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METHODE DE
COMPOSITION ECRITE
METHODE DE COMPOSITION
1. NECESSITE D'UNE METHODE
Un poste de responsabilité implique, pour son détenteur, d'avoir, dans ses fonctions
quotidiennes, à prendre position sur de multiples sujets, la prise de position allant de "l'avis" à "la
décision", et, de plus en plus fréquemment de nos jours, à s'exprimer oralement pour convaincre.
La responsabilité journalière s'exprime, le plus souvent, de façon visible par la pertinence de
l'écrit et du discours.
Le mode "de raisonnement qui s'exprime" constitue la méthode qu'il est nécessaire de
posséder, comme une seconde nature, afin que, placé devant une Question écrite ou orale, le
responsable développe, rapidement et aisément, un processus intellectuel l'amenant à formuler une
réponse précise, claire et complète et à l'argumenter.
Lorsque la méthode est totalement assimilée le but recherché est atteint. L'utilisateur en est alors
tellement imprégné qu'il n'a plus de raison d'y recourir, pour l'appliquer naturellement, à des
schémas ou à des aide-mémoire. En cela, la méthode est "biodégradable": elle ne constitue ni un
domaine ni un carcan intellectuel.
Une autre façon de procéder est possible. Elle diffère de la précédente par la nature de
l'introduction et de la conclusion. Elle développe en effet un raisonnement pour amener le lecteur
à admettre la position exprimée dans la conclusion.
La première façon de procéder a été retenue pour des raisons exposées à la fin de ce
chapitre.
Tableau
1er étape : organiser et préparer
d'étude
SP
3ème étape : élaborer les synthèses partielles
(SP) puis la synthèse globale (SG), aboutissant SP SG
à l'idée maîtresse (IM)
SP
Bâtir la démonstration
ID1
Plan
ID2
ID3
4 ème
acte Rédiger la réponse
On peut contester la position que nous prenons de placer l'idée maîtresse (la réponse) dans
l'introduction, entre le préambule et l'annonce du plan.
D'aucuns souhaiteraient, pour s'en tenir à la méthode classique (universitaire) qui fait de
succéder la thèse, l'antithèse et la synthèse, exprimer la réponse (l'idée maîtresse) dans la
conclusion. Ce cheminement semble de logique pure et ménagerait, en outre, un "suspense" au
lecteur, dont la conviction serait emportée par un "et la lumière fut..." final.
La recommandation de placer l'idée maîtresse en tête de l'exposé fait suite à deux raisons :
la première tient à la cohérence des méthodes d'expression écrite et orale ; la seconde est
pédagogique.
Cohérence des méthodes d'expression : dans l'expression orale moderne, il est d'usage
"d'afficher" sa réponse en tête du discours, donc faisons de même pour l'expression écrite (une
seule méthode). En effet, dans l'ère de communication actuelle, les officiers auront à
s'exprimer dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. Dans ces occasions, ils gagneront à
appliquer naturellement la méthode en vigueur. De même, à la lecture d'un texte, c'est le début
de celui-ci qui par sa force ou son originalité convainc le lecteur de poursuivre. Cette
constatation ancienne a conduit d'ailleurs à donner aux titres de plus en plus d'importance.
Certains titres modernes sont à eux seuls des condensés de la thèse de l'article.
Raison pédagogique : dans un but essentiellement pédagogique, seul un cadre de travail fixé
avec rigueur permet de guider les premiers pas d'un candidat, de le conseiller et d'évaluer avec
lui ses progrès.
Ces considérations justifient que la réponse (l'idée maîtresse) fasse l'entrée en matière du
texte ou de l'exposé.
Le sujet vous est imposé. Le traiter avec précision est une obligation absolue. Bien qu'elle
soit une œuvre personnelle, la composition est totalement dépendante de cette obligation.
Le but de ce premier acte est essentiellement de se mettre en bonne condition pour entreprendre
ultérieurement la recherche et l'élaboration d'une réponse personnelle à la question posée et donc
de COMPRENDRE exactement cette dernière, par un examen objectif du libellé. Cet acte est
primordial car il oriente définitivement la composition. Toute erreur ou omission, à ce stade, se
répercute en s'amplifiant au cours des actes suivants.
En pratique, nous vous conseillons: Marquage correspondant utilisé sur les documents
imprimés en noir et blanc
______________
de souligner en rouge l'OBJET
158
Une contrainte peut être une exigence de l'auteur du libellé de la question sur l'orientation ou sur la forme à donner au
travail demandé. Elle peut concerner l'étude proprement dite (par exemple lorsque le libellé comporte un terme du type..
compte tenu de...) ou le cœur du sujet par exemple lorsque le libellé comporte des termes du type. mettant en évidence ou
plus particulièrement).
car il peut faciliter ultérieurement l'étude du sujet. Au cours de la préparation, l'aide du
dictionnaire est vivement conseillée.
