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Introduction

A l’instar d’autres pays en émergence, le Maroc a connu ces dernières décennies une
urbanisation très rapide, générée notamment par une croissance urbaine accélérée. Il
s’ensuit que le droit de l'urbanisme en vigueur, bien qu’influencé par le rythme
imprégné à cette urbanisation, n’a pas pu permettre aux pouvoirs publics de rattraper
le décalage de plus en plus flagrant entre les besoins vitaux et les attentes diverses des
populations et les moyens mis en œuvre dans les politiques urbaines.

Ce développement rapide croissant et phénoménal met en application deux concepts


et deux branches juridiques, d’une part le droit de l’urbanisme avec son arsenal
juridique protégeant et organisant le domaine de l’urbanisme et d autre part le droit
pénal de l’urbanisme sujet de notre exposé.

Le droit pénal de l’urbanisme remet en cause aussi bien l'administration que les
citoyens et son analyse met en exergue une responsabilité partagée qui trouve sa
raison d'être dans un ensemble de motivations aussi diverses que variées, mais qui
n'en demeurent pas moins la révélation d'un état d'esprit qui doit impérativement
changer, évoluer et s'adapter dans le cadre d'un pacte social où les droits et les
devoirs seront clairement définis, les rôles seront minutieusement partagés et les
responsabilités pleinement assumées.

Dans ce cadre, vaste que varié, l’éclaircissement de multiples points est nécessaire
pour faire le tour de la question relatif au droit pénal de l’urbanisme, pour cela notre
plan va essayer de traiter les questions suivantes :

 Les particularités de droit pénal d’urbanisme par rapport au droit pénal général
 Les particularités des infractions commises dans le cadre de droit d’urbanisme :
est ce que tout le monde est concerné par le droit pénal d’urbanisme ou juste
quelques personnes ? qui sont ces personnes
 La nature de ces infractions : est ce qu’elles ont un caractère continu ou
instantané, la prescription, récidive, complicité,

Dans cette logique, un inventaire des infractions propre au droit pénal d’urbanisme
va nous permettre de savoir de quel droit nous parlons, et avec quel type d’infraction
notre contacte sera pris, et par conséquent, cela va nous permettre de dégager la
nature de ces infractions.

1
Partie I : Infractions et Leurs Natures

Dans le cadre de droit pénal de l’urbanisme, l’infraction peut être commises par le
citoyen personne physique ainsi que par le citoyen personne morale et dans la même
logique par l’administration ; dans la première situation le problème ne se pose pas,
mais dans la deuxième situation et la troisième le problème est un sujet d’une longue
discussion entre les auteurs de droit en constituant des doctrines très variés en la
matière.

Chapitre I : Infractions commises par le citoyen

Dans l’objectif d’avoir un logement stable et élyséen le citoyen peut commettre


plusieurs infractions, la sanction peut être soit pécuniaire comme dans la plupart des
cas, comme il peut être matériel (démolition) ce qui peut l’on considère comme la
sanction la plus grave dans le domaine de l’urbanisme.

Les cas sont très variés allant de la construction sans permis de construire ou même
le non respect des obligations nées du permis, jusqu’à la démolition.

Le code n’énumère pas les infractions, mais plutôt édicte ce que doit être fait plus
précisément édicte la procédure et les étapes de la procédure soit de construction
selon la loi de 12-90 ou la procédure de morcellement et de lotissement selon les
disposition de la loi de 25-90, d’autres loi ont été apparus afin de protéger le domaine
urbanistique du pays.

La loi 12-90 présente deux grandes types infractions : Défaut ou non respect du
permis de construire et Défaut ou non respect du permis de démolir.

Section I : Défaut ou non respect du permis de construire

L’article 40 de la loi 12-90 relative à l’urbanisme interdit de procéder à aucune


construction sans qu'ait été obtenu un permis de construire.

Le permis de construire, est l’autorisation donnée par une autorité administrative


d’édifier une ou plusieurs constructions nouvelles ou de modifier une ou plusieurs
constructions existantes, préalablement à l’exécution des travaux, il doit respecter les
règles d’urbanisme concernant notamment l’implantation des constructions, leur
destination, leur nature, leur aspect extérieur et l’aménagement de leurs abords.

Des sanctions sont prévues contre les personnes irrespectueuses des règles (Défaut
ou non respect du permis de construire, défaut d’affichage, construction non
conforme au permis,…). Ces actes constituant des infractions au code de l'urbanisme
sont passibles de poursuites pénales et de sanctions.

Le délai de prescription des infractions est de 3 ans.

La question de complicité est un peu ambiguë puisque seul le propriétaire de bien est
auteur alors que qui d autre peut être complice ou co-auteur sauf le cas de complicité

2
avec les agents de l’administration elle même et dans ce cas on parle d’autre
infractions relatives à la fonction public en général (par exemple corruption).

De même, la récidive telle qu’elle a été définie par le code pénal n’est pas opposable
dans le droit pénal d’urbanisme puisque l’article 154 la définie comme celui-ci qui
commet une même infraction après avoir été condamné pour la même infraction et
que le première infraction a passé a la force jugée, ainsi le coupable doit passer une
durée d’emprisonnement chose qui n’existe pas dans le droit pénal d’urbanisme 1.

Les infractions liées au permis de construire sont multiples, exemple on cite :

 Surélévations d'étages
 Couvertures de cours sans autorisation
 Accès à la terrasse sans autorisation dans la zone villa
 Modifications de façades
 Dépassement des hauteurs autorisées
 La non-conformité de la construction ou des travaux au permis de
construire accordé
 Défaut d'affichage :
 Du permis de construire
 De déclaration de travaux

Section II : Défaut ou non respect du permis de démolir

Infraction qui peut engendrer des conséquences grave puisque le fait de démolir peut
entraîner des blessures ou même meurtre aussi bien il peut, dans des cas, entraîner
un désordre qui peut s’expliquer par la mauvaise foi, l’exemple de ce cas est lorsque
un propriétaire prend un crédit bancaire afin de construire un immeuble, sur le
terrain d’une villa, et met comme hypothèque cette dernière, après il procède à la
démolition de son villa mai il trouve pas de ressource suffisant pour construire
l’immeuble dans ce cas et comme il n’a pas payé à l’échéance la banque va saisir la
villa mais elle trouve rien.

Et même avec un permis de démolir parfois l’harmonie entre les différentes


administrations à savoir dans notre cas la municipalité et la conservation foncière.

Chapitre II : Infractions commises par l’administration et ses agents

Le problème se pose pour ces personnes morales de droit public, dans le fait que leur
nature s’oppose théoriquement à l’idée d’une action publique pour la simple raison
qu’elles émanent de l’Etat, symbole de la société et réalité intellectuelle et sociale.
L’Etat c’est la société et une action publique contre cette dernière est inconcevable,
car il est inconcevable qu’elle se trouble elle-même. Cette fiction juridique ne doit pas
être confondue avec le cas du fonctionnaire pénalement responsable d’infractions
commises dans l’exercice de ses fonctions, le fonctionnaire même le plus élevé dans la
hiérarchie est potentiellement passible des poursuites pénales. Toutefois la logique
veut qu’une faute consciente du fonctionnaire n’entraîne pas la responsabilité civile
de l’Etat ni pénale bien évidement. Autrement dit lorsque le fonctionnaire de l’Etat
1
Le projet de loi du code de l’urbanisme prévoit quelques infractions qui seront condamnable par
l’empoissonnement et cela veut dire que la récidive sera une notion parmi d’autre dans le droit
d’urbanisme

3
commit une faute c’est lui seul qui doit assumer sa responsabilité civile et pénale. Et
généralement ce n’est pas l’administration qui commit l’infraction mais plutôt ses
agents.

