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Les plantes aromatiques et médicinales ont été utilisées pendant des siècles comme
remèdes pour les maladies humaines car elles contiennent des composantes chimiques ayant
une valeur thérapeutique [4]. La thérapie par les plantes (phytothérapie), cette pratique
ancestrale, connaît depuis quelques années un regain d’intérêt en raison de la diminution
du pouvoir d'achat des populations, du coût élevé des médicaments conventionnels et de la
crainte des produits de synthèse [5]. Comme cela a été indiqué pour la Médecine moderne
[6], les tradipraticiens ont souvent recours à cette même stratégie dans le traitement de
l’HTA.
Le Maroc est situé entre la Méditerranée et l'Atlantique, d'une surface de 710 850 km2,
constituant une zone de passage nord-sud. Il appartient à la fois au monde méditerranéen et au
monde saharien. Outre la présence de la mer, le Sahara et les hautes montagnes confèrent au
Maroc un climat diversifié. On peut distinguer trois zones climatiques: la zone atlantique, la
zone des montagnes et la zone Est. Les conditions écologiques hétérogènes ont favorisé la
prolifération de plus de 42 000 espèces de plantes réparties en 150 familles et 940 espèces [7;
8; 9; 10]. De nos jours, l'utilisation de plantes comme moyen de traitement est toujours très
importante pour l'homme. Les plantes médicinales traditionnelles jouent également un rôle
important au Maroc [11]. Au cours de la dernière décennie, la plupart des études
ethnobotaniques ont enquêté sur les savoirs traditionnels et l’utilisation des plantes au Maroc
[12 ; 13 ; 14 ; 15 ; 16 ; 17 ; 18 ; 19 ; 20].
Mentha pulegium L. est une plante appartenant à la famille des Lamiaceae, qui pousse au
Maroc. Elle est traditionnellement utilisée comme plante médicinale endémique possèdant une
large évatailles d’activités biologiques et thérapeutiques telles que l’activité antivirale pour le
traitement de bronchite et de froid, elle est aussi utilisée contre un virus de mammifères: l'herpès
virus simplex [21], pour le traitements des maladies respiratoires à savoir la grippe, le rhume,
la toux et les affections pulmonaires. Elle est considérée comme remède par excellence contre
les maladies de l’hiver c’est-à-dire les refroidissements de toutes sortes. C’est une espèce qu’on
rencontre partout au Maroc [22]. Elle est aussi utilisée pour le traitement du diabète sucré,
l’hypertension artérielle et les maladies cardiaques dans la région de Tafilalet [23]. Mentha
pulegium est une plante médicinale dont le potentiel biologique dans le traitement de
l'hypertension n'a pas encore été étudié. Ce travail a été éllaboré dans l’objectif de déterminer
et d’évaluer l'effet pharmacologique de l’extrait aqueux des parties aériennes de Mentha
Pulegium du Maroc (Draa Tafelalet) dans la régulation de la pression artérielle ainsi que son
effet sur la contractilité vasculaire.
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
PARTIE A : PRESSION
ARTERIELLE ET
HYPERTENSION ARTERIELLE
I. La Pression Artérielle
1. Définition
Le sang coule dans nos artères avec une certaine pression. La tension artérielle correspond
à la pression qui s’exerce sur la paroi des artères pendant la circulation sanguine. La pression
artérielle se divise en deux temps [24 ; 25]:
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) la pression sanguine normale chez l’adulte
est définie généralement comme étant une pression systolique de 120 mm Hg et une pression
diastolique de 80 mm Hg [26].
La pression est variable tout le long de l’arbre circulatoire. La pression est importante au
niveau de l’arbre artériel, du cœur aux artères via l’aorte, mais elle est quasiment nulle dans
le réseau veineux. (Figure 2).
Figure 2: Variations de la PA dans le système artériel, capillaire et veineux [27]
- Une régulation à court terme (quelques secondes à quelques heures) avec le baroréflexe,
les chémorécepteurs, le centre vasomoteur, le système nerveux autonome et en cas
d’insuffisance circulatoire aigue, le réflexe à l’ischémie centrale.
- Une régulation à moyen-long terme (quelques heures à plusieurs jours) mettant en jeu
une régulation hormonale avec le système Rénine-Angiotensine-Aldostérone et
l’Hormone Anti-Diurétique.
