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INTERNATIONALE DE JUSTICE
3 Selon 1’article 94 : « C haque membre des N ations Unies s ’engage à se conformer à la décision de la Cour
internationale de Justice dans tout litige auquel il est partie ».
4 « La fonction du juge se limite, apparemment, au prononcé des décisions. II dit le droit, m ais ne fait pas
de droit, car 1’exécution volontaire ou forcée des obligations qui incombent à Ia partie qui a succombé
en justice semble relever du domaine du règlement politique ». Shabtai Rosenne, « L’exécution et la
mise en vigueur des décisions de la Cour Internationale de Justice », R.G.D.I.R, 1953, pp. 532 à 583.
Voir également E. Tuncel, LIExécution des décisions de la C .I.J selon la Charte des N ations U nies, Thèse,
Neuchâtel, 1960, p. 59.
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danger fait-elle courir aux Etats tiers ? Quelle est sa portée vis-à-vis
de la chose demandée ? Quelle est sa portée vis-à-vis de la décision
précédente ? (Partie I).
Partie I
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C e la é q u iv a u d ra it à p o s e r q u ’en d ro it in te rn a tio n a l e t to u t
particulièrem ent au sein de la C.I.J., la nom enclature idéale s e ra it soit
la res judicata, soit la chose jugée. Dès lors, il conviendrait de supprim er
le concept d’a u to rité que le dro it international ne re co n n a ítra it pas
spécialem ent à la chose jugée. En effet, cette notion d’autorité liée au
principe de la chose jugée existe plutôt dans les systèm es de droit
interne continental, et ceci parce que les sentences prononcées par
des tribunaux nationaux sont rendues au nom d’un Etat souverain qui
en assure le respect et confie 1’autorité nécessaire à cet égard soit au
juge lui-m éme, soit à Tautorité adm inistrative7. D’ailleurs, le droit rom ain
n’a longtem ps connu que 1’exception de la chose jugée8 qui, au contraire
de la notion d’autorité, n’a pour but que d’éviter le renouvellem ent d ’une
action dans des h ypothèses déterm inées. Par conséquent, sa fonction
5 La res judicata apparaít, dan s les conditions et selon les m odalités fixées par le droit, comme 1’interdiction
faite à une personne de contredire ou de contester en ju stice un point de fait ou de droit précédem m ent
tranché par une d écision ju diciaire. Voir Spencer Bower, G eorge et Turner, Th e Doctrine o f R es Ju d ic ata,
Butterw orth, Londres, 1969, pp. 17-29.
6 Denys de Béchillon, « Q u ’est-ce qu’une règle de droit », O dile Jaco b , Paris, 1997, p. 60.
7 Selon la jurisprudence du C on seil d ’E tat français, le défaut d ’exécution d ’une décision de ju stic e engage
la responsabilité de 1’E tat (C o u itéas - 30 novem bre 1992, décisions du Conseil d ’Etat. Paris 1923, 789 :
Recueil des décisions du C on seil d ’Etat, Paris 1923, p. 789 ; So ciété la Cartonnerie et rim prim erie
Saint-C h arles, 3 juin 1938, Recueil des décisions du C onseil d ’Etat, Paris 1938, p. 521), C e tte solution a
été consacrée par une loi du 9 juillet 1991, selon laquelle «L’Etat est tenu de prêter son co n co u rs à
1'exécution des jugem ents, le refus de 1’Etat de prêter son concours ouvre droit à réparation» Journal
Officiel de la République française, Paris, le 12 juillet 1991.
8 H. Roland, Chose jugée e t tierce opposition, Paris, 1958, p. 181. Paul, U lpien, Julien , De exceptione rei
ju d icatae, D. 4 4 . l t . 14.
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9 « U autorité de la ch ose ju gée met fin au différend ; la sentence d essaisit le tribunal ; elle co n state les
o b lig atio n s qui s ’im p o sen t aux E tats et s ’en rem et à ceux-ci de 1’ex écu tio n ». Paul R euter, D ro it
in ternational public, P.U.F., Paris, 1983, p. 450.
10 C .P J.I, Série A /B n_ 78, p. 176.
11 D ans son Dictionnaire de droit international, B asdev an t définit 1’autorité de la chose ju gée en tan t que
présom ption de d ro it exprim ée par 1’adage res ju dicata pro veritate habetur. Basdevant, D ictionnaire de la
term inologie du d roit in ternational, Sirey, Paris, 1960, p. 114.
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Section I
12 Selon C harles R ousseau, cette relativité apparaít à deux points de vue, l ’un, pourrait-on dire étan t a
priori et, 1’autre a posteriori. Voirr C . R ousseau, « Le règlem ent arbitrai et judiciaire et les E tats tiers »,
Problèmes de“droit d e s gens, M élanges offerts à Henri R olin, Pédone, Paris, 1964, p. 301.
13 Voir 1’affaire de 1’lnterprétation des arrêts 7 et 8 relative à 1’affaire de 1'Usine de Chorzow, C.P.J.I., Serie A
n°13, p. 21.
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(a) II est certain que le consentem ent est toujours requis pour
que la Cour puisse se prononcer. C ela signifie que “la C our saisie d ’un
d iffé re n d e n tre d e u x ou p lu s ie u rs E ta ts, d o it d é c lin e r sa p ro p re
com p é te n ce à 1’é g ard d u d it d ifféren d ou, selon le cas, de c e rta in s
aspects de ce m êm e différend si, en s ’en tenant aux term es en lesquels
le différend lui a été déféré, la C our était am enée à se prononcer -
e x p re s s é m e n t ou im p lic ite m e n t - su r des d ro its, des p ré te n tio n s
jurídiques ou encore sur des devoirs d’ Etats par rapport auxquelles
elle n’a pas le pouvoir de juger, étant donné que la base consensuelle
fait défaut »15. A insi, dans Taffaire de l ’O r m onétaire p ris à R om e en
1943'e la C our cherche à fixe r le principe général de T im possibilité de
s ta tu e r s u r la r e s p o n s a b ilité d ’ un tie r s au p ro c è s s a n s son
consentem ent, lorsque Fexamen de cette responsabilité con stitu e «
1’objet mêm e » de la décision future. Ceei étant, la Cour re co n n a it que
« les intérêts ju rid iq u e s de PAIbanie seraient non seulem ent touchés
par une d é c is io n , m a is c o n s titu e r a ie n t 1’ o b je t m ê m e de la d ite
décision »17, e lle conclut que « le Statut ne peut être considéré com m e
14 Etienne G riesel, « Res judicata : Pautorité de la ch ose jugée en droit in ternational », M élanges G eorges
Perrin, Payot, L au san n e, 1984, "p. 158.