Dans le cas de droit pénal urbanistique des agents de l’Etat engagent leur
responsabilité et leurs infractions sont punissables en cas de poursuite.

Section I : La responsabilité du conservateur

Le conservateur, les agents de l’agence urbaine ainsi que l’architecte peuvent


commettre des infractions dans l’exercice de leurs fonctions.

La responsabilité du conservateur général et des conservateurs de la propriété


foncière et des hypothèques demeurent régies par des dispositions législatives et
réglementaires différentes on cite à titre d’exemple:

 le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) sur l'immatriculation des


immeubles;
 Le dahir du 18 rejeb 1333 (1er juin 1915) fixant les diverses dispositions
transitoires pour l'application du dahir relatif à l'immatriculation des
immeubles immatriculés ;
 Le dahir du 19 rejeb 1333 (2 juin 1915) fixant la législation applicable
aux immeubles immatriculés ;
 L'arrêté viziriel du 20 rejeb 1333 ( 3 juin 1915) édictant les détails
d'application du régime foncier de l'immatriculation ;

Ces dispositions législatives prévoient des cas ou le conservateur demeure


responsable pénalement et l affaire du conservateur de Tanger fait preuve de la
responsabilité pénale du conservateur2.

Si il refuse d’immatriculer, de dresser, de recevoir ou d'enregistrer tous actes


afférents aux opérations de vente, location ou partage sans juste motif3.

Ainsi lorsque procède à a quelconque acte (enregistrement, recevoir,


immatriculation…) en violation de la loi ou des disposition qui régissent la matière.

Section II : La responsabilité de l’architecte

Profession libérale régie par les disposition de la loi n° 016-89 relative à l'exercice de
la profession d'architecte et à l'institution de l'ordre national des architectes.

En fait, la loi 12-90 relative à l’urbanisme prévoie des dispositions relatives à


l'intervention de l'architecte et sa mission. Cela dit que sa responsabilité est
engageable au cours de l’exercice de sa mission.

Pour une opération de construction ou de modification d'une construction existante


l'architecte est obligatoirement chargé de :

2
Voir annexe.
3
Article 35 de la loi 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements

4
 la conception ou la modification architecturale de l'oeuvre ;
 l'établissement de tous documents architecturaux graphiques et écrits
relatifs à la conception ou la modification de la construction en particulier ceux
à fournir à la commune pour l'obtention du permis de construire
conformément à la réglementation en vigueur ;
 veiller à la conformité des études techniques réalisées par les ingénieurs
spécialisés en construction avec la conception architecturale ;

 suivre l'exécution des travaux de construction et en contrôler la


conformité avec les plans architecturaux et les indications de l'autorisation de
construire et ce, jusqu'à la délivrance du permis d'habiter ou du certificat de
conformité4.

4
Article 53 de la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme.

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Partie II : Etude comparative en matière de dépénalisation du droit
d’urbanisme au Maroc et en France Et Le Rôle Du Juge
Répressif

Chapitre I : Etude comparative en matière de dépénalisation du droit


d’urbanisme au Maroc et en France

Le droit d’urbanisme dans sa pure expression juridique et technique, remonte au


début du 20éme siècle après l’installation du protectorat au Maroc en 1912. C’est un
droit d’inspiration française qui a évolué au rythme d’une urbanisation rapide très
fortement marquée par la croissance urbaine et l’explosion démographique, c’est un
droit jeune, évolutif.

Pour sa bonne application le droit d’urbanisme comporte un certain nombre de règles


générales qui peuvent être relatives soit a la construction (ex : le permis de
construire) ou encore a la démolition d’un immeuble (ex : le permis de démolir). En
effet le législateur marocain a même prévu des sanctions pour veiller au respect de
ces règles, cependant il faut préciser que le législateur français a prévu lui aussi des
sanctions en la matière sauf que la nature de ces dernières est différente par rapport a
celles prévues en droit marocain.

Il faut noter que les règles de droit d’urbanisme ont pour objet ; l’efficacité et la
rapidité de ce droit afin de contribuer au développement urbanistique du pays.

A travers de notre exposé nous allons essayer de faire une étude comparative entre les
sanctions applicables en France et au Maroc a fin de savoir le pays qui dépénalise le
droit d’urbanisme.

Il faut en premier lieu définir la notion de dépénalisation, qui Consiste a maintenir


l’incrimination mais atténuer plus on moins la répression, la rendant plus douce.

Nous allons déterminer par la suite, les points communs et les points de divergences
afin de savoir le pays qui dépénalise le droit d’urbanisme.

Tout d’abord on va commencer à analyser les infractions et les sanctions en matière


de droit d’urbanisme au Maroc (section 1), Ensuite nous allons étudier les infractions
et les sanctions en matière de droit d’urbanisme en France (section2).

Section1 : les infractions et les sanctions en matière de droit d’urbanisme


au Maroc

Le non respect des règlements généraux de construction prévu dans l’article 59 de la


loi 12-90 relative au droit d’urbanisme stipule : « - la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et de toutes autres pièces exigibles en application de la
présente loi et de la législation aux lotissements, groupes d’habitations et
morcellement ainsi que des textes pris pour leur application ;

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- les règles de sécurité que doivent respecter les constructions ainsi que les conditions
auxquelles elles doivent satisfaire dans l’intérêt de l’hygiène, de la circulation, de
l’esthétique et de la commodité publique, notamment :

 Les normes de stabilité et de solidité de la construction ;


 La superficie, le volume ou les dimensions et dispositifs intéressant
l’hygiène et la salubrité ;
 Les droits de voiries dont peuvent bénéficier les riverains de la voirie
publique ;
 Les matériaux et procédés de construction interdits

D’une manière permanente ;

 Les mesures destinées à prévenir l’incendie ;


 Les modes d’assainissement ainsi que les modes d’alimentation en eau
potable ;
 Les obligations d’entretien des propriétés foncières et des
constructions. »

Le titre IV de la loi d’urbanisme contient des articles relatifs aux infractions et aux
sanctions urbanistiques applicables à toute personne qui freine les règlements de
construire. A savoir de l’article 64 à l’article 80 de la présente loi.

Afin d’éclairer ce point, il est nécessaire de signaler les sanctions pénales qui se
subdivision en sanctions pécuniaires et sanctions réelles.

A. les sanctions pécuniaires.

En se réfère aux articles 71, 72, 73, 74, et 75 loi 12-90 relative au droit d’urbanisme,
on remarque que le législateur marocain a met l’accent sur les sanctions de nature
pécuniaire.

Il faut noter que les amendes indiquer aux articles déjà cité que le montant des
amendes est entre 1 000 dirhams comme valeur inférieur et 100.000 dirhams
comme valeur supérieure.

Est puni d’une amende de 10.000 dirhams à 100.000 dirhams toute personne qui a
commis ces infractions suivantes :

 le contrevenant qui engage une construction sans avoir obtenu


l’autorisation,
 la construction d’un immeuble en violation du permis qui lui a été
délivré en modifiant les hauteurs permises, les volumes ou l’implantation
autorisé, la surface constructible ou la destination de l’immeuble.
 La violation des règles de construction telle que la stabilité et la solidité
de la construction.
 L’utilisation par le propriétaire des constructions sans permis d’habiter
ou certificat de conformité.