Figure 4: Mécanismes de régulation de la Pression Artérielle dans le temps [28]
PA = RAS x Qc
PA : pression artérielle
RAS : résistance artérielle systémique, dépendante du tonus des artères systémiques
Qc : débit cardiaque, quantité de sang pompé par le cœur par minute
Ou encore
PA = RAS x VES X FC
VES : volume d’éjection systolique, volume de sang éjecté pour un ventricule cardiaque
FC : fréquence cardiaque, nombre de battements cardiaques par minute
Les mécanismes de régulation à court terme de la pression artérielle sont activés par le
système nerveux et certaines substances chimiques hématogènes. Elles permettent de contrôler
instantanément les variations ponctuelles de la pression artérielle en modifiant la résistance
périphérique et le débit cardiaque.
Il s'agit d'une régulation réflexe par le système sympathique après intégration par des structures
bulbaires du système nerveux central. Elle est dépendante des barorécepteurs carotidiens et du
centre vasomoteur en premier lieu et des chémorécepteurs et d'un « réflexe ischémique central
» dans un second temps qui sont deux mécanismes auxiliaires mis à contribution en cas
d'hypoxie majeure essentiellement [28].
Parmi les récepteurs adrénergiques, ceux ayant une influence sur la pression artérielle sont :
Les muscles lisses de l’endothélium vasculaire sont innervés uniquement par les fibres
sympathiques. L’adrénaline et la noradrénaline entrainent une vasoconstriction par
stimulation des récepteurs α1. On retrouve une plus grande concentration de récepteurs β2
au niveau des coronaires, augmentant ainsi la perfusion myocardique via une vasodilatation
coronarienne [30].
Le centre vasomoteur est situé dans le bulbe rachidien. C'est lui qui est responsable du
changement de diamètre des vaisseaux sanguins et du débit cardiaque. Il transmet des influx
constants le long des neurofibres vasomotrices situées au niveau de la moelle épinière (de T1 à
L2) afin d'innerver la couche de muscle lisse des vaisseaux sanguins et surtout des
artérioles, presque toujours partiellement contractée. C'est ce que l'on appelle le Tonus
vasomoteur qui est variable d'un organe à l'autre.
Le centre vasomoteur a une activité qui est directement reliée à des influx sensitifs émanant
des barorécepteurs, des chémorécepteurs et des centres cérébraux supérieurs [31].
Les barorécepteurs sont centraux dans la régulation rapide de la PA, qui intervient en quelques
secondes. Le centre bulbaire permet l’intégration des informations nerveuses et envoie des
efférences sympathiques et parasympathiques innervant le compartiment artériel et le cœur. La
voie adrénergique est prépondérante en contexte d’hypotension. La voie cholinergique est
majoritaire lors d’une hypertension. Adr : adrénaline; Ach : acétylcholine ; VES : volume
d’éjection systolique. Modifiée d’après http://svt.ac dijon.fr/schemassvt/spip.php?article2503
2.1.4. Les Chémorécepteurs
2.2. Mécanismes de régulation à moyen terme
Lors d'une période de stress, la glande surrénale libère dans le sang de la noradrénaline et
de l'adrénaline. La première augmente la pression artérielle systolique et diastolique de façon
importante, essentiellement par l'intermédiaire d'un accroissement des résistances
vasculaires systémiques ; le débit cardiaque peut s'accroître modérément, rester stable ou
décroître.
L’adrénaline entraîne à faible dose une stimulation préférentielle des récepteurs bêta,
générant une diminution globale des résistances vasculaires et une augmentation de la
fréquence cardiaque et de la contractilité. Il en résulte un accroissement de la pression
artérielle avec augmentation modérée de la systolique et diminution de la diastolique et une
augmentation du débit cardiaque. A doses plus élevées, les résistances vasculaires systémiques
vont augmenter, expliquant l'accroissement de la pression artérielle avec des
effets variables sur les débits cardiaques.
En réponse à une pression artérielle ou un volume sanguin trop bas, les cellules
juxtaglomérulaires du rein vont libérer de la rénine, enzyme qui va stimuler la production
d'angiotensine I puis d'angiotensine II par l'intermédiaire de l'enzyme de conversion que l'on
retrouve à la face interne de tous les vaisseaux. C'est l'angiotensine II (AT2) qui est
responsable de la vasoconstriction des vaisseaux grâce à la mobilisation du calcium
intracellulaire entraînant une élévation de la pression artérielle.
L'angiotensine II en agissant au niveau des récepteurs AT1 ou AT2 va être le déclencheur
d'autres mécanismes de régulation que nous verrons dans la régulation à long terme [34].
Le FNA est une hormone peptidique synthétisée au niveau des oreillettes cardiaques lors
de l'étirement des parois auriculaires sous l'effet d'une augmentation de la pression artérielle. Il
stimule l'excrétion rénale de l'eau et du sodium entraînant une baisse du volume sanguin donc
une baisse de la pression artérielle. Il est également responsable d'une vasodilatation au niveau
des artérioles [34].
