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Evaluer sa situation financière

Etape 1 : Evaluez votre situation financière

Il s’agit d’une étape cruciale et souvent oubliée par de nombreux investisseurs novices mais aussi
confirmés. Car, au delà du simple principe de prudence, commencer à investir sans avoir une vue claire de
votre situation financière peut s’apparenter à se jeter à l’eau sans savoir nager.

Une estimation de vos revenus, dettes et de vos dépenses futures vous sera donc indispensable. Elle vous
permettra d’affiner plus précisément vos objectifs mais aussi d’éviter des situations désagréables et non
préméditées.

La bonne nouvelle est qu’il ne faut pas beaucoup pour démarrer et que, selon votre appétit au risque, il
existe des solutions pour vous aider.

Pour quoi dois-je faire cet exercice ?

Etre mieux à même de juger de votre capacité financière et de votre appétit au risque afin de pouvoir
affiner vos objectifs : Chaque situation est unique et il primordial d’apprendre à définir la votre. Etes-vous
jeune, avec un salaire confortable ou êtes vous retraité, avec une petite pension et peu de marge de
manœuvre ? Ces deux exemples impliquent des objectifs et des tolérances aux risques diamétralement
opposées. Alors que le jeune salarié aura une propension à prendre davantage de risques, en choisissant des
actions ou en consacrant une partie de son portefeuille au trading, la personne retraitée préfèrera elle miser
sur des investissements à rendements faibles mais sûrs. De même, notre jeune salarié sera capable de se
relever rapidement en cas de perte importante alors que notre retraité, à l’origine simplement désireux de
générer une rente supplémentaire de son épargne, sera grandement impactée par cette perte.

Eviter les mauvaises surprises : Pour un investisseur, il n’est pas de pire situation que de devoir liquider
son portefeuille sous la contrainte. Premièrement, car cela signifie qu’une « tuile » vient de vous arriver et,
deuxièmement, la malchance ne venant jamais seule, il se peut que ce soit au moment même ou votre
portefeuille sous-performe et que vous vous étiez fixé comme cap de tenir bon, que vous vous retrouvez
obligé de vendre. Un imprévu doit rester un simple imprévu. Essayer d’imaginer ces imprévus, d’anticiper
ses capacités financières et de prévoir un matelas de sécurité fait partie des bases de tout investisseur.

Que dois-je prendre en compte pour jauger ma situation financière?

On considère généralement qu’une personne jeune dispose d’un horizon à long terme, qu’elle disposera
d’un salaire encore de nombreuses années et donc qu’elle peut se permettre de consacrer son épargne à des
investissements certes volatils mais avec une espérance de gain plus grande. De plus, naturellement, il aura
une propension plus élevée au risque. A l’opposé, une personne plus âgée aura besoin de récolter les fruits
de son investissement à un horizon plus court, vu l’imminence de la fin de sa vie professionnelle et donc
préfèrera miser sur des placements sûrs. Un peu stéréotypé ? Oui, mais l’idée y est. Peu importe votre âge,
que vous investissiez pour vous ou vos enfants, il est simplement crucial de savoir quels sont vos objectifs
et quels seront vos besoins et revenus futurs. Vous reste-t-il beaucoup d’argent après avoir payé vos
factures ? Vos revenus vont-ils augmenter ou diminuer dans le futur ? Et qu’en est-il de vos dépenses ?
Arrivez-vous à la fin de votre prêt hypothécaire ? Allez-vous devoir bientôt changer de voiture ? Disposez-
vous d’une épargne conséquente ? Faites preuve de bon sens et faites vos calculs, il devrait vite apparaître
quelle part de vos revenus peuvent être consacrés à l’investissement sans compromettre votre style de vie.

Questions clés à se poser :

 Quel est mon horizon d’investissement ?


 De quels revenus excédentaires je dispose et quelle devrait être l’évolution de ceux-ci ?
 Un emprunt hypothécaire ? Ai-je d’autres dettes ?
 Y-a-t-il des gros postes de dépenses à venir ?
 Existe-t-il des facteurs spécifiques à ma situation ?

Dois-je prévoir un matelas de sécurité ?

Oui, cela tombe sous le bon sens. Il est important que vous soyez à même de faire face à des imprévus et de
ne pas être forcé à liquider votre portefeuille à un moment inopportun. Il est donc généralement conseillé
de disposer d’un matelas de six mois de dépenses domestiques et que vos traites ne dépassent pas un tiers
de vos revenus (sauf si ceux-ci sont importants).

