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GATIR Ti zournal po fé konét bann dalon Mouvman po lo Réspé Lidantité Kiltirél Rényoné Inpé nouval si nout konba, po invit azot mét ansanm po nou vanz po nout N°3 — Mars 2000 Tias i koup gro bwa lidantité Lo ti kozman lo prézidan Vandrédi 18 févryé lo matin. * Tout sak té 1 koné « lo Kotidyen » té sar donn lo rézilta lankét « Linstiti Louis Harris » té fine {6 in krwa dsi nout lidantité, Zot la giny in bon sézis- ‘man kan zot la lir détrwa sif-la: 71% bann rényoné i tonm dakor pouk Léta fransé i rokoné ofisyéiman nout kalité rényoné, 68% domoun i rosan azot konm rényoné sinonsa kréol (i tonm parey po nou) 50% tbann zinn i vé mét fo kréol konm in lobligasyon dann \ékol...tousala...Riyink lo. promié sif i sar fatig la moral sak la f€ tout po mét anou dann gafourn. Mazine azot kosa i vé dir: dan nout péi la mazorité bann rényoné i vé la Iwa fransé i rokoné nout kisa- noulé, nout drwa viv an kréol. Mi di pa zot pis, mi di as zot mwin, mé zour-la, bann zinstitisyon Lafrans k tout sak i kraz anou la giny in zoli koudkony . Vandrédi 18 févryé lo swar Lo sékrétérdéta ban zansyin koloni i koz dann pos télé, é dawar 1" lir pa zournal ako? Vi asBv oul anou la gam. An promyé Vi rod f& krwar i fo atann Lafrans i si-yn lo Konvansyon éropéin ban lang rézyonal po mét anplas la Iwa « Deixonne » dan nout péi. Zordi, Larényon, domoun i komans konét sa lapavré. Aprésa, 1'i di bann Rényoné Ié kont lobliga- syon lamontraz kréol dan lékol mé Ii mét si koté sat (kaziman 4 rényoné si 10 ) 16 dakor pou sa . Po fini, Vi di Larényon nana plizir kiltir inn-kotéd-lot é sa Ié pli grav: Po kontinyé roul son kaloubadya, Létafransé la fine konpraan i fo diviz ban rényoné rant 7ot & tardpa domin I rod in manyér pouk sétaki i di Vi le kalité pirlinnsité, nirsinwazté, pir lafrikinnté oubyinsa pir blansité, mé sirtoupa rényoné, Vandrédi 25 févryé Lo gran sobatkoz lo Réktér Larényon la mét anplas ék in takon boug gabyé péi déor la byin spasé apark tout nout bann dalon Ié kapab anparé si kés- tyon bann langaz lété bordé Si i vay na Zot é ni van7 pa, in zour hanna i sar kab fé in gran « kolok » si in lil Larényon san Rényoné. Boug-la i koz gra Intervention du Recteur sur les matinales de Radio Réunion le 6 septembre 1999 ‘Acune question posée sur fa langue eréole «.. Uécole reste Vécole de la République avec Vapprentissage du francais mais il est clair que demain avec des enseignants capables utiliser le créole comme langue régionale en tant que telle, je pourrai aussi avancer et faire des expérimentations...et faire ressortir ce cbté- Ma. Question. du porte n'est pus fermée ? Réponse : Aucune porte n’est fermée... alors les résultats seront positifs et cela permettra d’en acquérir d’autres aussi la mission que nous a confiée le ministre: diversité et aide aux éleves... il faut que enfant se sente bien et puisse s'épanouir....» Konm di lo séga Réktora sé-t-in pti paradi! Lo réktér la Isla port. rouvér. ‘Tout son bann ta‘ fé on aater .. oK! Pou lidantitékréol Je me suis laissé dire pax mes conseitlers que ca faisait fitch ET tendance CATR Mars viré - nout tourné viré - Lettre adressée le 29 mars 2000 4 Monsieur Te Recteur de la Réunion Monsieur le Recteur ‘Au mois dioctobre dernier, Monsieur inspecteur de Education nationale de Saint Louis a bien voulu me recevoir, en présence de ses proches colaborateurs, pour me fournir quelques éléments d'information sur une en- quéte réalisée dans cette circonscription sur le public scolaire de 3, 5 et 6 ans. Pour reprendre fa terminologie adoptée par mes interlocuteurs, cette “Evaluation” consistant en. divers tests( topologie, identité, compréhension orale, psycho- motricité..) a permis de dresser les premiers constats suivants : Selon Monsieur nspecteur, "les performances ‘du petit Réunionnais & 3 ans sont tout fait comparables a celles de son homologue métropolitain * et il souligne méme quil a deux atouts par rapport a ce demier : " un bon repérage dans le temps et une bonne psychomotrici- té". Notant au