15 G iuseppe Sperduti, « L intervention de PEtat tiers dans le procès international: une nouvelle orientation »,
A.F.D .I., 1986, p. 291.
16 C .I.J., Rec. 1954, pp. 9ss.
17 C .I.J., Rec. 1954, pp. 19 ss.
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18 Ibid, p. 32.
19 Jean-M arc Thouvenin, « U arrêt de la C.I.J. du 30 juin 1995 rendu dans Taffaire du Timor oriental (
Portugal c. A ustralre) », A.F.D .I., 1995, p. 334.
20 C.I.J. Rec. 1995, p. 102.
21 Etienne Griesel, « Res judicata : 1’autorité de la chose jugée en droit international », Mélanges Georges
Perrin, , Payot, Lausanne, 1984, p. 143.
22 C .I.J., Rec. 1984, p. 26.
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que les effets d’un arrêt sont parfaitem ent lim ités par les dispositions
de Tarticle 59 »29.
29 Voirr 1’oppinion dissidente du Ju ge Jenn ings dans Taffaire du Plateau continental, requête de 1'ltalie à f in
d’intervention, C .I.J., R ec. 1984, pp. 157-158.
30 C .I.J., Rec. 1986, p. 36.
31 C .I.J. Rec 1999, § 2.
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cTEtats tiers seront touchés, sem ble-t-il, si la C our fait droit à la dem ande
du Cam eroun »32.
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45 C .R . 1984/6, p. 62.
46 C .R. 1984/6, p. 68.
47 C.I.J.,R ec. 1978, p. 36.
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R evista da Faculdade de D ireito da U niversidade Federal de M inas Gerais.
48 Eienn e G risel, « Res ju d icata : 1'autorité de la ch o se ju gée en droit in tern atio n al» , M é la n g es G eorges
Perrin, Payot, L au san n e, 1984, pp. 156-157.
49 Le problèm e de Teffet ju rid iqu e d ’ un arrêt qui sta tu e su r la sou verain eté territoriale d ’ un E ta t ou su r la
délim itatio n d e s fro n tière s en tre deux E tats a été po sé d an s Taffaire du Plateau continental (T u nisie/
Libye). L a C ou r a rem arqu ée q u a u c u n e in férence ni d éd u ctio n ne sau rait légitim em ent être tirée de ces
co n clu sio n s ni de c e s m o tifs pour ce qui est des d ro its ou p rétentions d 'E tats qui ne so n t p as parties à
T affaire ». C .I .J., R ec. 1981, p. 20. II est alors clair, q ue si la décision de la C o u r peut to u ch er q uelq ues
in térêts ju ridiqu es d e M alte, elle n ’est p as ch ose ju gée à son égard. D an s 1'arrêt du 21 m ars 1984 dan s
Taffaire du Plateau continental (requ ête de T Italie à fin d 'in terv en tio n ), la C ou r rem arqu e en co re que
1’arrêt à venir ne se ra p as seu lem en t lim ité dans ses effe ts par Tarticle 59 du S t a t u t ; il se ra exprim é san s
préju dice des d ro its et titres d ’E ta ts tiers. C .I.J., R ec. 1984, pp. 26-27.
50 G. M o re lli, « F o n ctio n et o b jet de T intervention d an s le procès in tern atio n al »—, M é la n g e M alfred
L ach s, J. M akarczyk 1984, p. 40 4 . G . S p e rd u ti, « L a sau v egard e des droits de TE tat tiers d an s le procès
d e v a n t la C o u r in te rn atio n a le de Ju stic e », R .D .I., vol. 71, 1988, p. 90.
51 t » L o rsq u u n E tat estim e q u e, d an s un différend, un in térêt d ’ordre ju ridiqu e est pour lui en cau se, il peu t
ad resser à la C o u r u ne requ ête, à fin d ’in tervention ». A rtic le 62 du Sta tu t de la C .I.J.
52 U article 81, §2, du R èglem en t de la C o u r prév o it que :t
« La requête (à fin d ’in terv e n tio n fondée sur T article 62 du S ta tu t) indique le non de T agen t. Elle
précise Taffaire q u ’elle co n cern e e t sp écifie :
a) - Tintérêt d ’ordre ju ridiqu e qui selon T E tat d em an d an t à intervenir, est pour lui en ca u se ;
b) - Tobjet précis de T intervention ;
c) - to u te base de co m p éte n ce qui, selo n T E tat dem an dan t à intervenir, ex isterait entre lu i et les p arties. »
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56 L’arrêt du 13 septembre 1990 a autorisé le N icaragua à intervenir dans 1’instance, mais a limité son
intervention au régime juridique des eaux du golfe de Fonseca. Voir Taffaire du Diffrérend frontalier
terrestre, insulaire et maritime (El Salvador/Honduras), requête à fin d’intervention, C .I.J., 1990 p. 134.
57 C.I.J., Rec. 1990, pp. 134-136.
58 C .I.J., Rec. 1990, p. 135.
59 Voir Taffaire de la Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigéria, Requête de la Guinée équatoriale
à fin d'intervention, C .I.J, R ec. 1999, § 2.
