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• Le principe de coopération et les maximes conversationnelles

• Le postulat de Grice est que, dans une conversation, tous les intervenants
tendent vers un but commun. Ce but peut être fixé à l’avance (par exemple
l’ordre du jour fixé à l’avance pour une réunion) ou il peut apparaître au cours
de l’échange.

• Ce postulat conduit vers l’énonciation du principe de coopération, un principe


qui se trouve à la base de toute conversation : chacun des interlocuteurs
participant à la conversation s’efforce de contribuer de façon rationnelle et
coopérative dans le but de faciliter l’interprétation des énoncés.
• Les maximes conversationnelles de Grice sont au nombre de quatre et ces
maximes régissent (gouvernent) les relations qui existent entre les
interlocuteurs qui participent à une conversation commune.

1. La maxime de quantité
Chaque intervenant doit donner autant d’information que nécessaire et pas
plus. Une information insuffisante ou un manque d’information nuit à la
conversation, mais le contraire, ce qui veut dire beaucoup plus d’information
que nécessaire peut nuire à la conversation. La conversation peut dévier vers
des détails sans importance ou les participants peuvent être conduits à tirer des
conclusions erronées.

2. La maxime de qualité
Toute contribution à la conversation doit répondre aux conditions de véridicité
et de bien-fondé. Cela suppose que chaque participant à la conversation doit
être sincère (dans le sens de ne pas mentir) et de parler à bon escient, c’est-à-
dire d’avoir de bonnes raisons de dire ce qu’il dit et des preuves pour soutenir
ses dires.
Un énoncé véridique et fondé sera plus convaincant qu’un énoncé qui serait
seulement véridique ou seulement fondé.

Ex : On ne plante pas un cerisier en juin.


Si le locuteur parle à bon escient et qu’il a des compétences dans le domaine, il
sera plus crédible que dans le cas où il dirait seulement cela sans avoir des
compétences dans le domaine ou dans le cas où il dirait cela sans même le
croire.

3. La maxime de relation ou de pertinence

Cette maxime exige de chaque intervenant de parler à propos, ce qui veut dire
émettre des énoncés en relation avec ses propres énoncés précédents et avec
les énoncés des autres intervenants.

4. La maxime de manière ou modalité

Cette maxime ne concerne pas ce qui est dit, mais la manière dont les choses
sont dites. Chaque intervenant doit s’exprimer d’une façon claire, sans
obscurité ni ambiguïté, avec concision et en respectant l’ordre propice à la
compréhension des informations fournies (par exemple il faut respecter
l’ordre chronologique des événements pour raconter une histoire, il faut
fournir un récit sur un phénomène en présentant les manifestations, les causes
et les conséquences, etc.).
• Exploitation des maximes conversationnelles

Parfois, le locuteur transgresse délibérément et ouvertement une maxime


conversationnelle. Il s’agit d’une fausse violation de loi, en réalité c’est une
exploitation de la loi en question. Ce choix déclenche une implicitation
conversationnelle ou un acte de langage indirect.
Toutes les maximes de la conversation peuvent faire l’objet de ce mécanisme
d’exploitation.

• Exploitation de la maxime de quantité

L’exploitation de la maxime de quantité consiste à fournir une information


incomplète, insuffisante ou pléthorique (abondante, surchargée).
Dans le premier cas, le locuteur emploie le non-dit.

Ex: Ce soir, Jean rencontre une femme.


On ne dit pas si c’est sa femme, sa sœur, sa mère, tante, cousine, collègue, etc.
Le locuteur donne à son interlocuteur moins d’informations que le locuteur ne
s’attendait à en recevoir.
Il y a aussi les phrases tautologiques, qui représentent elles aussi une
excellente exploitation de la maxime de quantité.
Ex :
Les femmes sont les femmes.
(Les femmes sont versatiles imprévisibles...)
Un franc est un franc.
(Il ne faut pas gaspiller son argent ou l’argent des autres.)

A la guerre comme à la guerre.


(Il faut se débrouiller comme on peut, avec les moyens disponibles, même s’ils
ne sont pas les meilleurs ou les plus corrects.)

Jean viendra ou il ne viendra pas. (On n’y peut rien, on n’a pas d’influence sur la
venue de Jean.)

Je pars, sinon je ne pars pas. (Si je ne pars pas maintenant, le moment propice est
passé, la chose ne sera plus possible.)

Invité dans une émission sur la littérature contemporaine, à donner son avis sur
un livre, un critique renommé a dit :
• « Le roman de Pierre X est un ouvrage à la couverture fort réussie, imprimé
sur un papier de bonne qualité, et dans lequel je n’ai relevé aucune coquille. »
L’implicitation conversationnelle est évidente : « Les qualités littéraires du
roman de Pierre X sont si médiocres qu’elles ne méritent pas d’être
évoquées. »
Dans ce cas, l’exploitation de la maxime de quantité est doublée par la maxime
de relation ou de pertinence.

Quelqu’un demande au locuteur s’il est content des services de sa secrétaire. La


réponse est :
Ex: « Ma secrétaire ? Elle a les yeux bleus et un sourire charmant ».
• Le locuteur enfreint la maxime de quantité et la maxime de pertinence parce
qu’il a une double intention. Il peut vouloir dire à son interlocuteur que les
qualités professionnelles de sa secrétaire sont inexistantes, il est donc inutile
d’en parler. En même temps, il donne à son interlocuteur une information qui
ne lui a pas été demandée, concernant les qualités physiques de sa secrétaire.
De cette manière, il enfreint la maxime de pertinence, en parlant non
pertinemment.
• La maxime de quantité est également enfreinte quand on donne à
l’interlocuteur une information surabondante.

