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I

LEÇONS
O

D'ANALYSE LOGIQUE.
C O N D A M N A T I O N S P O U R D É B I T D E C O N T R E F A Ç O N S

DES O U V R A G E S DE M M . NOËL E T CHAPSAL.

Plusieurs condamnations ont été prononcées par les D'ANALYSE LOGIQUE,


tribunaux contre des contrefacteurs ou des débitants
de contrefaçons des ouvrages de JIM. Noël et Chapsal. ^(oonjeuait/
Nous citerons entre autres :
1° DES PRÉCEPTES SUR L'ART D'ANALYSER;
Un J U G E M E N T du Tribunal Correctionnel d'Amiens, confirmé p a r
arrêt de la Cour ¡loyale, portant condamnation à 3,ooo fr. de V DES EXERCICES E T DES SUJETS
dommages-intérêts pour débit de contrefaçons de la Nouvelle
Grammaire française, des Exercices français, etc. D'ANALYSE LOGIQUE
Un J U G E M E N T du Tribunal correctionnel de Paris, confirmé p a r
GRADUÉS E T CALQUÉS SUR LES PRÉCEPTES J
arrêt de la Cour royale, portant condamnation à cent mille francs
de dommages-intérêts pour contrefaçon de la Nouvelle Grammaire SUIVIES
française, des Exercices français, etc.
Un A R R Ê T de la Cour royale de Nismes portant condamnation à D'UN PROGRAMME DE QUESTIONS
200 fr. d'amende, à a,000 fr. de dommages-intérêts et aux dé-
pens, pour contrefaçon et débit de contrefaçon de la Nouvelle SUR T. A S E C O N D E PARTIE

Grammaire française.
DE LA NOUVELLE GRAMMAIRE

Les exemplaires voulus p a r la loi ont été déposés PAR M . NO


à la Direction de l'Imprimerie. INSPECTEUR-GÉNÉRAL DE L'UNIVERSITÉ,
Les exemplaires non revêtus de la signature de
Madame veuve Chapsal, ou de celle de son mandataire ET M. C H A
spécial, M. C o u r t i n , seront réputés contrefaits, et PROFESSEUR DE GRAM
tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de C h e v a l i e r <le la Le'gio
cet o u v r a g e , sera poursuivi suivant la r i g u e u r des TRENTE-QUATRIÈME
lois.

FARIStf* 1 i l U
Cet ouvrage se trouve aussi chez Madame CHAPSAL,
MAIRE-NYON, Libraire, quai C o n t î , . n i - l 3 .
rue d u Bac, \Où. RORRT, Libraire, rue Hautefeuille, ni 12. '
N . !'. Les lettres non affranchies ne seront pas reçues. DEL AL AIN, Libraire, rue des Matbsrins-S Jacques, 5.
L. HACHETTE et Ci«, libraires, boulevard St-Germain, 77.
P^TlS.—IMPRIMER!* l.E E. M A R T I N E T , n i e M i g n o u , 2 .
( Quartier de l'École-de-Médecine.) .
O U V R A G E S T1ES M Ê M E S A U T E U R S

N O U V R L L R G R A M M U R F . F R V > T . A T S F . , S u r n n plan très m é -


t h o d i q u e . avec de n o m b r e u x T ' X E R C I C F . S d ' O r t h o i ï r a p h e , de
Syntaxe et de Ponctuation . tirés de nos m e i l l e u r s a u t e u r s ,
et d i s t r i b u é s d a n s l ' o r d r e des Règles; o u v r a g e m i s au r a n g
PRÉFACE.
des livres classiques a d o p t é s p o u r les Ecoles m i l i t a i r e s ;
5 e
o é d i t . 2 vol. in-12, q u i se vendent - é p a r é m e n t .
L A G R A M M A I R K . 1 fr. 50 c. ! L E S E X E R C I C E S . 1 f r . 5 0 c .
E X E R C I C E S FRANÇAIS, s u r l ' o r t h o g r a p h e , la s y n t a x e et la
p o n c t u a t i o n . — Première année. — 55" édit. i v o l . i n - 1 2 .
Prix : I fr. 50 c. CES Leçons d'Analyse Logique ont été ré-
C O R R I G E DES E X E R C I C E S . 5', e édit. 1 vol. i n - l ? . 2 f r .
ABREGE D E LA GRAMMAIRE FRANÇAISE, ou extrait de la
E
digées sur le même plan que nos Leçons
N O U V E I . T . E G R A M M A I R E F R A N Ç A I S E , 4 6 é d i t i o n , 1 vol. in-12.
Prix : 90 c e n t . d'Analyse Grammaticale: elles compren-
NOUVEAU DICTIONNAIRE D E LA LANGUE F R A N Ç A I S E ,
e n r i c h i d ' e x e m p l e s tirés des m e i l l e u r s é c r i v a i n s , avec nent conséquemment des préceptes sur
la solution de toutes les difficultés que p r é s e n t e n o t r e
l a n g u e , etc., 21 e é d i t . , c o n s i d é r a b l e m e n t a u g m e n t é e . l'art d'analyser logiquement, des Exercices
Ouvrage mis au rang des livres classique.':, et adopté pour destinés à servir de modèles, et des sujets
" " nilitaires et pour la Maison impériale de Saint-
Denis. 1 vofr-grand in-S. Prix : 8 fr. d'analyse propres à familiariser l'élève avec
, LEÇONS D'ANALYSE GRAMMATICALE, i vol. i n - 1 2 ,
/ 4 0 e é d i t i o n . 1 f r . SO c. l'application des préceptes.
TRAITE D E S PARTICIPES, a c c o m p a g n é de n o m b r e u x E x e m -
ples, 21E édition..ï.-v*«l. i n - 1 2 . 2 fr. Les Exercices calqués sur les règles, et
Ì E X E R C I C E S f u r le p a r t i c i p e passé et le participe présent ,
21« é d i t . l vol. ¡ n - 1 € j 2 fr. classés d'une manière méthodique et pro-
6 CORRIGF.DES E X E R C I C E Si 5SUR L E S PARTICIPES, 2 1 ' é d .
\ v• 1 vol..in-12. 2 fr. gressive , se composent le plus.souvent des
COURS D E . MYTHOLOGIE, 20 e édit. 1 vol. i n - 1 2 . 2 f r a n c s . mêmes textes que les Exercices de nos Leçons
OLH^RAGES DF. M. CHAPSAF,.
V d'Analyse Grammaticale, et ils ont par cela
E X E R C I C E S FRANÇAIS S U P P L É M E N T A I R E S , s u r les diffi-
cultés nu'ojFre la syntaxe.—Seconde année. 27« éd. 1 f r . 50 c. même l'avantage de rendre plus sensible la
C O R R I G E D E S E X E R C I C E S SUPPLÉMENTAIRES ; 1 vol.
i P r ï ? . *7i ; érltt. 2 f r . différence qui caractérise ces deux sortes
Ndta. Les Exercices supplémentaires sont destinés a n x élèves
q u i , âyarit vii'fes Exercices français, ont besoin d ' u n e s e c o n d e d'analyses.
anni^e de svntaxe.
NOUVELLE SYNTAXE FRANC U S E , servant de d é v e l o p p e - A la suite de ces Exercices de règles, se
m e n t et de c o m p l é m e n t à la N O U V E L L E G R A M M A I R E F R A N -
Ç A I S E , à l'usage des classes s u p é r i e u r e s . 11« édit. 1 fort v o l . trouve une récapitulation q u i , dans les 16
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G r a m m a i r e française. 22« édition, 1 vol. i p - 1 2 . les difficultés de l'analyse logique, ran-
MODELES D E LITTERATURE FRANÇAISE, ou m o r c e a u x
choisis, en prose, et en vers, <>es meilleurs écrivains, depuis
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gées sans m é t h o d e , e t , pour ainsi dire,
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O E T R I C S DF. M M . C H \ P S A J , E T IÏF.NPU.
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m a i r e . a u moven d'exercices construits r é g u l i è r e m e n t .
1 vol. in-12. \ f r . 50 c.
plus soutenu par la progression des règles ,
et entièrement livré à ses propres forces, LEÇONS
redouble d'efforts, et acquière plus d'aplomb \

et de confiance en lui-même. D'ANALYSE LOGIQUE.


Ce volume est terminé par un Programme
de Questions sur la Seconde Partie de notre
Nouvelle Grammaire Française. Ces Ques-
tions sont destinées à soulager les Maîtres PREMIÈRE PARTIE.
et les Maîtresses dans la tâche pénible de
PRÉCEPTES.
la répétition des leçons. Dictées par quinze
ou vingt , elles peuvent aussi devenir la \ . On appelle proposition l'énonciation d'un juge-
ment. Quand je dis Dieu est juste, il y a là une
matière de devoirs très-propres à accélérer
proposition, car je juge que la qualité de juste con-
les progrès de l'élève, en l'obligeant à se vient à Dieu.
rendre compte de ce qu'il a appris, et à 2. Il y a dans une p h r a s e autant de propositions
en faire un résumé exact et clair. qu'il y a de verbes à un m o d e personnel. Ainsi dans
A la suite de chaque exercice , les édi- celte phrase : La défiance blesse l'amitié, le mépris
tions précédentes n'offraient à l'élève qu'un la tue, il y a deux verbes à u n m o d e personnel ,
blesse, tue;il v a conséquemment deux propositions!
sujet d'analyse, ensuite deux; nous avons cru
( "V ov. notre Nouvelle Gramm. Franc., n° 288. )
devoir dans celle-ci en donner trois, comme
3. La proposition, considérée grammaticalement,
nous l'avons fait pour les Leçons d'Analyse a autant de parties qu'elle a de mots; considérée lo-
Grammaticale, et cette addition nous a paru g i q u e m e n t , elle n'en contient que trois : le sujet, le
non moins importante pour le Maître, à qui verbe et l'attribut.

elle épargne un travail fastidieux. 4. Le sujet est l'objet du j u g e m e n t : c'est l'idée


principale. L'attribut est la manière d'être du sujet
la qualité qu'on juge lui appartenir : c'est l'idée ac-
cessoire. Le verbe lie l'attribut au sujet: c'est le m o t
qui affirme que la qualité exprimée p a r l ' a t t r b u t
convient ou ne conyient pas au sujet. Dans cette
p h r a s e citée plus h a u t : Dieu est juste, Dieun p r i m e
ANALYSE LOGIQUE. . 4
plus soutenu par la progression des règles ,
et entièrement livré à ses propres forces, LEÇONS
redouble d'efforts, et acquière plus d'aplomb \

et de confiance en lui-même. D'ANALYSE LOGIQUE.


Ce volume est terminé par un Programme
de Questions sur la Seconde Partie de notre
Nouvelle Grammaire Française. Ces Ques-
tions sont destinées à soulager les Maîtres PREMIÈRE PARTIE.
et les Maîtresses dans la tâche pénible de
PRÉCEPTES.
la répétition des leçons. Dictées par quinze
ou vingt , elles peuvent aussi devenir la \ . On appelle proposition l'énonciation d'un juge-
ment. Quand je dis Dieu est juste, il y a là une
matière de devoirs très-propres à accélérer
proposition, car je juge que la qualité de juste con-
les progrès de l'élève, en l'obligeant à se vient à Dieu.
rendre compte de ce qu'il a appris, et à 2. Il y a dans une phrase autant de propositions
en faire un résumé exact et clair. qu'il y a de verbes à un mode personnel. Ainsi dans
A la suite de chaque exercice , les édi- celte phrase : La défiance blesse l'amitié, le mépris
tions précédentes n'offraient à l'élève qu'un la tue, il y a deux verbes à un mode personnel ,
blesse, tue;il v a conséquemment deux propositions!
sujet d'analyse, ensuite deux; nous avons cru
( "V ov. notre Nouvelle Gramm. Franc., n° 288. )
devoir dans celle-ci en donner trois, comme
3. La proposition, considérée grammaticalement,
nous l'avons fait pour les Leçons d'Analyse a autant de parties qu'elle a de mots; considérée lo-
Grammaticale, et cette addition nous a paru giquement, elle n'en contient que trois : le sujet, le
non moins importante pour le Maître, à qui verbe et l'attribut.

elle épargne un travail fastidieux. 4. Le sujet est l'objet du jugement : c'est l'idée
principale. L'attribut est la manière d'être du sujet
la qualité qu'on juge lui appartenir : c'est l'idée ac-
cessoire. Le verbe lie l'attribut au sujet: c'est le m o t
qui affirme que la qualité exprimée p a r l ' a t t r b u t
convient ou ne conyient pas au sujet. Dans cette
phrase citée plus h a u t : Dieu est juste, Dieun p r i m e
ANALYSE LOGIQUE. . 4
Le sujet est médire; le v e r b e , est; l'attribut, infamie.
l'être qui est l'objet du jugement que je p o r t e , voilà Le sujet est livres ; le verbe, sont; l'attribut, les miens.
le sujet; juste exprime la qualité que j'aperçois Le sujet est protéger; le verbe, est; l'attribut, nuire.
comme liée à Dieu, voilà l ' a t t r i b u t ; est e x p r i m e la
•10. O u t r e ces trois parties logiques, essentielles,
liaison de l'attribut avec le sujet, la c o n v e n a n c e de
il en existe u n e q u a t r i è m e , qui est p u r e m e n t g r a m -
l'un avec l'autre, voilà le v e r b e .
maticale, et qui ne sert qu'à faciliter l'émission c o m -
5. Décomposer u n e phrase pour r e c o n n a î t r e la
plète de la pensée; c'est le complément.
n a t u r e des propositions qui la composent, et p o u r
distinguer le sujet, le verbe et l'attribut de c h a c u n e 11. Par complément logique, on désigne tout ce
qui sert à l'achèvement du s u j e t et de l'attribut.
de ces propositions, c'est ce qu'on appelle en faire
Quand je dis : IJhomme avare est un être malheu-
l'analyse logique.
reux, le sujet est l'homme, le verbe est est, et l ' a t -
0. Le sujet est exprimé, ou par u n substantif, ou
tribut, un être. Mais le s u j e t et l'attribut, ainsi séparés
par u n p r o n o m , ou par u n infinitif, ou quelquefois
des mots avare et malheureux, ne présentent pas
p a r u n e proposition entière.
u n sens achevé; ils ont besoin, p o u r offrir u n e signi-
7. Le v e r b e est toujours être, soit distinct c o m m e fication complète, que j ' a j o u t e , au premier, l'adjectif
dans cette phrase : La vertu est aimable ; soit c o m - avare, et au s e c o n d , l'adjectif malheureux. Ainsi
biné avec le participe présent, c o m m e dans celle-ci : avare et malheureux a c h è v e n t , complètent le sujet
Je lis, tu écris, qui sont pour je suis lisant, lu es et l'attribut; ils en sont donc les compléments.
écrivant. Dans celte autre phrase : La culture de T esprit
m 8. L'attribut est énoncé ou par u n adjectif, on p a r éleve l'homme, le sujet est la culture, le verbe est est,
u n participe, soit présent, soit passé; ou p a r un sub- et l ' a t t r i b u t , élevant. Il reste de l'esprit, Vhomme.
s t a n t i f , ou par un pronom , ou par u n infinitif, ou La culture de quoi? De l'esprit. De 'esprit complète
quelquefois p a r une proposition e n t i è r e . l'idce commencée par le s u j e t , il en est le complé-
Exemples : ment. Élevant quoi? L ' h o m m e . L'homme complète
Le mérite est modeste. l'idée commencée par l ' a t t r i b u t , en est également
Tout change, c'est-à-dire , tout est changeant. le complément.
Il est estimé.
Je préféré une honorable pauvreté a une richesse
Médire est une infamie.
Ces livres sont les miens.
coupable.
Protéger les méchants est nuire aux bons. Je suis préférant, sujet, verbe et attribu Préfé-
e. On dira en faisant l'analyse logique : rant quoi? Une honorable pauvrete, complément
Le sujet est mérite; le verbe est est; l'attribut, modeste.
de l'attribut. Préférant à quoi? A une richesse
l e sujet est tout; le v e r b e , est; l'attribut, changeant. coupable, a u t r e complétée.it de l'attribut.
Le sujet est il ¡le verbe, est; l ' a t t r i b u t , estimé.
- a —
Je lai.donne ce conseil pour son bonheur. M. Le complément indirect c o m p l è t e , à l'aide
Je suis donnant, sujet, verbe et a t t r i b u t . Ce d e r - d'une préposition, la signification d u sujet ou d e
nier a trois compléments : donnant quoi? Ce con- l'attribut. Exemples: L'homme de bien est cher à
seil. Donnant à qui? A lui. Donnant p o u r q u o i ? ses semblables. Mourir pour sa patrie est glorieux.
Pour son bonheur. L'Énéide a été composée par Virgile. Vous arrivez
\2. Une proposition peut aussi servir de c o m - de Rome. Ainsi de bien est le complément indirect
plément : c'est ce que nous expliquerons plus d u sujet homme, et à ses semblables celui de l'attri-
t a r d (43). b u t cher. Pour sa patrie est le complément indirect
4 3. Il y a q u a t r e sortes de compléments : le c o m - du sujet mourir; par Virgile, celui d e l'attribut
plément modificatif, le complément direct, le composé; enfin cle Rome est celui de l'attribut arrivant.
complément indirect et le complément circonstan- \ 8. Le complément circonstanciel se joint au sujet
ciel. o u à r a t t r i b u t p o u r e u e x p r i m e r q u e l q u e circonstance;
il est exprimé ou p a r u n adverbe ou p a r u n complé-
\ 4.Le complément modificatif est celui qui qualifie
ment indirect, faisant l'office d'un adverbe. Exemples :
le sujet ou l ' a t t r i b u t ; il est exprimé ou p a r un a d -
Parler beaucoup est le moyen de dire des sottises. Le
jectif ou p a r u n participe , soit passé, soit présent.
temps passe promptement. Agir sans réflexion est le
Exemples : La vertu malheureuse intéresse. La pru-
fait d'un insensé. Le mérite modeste plaît en tout temps.
dence est une qualité rare. Le mérite encouragé
Ainsi beaucoup est le complément circonstanciel du
réussit. Crèbillon est un poète estimé. Ainsi malheu-
sujet et promptement, celui de l'attribut pas-
reuse est le complément modificatif du s u j e t vertu ,
sant. Sans réflexion est le complément circonstanciel
et rare, celui de l'attribut qualité; encouragé est le
d u sujet agir, et en tout temps, celui de l'attribut
complément modificatif du s u j e t mérite, et estimé ,
plaisant.
celui de l'attribut poète.
19. Un complément peut résulter de plusieurs
i 5 . Remarque. L'article et les adjectifs déterminât ifs ne peu-
mots dépendants les uns des autres , et p a r consé-
vent faire la fonction de compléments.
quent compléments les uns des autres. Dans cet
•16. Le complément direct complète, sans le se- exemple : L'homme constant dans ses principes jouit
cours d'aucune préposition, la signification d ' u n de V estime des honnêtes gens; F homme est le s u j e t ;
verbe actif ou pris a c t i v e m e n t , employé c o m m e il a p o u r complément immédiat constant; de celui-
sujet ou c o m m e attribut. Exemples : Aimer ses en- ci dépend le complément dans ses principes, et ces
nemis est une grande vertu. Alexandre vainquit deux compléments forment le complément total du
(pour fut vainquant) les Perses. Ainsi ennemis est le sujet. L'attribut est jouissant, qui a pour complé-
complément direct d u sujet aimer, et Perses, le m e n t immédiat de Testime-, mais ce dernier a aussi
complément direct de l'attribut vainquant. un c o m p l é m e n t , qui est honnêtes gens ; et c!e ces d u
ils ont p a r eux-mêmes une signification complète,
compléments résulte le complément total de l'attri- c'est-à-dire, quand ils n'ont aucune espèce de com-
but. Quel que soit le nombre des compléments de plément: Le S O L E I L est L U M I N E U X . — La T E R R E tourne,
compléments , l'analyse logique ne considère que le c'est-à-dire, est T O U R N A N T .
complément total. Ainsi, dans l'exemple ci-dessus,
27. Le sujet et l'attribut sont complexes, lorsqu'ils
l'homme a pour complément logique constant dans
n'offrent une signification complète qu'à l'aide d'un
ses principes, et jouissant a pour complément logique
ou de plusieurs compléments: Une mauvaise con-
de Vestime des honnêtes gens.
science n'est jamais tranquille. La gloire de Vhomme
20. Le verbe (c'est du verbe être que nous parlons consiste dans la vertu. Servir Dieu est le devoir de
ici ) ne p e u t avoir aucune espèce de c o m p l é m e n t , l'homme. Un jeune enfant de celte tribu déposa alors
parce qu'il a par l u i - m ê m e une signification com- les offrandes sur l'autel.
plète. Lorsque je dis : Je suis à votre service ; vous êtes
28. Quand deux ou plusieurs compléments rendent
dans l'erreur: à votre service n'est pas le c o m p l é -
le sujet ou l'attribut complexe, on énonce, dans l'a-
m e n t de je suis, ni dans l'erreur, celui de vous êtes.
nalvse, le complément modificatif avant le complé-
A votre service dépend de dévoué, attribut sous-en-
m e n t indirect; le complément direct s'exprime avant
tendu dans la première proposition , et dans l'erreur
le complément indirect, et celui-ci avant le complé-
de tombé, attribut sous-entendu dans la seconde.
ment circonstanciel. Cet ordre à suivre dans dénon-
21. Le sujet et l'attribut sont simples ou composés, ciation des compléments est celui qu'indique la mar-
ncomplexes ou complexes. che analytique de la pensée (49).
22. L e sujet est simple, q u a n d il n'exprime q u ' u n Pour achever de rendre clair ce que nous venons
seul ê t r e ou des êtres de même espèce pris collecti- de dire sur le sujet et l'attribut, considérés comme
vement : L A V E R T U est timide. — Les hommes sont simples ou composés, incomplexcs ou complexes,
faibles. nous allons analyser les exemples contenus dans les
23. Le sujet est composé, q u a n d il exprime des alinéas 2 2 , 2 3 , i t \ , 2 5 , 26 et 27.
êtres qui ne sont pas de la m ê m e espèce : La FOI , La vertu est timide.
/ ' E S P É R A N C E et la C H A R I T É sont des vertus théologales. Le sujet est vertu ; il est simple, 11'exprimant qu'un seul
24. L ' a t t r i b u t est simple, q u a n d il n ' e x p r i m e objet, et incomplexe parce qu'il n'a point de complément. Le
verbe est est ; l'attribut timide; il est simple, parce qu'il n'ex-
qu'une m a n i è r e d'être du s u j e t : Le ciel est PUR.
prime qu'une manière d'être du s u j e t , et incomplexe, n'ayant
L'homme pense, c'est-à-dire, est P E N S A N T . pas de complément.
25. L ' a t t r i b u t est composé, lorsqu'il exprime plu- Les hommes sont faibles.
sieurs m a n i è r e s d'être d u s u j e t : Dieu est J U S T E et
Le sujet est hommes ; il est simple, parce qu'il n'exprime que
TOUT-POISSANT. des êtres de même espèce, et incomplexe, attendu qu'il n'a poinli
26. L e sujet et l'attribut sont incomplexes, quand
de complément. Le verbe est sont ; l'attribuì est faibles; simple
D'exprimant qu'une manière d'êlre du s u j e t , et incomplexe seul objet, et incomplexe, n'ayant aucun complément. Le verbe
n'ayant aucun complément. est est; l'attribut, tournant; il est simple, parce qu'il n'ex-
prime qu'une manière d'être du sujet, et incomplexe, n'ayant
La Foi, l'Espérance et la Charité sont des vertus théologales. pas de complément.
Le sujet est Foi, Espérance et Charité; il est composé, parce
Une mauvaise conscience n'est jamais tranquille.
qu'il exprime des objets d'espèces différentes, et iucomplexe,
n'ayant pas de complément. Le verbe est sont ; l'attribut, ver- Le sujet est conscience; il est simple, parce qu'il n'exprime
tus; il est simple, ne marquant qu'uDe manière d'être du s u j e t , qu'un seul objet, et complexe, à cause de son complément modi-
et complexe, à cause de son complément modificatif théo- ficatif mauvaise. Le verbe est est; l'attribut tranquille; il est sim-
logales. ple, n'exprimant qu'une manière d'être du sujet, ei complexe, à
Le ciel est pur. cause de son complément circonstanciel jamais.