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Section li
60 Ibid, §12.
61 H. Lauterpacht, « T h e D evelopm ent o f Internacional Law by the International Courts », Stevens and
Sons, Londres, 1958, p. 13.
62 C.RJ.I., Serie A, n°18, pp. 20-21.
63 C.I.J., Rec. 1984, p. 158.
64 Voirr 1’affaire de ilnterprétation de 1'accord gréco-turc du I o décembre 1926, C .P J.L , série B, n°16, p. 15 ;
voir 1’affaire de TU sine de Chorzow, C .P J.L , série A , n°17, p. 7. voir 1’affaire relacive à Certains emprunts
norvégiens C .I.J., Recr. 1957,p. 60; voir 1’affaire 1’avis consulracif relacif aux Conséquences juridiques
pour les Etats de la présence continue de 1’Afrique du Sud en Namibie (Sud^Ouest Africain), C .I.J., R ec.
1971.p. 19.
65 Voirr 1’affaire du P lateau Continental (Tu nisie-Jam ah iriya A rab e Libyen ne), C .I.J., R ecr. 1981, p.
11 .
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R ev ista d a Facu ldade d e D ireito da U n iv ersid ad e Federal de M in as G erais
En re v a n c h e , il e s t in d é n ia b le q u e , d a n s d e n o m b r e u s e s
c irc o n s ta n c e s , la s o lu tio n d ’ un c a s c o n c re t e n tra ín e ra une s é rie d ’e ffe ts
q ui d é p a s s e n t les lim ite s du ca s d é cid é p ré v u e s d ans T article 38, §1,
(d) » 70. La p ro b lé m a tiq u e s u rg it lo rs q u e les p ré cé d e n ts o n t u n e te lle
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L eo n ard o N e m e r C a ld e ir a B ran t
II e s t c o n c e v a b le d ’a d m e ttre q u e lo rs q u e la C o u r é n o n c e et
e x p liq u e le c o n te n u d ’u ne c o u tu m e in te rn a tio n a le ou q u ’e lle in te rp rè te
u n e rè g le de d ro it in te rn a tio n a l g é n é ra l, e lle d it ce q u ’e lle e n te n d par
d ro it in te rn a tio n a l71. A u tre m e n t dit, lo rs q u e la C o u r in te rp rè te u ne règ le
c o u tu m iè re , s a d é c is io n a ffe c te la s ig n ific a tio n du d ro it in te rn a tio n a l
c o m m u n ou g é n é ra l et p ro je tte son c o n te n u bien a u -d e là d e s ra p p o rts
e n tre le s p a rtie s en lit ig e 72. A in s i, lo r s q u ’e lle s s o n t s u ffis a m m e n t
c o n s ta n te s p o u r r e flé te r T a c c o rd g é n é ra l d e s E ta ts , le s d é c is io n s
p ré c é d e n te s s ’im p o s e ro n t s im p le m e n t co m m e é lé m e n ts de la c o u tu m e 73.
C o m m e re m a rq u e L u ig i C o n d o re lli: « Les d é c is io n s d e s ju rid ic tio n s
in te r n a t io n a le s p e r m a n e n te s , to u t en é ta n t d é p o u r v u e s d ’e ffe ts
o b lig a to ire s p o u r les tie rs , s o n t in c o n te s ta b le m e n t à m ê m e d e d é p lo y e r
u n e a u to rité s ig n ific a tiv e e n -d e h o rs d e s re la tio n s in te r p a r te s : les ju g e s
s o n t a m e n é s à e x e rc e r u ne « fo n c tio n d e s u p p lé a n c e lé g is la tiv e » d o n t
1’u tilité s o c ia le n ’e s t n u lle m e n t c o m p ro m is e par le fa it q u ’e lle ne re p o s e
pas s u r un p o u v o ir c o rre s p o n d a n t »74.
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est prévu dans 1’a rticle 38 de son Statut. C ela signifie que dans certains
cas, on voit mal com m ent, dans une affaire postérieure, la C our peut
d é cider différem m e nt de sa déclaration précédente, car 1’autorité du
précédent est pratiquem ent obligatoire pour les différends à venir, parce
que ces décisions sont 1’expression des règles de droit in tern a tio n a l75.
La C our ne re ste pas inse n sib le à ces argum ents. C om m e le fait
rem arquer le Juge A zevedo dans Taffaire du D roit d ’a s ile : « n’oublions
pas d’autre part que la solution d ’un cas d ’espèce, en droit international
su rto u t, a de p ro fo n d e s répe rcu ssio n s ; les concepts rete n u s vont
p re n d re une v a le u r p re s q u e lé g is la tiv e en d é p it de to u te s les
explications ju rid iq u e s qui veulent que la sentence ne fasse loi q u ’entre
les parties (Statut, Art. 59) »76.
75 Com m e le remarque Sh ah ab ud deen , « It is not then a question whether the décision per se applies as a
binding precedent, b u t w hether the law which it lays down is regarded as part o f in tern ation al law »
M oham ed Sh ah abuddeen , « Precedent in the World C ou rt », G rotius Publications, C am bridee 1996 p
109.
76 C .I.J., Rec. 1950, p. 332.
77 C .I.J., Rec. 1978;‘ p. 17.
78 C .I.J. R ec. 1951, p.145.
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trouvée dans la rapidité avec laquelle les prononcés de la C our ont été
transposés vers la C onvention de G enève de 195879.
79 Voirr M oham ed Sh ah ab uddeen , « P recedent in the World C ou rt », G rotius P ublication s, Cam bridge,
1996, p. 209. H ubert Thierry, « Llévolution du droit in ternational », R .C .A .D .I., vol. 222, 1990, p. 42.