Parmi Les facteurs influençant la pression artérielle, Quelques exemples sont cités ci-dessous.
Le rein est l'un des tissus producteurs de prostaglandines (PGI2, PGE2, PGF2). Leur synthèse
est stimulée par la bradykinine, l'angiotensine II, l'ADH ou les catécholamines. Les
prostaglandines E2 et I2 induisent une vasodilatation. Un déficit en PGE2 peut théoriquement
être responsable de l'augmentation de la pression artérielle en permettant une rétention
hydrosodée et en accentuant l'effet de l'angiotensine II.
Une diminution de l'excrétion urinaire de la PGE2 a été constatée chez des sujets hypertendus
[34].
Figure 6 : Signalisation des facteurs vasorelaxants dérivés de l’endothélium
On va retrouver surtout deux mécanismes de régulation rénale : l'un direct, l'autre indirect
faisant intervenir le système rénine-angiotensine-aldostérone.
Il s’agit d’un mécanisme de régulation n’étant pas sous l’influence d’hormones, mais
étant lié à la filtration rénale. Lors d’une augmentation de pression artérielle, il y a un gradient
de pression plus important entre la circulation sanguine et les tubules rénaux. Il y a donc plus
de sortie de liquide depuis le compartiment sanguin vers le compartiment rénal. Le rein
élimine plus de liquide dans les urines. La volémie baisse, ainsi que la pression artérielle.
Le mécanisme inverse se produit lors d’une baisse de la pression artérielle, où le rein élimine
moins de liquide dans les urines, ce qui augmente le volume sanguin [42].
b. Le cortisol
Le cortisol est une hormone stéroïdienne produite par les corticosurrénales. Aux doses
physiologiques, il va avoir un effet sur la pression artérielle en augmentant la réactivité
cellulaire aux catécholamines, principalement la noradrénaline et l’adrénaline.
Le SKK a également été étudié dans l’Hypertension Artérielle (HA). Différentes études
ont montré qu’une excrétion urinaire de kallicréine plus faible augmente le risque de développer
une HA [47]. En effet, cela signifie une concentration de kallicréine sanguine moins importante,
et donc un défaut de générations des kinines. Le SKK favoriserait
également l’excrétion urinaire de sodium, ayant par là un effet hypotenseur [48].
D’autres études ont montré qu’il existe dans la population une variabilité individuelle
pour la sensibilité au sel. Lorsque l’apport sodé est élevé, les sujets sensibles au sel développent
une élévation de la pression artérielle, contrairement aux sujets insensibles au sel dont la
pression artérielle ne s’élève pas. En d’autres termes, les sujets sensibles au sel ont besoin d’une
pression artérielle plus élevée afin d’adapter leur excrétion sodée à un apport élevé. Il existe
différentes méthodes pour définir la sensibilité au sel, parmi lesquelles une élévation de la
pression artérielle d’au moins 10 mmHg sous apport de 200 mmol/j de sodium (12 g de NaCl)
par rapport à la pression artérielle mesurée sous apport de 20 mmol/j de sodium. Dans ces
conditions, une sensibilité au sel est observée chez environ 50 % des sujets avec HTA
essentielle [50], [51].
b. Le rôle du Calcium
c. Le rôle du Magnésium
Le rôle du magnésium dans la régulation de la pression artérielle est encore assez peu
connu. Certaines études suggèrent que le magnésium favorise la compliance artérielle en
s’opposant à la calcification des artères. Mais les mécanismes restent mal connus et ne sont pas
suffisamment étudiés pour avoir une importance en thérapeutique [53].
d. Le rôle du Potassium
L’étude portant sur la cohorte PURE a également étudié l’effet entre la consommation de
potassium et la pression artérielle. Contrairement au sodium, le potassium aurait un effet
bénéfique sur la pression artérielle. En effet, une augmentation de la consommation de 1g de
Potassium par jour diminue la Pression Artérielle Systolique de 0,74 mmHg [49]. L’apport de
potassium n’est pas à privilégier pour lutter contre l’hypertension artérielle.
Par ailleurs, l’HTA est l’une des principales causes de déclin cognitif et de démence. En
effet, plusieurs études démontrent l’existence d’une corrélation entre le niveau de PA et la
survenue de troubles cognitifs, de démences de type vasculaire et de la maladie d’Alzheimer
qui interviennent à un âge plus avancé [56 ; 57].
Dans 95% des cas la cause de l’Hypertension Artérielle n’est pas connue. On parle ainsi
d’Hypertension Artérielle Primaire ou Essentielle [25].