Est punis d’une amende de 5 OOO à 50 000 dirhams

7
 La violation des normes édictées par les règlements d’urbanisme et de
construction généraux ou communaux concernant la superficie, le volume ou
la dimension, les conditions d’aération et des dispositifs intéressant l’hygiène
et la salubrité (Article 73 de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme).

Selon l’article 79 ,en cas de récidive pour infraction de qualification identique dans un
délai de douze mois qui suit la date à laquelle la première décision de condamnation
est devenue irrévocable, les amendes prévues aux articles 71 à 75 ci-dessus sont
portées au double .

D’après avoir déterminé les sanctions pécuniaires nous allons par la suite étudier les
sanctions réelles.

B. les sanctions réelles

Le législateur marocain a prévu un seule article dans la loi 12-90 relatif au droit
d’urbanisme en ce qui concerne les sanctions réelles qui porte sur l’immeuble
construit est c’est l’article 77 qui stipule que « la juridiction compétente est tenue
d’ordonner, aux frais des contrevenants, la démolition de la construction où
l’exécution des travaux nécessaires pour rendre l’immeuble conforme à la
réglementation en vigueur, s’il n’a pas été fait application des articles 68 et 69.

Les travaux ordonnés par la juridiction doivent être exécutés dans un délai de 30
jours à dater de la notification du jugement devenu définitif. A défaut, l’autorité locale
peut y faire procéder quarante-huit heures après la mise en demeure adressé au
contrevenant aux frais et risques de ce dernier, et prendre toutes mesures utiles à
cette fin ».

On remarque que cet article à déterminer clairement le rôle du tribunal dans la prise
des décisions on ce qui concerne la démolition des constructions irrégulière qui n’a
pas respecter les règles stipulé par le droit d’urbanisme.

Il faut noter encore que la compétence en matière de rendre l’immeuble conforme à la


réglementation en vigueur il revient au juge de réfère.

Section 2 : les infractions et les sanctions en matière de droit


d’urbanisme en France :

Le non respect des procédures et des règles d’urbanisme fait l’objet d’un dispositif de
répression pénale. Une série importante d’actes sont constitutifs d’infractions à la
législation sur l’urbanisme, et notamment les actes et travaux suivants :

A. Absence ou violation du permis préalable

L’exécution des actes et travaux alors que le permis a été demandé mais n’est pas
encore octroyé constitue donc un délit, et ce même si la délivrance future du permis
ne souffre aucun doute.

De même, l’obtention ultérieurement d’un permis dit « régularisation ne fait pas


disparaître l’infraction.

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B. sans respect le permis obtenu

L’infraction existe également si le titulaire du permis ne se conforme pas strictement


aux indications et prescriptions contenues dans le permis.

C. Violation de plan d’aménagement et des règlements d’urbanisme

Constitue une infraction le fait d’enfreindre, le plan d’aménagement, des permis de


construire, le permis de lotir et règlement d’urbanisme.

L’octroi d’un permis ne dispense en aucune manière son titulaire de procédé à la


vérification de la conformité de ses travaux avec les plans et règlements ainsi visés et
de s’abstenir d’agir s’il relève une contradiction.

La réalisation de travaux en violation des dispositions susmentionnées constitue une


infraction continu qui durera aussi longtemps qu’il n’est pas remédié à la situation.

D. Le maintien des travaux irréguliers

Constitue également un délit le seul fait de maintenir des travaux irréguliers.

Cette règle implique, elle aussi de nombreuses conséquences :

 L’infraction de maintien de travaux irréguliers est une infraction


contenue : elle ne peut donc être prescrite tant que la situation délictueuse n’a
pas cessé, c'est-à-dire aussi longtemps que les travaux irréguliers subsistent et
que les lieux n’ont pas été remis dans leur état initial.
 Par le biais de cette disposition, le titulaire d’un permis peut se
retrouver en situation infractionnelle, à la suite de l’annulation du permis alors
même que les travaux auraient été exécutés valablement.

Les sanctions des délits d’urbanisme sont prévues par les lois n°92-1336 du 16
décembre 1992 et n° 93-121 du 27 janvier.

Le manquement aux règles d’urbanisme, utilisation du sol sans autorisation ou


méconnaissance des obligations imposées par celle-ci, l’article 480 prévoit une
amende comprise entre 1 200 et 300 000 euros ; en cas de récidive, en plus de
l’amende, un emprisonnement de 6 mois peut être prononcé.

Pour les constructions, le même article prévoit que l’amende sera s’élever jusqu’à
6 000 euros par mètre carré construit irrégulièrement.

Ainsi le fait de louer ou de vendre des terrains compris dans un lotissement non
autorisé (article 316-2)lois n°92-1336 du 16 décembre 1992 et n° 93-121 du 27 janvier
est puni d’une amende de 18 000 euros.

Il en est de même de l’inobservation de l’obligation d’affichage sur le terrain des


permis de construire, de démolir et de lotir ainsi que des déclarations de travaux ou
de clôture (article 421).

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D’après une long étude entre les infractions et les sanctions en matière de droit
d’urbanisme Au Maroc et les infractions et sanctions en matière du droit d’urbanisme
en France, on a pu déduire que les infractions sont les mêmes en France et au Maroc,
mais les points des divergences entre les deux matières réside dans le degré des
sanctions applicable en matière de droit d’urbanisme.

On peut dire enfin que le Maroc dépénalise le droit d’urbanisme par apport a la
France, car les sanctions en matière de droit d’urbanisme en France sont caractérises
par l’aggravation qui commence de l’arrêter des travaux, la démolition jusqu’à
l’emprisonnement.

La prison une sanction que l’en trouve pas dans la loi marocaine 12-90 relative au
droit d’urbanisme seule les sanctions applicable soit l’amende soit la démolition.

On remarque que le projet de la loi O4/04 relative à la lutte contre l’anarchie dans le
secteur de logement sociale.

- Qui a pour objet de mettre en place une stratégie globale pour la lutte contre
l’habitat insalubre tout en favorisant une offre suffisante en logement destiné aux
couches de population attirées actuellement par l’habitat non réglementaire.

- Le projet de la loi propose d’endiguer la fraude, laxisme et la négligence dans le


secteur de la construction.

La loi 04/04 n’hésite pas à criminaliser les infractions en matière d’habitat insalubre
et anarchique. Ainsi l’article 71 de la loi 04/04 prévoie par exemple les peines
d’emprisonnement allant de trois mois à un an d’emprisonnement et une amende de
50.000 à 300 dhs ou l’une de ces deux peines seulement à l’encontre de toute
personne qui engage une construction sans avoir obtenu le permis de construire.

La peine est plus lourde encore pour le président du conseil communal ou son adjoint
qui aura délivré un permis de construction sans tenir compte de la procédure en
vigueur. Cette peine varie entre 6 mois et 4 ans de prison en plus d’une amende de
100.000 à 500.000 dhs ou l’une de ces deux peines.

On a vertu de cette loi, les autorités locales disposés se large prérogatives leurs
permettrant de détruire toute habitation ne respectant pas les normes en vigueur.

Chapitre II : LE ROLE DU JUGE REPRESSIF

La loi 12/90 relative a l’urbanisme et 25/90 relative aux lotissements, groupe


d’habitations et morcellement.

Législation sur l’urbanisme, portant plusieurs règles de droit dont l’empiétement ou


l’agression de l’une d’eux constituent une infraction dont l’intervention des autorités
locale et sur tout l’organe répressif sera exigée.

L’infraction en droit urbanistique peut être selon le classement juridique normal, une
contravention, un délit ou même un crime, en principe et dans la plupart des cas
l’infraction ne dépasse pas la qualification « délit »ce qui rend nécessaire

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l’intervention du tribunal de 1er instance, plus précisément le juge pénal, cela d’une
part d’autre part c’est lorsque l’infraction a été commise par l’administration elle-
même ce qui fait appel aux juridictions administratives.