80 Affaire des Intérêts allemands en 1’H aute'Silésie Jwlonciise, C.P.J.I. Série A , n ° 7, pp. 18-19.
81 Selon 1’article 63 du S ta tu t de la C .I.J - « Lorsqu’il s ’agit de 1’in terprétation d ’une conven tion à laquelle
ont participé d ’autres Etats que les parties en litige, le G reffier les avertit sans délai. - C h acu n d'eux a le
d roit d ’in tervenir au procès et s ’il exerce cette faculté, 1’in terprétation contenue d an s la sentence est
égalem en t o b ligato ire à leur égard ».
82 N ico las Scandam is, Le jugem ent d écclaratoire entre Etats ; La séparabilité du con ten tieu x in ternational,
Pédone, Paris, 1975, p. 289.
83 J. Limburg, « LIautorité de Ia ch ose ju gée des décisions des ju ridiction s internationales », R .C .A .D .I., vol.
30, 1929, p. 551.
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84 Ibid. p. 551
85 Ibid, p. 551.
86 Georges Scelle, Príncipes de droit public, Cours D.E.S., Paris, 1942-43, p. 244.
87 Jean Salmon, « Uautorité des prononcés de la Cour Internationale de la Haye », Arguments d ’autorité et
arguments de raison en droit, études publiées par Patrick Vassart, Nemesis, Bruxelles, 1988, p. 27.
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91 Seize instrum ents de ce type se ro n t co n clu s par les E ta ts-U n is - avec, notam m ent, 1’A llem agn e, la C h in e,
le D an em ark , 1’Iran, T Irlande, TItalie et le Jap on ». Voir Patrick Ju illard , « Uarrêt de Ia C our In tern atio n ale
de Ju stic e (C h am bre) d u 2 0 ju ille t 1989 dan s Taffaire de U Elettronica Sicula (E tats-U n is c. Ita lie) p rocès
su r un traité ou p rocès d ’ un tr a ité ’ ?, A .F .D .I., 1989, pp. 2 8 8 -2 8 9 .
92 La C o u r con sid ère que « T attitu d e des au to rités iraniennes co n stitu e une violation grave et m anifeste
d es ob ligation s d o n t T lran e st ten u face aux E tats-U n is en vertu , entre au tres, de Tarticle II (4 ) d u traité
de (F C N ) de 1955 ». A ffaire Relative au personnel diplomatique et consulaire des E tats-U nis à Téhéran, arrêt
du 24 mai 1980. R ec. 1980, pp. 2 8 -33, pp. 33-37.
93 Voir G en evièv e G uyom ar, « U o rd on n an ce du 13 décem bre 1989 d an s Taffaire de l'Incidentr aérien du 3
juillet 1988, Iran c . E ta ts-U n is », A .F .D .I., 1990, pp. 3 9 0-394.
94 L a C o u r co n clu t q u ’elle a c o m p é ten c e en vertu du traité de 1956 pour con n aítre d es d em an d es form u lécs
par le N icaragu a dans sa req u ête et ajo u te que, de son avis, « parce q u ’un E tat ne s'est pas e x p ressém en t
référé dans d es n ég o c ia tio n s av ec un au tre E ta t à un traité particu lier qui aurait été violé par la co n d u ite
de celui-ci, il n ’en d éc o u le p as n écessairem en t que le prem ier ne serait pas adm is à in vo qu er la clau se
com prom issoire d u d it tra ité . A ffaire d es Activités Militaire et Paramilitaire au N icaragua et contre celui-ci,
R ec. 1984, pp. 4 2 8 -4 2 9 . V oir aussiv P ierre M ich el E isem ann , « U arrêt de la C .I.J. du 26 n ovem bre 1984,
(com péten ce et rece v ab ilité) d a n s Taffaire d es Activités militaires et param ilitaires au N icaragu a et contre
celui-ci », A .F.D .I., 1985, pp. 3 7 3 -3 9 0 .
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Leonardo Nemer Caldeira Brant
95 C e rte s, il existe d es d éc isio n s de la C o u r qui n’im pliqu en t p as d ’a cte p o sitif de la part d e s p a rtie s et qui se
réalisen t par 1’ a b sen c e de su ites. II en est ainsi le plu s so u v en t d es arrêts rejetan t les p réten tio n s de
1’E ta t requ éran t. II en e s t de m êm e d es d écisio n s pu rem en t d éc larato ires c o n sta tan t q u ’ une a ctio n m enée
par un E tat ou u ne a ttitu d e ad op tée par lui éta it ou n é t a it pas conform e au droit in te rn a tio n a l. C om m e
le sou tien le ju ge Je ssu p : «si I’ on d ev ait co n sid érer qu e 1’article 6 0 et P article 94, b, 1, n e s ’appliqu en t
en réalité q u ’au x a rrêts ap p elan t T ad op tion d ’ une m esure positiv e, la portée de ces a rticle s serait très
dim in u ée» A ffaire du S u d -O u e st A fricain , opinion d issid en te Je ssu p , C .I.J., Rec. 1966, , p. 337. A in si,
dan s 1'affaire du Détroit de C orfou, la C o u r a décidé q u ’il y a v a it eu «v io latio n par 1'action de la m arin e de
1 g uerre britan n iqu e de la so u v erain eté de l’A lb a n ie». (C .I.J., R ec. 1949, p. 3 5 ). C é t a i t là un arrêt, bien
q u a u c u n e m esure d 'e x é c u tio n n’ait été n écessaire. D a n s 1’affaire relative aux Droits des ressortissants des
E tats-U n is d ’Am érique au M aroc (C .I.J., Rec. 1952, p. 2 1 3 ). la C o u r a d écid é que le s resso rtissa n ts
am éricain s n ’é ta ie n t p a s ex em p tés de certain s im pôts. C é t a i t là une d écisio n d éfin itive qui n’appelait
au cu n e m esure d 'e x é c u tio n si ce n ’est un a cq u iescem en t, lequ el est égalem en t requ is p ou r les arrêts
affirm an t la co m p é te n c e . La d écision de la C o u r d a n s l'affaire du Cam eroun septentrional é ta it d éfin itive
m ais n ’ap p elait au cu n e m esure de m ise en oeuvre, h orm is un acq u iescem e n t (C .I.J., R e c. 1963, p. 3 8 ).