3 -Cadrer la question posée
Pour affiner la compréhension du libellé nous vous conseillons de noter rapidement
quelques indications complémentaires qui concernent :
le cadre général dans lequel se situe la question posée, par exemple les relations
internationales, le commandement, le pouvoir de la presse, etc.
la discipline concernée par exemple la politique, les relations humaines, l'économie, etc.
soit par confrontation de deux ensembles d'informations qui s'opposent (arguments pour,
arguments contre).
soit par comparaison de deux ensembles d'informations dont l'un sert de référence pour
apprécier l'autre.
Dans un deuxième temps, pour couvrir la totalité du sujet, il faut décomposer chaque
rubrique en sous-ensembles élémentaires que nous appellerons domaines de recherche. Il est
commode de rassembler idées et faits dans une partie du tableau d'étude sous la forme générale
suivante:
RUBRIQUE 1 -R1 RUBRIQUE R3 (à titre exceptionnel)
2 –R2
D2 D’ 2
D3 D’ 3
D’ 4
S'il est possible d'utiliser les mêmes domaines dans les différentes rubriques de recherche,
le tableau s'en trouve simplifié et le travail ultérieur de confrontation sera plus aisé. Le tableau se
présente alors ainsi :
R1 R2 R3 (éventuellement)
D1
D2
D3
Quelques conseils pratiques:
Pour choisir les rubriques, rappelez-vous que le tableau doit vous conduire à la réponse (IM).
Ce sont donc les termes importants de la question qui doivent vous guider dans ce choix.
Les domaines ont pour but de couvrir complètement le champ de recherche des idées
pertinentes. Ne vous limitez donc pas exagérément : mieux vaut étudier un domaine qui se
révélera improductif qu'éliminer a priori un domaine utile.
Il s'agit à présent de remplir les cases du tableau d'étude par des idées et des faits
provenant de votre fonds personnel, puis de la documentation, s'il y en a une jointe au sujet ou si
vous avez accès à celle-ci.
Pour être retenues, les informations à porter dans les cases doivent présenter trois qualités:
correspondre aux différents aspects de la question posée: la recherche doit donc être
dirigée;
être exactes: la recherche doit donc être critique;
être significatives: la recherche doit donc être sélective.
ATTENTION: pendant la recherche, il est courant que devant telle information (fait ou idée),
surgisse un doute sur la validité de l'organisation de l'étude telle qu'elle a été menée.
II est fortement conseillé de rester ferme sur la position prise antérieurement.
L'expérience montre que l'indécision est toujours génératrice d'un mauvais résultat.
Evidemment, si une très grave erreur apparaissait dans les réflexions préalables, il conviendrait
d'envisager une adaptation de cette organisation.
Au fur et à mesure de l'acquisition des informations il faut les placer dans le tableau d'étude, leur tri et
leur classement simultanés résultant du caractère directif de la recherche. Ce report des informations se
fait sous forme d'annotations en style télégraphique, de renvois aux pages de la documentation, de
sous les yeux: La conclusion du premier acte et le tableau d'étude.
Le travail de synthèse va alors consister à s'élever progressivement du stade des données brutes du
tableau d'étude à celui des arguments mis en forme par un travail de tri, de hiérarchisation et de
mise en cohérence.
d'opérer des rapprochements ou des confrontations pour dégager les synthèses partielles ;
à partir des synthèses partielles, de rédiger une synthèse globale qui les renferme toutes et qui
constituera votre idée maîtresse, le cas échéant à quelques modifications de détail près.
Le schéma de raisonnement peut s'illustrer ainsi:
Pour deux rubriques:
Rapprochement par domine (ici les domaines sont communs aux deux rubriques)
Rapprochement par rubrique (que les domaines soient communs ou propres à chaque
rubrique)
information contenue information contenue dans
dans
D’1
D1
Rapprochement mixte (en général lorsque les domaines sont propres à chaque rubriques)
Le schéma général de raisonnement est du même genre que dans le cas précédent. On
confronte:
d'abord les éléments contenus dans les deux premières rubriques (rapprochement soit par
domaines, soit par rubriques) ce qui permet d'obtenir une première série de synthèses
partielles;
ensuite ces synthèses partielles aux informations contenues dans la troisième rubrique. On
obtient alors les synthèses partielles recouvrant l'ensemble du sujet d'où l'on extraira la
synthèse globale.