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Section I : La constatation des infractions

 Lotissement et construction réalisée sans autorisation


 Lotissement et construction non-conforme aux plans approuvés
 Modification des constructions existante sans autorisation
 Construction entreprise sur domaine public.

En fait l’infraction en droit urbanistique constitue un délit ce qui rend nécessaire


l’intervention du tribunal de 1ère instance, précisément le juge pénal.

Les infractions aux dispositions des dites lois sont constatées par les organes habilité
motionner Art 64= »12/90, Art 66= »25/90

 Officiers de la police judiciaire


 Fonctionnaires communaux chargés du contrôle des constructions
 Fonctionnaire de l’administration de l’urbanisme
 Fonctionnaire d’état commissionné a cet effet par le ministre chargé de
l’urbanisme.

Le PV est transfère au président du conseil communal et au contrevenant.

Des réceptions de ce PV le président notifie au contrevenant l’ordre d’arrêt immédiat


des travaux entrepris.

Le président du conseil communal peu opter selon la gravité de l’infraction soit a


notifier l’arrêt des travaux au contrevenant et déposer plainte auprès du procureur du
roi pour engager les poursuites Art : 66= »12/90, 66= »25/90.

« Article 66 : Lorsque les faits constatés sont constitutifs des interdictions prévues à
l'article 34, alinéa 2, de l'interdiction de construire sans permis exprès ou tacite
édictée par les articles 40 et 42, de l'interdiction d'utilisation de la construction sans
permis d'habiter ou certificat de conformité prévue par l'article 55, d'un
détournement d'affectation de la construction en violation de l'article 58, de la
violation des règlements généraux ou communaux de construction prévus aux articles
59 et 61, ou de la violation des règlements d'urbanisme, le président du conseil
communal dépose plainte entre les mains du Procureur du Roi compétent aux fins
d'engager les poursuites à l'encontre des contrevenants. Le wali ou gouverneur
concerné en est informé.

Si le président du conseil communal entend faire application de l'article 67 ci-après, il


joint au dépôt de la plainte copie de la mise en demeure prévue à l'alinéa 1 dudit
article. »

« Art 66 - Les infractions prévues ci-dessus sont constatées par les officiers de police
judiciaire et les fonctionnaires de l'Etat ou de la commune spécialement
commissionnés à cet effet respectivement par le ministre chargé de l'urbanisme et le
président du conseil communal compétent.

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L'agent ayant relevé l'infraction en dresse procès-verbal qu'il transmet dans les plus
brefs délais au procureur du Roi, au gouverneur de la préfecture ou de la province, au
président du conseil communal ainsi qu'au contrevenant. »

Soit d’ordonner d’office après le dépôt d’une plainte auprès du procureur du roi, au
contrevenant, la destruction totale ou partielle des constructions irrégulière dans un
délai déterminé Art 68= « 12/90

EX : travaux entrepris sans autorisation dans des zones non destinée a la


construction en vertu d’un doc d’urbanisme, le délai dépassé= »l’autorité local
procède a l’acte aux frais du contrevenant Art 69=12/90.

De même pour les travaux d’équipement ou de construction pour création de


lotissement, sans autorisation sur tout terrain non destiné a la construction Art
71= »25/90.

NB : l’autorité local peu procéder d’office sans notification et au frais du contrevenant


a la démolition des constructions édifiées sur domaine public et sans attendre le
dépôt d’une plainte Art 80= »12/90.

Dés la prise de décision du procureur du roi (usant le principe de l’opportunité des


poursuites) de poursuivre, c’est le juge qui veille au déroulement du procès, et rende
les décisions appropriées.

Section II : La saisine des juges

En cas d’urgence, chaque personne se trouve lésée par un fait se rapportant a


l’urbanisme, peut saisir le juge des référé, les ordonnances émanant du président du
tribunal peuvent avoir lieu comme mesures conservatoires ,pour interrompre les
travaux ou généralement pour conserver l’état normal des constructions lotissement
ou du morcellement,

EX : le cas de notification de démolition des constructions débuté après l’écoulement


d’un délai de 2mois après demande de l’autorisation auprès des autorités compétente.
Art 48= »12/90.

EX : construire sans permis de construire.

« Article 48 : Dans le cas de silence du président du conseil communal, le permis de


construire est censé accorder à l'expiration d'un délai de deux mois à compter de la
date du dépôt de la demande »

En fait la suspension des travaux peut être un moyen de sauvegarde pour les intérêts
du contrevenant, puis qu’elle l’oblige a régularisé ses papiers et conformisé sa
situation a la loi, et ne pas atteindre le stade de la démolition des constructions cette
dernière peu engendrer des grandes pertes.

N.B== »il faut signaler dans ce cadre que la poursuite des travaux nonobstant d’une
telle mesure de suspension, constitue une infraction supplémentaire a la première,

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dans ce cas les autorités locales peut contraindre le contrevenant à appliquer les
mesures conservatoires par l’exécution forcée.

EX : le fait de saisir le matériel du chantier

Le juge de fond, lui aussi a son tour, et soit d’office soit sur requête du ministre
public, peut prendre des mesures, dans un jugement avant dire droit en interrompant
les travaux de construction dans le cas ou y’a possibilité de régulariser la situation et
ordonner des expertises.5

Section III : La constitution partie civile

En règle générale l’action judicaire est ouverte par le ministère public, mais la
victime peu elle aussi déclencher les poursuites en se constituant partie civile, en
portant son action civile en réparation devant le juge répressif (Art 92 code procédure
pénale)

EX : construction sans autorisation, et causer des préjudices aux édifices des


riverains.6

Les communes peuvent se constituée partie civile, et demander des dommages et


intérêt.

EX : le cas des constructions édifiées par le contrevent, qui atteignait l’esthétique


urbanistique de la commune.

Les associations peuvent se constituer eux aussi partie civile, mais doivent avoir un
intérêt, précisément les associations d’ordre public, qui leur sont connu ce droit.

Le procès, ou l’action judicaire trouve fin avec les jugements rendus par la juridiction
qui doivent être exécutoires, généralement des amendes allant de 10.00 DH a
1.000.000.00 DH, parfois des démolitions(il faut noter ici qu’en cas de non exécution
des décisions dans le délai de 30 jours de la notification du jugement définitif,
l’autorité local procède dans les 48H après la mise en demeure du contrevenant et a
ses frais et risques a toute mesures pour cette fin Art 77= » (12/90)

« Article 77 : La juridiction compétente est tenue d'ordonner, aux frais des


contrevenants, la démolition de la construction où l'exécution des travaux nécessaires
pour rendre l'immeuble conforme à la réglementation en vigueur, s'il n'a pas été fait
application des articles 68 et 69 ci-dessus.

Les travaux ordonnés par la juridiction doivent être exécutés dans un délai de 30
jours à dater de la notification du jugement devenu définitif. A défaut, L'autorité
locale peut y faire procéder quarante-huit heures après la mise en demeure adressée
au contrevenant aux frais et risques de ce dernier, et prendre toutes mesures utiles à
cette fin »

5
Jugement du tribunal de 1er Instance-Marrakech, n°2600 du 7/11/2007
6
Arrêt de cour d’appel –Marrakech n°11725 du 16/12/2003, confirment le jugement du tribunal de 1 er
Instance-Marrakech, n°3072 du 17/07/2003.