96 L. G oodrich e t E . H am bro, C h arter o f U n ited N ation s, C olum b ia U niversity Press, N ew York, 1969, p. 263.
«It has been su ggested th at m easures to secure co m plian ce with ju d gm en ts o f the C o u rt may be o f greater
im portance in th e future if, becau se o f g reater use o f the C o u rt’s com pulsory juridiction, a high er percentage
o f ca ses are subm ited by unilateral subm issions». S . R osen n e, Law and P ractice o f In tern atio n al C ourt,
M artinu s N ijh off, L a H aye, 1997, p. 145. O . Sch ach ter, «T h e E nforcem ent o f In tern ation al Ju d icial and
A rbitrai D écisio n s», A .J.I.L ., 1960, p. 54. W.M. R eism an a suggéré que 1’article 60 «m ight be am ended to
perm it the prevailing party, after the expiry of fixed tim e lim its, to apply to th e C ourt for a «d éclaratio n of
n o n -co m p lian c e ». W. M . R eism an , N ullity and R e v isio n , Review and E n fo rcem en t o f In te rn a tio n a l
Ju d gem en ts and A w ards, Yale U niversity Press, N ew H aven and Lon don, 1971, pp. 6 7 1 -6 7 2 . E. L. Kerley
rem arque que : «It is urged in favor o f this proposal th at su ch a déclaration would exert public pressure on
the defaulting party, and th at it would enable the C o u rt to recon sid er its judgm rnen t or to allow su bstitu ted
com pliance by th e d efaultin g party. On the other h an d , it seem s unwise to establish a proced u re where the
losing party can se ek to ch an ge the judgm ent again st it sim ply by n ot com plying with it. O n balan ce, the
ben efíts flowing from th is proposal seem too qu estion able to justify the risk o f opening the C o u rt’s S ta tu te
to am endm en t». E .L . Kerley, «E nsuring C om pliance with Ju d gem en ts o f the In ternational C o u rts o f Ju stic e»,
T h e Future o f th e In tern ation al C ou rt o f Ju stice, D ob bs Ferry, N ew York, 1974, p. 283.
205
R evista da Faculdade de D ireito da U niversidade Federal de M inas G erais
possible cTaccepter que l’e ffica cité de la norm e ju rid ic tio n n e lle réside
dans la léga lité de la décision, c ’e st-à -d ire dans la norm e p a c ta su n t
s ervanda, ainsi que le sou lig n e A n z ilo tti97 ? De plus, e st-ce p o s s ib le de
ju s tifie r 1’a u to rité de la sen te n ce in te rn a tio n a le en prenant a ppui su r la
c o n s ta ta tio n q u ’e lle co n stitu e un fa it socia l, com m e le prétend S c e lle 98
? E st-ce qu ’on pe u t c o n sid é re r encore que 1’a u to rité d ’une se n te n c e
in te rn a tio n a le se tro u ve dans 1’a bstraction d ’une norm e d’o rig in e et de
base qui co n stitu e le fo n d e m e n t du ca ra ctè re o b lig a to ire des norm es
p o sté rie u re s, com m e le p réconise K elsen ? " Ou bien, p o u vo n s-n o u s
a d m e ttre que «les norm es co n stitu tive s d ’un ordre ju rid iq u e p re scrive n t
la c on train te » et que, «si la société ne co n n a is s a it pas la c o n tra in te , le
rè g le m e n t des a c tio n s h um a ine s ce sse ra it d ’être du d ro it» 100, com m e
le prétend la d octrine norm ativiste ? Finalem ent, pouvons-nous a cce p te r
le fa it que 1’au to rité d ’ une sentence in te rn a tio n a le soit le fru it d ’un ordre
n a turel, com m e le pen se n t les jus n a tu ra liste s 101?
S ection I
97 D io n isio A n zilotti, C o rso di D iritto Internazionale, O p ere di D ion isio A nziolotti, vol. I, Padova, 1964, p.
45.
98 G eo rge Scelle , P récis de dro it des gens, vol. I, Sirey, Paris, 1932, p. 31.
99 H an s Kelsen, «T héorie de dro it in tern atio n al public», R .C .A .D .I, vol. 84, 1953, pp. 357 -3 5 8 .
100 H . Kelsen, «L a v alid ité du dro it in tern atio n al», R .C .A .D .I., vol 42, 1932, p. 124.
101 Le Flir, «L a T h éorie du d ro it n atu rel depuis le X V IIèm e sièc le et la doctrine m o d e m e», R .C .A .D .I ., vol.
18, 1927. A lfred V erdross, «F o n dem en t du droit in tern atio n a l», R .C .A .D .I., vol. 16, 1927. J. L. Brierly,
«L e fondem en t du c a ra c tè re o b ligato ire du droit in tern atio n a l», R .C .A .D .I, vol. 58, 1936.
206
Leon ardo N em er C ald e ira Brant
102 Voir les articies 1 et 3 de la prem ière partie du projet d ’articles su r la respon sabilité, a d o p té en prem ière
lectu re par la C .D .I. Pour le te x te et le com m entaire de ces articies, voir le rapport d e la C .D .I. su r les
trav au x de sa tre n te -d eu x ièm e sessio n . A nn uaire C .D .I ., 1980, vol. II, p. 33 ss.
103 L E ta t plaideur, qui ne c o n sid érait pas com m e lié par la sentence, en gagerait sa respon sabilité in tern atio n ale.
La C.P.J.I. en a po sé le principe dan s son arrêt du 15 ju in 1939, d an s Taffaire de la Société commerciale de
Belgique.