NOTA: On voit que les opérations sont plus complexes et plus longues s'il y a trois rubriques, ou
des domaines différents selon les rubriques. On s'efforcera donc, si possible, de constituer un
tableau de deux rubriques, en recherchant des domaines communs.
Attention: La synthèse globale ne doit pas être trop sommaire. Elle doit comporter les
explications essentielles (les "attendus") tirées des synthèses partielles. Elle doit être aussi
nuancée. Il est en effet extrêmement rare qu'une réponse puisse être uniquement affirmative ou
négative. Sa qualité résidera dans le mélange subtil des arguments dont la répartition et le poids
relatif refléteront votre personnalité.
En pratique, nous vous conseillons de travailler sur un tableau unique qui aura la forme
suivante (dans cet exemple les synthèses partielles s'effectueraient par domaines).
D1
D2
D3
D4
Pour en faciliter l'exploitation, nous vous conseillons de l'établir sur une double feuille.
Nota: Lorsqu'un sujet comporte deux (ou plusieurs) questions il faut tout d'abord essayer d'en
rétablir l’unité dans la mesure du possible. Ceci facilitera une véritable synthèse globale et
partant l'unité de la composition.
Arrivé à ce stade de votre travail, il est indispensable de confronter votre synthèse globale aux
conclusions du premier acte pour vérifier que vous répondez bien à la question posée et que
cette synthèse globale peut donc constituer votre idée maîtresse.
Cet acte a pour finalité d'établir le plan et la structure (ID, IS) de la démonstration
Le plan a pour but d'ordonner les éléments accumulés lors des actes précédents, afin d'aborder la
rédaction finale sans préoccupation de la marche à suivre. Il fixe le cheminement que l'on souhaite
faire suivre à la pensée du lecteur.
Il ne suffit pas, en effet, d'exposer successivement plusieurs aspects du sujet (par exemple
ceux qui peuvent être tirés des domaines du tableau d'étude) Cet exposé analytique ne
constituerait pas une véritable démonstration, et votre lecteur ne manquerait pas d'imaginer
d'autres aspects moins favorables à votre thèse: vous ne le convaincriez pas.
Il serait illusoire, en outre, de ne présenter que les arguments favorables à votre thèse, en
laissant dans l'ombre ceux qui lui sont contraires. Cette vue partielle, ou partiale, de la question
vous conduirait d'ailleurs à une réponse sans nuances, et donc en règle générale peu réaliste. il est
indispensable de montrer que votre analyse du sujet a été complète, que vous n'ignorez pas les
objections qu'on peut faire à votre point de vue, et que c'est en toute connaissance de cause que
vous êtes logiquement parvenu au point de vue que vous défendez.
Cela dit, il n'y a pas de règle impérative, ni de recette universelle pour construire un bon
plan. Beaucoup peuvent être efficaces, sans exclure le plan universitaire classique -thèse,
antithèse, synthèse -qui traduit souvent la complexité de la réalité. Mais s'il n'existe pas de recette
absolue, un certain nombre de critères doivent être respectés.
logique dans le raisonnement, et cohérent dans l'articulation de l'IM avec les ID, et de celles-
ci avec les IS ;
argumenté de façon pertinente, en ne retenant que les idées les plus fortes, et en les étayant
d'exemples et de faits probants ;
progressif dans le cheminement de la pensée, en conservant en général pour la fin les
arguments les plus solides en faveur de votre thèse;
équilibré, en fonction de l'importance relative des différentes parties.
Composition du plan
L'introduction a pour but de faciliter la compréhension de l'exposé pour le lecteur. Elle comporte
:
un préambule qui présente simplement le sujet et précise, si nécessaire, la façon dont vous le
comprenez ;
une idée maîtresse qui exprime une réponse personnelle, synthétique et complète à la question
posée, autrement dit la thèse qui va être soutenue.
une annonce de plan qui précise l'ordre dans lequel les principaux arguments vont être
présentés.
Le développement se décompose en parties (trois de préférence) qui comportent chacune :
une idée directrice qui commande l'exposé et résume l'argumentation de cette partie ;
un développement qui argumente l'idée directrice par des idées secondaires étayées par des
faits, les uns et les autres provenant du tableau d'étude;
une conclusion partielle qui reprend l'idée directrice de la partie et transition qui annonce la
partie suivante. La dernière partie ne nécessite pas de transition vers la conclusion.
La conclusion met un point final à la réflexion et rappelle que le sujet a été traité en soulignant
l'essentiel de la démonstration. Elle comporte en général une certaine ouverture dans le
prolongement du sujet.
