute : les sujets choisis étaient généralement des points d’incertitude ou de
contradiction entre auteurs. Tout l’exercice consistait alors à débattre, argumenter pour
aboutir à des hypothèses raisonnables sur la question.
Aujourd’hui, les pratiques pédagogiques de l’université tendent à se diversifier, pour diverses raisons
(ex : demandes du marché du travail, lutte contre l’échec, influence du modèle nord-américain,…).
Dans ce contexte, la place accordée à la pédagogie à l’université a pris de l’ampleur. Dans un premier
temps, les efforts fournis par les institutions se sont portés sur les étudiants (ex : cours de
méthodologie, guidances,…). Puis, les institutions se sont retournées sur elles-mêmes et interrogent
leur propre fonctionnement pratique.
1
Partie III : LA RECHERCHE EN EDUCATION
Différentes approches
S’est intéressé aux différences de réussite scolaire, en fonction du milieu socio-culturel d’origine des
élèves (Bourdieu et Passeron insistent sur l’importance des variables socio-économiques et
culturelles dans la réussite scolaire). Echec est un signe de disfonctionnement au niveau social.
1
Les phénomènes étudiés le sont à l’échelle de la société. Il a pour objet de constituer des indicateurs
statistiques qui constituent des outils importants d’aide à la prise de décision pour des organismes
nationaux ou internationaux (ex : U.N.E.S.C.O.).
Approches macro-sociologiques
Voir partie I, chapitre III : inégalités sociales
Approches micro-sociologiques
Recherche de Pourtois et Desmet : ils ont rencontré un échantillon d’enfants et leurs mamans, une
première fois lorsque ces enfants avaient 5-7ans et ensuite une seconde fois, quinze ans plus tard
(étude longitudinale).
Leur but est donc globalement de tenter de prédire la trajectoire scolaire ultérieure des sujets
observés, à partir des données sociales, psychologiques et éducatives recueillies lorsqu’ils avaient 5 et
7 ans.
Les auteurs tentent à la fois de dégager des tendances générales, mais aussi les exceptions recueillies
par des moyens différents (tests psychologiques, entretiens, observations) et à des sources
différentes (les sujets, leurs mamans).
1
Ex : observation des mamans en interaction avec leurs enfants. Les auteurs ont ensuite tenté de
mettre en correspondance les comportements éducatifs mis en œuvre par les mamans et le
développement ultérieur de l’enfant, sur le plan psychologique et pédagogique. Les mamans d’un
milieu social dit « favorisé », plutôt que d’utiliser un style éducatif impositif, stimulent le pensée de
l’enfant (elles l’invitent à chercher, à essayer de trouver par lui-même, elles lui demandent d’expliquer
ce qu’il fait,…). Elles interviennent de manière plus directe si nécessaire mais sans faire le travail à sa
place. Enfin, elles créent un climat de confiance et de valorisation.
Pourtois et Desmet :
- Dans les milieux défavorisés : impuissance, détresse, fatalité face à l’école qui va créer un
sentiment d’étrangeté ou de rejet l’échec est banalisé.
- Dans les milieux favorisés : confiance en soi, en les capacité de l’enfant, sentiment de
positivité à l’égard de l’école.
Chauveau et Rogavas-Chauveau prônent une meilleure communication entre l’école et les parents et
sont contre le « mythe de la démission parentale ».
Lahire a procédé à une étude très approfondie de familles dans lesquelles les enfants étaient soit en
échec soir en réussite scolaire. Il montre que les familles des enfants défavorisées qui réussissent, il y
a une mobilisation, un investissement de la famille autour de la scolarité. Chez les familles de ceux
qui sont en échec, l’enfant est très seul en classe et à la maison.
D’importantes différences peuvent exister, selon les milieux sociaux d’origine, en ce qui concerne les
projets de vie et les représentations de l’avenir.
B . Charlot : Le rapport au temps des jeunes de milieux défavorisés n’est pas le rapport
« stratégique » des classes moyennes qui essayent de planifier pour leurs enfants des
parcours sur le long terme leur assurant la réussite. Leur projet, c’est d’avoir un travail, un
appartement, une voiture, des enfants,… c'est-à-dire tout ce que les classes moyennes vivent
dans une évidence telle que cela ne constitue pas pour elle un projet.
1
Lahire établit une distinction entre le rapport « scriptural-scolaire » au monde, caractérisé par une
maitrise consciente et réflexive du langage et le rapport « oral-pratique », centré essentiellement sur
l’action en contexte.