Le sujet est ciel; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'un La gloire de l'homme consiste dans la vertu.
seul objet, et incomplexe, n'ayant aucun complément. Le verbe
Le sujet est gloire; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'un
est est; l'attribut est pur; il est simple, n'énonçant qu'une
seul objet, et complexe à cause de son complément indirect d
manière d'être d u sujet, et incomplexe, parce qu'il n'a pas de
l'homme. Le verbe est est; l'attribut, consistant; il est simple,
complément.
n'indiquant qu'une manière d'être du sujet, et-complexe, ayant
L'homme pense. pour complément indirect dans la vertu.
L e sujet est homme ; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'un
Servir Dieu est le devoir de l'homme.
seul ê t r e , et incomplexe,n'ayant pas de complément. Le verbe
est esf, l'attribut, pensant; il est simple, attendu qu'il n'é- Le sujet est servir; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'uu
nonce qu'une manière d'êlre du s u j e t , et incomplexe n'ayant seul objet, et complexe, à cause du complément direct Dieu. Le
aucun complément. verbe est est; l'attribut est devoir; il est simple, n'exprimant

Dieu est juste et tout-puissant. qu'une manière d'être du sujet, et complexe, parce qu'il a pour
complément indirect de l'homme.
Le sujet est Dieu; il est simple, parce qu'il n'indique qu'un
seul ê t r e , et incomplexe, n'ayant pas de complément. Le verbe Un jeune enfant de cette tribu déposa alors les offrandes
est est ; l'attribut, est juste et tout-puissant; il est composé, sur l'autel.
énonçant deux manières d'êlre du s u j e t , et incomplexe, parce Le sujet est enfant; il est simple, parce qu'il ne désigne qu'un
qu'il n'a pas de complément. seul ê t r e , et complexe à cause de son complément modificati/
Le soleil est lumineux. jeune et de son complément indirect de cette tribu. Le verbe est
jut, l'attribut, déposant; simple, n'exprimant qu'une manière
Le sujet est soleil; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'un
d'être du sujet, et complexe, ayant pour complément direci
seul objet, et incomplexe, n'ayant aucun complément. Le verbe
offrandes, pour complément indirect sur l'autel, et pour com-
est est; l'attribut, lumineux; il est simple, parce qu'il n'exprime
plément circonstanciel alors.
qu'une manière d'être du sujet, et incomplexe, attendu qu'il n'a
pas de complément. 29. Tous les mots qui se rapportent au sujet et à
La terre tourne. l ' a t t r i b u t c o m m e compléments, font partie du sujet
Le sujet est terre; simple, attendu qu'il ne m a r q u e qu'un et de l'attribut. Ainsi dans la dernière p h r a s e a n a -
lysée, le sujet logique est un jeune enfant de cette
35. Le mot qui sert à lier presque toujours une pro-
iribú, et l'attribut logique est déposant alors les of
position incidente à la proposition qu'elle complète
fraudes sur l'autel. est un pronom relatif ou une conjonction.
30. Il y a deux sortes de propositions : la princi-
36. II résulte de ce qui précède qu'on reconnaît
pale et l'incidente.
mécaniquement :
3 1 . La proposition principale est celle qui occupe- Qu'une proposition est généralement principale,
le principal r a n g dans l'énonciation de la pensée; c'est quand elle ne commence ni par un pronom relatif
d'elle que dépendent les a u t r e s . Quand je dis : Je ni p a r une conjonction;
crois que la vertu est préférable à tous les biens; Qu'une proposition est généralement incidente,
l'homme qui s en écarte s'éloigne du bonheur-, il y a lorsqu'elle commence p a r un pronom relatif ou par
à q u a t r e propositions, dont deux sont principales : une conjonction.
Je crois, de laquelle dépend cette proposition, que la
37. Remarque. Quelquefois la proposition est incidente sans
vertu est préférable à tous les biens; et F homme s'é-
qu'elle commence par un pronom relatif ou une conjonction
loigne du bonheur, qui a sous sa dépendance cette (alors ou la reconnaît en ce qu'elle se r a t t a c h e à l'attribut pour
autre proposition qui s'en écarte. le compléter comme complément direct. Ainsi dans ces exemples :
32. Il y a deux sortes de propositions principales : Fous direz quelle est votre opinion. Un bon roi, disait-il, est
le père de son peuple, les propositions quelle est votre opinion,
la principale absolue, et la principale relative.
— un bon roi est le père de son peuple, sont des propositions
33. L a première principale énoncée se nomme incidentes : elles complètent l'attribut disant, et en sont l'une et
principale absolue; les autres principales qui se l'autre le complément direct ; disant quoi ? quelle est votre
trouvent dans la même phrase se désignent sous le opinion; disant quoi ? un bon roi est le père de sou peuple.
nom de principales relatives. Dans la p h r a s e déjà 38. Il y a deux sortes de propositions incidentes :
citée : Je crois que la vertu est préférable à tous les
l'incidente determinative, et l'incidente explicative
biens; F homme qui s'en écarte s'éloigne du bonheur,
39. L'incidente determinative est ajoutée à u n e
je crois est u n e principale absolue, et f homme s'éloigne
autre proposition p o u r déterminer le terme qu'elle
du bonheur, une principale relative. Ainsi, dans une
complète, p o u r en exprimer quelque circonstance
p h r a s e , il ne p e u t y avoir qu'une principale absolue.
indispensable, de manière qu'on ne p e u t la r e t r a n -
34. La proposition incidente est celle qui est ajou- cher sans détruire ou dénaturer le sens de la p r o p o -
tée à u n des t e r m e s d ' u n e autre proposition pour en sition à laquelle elle se rapporte. Dans cette phrase :
compléter la signification. Dans la phrase qui précède, Les passions Q U I F O N T I . E P L U S DE R A V A G E S , sont l'am-
il y a deux propositions incidentes : Que la verlu es bition et favarice, cette proposition qui font le plus
préférable à tous les biens, proposition qui complète de ravages est u n e incidente determinative : si on la
l'attribut croyant; et qui s'en ecarte,, proposition qui s u p p r i m a i t , l'autre proposition les passions sont
complète le sujet l'homme.
(ambition et l'avarice, présenterait un tout autre 4 3 . La proposition i n c i d e n t e , soit d é t e r m i n a t i v e ,
s e n s , o u , p o u r m i e u x dire, n ' a u r a i t plus de s e n s . soit explicative, est le c o m p l é m e n t d u s u j e t o u de
40. L ' i n c i d e n t e explicative n'est a j o u t é e à u n e l ' a t t r i b u t a u q u e l elle se r a p p o r t e , et c o n s é q u e m m e n t
a u t r e proposition que p o u r expliquer le t e r m e q u ' e l l e le r e n d complexe : Le temps, qui toujours change, ne
c o m p l è t e , p o u r y a j o u t e r quelques d é v e l o p p e m e n t s vous promet pas un bonheur sans mélange. — La gé-
qui ne sont pas r i g o u r e u s e m e n t n é c e s s a i r e s , d e s o r t e nérosité est une qualité que chacun estime.
q u e cette i n c i d e n t e p e u t être s u p p r i m é e sans d é t r u i r e 4 4 . Quand u n e p h r a s e r e n f e r m e plusieurs p r o p o -
ni m ê m e d é n a t u r e r le sens de l ' a u t r e p r o p o s i t i o n . sitions i n c i d e n t e s , se r a p p o r t a n t t o u t e s a u m ê m e
D a n s cette p h r a s e : Les passions, QUI S O N T L E S M A L A - sujet ou a u m ê m e a t t r i b u t , ces propositions inciden-
DIES DE L ' A M E , viennent de notre révolte contre la rai- tes sont de la m ê m e n a t u r e q u e la première incidente
son., la proposition qui sont les maladies de l'ame, exprimée , a t t e n d u qu'elles ont toutes le m ê m e d e g r é
est u n e i n c i d e n t e explicative ; en effet si on la r e - de liaison a v e c le mot a u q u e l elles se r a t t a c h e n t , et
t r a n c h e , la p r o p o s i t i o n les passions viennent de notre q u e ce m o t p e u t être considéré c o m m e é t a n t sous-en-
révolte contre la raison, p r é s e n t e u n sens c o m p l e t , tendu devant c h a c u n e d'elles. D a n s la p h r a s e qui suit :
satisfaisant p o u r l'esprit, et en t o u t s e m b l a b l e à Je crois que Dieu est souverainement juste, qu'il ré-
celui qu'elle a v a i t a v a n t l a suppression de l ' i n c i d e n t e . compensera les bons, et qu'il punira les méchants,
il y a trois incidentes qui dépendent de je crois;
41. On r e c o n n a î t encore q u ' u n e proposition inci-
c'est c o m m e s'il y avait : je crois que Dieu est sou-
dente qui c o m m e n c e p a r une c o n j o n c t i o n , est e x -
verainement juste, J E CROIS qu'il récompensera les
p l i c a t i v e , toutes les fois q u ' o n p e u t la d é p l a c e r , et
bons, et J E CROIS qu'il punira les méchants. Dans
q u ' o n obtient alors le m ê m e sens qu'on avait a u p a -
c e t t e a u t r e p h r a s e : Lisez Racine, qui a surpassé les
r a v a n t . Ainsi dans ces phrases • Je sortirai, si le
anciens, et qui n'a point eu de rivaux parmi les
temps le permet^ il vous écrivit, lorsqu'il eut fini; les
modernes, les deux incidentes se r a p p o r t e n t à Ra-
Gaulois se retirèrent- après qu'ils eurent saccagé
cine : Lisez Racine, qui a surpassé les anciens, et
Rome; l ' i n c i d e n t e est explicative, p a r c e q u ' o n p e u t
L I S E Z R A C I N E , qui n'a point eu de rivaux parmi les
dire sans a l t é r e r le sens : Si le temps le permet, je
modernes. Dans la p r e m i è r e p h r a s e , les trois i n c i -
sortirai; lorsqu'il eut fini, il vous écrivit ; après qu'ils
dentes sont liées d ' u n e m a n i è r e i n t i m e , indispen-
eurent saccagé Rome, les Gaulois se retirèrent.
sable avec je crois, et puisque la p r e m i è r e est d é -
42. L a p o n c t u a t i o n c o n c o u r t également à f a i r e
t e r m i n a t i v e , il est évident que les deux a u t r e s le
e c o n n a i t r e u n e proposition i n c i d e n t e explicative :
sont. Dans la seconde p h r a s e , les deux incidentes ne
toute proposition de cette n a t u r e qui est d a n s l e
servent à a j o u t e r à Racine q u ' u n e idée accessoire,
corps de la p h r a s e , est placée e n t r e deux v i r g u l e s ;
dont il p e u t se passer : la dernière incidente est néces-
elle est précédée d e la v i r g u l e , si elle t e r m i n e la
s a i r e m e n t explicative de m ê m e que la p r e m i è r e .
p h r a s e , et elle en est suivie, si elle est a u c o m m e n -
cement.
4 5 . Nous avons d i t q u e toute conjonction annonce est; l'attribut, changeant; il est simple, attendu qu'il n ' e x p r i m e
o n e i n c i d e n t e ( 3 5 ) ; ce principe s o u f f r e une ex- qu'une manière d'être du sujet, el complexe, ayant un comple-
ment circonstanciel, qui est toujours.
ception p o u r les q u a t r e c o n j o n c t i o n s et, oit, ni,
mais, qui p e u v e n t également p r é c é d e r , ou une pro- La générosité est une qualité que chacun estime.
, position principale : Il aime les arts ET il les cultive ; Cette phrase renferme deux propositions : une principale a b -
le conquérant est craint, M A I S le sage est adoré; O U solue, et une incidente délerminative.
La générosité est une qualité, proposition principale absolue.
u n e proposition incidente : Estimez l'homme qui
Le sujet est générosité; il est simple , parce qu'il n'exprime
craint Dieu ET qui aime ses semblables, je pense qu'un seul objet, el incomplexe, n'ayant pas de complément.
que Vhomme est bon, M A I S qu'il est Jaille ; et dans Le verbe csl est; l'attribut, qualité; il est simple, attendu qu'il
c e d e r n i e r cas les conjonctions et, ou, ni, mais, sont ne représente qu'une manière d'être du sujet, et complexe. ayant
t o u j o u r s suivies ou d'un p r o n o m relatif ou d ' u n e pour complément la proposition incidente délerminative que
autre conjonction. chacun estime.
Que chacun estime, proposition incidente délerminative. Le
4 6 . Q u a n d on analyse une p h r a s e l o g i q u e m e n t , il sujet est chacun; il est simple, n'exprimant qu'un seul ê t r e ,
f a u t c o m m e n c e r p a r i n d i q u e r le n o m b r e et la n a t u r e et ¡«complexe, n'ayant aucun complément. Le verbe est est;
des propositions qu'elle r e n f e r m e , en é n o n ç a n t en l'attribut, estimant; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'une
p r e m i e r lieu la proposition principale a b s o l u e , en- manière d'être du sujet, et complexe, à cause de son complé-
ment direct que.
suite la p r i n c i p a l e relative, puis enfin l'incidente.
47. L'analyse des deux phrases qui t e r m i n e n t 48. T o u t e proposition , soit principale, soit inci-
l'alinéa 43 va r e n d r e plus sensible ce que nous v e - d e n t e , p e u t ê t r e directe, inverse, pleine, elliptique,
n o n s d e dire sur les diverses sortes d e propositions. expletive ou enfin implicite.
Le temps, qui toujours change, ne. vous promet pas un bon- 49. La proposition est directe, lorsque les parties
heur sans mélange. q u i la c o m p o s e n t , s u j e t , v e r b e , a t t r i b u t et com-
Celte phrase renferme deux propositions : une principale ab- pléments , sont placés dans l ' o r d r e analytique de
solue et une incidente explicative. la pensée, lequel exige qu'on énonce d'abord le
Le temps ne vous promet pas un bonheur sans mélange, s u j e t , ensuite le v e r b e , puis l ' a t t r i b u t , en m e t t a n t
•proposition principale absolue. Le sujet est temps ; il est simple, i m m é d i a t e m e n t après le s u j e t et l'attribut les diffé-
parce qu'il n'exprime qu'un seul objet, et complexe, à cause de
rents compléments qui s'y rapportent. Exemples : Le
-son complément la proposition incidente explicative qui toujours
change. Le verbe est est; l'attribut, promettant ; simple, ne r e - soldat courageux expose généreusement sa vie pour
présentant qu'une manière d'être du s u j e t , el complexe, ayant sa patrie.—Le roi de Macédoine défit complète-
pour complément direct un bonheur sans mélange, et pour com- ment les Perses à la bataille d'Arbelle.
plément indirect, vous.
Qui toujours change, proposition incidente explicative. Le
50. La proposition est inverse ou indirecte, toutes
•sujet est qui; il est simple, parce qu'il ne représente qu'un seul les fois q u e le s u j e t , le v e r b e , l'attribut et les c o m -
•objet, el incomplexe, n'ayant aucun complément ; le verbe est pléments sont placés dans un ordre autre q u e
tendu nous : (nous) tâchons de mériter l'estime des gens de
celui que nous venons d ' i n d i q u e r . Ainsi la p r o - bien.
Ci-gît qui ne fut rien; sous-entendu un homme : ci-gît (un
position est inverse, r q u a n d elle ne commence
homme) qui nefut rien.
pas par le s u j e t : Ainsi finit / ' E M P I R E romain ; Qui fait des heureux mérite de l'être; sous-entendu celui:
2° quand l'attribut n'est pas énoncé immédiate- (celui) qui fait des heureux mérite de l'être.
m e n t après le verbe : B É N I soit votre regne; 3° lors- 54. 2° Du verbe :
que quelqu'un des compléments du sujet ou de
Ils sont mes amis , et vous , mon ennemi ; sous-entendu êtes:
l ' a t t r i b u t précède ce sujet ou cet a t t r i b u t , a u lieu
ils sont mes amis, et vous (êtes) mon ennemi.
de le suivre : D E LA V E R T U les charmes sont inex- L'un est timide, l'autre , hardi; sous-entendu est : l'un est
primables. I N C O N S T A N T dans ses projets, l'homme timide; l'autre (est) hardi.
parvient rarement au but. — Q U E L L E P R O P O S I T I O N 55. 3° De l'attribut :
faites-vous ? Au ROI appartient le droit de faire
Socrate était d'une grande patience; sous-entendu doué:
grâce. Dans les q u a t r e derniers exemples la proposi-
Socrate était (doué) d'une grande patience.
tion est inverse parce que de la vertu, complément Ces présents sont pour vous; sous-entendu destinés : ces pré-
indirect du s u j e t charmes, précède c e l u i - c i , au lieu sents sont (destinés) pour vous.
de venir après; parce que le complément modificatif La maison est en cendres ; sous-entendu réduite: la maison
inconstant dans ses projets est énoncé avant le sujet est (réduite) en cendres.
Il est à Paris; sous-entendu demeurant : Il est ( demeurant)
l'homme, qu'il qualifie; parce que l'attribut faisant à Paris.
est précédé de son complément direct quelle propo- C'est d'un roi de protéger les arts; sous-entendu le devoir :
sition-, enfin parce que le complément indirect au c'est (le devoir) d'un roi de protéger les arts.
roi précède, au lieu de suivre l'attribut appartenant, Réfléchir est d'un sage; sous entendu le fait : réfléchir est
auquel il se rapporte. Dans les deux derniers exem- (le fait) d'un sage.