Petit budget ? Il existe des solutions… et l’important, c’est de démarrer !

Un petit budget n’est plus une entrave pour un investisseur de nos jours. Avec l’avènement des sociétés de
bourse sur internet et d’outils d’investissement diversifiés comme les ETF, il est dorénavant possible de
démarrer avec seulement quelques centaines d’Euros. Et n’oubliez pas, il vaut mieux démarrer tôt et faire
ses premières erreurs avec des petits montants que l’inverse !

Définissez vos objectifs

Lorsque vous avez établi un budget et avez maitrisé les bases, il est temps de se fixer des objectifs. Et
si maximiser ses gains est un espoir commun à tous, chacun possède une situation et des besoins
particuliers. Votre horizon d’investissement, vos aspirations, votre situation financière, votre
tolérance au risque ou encore le type de revenus que vous désirez engranger, tous ces facteurs
viendront façonner les objectifs que vous vous fixez.

Je ne sais pas comment les exprimer… Comment dois-je faire?

Pas besoin d’être un expert, commencez par exprimer, simplement, des souhaits ou des
engagements.

« Je gagne bien ma vie et je veux avoir de quoi compléter ma pension pour maintenir mon train de
vie à la fin de ma vie professionnelle »
« J’ai hérité d’une grosse somme dont je n’ai pas besoin, je veux essayer de la doubler en 10 ans »

« Je veux investir pour ma retraite mais aussi essayer de faire quelques gains rapides pour me payer
des vacances de rêve »

« J’ai un peu d’argent de côté, je veux gagner un peu plus que mon livret mais je souhaite prendre le
moins de risques possibles »

« Je veux avoir de quoi acheter un appartement dans 10 ans »

« Je souhaite mettre de l’argent de côté pour les études des enfants »

« Je veux m’engager à mettre 100 EUR de côté chaque mois et les investir pour ma pension »

etc.

Par ces simples phrases, vous exprimez déjà pleinement vos objectifs. Il peut s’agir d’une des phrases
ci-dessus ou une combinaison de plusieurs de celles-ci. Essayez simplement de les identifier, de les
compartimenter puis de les prioritiser.

Prenons « Je veux investir pour ma retraite mais aussi essayer de faire quelques gains rapides pour
me payer des vacances de rêve ». Il apparait clairement que vous avez comme objectif premier
d’investir à long terme pour votre retraite mais que mettre un peu de beurre dans les épinards ne
serait pas pour vous déplaire. Vous aurez donc deux objectifs distincts qu’il sera bon de ségréger.
Votre objectif premier étant votre retraite, il faudra y consacrer la majeure partie de votre épargne.
Vous choisirez des produits en ligne avec vos objectifs à long terme et cette partie de votre
portefeuille sera probablement la partie la moins active. Quant à votre objectif secondaire, vous y
consacrerez probablement une partie moindre que vous pouvez vous permettre de perdre et
choisirez des produits plus risqués, comme des CFD en actions, mais avec des espérances de gains
bien supérieurs. Votre engagement sera plus grand sur ce genre de placements et vos talents seront
mis à l’épreuve.

Ce n’est qu’un exemple, mais il souligne l’importance de bien ségréger les objectifs et d’établir une
échelle de priorité. Car chaque objectif nécessitera des produits, brokers et implications différentes.

N’oubliez pas également que ces objectifs évolueront naturellement avec votre âge et votre situation
familiale et financière. Ils ne sont donc pas figés dans le marbre et nécessiteront une évaluation
continue de votre part.

A quoi sert cet exercice et mes objectifs sont-ils réalistes?

Les deux questions sont liées. Le but de l’exercice est d’identifier quels types de produits seront
nécessaires pour atteindre vos objectifs. Mais il se peut que ces actifs ne correspondent pas à votre
tolérance au risque ou que votre durée d’investissement soit trop courte pour atteindre vos objectifs
financiers. Il vous faudra donc comprendre les propriétés des différentes classes d’actifs, leur
potentiels de gains et confronter ces réalités avec vos objectifs financiers. A la lumière de cette
confrontation, il peut s’avérer que ces derniers sont irréalistes ou que des mesures d’ajustements
sont nécessaires (modifier vos objectifs, votre tolérance au risque ou les deux).

Les questions clés pour traduire en terme financiers vos objectifs seront:

De quel horizon de temps je dispose?

