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Presentation DROIT-COMP

CORRUPTION
Source :
https://www.epris-de-justice.info/proces-du-juge-pichoff-pour-corruption/

In first instance (in the lower court) :

Charges : corruption, trading in influence (trafic d’influence)


The defendent : Judge Pierre Pichoff, vice-president of the Tribunal de Grande Instance de
Béthune, President of the Correctional Chamber

Charges :
– he was suspected of having been given bribes (corruption) and of having intervened
with some magistrate colleagues (influence-peddling)
– he may have received a 3000€ bribe from Karim Ould-Djelloul the same year this
latter was judged by Judge Pichoff for theft and fraud. He was condemned but the
accumulation of sentences did not occur.
– Other people involved in the case (a bit complicated to explain everything here)
– First the judge had confessed, but later retracted his confessions and explained there
was no lawyer and that he only acted under huge pressure and told a story that the
police officers were already suggesting

The prosecutors sought a three-year jail sentence.

Extenuating circumstances ?
“According to his own words, Judge Pichoff had lost all his ethical landmarks under the
influence of various addictions, including alcohol, and was facing financial issues as a
result of his divorce.”

Outcome of the trial:


– because of a lack of sufficient proof, “there is an insufficient basis to prove Judge
Pichoff is guilty”.
– Only sentence: a 4000€ fine because Judge Pierre Pichoff tried to falsify a bank
statement in order to get a loan from the bank

On appeal : (Cour d’Appel de Paris)


Sentenced on Friday 13, 2018

“Judge Pichoff transgressed the usual frontiers between a judge and the persons subject to
the Law ; with the help of a friend of his who managed to take advantage of his
weaknesses.”

=> sentenced for trading in influence


– 5 year of deprivation of Civil Rights: no vote right, loss of the right to hold a
public position, no right to testify
– The General Counsel (avocate générale) stated that “it is not necessary that the
trading in influence be immediately followed by action. It is enough to give the
impression that it will and that the other party believes it.”
She requested the original sentence to be quashed.

The decision of the Court of Appeal completely overturned the ruling of the trial
Court.
DEBATE

Did decentralization in France (a process that gained momentum in the 1980s) help
develop corruption? Do slippages occur more often thanks to this process?

Transparency International définit la corruption comme « le détournement à des fins


privées d'un pouvoir reçu en délégation ». Cette définition, plus large que celle du code
pénal, permet d’englober les délits connexes et, plus largement, toutes les atteintes à la
probité dans le secteur public (personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée
d'une mission de service public). En ce qui concerne le secteur privé, outre les infractions
classiques de corruption et d'atteintes au bien public, nous avons aussi pris en compte
l’abus de bien social.