ples, il y a en outre inversion de sujet. ( V o y . Le- Remarque. Quand on ne peut trouver un mot qui puisse rai-
çons d'analyse gramm., p. 16. ) sonnablement servir d'attribut, on sous-entend alors le participe
présent existant, sorte d'attribut banal auquel on est obligé d'a-
51. La proposition est pleine lorsque les parties voir recours très-souvent : il est dans la misère, c'est-à-dire,
constitutives de la proposition ( s u j e t , v e r b e et attri- il est (existant) dans la misère.
b u t ) v sont exprimées: Le mérite est modeste. Les 56. 4° Du verbe et de l'attribut :
lettres ornent l'esprit et le cœur. La France est située en Europe, et l'Egypte, en Afrique;
52. La proposition est elliptique, lorsqu'un ou sous-entendu est située : ta France est située en Europe, et
plusieurs des termes qui la composent ( s u j e t , verbe l'Egypte (est située) en Afrique.
et attribut) sont sous-entendus. O r dans u n e p r o p o - Il étudie plus que vous; sous-entendu étes étudiant : il étu-
die plus que vous (n'êtes étudiant).
sition il peut y avoir ellipse :
Fous travaillez autant que nous; sou3-enlendu sommes tra-
53. i° Du sujet : vaillant : vous travaillez autant que nous (sommes travaillant).
Tâchons de mériter l'estime des gens de bien-, sous-en"
il peint comme Apelle; sous-entendu est peignant : H peint
comme Jpelle (est peignant). équivalent à ces propositions pleines: vous soyez
Le roi, ainsi que ses ministres, veut la paix; sous-entendu prenant c o u r a g e : — vous soyez f e r m e , ou vous
après le second sujet sont voulant la paix ; le roi veut la paix soyez frappant f e r m e ; — cela est bon ; propositions
.ainsi que ses ministres (sont voulant la paix). q u i ont c h a c u n e leur s u j e t , leur verbe et l e u r a t t r i b u t .
Son mérite ou sa modestie charme ; sous-entendu après le 59. Il n e s a u r a i t y avoir de proposition incidente
¿premier sujet est charmant : son mérite (est charmant) ou sa sans u n e a u t r e proposition qu'elle complète ; d'où
modestie charme. ,
il r é s u l t e q u e toute proposition incidente placée a u
Son courage, son intrépidité étonne; sous-entendu après le
c o m m e n c e m e n t d'une p h r a s e , et e x p r i m a n t u n e
•premier sujet est étonnant : son courage (est étonnant;, so» in-
trépidité étonne. interrogation, suppose t o u j o u r s l'ellipse d'une p r o p o -
Votre intérêt, votre honneur, Dieu exige ce sacrifice; sition p r i n c i p a l e , dont elle détermine la signification.
-sous-entendu est exigeant ce sacrifice, après chaque sujet, Ainsi ces p h r a s e s :
excepté le dernier : votre intérêt (est exigeant ce sacrifice) ; Que voulez-vous?
votre honneur (est exigeant ce sacrifice), Dieu exige ce Qui répondra ?
Us vieillards, les enfants, tout fut massacré; sous-entendu Quand viendrez-vous ?
*«nl massacrés après chaque sujet, excepté le dernier : Quelle est votre opinion ?
.„¿illards (furent m a s s a c r é s ) , / « enfants (furent massacres), doivent ê t r e analysées c o m m e s'il y a v a i t :
tout fut massacré. Je demande ce que vous voulez.
(Voyez Leçons d'analyse gramm., p . 19 et 20.) Je demande la personne qui répondra.
Je demande quand vous viendrez.
5 7 . 5° Du s u j e t , «lu verbe et de l ' a t t r i b u t : Je demande quelle est votre opinion,
Que voulez-vous ? votre amitié; sous-entendu je suis voulant: et alors il est facile de voir que ces propositions
*uc voulez-vous ? (je suis voulant) votre amitié. que voulez-vous? qui répondra? quand viendrez-
Quand viendra-t-il? demain; sous-entendu il sera venant, vous ? quelle est votre opinion ? sont des incidentes
éfuarid
Sire,viendra-t-il? (il sera venant)
justice ; sous-entendu je suis demain.
demandant : Sire, (je su.s déterminatives ( 39 ).
demandant) justice. 60. La proposition expletive est celle qui r e n f e r -
Au fait; sous-entendu vous soyez venant:(voussoyez venant)
m e q u e l q u e mot inutile à la construction logique d e
Serveur, dit-il, et de courir; sous-entendu // se hâte la proposition; telles sont les propositions où il v a
-c'est-à-dire, il est hâtant soi : Serviteur, dit-il, et (.1 est batant pléonasme. Ainsi ces propositions : moi, je vous
de courir. tromperais ! — votre défaut, c'est une trop grande
Point d'argent, point de Suisse; sous-entendu quand il H y faiblesse, s o n t explétives : le sujet moi et l'attribut
a..., il n'y a: (quand il n'y a ) point d'argent, (il n'y z) point de ce, y é t a n t répétés p a r pléonasme, ne sauraient y
Suisse. a v o i r de fonctions l o g i q u e s , p u i s q u e ces fonctions y
58. Les expressions courage, ferme , bon, n e sont sont r e m p l i e s p a r le s u j e t je et p a r l'attribut votre
a u t r e chose q u e des p r o p o s i t i o n s elliptiques qui défaut.
— 21 —
rompant; il est simple; il est complexe à cause du complément
61. L o r s q u e le sujet et l'attribut sont s i m p l e s , ils direct vous.
n e peuvent devenir composés, bien qu'ils soient ré-
Votre défaut, c'est une trop grande faiblesse.
pétés par pléonasme , car il ne s'agit alors que d'un
Cette phrase renferme une proposition principale absolue.
m ê m e ê t r e , d'un m ê m e o b j e t , ou d'une m ê m e m a - Le sujet est faiblesse; il est simple; il est complexe à cause
nière d'être d u sujet. du complément modificatif trop grande. Le verbe est est; l'at-
62. Le pléonasme n e saurait non plus r e n d r e le tribut est votre défaut, ce; il est répété par p l é o n a s m e ; il est
simple et incomplexe.
s u j e t ou l'attribut complexe, à moins que le sujet et
l ' a t t r i b u t répétés p a r pléonasme ne soienteux-mêmes Tu te trompes , toi qui as une grande expérience.
Cette phrase renferme deux propositions : une principale
a c c o m p a g n é s de c o m p l é m e n t , comme dans les p r o - absolue, et une incidente explicative.
positions suivantes: Tu te trompes, toi, qui as tant Tu te trompes, toi, proposition principale absolue. Le sujet
d'expérience. C'est votre pere lui-même. Dans le est tu, toi; il est répété par pléonasme, et il est simple; il est
premier e x e m p l e , toi, sujet répété par p l é o n a s m e , complexe, ayant pour complément la proposition qui as tant
d'expérience. Le verbe est est ; l'attribut trompant ; il est sim-
a p o u r c o m p l é m e n t la proposition incidente, qui as
ple ; il est complexe à cause du complément direct le.
tant d'expérience. Dans le second, lui, attribut répété
Qui as une grande expérience, proposition incidente explica-
par pléonasme, a p o u r complément modificatif même. tive. Le sujet est qui, simple et incomplcxe. Le verbe est es; l'at-
63. Le c o m p l é m e n t direct ou indirect p e u t être tribut ayant; il est simple et complexe, ayant pour complément
également r é p é t é p a r pléonasme ; ce c o m p l é m e n t , direct une grande expérience.
ne faisant q u ' u n avec le complément énoncé en C'est votre père lui-même.
p r e m i e r lieu, c o n c o u r t avec celui-ci à r e n d r e le sujet Cette phrase renferme une proposition , qui est principale
ou l ' a t t r i b u t complexe : Il N O U S craint, v o u s et M O I . absolue. Le sujet est ce , simple et incomplexe. Le verbe est
est; l'attribut, votre père, lui-même; il est répété par pléo-
Il ose N O U S dire des injures, à N O U S ses bienfaiteurs.
nasme. Il est simple; il est complexe, à cause du complément
64. T o u t e s les fois qu'il y a pléonasme, il est né- modificatif même.
cessaire d'exprimer que le s u j e t , ou l'attribut, ou le Il nous craint, vous et moi.
c o m p l é m e n t , est répété par p l é o n a s m e , ainsi q u e Celte phrase ne contient qu'une proposition qui est princi-
n o u s allons le f a i r e dans l'analyse des propositions pale absolue. Le sujet est il, simple et incomplexe. Le verbe
explétives énoncées p r é c é d e m m e n t : est est; l'attribut, craignant; il est simple; il est complexe,
à cause du complément direct nous, vous et moi, qui est répété
Moi, je vous tromperais !
par pléonasme.
Celte phrase renferme une proposition, qui est principale
absolue. I.e sujet est je, moi; il est répété par pléonasme, il, Il ose nous dire des injures, à nous ses bienfaiteurs.
est simple et incomplexe (a). Le verbe est serais; l'attribut, Il n'y a dans cette phrase qu'une proposition qui est princi-
pale absolue. Le sujet est il, simple et incomplexe; le verbe
(a) Nous n'expliquerons pas davantage dans ces préceptes est est; l'attribut, osant; il est simple ; il est complexe, ayant
pourquoi le sujet et l'attribut sont simples ou incomplexes, pour complément direct des injures, et pour com.oléntent indirect
nous l'avons répété assez souvent pour que ce soin devienne nous, à nous, qui est répété par pléonasme.
désormais inutile.
65. La proposition implicite est celle qui r e n f e r m e
en soi le s u j e t , le verbe et l'attribut, sans q u ' a u c u n e 67. Il ne fait que sortir,
de ces parties y soit exprimée. Dans cette p h r a s e : Proposition principale absolue. I.e sujet est il, simple et ;is-
complexe; le verbe est est; l'attribut, faisant, simple; il e s j
Hélas.' pourquoi ne m'ont-ils pas écouté? le seul
complexe à cause du complément direct sortir • et du coHipSè-
m o t hélas! f o r m e u n e proposition implicite, c a r il ment circonstanciel ne. . . que (a).
signifie, j'en suis fâché, et il r e n f e r m e conséquem-
68. Il ne fait que de sortir,
ment son s u j e t , / e ; son v e r b e , suis, et son a t t r i b u t ,
ftichè. Il en est de m ê m e de ah! lia! oh! ho! eh! Proposition principale absolue. Le sujet est il, simple et îri-
complexe; le verbe est est; l'attribut est faisant. Il est simple;,
hé! holà! etc. Il suffit de bien se pénétrer du senti-
il est complexe, ayant pour complément direct (l'action) c?3-
m e n t , de l'affection subite qu'ils expriment, et de sub- sortir; et pour complément circonstanciel ne.. . que.
stituer à ces interjections des propositions qui pei-
69. Cest à vous que je m'adresse.
g n e n t ce s e n t i m e n t , cette affection subite. Ainsi ,
Cette phrase renferme deux propositions : une prineipaî®
ha! m a r q u a n t la j o i e , la d o u l e u r , l ' a d m i r a t i o n , absolue, et une incidente determinative.
s'analysera c o m m e s'il y avait je suis content, je Cest (existant), proposition principale absolue et elliptiqne. t e
souffre , f admire ; ha ! exprimant l'étonnement , sujet est c e , simple et incomplexe; le verbe est est; l'attrifcul es"
c o m m e s'il y avait je suis étonné ; oh! peignant existant, il est sous-entendu; il est simple et incomplexe.
A vous que je m'adresse, proposition incidente déterici-
l'affirmation , comme s'il y avait f affirme ; ko! m a r -
nalive. Le sujet est je, simple et incomplexe; le verbe est suis;
q u a n t l ' é t o n n e m e n t , comme s'il y avait je suis l'attribut, adressant, simple; complexe, ayant pour complémeK
étonné ; eh ! exprimant l'admiration , la surprise , direct me, et complément indirect à vous.
comme s'il y avait j'admire, je suis surpris ; enfin ,
70. C'est de vous que nous parlons.
hé! holà! servant à appeler, s'analyseront comme s'il
Celte phrase contient deux propositions: une principale a b s e -
y avait je vous appelle, etc. Oui, non, sont aussi des l u e , et une incidente déterminative.
propositions implicites : Étudierez-vous ? o u i , c ' e s t - C'est (existant), proposition principale absolue et elliptique.
à - d i r e j'étudierai {je serai étudiant); viendront-ils? Le sujet est ce, simple et incomplexe ; le verbe est est ; l'aitrib'jl,.
NON, c'est-à-dire, ils ne viendront pas [ils ne seront existant, simple et incomplexe.
pas venant ). De vous que nous parlons , proposition incidente determina-
tive. Le sujet esl nous, simple et incomplexe; le verbe est som-
66. Il ne nous reste p l u s , p o u r compléter les p r é - mes; l'attribut est partant, simple; il est complexe, parce q u ' i l
a pour complément indirect de vous.
ceptes que nous venons de d o n n e r , qu'à indiquer
c o m m e n t s'analysent logiquement les gallicismes, ou 7 I. C'est ici que jâ vous attends.
façons de p a r l e r exclusivement propres à notre l a n - Cette phrase renferme deux propositions : une principal?
gue. Nous ne nous occuperons ici que des gallicismes absolue, et une incidente déterminative.
dont l'analyse peut présenter quelque difficulté; ren-
(a) Ne... que est.adverbe, et conséquemmenl complément
voyant le l e c t e u r , p o u r le s u r p l u s , aux Préceptes circonstanciel, lorsqu'il signifie seulement
qui précèdent nos Leçons ¿ïanalyse grammaticale.
L
sont; l'attribut est immortalisant, simple; il est complexe à
C'est (existant), proposition principale absolue et elliptique. cause de son complément direct l'homme.
Le sujet est ce, simple et incomplexe; le verbe est est; l'attribut,
existant, simple et incomplexe. 77. Ce sont les Grecs qu'on poursuit.
Ici que je vous attends , proposition incidente détermi- Cette phrase renferme deux propositions : une principale
n a i ve. Le sujet est je, simple et incomplexe; le verbe est absolue, et une incidente déterrninative.
suis ; l'attribut, attendant, simple; il est complexe, ayant pour
Ce sont les Grecs, proposition principale absolue. Le sujet
complément direct vous , et pour complément circonstanciel ici.
est c e , simple et incomplexe; le verbe est sont, il est au pluriel
72. C'est là que s'arrête notre ambition. par gallicisme, son sujet ce étant du singulier; l'attribut est les
Cette phrase se compose de deux propositions : une principale Grecs, simple; complexe, à cause de son complément la propo-
absolue, et une incidente determinative. sition incidente qu'on poursuit.
C'est (existant), proposition principale absolue et elliptique. Qu'on poursuit , proposition incidente déterrninative. Le
Le sujet est ce, simple et incomplexe ; le verbe est est ; l'attribut, sujet est on, simple et incomplexe, le verbe est est; l'attribut
existant, simple et incomplexe. poursuivant, simple; complexe, à cause du complément di-
Là que s'arrête notre ambition, proposition incidente dé- rect que.
terminalive. Le sujet est ambition, simple et incomplexe; 78. C'est un crime de trahir son ami.
le verbe est est; l'attribut, arrêtant, simple; il est complexe,
Cette phrase ne renferme qu'une proposition, qui est princi-
parce qu'il a pour complément direct se, et pour complément
pale absolue.
circonstanciel là.
73. C'est votre frère. C'est un crime (l'action) de trahir son ami. Le sujet est ce,
simple; complexe, à cause du complément (l'action) de trahir
Proposition principale absolue. Le sujet est ce, simple et incom-
son ami; le verbe est est; l'attribut un crime, simple et in-
plexe; le verbe est est; l'attribut est frère, simple et incomplexe. complexe.
74. C'est nous.
79. Il a beau dire.
Proposition principale absolue. Le sujet est ce,simple et incom-
Cette phrase ne renferme qu'une proposition, qui est ellipti.
plexe; le verbe est est; l'attribut nous, simple et incomplexe.
que. Ila beau {jeu pour) dire, proposition principale absolue.
75. C'est vous. Le sujet est il, simple et incomplexe ; le verbe est est; l'attribut,
Proposition principale absolue. Le sujet est ce , simple et ayant, simple; complexe, à cause du complément direct beau
incomplexe; le verbe est est ; l'attribut vous, simple et incom- jeu , et du complément indirect pour dire.
plexe.
80. Il me faut un livre.
76. C'est la vertu et le génie qui immortalisent l'homme.
Cette phrase renferme deux propositions : une principale Proposition.principale absolue. Le sujet est il (pourceci), il ert
absolue, et une incidente déterrninative. simple; complexe, à cause de son complément le sujet réel un
livre; le verbe est est; l'attribut, /allant, simple; complexe,
C'est la vertu et le génie, proposition principale absolue.
ayant pour complément indirect me.
Le sujet est ce, simple et incbmplexe; le verbe est est; l'attribut
vertu et génie, composé, parce qu'il exprime deux manières (Voy. notre Nouvelle Gramm. Française, n° 106, et nos
d'être du sujet, et complexe, ayant pour complément la propo- Leçons d'analyse grammaticale, p. 29.)
sition incidente qui suit. 81. Il faut étudier ,
Qui immortalisent l'homme, proposition incidente déter-
Proposition principale absolue. Le sujet est il (pour ÎW»),
rninative. Le sujet est qui, simple et incomplexe ; le verbe est
ANALYSE LOGIQUE. 2
simple ; complexe, à cause de son complément le sujet réel
étudier; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , /allant, simple et î n c o . . - SECONDE PARTIE.
plexe.
82. Il importe d'étudier.
Proposition principale absolue. L e sujet est il ( p o u r ceci),
APPLICATION DES PRÉCEPTES.
simple; complexe, ayant p o u r complément le sujet réel d'étu- EXERCICE I.
dier; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , important, simple et incom-
Sujet, verbe et al tribut (6, 7 , 8, 9)*.
plexe.
83. Il faut que vous étudiiez. Dieu est j u s t e ; sa p u i s s a n c e est i l l i m i t é e . La v e r t u p l a î t . La
Celte phrase renferme deux propositions : u n e principale f l a t t e r i e est u n m e n s o n g e . Vos a m i s s o n t les n ô t r e s . T r o m p e r
absolue, et une incidente determinative. est u n c r i m e . Le m é r i t e n ' e s t pas r a r e . Les a r t s florissaient. Vos
Il faut, proposition principale absolue. Le sujet est il (pour devoirs s o n t c o m m e n c é s ; les m i e n s sont a v a n c é s ; c e u x - c i s o n t
ceci), s i m p l e ; complexe, parce qu'il a pour complément le sujet finis. M e n t i r est t r o m p e r . Carthage s u c c o m b a . I l s s o n t a m b i -
réel du v e r b e , qui est la proposition suivante; le verbe est est;
t i e u x ; n o u s le s o m m e s .
l ' a t t r i b u t , fallant, simple et incomplexe.
Que vous étudiiez, proposition incidente determinative. Le ANALYSE.
sujet est vous, simple et incomplexe ; le verbe est soyez ; l'ait; ¡but, Dieu est juste.
étudiant, simple et incomplexe. Le sujet est Dieu; le verbe est est, et l ' a t t r i b u t ,
84. Il y a un Dieu. juste.
Proposition principale a b s o l u e , dans laquelle le verbe uni- Sa puissance est illimitée.
personnel il y a se remplace p a r le verbe il existe, attendu L e s u j e t est puissance; le v e r b e est est ; l'altribu (
que le verbe avoir y a déposé sa signification active pour illimitée.
n'exprimer q u e l'idée d'existence. Le sujet est il ( pour ceci), La vertu plaît.
simple; complexe , ayant pour complément le sujet réel un Le sujet est vertu, le verbe est est, l ' a t t r i b u t ,
Dieu; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , existant, simple et iucom- plaisant.
plexe. La flatterie est un mensonge.
Celte substitution du verbe exister à la place du verbe avoir
Le sujet est flatterie; le verbe est est, et l ' a t t r i b u t .
a lieu dans toutes les propositions où se trouve le verbe u n i p e r -
mensonge.
sonnel il y a.
Vos amis sont les nôtres.
Remarque. On voit, p a r l'analyse des cinq dernières pro-
positions , q u e lorsque le v e r b e est unipersonnel, le sujel logi- L e s u j e t est amis; le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , les
q u e se compose toujours d u sujet apparent il, mis pour ceci, et nôtres.
d a sujel réel du verbe u n i p e r s o n n e l ; et qu'ainsi, dans les propo- Tromper est un crime.
sitions qui viennent d ' ê t r e analysées le sujet logique est il Le s u j e t est tromper; le verbe est; l ' a t t r i b u t ,
un livre; il, étudier; il, d'étudier; il, que vous étudiiez; un crime.
il, un Dieu.
simple ; complexe, à cause de son complément le sujet réel
étudier; le verbe est est; l'attribut, /allant, simple et mco..- SECONDE PARTIE.
plexe.
82. Il importe d'étudier.
Proposition principale absolue. Le sujet est il (pour ceci),
APPLICATION DES PRÉCEPTES.
simple; complexe, ayant pour complément le sujet réel d'étu- EXERCICE I.
dier; le verbe est est; l'attribut, important, simple et incom-
plexe. Sujet, verbe et altribut (6, 7 , 8, 9)*.
83. Il faut que vous étudiiez. Dieu est j u s t e ; sa puissance est illimitée. La v e r t u plaît. I.f
Celte phrase renferme deux propositions : une principale flatterie est u n mensonge. Vos amis sont les n ô t r e s . T r o m p e r
absolue, et une incidente determinative. est u n c r i m e . Le mérite n'est pas r a r e . Les arts florissaient. Vos
Il faut, proposition principale absolue. Le sujet est il (pour devoirs sont commencés ; les m i e n s sont avancés ; ceux-ci sont
ceci), simple; complexe, parce qu'il a pour complément le sujet
finis. Mentir est t r o m p e r . Carthage s u c c o m b a . Ils sont a m b i -
réel du v e r b e , qui est la proposition suivante; le verbe est est;
tieux ; n o u s le s o m m e s .
l ' a t t r i b u t , fallait, simple et incomplexe.
Que vous étudiiez, proposition incidente determinative. Le ANALYSE.
sujet est vous, simple et iucomplexe ; le verbe est soyez ; l'alU «but, Dieu est juste.
étudiant, simple et incomplexe. Le sujet est Dieu; le verbe est est, et l ' a t t r i b u t ,
84. Il y a un Dieu. juste.
Proposition principale absolue, dans laquelle le verbe uni- Sa puissance est illimitée.
personnel il y a se remplace par le verbe il existe, attendu L e sujet est puissance; le v e r b e est est ; l'altiibu (
que le verbe avoir y a déposé sa signification active pour illimitée.
n'exprimer que l'idée d'existence. Le sujet est il ( pour ceci), La vertu plaît.
simple; complexe , ayant pour complément le sujet réel un Le sujet est vertu, le verbe est est, l'attribut,
Dieu; le verbe est est; l'attribut, existant, simple et incom- plaisant.
plexe. La flatterie est un mensonge.
Celte substitution du verbe exister à la place du verbe avoir
Le sujet est flatterie ; le verbe est est, et l'attribut
a lieu dans toutes les propositions où se trouve le verbe uniper-
mensonge.
sonnel il y a.
Vos amis sont les nôtres.
Remarque. On voit, par l'analyse des cinq dernières pro-
positions , que lorsque le verbe est unipersonnel, le sujet logi- Le s u j e t est amis; le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , les
que se compose toujours du sujet apparent il, mis pour ceci, et nôtres.
d a sujet réel du verbe unipersonnel; et qu'ainsi, dans les propo- Tromper est un crime.
sitions qui viennent d'être analysées le sujet logique est il Le sujet est tromper; le verbe est; l ' a t t r i b u t ,
un livre; il, étudier; il, d'étudier; il, que vous étudiiez; un crime.
il, un Dieu.
Le mérite ri est pas rare.
Le t e m p s est u n t o r r e n t . Vous êtes instruits ; ils le sont. Trahir
Le sujet est mérite; le v e r b e est est; l'attribut y
est u n e l â c h e t é . Les g r a n d e u r s éblouissent. Les h o m m e s sont
rare. f
a i b l e s . La n a t u r e est variée.
Remarque. Dans l'analyse logique on passe sous silence les
négations ne, ne pas, ne point, qui, ne tombant que sur le
verbe, ne sauraient exercer aucune influence sur le sujet ni sur Le sage est h e u r e u x . La v e r t u est admirée. La flatterie est u n e
l'attribut. bassesse. Alexandre est votre h é r o s , César est le nôtre. F e i n d r e
Les artsfiorissaient. e s t t r o m p e r . Les temps sont changés. La vérité est u n e . Travail-
Le sujet est arts; le verbe est étaient; l'attribut, l e r est s a l u t a i r e . La faiblesse est u n défaut. Penser est exister.

florissant. Nos t r o u p e s sont braves ; les vôtres le sont.

Vos devoirs sont commencés.