104 D an s 1’A ffaire du Détroit de Corfou, la C .I.J. d éclare illicite T op écration de décm in age effe ctu ée par la
m arine de tjgu erre b ritan n iq u e d an s le s eaux a lb a n a ise s à la su ite d es explosions de m in es su b ies par
deux d e ses c o n tre-to rp illeu rs. C.I.J-, R e c .; 1949, p p . 32-35.
105 Voirr Jean L H uillier, É lém en ts de droit in tern atio n al pu b lic, c é d . R o u sseau , Paris, 1950, p. 4 1 1 .
207
R ev ista da F acu ld ad e de D ireito d a U n iv ersid ad e Federal d e M in a s G erais
--------------------------
106 V oir d a n s 1’arb itrage in tern ac io n a l 1'affaire d e la frontière Tacna/A rica, se n ten ce d u 4 m ars 192^, R ecu eil
d e s se n ce n ce s arb icrales d e s N a cio n s U n ie s, v o l. II, N ew Y ork, 1949, p. 9 5 2 . A ffa ire de Ia Frontière entre
le C hili et 1'Argentine, R e c u e il des se n ce n ce s arb icrales d e s N a c io n s U n ies, vol X V I, N ew Y ork, 1969, p.
120 .
107 C .W . Je n k s, «T he P ro sp ec cs o f In ce m acio n al A d ju d ic a tio n » , O c e a n a , N ew York, 1964, pp . 3 0 5ss.
108 «D a n s le droic privé, la ré alisac io n d e s droics in d iv id u els p a r v o ie de concrain ce esc in d isso lu b le m en c liée
à 1’in cervencion du ju g e . N u l n e peuc u ser d e la v io len ce po u r obcenir de se s d ébiceu rs q u 'ils exécucen c
le u rs o b ligacio n s, m ais couc ju scicia b le qui a obcenu une d é c isio n d e ju scice définicive à 1’e n c o n tre de
1’au tre ju sciciab le peuc o b cen ir le c o n c o u rs d e Taucoricé p u b liq u e en v ue d ’obcenir 1'exécucion fo rcée de
cecce d é c isio n . L e s v o ie s d ’e x é c u tio n a p p a ra isse n c a in s i c o m m e écanc le p ro lo n ge m e n c d e 1’ accio n
c o n cen cieu se. Cecce co n c e p c io n esc lo n gcem ps dem eu rée éc ran gère au x rapporcs d e s E c ta ts en cre e u x » .
Voirr Je a n L H u illier, E lé m e n cs d e droic in cern acion al p u b lic, ée-d. R o u sse au ec C o , Paris, 1 9 5 0 , p. 4 0 6 .
109 « L e pacce o b lig e a ic re n effec le s m em b res de la S o cié cé à soum eccre «soic à la p ro cé rd u re de 1’a rb icrage ou
à un règlem enc ju d ic ia ire , soic à 1’e x a m e n du C o n seil» les d iffé ren d s qui s ’élèv eraien c en cre e u x ec qui
seraien c su sc ep cib les d ’entraTÍner une rupcure (arc 12). II le u r in cerdisaic d e 're co u rir à la q g u e rre m oins
d e tro is m o is a v an t 1’issu e d e I’une q u e lc o n q u e d e ces p ro cé d u re s ainsi q u e co n tre tou t a u tre m em b re de
la S o c ié té q u i se c o n fo rm e ra it a u x se n te n c e s arb itrale o u ju d ic ia ire , (a rt 13 § 4 )»- Voirr M .O . H u d so n , La
C o u r p e rm a n e n te d e ju s t ic e in te r n a tio n a le , P éd o n e, P aris, 19 3 6 , p. 5 9 6 .
110 «T h e fo rm u la fin ally a g re e d u p o n fo r A rtic le 94, (2) is co n sid e rab ly w eaker th a n th e c o rre sp o n d in g
p rov isio n in the C o v e n a n t in th a t th e la tte r p la ce d an o b lig a tio n on th e C o u n c il to a ct, w h ere as the
C h a rte r em p h asizes th e d isc re tio n a ry au th o rity o f th e S e c u rity C o u n cil. In effe ct, A rtic le 9 4 , (2) m erely
a ssu re s th e aggriev ed party o f re c o u rse to th e S ecu rity C o u n c il in th e e v e n t th e o th er p a rty fails to
p erfo rm its o b lig a tio n s u n d er a ju d g m e n t o f th e C o u rt». L .M . G o o d rich , E .H am b ro , A .P S im o n s, C h a rte r
o f th e U n ited N a tio n s, C o m m en tary and D o cu m e n ts, C o lu m b ia U n iversity P ress, N ew York, 1969, p.
556.
208
L eo n ard o N em er C a ld e ira B ran t
111 Paul G u g ge n h eim , T ra ité d e d ro it in tern atio n a l p u b lic, T. II, G eo rg &. C ie , G en èv e, 1954, p . 170.
112 D o c u m e n ts S /1 8 2 3 0 , 1 8 2 5 0 et 18428 ; S /P V 2 7 0 0 -2 7 0 4 e t 2 7 1 8 ; A /4 1 /L 2 2 , A / 4I/P V 5 2 -5 3 , A /4 2 /L 2 3 ,
A /4 2 /P V 6 8 ; r é so lu tio n s 4 1 /31 e t 4 2 /1 8 , ju ille t, o c to b re , n o v em bre 1986 e t n o v em bre 19 8 7 .
113 G ilb e rt G u illau m e , « D e T e x é c u tio n d e s d é cisio n s de la C o u r I n te r n a tio n a le d e Ju s tic e » , R e v u e S u isse de
D ro it In te rn a tio n a l, 4 , 19 9 7 , pp. 4 3 1 -4 3 7 .
1 14 A rrê t d e la C .I.J. d u 3 fév rier 1994, C .I .J., R ec.r 1994, pp. 6 -4 2 .