Sociologiquement, les formes sociales scripturales tendent à être dominantes et les formes sociales
orales tendent à être dominées.
Lahire a entrepris une recherche portant sur des adultes de milieu défavorisé et plus particulièrement
sur leurs pratiques de lecture pour comprendre l’image qu’ils en donnent à leurs enfants.
Il a tenté de comprendre « de l’intérieur » le sens de l’activité de lecture, en utilisant une approche de
type anthropologique, en rencontrant longuement les sujets enquêtés dans leur environnement
quotidien en observant leur comportement, en cherchant à comprendre les raisons qui motivent
leurs comportements, le sens qu’ils y attribuent.
(≠ Des analyses de type quantitatif qui insistent sur ce que ces lectures plus populaires n’ont pas. Ces
lectures sont jugées plus pauvres. Or, il est réducteur de vouloir décrire une « littérature dite
populaire »)
Ce type de recherches permet à nouveau de comprendre les malentendus éventuels pouvant exister,
entre les enseignants et une partie des élèves ou des parents que le sens profond d’activités scolaires.
1) Courants actuelles
En premier, c’est le courant psychométrique qui s’est développé (tenter de mesurer scientifiquement
l’intelligence, notion de QI).
D’autres approches se sont ensuite développées :
- Psychanalytique (centrée sur le sujet : importance de l’inconscient)
- Comportementaliste (ou béhavioriste)
- Cognitiviste
- Systémique (échec = dysfonctionnement de la communication au sein des relations ?)
- Constructiviste
- Etc.
2) Problème du test du QI
On a constaté que le QI moyen de la population augmente avec le temps. C’est ce que l’on appelle
l’effet Flynn.
Signification psychologique : nombreuses critiques
Usage sociaux (ex : orientation scolaire) : accentuation des inégalités sociales
1
De plus, une étude de Duru Bellat, Jarousse et Mingat, réalisée en France montre que les demandes
d’entrée au second cycle long varient selon les notes scolaires mais aussi selon le milieu familial de
l’élève et qu’à notes scolaires équivalentes, le souhait d’orienter l’élève vers un cycle long est plus
fréquent chez les familles socio culturellement favorisées. (rôle des centre d’orientation)
Il n’est pas rare de voir apparaître à l’adolescence des modifications des comportements scolaires.
Ces modifications peuvent prendre la forme d’un surinvestissement ou d’un fléchissement scolaire.
Dans le premier cas, l’adolescent fuit les changements vers une enfance dirigée et rassurante qui lui
permet de contrôler ses pulsions. Dans le second cas, l’énergie psychique est entièrement consacrée
à l’éveil des pulsions et celles-ci prennent la place de l’intérêt pour l’école.
L’adolescent ne peut plus continuer comme avant pour faire plaisir à ses parents. Il existe donc pour
lui un grand travail psychique entre l’école et son désir d’indépendance par rapport à ses parents.
La perception, l’image de soi : la notion d’estime de soi porte sur l’ensemble de la personne :
elle peut être haute ou faible. L’individu développe différentes images de lui à propos de son
degré de compétence dans différents contexte (sentiments d’efficacité personnelle ou
sentiments de compétence).
La perception de l’activité (ici l’apprentissage) : La perception qu’à l’élève de l’importance
d’une activité créera des attentes élevées ou basses à son égard qui peuvent influencer le
degré d’engagement de l’élève.
La perception des causes de la réussite ou de l’échec (facteurs attributionnels) : ces
attributions causales s’effectuent en référence à trois dimensions :
o L’origine de la cause : facteurs internes (propres à l’individu) ou externes
o La stabilité de la cause
o La contrôlabilité
Attributions
Internes Externes
Stables Modifiables Stables Modifiables
Contrôlables Stratégie Temps de Ressources Appréciation de
d’apprentissage travail, effort culturelles de la l’enseignement,
famille aides de la
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famille
Non- Dons, Maladie, Niveau de Chance, hasard,
contrôlables Intelligence*, anxiété, fatigue difficulté de humeur de
Aptitudes l’activité l’enseignant
Certains évènements peuvent avoir des conséquences importantes en termes d’image de soi et en
matière de scolarité.
Définition : refus pour des raisons irrationnelles d’aller à l’école (ou réaction d’anxiété très
vive)
Signes : - refus d’aller à l’école
- absence de troubles antisociaux
- parfois troubles psychosomatiques
Causes possibles : - facteurs déclencheurs (ex : décès, changement d’école,…)
- causes profondes : angoisse de séparation, refus de « nourriture »
intellectuelle
1
3) La dyslexie-dysorthographie
4) Instabilité psychomotrice
Vise à mieux comprendre les pratiques d’évaluation des apprentissages existantes, à les améliorer ou
à en proposer de nouvelles.