Le sujet est devoirs ; le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , La g r a m m a i r e est u n e science. Les apparences s o n t t r o m -
peuses. La b e a u t é s é d u i t . Végéter n'est pas vivre. Ma p l u m e es 1
commencés.
celle-ci. La c h a r i t é est u n e v e r t u . Médire est i n f â m e . Le m é r i t e
Les miens sont avancés.
est encouragé. Kos élèves sont s t u d i e u x , les vôtres le s e r o n t
Le sujet est les miens; le verbe est sont; l'attribut
Le coupable c r a i n t . Socrate f u t u n sage.
est avancés.
Ceux-ci sont finis.
Le sujet est ceux-ci; le verbe est sont; l'attribut, EXERCICE II.
finis.
Sujet et attribut simples ou composés ( 22, 23, 2 4 , 25)
Mentir est tromper.
L ' i n n o c e n c e est t i m i d e . Le vice et la v e r t u sont opposés. Le»
Le sujet est mentir; le v e r b e est est; l'attribut,
passions sont c r u e l l e s et aveugles. L ' i g n o r a n c e et l a stupidité
tromper. 8
o n t vaines et opiniâtres. La d o u c e u r c h a r m e . Les F r a n ç a i s son t
Carthage succomba.
courageux et braves. Les H o m è r e s et les Virgiles sont r a r e s .
Le sujet est Carthage; le v e r b e est fut; l'attribut
Nos a r m é e s f u r e n t v i c t o r i e u s e s . Lire est utile et agréable. Vos
succombant. élèves é t u d i e n t ; les nôtres ne travaillent p a s : ils s o n t paresseux
Ils sont ambitieux. e t dissipés.
L e sujet est ils; le verbe est sont; l'attribut est ANALYSE.
ambitieux.
L'innocence est timide.
Nous le sommes.
Le sujet est innocence; il est simple, p a r c e qu'il
Le sujet est nous ; le verbe est sommes; l'attri-
n'exprime qu'un seul objet; le verbe est est; l'attribut
b u t , le.
est timide; il est simple, n'énonçant q u ' u n e manière
Analysez de mimet
d'être du sujet.
Bossuetest éloquent. La m e r est agitée. L e t o n n e r r e g r o n d e .
La c h a r i t é est u n e v e r t u . Cette maison est la m i e n n e . H a ï r e s t
e n t o u r a i e n t . Les R o m a i n s f u r e n t v a i n q u e u r s . Espérer est j o u i r *
Le vice et la vertu sont opposes. Nos armées Jurent victorieuses.
Le sujet est vice et vertu; il est composé, parce Le sujet est armées, il est simple, parce qu'il r e -
qu'il exprime deux objets différents: le verbe est présente des objets de même espèce; le verbe
sont; l ' a t t r i b u t , opposés; s i m p l e , attendu qu'il ne est furent; l'attribut, victorieuses; il est s i m p l e ,
m a r q u e qu'une manière d'être du sujet. n'exprimant qu'une manière d'être d u sujet.
Les passions sont cruelles et aveugles. Lire est utile et agréable.
Le sujet est passions; il est simple, attendu qu'il Le sujet est lire ; il est simple, parce qu'il n'ex-
représente des objets de m ê m e n a t u r e ; le verbe est prime qu'un seul objet; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
sont; l ' a t t r i b u t , cruelles et aveugles ; il est c o m - utile et agréable ; il est composé , attendu qu'il ex-
posé, parce qu'il exprime deux manières d'être du prime deux manières d'être du sujet.
sujet. Vos élèves étudient.
L'ignorance et la stupidité sont vaines et opiniâtres. Le s u j e t est élèves; il est simple, p a r c e qu'il expri
Le sujet est ignorance et stupidité; il est com- m e des êtres de même espèce; le verbe est sont; l'at-
posé, parce qu'il représente deux objets de n a t u r e tribut est étudiant; il est simple, n'énonçant qu'une
différente. Le verbe est sont; l'attribut est vaines et manière d'être du sujet.
opiniâtres; il est composé, attendu qu'il représente Les nôtres ne travaillent pus.
deux manières d'être du sujet. Le sujet est les nôtres; il est simple, attendu
La douceur charme. qu'il représente des êtres de m ê m e n a t u r e ; le verbe
Le sujet est douceur; il est simple n'exprimant est sont; l'attribut est travaillant; il est simple.,
qu'un seul objet; le verbe est est, l'attribut char- parce qu'il n'exprime qu'une m a n i è r e d'être du
mant; simple, attendu qu'il n'énonce qu'une m a - sujet.
nière d ' ê t r e du sujet. Ils sont paresseux et dissipés.
Les Français sont courageux et braves. Le sujet est ils; il est simple, parce qu'il n'ex-
Le sujet est Français; il est s i m p l e , parce qu'il prime que des êtres de même n a t u r e ; le verbe est
exprime des êtres de même n a t u r e ; le verbe estsorci, sont; l'attribut, paresseux et dissipés; il est compo-
l'attribut est courageux et braves; il est composé s é , exprimant deux manières d'être d u sujet.
parce qu'il exprime deux manières d'être d u Analysez de même :
sujet.
Le ciel est pur. L'ignorance et la folie sont p r é s o m p t u e u s e s .
Les Ho m ères et les Virgiles sont rares.
Le soleil brille. Les e n f a n t s sont légers et frivoles. Racine e t
Le sujet est Homeres et Virgiles; il est composé, Fénélon sont éloquents et persuasifs. La c r u a u t é révolte. Noue
parce qu'il représente des êtres différents; le verbe sommes faibles. César et Pompée étaient braves et é l o q u e n t s .
est sont; l ' a t t r i b u t , rares; il est simple, attendu qu'il Le temps fuit. Calomnier est vil et l i c h e . Les savants et les
n'énonce qu'une m a n i è r e d'être du sujet. artistes sont estimés cl recherchés.
— 32 —
l a f o r t u n e est inconstante. Le soleil et les étoiles sont l u m i -
La vertu et le génie assurent Vimmortalité.
n e u x . Le m é r i t e est simple et modeste. La faiblesse est égoïste.
R o m e et Carthage f u r e n t rivales. Voltaire f u t poète ethisto- Le sujet est vertu et génie; il est composé parce
r i e n . La sagesse et les talents n e sont pas incompatibles. qu'il exprime deux objets différents, et incomplexe ,
Voyager est agréable et i n s t r u c t i f . n'ayant aucun complément. Le verbe est sont; l'at-
t r i b u t , assurant; ilestsimple, attendu qu'il n'énonce
La pensée est fugitive. B o s s u e t e t Fléchler étaient orateurs. q u ' u n e m a n i è r e d'être du s u j e t , et complexe à cause
La F r a n c e est fertile et industrieuse. La H e m i a d e est u n poème. de son complément direct Vimmortalité.
Réfléchir est sage e t u t i l e . L ' i n f a m i e et la h o n t e sont insépara- L'oreille est le chemin du cœur.
bles. César et Auguste f u r e n t doux e t h u m a i n s . S o u f f r i r est no-
Le sujet est oreille ; il est simple , parce qu'il
t r e l o t . Le t e m p s et la patience t r i o m p h e n t . Tibère et Néron
n'exprime q u ' u n seul objet, et incomplexe, n'ayant
étaient f o u r b e s et cruels.
a u c u n complément. Le verbe est est ; l ' a t t r i b u t ,
chemin; il est s i m p l e , ne m a r q u a n t qu'une manière
d'être d u s u j e t , et complexe, à cause du complément
EXERCICE III.
indirect du cœur.
Sujet et attribut simples ou composés, incomplexes
Le bonheur des honnêtes gens est pur et durable.
ou complexes ( %6, 27).
Le sujet est bonheur-, il est simple, parce qu'il ne
Le v r a i c o u r a g e est p r u d e n t , La v e r t u et le génie assurent représente qu'un seul objet, et complexe, à cause du
l ' i m m o r t a l i t é . L'oreille est le c h e m i n d u c œ u r . Le b o n h e u r des complément indirect des honnêtes gens. Le verbe est
h o n n ê t e s gens est p u r et d u r a b l e . Le désir de plaire est na- est; l ' a t t r i b u t , pur et durable; il est composé, expri-
i a r e l ; c e l u i de d o m i n e r est a b s u r d e . L ' a m o u r des richesses e t m a n t deux manières d'être du s u j e t , et incomplexe,
la soif des h o n n e u r s éloignent l ' h o m m e de la vertu. S'occuper n'ayant pas de complément.
est j o u i r . Agir avec réflexion est le fait d u sage. La sagesse et la
Le désir de plaire est naturel.
p u i s s a n c e infinies de Dieu excitent e n n o u s la plus vive admi-
Le sujet est désir; s i m p l e , parce qu'il ne r e p r é -
r a t i o n . Se glorifier de ses fautes est les aggraver.
sente qu'un seul objet, et complexe, à cause du
ANALYSE. complément indirect de plaire. Le verbe est est;
Le vrai courage est prudent. l'attribut est naturel; simple, n'exprimant q u ' u n e
manière d'être du s u j e t , et incomplexe, n'ayant pas
Le sujet est courage, simple parce qu'il n'exprime
de complément.
qu'une manière d'être d u s u j e t , et complexe ayant
pour complément modificatif vrai. Le verbe est est; Celui de dominer est absurde.
l'attribut, prudent, simple, ne m a r q u a n t q u ' u n e m a - Le sujet est celui; il est simple, parce qu'il ne
nière d'être du s u j e t , et incomplexe , parce qu'il n'a représente qu'un seul objet; il est complexe, ayant
aucun complément p o u r complément indirect de dominer. Le verbe est
2*
est; l ' a t t r i b u t , absurde; il est s i m p l e , attendu qu'il nies, et du complément indirect de Dieu. Le verbe
ne m a r q u e qu'une manière d'être du sujet, et i n c o m . est sont; l'attribut est excitant; simple parce qu'il
plexe, p a r c e qu'il n'a a u c u n complément. n'exprime qu'une manière d'être du s u j e t , et com-
L'amour des richesses et la soif des honneurs éloi- plexe , à cause du complément direct la plus vice
gnent l'homme de la vertu. admiration, et du complément indirect en nous.
Le sujet est amour et soif; composé, parce q u il Se glorifier de ses fautes est les aggraver.
exprime deux objets distincts, et complexe, a y a n t
Le sujet est glorifier ; il est simple parce qu'il
pour complément indirect des richesses, des hon-
n'exprime qu'un seul objet, et complexe à cause
neurs. Le verbe est sont ; l ' a t t r i b u t , éloignant;
d u complément direct se , et du complément i n -
s i m p l e , attendu qu'il ne représente qu'une manière direct de ses fautes. Le verbe e s t e i f ; l'attribut est
d'être du sujet, et complexe, à cause du complément aggraver; simple, parce qu'il n'exprime qu'une m a -
direct l'homme, et du complément indirect de la nière d'être du s u j e t , et complexe, ayant p o u r c o m -
vertu plément direct les.
S'occuper est jouir. Analysez de même:
l e sujet est s'occuper; il est simple, parce qu'il Le s e n t i m e n t i n t é r i e u r de l'égalité n a t u r e l l e est l a s o u r c
ne représente q u ' u n seul objet, et complexe, à cause de la véritable politesse. Aristide et Ù p a m i n o n d a s étaient e n -
du complément direct se. Le verbe est est ; l'attri- n e m i s du mensonge. Aimer ses e n n e m i s est le devoir d ' u n
but .jouir; s i m p l e , attendu qu'il n'exprime q u ' u n e c h r é t i e n . La vivacité d'esprit est r a r e m e n t u n i e à u n j u g e m e n t
manière d'être du s u j e t , et incomplexe, n'ayant pas sain. Agir sans réflexion est se m e t t r e en voyage sans prépara-

de complément. tifs. L'intérêt e l l e plaisir sont la source et le mobile de t o u t e s


nos actions. Les plaisir» sont des (leurs semées p a r m i les ronces
Agir avec réflexion est le fait du sage.
de cette vie. Nous c r a i g n o n s la vieillesse; et n o u s vieillisson
Le sujet est agir; simple, n'exprimant qu'un
c h a q u e j o u r . La vie et la m o r t sont un mystère de la n a t u r e . Le
seul objet, et complexe, à cause de son complé-
secret d ' e n n u y e r est c e l u i de tout d i r e .
ment indirect avec réflexion. Le verbe est est; l'at-
t r i b u t , le fait-, simple], parce qu'il ne représente Les véritables amis sont rares. Les éloges sont dus a u m é r i t e
qu'une manière d'être du sujet, et complexe, ayant e t à l a vertu. Aider ses semblables est le devoir de c h a c u n . Miu
p o u r complément indirect du sage. tiade et Aristide étaient a d m i r é s et estimés de l e u r s concig
La sagesse et la puissance infinies de Dieu excitent toyens. L ' a m o u r des p e u p l e s est la plus s u r e g a r d e d ' u n e m p i r .
en nous la plus vive admiration. L ' a t t e n t i o n est le b u r i n d e l à m é m o i r e . Les f a u x t a l e n t s son (
Le sujet" est sagesse et puissance ; composé , h a r d i s , souples et adroits. La m a n i è r e d'obliger a j o u t e au
parce qu'il représente deux objets distincts , et b i e n f a i t . La simplicité affectée e s t u n e i m p o s t u r e délicate.

complexe , à cause du complément modificatif inû-

/
La solitude est t o u j o u r s complice des faiblesses de l ' a m e . parce qu'il e x p r i m e deux o b j e t s , et incomplexe,
Bien vivre avec soi et avec les a u t r e s est la s c i e n c e de la v i e . n ' a y a n t a u c u n complément. Le verbe est sont, 1 at-
Les yeux de l ' a m i t i é se t r o m p e n t r a r e m e n t . Un g r a n d n o m est t r i b u t , indignes; simple, attendu qu'il ne marque
tua bien dangci eux. Le t o m b e a u d ' u n g r a n d h o m m e est son p r e - qu'une manière d ' ê t r e du s u j e t , et complexe, ayant
m i e r autel. Les arts et les lettres sont e n f a n t s des richesses. p o u r complément indirect de l'homme.
Mourir p o u r son pays est le devoir d ' u n roi. La b o u i l l a n t e j e u - • • Les grandes et belles pensées viennent du cœur.
nesse est facile à séduire. Honorer la v e r t u est l a venger. Un es- Le sujet est pensées; il est simple, parce qu'il
p r i t m â l e e t f e r m e , u n courage I n d o m p t é font les g r a n d s exprime des objets de m ê m e n a t u r e , et complexe,
héros. à cause des compléments modificatifs grandes et
belles. Le verbe est sont, l'attribut est venant;
EXERCICE IV. simple, p a r c e qu'il n'exprime qu'une manière d'être
Même sujet (22, a3, 24, 25, 26, 27). d u s u j e t , e t complexe à cause du complément indirect
du cœur.
Le d o u t e est le c h e m i n d e l à vérité. Le m e n s o n g e e t l a f r a u d e
La médisance est un vice horrible.
sont indignes de l ' h o m m e . Les grandes e t belles pensées v i e n
Le sujet est médisance; il est simple, parce qu'il
n e n t d u c œ u r . La m é d i s a n c e est u n vice h o r r i b l e . Quelques
n'exprime q u ' u n seul objet, et incomplexe, n'ayant
crimes p r é c è d e n t toujours les grands crimes.La modestie relève
pas de complément. Le verbe est est} l'attribut est
le m é r i t e . Les m é c h a n t s et les hypocrites sont c r a i n t s et délestés.
vice, simple, n'exprimant qu'une manière d être d u
La vie la p l u s longue n'est q u ' u n p o i n t d a n s l ' é t e r n i t é . Protéger
sujet, et complexe, à cause du complément modifi-
les m é c h a n t s est n u i r e aux bons. P a r l e r p e u a n n o n c e u n sage.
U n e vie s o b r e e t u n exercice m o d é r é d o n n e n t de la v i g u e u r a u catif horrible.
Quelques crimes précèdent toujours les grands
corps et à l ' e s p r i t
ANALYSE. crimes.

Le doute est le chemin de la vérité. Le sujet est crimes; il est simple et incomplexe.
Le verbe est sont; L'attribut précédant; simple, n ex-
Le sujet est doute ; il est simple , parce cju'il
p r i m a n t qu'une manière d'être du sujet, et complexe,
n'exprime q u ' u n seul o b j e t , et incomplexe, n'ayant
ayant pour complément direct les grands crimes, et
aucun complément. Le verbe est est, l'attribut est
p o u r complément circonstanciel toujours.
chemin; il est simple, n'énonçant qu'une manière
d'être du sujet, et complexe attendu qu'il a p o u r com- La modestie relève le mérite.
plément indirect de la vérité. Le sujet est modestie; il est simple, ne représen-
t a i * qu'un seul objet, et incomplexe, n ' a y a n t a u c u n
Le mensonge et la Jraude sont indignes de
complément. Le verbe est est; l'attribut, relevant;
l'homme.
• i m p i e , p a r c e qu'il n'exprime qu'une manière d ê t r e
Le sujet est mensonge et fraude ; il est composé
du sujet, et complexe, ayant p o u r c o m p l é m e n t direct est; l'attribut est annonçant, s i m p l e , n'énonçant
le mérite. q u ' u n e m a n i è r e d'être du s u j e t , et complexe, parce
qu'il a p o u r complément direct un sage.
Les méchants et les hypocrites sont craints
et détestés. Une vie sobre et un exercice modéré donnent de la
Le sujet est méchants et hypocrites ; il est composé, vigueur au corps et à l'esprit.
p a r c e qu'il représente des êtres différents, et i n - Le sujet est vie et exercice; il est c o m p o s é , p a r c e
c o m p l e x e , attendu qu'il n'a aucun complément. qu'il représente deux objets d i f f é r e n t s , et complexe ,
Le verbe est sont ; l ' a t t r i b u t , craints cl détestés; a y a n t p o u r complément modificatif sobre et modère.
il est composé, p a r c e qu'il exprime deux m a n i è r e s Le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , donnant ; il est s i m p l e ,
d'être du s u j e t , et incomplexe, n'ayant pas de com- n ' e x p r i m a n t q u ' u n e m a n i è r e d ' ê t r e du s u j e t , et
plément. complexe , ayant p o u r c o m p l é m e n t direct de la
La vie la plus longue n 'est qu'un point ({ans vigueur, et pour c o m p l é m e n t indirect a « corps et
l'éternité. à l'esprit.
Le sujet est vie; il est simple, p a r c e qu'il ne r e - Analysez de même:
p r é s e n t e q u ' u n seul o b j e t , et complexe à cause du La v e r t u obscure est souvent méprisée. Vivre avec les c r i m i -
c o m p l é m e n t modificatif la plus longue. Le verbe est nels est s'exposer à le devenir. La soif des c o n q u ê t e s e t le désir
est; l ' a t t r i b u t est un point; il est simple, ne r e p r é - d ' u n e vaine gloire portent l e s h o m m e s à e n t r e p r e n d r e la g u e r r e
sentant qu'une manière d'être du sujet, et complexe, L ' h o m m e égoïste se fait le c e n t r e (a) de t o u t . Les s e n t i m e n t s
à cause du complément indirect dans l'éternité, et excessifs sont sujets à se r e l â c h e r . Se plaindre de la f o r t u n e est
du c o m p l é m e n t circonstanciel ne que, mis p o u r inutile e t a b s u r d e : la changer ne nous est pas d o n n é . L'avarice '

seulement. l'amour-propre, le plaisir n ' i n f e c t è r e n t j a m a i s le c œ u r de


T u r e n n e . La c r a i n t e de ne pas réussir s'oppose a u succès.
Protéger les méchants est nuire aux bons.
Le sujet est protéger; il est simple, n e représentant
Se défier de tout le m o n d e est rolic. L'estime et la confiance
q u ' u n seul o b j e t , et complexe, ayant pour complé-
sont inséparables. L ' h o m m e sage est h e u r e u x de l ' e s t i m e p u -
m e n t direct les méchants. Le verbe est est; l'attribut
blique. L'imagination si c o m m u n e c t l a sensibilité si r a r e s o n t
e s t nuire; il est s i m p l e , attendu qu'il n'exprime
presque t o u j o u r s [b] la cause de nos méprises. Le désir de
q u ' u n e m a n i è r e d'être du s u j e t , et complexe, à cause
plaire n o u s aide à plaire. La f o r c e et la faiblesse de n o t r e esprit
du complément indirect aux bons.
p r o v i e n n e n t o r d i n a i r e m e n t de l'organisation de n o t r e corps.
Parler peu annonce un sage.
Le sujet est parler; il est s i m p l e , a t t e n d u qu'il
n'exprime q u ' u n seul o b j e t , et c o m p l e x e , à cause (а) Se le centre de tout, compi, dir. de l'attribuì.
d u complément circonstanciel peu. Le verbe est (б) Presque toujours, compi, circonst. de l'attribut.
t e t e m p s de la j e u n e s s e est celui des illusions. L ' e s p r i t , les
talents, le génie p r o c u r e n t la célébrité. Un a m i s û r est le Elle les rend bientôt ridicules, proposition prin-
c h a r m e et le b o n h e u r de la vie. D o n n e r de bons conseils n ' e s t cipale relative. Le sujet est elle; simple , ne reprc»
point chose facile. Le sublime n ' e x c l u t pas la n a ï v e t é . C œ l u s , sentant qu'un seul o b j e t , et incomplexe, n ' a y a n t
l e p l u s a n c i e n des d i e u x , f u t le p è r e d e S a t u r n e . L'orgueil e t la aucun complément ; le verbe est est; l'attribut est
colère sont des vices odieux. P a r d o n n e r à ses e n n e m i s est m o n - rendant; simple, il ne présente q u ' u n e manière d'être
trer u n e grande ame. du s u j e t , et complexe, à cause du complément direct
les, ridicules, et du complémentcirconstanciel bientôt.
L'honnête homme ne Jeint jamais ; ridée d'un
EXERCICE Y . mensonge l'épouvante.
Principale absolue, principale relative ( 3 i , 3a, 33 ). Cette phrase renferme deux propositions : u n e
L ' i m p u n i t é r e n d les lois i n u t i l e s ; elle les r e n d b i e n t ô t ridi- principale absolue, et u n e principale relative.
cules. L'honnête h o m m e ne f e i n t j a m a i s ; l'idée d ' u n m e n s o n g e L'honnête homme ne feint jamais , proposition
l'épouvante, t c s o l e i l est le flambeau d u m o n d e ; Dieu l'a fait principale absolue. Le sujet est homme ; il est sim-
p o u r a n i m e r la n a t u r e . On console les i n d i f f é r e n t s , et l ' o n ple, il ne présente q u ' u n seul être , et complexe, il
s'afflige avec son ami. La raison supporte les disgrâces, le c o u - a un complément modificatif qui est honnête ; le
r a g e les c o m b a t , la p a t i e n c e les s u r m o n t e . v e r b e est est; l'attribut est feignant; simple, n'expri-
m a n t qu'une seule manière d'être d u sujet ; complexe,
ANALYSE.
il a un complément circonstanciel qui est jamais.
L'impunité rend les lois inutiles ; elle les rend bientôt
L'idée dun mensonge l'épouvante , proposition
ridicules.
principale relative. Le sujet eut idée; il est simple,
Cette phrase renferme deux propositions: u n e prin- parce qu'il ne représente qu'un seul objet, et com-
c.pale absolue, et u n e principale relative (a). plexe , attendu qu'il a u n complément indirect ,
L'impunité rend les lois inutiles, proposition prin-
qui est d'un mensonge; le verbe est est; l'attribut
cipale absolue. Le sujet est impunité; il est simple
est épouvantant ; simple, ne présentant q u ' u n e m a -
ne représentant qu'un o b j e t , et incomplexe, n'ayant
nière d'être du sujet, et complexe, ayant p o u r c o m -
aucun complément. L e verbe est l'attribut est
plément direct le.
rendant; simple, parce qu'il ne présente qu'une seule
manière d'être du sujet, et complexe à cause d u com- Le soleil est le flambeau du monde ; Dieu l'a fait pour
plement direct les lois inutiles. animer la nature.

Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une


(a) Avant d'analyser une p h r a s e , il est bon d'indiquer , comme principale absolue, et une principale relative.
nous lavons dit p . 14, le nombre et 1. nature des propositions Le soleil est le flambeau du monde, proposition
qu elle renferme.
principale absolue ; le sujet est soleil; il est s i m p l e ,
parce qu'il n'exprime q u ' u n seul o b j e t , et in- qu'il exprime u n e idée g é n é r a l e , et i n c o m p l e x e ,
c o m p l e x e , n ' a y a n t aucun c o m p l é m e n t ; le verbe est attendu qu'il n'a aucun c o m p l é m e n t ; le verbe est
est; l ' a t t r i b u t , flambeau ; s i m p l e , parce qu'il ne est; l ' a t t r i b u t , affligeant; s i m p l e , il ne présente
présente qu'une seule m a n i è r e d'être du s u j e t , et c o m - q u ' u n e seule m a n i è r e d'être du s u j e t , et complexe ,
plexe à cause de son complément indirect, du monde. à cause du complément direct se, et du complé-
Dieu l'a fait pour animer la nature, proposition ment indirect avec son ami.
p r i n c i p a l e relative. Le s u j e t est Dieu; il est simple,
La raison supporte les disgraces, le courage les
parce qu'il ne représente q u ' u n seul ê t r e , et incom-
combat, la patience les surmonte.
p l e x e , attendu qu'il n'a a u c u n c o m p l é m e n t ; le verbe
Cette p h r a s e r e n f e r m e trois propositions : u n e
est a été; l ' a t t r i b u t , faisant; s i m p l e , il n'exprime
principale absolue, et deux principales relatives.
q u ' u n e seule m a n i è r e d'être du s u j e t , et complexe,
La raison supporte les disgrâces , proposition
a y a n t p o u r complément direct le; et p o u r complé-
principale absolue. Le sujet est raison; il est simple,
ment indirect pour animer la nature.
parce qu'il n e représente q u ' u n seul o b j e t , et incom-
Remarque. On voit par la p h r a s e que nous venons d'analy-
plexe , n ' a y a n t aucun c o m p l é m e n t ; le verbe est est;
ger, que dans les temps composés de l'auxiliaire avoir et du
participe passe, on remplace le verbe avoir par le verbe être, l ' a t t r i b u t , supportant ; simple, il n ' a n n o n c e q u ' u n e
qu'on met au temps formé par l'auxiliaire avoir, et le participe seule m a n i è r e d'être du s u j e t , et complexe, à cause
passé; et qu'à ce dernier on substitue le participe présent. Ainsi du complément direct disgrâces.
il a parlé, nous aurons fini, vous aviez lu s'analyse comme Le courage les combat, proposition principale
s'il y avait il a été parlant, nous aurons été finissant, vous relative. Le sujet est courage; il est simple parce qu'il
aviez été lisant.
ne représente qu'un seul o b j e t , et incomplexe, atten-
On console les indifférents , et l'on s'afflige avec du qu'il n'a a u c u n complément ; le verbe est est; l'at-
son ami. t r i b u t , combattant ; simple , parce qu'il n'exprime
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : u n e q u ' u n e seule manière d'être du s u j e t , et complexe,
principale absolue , et une principale relative. à cause de son complément direct les.
On console les indifférents , proposition princi- La patience les surmonte, proposition principale
pale absolue. Le sujet est on; il est s i m p l e , n'expri- relative. Le sujet est patience; il est simple, parce
m a n t q u ' u n e idée générale, et incomplexe, p a r c e q u ' i l qu'il ne p r é s e n t e q u ' u n seul o b j e t , et incomplexe-
n'a a u c u n complément; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t a t t e n d u qu'il n'a a u c u n c o m p l é m e n t ; le verbe est
est consolant, s i m p l e , p a r c e qu'il ne présente q u ' u n e est; l ' a t t r i b u t , surmontant; simple, ne présentant
seule m a n i è r e d ' ê t r e du s u j e t , et c o m p l e x e , a y a n t un qu'une seule m a n i è r e d'être du s u j e t , et c o m p l e x e ,
complément direct, qui est les indifférents. ayant un complément d i r e c t , qui est les.
Et l'on s'afflige avec son ami, proposition p r i n - Analysez de mime :
cipale relative. Le sujet est on; il est simple, p a r c e Un m a g i s t r a t intègre et u n b r a v e officier servent également
— hli —
ANALYSE.
ia p a t r i e : celui-ci f a i t l a g u e r r e a u x e n n e m i s e x t é r i e u r s ; celui-
Nous songeons rarement aux besoins des autres,
là n o u s p r o t é g e c o n t r e les e n n e m i s i n t é r i e u r s . Le h a s a r d e t la
quand nous nageons dans l'abondance.
f o r t u n e o n t p u faire des héros ; l a vertu seule f e r m e les
g r a n d s h o m m e s . La religion veille s u r les crimes privés ; les Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une
lois v e i l l e n t s u r les c r i m e s p u b l i c s . L ' h c m m e de bien n'est ni principale absolue, et une incidente explicative.
a v a r e , n i p r o d i g u e ; il se r e n f e r m e d a n s les b o r n e s d ' u n e sage Nous songeons rarement aux besoins des autres,
économie.
proposition principale a b s o l u e ; le sujet est nous;
simple , parce qu'il exprime des êtres de m ê m e
La p e n t e d u vice est glissante; on s ' a r r ê t e r a r e m e n t a p r è s le n a t u r e , et incomplexe, attendu qu'il n'a pas de
p r e m i e r pas. Un h o m m e sot est u n r é v e r b è r e ; la l u m i è r e passe complément ; le verbe est sommes ; l'attribut est
à travers. Le m a l h e u r allonge la v i e , le b o n h e u r l'abrège. Les songeant ; simple , n'exprimant qu'une manière
b o n n e s a c t i o n s p o r t e n t l e u r récompense : elles c o n t r i b u e n t à d'être du sujet, et complexe, ayant pour complément
notre félicité. Chacun d e n o u s dit d u b i e n de son c œ u r , p e r s o n n e indirect aux besoins des autres, pour complément
n'ose e n dire de son esprit. circonstanciel rarement, et pour a u t r e complément
l'incidente explicative quand nous nageons, etc.
Les r i v a u x se pèsent a u x b a l a n c e s de l ' e n v i e , ils se t r o u v e n t
Quand nous nageons dans Tabondance, propo-
b i e n légers (a). Les g r a n d s besoins viennent des g r a n d s b i e n s ;
sition incidente explicative ; le sujet est nous ;
ils r e n d e n t la richesse égale à la pauvreté. Les s e c r e t s de la
simple , exprimant des êtres de m ê m e n a t u r e ,
n a t u r e sont cachés ; le temps les révèle d'&geen&ge. L n e belle
et incomplexe , n'ayant pas de complément ; le
f e m m e plaît a u x yeux ; u n e f e m m e b o n n e plaît a u c œ u r ; celle-
verbe est sommes ; l ' a t t r i b u t , nageant ; simple ,
là est u n b i j o u , celle-ci est u n trésor.
n'exprimant qu'une manière d'être du sujet , et
complexe, ayant pour complément indirect dans
EXERCICE YI. l'abondance.
Propositions principales ; incidentes explicatives Les passions , qui sont si fortes, cèdent cependant
(3., 33, 34, 35, 40). à l'ambition.
Nous songeons r a r e m e n t a u x besoins des autres, q u a n d n o u s Celte phrase renferme deux propositions : une
nageons dans l ' a b o n d a n c e . Les passions, qui o n t e n elles t a n t principale absolue, et une incidente explicative.
de f o r c e , c è d e n t c e p e n d a n t à l ' a m b i t i o n . La réflexion est l a Les passions cèdent cependant à l'ambition :
vie de l ' a m e , c o m m e le m o u v e m e n t est celle d u corps. Les proposition principale absolue. Le sujet est passions,
m é c h a n t s n e sont pas h e u r e u x , quoiqu'ils p r o s p è r e n t quel- il est simple, représentant des objets de même es-
quefois. Lespensées les p í a s sublimes p e r d e n t l e u r prix, si elles pèce, et incomplexe, n'ayant pas de complément. Le
sont m a l exprimées. verbe est sont; l'attribut, cédant; simple, n'expri-
m a n t qu'une manière d'être du sujet ; et complexe,
— hli —
ANALYSE.
ia p a t r i e : celui-ci f a i t l a g u e r r e a u x e n n e m i s e x t é r i e u r s ; celui-
Nous songeons rarement aux besoins des autres,
là n o u s p r o t é g e c o n t r e les e n n e m i s i n t é r i e u r s . Le h a s a r d e t la
quand nous nageons dans l'abondance.
f o r t u n e o n t p u faire des héros ; l a vertu seule f e r m e les
g r a n d s h o m m e s . La religion veille s u r les crimes privés ; les Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une
lois v e i l l e n t s u r les c r i m e s p u b l i c s . L ' h c m m e de bien n'est ni principale absolue, et une incidente explicative.
a v a r e , n i p r o d i g u e ; il se r e n f e r m e d a n s les b o r n e s d ' u n e sage Nous songeons rarement aux besoins des autres,
économie. proposition principale a b s o l u e ; le sujet est nous;
simple , parce qu'il exprime des êtres de m ê m e
La p e n t e d u vice est glissante; on s ' a r r ê t e r a r e m e n t a p r è s le n a t u r e , et incomplexe, attendu qu'il n'a pas de
p r e m i e r pas. Un h o m m e sot est u n r é v e r b è r e ; la l u m i è r e passe complément ; le verbe est sommes ; l'attribut est
à travers. Le m a l h e u r allonge la v i e , le b o n h e u r l'abrège. Les songeant ; simple , n'exprimant qu'une manière
b o n n e s a c t i o n s p o r t e n t l e u r récompense : elles c o n t r i b u e n t à d'être du sujet, et complexe, ayant pour complément
notre félicité. Chacun d e n o u s dit d u b i e n de son c œ u r , p e r s o n n e indirect aux besoins des autres, pour complément
n'ose e n dire de son esprit. circonstanciel rarement, et pour a u t r e complément
l'incidente explicative quand nous nageons, etc.
Les r i v a u x se pèsent a u x b a l a n c e s de l ' e n v i e , ils se t r o u v e n t
Quand nous nageons dans Tabondance, propo-
b i e n légers (a). Les g r a n d s besoins viennent des g r a n d s b i e n s ;
sition incidente explicative ; le sujet est nous ;
ils r e n d e n t la richesse égale à la pauvreté. Les s e c r e t s de la
simple , exprimant des êtres de m ê m e n a t u r e ,
n a t u r e sont cachés ; le temps les révèle d'&geenàge. L n e belle
et incomplexe , n'ayant pas de complément ; le
f e m m e plaît a u x yeux ; u n e f e m m e b o n n e plaît a u c œ u r ; celle-
verbe est sommes ; l ' a t t r i b u t , nageant ; simple ,
là est u n b i j o u , celle-ci est u n trésor.
n'exprimant qu'une manière d'être du sujet , et
complexe, ayant pour complément indirect dans
EXERCICE YI. l'abondance.
Propositions principales ; incidentes explicatives Les passions , qui sont si fortes, cèdent cependant
(3., 33, 34, 35, 40). à l'ambition.
Nous songeons r a r e m e n t a u x besoins des autres, q u a n d n o u s Celte phrase renferme deux propositions : une
nageons dans l ' a b o n d a n c e . Les passions, qui o n t e n elles t a n t principale absolue, et une incidente explicative.
de f o r c e , c è d e n t c e p e n d a n t à l ' a m b i t i o n . La réflexion est l a Les passions cèdent cependant à l'ambition :
vie de l ' a m e , c o m m e le m o u v e m e n t est celle d u corps. Les proposition principale absolue. Le sujet est passions,
m é c h a n t s n e sont pas h e u r e u x , quoiqu'ils p r o s p è r e n t quel- il est simple, représentant des objets de même es-
quefois. Lespensées les p í a s sublimes p e r d e n t l e u r prix, si elles pèce, et incomplexe, n'ayant pas de complément. Le
sont m a l exprimées. verbe est sont; l'attribut, cédant; simple, n'expri-
m a n t qu'une manière d'être du sujet ; et complexe,
ayant pour complément indirect à l'ambition , et parce qu'il n'exprime que des êtres de m ê m e n a t u r e ,
pour complément circonstanciel cependant. et incomplexe, n'ayant pas de complément. L e
Qui sont si fortes, proposition incidente explicative ; verbe est sont ; l'attribut, heureux ; simple , parce
le sujet est qui; simple, représentant des objets de qu'il n'exprime qu'une manière d'être d u sujet ; et
même espèce, et incomplexe, n'ayant pas de complé- complexe , parce qu'il a pour complément la pro-
ment. Le verbe est sont; l'attribut fortes; simple, position incidente quoiqu'ils prospèrent, etc.
n'exprimant qu'une manière d'être d u sujet ; et com- Quoiqu'ils prospèrent quelquefois, proposition inci-
plexe, ayant pour complément circonstanciel si. dente explicative. Le sujet est ils; simple, parce qu'il
La réflexion est la vie de l'aine, coin/ne le mouvement n'exprime que des êtres de m ê m e nature, et incom-
est celle du corps. plexe, attendu qu'il n'a pas de complément; le verbe
est sont; l'attribut, prospérant; simple, n'exprimant
Cette p h r a s e renferme deux propositions : une
qu'une manière d'être du sujet, et complexe, parce
principale absolue, et u n e incidente explicative.
qu'il a pour complément circonstanciel quelquefois.
La réflexion est la vie de l'ame, proposition Les pensées les plus sublimes perdent leur prix, si
principale absolue. Le sujet est réflexion ; simple, elles sont mal exprimées.
parce qu'il n'exprime qu'un seul objet, et incom-
Cette phrase renferme deux propositions : u n e
plexe , parce qu'il n'a pas de complément. Le verbe
principale absolue , une incidente explicative.
est est; l'attribut, vie; simple, parce qu'il n'exprime
Les pensées les plus sublimes perdent leur prix,
qu'une manière d'être d u s u j e t , et c o m p l e x e ,
proposition principale absolue. Le sujet est pensées ;
ayant pour complément indirect de l'ame.
simple, parce qu'il n'exprime que des objets de
Comme le mouvement est celle du corps, p r o p o -
même nature , et complexe , parce qu'il a pour com-
sition incidente explicative. L e sujet eut mouvement;
plément modificatif les plus sublimes; le v e r b e est
simple , p a r c e qu'il n'exprime qu'un seul o b j e t ,
sont; l ' a t i r i b u t , perdant; simple , parce qu'il n'ex-
et incomplexe , parce qu'il n'a pas de complément ;
prime qu'une manière d'être d u s u j e t , et complexe,
Se verbe est est; l ' a t t r i b u t , celle; simple, parce
à cause du complément direct leur prix, et de son autre
qu'il n'exprime qu'une manière d'être du s u j e t , et
complément, la proposition incidente si elles son', etc.
complexe, à cause du complément indirect du corps.
Si elles sont mal exprimées, proposition inci-
Les méchants ne sont pas heureux, quoiqu'ils dente explicative. Le sujet est elles ; simple , parce
prospèrent quelquefois. qu'il exprime des objets de même n a t u r e , et i n -
Cette phrase renferme deux propositions : une complexe , parce qu'il n'a pas de complément; le
principale absolue, et une incidente explicative. verbe est sont; l'attribut, exprimées ; simple, attendu
qu'il n'exprime qu'une manière d'être du et sujet,
Les méchants ne sont pas heureux , proposition
complexe, à cause du complément circonstanciel mal.
principale absolue-. Le sujet est méchants; simple,
— ¿ 1 8 -
Analysez de mêmet j a m a i s de ses devoirs. Une ame insensible est u n clavecin don!
Les belles actions ne peuvent i l l u s t r e r , si elles n ' o n t pas la on n e s a u r a i t t i r e r de sons.
vertu p o u r cause. La condition la plus h e u r e u s e a des a m e r t u -
ANALYSE.
m e s , qui e n corrompent toute la félicité (a). Nous n ' a i m o n s
Dieu exige que nous pardonnions les injures que
pas à recevoir des avis, q u a n d ils blessent notre a m o u r - p r o p r e .
nous avons reçues.
Le t e m p s , qui f u i t s u r nos plaisirs, semble s ' a r r ê t e r s u r nos
peines. La n a t u r e a r e n d u l ' h o m m e compatissant, afin qu'il soit Cette phrase renferme trois propositions : u n e
secourable.
principale a b s o l u e , et deux incidentes determi-
nati ves.
Dieu exige, proposition principale absolue. Le
La b o n t é , qui est u n e qualité p r é c i e u s e , ne doit p o i n t dégé-
sujet est Dieu ; il est simple , parce qu'il n'exprime
n é r e r en faiblesse. L'homme apprend à v i v r e , à m e s u r e q u ' i l
qu'un seul être , et incomplexe, n ' a y a n t aucun
approche d u t e r m e de la vie. Lorsque la défiance a r r i v e , l'a-
complément ; le verbe est est ; l'attribut est exi-
mitié disparaît a u s s i t ô t Le t e m p s , q u i t o u j o u r s c h a n g e , n e
geant; s i m p l e , attendu qu'il n'exprime q u ' u n e ma-
nous a pas p r o m i s u n b o n h e u r sans mélange. Si l a vanité ne
nière d'être du s u j e t , et complexe, parce qu'il a
renverse pas e n t i è r e m e n t les vertus, elle les é b r a n l e toutes (6).
pour complément direct la proposition incidente
que nous pardonnions, etc.
Rome a c q u i t de la célébrité, aussitôt qu'elle f u t fondée. Des
Que nous pardonnions les injures, proposition
troubles violents agitaient S p a r t e , lorsque L y c u r g u e se t r o u v a
incidente determinative. L e sujet est nous; simple ,
à la tête du g o u v e r n e m e n t Ulysse, qui f u t roi d ' I t h a q u e ,
parce qu'il exprime des individus de même e s p è c e ,
était u n homme d ' u n esprit fin et r u s é . Cinna, que la r e c o n -
et incomplexe, attendu qu'il n'a pas de complément;
naissance devait a t t a c h e r à A u g u s t e , conspira c o n t r e s o n
le verbe est soyons; l ' a t t r i b u t , pardonnant; simple,
bienfaiteur.
parce qu'il n'exprime qu'une seule manière d'être
du s u j e t ; et complexe, à cause du complément di-
EXERCICE VII. rect injures.
Propositions principales, et incidentes determina- Que nous avons reçues, proposition incidente
determinative. Le s u j e t est nous; simple, parce
tives (Si, 33, 34, 3g).
qu'il n'exprime que des individus de même espèce;
Dieu exige que n o u s p a r d o n n i o n s les i n j u r e s que n o u s
incomplexe, parce qu'il n'a pas de complément; le
avons reçues. La satire aigrit plus qu'elle ne corrige. L'es-
verbe est avons été; l ' a t t r i b u t , recevant; il est sim-
poir d ' u n e condition plus heureuse adoucit les peines
ple ; parce qu'il n'exprime qu'une seule manière
qu'on éprouve. L'homme sage est celui qui n e s'écarte
d'être du s u j e t , et complexe , à cause du com-
plément direct que.
(а) En... toute la félicité, compi, dir. de l'attribut.
(б) Les...toutes, complém. direct de l'attribut. ANALYSE L O G i Q U E . S
La satire aigrit plus qu'elle ne corrige. prime qu'une idée générale, et incomplexe, n ' a y a n t
Cette phrase renferme deux propositions : u n e aucun complément; le verbe est est; l'attribut,
principale absolue, et une incidente déterminative. éprouvant; il est simple, n'exprimant qu'une seule
La satire aigrit plus, proposition principale manière d'être du s u j e t , et complexe, à cause du
absolue. Le sujet est satire ; il est s i m p l e , parce complément direct que.
qu'il ne désigne q u ' u n seul objet, et incomplexe, L'homme sage est celui qui ne s'écarte jamais de
attendu qu'il n'a pas de complément; le verbe est ses devoirs.
est; l'attribut est aigrissant; il est simple , n'ex-
Cette phrase renferme deux propositions : une
p r i m a n t qu'une manière d'être du sujet, et complexe,
principale absolue , et u n e incidente déterminative.
à cause du complément circonstanciel plus.
L'homme sage est celui, proposition principak
Quelle ne corrige, proposition incidente d é t e r - absolue. Le sujet est homme; il est simple, parce
minative. Le sujet est elle; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'un seul être , et complexe,
qu'il n'exprime qu'un seul o b j e t , et incomplexe, ayant pour complément modificatif sage; le verbe
parce qu'il n'a pas de complément; le verbe e s t « * ; est est; l ' a t t r i b u t , celui; il est simple, parce qu'il
l'attribut est corrigeant ; il est simple, parce qu'il n'exprime qu'une seule manière d'être du s u j e t ,
n'exprime qu'une seule m a n i è r e d'être du s u j e t , et et complexe , à cause de son complément, la pro-
incomplexe , n'ayant pas de complément. position incidente qui ne s'écarte, etc.
L'espoir d'une condition plus heureuse adoucit les Qui ne s'écarte jamais de ses devoirs, proposi-
peines qu'on éprouve. tion incidente déterminative. Le sujet est qui; il
Cette phrase renferme deux propositions : une est s i m p l e , parce qu'il n'exprime qu'un seul ê t r e .
et incomplexe, attendu qu'il n'a aucun complé-
principale absolue, et une incidente déterminative.
m e n t ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , écartant; il est
L'espoir dune condition plus heureuse adoucit
simple, parce qu'il n'exprime qu'une manière d'être
les peines, proposition principale absolue. L e sujet
d u s u j e t , et complexe, a t t e n d u qu'il a pour c o m -
est espoir; il est s i m p l e , parce qu'il n'expnme
plément direct i e , pour complément indirect de
qu'un seul objet, et complexe, attendu qu'il a pour
ses devoirs, et pour complément circonstanciel
complément indirect d'une condition plus heureuse;
jamais.
le verbe est est; l'attribut, adoucissant; il est sim-
p l e , parce qu'il n'exprime qu'une seule manière Une ame insensible est un clavecin dont on ne
d'être du s u j e t , et complexe, à cause du complément saurait tirer de sons.
direct les peines. Cette phrase renferme deux propositions : une
Qu'on éprouve, proposition incidente d e t e r n u - pnncipale absolue, et une incidente déterminative.
native. Le sujet est on; simple, parce qu'il n'ex- Une ame insensible est un clavecin, proposition
principale absolue. Le sujet est a/ne; il est sim-
n o r c . Celui qui a m é r i t é d ' ê t r e loué est e n c o u r a g é p a r cel a mCm
ple, parce qu'il n'exprime q u ' u n seul objet ; et c o m -
h bien faire. Henrî-le-Grand, très-porté à la c l é m e n c e , p a r -
plexe à cause du complément modificatif insensible ;
d o n n a ù ceux qui avaient c o m b a t t u c o n t r e lui. La société n e
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , clavecin; il est s i m p l e ,
doit r i e n exiger de celui qui n ' a t t e n d rien d'elle.
attendu qu'il n'exprime qu'une seule manière d'être
d u s u j e t ; et complexe, parce qu'il a p o u r com-
plément la proposition incidente dont on ne sau- EXERCICE VIII.
rait tirer , etc.
Réunion des quatre sortes de propositions.
Dont on ne saurait tirer de sons, proposition
L'esprit se p e i n t d a n s la parole, qui en est l'image. Les l o u a n -
incidente déterminâtive. Le sujet est on; il est
ges que le c œ u r d o n n e sont celles que la b o n t é s'attire. Les
simple, parce qu'il n'exprime q u ' u n e idée générale,
b i e n f a i t s sont le seul trésor q u i s'accroisse, à m e s u r e qu'on les
et incomplexe, parce qu'il n'a a u c u n complément; le
partage. La paressa étouffe p l u s de talents que l'activité n ' e n
verbe est serait; l ' a t t r i b u t , sachant; il est simple,
développe. On ne p e u t c o n t e m p l e r le soleil, si u n léger n u a g e
attendu qu'il n'exprime qu'une manière d'être du
n ' e n t e m p è r e l ' é c l a t ; o n n e s a u r a i t a d m i r e r la p l u p a r t des qua-
s u j e t ; et complexe , à cause du complément direct
lités, si la modestie ne l e u r sert de voile. Les vertus se p e r d e n t
tirer de sons.
dans l ' i n t é r ê t , c o m m e les fleuves se p e r d e n t dans la m e r .
Analysez de même :
ANALYSE.
Ciiccron pensait que les lettres font le b o n h e u r et la conso- L'esprit se peint dans la parole qui en est
lation de l ' h o m m e . La b e a u t é plaît m o i n s que les m a n i è r e s ne l'image.
nous c h a r m e n t . La religion supplée à toutes les vertus q u e ta
Cette phrase renferme deux propositions : une
n a t u r e nous a refusées. Celui qui persécute l ' h o m m e de b i e n
principale absolue, et une incidente explicative.
iait la g u e r r e a u ciel. La sagesse est la seule chose dont la pos-
L'esprit se peint dans la parole, proposition prin-
session soit c e r t a i n e .
cipale absolue. Le sujet est esprit; il est simple,
parce qu'il n'exprime qu'un seul objet, et incom-
Les passions sont les seuls o r a t e u r s qui p e r s u a d e n t t o u j o u r s . plexe, attendu qu'il n'a pas de complément ; le verbe
L e s h o m m e s s o n t sujets à p e r d r e l e s o u v e n i r des b i e n f a i t s qu'ils est est; l'attribut, peignant; simple, parce qu'il ne
o n t reçus. Lu gloire des h o m m e s doit t o u j o u r s se m e s u r e r a u x représente qu'une manière d'être du sujet, et com-
m o y e n s d o n t ils se sont servis p o u r l ' a c q u é r i r . La r é p u t a t i o n est plexe, à cause du complément direct se, et du com-
u n e fleur délicate q u ' u n souffle léger p e u t flétrir. plément indirect dans la parole.
Qui en est Timage, proposition incidente expli-
cative. Le sujet est qui; il est simple, parce qu'il
CLarlemagae e s i l e plus g r a n d p r i n c e dont la F r a n c e s'iio ne représente qu'un seul objet, et incomplexe,
n'ayant aucun complément; le verbe est est; l ' a t -
Les bienfaits sont le seul trésor qui s'accroisse, à
t r i b u t , image; simple, n'exprimant q u ' u n e m a n i è r e
mesure qu'on le partage.
d'être du s u j e t , et complexe, à cause du complément
indirect en. Cette phrase renferme trois propositions: u n e p r i n .
Les louanges que le cœur donne sont celles que la cipale absolue, u n e incidente déterminative, et u n e
bonté s'attire. incidente explicative.
Cette phrase r e n f e r m e trois propositions : u n e Les bienfaits sont le seul trésor, proposition p r i n -
principale absolue, et deux incidentes d é t e r m i n a - cipale absolue. Le sujet est bienfaits; il est s i m p l e ,
tives. attendu qu'il n'exprime que des objets de même
Les louanges sont celles, proposition p r i n c i p a l e nature, et incomplexe, n'ayant aucun complément :
absolue. Le sujet est louanges; il est s i m p l e , a t - le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , trésor; s i m p l e , at-
tendu qu'il n'exprime que des objets de m ê m e es- tendu qu'il ne représente qu'une manière d'être du
pèce; et complexe, ayant pour complément la sujet, et complexe, p a r c e qu'il a pour complément
proposition incidente que le cœur donne; le verbe modificatif le seul, et p o u r a u t r e complément, la
est sont; l'attribut est celles; simple, parce qu'il n'ex- proposition incidente qui s'accroisse.
prime qu'une seule manière d'être d u sujet ; et c o m - Qui s'accroisse, proposition incidente détermi-
plexe , ayant p o u r complément la proposition inci- native. Le sujet est qui; simple, n'exprimant
dente que la bonté s'attire. qu'un seul objet, et incomplexe, parce qu'il n'a
Que le cœur donne, proposition incidente d é - pas de c o m p l é m e n t ; le v e r b e est soit; l'attribut,
terminative. Le sujet est cœur; simple, ne r e p r é - accroissant; simple, attendu qu'il n'exprime qu'une
sentant q u ' u n seul objet, et incomplexe, n'ayant manière d'être du s u j e t , et complexe, à cause du
pas de complément; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , complément direct se.
donnant; il est simple, parce qu'il ne représente A mesure qu'on le partage, proposition incidente
q u ' u n e manière d'être du s u j e t , et complexe, à explicative. Le sujet est on; simple, n ' e x p r i m a n t
cause d u complément direct que. • q u ' u n e idée g é n é r a l e , et incomplexe, n'ayant
Que la bonté s'attire, proposition incidente d é - aucun complément; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
terminative. Le sujet est bonté; il est simple, parce partageant; il est s i m p l e , attendu qu'il ne m a r q u e
qu'il ne représente qu'un seul objet, et i n c o m p l e x e , qu'une manière d'être d u s u j e t , et complexe , à
n'ayant aucun complément; le verbe est est; l ' a t - cause du complément direct le.
tribut, attirant; simple, parce qu'il énonce une seule La paresse étouffe plus de talents que l'activité n'en
manière d'être du sujet, et complexe, à cause d u développe.
complément direct que, et d u complément indi-
Cette phrase renferme deux propositions : une
r e c t se.
principale absolue, et une incidente déterminative.
La paresse étouffe plus de talents, proposition complexe, a t t e n d u qu'il a pour complément modi-
principale absolue. Le sujet est paresse; il est s i m - fi cati(léger; le verbe est est; l'attribut, tempérant ;
p l e , parce qu'il ne représente qu'un seul o b j e t , et simple, n'énonçant qu'une manière d'êire du sujet,
incomplexe, attendu qu'il n'a pas de complément; eteomplexe, ayant p o u r complément direct l'éclat.
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , étouffant; simple, Nous ne saurions admirer la plupart des qualités,
parce qu'il n'énonce qu'une m a n i è r e d'être du sujet, proposition principale relative. Le sujet est nous; il
et complexe, à cause du complément direct plus est simple, parce qu'il exprime des êtres de même
de talents. n a t u r e ; incomplexe, n'ayant aucun complément;
Que l'activité rien développe, proposition inci- le verbe est serions ; l'attribut sachant ; simple,
dente déterminative. Le sujet est activité; il est attendu qu'il ne représente qu'une manière d'être du
simple, n'exprimant qu'un seul o b j e t , et incom- s u j e t , et c o m p l e x e - a y a n t p o u r complément direct
plexe, n'ayant aucun complément; le verbe est est; admirer la plupart des qualités.
l ' a t t r i b u t , développant; simple, parce qu'il ne repré- Si la modestie ne leur sert de voile, proposition in-
sente q u ' u n e manière d'être d u sujet, et complexe, cidente explicative. Le sujet est modestie; il est sim-
à cause du complément indirect en. p l e , parce qu'il n'exprime qu'un seul objet, et in-
complexe, attendu qu'il n'a aucun complément; le
Nous ne pouvons contempler le soleil si un léger nuage verbe est est; l ' a t t r i b u t , servant; simple, n ' é n o n -
n'en tempère l'éclat; nous ne saurions admirer la çant qu'une manière d'être du s u j e t , et com-
plupart des qualités, si la modestie ne leur sert de plexe, à cause des compléments indirects leur, de
voile. voile.