1 -La rédaction
Avant d'entreprendre la rédaction qui se fait directement à partir du plan, il est fortement conseillé de
rédiger au brouillon l'introduction, l'idée maîtresse, les idées directrices et la conclusion qui sont les
"points d'attache" de l'exposé ainsi que le schéma des idées secondaires développant les idées
directrices.
La composition aura une longueur variable selon le temps alloué. Quelle que soit cette
longueur, il faudra toujours prendre garde à préserver la clarté, la continuité et l'unité de la
démonstration, et l'équilibre des parties entre elles.
L'introduction est très importante car elle provoque la première impression du lecteur, sa mise
dans l'ambiance. Elle doit être limpide et permettre au lecteur de voir sans ambiguïté de quoi il va
être question, à quelle solution on compte parvenir et comment on va l'y conduire. Sa rédaction
doit être sobre. Pour cela, elle est travaillée " au brouillon ".
Nous attirons votre attention sur les dangers de rattacher la question à un événement
récent. Il est rare de trouver un événement qui caractérise suffisamment l'ensemble du problème
qui va être traité. De plus, l'événement qui peut paraître important et caractéristique à l'heure où
est rédigé le travail peut très bien, quelques jours plus tard, avoir perdu toute importance ou
changé de résonance.
La thèse qui va être défendue doit être annoncée dès l'introduction, de sorte que soit
indiqué d'emblée au lecteur vers quelle solution on va l'orienter. Il est donc nécessaire d’indiquer
à la suite du préambule votre idée maîtresse, suffisamment développée, mais sans détails ou
commentaires superflus.
Le développement est composé de plusieurs parties, comprenant chacune: une idée directrice,
placée en tête; un certain nombre d'idées secondaires développant cette idée directrice et étayées
par quelques exemples bien choisis ; une transition.
La conclusion est une reprise de l’idée maîtresse sous une autre forme avec une ouverture
élargissant le sujet et poussant le lecteur à s’interroger.
En revanche, de même que dans l'introduction le problème a été "placé" dans son cadre
général", la réponse elle aussi peut, dans la conclusion, après avoir été "affirmée" (CQFD), être
"située" soit en fonction de sa portée (sur le problème général auquel se rattachait la question),
soit en fonction du temps, en indiquant la ligne d'évolution possible de ce qu'on vient de
démontrer.
2: Dispositions pratiques:
L'écriture et le style doivent se travailler le plus tôt possible : la première par l'application
apportée à écrire, souvent et régulièrement, en formant ses lettres, le second par la fréquentation
des bons auteurs et l'usage habituel d'un dictionnaire. En revanche, la présentation d'ensemble et
la correction des fautes font partie de l'épreuve.
Enfin une bonne présentation évite rature, surcharge ou bavure. Bien entendu, il faudra laisser une
marge suffisante, à gauche du texte.
La relecture
La correction des fautes est le principal objet de la relecture. Pour que celle-ci soit
efficace, il faut :
Relire rapidement chaque paragraphe avant de passer au suivant (correction des fautes
d'orthographe, d'accentuation et d'accord des verbes). Cette relecture rapide favorise en outre la
fluidité de la rédaction (choix des mots de transition) ;
Faire de même à l'issue de chaque partie ;
Relire enfin, attentivement, la copie rédigée.
CONCLUSION
La méthode qui vient de vous être présentée est destinée à vous aider. Son but est de
vous permettre de réaliser la rédaction d'une bonne copie.
Elle ne doit en aucun cas étouffer votre énergie créatrice. Au contraire, elle vise à la
canaliser pour mieux la concentrer sur le bien-fondé de votre thèse et la justesse de votre
démonstration. A force de la pratiquer, vous allez vous apercevoir de son utilité pour la mise au
point d'un raisonnement intellectuel rigoureux et créatif.
Rappelez-vous donc que lors d'une épreuve de culture générale la nécessité impérieuse est
de bien comprendre ce qui vous est demandé et de présenter dans les délais fixés une rédaction
structurée selon le plan classique :
C
Titre – Chapeau
A
Lecture du De quoi s’agit-il ?…..
O
Sens des mots
Sujet
IL S’AGIT DE …………….
M
1- RUBRIQUES DOMAINES
P
Organisation
TABLEAU
de l’étude
R
3-
de l’étude Contrôle
E
F
IDEE MAITRESSE
A
INTRODUCTION
I
Idées directrices
Corps du sujet
R
CHAPITRES CONCLUSION
E C
PLAN
- dire ce que l’on va dire
C D COMPOSITION - le dire
O Rédaction
P Développement