1
Centré sur le thème de l’apprentissage dans un milieu scolaire et sur celui des méthodes
d’enseignement et visant à mieux comprendre les variables qui en influencent la qualité à tester et à
expérimenter de nouvelles méthodes.
Vise à mieux comprendre les processus d’apprentissage des élèves et les difficultés qu’ils rencontrent
dans la construction de concepts propre à la spécialité.
Les pratiques d’évaluation peuvent-elles avoir une incidence sur l’échec scolaire ?
Dans le courant des années 1930, est apparu un courant de recherche portant sur la docimologie
(étude de la mesure et de l’évaluation).
Ce courant partant du postulat que la note attribuée lors d’une évaluation comporte 2 composantes :
la note vrai (valeur réelle du travail) ou l’erreur de mesure (propre au correcteur).
Le but de cette étude est donc de tenter d’estimer l’importance de cette erreur de mesure. Piéron
proposa donc une expérience : 100 copies du bac dans différentes branches corrigées par différents
profs. On cherche donc ici à voir les différences entre les côtes.
Après analyse, on constate que par exemple, en français, on peut avoir une énorme différence de
points. Les 5 correcteurs ne sont d’accord que dans 30% des cas. Il est intéressant de noter que même
dans des disciplines où la subjectivité intervient moins (math, physique), les taux de désaccords
restent très importants.
Il apparaît donc qu’à compétence égale, un même élève peut réussir avec un correcteur et échouer
avec un autre.
L’évaluation normative consiste à comparer la copie ou la production d’un élève aux productions des
autres élèves (ex : le professeur comparera les travaux des élèves entre eux avant d’attribuer les
points définitifs).
Problème déontologique car à compétences égales, un même élève réussira ou échouera en
fonction des résultats obtenus par ses pairs.
L’évaluation critériée consiste à évaluer la production d’un élève, en référence à des standards de
qualité, identiques pour tous et à évaluer dans quelle mesure le travail satisfait ou non ces derniers.
1
Le « formalisme » (valoriser les aspects purement formels, au détriment du fond) constitue une
accentuation de certaines caractéristiques de la forme scolaire. Cette tendance au formalisme
s’accentuerait au moment de l’évaluation, en raison du fait que les apprentissages formels sont
souvent plus faciles à évaluer.
4) Le dépassement de programmes
La perte de sens s’accentue lorsque l’évaluation devient le but en soi, plutôt que l’apprentissage
(l’élève travaille, non pour apprendre mais pour réussir une épreuve).
Il semble (selon la recherche de Detheux et Kellens) que la sévérité des questions d’examen est liée
au fait que les professeurs ne veulent pas laisser passer un élève que leur collègue jugerait n’être pas
au bon niveau dans la classe supérieur.
1) Quelles sont les conceptions des enseignants à propos des échecs scolaires ?
Les enseignants tendent à expliquer les échecs scolaires en recourant le plus souvent à des facteurs
extrascolaires : contexte familiale, milieu social, personnalité de l’élève, etc.
Une étude a crée un dispositif expérimental consistant à présenter à plusieurs groupes d’enseignants
la description du profil d’un élève et à leur demander d’avancer des causes susceptibles d’expliquer la
situation d’échec de cet élève. Pour pouvoir estimer dans quelle mesure l’analyse proposée par le
professeur est influencée par un stéréotype, le chercheur modifie la description du cas présenté (a un
groupe d’enseignants, il donne un indice particulier et il en donne un autre à un autre groupe). Ceci
permet de voir dans quelle mesure la présence de cet indice modifie ou non les réponses fournies.
Comme le démontre cette expérience, les attentes des enseignants à l’égard de la réussite scolaire
sont différentes selon le milieu social et culturel d’origine des élèves. Dès lors, les différences qui
peuvent exister de fait entre les élèves, selon leur origine sociale ou culturelle se voient renforcée par
l’existence se ces stéréotypes sociaux ou culturels.
Le phénomène que les psychologues appellent « effet Pygmalion » s’applique particulièrement ici.
Selon qu’ils aient des attentes fortes ou faibles à l’égard des élèves, il est probable que les enseignant
manifestent des attitudes différentes.