14
Présence de peine privative de liberté en matière d’urbanisme, allant de 5 jours à 2
mois, mentionnée dans l’Art 15 du Dahir Relatif au Développement des
Agglomérations Rurales.

« Les infractions aux disposition du présent dahir sont punie d’une amende de 10 à
150DH et d’un emprisonnement de 5 J à 2 mois ou de l’une de ces deux peines
seulement »

N.B== » il y’a lieu à signaler que le cumule des infractions donne lieu a un cumule
d’amende.

Toutefois si ces jugement ne sont pas redus en dernier ressort, ils encourent des vois
de recours par les intéressés.

15
Partie III : Les poursuites et Les voies de recours en droit pénal
d’urbanisme

Chapitre 1 : Les poursuites en droit pénal d’urbanisme

Tous les jours de la semaine, les agents mandatés au contrôle des constructions aux
lois de la construction et de l’urbanisme sillonnent les rues de la ville pour détecter
les infractions aux plans de constructions délivrées par les autorités compétentes en
la matière.

Ces agents sont des techniciens qualifiés capables de lire un plan de construction et
en vérifier la conformité avec les édifices en cours de construction. Ce contrôle
souvent inopiné doit s’étaler tout au long des constructions.

Les agents de contrôle ont le droit de demander et se faire délivrer l’autorisation de


construire et le plan de construction.

L’article 64 de la loi sur l’urbanisme nous donne une énumération de ces personnes.
Il s’agit :

 Des officiers de la police judiciaire


 Des fonctionnaires communaux
 Des fonctionnaires de l’administration de l’urbanisme
 Des fonctionnaires de l’Etat commissionnés par le ministre chargé de
l’urbanisme, des experts ou architectes commissionnés par le présidant
communal ou par l’administration de l’urbanisme.

Une fois l’infraction constatée, l’gant dresse un procès-verbal comprenant des


renseignements sur le contrevenant et la nature de l’infraction. Ce procès est transmis
au président du conseil communal ou gouverneur concerné et au contrevenant.

A la lumière de ce procès-verbal 2 procédures peuvent être engagées, la première


administrative (I), la seconde administrative (II).

Section I : La procédure judiciaire

Cette action incombe au président du conseil communal. En effet, dés réception du


PV, le président du conseil communal évolue la gravité de l’infraction et décide des
suites à donner. Ainsi, si l’infraction ne présente pas un trouble grave aux règlements
d’urbanisme, le président du conseil communal adresse au contrevenant une mise en
demeure l’ordonnant à arrêter les travaux et prendre les mesures nécessaires,
redresser la situation ou remettre les lieux en l’état dans un délai de 30 jours.
L’exécution du contrevenant dans les délais fixés met fin aux poursuites.

Si par contre, l’infraction revêt un caractère grave et irrémédiable tel que la


construction sans plan et sans permis de construire, l’utilisation de la construction
sans permis d’habiter, le détournement de l’affectation initiale de la construction ou
la construction en violation des règles de l’urbanisme, le président du conseil
communal doit déposer une plainte entre les mains du procureur du roi aux fons

16
d’engager les poursuites à l’encontre du contrevenant. Une copie du PV de la
constatation de l’infraction et de la mise en demeure sont jointes à la plainte. Le
président doit également aviser le wali ou le gouverneur concerné.

Dans sa demande, le président du conseil communal doit demander au tribunal, la


démolition de l’édifice construit en infraction, la condamnation du contrevenant à
une amende allant selon la gravité de l’infraction de 10 dh à 1million de dh, et l’article
79 de la loi sur l’urbanisme dispose que « le cumul des infractions entraine le cumul
des amendes ».

Dans la pratique cependant, on peut relever que dés son dépôt la plainte est
abandonnée sans aucun suivi de la part du président du conseil communal.

Aucune assistance d’avocat ou de comparution aux audiences. De leur côté, les juges
se contentent à la condamnation à de simples amendes. Actuellement un nombre
important de dossiers sont jugés mais restés lettre morte faute d’appel ou de
demande d’exécution. Cette indifférence n’a d’ailleurs pas échappée aux autorités de
tutelle.

A cet effet une circulaire interministérielle N°2911 a été adressé aux walis des régions,
aux gouverneurs, aux membres du parquet, aux inspecteurs régionaux de
l’urbanisme, de l’architecture et de l’aménagement du territoire et aux directeurs des
agences urbaines.

Signée par le ministre de l’intérieur, le ministre de l’intérieur et le ministre de


l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace, la circulaire vise à lutter
contre la prolifération des constructions illégales, à activer les dispositions juridiques
relatives au contrôle de la construction pour garantir la sécurité des citoyens et la
protection de leurs biens, à promouvoir le professionnalisme dans ce secteur à travers
la dynamisation du rôle des architectes et ingénieurs, l’application saine des lois à
travers la détermination des compétences et responsabilités des acteurs publics
concernés , en plus du regroupement et de la rationalisation des ressources
disponibles.

Enfin et dans son annexe N° 3 relative à l’exécution de l’opération de démolition, la


circulaire incite les gouverneurs d’user de procédure de substitution aux présidents
des conseils communaux en cas de défaillance de ces derniers et ce conformément
aux dispositions de la charte communal.

Cette action de substitution constitue le deuxième volet de la procédure


administrative.

Section II : La procédure administrative

La procédure administrative incombe au gouverneur. Il peut agir par une action


directe (A), ou par substitution au présidant du conseil communal (B).

A- L’action directe :

17
L’article 68 de la loi s l’urbanisme dispose que « l’ordre de démolir est notifié au
contrevenant par le caïd de l’arrondissement avec accusé de réception. Un délai de 30
jours lui est accordé pour démolir. A défaut, il y est procédé par l’autorité locale aux
frais du contrevenant. Cette démolition ne fait d’ailleurs pas obstacle aux poursuites
déjà engagées par le président du conseil communal. La même procédure est
poursuivie lorsque sont édifiés sur le domaine public.

Dans de tel cas, l’article 16 di dahir relatif au développement des agglomérations


rurales dispose : « le tribunal doit obligatoirement ordonner la démolition totale ou
partielle ou prescrire l’exécution des travaux nécessaires.

Dans ce cas et dés que la décision qui les a ordonnés est passé en force de chose jugée,
l’autorité locale peut y procéder d’office aux frais du contrevenant et ce dans les
48heures qui suivant la mise en demeure adressée a ce dernier. L’article 15 du même
texte prévoit des amendes de 10à150dh et /ou une peine d’emprisonnement de 5jours
à 2 mois.

Il faut dire que la procédure administrative est plus expéditive que la procédure
judiciaire donc plus efficace.

B- L’action par substitution

Lorsqu’il y a urgence, et que le président du conseil communal refuse de déposer la


plainte entre les mains du procureur du roi, dans un délai de 3jours à compter de la
réception du procès verbal de la constatation de l’infraction, le gouverneur est avisé
de ce refus. Dans ce cas, l’article 77 de la charte communale, permet au gouverneur de
subroger le présidant du conseil communal et ordonner la démolition des
constructions en infraction.

Le procureur du roi et le président du conseil communal doivent être avisés. Une


copie de l’ordre de démolir est également signifiée au contrevenant contre récépissé
par le biais du caïd de l’arrondissement. Un délai de 30 jours est accordé au
contrevenant pour démolir les constructions. Passé ce délai ce gouverneur procédera
lui-même à la démolition aux frais du contrevenant.

A côté de ces actions, d’autres personnes peuvent saisir le tribunal pour intenter une
action contre le contrevenant. Il s’agit des voisins et des associations.