L’abus de biens sociaux est le fait, pour un dirigeant de société


commerciale, d’utiliser en connaissance de cause les biens, le crédit, les
pouvoirs ou les voix de la société à des fins personnelles ou pour
Abus de biens favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle il est intéressé
sociaux : directement ou indirectement. L’abus de biens sociaux est souvent
utilisé pour réprimer une forme de corruption passive. L'abus de biens
sociaux est puni de 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende (article
L241-3 du Code de commerce).
Cette infraction peut accompagner des infractions prises dans la sphère
de la corruption. L'abus de confiance est le fait de disposer d'un bien
appartenant à autrui de façon contraire à ce qui était convenu avec son
propriétaire. Il y a abus de confiance quand une personne s'approprie
un bien qui lui a été remis à titre précaire. Ce bien peut être une somme
Abus de
d'argent, une marchandise ou encore un effet de commerce (document
confiance :
bancaire ou commercial tel que chèque, traite). L'abus de confiance est
puni de 3 ans de prison et 375 000 euros d'amende. La sanction peut
être portée à 10 ans de prison et 1,5 million d’euros d'amende lorsque
l'abus de confiance est réalisé par un mandataire de justice ou par un
officier public ou ministériel (articles 314-1 et suivants du Code pénal).
Cette infraction peut accompagner des infractions prises dans la sphère
de la corruption. Le blanchiment d'argent désigne l'action visant à
dissimuler la provenance d'argent acquis de manière illégale
Blanchiment (détournements de fonds publics, activités mafieuses, trafic de drogue
d’argent : ou d'armes, corruption, fraude fiscale…) afin de le réinvestir dans des
activités légales (par exemple, la construction immobilière…). Le
blanchiment est puni de 5 ans d'emprisonnement et de 375 000 euros
d'amende (article 324-1 du Code pénal).
Le clientélisme correspond à l’octroi d’une faveur injustifiée à une
Clientélisme : personne, souvent en échange de son vote lors d' élections. Le
clientélisme ne constitue pas un délit caractérisé dans le Code pénal.
La concussion désigne « le fait, par une personne dépositaire de
l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, de
recevoir, exiger ou ordonner de percevoir, à titre de droits ou
Concussion : contributions, impôts ou taxes publics, une somme qu'elle sait ne pas
être due, ou excéder ce qui est dû ». La concussion est punie de 5 ans
de prison et 500 000 euros d'amende, dont le montant peut être porté
au double du produit tiré de l'infraction (article 432-10 du Code pénal).
Le conflit d’intérêts désigne « toute situation d’interférence entre un
intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à
Conflit
influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et
d’intérêts :
objectif d’une fonction. » La prise illégale d’intérêt (ci-dessous) est la
traduction pénale du conflit d’intérêts (lorsqu’il est avéré).
Corruption : La corruption – entendue dans son sens strict – désigne le fait pour une
personne investie d’une fonction déterminée (publique ou privée) de
solliciter ou d’accepter un don ou un avantage quelconque en vue
d’accomplir, ou de s’abstenir d’accomplir, un acte entrant dans le cadre
de ses fonctions. On distingue la corruption active (fait de proposer de
l'argent ou un service à une personne qui détient un pouvoir en échange
d'un avantage indu) de la corruption passive (fait d’accepter cet argent
ou ce service). Ces délits sont punis de 10 ans de prison et un million
d’euros d'amende, dont le montant peut être porté au double du produit
de l'infraction (articles 432-11 et suivants pour corruption passive et,
pour corruption active, articles 433-11 , 445-1 et suivants du Code
pénal).
Le détournement de fonds publics désigne le fait, par une personne
dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service
public « de détruire, détourner ou soustraire un acte ou un titre, ou des
Détournement
fonds publics, ou effets, pièces ou titres en tenant lieu, ou tout autre
de fonds
objet qui lui a été remis en raison de ses fonctions ou de sa mission ». La
(publics) :
peine encourue est 10 ans de prison et un million d’euros d’amende,
dont le montant peut être porté au double du produit de l'infraction
(article 432-15 du Code pénal).
L'emploi fictif désigne le fait de bénéficier d'un emploi (contrat de
travail, de collaboration, contrat de prestation de services...), d'en
toucher la rétribution afférente (salaires, honoraires...) sans pour autant
Emploi fictif :
effectuer les tâches que justifierait ce travail. Non inscrit dans le code
pénal, il peut faire l’objet de différentes qualifications pénales (abus de
biens sociaux, détournements de fonds publics, concussion…).
L'entente illicite est un accord, formel ou non, entre entreprises ayant
pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu
de la concurrence sur un marché. Interdite par l'article L420-1 du Code
Entente illicite :
de commerce, elle peut être sanctionnée par le Conseil de la
concurrence ou la Commission européenne (amende - annulation de
l'accord - publicité de la décision).
Cette infraction peut accompagner des infractions prises dans la sphère
de la corruption. L'escroquerie désigne « le fait, soit par l'usage d'un
faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit
par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne
physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au
préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien
Escroquerie :
quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant
obligation ou décharge. » L'escroquerie est punie de 5 ans de prison et
375 000 euros d'amende (articles 313-1 à 313-3 du Code pénal). Les
peines sont portées à 7 ans de prison et 750 000 euros d'amende
lorsque l'escroquerie est réalisée par une personne dépositaire de
l'autorité publique.
Le faux et l'usage de faux désigne le fait pour un individu de créer ou
d’utiliser, en toute connaissance de cause, un écrit falsifié - ou tout autre
support d'expression de la pensée - dans le but de faire illusion et
Faux et usage de d'obtenir les mêmes droits que ceux donnés par le document original. Le
faux (en écriture faux et l'usage de faux sont punis de 3 ans de prison et 45 000 euros
publique) : d'amende (articles 441-1 et suivants du Code pénal). Les peines peuvent
être portées à 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende lorsque le
faux ou l'usage de faux est commis par une personne dépositaire de
l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public.
Le favoritisme est le fait pour une personne dépositaire de l'autorité
publique « de procurer ou de tenter de procurer à autrui un avantage
injustifié par un acte contraire aux dispositions législatives ou
réglementaires ayant pour objet de garantir la liberté d'accès et l'égalité
Favoritisme :
des candidats dans les marchés publics et les délégations de service
public. » Le favoritisme est puni de 2 ans de prison et 200 000 euros
d'amende, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de
l'infraction (article 432-14 du Code pénal).
Gestion de fait : La gestion de fait s’applique à « toute personne qui, sans avoir la qualité
de comptable public ou sans agir sous contrôle et pour le compte d’un
comptable public, s’ingère dans le recouvrement de recettes affectées
ou destinées à un organisme public », ou « reçoit ou manie directement
ou indirectement des fonds ou valeurs extraits irrégulièrement de la
caisse d’un organisme public ». La gestion de fait est donc le maniement
de deniers publics par une personne n’ayant pas la qualité de comptable
public. La gestion de fait peut faire l’objet de poursuites pénales. La
sanction est alors de 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende (article
433-12 du Code pénal). En l’absence de poursuites, les comptables de
fait peuvent être condamnés à une amende calculée en fonction de
l’importance et de la durée de la détention ou du maniement des
deniers.
Cette infraction peut accompagner des infractions prises dans la sphère
de la corruption. Le népotisme est le fait pour des dirigeants de
Népotisme :
favoriser l'ascension de leur famille ou de leur entourage, au détriment
des processus de sélection ordinaires, du mérite et de l'intérêt général.
Le pantouflage désigne le fait pour une personne titulaire d’une charge
publique de quitter, temporairement ou définitivement, la fonction
publique pour un poste dans le secteur privé. Ce passage du public au
privé n’est pas une infraction. Cela le devient quand, dans l’exercice de
sa nouvelle activité, la personne utilise les contacts et autres
informations obtenus lors de ses responsabilités publiques. On parle
Pantouflage : alors de « prise illégale d’intérêts ». Il est ainsi interdit à une personne,
ayant exercé une fonction publique, « de prendre ou de recevoir une
participation par travail, conseil ou capitaux » dans une entreprise dont
elle assurait auparavant la surveillance, le contrôle ou avec laquelle il
concluait des contrats, avant l'expiration d'un délai de trois ans. Cette
infraction est punie de 3 ans de prison et 200 000 euros d'amende
(article 432-13 du Code pénal).
La prise illégale d’intérêt désigne le fait pour une personne dépositaire
de l’autorité publique « de prendre, recevoir et conserver, directement
ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou une
opération dont elle a, au moment de l’acte, en tout ou partie, la charge
Prise illégale
de la surveillance, de l’administration, de la liquidation ou du paiement
d’intérêt :
». La prise illégale d’intérêts est la traduction pénale du conflit
d’intérêts. Cette infraction est punie de 5 ans de prison et 500 000 euros
d’amende, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de
l'infraction (article 432-12 du Code pénal).
Le recel est le « fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une
chose à une personne, ou de faire office d'intermédiaire afin de la
transmettre, en sachant que cette chose provient d'un crime ou d'un
Recel : délit. » Le recel est également le fait de bénéficier, en toute
connaissance de cause, d'une chose provenant d'un crime ou d'un délit.
Le recel est puni de 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende (article
321-1 du Code pénal).
Le trafic d’influence désigne le fait pour une personne de recevoir – ou
de solliciter – des dons dans le but d’abuser de son influence, réelle ou
supposée, sur un tiers afin qu’il prenne une décision favorable. Il
implique trois acteurs : le bénéficiaire (celui qui fournit des avantages
ou des dons), l’intermédiaire (celui qui utilise le crédit qu'il possède du
fait de sa position) et la personne cible qui détient le pouvoir de décision
Trafic
(autorité ou administration publique, magistrat, expert, etc.). Le droit
d’influence :
pénal distingue le trafic d’influence actif (du côté du bénéficiaire) et le
trafic d’influence passif (du côté de l’intermédiaire). Les peines
encourues peuvent aller jusqu’à 10 ans de prison et 500 000 euros
d'amende, dont le montant peut être porté au double du produit de
l'infraction (articles 432-11 et suivants jusqu’aux articles 435-10 et
suivants du Code pénal).

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