209
Revista da Faculdade de Direito da Universidade Federal de Minas Gerais,
Section II
115 S / 1994/402 et 424, 13 avril 1994, Texte publié dans la R.G .D.I.R, 1994, pp. 801-802.
116 Martti Koskenniemi, «Laffaire du différend territorial (Jamahiriya Arabe Libyenne c. Tchad, arrêt de la
C.I.J. du 3 février 1994». A.F.D .I., 1994, pp. 442-464.
117 Philippe Weckel, «Les suites des décisions de la Cour internationale» de Justice», A.F.D.I., 1996, p. 438.
118 Cependant : «dans la pratique internationale, les Etats ne se contentent pas de refuser purement et
simplement d’exécuter un jugem ent ; ils invoquent toujours un m otif particulier que les em pêcherait de
satisfaire à 1’obligation de droit international qui leur incombe et qu’ils reconnaissent souvent en principe».
Paul Quggenheim, Traité de droit international public, T. II, G eorg & Cie, Genève, 1954, p. 169.
210
Leonardo Nemer Caldeira Brant
119 Prosper Weil, «C ours général de droit international public », R .C .A .D .I., vol. 237, 1992, p. 50.
120 Charles de Visscher, Théories et réalitécs en droit international public, Pédone, Paris, 1970, p. 112.
121 Affaire des Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci, arrêt du 27 juin 1986. C.I.J.
Rec. 1986, pp. 14-150.
122 Affaire de la compétence en matière de pêcheries, arrêt du 25 juillet 1974, C .I.J., Rec. 1974, p .3.
123 En effet, à la suite de Tarrêt ainsi rendu, Tlslande, qui a refusé de participer à Tinstance, a fait savoir par
211
R evista da Faculdade de D ireito da U niversidade Federal de M inas G erais
Mais, si 1’e ffe c tivité ne constitue pas la condition de la ju rid ic ité 126,
le com p ortem ent négatif d ’un Etat n’affe cte pas la portée de la sentence,
p u is q u e c e tte p o rté e ne d é p e n d pa s de T a c c e p ta tio n o u de la
ré c e p tio n 127. B re f, les d é lits n ’a n n u le n t pas le d ro it128. La q u e s tio n
p rin cip a le alors e st ce lle de sa voir po urq uoi les Etats vie n n e n t plus
s o u ve n t à la C our q u ’au tre fo is et exé cu te n t souvent sans d iffic u lté les
ju g e m e n ts re n d u s 129.
portan t sur les «d ifférend s n és d ’une guerre ou d ’h ostilités in tern ation ales», les «différends n é s à 1’o ccasion
d ’une crise in téressan t la sécu rité de la nation ou toute m esure ou action s ’y rapportant» et les «d ifféren ds
co n cern an t des a c tiv ités se rapp o rtan t à la défense n a tio n ale». N o n o b stan t cette dernière réserve, la
Cour, en 1973, se recon nu t co m p éten te prima facie. A la su ite de ce tte décision, le G o uv ern em en t fran çais
a décidé de procéder au re tra it pur e t sim ple de cette d éclaratio n . A ffaire des Essais N ucléaires, m esures
co n serv ato ires, ò rd o n n a n c e du 22 ju in 1973, C .I.J., R ec. 1973, pp. 328-331.
125 J.F. G uilh audis, «E ssa is n u cléaires : su sp en sion ? term inaison ? in terdiction ?» R .G .D .I.R , 1994, p p . 154-
163. Voir aussi V in cen t C o u ssira t-C o u stère, «L a reprise des essais nu cléaires français d e v a n t la C o u r
in tern atio n ale de Ju s tic e » , A .F .D .I., 1995, pp. 355-364..
126 D enys de Béchillon, Q u e s t- c e q u ’u ne règle de droit ?, Ed O d ile Jaco b , Paris, 1997, p. 61.
127 Philippe W eckel, «L e s su ite s d e s d é cisio n s de la C ou r in tern atio n ale de Ju stic e », A .F.D .I., 1996, p. 4 37.
128 Karl Strupp, «R ègles g é n é rales du D ro it de la p aix», R .C .A .D .I, vol. 47, 1934, p. 207.
129 G ilbert G uillaum e, «L a C o u r in tern atio n ale de Ju stice, Q u elq u es propositions co n crètes à 1’o ccasio n du
cin q u a n te n a ire », R .G .D .I.R , vol. 100, 1996, 2, p. 32 6 . Ju lio D. G onzalez C am p os, Luis t I . S a n c h e :
Rodriguez, Paz A n d res S a en z de S a n ta M aria, C u rso de D ere ch o Internation al Público, C iv ita s, M adrid,
1998, p. 851.
130 G ilbert G uillaum e, «D e 1’e x é cu tio n des décision s de la C o u r iín tern atio n ale de Ju stice », R ev u e S u isse de
D ro it Internation al, 4 , 1997, pp. 4 3 1 -4 4 7 .
212
Leonardo N em er C aldeira Branr
131 «S e lo n le M ém oran du m d ’acco rd du 8 m ai 1992 le go u v ern em en t du R oyaum e-U n i ap p ro u v era la rem ise
à 1’A lban ie d e n v iro n 1574 K ilogram m es d o r précéd em m en t réservés pour attrib ution à 1’A lban ie su r la
m asse d ’or c o n se rv é e par la C o m m issio n T ripartite. U accord règle co rré lativ e m e n t les ré clam atio n s
b ritan n iq ues par un forfait. En liaison av ec la rem ise de l’or, le gou vernem ent de 1’A lb a n ie v ersera au
gou vernem ent d u R oyaum e U ni la som m e de 1 m illion de livres, alors que 1’A lban ie a v a it été co n dam n ée
à payer 842.142 liv res». Le règlem ent av ec les E tats-U n is su it 1'accord de T iran a du 10 m ars 1995, tan d is
que le règlem ent a v e c la France su it 1’acco rd du 22 février 1996 signé à T iran a. R aym ond Goy, «L e sort
de l’o r m onétaire pillé par 1’A llem agn e p en d an t la se co n d guerre m o n diale», A .F.D .L , 1995, pp. 390 -3 9 1 .