Cette p h r a s e contient quatre propositions : une Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves
principale absolue, une principale relative, et deux se perdent dans la mer.
incidentes explicatives.
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une
Nous ne pouvons contempler le soleil, proposition
principale absolue, et u n e incidente explicative.
principale absolue. L e sujet est nous; simple, parce
Les vertus se perdent dans l'intérêt, proposition
qu'il représente des êtres de même espèce, et incom-
principale absolue. Le sujet est vertus ; il est simple,
plexe, attendu qu'il n ' a pas de complément; le verbe est
parce qu'il exprime des objets de même n a t u r e ,
sommes; l'attribut est pouvant; simple, ne représen-
et incomplexe, attendu qu'il n'a pas de complément.
tant q u ' u n e manière d'être d u s u j e t , et complexe,
Le verbe est sont, l ' a t t r i b u t , perdant; il est simple ,
à cause du complément direct contempler le soleil.
ne représentant qu'une manière d'être du sujet, et
Si un léger nuage n'en tempère l'éclat, propo-
complexe, à cause du complément direct se, et du
sition incidente explicative. Le s u j e t est nuage :
complément indirect dans l'intérêt.
s i m p l e , parce qu'il n'exprime qu'un seul o b j e t , et
Comme les fleuves se perdent dans la mer, pro-
Une ame h o n n ê t e , si elle a des t o r t s , ne s a u r a i t ê t r e en paix
position incidente explicative. Le sujet est fleuves ;
avec elle-même [a), à moins qu'ils ne soient r é p a r é s . Dans la
il est simple, ne représentant que des objets de
p r o s p é r i t é , les vrais amis a t t e n d e n t q u ' o n les appelle; ils se
m ê m e espèce, et incomplexe, attendu qu'il n'a
p r é s e n t e n t d'eux-mêmes dans l'adversité.
aucun complément. Le verbe est sont; l'attribut,
perdant; s i m p l e , p a r c e qu'il n'exprime qu'une m a - EXERCICE IX.
nière d'être du s u j e t , et complexe, ayant pour com-
Me me sujet.
plément direct se, et pour complément indirect dans
Ceux qui sont trop blessés despetites choses, n e le s o n t j a m a i s
la mer.
convenablement des grandes. Les puissances établies p a r l e
Analysez de même:
c o m m e r c e s'élèvent p e u - à - p e u , sans q u ' o n s'en aperçoive -
L ' h o m m e projette t o u t e sa vie, e t il m e u r t sans j o u i r des
Ovide disait que l ' é t u d e adoucit les m œ u r s . Les lâches sont
projets q u ' i l a formés. Les b o n n e s a c t i o n s laissent des souvenirs
semblables a u x bassins d ' u u e b a l a n c e , dont l ' u n s'élève, lors-
q u i c h a r m e n t , qui embellissent la vie. Le style qui p l a î t le p l u s
que l ' a u t r e s'abaisse. Les moyens q u e nous employons le plus
est c e l u i qui u n i t la g r â c e à l a simplicité. Des secours sont
e f f i c a c e m e n t p o u r assurer notre b o n h e u r sont c e u x que la v e r t u
payés bien cher (a), lorsqu'on est obligé de les m e n d i e r . La
avoue.
b e a u t é est u n e l e t t r e de r e c o m m a n d a t i o n dont le c r é d i t n ' a
ANALYSE.
pas de d u r é e . Les étoiles, qui éiinccllcnt avec t a n t d ' é c l a t , s o n t
Ceux qui sont blessés des petites choses, ne le sont
des soleils q u e la m a i n de Dieu a r é p a n d u s dans le ciel.
jamais convenablement des grandes.
Cette phrase renferme deux propositions : u n e
Lorsque le soupçon est u n e f o i s e n t r é d a n s u n e a m e , cet hôte
principale absolue et u n e incidente déterminative.
i n c o m m o d e y revient sur le plus léger prétexte. La modestie
Ceux ne le sont jamais convenablement des gran-
suppose le m é r i t e , e t le Tait plus tôt r e m a r q u e r La faiblesse
des , proposition principale absolue. Le sujet est
est le seul d é f a u t q u ' o n n e s a u r a i t corriger. L'hospitalité, q u i
ceux ; il est simple, parce qu'il exprime des êtres
h o n o r e c e l u i qui l ' e x e r c e , et celui qui en (e) est l ' o b j e t , est u n e
de même espèce , et complexe, ayant pour complé-
v e r t u b i e n r a r e . Celui q u i c r a i n t u n m a l h e u r c e r t a i n , est véri-
m e n t la proposition qui sont blessés, etc.; le verbe est
tablement ma lheureux.
sont; l'attribut, le; simple, n'énonçant qu'une m a -
nière d'être du s u j e t , et complexe, à cause du
La b i e n f a i s a n c e grave son n o m d a n s la m a i n de c e l u i qui
complément indirect des grandes, et des complé-
reçoit les b i e n f a i t s . Les sciences et les a r t s o n t éclairé la t e r r e ,
ments circonstanciels jamais, convenablement.
p e n d a n t q u e les g u e r r e s la désolaient. Le m é r i t e d'avoir f a i t
Qui sont blessés des petites choses, proposition
u n e b o n n e a c t i o n est le «eulbien q u ' o n n e puisse nous e n l e v e r .
incidente déterminative ; le sujet est qui, simple,
{a) Bien cher, compi, circonst. — (6) Remarquer, compi, exprimant des êtres de m ê m e n a t u r e , et incompiexc,
dir, de l'attribut. — (c) En, compi, indir, de l'altribut. n'ayant aucun complément; le verbe est sont;
(a) Être en paix avec elle-même, complém. lir. de sachant.
l'attribut, blessés; simple, attendu qu'il ne représente d'être du sujet, et complexe, ayant pour complé-
qu'une manière d'être du sujet, et complexe, ayant m e n t direct la proposition suivante.
p o u r complément indirect des petites choses. Que l'étude adoucit les mœurs, proposition inci-
Les puissances établies par le commerce s'élèvent peu- dente déterminative. Le sujet est étude; simple,
ù-peu, sans qu'on s'en aperçoive. attendu qu'il ne représente q u ' u n seul objet, et
Cette phrase contient deux propositions: u n e p r i n - incomplexe, n'ayant a u c u n complément; le verbe
cipale absolue, et une incidente explicative. est est; l'attribut, adoucissant; simple, p a r c e qu'il
Les puissances établies par le commerce s'élèvent n exprime qu'une manière d'être du s u j e t , et com-
peu-h-peu, proposition principale absolue. Le sujet plexe , à cause du complément direct les mœurs.
est puissances; il est simple, parce qu'il exprime Les lâches sont semblables aux bassins d'une ba-
des objets de même n a t u r e , et complexe à cause lance, dont l'un s'élève, lorsque l'autre n'abaisse.
d u complément modificatif établies par le commerce; Cette phrase renferme trois propositions : u n e
le verbe est sont- l ' a t t r i b u t , élevant; simple, principale absolue, et deux incidentes explicatives.
n'exprimant qu'une manière d'être du s u j e t , et com- Les lâches sont semblables aux bassins d'une ba-
plexe à cause d u complément direct se, et d u c o m - lance, proposition principale absolue; le sujet est
plément circonstanciel peu-à-peu. lâches; s i m p l e , parce qu'il exprime des êtres de
Sans qu'on s'en aperçoive, proposition incidente m ê m e n a t u r e , et incomplexe, n'ayant aucun com-
explicative. Le sujet est on; simple, n ' e x p r i m a n t p l é m e n t ; le verbe est sont; l'attribut, semblables;
q u ' u n e idée générale, et incomplexe, parce qu'il simple, n'exprimant qu'une manière d'être d u s u j e t ,
n'a aucun c o m p l é m e n t ; le v e r b e est soit ; l'at- et complexe, ayant p o u r complément indirect aux
t r i b u t , apercevant; simple, parce qu'il n'énonce bassins d'une balance.
qu'une manière d'être d u s u j e t , et complexe, à
Dont l'un s'élève, proposition incidente explica-
cause du complément direct j e , et du complément in-
tive. Le sujet est l'un; il est simple, attendu qu'il ne
direct en. s
représente qu'un seul objet, et complexe à cause du
Ovide disait que F étude adoucit les mœurs. complément indirect dont ; le verbe est est; l'attri-
b u t , levant; simple, exprimant une seule manière
Cette phrase renferme deux propositions : une
d'être du sujet, et complexe, à cause du complément
principale absolue et une incidente déterminative.
direct se, et du complément formé par la proposition
Ovide disait, proposition principale absolue. Le
lorsque l'autre s'abaisse.
sujet est Ovide; il est simple, n ' e x p r i m a n t qu'un
seul ê t r e , et incomplexe, parce qu'il n'a aucun Lorsque l'autre s'abaisse, proposition incidente
complément; le verbe est était; l ' a t t r i b u t , disant; explicative. Le sujet est l'autre; simple, n'exprimant
simple, parce qu'il ne représente qu'une manière q u ' u n seul objet, et incomplexe, n'ayant pas de
complëment; le verbe est est; l'attribut est abaissant; Analysez de même:
s i m p l e , parce qu'il représente u n e seule manière Un h o m m e i n d i s c r e t est u n e l e t t r e d é c a c h e t é e , que c h a c u n
d'être du sujet, et complexe, à cause du complément peut lire. Quand les sensations sont fortes, l'impression en est
direct se. d u r a b l e . Les images d a n g e r e u s e s des plaisirs sont plus p e r n i -
cieuses que les plaisirs ne le sont. L'homme le plus i n s t r u i t
Les moyens que nous employons le plus efficacement est celui qui est le plus m o d e s t e . La m o r t n ' e f f r a i e pas l ' h o m m e
pour assurer notre bonheur, sont ceux que la vertu v e r t u e u x , q u i , satisfait d u r ô l e qu'il a j o u é , se r e l i r e de la
avoue. s c è n e avec tranquillité.

Cette phrase renferme trois propositions : u n e


On parle p e u , q u a n d la v a n i t é ne fait pas p a r l e r . Celui q u i
principale absolue et deux incidentes determina-
passe sa jeunesse dans des plaisirs insensés, se p r é p a r e une vieil-
tives.
lesse p é n i b l e . L ' a g r i c u l t u r e et le c o m m e r c e sont é g a l e m e n t
Les moyens sont ceux, proposition principale ab- utiles d a n s unF.tat: l ' u n e n o u r r i t lesliabitants, l ' a u t r e les e n r i -
solue. Le sujet est moyens ; il est simple, parce qu'il chit. Quintilien disait {«), avec r a i s o n , que la conscience
exprime des objets de même espèce, et complexe, seule v a u t mille témoins. Chacun a son d é f a u t , où [b] t o u j o u r s
à cause de son complément la proposition inci- il revient.
dente que nous employons, e t c . ; le verbe est
sont; l ' a t t r i b u t , ceux; simple, parce qu'il ne repré- Le plus ingénieux de t o u s les m a î t r e s est celui dont les
sente qu'une manière d'être du s u j e t , et complexe, à leçons sont le plus goûtées. Alexandre et César f u r e n t folle-
cause de son complément la proposition incidente que m e n t avides de gloire; quoiqu'ils fussent m a î t r e s d u m o n d e ,
la vertu avoue. n i l ' u n n i l ' a u l r e n e c o n n u r e n l l e repos n i le b o n h e u r . L ' h o m m e
qui n'a aucune faille à se r e p r o c h e r , q u i t t e la vie avec t r a n -
Que nous employons le plus efficacement, propo-
quillité. L'esprit plaît, le génie étonne.
sition incidente déterminative. Le sujet est nous;
simple,parce qu'il exprime des êtres de même espèce,
et incomplexe, n'ayant aucun c o m p l é m e n t ; le verbe
E X E R C I C E X.
est sommes; l'attribut, employant; il est simple, n'é-
nonçant qu'une manière d'être du sujet, et complexe, Inversion du sujet (5o).
à cause d u complément indirect pour assurer notre L'univers est u n temple où siège l'Éternel. La liberté p é r i t
bonheur, et du complément" circonstanciel le plus o ù r è g n e la licence. La colère n e sert à r i e n où m a n q u e
efficacement. le pouvoir. L'équité finit où c o m m e n c e le c o u r r o u x . Le passé-
est u n a b î m e où se p r é c i p i t e n t le présent et l'avenir. Vin-
Que la vertu avoue, proposition incidente déter-
minative. Le sujet est vertu, simple et incomplexe; (a) L'attrib. disant a pour complém. dir. la proposition que
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , avouant, simple; com- la conscience, etc. — (b) Il ne faut pas oublier que l'adverbe où
plexe , ayant pour complément direct que. annonce une incidente.
complëment; le verbe est est; l'attribut est abaissant; Analysez de même:
s i m p l e , parce qu'il représente u n e seule manière Un h o m m e i n d i s c r e t est u n e l e t t r e d é c a c h e t é e , que c h a c u n
d'être du sujet, et complexe, à cause du complément peut lire. Quand les sensations sont fortes, l'impression en est
direct se. d u r a b l e . Les images d a n g e r e u s e s des plaisirs sont plus p e r n i -
cieuses que les plaisirs ne le sont. L'homme le plus i n s t r u i t
Les moyens que nous employons le plus efficacement est celui qui est le plus m o d e s t e . La m o r t n ' e f f r a i e pas l ' h o m m e
pour assurer notre bonheur, sont ceux que la vertu v e r t u e u x , q u i , satisfait d u r ô l e qu'il a j o u é , se r e l i r e de la
avoue. s c è n e avec tranquillité.

Cette phrase renferme trois propositions : u n e


On parle p e u , q u a n d la v a n i t é ne fait pas p a r l e r . Celui q u i
principale absolue et deux incidentes determina-
passe sa jeunesse dans des plaisirs insensés, se p r é p a r e une vieil-
tives.
lesse p é n i b l e . L ' a g r i c u l t u r e et le c o m m e r c e sont é g a l e m e n t
Les moyens sont ceux, proposition principale ab- utiles d a n s u n F-tat: l ' u n e n o u r r i t leshabitants, l ' a u t r e les e n r i -
solue. Le sujet est moyens ; il est simple, parce qu'il chit. Quintilien disait {«), avec r a i s o n , que la conscience
exprime des objets de même e s p è c e , et complexe, seule v a u t mille témoins. Chacun a son d é f a u t , où [b] t o u j o u r s
à cause de son complément la proposition inci- il revient.
dente que nous employons, e t c . ; le verbe est
sont; l ' a t t r i b u t , ceux; simple, parce qu'il ne repré- Le plus ingénieux de t o u s les m a î t r e s est celui dont les
sente qu'une manière d'être du s u j e t , et complexe, à leçons sont le plus goûtées. Alexandre et César f u r e n t folle-
cause de son complément la proposition incidente que m e n t avides de gloire; quoiqu'ils fussent m a î t r e s d u m o n d e ,
la vertu avoue. n i l ' u n n i l ' a u t r e n e c o n n u r e n t le repos n i le b o n h e u r . L ' h o m m e
qui n'a aucune faute à se r e p r o c h e r , q u i t t e la vie avec t r a n -
Que nous employons le plus efficacement, propo-
quillité. L'esprit plaît, le génie étonne.
sition incidente determinative. Le sujet est nous;
simple,parce qu'il exprime des êtres de même espèce,
et incomplexe, n'ayant aucun c o m p l é m e n t ; le verbe
E X E R C I C E X.
est sommes; l'attribut, employant; il est simple, n'é-
nonçant qu'une manière d'être du sujet, et complexe, Inversion du sujet (5o).
à cause d u complément indirect pour assurer notre L'univers est u n temple où siège l'Éternel. La liberté p é r i t
bonheur, et du complément" circonstanciel le plus o ù r è g n e la licence. La colère n e sert à r i e n où m a n q u e
efficacement. le pouvoir. L'équité finit où c o m m e n c e le c o u r r o u x . Le passé-
est u n a b î m e où se p r é c i p i t e n t le présent et l'avenir. Vin-
Que la vertu avoue, proposition incidente deter-
minative. Le sujet est vertu, simple et incomplexe; (a) L'altrib. disant a pour complém. dir. la proposition que
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , avouant, simple; com- la conscience, etc. — (b) Il ne faut pas oublier que l'adverbe où
plexe , ayant pour complément direct que. annonce une incidente.
r e n t ensuite les troupes qu'envoyaient les R o m a i n s c o n t r e La liberté périt, proposition principale absolue
Carthage. Le sujet est liberté, simple et incomplexe; le verbe
ANALYSE La). est est; l ' a t t r i b u t , périssant, simple; c o m p l e x e , à
cause du complément la proposition incidente où
L'univers est un temple où siège VÉternel.
règne la licence.
Cette p h r a s e renferme deux propositions : une Où règne la licence, proposition incidente d é t e r -
principale absolue, et une incidente déterminative. minative. Le sujet est licence , simple et incom-
L'univers est un temple, proposition principale ab- plexe ; le verbe est est ; l ' a t t r i b u t , régnant, simple ;
solue. Le sujet est l'univers, simple et incomplexe ; complexe, à cause d u c o m p l é m e n t circonstanciel où.
le verbe est est-, l'attribut est temple, simple; c o m -
La colère ne sert à rien où manque le pouvoir.
plexe, ayant pour complément la proposition inci-
dente où siège l'Etemel. Cette p h r a s e renferme deux propositions : une
principale absolue et u n e incidente déterminative.
Où siège l'Éternel, proposition incidente détermi-
La colère ne sert a rien, proposition principale
native. Le sujet est éternel, simple et incomplexe;
absolue. Le sujet est colère, simple et incomplexe;
le verbe est est; l'attribut, siégeant, simple ; c o m -
le verbe estes/; l ' a t t r i b u t , s e r v a n t , simple ; complexe,
plexe, à cause d u complément circonstanciel l'ad-
à cause d u complément indirect à rien, et du c o m -
verbe où.
plément la proposition incidente où manque le
Remarque. L'adverbe où, équivalant à un pronom relatif, an- pouvoir.
nonce toujours une proposition incidente. Dans la phrase qui
précède, il signifie dans lequel : l'univers est un temple D A N S
Où manque le pouvoir, proposition incidente
L E Q U E L siège l'Etemel ; et il en est de même pour celle qui suit ;
déterminative. L e s u j e t est pouvoir, simple et in-
c'est comme s'il y avait : la liberté périt dans le lieu D A K S L E - complexe ; le verbe est est; l'attribut, manquant,
QUEL règne, la licence. simple; complexe, à cause du complément circon-
La liberté périt où règne la licence. stanciel où.