 L’action pour trouble de voisinage : il se peut que les constructions


réalisées ou les travaux entrepris peuvent causer des troubles de voisinage et
fonder une action en réparation, si ces troubles excédent les inconvénients
normaux de voisinage. Il faut entendre par trouble, émission de bruits et
tapage, de fumée, d’odeurs, vapeurs toxiques dépréciation des propriétés
voisines…. Dans ce cas toute personne lésée peut engager des poursuites. Pour
ce faire elle peut soit déposer sa plainte entre les mains de la police judicaire
ou encore par une citation directe.
 L’action des association : cette action incombe aux association
reconnues d’utilité publique ou régulièrement déclarées depuis 3 ans au moins
et agréer qui se proposent statutairement d’agir pour la protection et
l’aménagement du cadre de vie et de l’environnement peuvent exercer des

18
droits de parties civiles en ce qui concerne les infractions au droit d’urbanisme
qui porte un préjudice direct ou indirect aux intérêts qu’elles ont pour objet de
défendre.
 L’action entrepris contre l’entrepreneur : il s’agit d’une action intenter
contre un entrepreneur d’un bâtiment pour le dommage causé par la ruine de
celui-ci, lorsque la victime prouve que cette ruine est due à un défaut
d’entretien ou d’un vise caché.

Chapitre 2 : Les voies de recours en droit pénal d’urbanisme

Qu’elles émanent des collectivités publiques ou encore des juridictions


administratives, les décisions en matière d’urbanisme ne sont pas définitives et
peuvent être contestées.

Cette contestation peut être faite par l’exercice de plusieurs voies de recours. Ces
dernières peuvent être exercées soit contre la décision de l’administration elle-
même. C'est-à-dire que l’intéressé peut demander à cette dernière le retrait de sa
décision, comme il peut saisir le tribunal administratif compétent dans le cas ou il se
verra rejeté sa demande (section1). Le justiciable ou le condamné peut aussi recourir
aux voies de recours en matière de procédure pénale afin de contester tout jugement
rendu par les juridictions répressives en matière d’urbanisme et qu’il estime injuste
(section2).

Section 1.- les voies de recours contre les décisions administratives en


matière d’urbanisme

Dans ces voies de recours nous distinguons entre les voies de recours qui peuvent
s’exercer devant l’administration elle-même c’est ce qu’on appelle le recours gracieux
(§1) ; si ce dernier n’aboutit pas, l’intéressé dispose d’un recours qui s’exerce devant
le juge administratif, on parle alors de contentieux (§2).

§1.- le recours gracieux fait devant l’administration elle-même

Il s’agit de demander à l’administration elle-même (le conseil municipal ou le conseil


communal) qui a prononcé la décision contestée le retrait de cette dernière et cela
par courrier recommandé avec accusé de réception, dans un délai de 60 jours à partir
de la connaissance de la décision administrative.

A défaut de réponse dans un délai de 60 jours ou si la réponse de l’administration


n’est pas satisfaisante, un nouveau délai de 60 jours est ouvert pour présenter un
recours devant le tribunal administratif.

§2.- le contentieux devant le tribunal administratif

Le juge administratif intervient en matière d’urbanisme essentiellement dans le cadre


du recours en annulation pour excès de pouvoir, ou il peut faire annuler une décision
d’urbanisme irrégulière (A) ; cependant ses décisions n’interviennent le plus souvent
qu’après de longs délais, ce qui risque d’entraîner de graves conséquences à cause de
la lenteur de la procédure. C’est pour cette raison que le législateur a prévu dans le
dahir de 1993 instituant les tribunaux administratifs la possibilité de prendre des
mesures urgentes en la matière et cela en instituant le juge de référé (B).

19
A.- le recours en annulation pour excès de pouvoir

Il s’agit d’un recours objectif ouvert par le législateur contre les décisions
administratives considérées comme illégales.

C’est un recours récent qui date de 1957 avec la création de la cour suprême. Avant
cette date un dahir de 1928 ne permettait ce recours que pour les affaires concernant
la fonction publique. Mais dès 1957 le principe du recours pour excès de pouvoir est
devenu ouvert contre toutes les décisions émanant des différentes autorités
administratives notamment celles relatives à l’urbanisme (refus d’accorder un permis
de construire, d’habiter ou de lotir…).

En matière d’urbanisme le recours en annulation pour excès de pouvoir n’est


recevable que lorsqu’il répond aux conditions générales de recevabilité des actions en
justice et qui sont prévues dans le premier article du code de procédure civile qui
dispose dans son premier alinéa que « ne peuvent ester en justice que ceux qui ont
qualité, capacité et intérêt pour faire valoir leur droit ».

Toutefois, l’admission de ce recours en matière d’urbanisme exige d’autres conditions


particulières7. Ainsi toute personne qui envisage faire un recours en annulation pour
excès de pouvoir, doit en informer le président de la collectivité locale concernée, ou
encore le wali ou le gouverneur de la commune du lieu du litige. Dans le cas contraire
l’action sera déclarée irrecevable.

Lorsque les conditions précédemment énumérées sont réunies, le juge administratif


vérifie si la décision objet du recours est entachée d’une illégalité qui se manifeste par
cinq vices de formes déterminées par la loi 41-90 à savoir :

 Incompétence (ex : le refus de permis de construire décidé par un vice


président communal sans délégation).
 Le non respect de la loi.
 Détournement du pouvoir (ex : refus du président communal d’accorder
un permis de construire pour un intérêt personnel)
 Défaut de motivation (en principe les décisions en matière d’urbanisme
doivent être impérativement motivées).

Cependant, on peut remarquer que la procédure en la matière peut être assez longue.
Et vu le caractère non suspensif des recours portés devant le juge administratif on
peut se trouver devant des problèmes qui risquent de causer le préjudice craigné
avant le prononcé d’une décision finale. C’est pour cela que le législateur a prévu une
procédure d’urgence en matière administrative.

B.- le référé administratif

Le référé administratif est un contentieux très récent apparu en droit marocain avec
le texte de 1993. Avant cette date il n’existait que le référé civil qui relève de la
compétence du président du tribunal de première instance qui statue de manière
provisoire et conservatoire.

7
Prévues par l’article 48 de la charte communale de 1976 actualisée en 2000.

20
Mais avec l’instauration de la loi 41-90 toute personne 8 se sentant lésée par une
décision provenant du conseil communal ou municipal peut saisir le président du
tribunal administratif par voie de référé pour prononcer les mesures adéquates pour
éviter le préjudice éventuel9. Cette saisine se fait généralement lorsque la décision
administrative est susceptible d’avoir des conséquences irréversibles (Ex : la
démolition), c’est pour cela qu’elle a pour principal effet, la suspension de la décision
objet du recours.

Il faut souligner aussi que le juge de référé en matière administrative suit la même
procédure que celle suivie par le juge de référé civil, et qui est prévue dans les articles
149 à 153 du code de procédure civile.

Toutefois, le président du tribunal administratif ne peut statuer comme juge de référé


que si un certain nombre de conditions a été respecté :

 Le même litige doit être obligatoirement engagé devant le juge de fond.


Dans le cas contraire la demande de référé sera irrecevable.

 L’affaire doit avoir un caractère urgent. C'est-à-dire, que la décision


contestée préjudicie de manière grave et immédiate à l’intérêt public, à la
situation du requérant ou aux intérêts qu’il entend défendre. L’urgence peut
être ainsi admise lorsque l’exécution de la décision est susceptible de causer un
préjudice d’ordre environnemental, esthétique ou encore un préjudice
financier10.