passage une certaine "fragiité des en- fants évalués ", sans powoir toutefois en préciser lana ture, mon interlocuteur précise que ces enfants ne sont ‘pas “mutiques" et quils * communiquent sans probleme * avec les enseignants. Interrogé sur le point de savoir st enfant s'exprimait en frangais ou en créole, Monsieur Inspecteur a répondu " peu importe !", ce qui a bien entendu soulevé une objection de ma part. S'agissant de " Févaluation " des enfants de 5 et 6 ans, il m'a été indiqueé quielle mettait en évidence ” une régression globale au niveau des compétences ", phéno- mene qualifié de * normal..et qui se poursuivratt jusqu’a Tuniversité.. "(sic ! Pour ilustrer cette tendancé, Mon- sieut Fnspecteur fail le wrstat sulvant : "alors qua ols ans enfant est capable de donner ses nom et prénom, & ing ans il ne connaft plus son nom... Il précise aussit6t i a donné des " instructions aux enseignants pour {uils exigent des enfants de donner systématiquement leurs nom et prénom ". Au vu des résultats de cette en- quéte, Monsieur lTnspecteur a par ailleurs formulé devant ‘moi "les plus vives réserves " sur a préscolarisation & 2 ans dans le contexte réunionnais. Je lui ai aussitét fait remarquer cette " contradiction " avec les priorités aca- démiques. ‘Au cours de cet entretien qui a duré plus dune heure, autres informations mfont également été * présentées " : le collaborateur de Monsieur Finspecteur mia en effet montré, sans que je puisse les tenir en ‘mains propres, des graphiques et diagrammes établissant Clairement quil ne s'agit pas d'une " simple Evaluation permettant de mieux connaftre les enfants" comme 'a affirmé sur Télé Réunion, le 19 novembre dernier, Mon- sieur Vnspecteur Adjoint d'Académie. Faute de pouvoir consigner ces diverses infor- mations, Jal donc demandé & Monsieur ILE.N de Saint Louis sil accepterait de nous communiquer le protocole et les résultats de cette enquéte et ce dautant plus quelle ne comportait aucune information nominative. Aprés son refus, jai & nouveau contacté téléphonique- ‘ment son secrétariat pour sollciter une audience pour nout tourné viré - nout tune déiégation composée du Président de rAssociation des parents d'éléves de Saint Louis & laquelle jappartiens et du Président de la section de la Ligue des droits de THomme de Saint Pierre. Tl m'a été indiqué que toute demande dinformations concemant ce dossier devait désormais vous étre adressée ‘Cest pour cela que jai thonneur de vous de- mander de bien vouloir porter & la connaissance des parents d'éléves et des acteurs éducatifs des établisse- ents concemés, par les moyens que vous jugerez les plus appropriés, les résuitats et enseignements de cette enguéte. I va sans dire que notre Mouvman, qui compte paarmi ses membres des techniciens travailant en étroite Collaboration avec des experts européens, souhaiterait également tre destinataire de ladite enquéte. Pour fe MRICR/MRLKR, le Président, Mickaé! CROCHET EDUCASTRATION NATIONALE ET IDENTITE REUNIONNAISE Alon bat karé létaz Sinzil (1) Dans les ponts inférieurs du « Bateau », on en a d'abord parlé avec le langage des signes et avec des regards convenus, puis & demi-mot ou & voix basse et enfin ouvertement lors d'un début de mutinerie onganisée le 24 novembre de I'an de grice 1999 et qui a permis daborder LE « probleme ». Mais de quoi sagit-il donc? Le malaise, c'est d'abord le sentiment largement partagé par les galeriens d'une certaine arrogance voire d'un probable mépris, celui hhabituellement distillé par les gens stirs deux- mémes et doriinateurs. Crest ensuite le «débarquement négocié » du Secrétaire général adjoint et du Directeur des ressources humaines, les deux seuls indigénes a occuper un poste & respon- eabilité, alors méme que monte & bord un imposant staff montpelliérain du Capitaine, Bien sir, pour Vefficacité d'un fonctionnement autocratique ap- puyée sur une vision ethnocentriste et désincamée de la réalité autochtone Et si toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé n'était pas un pur hasard! (1) A.O.C