Les HTA secondaires sont causées par toute affection qui augmente la RVP ou le DC. Elles
sont relativement rares et leur fréquence au sein d’une population d'hypertendus est d'environ
10 % [63].
Deux principales origines peuvent être mises en évidence face à ce rétrécissement d’une
artère rénale. Tout d’abord, l’athérosclérose, plus fréquente chez l’homme après 60 ans et en
présence d’autres facteurs de risque cardiovasculaire, ou ayant déjà eu une autre localisation
de la maladie athéroscléreuse. Puis, la fibrodysplasie artérielle qui est une maladie artérielle
dont l’origine est encore inconnue [24 ; 54].
Le Syndrome de Cushing peut être lié à une tumeur des surrénales ou une hyperplasie
bilatérale surrénalienne. Il entraîne un excès de sécrétion de cortisol à l’origine de
l’hypertension artérielle. Les mécanismes d’action du cortisol lors de l’hypercorticisme
agissent sur la volémie, la vasoconstriction artérielle et le système nerveux sympathique
L’HTA dans le cadre de ce syndrome comprend également une obésité, un diabète, une
dyslipidémie soit des facteurs favorisants d’HTA essentielle. L’HTA dans le cadre de ce
syndrome peut être d’origine mixte. La confirmation de ce syndrome repose sur la mesure de
la cortisolurie des 24 heures et du cortisol plasmatique et salivaire à minuit et, sur un test de
freinage minute négatif [60 ; 64].
3.2.4. Phéochromocytome
4. Epidémiologie
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’Hypertension Artérielle est considéré
comme un problème de santé publique mondiale. En effet, sur environ 17 millions de morts par
an de causes de maladies cardiovasculaires, les complications de l’Hypertension Artérielle sont
responsables de 9,4 millions de morts par an [66 ; 67]. ). L’hypertension est responsable d’au
moins 45% des décès par maladies cardiaques et de 51% des décès par accidents vasculaires
cérébraux [66].
Figure 11: Prévalence de l'HTA chez les adultes de plus de 25 ans dans le monde. [68]
Non seulement la prévalence de l’hypertension est plus élevée dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire, mais aussi du fait de la densité de population plus importante que dans les pays
à revenu élevé. En outre, du fait de faible niveau du système de santé, e nombre de personnes
hypertendues non diagnostiquées et non traitées est aussi plus élevé dans les pays à revenu
faible ou intermédiaire que dans les pays à haut revenu.
Au Maroc, l’HTA constitue l’un des principaux motifs de consultation dans les services
sanitaires ambulatoire. Les résultats de l’enquête du Ministère de la Santé ont donné une
prévalence globale de l’HTA adulte de 33,6%. Elle est de 30.2 % chez les hommes et de 37 %
chez les femmes. Cette prévalence ne diffère pas significativement entre milieux urbain et rural
(32.6 vs 34.3%).
La prévalence augmente significativement avec l’âge. Elle est de 19,2% entre 20-34 ans,
53,8% chez les personnes âgées de plus de 40 ans et de 72,2% chez les 65 ans et plus [69].
5. Facteurs de risque
Les causes de l’HTA sont multiples et incluent les facteurs environnementaux (le mode
de vie, le tabagisme, l’obésité, la sédentarité, la consommation excessive de sel), les facteurs
génétiques (ethniques), ou encore l’âge et le sexe [70]. En outre, il existe des facteurs
métaboliques qui accroissent les risques de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires
cérébraux, d’insuffisance rénale et d’autres complications de l’hypertension, y compris le
diabète, l’hypercholestérolémie et l’obésité. L’interaction tabagisme-hypertension fait encore
augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires (figure 12) [68].
Figure 12: Facteurs de risque de l'HTA et ses complications selon l'OMS [68]
6. Traitements
L’objectif principal du traitement de l’HTA est la prévention de la mortalité et
de la morbidité dues aux événements cardiovasculaires (AVC, infarctus du myocarde,
insuffisance cardiaque, insuffisance rénale chronique…). Il se compose principalement de
médicaments anti-hypertenseurs, de médicaments agissant sur le cholestérol ou la coagulation,
mais aussi sur une bonne hygiène de vie.
La durée des traitements de l’hypertension artérielle est indéfinie et que la plupart du temps ces
médicaments se prennent à vie [24].
Devant tout sujet hypertendu, les règles hygiéno-diététiques sont à recommander [71 ; 72] :
- perdre du poids pour atteindre un IMC maximum de 25 kg/m2 avec un tour de taille
de moins de 88 cm pour la femme et de moins de 102 cm chez l’homme.