 Les moyens soulevés par la personne qui fait ce recours doivent être
sérieux et pertinents.

Enfin, il convient de signaler toutes les décisions prises en matière d’urbanisme par le
tribunal administratif sont susceptibles de voies de recours. Ces voies de recours sont
aussi possibles lorsque le jugement rendu en la matière émane d’une juridiction
répressive.

Section 2.- les voies de recours contre les jugements du tribunal répressif
en matière d’urbanisme

Tout jugement rendu par le tribunal répressif en matière d’urbanisme peut faire
l’objet de voies de recours qui peuvent être soit ordinaires (§1) ; ou extraordinaires
(§2).

8
Généralement ce sont des personnes physiques, ou encore les représentants d’une personne
morale (société) qui saisissent le président du tribunal administratif par voie de référé. L’administration
recours rarement à cette possibilité vue qu’elle bénéficie des prérogatives de l’autorité publique.
Ainsi, elle peut exécuter elle-même ses décisions. Mais cette exécution est réglementée par le décret
05-80, qui prévoit la notification de la décision à la personne intéressée comme une condition
nécessaire avant de passer à son exécution.
9
Art 19 de la loi 41-90.
10
H.JACQUOT et F.PRIET, « droit de l’urbanisme », éd Dalloz, 5ème édition 2004, p.846.

21
§1.- les voies de recours ordinaires

Les voies de recours ordinaires comprennent la faculté d’opposition (A), et l’appel


(B).

A.- l’opposition

L’opposition n’est recevable que contre les jugements par défaut rendus en dernier
ressort, c'est-à-dire qu’elle est formée contre les jugements qui ne sont pas
susceptibles d’appel (art 314 CPP).

Le délai pour former opposition est très bref, il est seulement de 10 jours (art 372 du
CPP).

B.- l’appel

L’appel est une voie de recours qui vise à contester toutes les décisions judiciaires
rendues en premier ressort, et cela dans un délai de trente jours à compter de la date
de la notification du jugement.

L’appel des jugements du tribunal de première instance en matière d’urbanisme est


porté devant la cour d’appel et plus précisément devant la chambre des appels
correctionnels composée d’un président, de deux conseillers, du représentant du
ministère public et d’un greffier11.

§2.- les voies de recours extraordinaires

Il s’agit de moyens permettant à la partie la plus diligente ou intéressée de contester


assez exceptionnellement une décision de justice.

On distingue entre trois types de recours dans cette catégorie : la tierce opposition
(A) ; la rétractation (B) et le pourvoi en cassation (C).

A.- la tierce opposition

Cette voie de recours peut être exercée par tout tiers qui se sent lésé par l’exécution de
tout jugement rendu en matière d’urbanisme et qui est susceptible de porter atteinte
à ses droits.

Deux conditions doivent être respectées pour la recevabilité du recours :

 Il faut que le plaideur n’ait pas été partie ou représenté à la décision judiciaire qu’il
entend contester.

11
M.BOUSSETTA, « principes élémentaires de la procédure pénale marocaine », éd EL WATANYA,
2éme édition 2006, p.316.

22
 En outre, en vertu de l’adage « pas d’intérêt pas d’action » le tiers opposant doit
prouver que le jugement incriminé lui porte réellement préjudice. (Art 303 du CPC).

(Ex : lorsque le jugement ordonne la démolition d’un immeuble, construit sans un


permis de construire et que cette destruction risque de causer un grave préjudice
pour le voisin).

B.- le pourvoi en révision

Cette voie de recours est exercée contre un jugement ou un arrêt « passé en force de
chose jugée », c'est-à-dire un jugement qui n’est pas susceptible d’être attaqué par
voie d’opposition ou d’appel. Les personnes qui peuvent le former sont
nécessairement celles qui ont été parties au procès ou qui y ont été représentées.

Les intéressés doivent justifier leur demande en se basant sur l’une des causes
d’ouverture prévues par l’article 566 du CPP par exemple :

 l’existence de deux condamnations successives contradictoires à propos


d’un même fait ou de deux accusés (au moins) différents ;
 condamnation postérieure d’un témoin à charge pour faux témoignage
contre l’accusé ou le prévenu ;
 réalisation d’un fait ou son apparition ou encore la production de pièces
nouvelles de nature à établir la vérité et à innocenter le condamné.

Quant au délai pour former ce recours, il est en principe de trente jours à partir de la
notification de la décision attaquée. Toutefois, ce délai peut être prorogé en faveur
des parties qui n’ont ni domicile ni résidence au Maroc.

C.- le pourvoi en cassation

C’est la plus haute juridiction du pays qui statue sur les pourvois en cassation formés
contre les décisions rendues par le juge administratif, le juge pénal ou par la cour
d’appel en matière d’urbanisme.

Le pourvoi en cassation est formé dans un délai de 10 jours à partir de la notification


du jugement contesté (art 527 du CPP).

La déclaration de se pourvoir est faite au greffe de la juridiction qui a rendu la


décision attaquée par le demandeur ou son conseil. Elle est ensuite enregistrée dans
un registre spécialement réservé au pourvoi de cassation et signée par le greffier et le
demandeur.

En faisant sa déclaration ou dans les 60 jours qui suivent la déclaration le demandeur


doit déposer, au greffe de la juridiction qui a rendu la décision, un mémoire
contenant ses moyens de cassation12.

12
M.BOUSSETTA, op.cit., p.327.

23
Enfin, il convient de préciser que l’auteur du pourvoi doit justifier que son recours est
fondé sur l’une des conditions d’ouverture prévues par le code de procédure pénale.

Ainsi, le pourvoi en cassation peut être formulé lorsqu’une décision a été rendue en
violation de la loi ou des formes substantielles de procédure, ou encore lorsque la
même décision comporte des dispositions contradictoires.

24
ANNEXE

Arrestation du conservateur foncier de Tanger pour vente illégale d’un


terrain

Le patron de la conservation foncière de Tanger-ville a été arrêté pour cession illégale


d’un terrain. Ce n’est pourtant pas le seul reproche qui lui est fait. Les professionnels
tangérois se plaignent de sa manière de gérer son administration.

«Cession illégale d’un terrain confisqué au profit de l’Etat» et «faux et usage de faux».
Ce sont là les deux principaux motifs pour lesquels a été arrêté Ahmed Ben Hmad,
patron de l’Agence nationale de la conservation foncière et du cadastre de Tanger-
ville, mardi 26 juin, et qui est toujours en détention préventive. Dans cette affaire,
sont aussi cités à comparaître Ahmed El Amarti, notaire à Tanger, Mohamed Iguider,
conservateur et Hicham Belkhir, adjoint de Ben Hmad.

En fait, l’affaire a été déclenchée par les services du domaine privé de l’Etat, pour
faire valoir les droits de l’Etat marocain sur le terrain objet du titre foncier n° 602/G.
À l’origine, ce terrain appartenait à deux propriétaires, dont un baron de la drogue
qui fut jugé par contumace en 1996 pour trafic international de drogue avec
confiscation de ses biens aux profits de l’Etat.