utilisée par les dalons et sympathisants du Mouvman pour désigner le 2éme pont du Bateau it se trouve concentré I'Etat-major trés académique du navire qui tient résidence & Saint Gilles. GATIR_N'3 -Mars 2000-_ paz 3 Schizoglossie, quand tu nous tiens ! Dann niméro 3 Gatir, nou Vavé komans tir lo défo « Apprendre & communiquer en mater- nelle », ti liv zonn Réktora &k LIUFM i roprézunt konmsi té la bib pou travay &h ti marmay mu- térnél nout péi. Zordi , Jean Frangois Baissac i donn son lavi si lo liv. Norbert. WIENER, — mathématicien américain et « pére de la cybernétique » avait prévu la disparition du travail 4 plus ou moins bréve échéance. Ce qu'on prétend nous pré- senter depuis trente ans comme une crise éco- nomique dont on verra la fin d'ici une dizaine années est, en réalité, une formidable crise de civilisation. Quand, de nos jours, on parle d'éducation et de l'éducation nationale, nous devrions tous changer de paradigme, confron- tés que nous sommes 4 un ensemble vide, a un désert surpeuplé. Nous nous posons des questions sur un monde qui n'existe plus. Nous triturons des vestiges, nous nous achar- nons avec un entétement et un aveuglement pathologiques colmater les bréches immen- ses, a ratisser le néant. Nous bricolons des ersatz autour d'un systéme effondré, évanoui, qui n'existe plus, qui ne fonctionne plus puis- quil n'y a plus de travail et quill n'y aura plus dlemplois pour les générations montantes, Tl faut changer de paradigme Crest la possibilité. de réfuter une théorie qui en confirme le caractére scientifique. Le dogme, lidéologie, lutopie épargnent le be- soin d’intelligence mais surtout remplacent la connaissance et permettent d'éviter tous les efforts intellectuels. L’absence de communi- cation entre les différentes disciplines propres a Fenseignement frangais favorise lexistence de niches bureaucratisées, jusqu'a la paralysie, ol chercheurs et enseignants, sil en reste parmi les fonctionnaires, peuvent dormir tranquilles entre deux siestes ... Ce cloison- nement ne tient pas debout scientifiquement lly a mieux: la recherche en France étant financée le plus souvent par I'état, elle est, au bout du compte, inféodée au pouvoir politique : en matiére de scicnce du langage, Vexemple est édifiant, Manquent alors & l'édu- cation nationale ou a ce qui en tient lieu, deux dimensions fondamentales qui lui permet- traient, d'évoluer : Yentrée en dissidence et le cosmopolitisme. Sous prétexte que la science actuelle est incompréhensible en raison de sa complexité, que les théories actuelles comme, par exemple, la théorie du chaos, le connexio- nisme et le traitement paralléle par réseaux paraissent totalement contradictoires, '@duca- tion nationale en France a choisi de s‘appuyer sur et d'enseigner nos enfants la science davant-hier_méme si Ton sait quielle est fausse ... Les certitudes issues de la science du 17eme siécle et cette conception mécaniste du monde qui prévaut encore aujourd'hui malgré les découvertes fondamentales de ces quatre- vingt-dix demiéres années est une catastrophe pour la pensée en France « Le systéme éducatif croupit dans V'imbécilli- 1é la plus radicale ». (Rémi Chauvin a Jac- ques Chancel ). La science quelle que soit sa disci- pline, y compris celle du langage, et celle de la didactique des langues se construit a partir d'un mystére fondamental et primordial qu'il faut slefforcer de résoudre mais_que personne ne résoudra probablement jamais, Il faut changer de paradigme ; le dispositif de recherche-action de Vacadémie de la Réunion a pour but:« d'apprendre & par- ler & enfant réunionnais »; « d'apprendre é communiquer en maternellen .... Parce que nos enfants, quand ils entrent a 'école, ne savent pas parler car ils parlent eréole et le créole est une non-langue véhicule d'une non- culture. Et clest ainsi que nos petits, a en croire le livre jaune, sont repris systémati- quement cn frangais avec pour modéle le dis- cours de l'adulte. Or, apprendre 4 communi-

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