Cette p h r a s e renferme deux propositions : u n e L'équité finit où commence le courroux.


proposition principale absolue et une incidente Cette phrase renferme deux propositions : u u e
déterminative. principale absolue, et une incidente déterminative.
L'équité finit, proposition principale absolue. Le
(a) Dans toutes les analyses qui précèdent, nous avons ex- sujet est équité, simple et incomplexe; le verbe est
pliqué pourquoi le sujet et l'attribut étaient simples ou incom- est; l ' a t t r i b u t , finissant, simple; complexe, à cause
plexes : il était nécessaire de familiariser l'élève avec ces sortes de la proposition incidente qui suit.
d'explications. Maintenant qu'elles ne sauraient avoir pour lui Où commence le courroux, proposition incidente
aucune difficulté, nous nous bornerons simplement à dire que le determinative. Le sujet est courroux; simple et
sujet ou l'attribut est simple ou incomplexe, sans expliquer
pourquoi.
incomplexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , commen- proposition incidente déterminative. Le sujet est
çant, simple; complexe à cause du complément Romains, simple e t i n c o m p l e x e ; le verbe est étaient;
circonstanciel où. l ' a t t r i b u t , envoyant, simple; c o m p l e x e , à cause du
Le passé est un abîme ou se précipitent le présent complément direct que , et d u complément indirect
contre Carlhage.
et l'avenir.
Analysez de même .•
Cette phrase renferme deux propositions : u n e
La b o n t é cesse où c o m m e n c e l'injustice. L'ambition est u n
principale absolue, une incidente determinative.
a b î m e o ù s'engloutissent les vertus. Là coulait u n e rivière
Le passe est un abîme, proposition principale o ù se f o r m a i e n t des îles bordées de h a u t s peupliers. Alors
absolue, i.e sujet est passé, simple et incomplexe; p a r u r e n t douze p é c h e u r s , qui accomplirent ce que n ' a v a i e n t
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , abîme, simple; c o m - pas osé t e n t e r les philosophes. Déjà p r e n a i t l'essor vers n o s
plexe, ayant p o u r complément la proposition inci- montagnes cet aigle dont le vol h a r d i avail e f f r a y é nos p r o -
dente oii se précipitent le présent et l'avenir. vinces.
Ou se précipitent le présent et l'avenir, proposi-
L ' a m o u r de ses sujets est le m e i l l e u r cortège q u ' a i t u n p r i n c e .
tion incidente determinative. L e s u j e t , présent et
Lesconseils d ' u n véritable ami sont ceux que d i c t e n t la raison
avenir ; compos ' , parce qu'il représente deux ob-
et l ' h o n n e u r . Rien n e p e u t suppléer à la joie q u ' o n t ô l é e l e s
jets différents, e! incomplexe; le verbe est sont;
r e m o r d s . Les s e n t i m e n t s d u c œ u r doivent se t a i r e où parle le
l ' a t t r i b u t , précif il int, simple; complexe, à cause dévoie. Le désir de plaire est 1 a source d'où p r o v i e n t la véritable
du complément direct se, et du complément circon- politesse.
stanciel où.
Ici s'élève u n e a n t i q u e f o r ê t , là c o u l e l e n t e m e n t u n fleuve
Vinrent ensuite les troupes qu envoyaient les
m a j e s t u e u x . Quand vient le j o u r où s'accomplissentses projets,
Romains contre Carthage. s o u v e n t l ' h o m m e n e p e u t plus en j o u i r . L'espoir ne vit g u è r e
Cette phrase se compose de deux propositions : où m e u r t le souvenir. Les égards que se doivent les h o m m e s
une principale a b s o l u e , et u n e incidente determi- sont le lien de la société. Alors a p p a r u t ce génie e x t r a o r d i n a i r e
native. dont les projets é t o n n è r e n t l'univers. Télémaque est le plus bel
Vinrent ensuite les troupes, proposition princi- ouvrage q u ' a i t inspiré la v e r t u a u génie.
pale absolue. Le sujet est troupes, simple; com-
plexe, à cause du complément la proposition inci-
EXERCICE XL
dente qu'envoyaient les Romains contre Carthage,
le verbe est furent; l'attribut, venant, simple; Inversion de l'attribut et du sujet ( 5o ).
complexe, à cause du complément circonstanciel H e u r e u x sont les rois que chérissent leurs peuples ! Tel est
ensuite. l ' e m p i r e q u ' e x e r c e n t les passions: elles s u b j u g u e n t quelquefois
Qu'envoyaient les Romains contre Carthage , les h o m m e s les plus sages. Les plus g r a n d s poètes tragiques
— 68 —
qu'il a pour complément la proposition incidente qui
sont Corneille e t Racine (a). Les plus solides q u a l i t é s s o n t
suit; le verbe est est; l'attribut est tel; il est simple
celles du c œ u r . La m e i l l e u r e m a n i è r e de se venger est de m é -
priser les i n j u r e s . Le c a r a c t è r e d ' u n e expression p r o p r e est
et incomplexe.
q u ' o n ne puisse l u i d o n n e r q u ' u n sens.
Qu'exercent les passions, proposition incidente dé-
terminative. Le sujet est passions ; il est simple et in-
ANALYSE. complexe; le verbe est sont; l'attribut, exerçant;
Heureux sont les rois que chérissent leurs peuples. il est simple et complexe, parce qu'il a pour complé-
Cette phrase renferme deux propositions : u n e ment direct que.
principale absolue et une incidente déterminative. Elles subjuguent quelquefois les hommes les
Heureux sont les rois, proposition principale plus sages, proposition p r i n c i p a l relative; le sujet
absolue. Le sujet est rois; il est simple et complexe, à est elles; il est simple et incomplexe ; le verbe est
cause de son complément la proposition incidente sont; l ' a t t r i b u t , subjuguant, simple ; c o m p l e x e ,
que chérissent leurs peuples; le verbe est sont; parce qu'il a pour complément direct les hommes les
l'attribut est heureux; il est simple et incomplexe. plus sages, et pour complément circonstanciel quel-
Que chérissent leurs peuples, proposition inci- quefois.
dente déterminative. Le sujet est peuples; il est Les plus giands poètes tragiques sont Corneille et
simple et incomplexe; le verbe est sont; l'attri- Racine.
but est chérissant; il est simple ; complexe, parce Cette phrase renferme u n e proposition qui est
qu'il a pour complément direct que. principale absolue. Le sujet est Corneille et Ra-
Tel est l'empire qu'exercent les passions : elles sub- cine ; composé, parce qu'il exprime des êlres diffé-
juguent quelquefois tes hommes les plus sages. rents, et incomplexe; le verbe est sont; l'attribut
est poètes; il est simple; complexe, parce qu'il a
Cette p h r a s e renferme trois propositions : u n e
pour compléments modificatifs tragiques et les plus
principale a b s o l u e , une principale relative, et une
grands.
incidente déterminative.
Les plus solides qualités sont celles du cœur.
Tel est Vempire, proposition principale absolue.
Le sujet est empire; il est simple et complexe, p a r c e Celte phrase renferme u n e proposition, qui est
principale absolue. Le sujet est celles; il est simple ;
(a) Dans cette phrase et dans les suivantes, ainsi que dans complexe, parce qu'il a pour complément indi-
leurs analogues, on reconnaît mécaniquement qu'il y a inversion rect du cœur; le verbe est sont ; l'attribut est quali-
du sujet cl de l'attribut, quand on p e u t , sans changer le sens,
mettre avant le verbe être ce qui vient après (substantif, pronom, sont les plus solides qualités; — Mépriser les injures est la
infinitif, etc.), et placer après ce verbe ce qui le précède. On meilleure manière de se venger, etc. Donc il y a inversion du
peut dire, et c'est le sens le plus naturel : Corneille et Racine sujet et de l'attribut.
sont les plus grands poètes tragiques; — Celles du cœur
tés; il est simple; il est complexe , parce qu'il a pour est celui de faire des h e u r e u x . La meilleure leçon de sagesse
complément modificatif les plus solides. est de p r a t i q u e r la v e r t u . Le véritable éloge d ' u n p o è t e est

La meilleure manière de se venger est de mépriser les q u ' o n r e t i e n n e ses vers.

injures. Quel (a) est l ' h o m m e q u i n ' a i t a u c u n e f a u t e à se r e p r o c h e r


Cette p h r a s e renferme u n e proposition , qui est (b) ? Les p l u s grands vices d u c œ u r sont l'ingratitude et la
principale absolue. Le sujet est mépriser; il est sim- dissimulation. Malheureux est celui qui ne possède point l'es-
ple ; complexe, parce qu'il a pour complément direct t i m e de ses semblables. Le plus s û r moyen d ' ê t r e aimé est
les injures; le verbe est est; l'attribut est manière. de faire d u bien a u x h o m m e s : telle est l'opinion des gens sensés.
il est simple; complexe, parce qu'il a pour complé- Le p r e m i e r devoir d ' u n m a g i s t r a t est q u ' i l ne c o m m e t t e point
m e n t modificatif la meilleure, et pour complément d'injustice.
indirect de se venger.
Tel f u t l ' a m o u r de la liberté chez Caton : il p r é f é r a la m o r t
Le caractère d'une expression propre est qu'on ne à l'esclavage. La p r e m i è r e pensée d ' u n roi doit ê t r e le b o n h e u r
puisse lui donner qu'un sens. de son peuple. H e u r e u x sont les mortels qui ne t r o u v e n t de
Cette phrase renferme deux propositions.- une b o n h e u r que d a n s l'accomplissement de leurs devoirs! Quels
principale absolue et une incidente déterminative. sont lespoètes dont les ouvrages égalent ceux de Corneille et de
Le caractère d'une expression propre est qu'on, Racine? La règle de c o n d u i t e la plus utile est de ne pas
etc., proposition principale absolue. Le sujet est la faire aux a u t r e s ce que mous ne voudrions pas qu'on n o u s
proposition incidente qu'on ne puisse lui donner qu'un fît.
sens; il est simple, et incomplexe; le verbe est est;
l'attribut est caractère ; il est simple ; complexe, EXERCICE XII.
p a r c e qu'il a pour complément indirect d'une expres- Inversion du complément du sujet (5o).
sion propre. Toujours d ' u n b o n a u t e u r la l e c t u r e profite. Des esprits m é -
Qu'on ne puisse lui donner qu'un sens, p r o p o - diocres la m a l i c e est e x t r ê m e . Des b a r b a r e s jadis l ' i n s t i n c t
sition incidente déterminative. Le sujet est on; il religieux respecta dans ses rois les images des Dieux. Sem-
est simple, et incomplexe ; le verbe est soit; l'at- blable à u n t o r r e n t , le c o n q u é r a n t porte p a r t o u t le ravage e t
t r i b u t est pouvant; il est simple; complexe, parce la désolation. Nées le plus souvent d a n s l ' o r g u e i l , les v e r t u s
qu'il a p o u r complément direct lui donner qu'un h u m a i n e s y t r o u v e n t quelquefois l e u r t o m b e a u .
sens. ANALYSE.
Analysez de même t Toujours d'un bon auteur la lecture profite.
Bénis sont c e n x qui f o u t d u bien a u x h o m m e s . Telle est
Cette phrase renferme une proposition, qui est
la force de la vérité : elle s u r m o n t e à la fin tous les obsta-
cles q u ' o n l u i oppose. Les plus grands historiens l a t i n s sont (a) Quel, attribut.
(b) A se reprocher, complém. indir. de l'attribut.
Tacite et Tite-Live. Le plus grand plaisir d ' u n c œ u r v e r t u e u x
principalc absolue. Le sujet est lecture; il est sim- Nées le plus souvent dans l'orgueil, les vertus humai-
ple; complexe, parce qu'il a pour complément indi- nes y trouvent quelquefois leur tombeau.
rect d'un bon auteur; le verbe est est; l'attribut est Cette phrase renferme une proposition, qui est
profitant; il est simple ; complexe, parce qu'il a p o u r principale absolue. Le sujet est vertus; il est simple ;
complément circonstanciel toujours. il est complexe, parce qu'il a p o u r compléments
Des esprits médiocres la malice est extrême. modificatifs humaines et nées le plus souvent dans
l'orgueil; le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , trouvant;
Celte p h r a s e r e n f e r m e une proposition , qui est
il est simple; il est complexe, parce qu'il a pour com-
principale absolue. Le sujet est malice; il est simple;
plément direct leur tombeau, et pour compléments
complexe, parce qu'il a pour complément indirect circonstanciels quelquefois et y.
des esprits médiocres. Le verbe est est; l'attribut est
Analysez de même :
extrême; il est simple et incomplexe.
De la vertu les lois sout éternelles. Des passions la trop lon-
Des barbares jadis Vinstinct religieux respecta dans
gue h a b i t u d e se change malgré nous e n servitude. D ' u n service
ses rois les images des Dieux.
a t t e n d u la flatteuse espérance fait porter à l'excès les s o i n s ,
Cette phrase renferme une proposition qui est la complaisance. Souples, adroits et j a m a i s r e b u t é s , les f a u x
principale absolue. Le sujet est instinct; il est sim- talents sout h a r d i s , effrontés. Confiée p a r le c i e l , la vie est un
ple; il est complexe, parce qu'il a pour complé- dépôt dont l ' h o m m e n e p e u t disposer.
ment modificatif religieux, et pour complément
De l'impie et du m é c h a n t l e b o n h e u r est t o u j o u r s agité. T o u -
indirect des barbares; le verbe est fut; l'attribut est
ché vivement d ' u n b i e n f a i t l ' h o m m e r e c o n n a i s s a n t en c o n -
respectant, il est simple ; il est complexe à cause d u
serve é t e r n e l l e m e n t la m é m o i r e . De nos noms u n léger sou veni r
complément direct les images des Dieux, du c o m - se conserve a p e i n e p a r m i les h o m m e s . Vains et f a u x , n o u s
plément indirect dans ses rois, et du complément
crions contre les vices auxquels nous s u c c o m b o n s . M a i t r e absolu
circonstanciel jadis. delà t e r r e et descieux (a). Dieu e n t e n d les soupirs de l ' h u m b l e
Semblable à un torrent, le conquérant porte partout qu'on outrage.
le ravage et la désolation.
Du m é c h a n t le rêve est sou p r e m i e r supplice. Ami du b i e n ,
Cette phrase renferme une proposition qui est
de l'ordre et de l ' h u m a n i t é [b), le véritable esprit m a r c h e avec
principale absolue. Le sujet est conquérant ; il est
la bonté. Du ciel la céleste faveur d o n n a aux m o r t e l s m a l -
simple; il est complexe à cause du complément
h e u r e u x la consolante a m i t i é . Toujours r i g o u r e u x , inflexible,
modificatif semblable à un torrent; le verbe est
est;l'attribut est portant; il est simple; il est c o m - [a] Maître, avec son complém. absolu de la terre et des deux,
plexe, à cause du complément direct le ravage et la forme le complém. modifie, du sujet.
désolation, et du complément circonstanciel par- (¿) Ami avec son complément du bien, de l'ordre et de l'hu-
tout. manité, forme le complément modificatif du sujet.

ANALYSE LOGIQUE. 4
a n sage a m i s u r vos f a u t e s j a m a i s n e v o u s laisse paisible. D ' u n L'amour de la louange et l'imbécile orgueil, de la
b o n h e u r a s s u r é la d o u c e e s p é r a n c e suffit p o u r e f f a c e r u n siècle faible raison sont l'ordinaire écueil.
à e s o u f f r a n c e . Vive et b r i l l a n t e , la poésie de Delille est l'ex-
Cette phrase renferme u n e proposition, qui est
pression d u c a r a c t è r e f r a n ç a i s .
principale absolue. Le sujet est amour et orgu eil;
composé, parce qu'il exprime des objets de n a -
ture différente ; et complexe, à cause du complé-
EXERCICE XIII. m e n t modificatif imbécile, et du complément in-
direct de la louange; le verbe est sont; l'attribut,
Inversion du complément de l'attribut (ôo).
écueil, simple; complexe, à cause du complément
Des gens d'esprit la folie est s o u v e n t l e lot. De son p r o p r e a r - modificatif ordinaire, et du complément indirect di
tifice o n est quelquefois la v i c t i m e . L ' a m o u r de la l o u a n g e et lafaible raison.
l ' i m b é c i l e o r g u e i l , de la faible r a i s o n sont l ' o r d i n a i r e é c u e i l . Quels combaci se livrent les passions dans un cœur
Quels c o m b a t s se l i v r e n t les passions d a n s u n c œ u r faible ! faible ! Quelles fautes commettent ceux qui s'j
Quelles f a u t e s c o m m e t t e n t c e u x q u i s'y a b a n d o n n e n t ! Aux abandonnent !
grands c r i m e s t o u j o u r s on p a r v i e n t p a r degrés. Le m o n d e a v e c
Cette phrase renferme trois propositions : une
l e n t e u r m a r c h e vers la sagesse. L ' i n n o c e n c e à r o u g i r n ' e s t p a s
princip. abs., une princip. relat., une incid. d é t e r m .
a c c o u t u m é e . A r a c o n t e r ses m a u x s o u v e n t o n les soulage.
Quels combats se livrent les passions dans un cœur
ANALYSE. faible, proposition principale absolue. Le sujet es
passions, simple et incomplexe; le verbe est sont,
Des gens d'esprit la folie est souvent le lot.
l ' a t t r i b u t , livrant, simple; complexe, à cause d u
Cette phrase renferme u n e proposition, qui est complément direct combats, et des compléments
principale absolue. Le sujet est folie, simple et indirects se et dans un cœurfaible.
incomplexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , lot, sim- Quelles fautes commettent ceux, proposition
ple; complexe , à cause du complément indirect principale relative. Le sujet est ceux , simple ; c o m -
des gens d'esprit, et du complément circonstanciel plexe, à cause de la proposition incidente qui s'y
souvent. abandonnent; le verbe est sont; l'attribut, commet-
De son propre, artifice on est quelquefois la victime. tant, simple, et complexe, à cause du complément
direct quelles fautes.
Cette phrase renferme une proposition, qui est
principale absolue. Le sujet est on, simple, et incom- Qui s'y abandonnent, proposition incidente déter-
minative. Le s u j e t est qui, simple et incomplexe ;
plexe; le verbe est ést; l ' a t t r i b u t , victime, simple;
le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , abandonnant, simple
complexe , à cause du complément indirect de son
complexe, à cause du complément direct s e , et in-
propra artifice, et du complément circonstanciel
direct y.
quelquefois.

Aux grands crimes toujours on parvient par degrés.


Proposition principale absolue. Le sujet est on,
l ' e r r e u r nous expose. F a r d'illustres efforts les grands c œ u r s
simple, et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
se connaissent. Dans le b o n h e u r d ' a u t r u i c h e r c h o n s notre
parvenant, simple ; il est complexe, à cause d u com-
b o n h e u r . A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
plément indirect aux grands crimes ; et des complé-
ments circonstanciels toujours, et par degrés. De louanges et d'encens 1 h o m m e sensé est r a r e m e n t prodi-
Le monde avec lenteur marche vers la sagesse. gue. Au siècle des Midas on ne voit point d'Orphées. Quels
Cette p h r a s e r e n f e r m e u n e p r o p o s i t i o n , qui est m a u x n ' o n t p a s p r o d u i t s les g u e r r e s q u ' a entreprises A l e x a n d r e !
principale absolue. Le sujet est monde, s i m p l e , et Les h o m m e s sont presque t o u j o u r s de leurs m a u x les p r e m i e r s
i n s t r u m e n t s . Aux ames bien nées la valeur n ' a t t e n d pas le
i n c o m p l e x e ; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , marchant,
n o m b r e des années. A l ' œ u v r e o n c o n n a î t l ' a r t i s a n . Tôt ou
s i m p l e ; il est complexe, à cause du c o m p l é m e n t
l a r d (a) les méchants reçoivent la r é c o m p e n s e qu'ils o n t
indirect vers la sagesse, et d u c o m p l é m e n t circon- méritée.
stanciel avec lenteur.
L'innocence à rougir n'est pas accoutumée. La r e c o n n a i s s a n c e est d'un c œ u r g é n é r e u x la m a r q u e c e r -
t a i n e . Pour les c œ u r s c o r r o m p u s l ' a m i t i é n'est pas faile. La
Cette phrase r e n f e r m e u n e p r o p o s i t i o n , qui est
faiblesse aux h u m a i n s n ' e s t que t r o p n a t u r e l l e . Que p e u v e n t
p r i n c i p a l e absolue. Le sujet est innocence, simple
c o n t r e Dieu t o u s les rois de la t e r r e ? P o u r dissiper l e u r ligue,
et incomplexe; le verbe est est; l'attribut, accou- il n ' a q u ' à se m o n t r e r ; a u seul son de sa voix, la m e r f u i t , le
tumée, simple; complexe, à cause du complément ciel t r e m b l e . La r e c o n n a i s s a n c e du souvenir est le plus n o b l e
indirect a rougir. a t t r i b u t . Souvent avec p r u d e n c e (6) u n outrage e n d u r é , a u x
A raconter ses maux souvent on les soulage. h o n n e u r s les p l u s h a u t s a servi de degré.