Aujourd’hui, c'est Miloud Châabi, grand promoteur national, qui est propriétaire de
ce terrain dont la valeur réelle a été estimée à 2.000 DH le mètre carré. Le promoteur
en question soutient qu’il détient un certificat délivré par la conservation foncière, à
l’époque de l'acquisition, attestant que le titre foncier 602/G était libre de toute
charge et de toute mesure judiciaire, et surtout qui ne mentionnait nullement le
jugement de confiscation. Suite à l’obtention de cette attestation, le promoteur a
procédé à l’acte d’acquisition et le terrain a été immatriculé en 2004 à la conservation
de Tanger-ville. D’ailleurs, M. Châabi considère qu’il n'est pas concerné par le
problème de ce terrain. (voir encadré) Comment un acte entaché de nullité avait-il pu
échapper à la vigilance des services de la conservation foncière pour être enregistré
sans aucune difficulté ? En fait, ce n’est pas le seul problème à la conservation
foncière de Tanger-ville, car cela fait longtemps que rien ne va plus entre les
professionnels du foncier et l’administration de l’Agence nationale de la conservation
foncière et du cadastre.

«Nous avons perdu confiance en l’administration de l’Agence nationale de la


conservation foncière, la situation est devenue invivable», souligne à ALM un notaire
de la ville de Tanger. D’ailleurs, cette plainte est soutenue par le président de la
Chambre régionale du notariat du Nord, Jalal Hikmat qui rétorque que «cela dure
depuis environ 3 ans (et que) ce mode d’administration nuisait au pays et aux
investissements. La situation a empiré depuis 3 ou 4 mois».

Selon les professionnels, la conservation foncière serait à l’origine d’un grand blocage
de leurs affaires. Ils soulignent qu’à la conservation de Tanger, les récépissés de dépôt
ne sont pas délivrés contre les dossiers présentés, nombre de dossiers de titres
fonciers auraient été égarés en plus des dossiers déposés.

25
De plus, on reproche à l’administration de la conservation foncière de bloquer les
dossiers ou de les rejeter sur la base de «causes non fondées et sans le faire par écrit»,
nous explique un notaire exerçant à Tanger.

«Nous n’avons même pas le droit de consulter par nous-mêmes les dossiers des titres
fonciers, nous ne pouvons pas nous baser uniquement sur la déclaration du
fonctionnaire de la conservation et encore moins sur un certificat qui est peut-être
douteux», ajoute ce dernier.

Il est à souligner que depuis quatre mois, la Chambre des notaires de la région a
décidé d’adopter une nouvelle procédure de travail. Les actes relatifs aux ventes et les
autres dossiers sont transmis à l’Agence de la conservation foncière via huissier de
justice. En fait, cela avait été décidé suite à l’agression subie par Me Drifa Amekrane,
notaire à Tanger, dans les locaux de la conservation foncière.

De même, une correspondance datée du 20 mars a été envoyée par la chambre


régionale du notariat du Nord au responsable de l’Agence de la conservation foncière
de Tanger, avec copie adressée à de hauts responsables gouvernementaux. Dans cette
lettre, la Chambre des notaires fait part de ses griefs à l’égard des procédures
adoptées au sein de la conservation de Tanger.

En guise de réponse, les notaires disent avoir reçu un écrit de la conservation


générale leur signalant que «le conservateur faisait convenablement son travail». Au
niveau de la Fédération, des promoteurs immobiliers à Tanger, on tient le même
discours réprobateur. «Malheureusement, la conservation ne fonctionne pas bien.
Pour avoir un certificat, cela peut prendre une demi-heure comme cela peut prendre
15 jours», commente Abdeslam Yassine, président de cette fédération. «Tanger est en
plein boom immobilier, nous avons beaucoup d’investisseurs, d’acheteurs, mais
l’administration de la conservation ne suit pas le rythme. Des procédures sont
imposées, et cela sans même éditer de circulaires écrites. Au point que dernièrement,
nous ne pouvions plus faire de projets par tranches, alors que le dahir de 1990 est très
clair là-dessus», explique M. Yassine.

L'arrestation du conservateur de Tanger apporterait-elle de nouvelles révélations sur


d'autres scandales liés au foncier dans la région ?

«Pour nous, il n’y a aucun problème»

Le nom de Miloud Chaâbi, P-dg de Ynna Holdig et président de la Fédération


nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), a été cité dans cette affaire. Selon ce
promoteur immobilier, il n’y a pas de litige puisque, tout simplement, ce lot de terrain
est immatriculé à l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la
cartographie (ANCFCC).

«Vous savez, avant de finaliser toute opération d’acquisition de terrains, il y a une


équipe de notaires et de techniciens spécialisés qui sont chargés uniquement de
l’étude de ce genre de détails. Pour nous, il n’y a aucun problème puisque ce lot de
terrain est immatriculé !», lance-t-il.

26
Bibliographie
Codes

 Code de procédure civile.


 Code de procédure pénale.
 Code foncier et d’urbanisme 1ème éd, 2006

Lois

 Loi 41-90, instituant les tribunaux administratifs au Maroc en 1993.


 Charte communale de 1976 actualisée en 2000.
 décret 05-80, relatif à l’exécution des décisions administratives.
 La loi 12-90 relative à l’urbanisme.
 La loi 25-90 relative aux lotissements, groupe d’habitations et morcellements.

Les ouvrages :

 Abdellah BOUDAHRAIN, « droit judiciaire privé au Maroc », éd


ALMADARISS, 4ème édition, 2003.
 Henri JACQUOT et François PRIET, « droit de l’urbanisme », éd Dalloz, 5ème
édition, 2004.
 M.BOUSSETTA, « principes élémentaires de la procédure pénale marocaine »,
éd EL WATANYA, 2éme édition 2006.
 Henri Jacquot et François Priet : Droit de l’urbanisme 5ème éd, 2005 DALLOZ
 Pierre Soler-Couteaux : le droit d’urbanisme 4ème éd, du Juris- Classeur
DALLOZ

Loi française

 Code de l’urbanisme français.


 Code pénal français.

27
Introduction

Partie I : Infractions et Leurs Natures

Chapitre I : Infractions commises par le citoyen

Section I : Défaut ou non respect du permis de construire


Section II : Défaut ou non respect du permis de démolir

Chapitre II : Infractions commises par l’administration et ses agents

Section I : La responsabilité du conservateur


Section II : La responsabilité de l’architecte

Partie II : Dépénalisation du droit d’urbanisme Et Le Rôle Du Juge


Répressif

Chapitre I : La dépénalisation du droit d’urbanisme

Section1 : les infractions et les sanctions en matière de droit


d’urbanisme au Maroc

A. les sanctions pécuniaires.


B. les sanctions réelles

Section 2 : les infractions et les sanctions en matière de droit


d’urbanisme en France :

A. Absence ou violation du permis préalable


B. sans respect le permis obtenu
C. Violation de plan d’aménagement et des règlements d’urbanisme
D. Le maintien des travaux irréguliers

Chapitre II : LE ROLE DU JUGE REPRESSIF

Section I : La constatation des infractions


Section II : La saisine des juges
Section III : La constitution partie civile

Partie III : procédure et Les voies de recours en droit pénal d’urbanisme

Chapitre 1 : Les poursuites en droit pénal d’urbanisme

Section I : La procédure judiciaire


Section II : La procédure administrative
A. L’action directe :
B. L’action par substitution

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Chapitre 2 : Les voies de recours en droit pénal d’urbanisme

Section 1.- les voies de recours contre les décisions


administratives en matière d’urbanisme

§1.- le recours gracieux fait devant l’administration elle-même

§2.- le contentieux devant le tribunal administratif

A.- le recours en annulation pour excès de pouvoir


B.- le référé administratif

Section 2.- les voies de recours contre les jugements du tribunal


répressif en matière d’urbanisme

§1.- les voies de recours ordinaires

A.- l’opposition
B.- l’appel

§2.- les voies de recours extraordinaires

A.- la tierce opposition


B.- le pourvoi en révision
C.- le pourvoi en cassation

ANNEXE
Plan

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