Ces règles hygiéno-diététiques ont une efficacité prouvée dans la réduction de PA chez le
patient hypertendu.
Tableau 2 : Réduction de la PAS lors des modifications du style de vie selon l'AHA/ACC/CDC [73].
Le rôle majeur des IEC est de faire baisser la pression artérielle en diminuant la
résistance vasculaire totale, par blocage de l’enzyme de conversion qui transforme
l’angiotensine I en angiotensine II.
Les Sartans sont des médicaments comparables aux IEC car ils inhibent
également le système SRAA en bloquant de manière compétitive les récepteurs AT1 de
l’angiotensine II, empêchant ainsi cette dernière d’exercer son action vasoconstrictrice
sur la paroi des artères [74 ; 75 ; 76].
Figure 13: Sites d’action des IEC et des Sartans dans le système SRAA [77].
b. Les diurétiques
c. Les béta-bloquants
I. Mentha pulegium
1. Définition
Mentha pulegium L. est une plante vivace herbacée appartenant à la famille des
Lamiacées, mieux connue sous le nom de pennyroyal / pennyroyal européen [78], Au Maroc,
elle est connu sous le nom "Fliyou". Il fait partie des cinq premières monnaies nationales et est
le plus largement utilisé et commercialisé [79].
Sur le plan des principes chimiques, la plupart des espèces de menthe doivent leur odeur et
activité à leurs huiles essentielles (HE) ou essences de menthe [80]. Mentha pulegium L. est
surtout connue pour son HE, obtenue par hydrodistillation ou distillation à la vapeur [81]. Il est
produit uniquement à partir de plantes sauvages lorsqu'elles sont en pleine floraison. Les
principaux pays producteurs de HE de Mentha pulegium L. sont l'Espagne et le Maroc, où la
production annuelle est estimée de 3 et de 7 à 16 tonnes, respectivement [82]. C’est l’espèce la
plus exploitée pour ses vertus médicinales et aromatiques [83 ; 84].
2. Description botanique :
Au Maroc, Connue localement sous le nom de "Fliou", Elle pousse dans les zones
humides des plaines et des montagnes jusqu'à 2200 mètres d'altitude. Elle est très répandue
notamment entre les régions de Marrakech et d'Azrou [96].
Il a même été utilisé pour favoriser la menstruation, soigner les maux de tête, traiter la bronchite,
soulager les morsures des scorpions et des serpents et aider à lutter contre les vomissements et
les maladies du rein [78 ; 98]. Il a également servi de répulsif contre les puces et autres insectes
[79 ; 99].
Au Maroc, dans la région de Rabat (Maroc occidental), M. pulegium L. est Parmi les
espèces les plus utilisées dans les traitements des maladies respiratoires pour ses vertus
phytothérapiques à savoir la grippe, le rhume, la toux et les affections pulmonaires. Elle est
considérée aussi comme une plante par excellence des maladies de l’hiver c’est-à-dire les
refroidissements de toutes sortes [101]. Dans la région de Tafilalet, aussi utilisée en médecine
traditionnelle pour le traitement du diabète sucré, hypertension et maladies cardiaques [102],
[103]. Cette plante a été utilisée comme épice et aromatisant dans divers aliments, notamment
les desserts [78 ; 99] et pour la fabrication de thés [82], ainsi que comme parfum dans les
produits cosmétiques [98 ; 99].
6. Constituants chimiques
Le Mentha Pulegium. L comprend des métabolites secondaires tels que les flavonoïdes et
les phénols. La teneur totale en phénols et en flavonoïdes par gramme d'extraits aqueux sont
respectivement 124.27±0.55 mg d'équivalent acide gallique (GAE) et 12.70±0.00 mg
d'équivalent de quercétine (QE). L'analyse phytochimique d'extraits aqueux a été testée par
HPLC-DAD. Douze composés phénoliques ont été identifiés et quantifiés: les flavonols
(myricétine), les flavones (diosmétine), les flavanones (naringine, ériodictyol), les l'acide
hydroxybenzoïques (acide syringique, acide ellagique), les acides hydroxycinnamiques (acide
férulique, acide caféique, acide chlorogénique, acide p-coumarique, acide rosmarinique et acide
protocatéchique.
Elle constitue une source importante des huiles essentielles (HE). Sa composition chimique a
été décrite par plusieurs chercheurs dans différentes régions du monde, notamment en Iran
[105], en Grèce [106] et en Turquie [107] et au Portugal [108], et se sont concentrés
principalement sur sa composition chimique.
7. Effet pharmacologique
Effet antioxydant
effet antileishmanien
Effet antimicrobien