Quel type de rendement (en %) dois-je atteindre à terme?

Est-ce que je désire des gains en capitaux ou des revenus réguliers?

Quel est ma tolérance au risque (cf. la partie dédiée à ce sujet) ?

Quel est ma situation financière de départ?

Pour comprendre les caractéristiques de chaque produit (cf. Choisir ses investissements)

Et leurs performances historiques (cf. Vue générale des produits)

A vos calculs !

Déterminez votre tolérance au risque

Si votre portefeuille venait à dramatiquement chuter, cela vous empêcherait-il de dormir ? Aimez-
vous les frissons des montagnes russes ou préférez-vous le confort et la sécurité? Avant d’investir,
vous devez être à même de déterminer le niveau de risques et de volatilité auxquels vous êtes prêt à
faire face mais également votre capacité financière à les prendre. Ce seuil variera en fonction de
votre situation financière, vos objectifs et votre connaissance de vous-même.

Le débat de la tolérance au risque s’articule généralement autour de deux questions : « Quel niveau
de risque êtes-vous capables de gérer » et la deuxième est « Quel niveau de risque devriez-vous
prendre? ». La réponse à la première question n’est pas toujours la même qu’à la deuxième, même si
votre conseiller financier aura tendance à faire l’amalgame. La première question aborde l’approche
psychologique du risque et à quel point vous êtes capable d’endurer des pertes momentanées. Mais
ce n’est pas parce que vous êtes imperturbable à tout moment, qu’il est opportun de prendre ces
risques. Et c’est là que la deuxième question a toute son importance.
La tolérance psychologique au risque

La tolérance au risque ici est la mesure de votre volonté à accepter de prendre plus de risque en
échange de potentiels de gains plus élevés. Ceux avec une haute tolérance seront généralement
affublés du terme « investisseurs agressifs », acceptant de perdre une part conséquente de leur
capital en échange de l’espoir de gains conséquents. A l’inverse, ceux qui démontrent une forte
aversion au risque sont considérés comme des « investisseurs conservateurs » et sont davantage
concernés par la préservation de leur capital que par sa croissance.

La seule mesure utilisée ici est le niveau de confort et votre propension personnelle au risque. Mais
cette appréciation ne correspond pas toujours aux risques que vous devriez prendre.

La capacité financière à prendre des risques

Pour illustrer la notion de capacité financière à prendre des risques, prenons l’exemple suivant :

Monsieur Antoine, 75 ans, chef d’entreprise, propriétaire de sa maison et d’une fortune de 10


millions d euros. Monsieur Antoine est le plus conservateur de nos trois personnes et désire juste
maintenir son train de vie actuel.

Monsieur Dupont, 45 ans, employé, chef de famille et père de deux enfants. M. Dupont a accumulé
25.000 euros au cours de sa carrière et paie toujours des traites sur emprunt hypothécaire. Il est très
intéressé par la bourse, désire investir pour sa retraite et épargner pour les études de ses enfants.

Eliott, 25 ans, célibataire, fraichement sorti de la fac, avec mille euros de côté.

Qui pensez-vous serait le plus impacté si son portefeuille venait à perdre 50% ? La réponse serait
clairement Monsieur Dupont. Malgré une propension naturelle aux risques, une perte de la moitié de
son capital le mettrait dans une situation difficile eu égard à ses objectifs à long terme mais aussi à
l’échéance proche de l’entrée de ses enfants à la fac. M. Antoine, quant à lui, même si une perte de 5
millions d’euros serait douloureuse, n’en verrait pas son rythme de vie impacté et pourrait se
contenter de maintenir ses positions actuelles. Et pour finir, Eliott, même s’il venait à perdre
l’entièreté de sa maigre épargne, n’en porterait que peu les conséquences vu la petitesse du
montant et son jeune âge.

Cet exemple illustre bien qu’une tolérance naturelle au risque ne suffit pas, la tolérance générale doit
être établie en combinaison avec une appréciation réaliste de sa capacité financière.

Le lecteur attentif aura dorénavant compris que les notions de santé financière, objectifs financiers,
composition de portefeuille, expérience de l’investisseur et tolérance aux risques sont
interconnectées et s’influencent mutuellement. Chaque composante doit être prise en compte
simultanément et la résultante doit être des objectifs financiers réalistes en équilibre avec la
situation financière et la tolérance au risque de l’investisseur.

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