L’effet Pygmalion désigne la tendance qu’on les élèves à se comporter comme s’y attendent les
enseignants. Ainsi de deux enfants qui possèdent les mêmes habiletés, aptitudes ou comportements,
celui qui bénéficie d’attentes élevées de la part de l’enseignant a plus de chances d’obtenir des
résultats élevés.
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Le redoublement constitue-t-il une solution ?
Rappel : dans les années 60, on fait face à un important mouvement d’ouverture et de
démocratisation des études. Néanmoins, persistance des inégalités sociales.
Beaucoup de pays comme les USA, l’Australie, les Pays-Bas ont tenté de mettre en place des accès à la
scolarité. Aux USA, la question se doublait d’enjeux ethniques et éthiques : promouvoir l’égalité entre
blancs et noirs.
Il paraissait logique de chercher à développer des programmes dits « d’éducation compensatoire »
qui permettraient aux enfants de milieu défavorisés de pallier à leur manque présumée de
stimulation intellectuelle.
Selon certains tests, on peut dire que les résultats obtenus par les programmes d’éducation
compensatoire de ce type s’avèrent en moyenne assez faible. Ils ne permettent pas vraiment de
1
compenser les inégalités sociales du départ. Les enfants du groupe expérimental progressent un peu
plus que ceux qui ne sont pas stimulés mais ils ne rattrapent pas les résultats des enfants issus de
milieu favorisés.
Que sont les ZEP (= zone d’éducation prioritaire) ? La création des ZEP se fonde sur un principe dit de
discrimination positive qui consiste à accorder des moyens plus importants aux établissements les
plus défavorisés.
Critères pour qu’une école soit considérée en zone ZEP :
- Taux de retard scolaire
- % de parents exerçant une activité peu qualifiée
- % d’étrangers
- …
On a remarqué que paradoxalement, alors qu’en principe les ZEP ont été créées pour venir en aide
aux élèves issues de milieu défavorisés, ces mêmes élèves ont tendance à mieux progresser dans des
écoles hors ZEP. Pourquoi ?
- Conditions matérielles quand même moins bonnes en ZEP
- Enseignants parfois jeunes et inexpérimentés
- Climat ambiant moins serein
- Attentes plus basse de la part des enseignants
- Influence des pairs
Nous retiendrons l’existence d’un effet de contexte qui joue ici un rôle défavorable : les élèves de
milieu défavorisés sont regroupés sont les attentes des profs sont plus basses ce qui fait baisser
l’estime de soi (effet Pygmalion) ainsi que la motivation. Il faudrait pour aider réellement ces élèves,
plaider pour des classes hétérogènes sur le plan de leur composition sociale.
1) Définitions
« Un tout complexe qui englobe les connaissances, les croyances, la morale, la loi, la tradition, l’art et
toutes autres dispositions acquises par l’homme en tant que membre d’une société » (Tylor, 1871)
« L’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une
société ou un groupe social » (UNESCO)
L’ensemble des éléments qui donnent à l’individu le sentiment d’appartenance à un groupe.
- Universelle / unique
- Stable / dynamique (transmet des idées, des valeurs mais évolue sans cesse)
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- Importance / peu conscient (la culture remplit une grande place dans notre existence mais
nous en avons peu conscience)
3) Dérives possibles
Communautarisme Universalisme
Primat du groupe Primat de l’individu
Groupe pré-existe Autonomie
Organisation sociale : à partir des groupes Organisation sociale : - « bien commun »
- visée universaliste
Libertés : affirmation de son appartenance Liberté de chacun : - espace public/privé
- neutralité
1) Approche sociologique
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2) Approche psychologique
Comment les jeunes issus d’une minorité culturelle vont-ils définir leur identité culturelle ?
Cas de la minorité hispanique aux Etats-Unis (Suarez-Orosco, 1991) :
1ère génération : - référence au pays d’origine
- sentiment de dette morale envers la famille restée au pays
ème
2 génération : - référence à la société dominante
- sentiment de discrimination
Conséquences possibles au niveau de la construction de l’identité culturelle :
- Intégration réussie aux deux cultures
- Ambivalences (on apprécie des spécificités d’une des deux cultures et d’autres aspects de la
deuxième), difficultés
- Rejet de la société dominante
- Rejet du groupe d’origine
- Rejet des 2 cultures
- Développement d’une contre-culture
De plus, il peut exister un dilemme : la réussite scolaire signifie souvent pour l’enfant qu’il va devenir
différent de ses parents.
3) Approche pédagogique
En réponse aux besoins crées par la présence de minorités culturelles importantes, se sont
développées des actions de pédagogie dite « interculturelles ».