Ex: -Tu as vu ton patron ? Il t’a parlé de ton augmentation ?


-Oh, il m’a parlé de sa femme de ses enfants, de ses vacances, de ses ennuis, de
sa voiture, de ses amis... de tout, il m’a parlé de tout !
L’implicitation conversationnelle est : Il m’a parlé de tout, sauf de mon
augmentation.

• Exploitation de la maxime de qualité


L’exploitation de la maxime de qualité consiste à fournir délibérément et
ouvertement une information présentant un défaut de bien fondé ou de
véridicité. L’interlocuteur doit comprendre que ce que dit la phrase ne
constitue pas une information satisfaisante et il doit déduire que l’information
que le locuteur veut communiquer est véhiculée par un énoncé voisin de celui
qu’il produit, mais qui ne présente pas le même défaut de bien fondé ou de
véridicité.
Ex : Je suis sûr que Marc a oublié notre rendez-vous.
Si je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, l’implicitation conversationnelle est :
« J’ai de bonnes raisons de croire que Marc a oublié notre rendez-vous ». Le
locuteur se réfère ici à une assertion voisine pour laquelle il dispose de
preuves suffisantes, par ex. « Il est déjà arrivé à Marc d’oublier un rendez-
vous » ou «Marc est parfaitement capable d’oublier un rendez-vous », etc.

• L’ironie : - J’ai oublié mes clés !


- C’est malin !
(En réalité, le premier locuteur veut communiquer autre chose et le deuxième lui
dit ce qu’il pense de sa ruse.)
La métaphore : Ma mère est une sainte. (Ma mère est un être formidable)
Le locuteur attribue au délocuté (la mère) des qualités, des propriétés qui la
rapprochent de la créature mentionnée. L’association se fait à l’avantage ou
parfois au désavantage du délocuté.
• La litote : Albert avait un peu bu.
Si Albert vient de saccager un bar, une telle affirmation est une atténuation et
elle empêche les propos du locuteur d’être véridiques. L’interlocuteur, pour
restaurer la vérité, doit procéder à une amplification et récupérer
l’implicitation conversationnelle généralisée : « Albert était
ivre/complètement ivre. »
• L’hyperbole : Rome est la plus belle ville du monde.
Tu es le plus gentil des frères.
Cette fois, c’est l’exagération qui empêche les propos du locuteur d’être
véridiques. L’interlocuteur doit procéder à une atténuation : l’implicitation
conversationnelle est : « Rome est une très belle ville » « Tu es un frère très
gentil. »

• L’exploitation de la maxime de relation ou de relation ou de pertinence


-Ne te gare pas devant l’entrée des voisins.
-On est lundi.
La réponse du second locuteur, fondée sur l’ellipse d’une étape du
raisonnement, n’est pas en relation avec l’injonction du premier locuteur. Elle
doit cependant permettre à celui-ci de déduire qu’il conteste cette injonction
(implicitation conversationnelle particulière : le lundi on peut se garer devant
l’entrée des voisins.)
-Ma voiture ne démarre pas.
- Il y a une station de taxis au bout de la rue.
La réponse du second locuteur est aussi elliptique ; implicitation
conversationnelle : Prenez un taxi.
Ex: Je vais à la poste.
Il est cinq heures vingt.
Implicitation conversationnelle : La poste est fermée à cinq heures vingt.
En période électorale, des politiciens adressent à leurs électeurs des courriers
apparemment sans rapport avec les élections :
« J’ai le plaisir de vous informer qu’un nouvel espace vert, incluant une aire de
jeu pour les enfants, vient de s’ouvrir dans votre quartier. »
Leur but est de rappeler par un moyen détourné qu’ils sont candidats et qu’ils sont
actifs. Et qu’ils sont dignes d’être élus. L’implicitation conversationnelle :
« Votez pour moi ! »

• L’exploitation de la maxime de manière ou de modalité


L’exploitation de cette règle consiste à fournir délibérément et ouvertement
une information ambiguë, peu claire, obscure au qui manque de concision.

Ex : Peux-tu/ Veux-tu fermer la fenêtre ?


L’ambiguïté consiste dans le fait que le locuteur dissimule une injonction par une
question. C’est une requête formulée de façon détournée. L’implicitation
conversationnelle est : « Ferme la porte ! »

Ex: Pierre est français... Il est chauvin.


Ce constat manque de clarté en ceci qu’il livre une observation particulière
(un trait propre à Pierre) pour communiquer une généralité (une
caractéristique de l’ensemble des Français). L’implicitation conversationnelle
est : « Les Français sont chauvins. »
Renault présente le nouveau Scénic RX4 en suggérant :
A ne pas confondre avec une voiture.
Le slogan peut paraître obscur, parce que le message est de ne pas confondre une
voiture avec une voiture. En réalité, l’implicitation conversationnelle est :
« Cette voiture est tellement exceptionnelle qu’elle n’a rien à voir avec ce que
l’on appelle habituellement voiture».

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