132 G ilbert G uillau m e, «D e 1’ex é cu tio n d es décisions de la C o u r ifn tern atio n ale de Ju stic e » , R ev u e S u isse de
D roit In tern ation al, 4 , 1997, pp. 4 3 1 -4 4 7 .
213
R ev ista da Facu ldade de D ireito da U n iv ersid ad e Federal d e M inas G erais.
133 M ich ael Virally, «S u r la n o tio n d ’a c c o rd » , F estsc h rift fu r R u d o lf Bin dsch edler, B erne, S ta e m p fli e C ie,
S .A , 1980, p. 169.
134 «It is thereforeT h ardly su rp risin g th a t th e heyday o f a rb itra tio n w as th e p erio d betw een th e tw o World
W áfs, w hen W estern S ta te s still m a d e up a relativ ely h o m o g e n eo u s gro u p a n d w ere still p a ra m o u n t in
th e w orld co m m u n ity ». A n to n io C a ss e s e , In te rn a tio n al L aw in a D iv id e d W orld, C lare d o n P ress, O x fo rd
1986, p. 202.
214
L eo n ard o N em er C a ld e ira B ran t
135 C *e st en p a rtan t d e ce prin cipe q ue, d an s Taffaire du Temple de Préah Vihear, le go u v ern em en t de T h a íla n d e ,
m êm e s ’il h ésita it, a v a it fléch i d e v a n t 1’a u to rité de la d é c isio n ju rid ictio n n elle . A u le n d e m ain d u p ron on cé
d e I*arrêt de la C o u r au su je t d u tem ple de Préah-V ihéar, le go u v ern e m e n t th a ilan d ais a d é c la ré q u ’il ne
p o u v a it a c c e p te r e t n’ a c c e p te r a it p a s c e tte d écisio n m ais p ren d rait au co n traire les m e su res m ilitaires
n é c e ssa ire s pou r e n em p ê ch er T e xé cu tio n . Par la su ite , le m êm e g o u v ern e m e n t m e n a ça de rom p re le s
re la tio n s d ip lo m a tiq u e s a v e c les pays d o n t le p résid en t d e la C o u r e t les a v o c a ts de so n a d v e rsa ire é ta ie n t
le s re sso r tissa n ts (le C a m b o d g e ). F in alem en t, il d é c la ra , a v e c plus d e d ip lo m a tie, q u ’il se c o n fo rm e ra it à
la d é c isio n d e la C o u r, m ais ne vo yait au c u n m oyen p ratiq u e d ’en assu re r T exécu tio n . II m a in tin t sa
p r o te sta tio n c o n tre T arrêt et se réserv a le d ro it d ’en a p p e le r d e v a n t une au tre ju rid ic tio n in te rn a tio n a le ,
a u ssitô t q u ’il en se ra it cré ée une. A rrê t d u 15 ju in 1962. C .I .J ., R ec. 1962. pp. 6-36.
136 Par co n tre, d a n s c e rta in e s o cc a sio n s, bien que les E ta ts se m b le n t répo n dre à T appel e x é c u to ire d ’une
se n te n c e in te r n a tio n a le , en ré alité ils a tte n d e n t le m o m en t a d é q u a t po u r réviser le c o n te n u de T acte
ju rid ic tio n n e l e t p ré se rv e r p a r là leurs in térêts so u v e ra in s. A in si, ap rè s la se n te n ce de la C .I.J. d a n s
T affaire du Droit de p a ssa ge su r territoire indienqui a v a it co n firm é la so u v era in eté p o rtu g aise su r c e rta in e s
e n c la v e s du te rrito ire in d ie n ain si que le s d ro its lim ités a c c o rd é s à so n ex ercice, le g o u v e rn e m e n t in dien
a n n e x a c e s zo n es e t a d o p ta par c o n sé q u e n t des a ttitu d e s m ilita ires co n tre T a d m in istra tio n p o rtu g aise en
In d e . A in si, bien q u ’au sein d u C o n seil d e S é c u rité , le re p ré se n ta n t fra n ça is p rése n tât c e s fa its com m e
m e su res de n é g a tio n d u droit, te lles q u ’elles so n t d é fin ie s par la C o u r in tern atio n a le d e Ju s tic e , une
ré so lu tio n qui d e m a n d a it la fin d e s h o stilités e t le re tra it de T arm ée in d ie n n e s ’e st h e u rté e au v e to
so v ié tiq u e . A rrê t d u 12 avril 1960. C .I .J ., R ec. 1960, pp . 6-46.
137 Prosper. W eil, « V ers un e n o rm ativ ité re lativ e en d ro it in te rn atio n a l », R .G .D .I.R , 1982, p. 1. C h a rle s
Leb en , « U n e n o u v e lle co n tro v e rse su r le po sitiv ism e en d ro it in te rn atio n a l », D roits, n ° 5, 1987, p. 121.
L . C a v a r é , « Líidée d e sa n c tio n et sa m ise en ceuvre en D ro it in te rn atio n a l pu b lic », R .G .D .I.R , 1937, p.
385.
138 Voir S e rg e Sur, S y stè m e ju rid iq u e in te rn atio n a l e t u to p ie , A rc h iv e s de p h ilo so p h ie d u d ro it, T 32, Le
D ro it in te rn a tio n a l, Sirey, Paris, 1987, p. 37.
215
Revista da Faculdade de Direito da Universidade Federal de Minas Gerais.
139 Hannah Arendt, « Q u ’est-ce que Tautorité », La crise de la culture, folio Gallimard, Paris, 1972, p. 123.
216