Cette p h r a s e r e n f e r m e u n e p r o p o s i t i o n , qui est


principale absolue. L e s u j e t est on, simple et in-
EXERCICE XIV.
c o m p l e x e ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , soulageant,
Ellipse du sujet (53). — Ellipse du verbe (54).
s i m p l e ; complexe, à cause d u c o m p l é m e n t direct
les, d u c o m p l é m e n t indirect à raconter , et du com- Aimez q u ' o n vous c o n s e i l l e , et n o n pas q u ' o n vous loue-
plément circonstanciel souvent. Nous p r o m e t t o n s selon nos e s p é r a n c e s , e t t e n o n s selon nos
c r a i n t e s . Qui donne p o u r recevoir ne d o n n e r i e n . Qui vécut
Analysez de même :
s a n s r e m o r d s , d o i t m o u r i r sans t o u r m e n t s . Le v é r i t a b l e savoir
La v e r t u d ' a u c œ u r noble est la m a r q u e c e r t a i n e . Nécessité
est m o d e s t e , cl l ' i g n o r a n c e , p r é s o m p t u e u s e . H e u r e u x celui q u i
d'industrie est la m è r e . Un poème e x c e l l e n t d ' u n écolier
vit loin des hommes! h e u r e u x celui p o u r qui le village voisin est
j a m a i s ne f u t l'apprentissage. Quels héros la v e r t u a f o r m é s !
une terre étrangère!
Quelles victoires nos troupes o n t remportées 1 Au t r a v e r s des
p î r i l s u n g r a n d c œ u r se fait j o u r . Trop de p r o m p t i t u d e à
(«) Tôt ou lanl , compierli, circonst. de l ' a t t r i b u t . — (b) En-
duré avec prudence, compi, niodificaiif du sujet.
ANALYSE. t r i b u t , tenant,simple et complexe, à cause du com-
Aimez qu'on vous conseille, et non pas qu'on vous plément indirect selon nos craintes.
loue. Qui donne pour recevoir ne donne rien.
Cette phrase r e n f e r m e trois propositions : une Cette phrase renferme deux propositions : u n e
principale absolue, et deux incidentes détermina- principale a b s o l u e , et une incidente déterminative.
tires. [Celui)/ie donne rien, proposition principale a b -
[Fous) aimez, propos, princip. absolue. L e sujet solue. Le sujet est celui, simple et complexe, à
est vous, qui est sous-entendu; il est simple et in- cause du complément la proposition incidente, qui
complexe. Le verbe est soyez; l ' a t t r i b u t , aimant, donne pour recevoir, le verbe est est ; l'attribut, don-
simple et complexe, à cause du complément direct nant, simple et complexe, à cause d u complément
la proposition incidente qu'on vous conseille. direct rien.
Qu'on vous conseille, proposition incidente d é - Qui donne pour recevoir, proposition incidente de'-
terminative. Le sujet est on, simple et incom- terminative. Le sujet est qui, simple et incom-
plexe. Le verbe est soit; l ' a t t r i b u t , conseillant, sim- plexe; le verbe est est; l'attribut, donnant, simple
ple et complexe, à cause du complément direct vous. et complexe, à cause du complément indirect pour
Elnon pas qu'on vous loue, proposition incidente recevoir.
déterminative. Le sujet est on, simple et incom- Qui vécut sans remords, doit mourir sans tourments:.
plexe; le verbe est soit; l'attribut est louant; Cette phrase renferme deux propositions : u n e
simple et complexe, parce qu'il a pour complément principale absolue, et une incidente déterminative.
direct vous. [Celui) doit mourir sans tourments, proposition
principale absolue. Le s u j e t est celui, simple et c o m -
No us promettons selon nos espérances; et tenons selon
plexe, à cause du complément la proposition inci-
nos craintes.
dente qui vécut sans remords-, le verbe est est;
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une l'attribut, devant, simple et complexe, à cause d u
principale a b s o l u e , et une principale relative. complément direct mourir sans tourments.
Nous promettons selon nos espérances, proposi- Qui vécut sans remords, proposition incidente
tion principale absolue. Le sujet est nous, simple déterminative. Le sujet est qui; simple et in com-
e t incomplexe, le verbe est sommes; l'attribut pro- plexe ; le verbe est fut; l ' a t t r i b u t , vivant, simple,
mettant; simple et complexe , à cause du complé- et complexe, à cause du complément indirect sans
m e n t indirect selon nos espérances. remords.
£1 [nous) tenons selon nos craintes, propos, princi- Le véritable savoir est modeste, et l'ignorances
pale relative. Le sujet est nous, s o u s - e n t e n d u : présomptueuse.
simple et incomplexe. Le verbe est sommes; l'at- Cette phrase renferme deux propositions r une
principale absolue , et une principale relative. proposition incidente déterminative. L e sujet est
Le véritable savoir est modeste, proposition prin- village, simple; c o m p l e x e , à cause d u complé-
cipale absolue. Le sujet est savoir, simple ; com- m e n t modificatif voisin; le verbe est est; l'attribut,
plexe à cause d u complément modificatif véritable; terre, simple; complexe , à cause d u complément
le verbe est est; l'attribut, modeste, simple et in- modificatif étrangère pour qui.
complexe. Analysez de même :
El t ignorance (est) présomptueuse, proposition Soulagez la v e r t u m a l h e u r e u s e : les b i e n f a i t s bien appli-
principale relative. Le sujet est ignorance, simple qués sont le trésor de l ' h o n n ê t e h o m m e . Qui sait b o r n e r ses
et incomplexe ; le verbe est est; qui est sous-en- désirs est t o u j o u r s riche. Qui m e u r t p o u r son roi m e u r t t o u -
tendu ; l ' a t t r i b u t , présomptueuse, simple et incom- j o u r s avec gloire. La d o u l e u r est u n s i è c l e , e t la m o r t , u n m o -
plexe. m e n t . La complaisance nous fait des a m i s , et la vérité, des
ennemis.
Heureux celui qui vit loin des hommes! heureux H e u r e u x q u i , satisfait de s o n h u m b l e f o r t u n e ,
celui pour qui le village voisin est une terre étran- Vit dans l ' é t a t o b s c u r où les Dieux l ' o n t caché.
gère !
Cette phrase renferme quatre propositions : u n e Craignez d ' u n vain plaisir (<i) les a m o r c e s trompeuses. Q u i

proposition principale absolue, u n e principale rela- c r a i n t Dieu n ' a pas à c r a i n d r e les h o m m e s . L'opprobre avilit
l ' a i n e et flétrit le courage. H e u r e u x c e u x dont on ne p a r l e r a
tive, etdeux incidentes determinatives.
p a s : p o u r eux la vie est c a l m e et douce. N'allons p a s à l ' h o n n e u r
Heureux (est) celui, proposition principale absolue.
p a r de honteuses brigues. Malheureux qui n ' a t t e n d son b o n -
Le sujet est celui, simple et complexe, à cause d u
h e u r q u e d u temps. Qui p e u t vivre dans l ' i n f a m i e , e s t i n d i g n e
complément la proposition incidente qui vit loin des de vivre.
hommes ; le verbe est est ; l'attribut, heureux, sim-
ple et incomplexe. Faisons n o t r e devoir ; les Dieux f e r o n t ic reste. Qui dit froid
Qui vit loin des hommes, proposition incidente é c r i v a i n , dit détestable a u t e u r . I n f o r t u n é celui dont les p a s -
déterminative. Le sujet est qui, simple et incom- sions n e c o n n a i s s e n t a u c u n f r e i n . Hàtez-vous l e n t e m e n t , e t
plexe; le verbe est est; l'attribut, vivant, simple; sans p e r d r e c o u r a g e , vingt fois s u r le m é t i e r remcUez votre
complexe, à cause d u complément indirect loin des ouvrage. Qui ne sait se b o r n e r , ne sut j a m a i s é c r i r e . Heureux
hommes. le m o r t e l q u i , d u m o n d e g n o r é , vit c o n t e n t d e l u i - m ê m e , e n
Heureux (est) celui, proposition principale relative. u n coin r e t i r é . Le mérite est m o d e s t e , e t la sottise, r e m p l i e

Le sujet est celui, simple et complexe, à cause du d'orgueil.

complément pour qui le village, etc. ; le verbe est


(a) D'un vain plaisir, compl. de amorces trompeuses com-
est ; l'attribut, heureux, simple et incomplexe. plément de l'attribut.
Pour qui le village voisin est une terre étrangère, 1
ui e s t principale absolue. Le sujet est mer; il eHi
EXERCICE XV. simple, et complexe, à cause du complément ino-
Ellipse de l'attribut ( 55 ). dificatif Caspienne; le v e r b e , est; l'attribut située,,
Se v a i n c r e est d ' u n héros ; p a r d o n n e r est d ' u n l)ieu. La m e r qui est sous-entendu ; il est simple et complexe,
Caspienne est en Asie. Ce sage vieillard était d ' u n e é l o q u e n c e à cause du complément indirect en Asie.
p e r s u a s i v e , e t , s'il é t a i t d a n s l'obligation de r é p é t e r ce q u ' i l
Ce sage vieillard était d'une éloquence persuasive ?
avait d i t , c ' é t a i t t o u j o u r s d ' u n e m a n i è r e neuve. Le b o n h e u r
et, s'il était dans l'obligation de répéter ce qu'il
q u i excite l'envie est o r d i n a i r e m e n t de c o u r t e d u r é e . L ' h o m m e
q u i est d a n s le m a l h e u r doit se r e n d r e digne d ' u n m e i l l e u r avait dit, c était toujours d'une manière neuve..
s o r t , en m o n t r a n t u n . c o u r a g e égal h sou i n f o r t u n e (a). Cette phrase renferme quatre propositions : une
ANALYSE. principale absolue, u n e principale relative , u s e
Se vaincre est d'un héros, pardonner est d'un Dieu. incidente explicative , et une incidente détermina-
tive relative.
Cette phrase renferme deux propositions : u n e
Ce sage vieillard était (doué) d'une éloquence
principale absolue , et une principale relative.
persuasive, proposition principale absolue. Le sujet
Se vaincre est (le fait) d'un héros, propos, princip»
est viedlard, simple ; complexe, à cause du com-
absolue. Le sujet est vaincre; il est simple et c o m -
plément modificatif sage; le v e r b e , était; l'attri-
plexe, ayant pour complément direct j e ; le verbe est
b u t , doué, s o u s - e n t e n d u ; simple; complexe, à
ist, et l'attribut le fait, qui est sous-entendu ; il
cause du complément indirect d'une éloquence per-
est simple et complexe , à cause du complément
suasive.
indirect d'un héros.
S'il était {mis) dans l'obligation de répéter c e ,
Pardonner est (le fait) d'un Dieu, propos, princip.
incidente explicative. Le sujet est il , simple - ;
relative. Le s u j e t est pardonner; il est s i m p l e ;
incomplexe; le v e r b e est était; l ' a t t r i b u t , mis,
incomplexe ; le verbe.est est ; et l'attribut, le fait, qui
soas-entendu , s i m p l e , et complexe , à cause d s
est s o u s - e n t e n d u ; il est simple, et c o m p l e x e , à
complément indirect dans l'obligation de répéter.
cause d u complément indirect d'un Dieu.
Qu'il avait dit, proposition incidente détermi-
La mer Caspienne est en Asie. native. Le s u j e t , il; s i m p l e ; incomplexe; le verbe
Cette p h r a s e ne renferme qu'une proposition. est avait été; l ' a t t r i b u t , disant, simple, et com-
plexe , à cause du complément direct que.
(a) Pour reconnaître facilement que l'attribut n'est pas exprimé
C'était toujours {fait) d'une manière neuve,
dans ces propositions, il suffit de se rappeler qu'un substantif
précédé d une préposition ne peut figurer que comme complé- principale relative. Le s u j e t , ce; s i m p l e ; incom-
ment. Ain», d'un héros, d'un Dieu, en Asie, d'une éloquence plexe; le verbe, était ; l ' a t t r i b u t , f a i t , sous en-
»ont compléments d'attributs sous-entendus. t e n d u , s i m p l e ; complexe; il a pour complément
indirect dune manière neuve, et circonstanciel déterminative. Le s u j e t , qui, simple; incomplex
toujours. le v e r b e , est; l ' a t t r i b u t , existant, simple; et com-
Le bonheur qui excite ï envie est ordinairement plexe,à cause d u complément indirect dans le malheur.
de courte durée. Analysez de même:
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une E r r e r e f t d ' u n m o r t e l , se glorifier de ses e r r e u r s est d ' u n sot.
principale a b s o l u e , et u n e incidente déterminative. Les pyramides d'Égypte sont (n) près d u Caire. Les graces
sont (6) de tous les âges. Agir p a r i n s t i n c t est d ' u n e b r u t e ,
Le bonheur est (jugé) de courte durée, propos,
p e n s e r avec liberté est d ' u n h o m m e . Q u a n d on est (c) d a n s la
principale absolue. Le s u j e t , bonheur ; simple ;
prospérité on doit alors faire provision d'amis. La ville e n t i è r e
c o m p l e x e , à cause d u complément la proposition
était [d] en cendres. Caïn é t a i t (e) d ' u n c a r a c t è r e f a r o u c h e .
incidente qui excite l'envie; le verbe est est;
Le b o n h e u r d u sage est (/") partout.
l ' a t t r i b u t , jugé, sous-entendu; s i m p l e ; complexe,
à cause du c o m p l é m e n t indirect de courte durée.
Adam e t Ève é t a i e n t (g) d a n s u n j a r d i n délicieux. La gloire
Qui excite l'envie, proposition incidente déter-
et l ' i m m o r t a l i t é sont [h) p o u r la vertu cl le génie. Le c œ u r
minative. Le sujet , qui, s i m p l e ; incomplexe ; le
est (i) p o u r P y r r h u s , et les v œ u x sont ( j ) pour Oreste. Le
verbe , est ; l ' a t t r i b u t , excitant; simple ; complexe, m e i l l e u r j u g e de nos actions est (fc) au fond de nos c œ u r s . Le
à cause d u c o m p l é m e n t direct envie. m o y e n de r e n d r e les h o m m e s h e u r e u x est ( f ) de l e u r enseigner
L'homme qui est dans le malheur doit se rendre la v e r t u . Un r a p p o r t clandestin n'est pas (m) d ' u n h o n n ê t e
digne d'un meilleur sort, en montrant un cou- homme.

rage égal à son infortune.


L e m o y e n d ' ê t r e a i m é des h o m m e s est de l e u r faire d u b i e n .
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : u n e
La prospérité des m é c h a n t s n'est point de longue durée. Souf-
p r i n c i p a l e a b s o l u e , et u n e incidente déterminative.
f r i r p a t i e m m e n t ce q u ' o n n e p e u t e m p ê c h e r est d ' a n sage. La
L'homme doit se rendre digne d'un meilleur p a t r i e est aux lieux où l ' a m e est e n c h a î n é e . Les plus riches
sort, en montrant un courage égal à son infortune, c a r r i è r e s de m a r b r e s sont e n Italie. La vertu sur le t r ô n e est
proposition principale absolue. Le s u j e t , homme; d a n s son plus b e a u lustre. P a r l e r avec modestie est d ' u n
simple, e t complexe , à cause du c o m p l é m e n t la h o m m e de m é r i t e . Le devoir d ' u n e n f a n t est dans l'obéis-
proposition incidente d é t e r m i n a t i v e qui est dans sance.
le malheur; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , devant;
simple ; complexe , à cause du complément di- (a) Sous-ent. situc'et. — (6) Sous-ent. tapanage. — (c)
Sous-eut. existant. — ( d ) Sous-ent. réduite. — (e) Sous-ent.
rect se rendre digne d'un meilleur sort, et du
doué. — ( / ) Sous-ent. existant. •— (g) Sous-ent. habitant. —
complément indirect en montrant un courage égal (h) Sous-ent./a/ies. — (i) Sous-ent. destiné. — ( j ) Sous-ent.
à son infortune. destinés. — (A) Sous-ent. existant. — (.') Sous-ent. clui. —
Qui est (existant) dans le malheur, incidente m ) Sous-ent. le /ait.
\

Rien n'est puis odieux, proposition principale


EXERCICE X V I . absolue. Le sujet est rien, simple et incomplexe,
Ellipse du verbe et de l'attribut (56). le verbe est est; l ' a t t r i b u t , odieux, s i m p l e ; il est
Si l'on excepte la v e r t u , tout passe c o m m e u n songe. Rien complexe, à cause de son complément circonstanciel
n'est p l u s odieux q u ' u n i n g r a t . La m o r t est aussi n a t u r e l l e q u e plus.
la vie. Semblables aux bêles f a r o u c h e s , ils se d é c h i r e n t l ' u n Qu'un ingrat (est odieux ) , proposition incidente
l ' a u t r e . Ainsi p a r l a D é m o s t h è n e , et les Grecs d'exprimer détermiuative et elliptique. Le sujet est ingrat, s i m -
leur a d m i r a t i o n . Le t e m p s , ainsi q u ' u n torrent, s'écoule ple et incomplexe; le verbe est est; l'attribut, odieux,
c o n t i n u e l l e m e n t . La h o n t e ou la c r a i n t e arrêta sou b r a s . La simple et incomplexe.
d o u c e u r , l ' a f f a b i l i t é captive tous les c œ u r s . La t e r r e , le c i e l ,
La mort est aussi naturelle que la vie.
l ' u n i v e r s e n t i e r est plein de ses aïeux.„Les femmes, les vieil-
lards , les e n f a n t s , t o u t f u t massacré. Cette phrase renferme deux propositions : u n e
ANALYSE. principale absolue et une incidente determinative.
Si l'on excepte la vertu, tout passe con une un La mort est aussi naturelle , proposition p r i n -
cipale absolue. L e sujet est mort} simple et incom-
songe.
p l e x e ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , naturelle; il est
Cette p h r a s e renferme trois propositions : u n e
principale a b s o l u e , et deux incidentes explicatives. simple ; il est complexe, à cause d u complément c i r -
constanciel aussi.
Tout passe, proposition principale absolue. Le
sujet est tout, simple et incomplexe; le verbe est Que la vie (est naturelle ) , proposition incidente
est; l ' a t t r i b u t , passant, s i m p l e , complexe, ayant déterminative et elliptique. L e s u j e t est vie, simple
p o u r complément la proposition incidente comme et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , naturelle,
un songe. simple et incomplexe.

Comme un songe ( p a s s e ) , proposition incidente Semblables aux bêtes féroces, ils se déchirent l'un
explicative et elliptique. Le sujet est songe; il est l'autre.
simple et incomplexe. Le verbe est est; l'attribut, Cette phrase renferme deux propositions : une
passant, simple et incomplexe. principale absolue et une principale relative.
Si l'on excepte la vertu, proposition incidente Semblables aux bêtes féroces, ils se déchirent,
explicative. Le sujet est l'on, simple et incomplexe; proposition principale absolue. Le sujet est ils, sim-
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , exceptant, s i m p l e ; i'i ple ; complexe, à cause d u complément m o d i f i c a t i
est complexe, à cause du complément direct la vertu. semblables aux bêtes féroces ; le verbe est sont; l'at-
Rien n'est plus odieux qu'un ingrat. tribut, déchirant; il est simple; il est complexe, ayant
Cette phrase contient deux propositions : une p r i n - pour complément direct se.
cipale absolue et une incidente determinative. l/un( déchire) l'autre, proposition principale re-
lative et elliptique. Le sujet est l'un, s i m p l e et s u j e t e s t torrent, simple et incomplexe; le v e r b e est
incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , déchirant, est-, l ' a t t r i b u t , écoulant, simple; il est complexe, à
s i m p l e ; complexe, a y a n t pour complément direct cause du complément direct se , et du complément
l'autre. circonstanciel avec rapidité.
Ainsi y aria Demos thène, et les Grecs d'exprimer leur La honte ou la crainte arrêta son bras.
admiration.
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une
Cette phrase se compose d e deux propositions : principale a b s o l u e , e t u n e principale relative.
une principale a b s o l u e , et u n e principale relative. La honte ( a r r ê t a son b r a s ) , proposition princi-
Ainsi parla Démosthène, proposition principale pale absolue et elliptique (a). Le sujet est honte,
absolue. Le sujet est Démosthène, simple et incom- simple et incomplexe. Le verbe est fut; l'attribut,
plexe ; le verbe est fut ; l ' a t t r i b u t , parlant, simple; arrêtant ; il est simple ; il est complexe, ayant p o u r
complexe, à cause d u c o m p l é m e n t circonstanciel complément direct son bras.
ainsi. Ou la crainte arrêta son bras, proposition p r i n -
Et les Grecs ( s'empressèrent) d exP, ¡mer leur cipale relative. Le sujet est crainte, simple et in-
admiration, proposition principale relative et el- complexe; le verbe est fut; l ' a t t r i b u t , arrêtant, sim-
liptique. Le sujet est Grecs, simple et incomplexe ; ple; il est c o m p l e x e , à cause du complément direct
le verbe est furent; l ' a t t r i b u t , empressant, simple; son bras.
complexe, à cause du c o m p l é m e n t direct ¿ e , et La douceur, l'affabilité captive tous les cœurs.
du complément indirect d'exprimer leur admira-
Il y a dans cette phrase deux propositions : une
tion.
principale absolue, et une principale relative.
Le temps, ainsiqu'un torrent, s'écoule avec rapidité.
La douceur (captive tous les c œ u r s ) , proposition
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : u n e principale absolue et elliptique. Le sujet est dou-
principale a b s o l u e , et u n e incidente explicative.
Le temps s'écoule avec rapidité, proposition p r i n - but du sujet exprimé après ainsi que, aussi bien que., etc., sont
pale absolue. Le sujet est temps, simple et incom- sous-eutendus. (Voyez notre Novvetle Grammaire, u° 5 o 8 ,
plexe ; le verbe est est; l'attribut, écoulant; simple ; i r e rem.,et nos Leçons d'Analyse Grammaticale, page 19-20.)
il est complexe, a y a n t p o u r complément direct se, et (a) Lorsque les sujets sont unis par ou, ou sont synonymes, ou
sont placés par gradation, ou quand le dernier est une expression
p o u r complément circonstanciel avec rapidité.
qui embrasse tout ce qui précède, comme tout, rien, per-
Ainsi qu'un torrent (s'écoule avec r a p i d i t é ) , p r o - sonne, etc., le verbe et l'attribut sont sous-eutendus, après
position incidente explicative et elliptique ( a ) . Le chacun des sujets, excepté le d e r n i e r , auquel appartiennent le
verbe et l'attribut exprimes dans la phrase. ("Voyez notre Now
(a) Quand les sujets sont unis par les conjonctions ainsi velle Grammaire, n° 5oi et suiv., et nos Leçons d'Analyse
que, aussi bien que, comme, de mène que, le verbe et l'attri- Grammaticale, page 19 —20.)
— 90-
ceur, simple et incomplexe; le verbe est est; l'at- cipale absolue et elliptique. Le sujet est femmes,
t r i b u t , captivant, simple; complexe , à cause du simple et incomplexe ; le verbe est furent; l'attribut,
complément direct tous les cœurs.
massacrées, simple et incomplexe.
L'affabilité captive tous les cœurs , proposition Les vieillards ( f u r e n t m a s s a c r é s ) , proposition
principale relative. Le sujet e s t a f f a b û i l é , simple et principale relative et elliptique. Le sujet est vieil-
'»complexe; le verbe est est; l'attribut, captivant,
lards., simple et iucomplexe; l e verbe est furent,
simple; il est complexe, ayant p o u r complément di-
l'attribut massacrés, simple et incomplexe.
rect tous les cœurs.
Les enfants ( f u r e n t massacrés), proposition p r i n -
La te,re, le ciel,
l'univers entier est plein de ses cipale relative et elliptique. L e s u j e t est enfants,
aïeux. simple et incomplexe ; le verbe e s t f u r e n t ; l ' a t t r i b u t ,
Il y a dans cette phrase trois propositions : une massacrés, simple et incomplexe.
principale absolue, et deux principales relatives. Tout fut massacré, proposition principale r e l a -
La terre ( est pleine de ses aïeux), proposition tive. Le sujet est tout, simple et incomplexe; le
principale absolue et elliptique. Le sujet est terre, verbe est fui; l ' a t t r i b u t , massacré, simple et i n -
simple et incomplexo; le verbe est est; l'attribut,' complexe.
pleine, simple ; complexe , ayan pour complément Analysez de même:
indirect de ses aí ux. Les œ u v r e s des h u m a i n s sont fragiles c o m m e e u x . L'igno-
Le ciel (est pie , de ses a ï e u x ) , proposition p r i n - r a n c e v a u t m i e u x q u ' u n savoir affecté. Les corps célestes s ' a t -
cipale relative e! elliptique; le sujet est ciel, simple t i r e n t les u n s les a u t r e s . Un fou c r i a i t p a r t o u s les c a r r e f o u r s
et mcomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , plein, qu'il v e n d a i t la sagesse, e t les mollets c r é d u l e s de c o u r i r à
simple; il est complexe, à cause du complément in- l'achat. Le b o n h e u r , de mOine que la v e r t u , vienl des Dieux.
direct de ses aïeux-. L'ignorance ou la folie croit savoir t o u t . L ' i n d é c i s i o n , l ' i n c e r -

L'univers entier est plein de ses aïeux, proposi- titude conduit aux préjugés. Notre i n t é r ê t , n o t r e h o n n e u r .
Dieu exige le sacrifice de nos r e s s e n t i m e n t s . G r a n d s et petits,
tion principale relative. Le sujet est univers, s i m -
p e r s o n n e n'échappe à l a t n o r t .
ple-complexe , ayant pour complément modifica-
ûî entier; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , plein, simple;
complexe, à cause du complément indirect de ses L e s é m o t i o n s d e la tristesse sont p l u s d a n g e r e u s e s que celles
aïeux. de la joie. H e u r e u x l ' h o m m e dont les p r é v e n t i o n s disparais-
s e n t , c o m m e les t é n è b r e s , au lever d u soleil. Le b o n h e u r ou
Les femmes, les vieillards, les enfants, tout fut mas-
le m a l h e u r d u peuple est dans la m a i n de celui qui g o u v e r n e .
sacré.
Aidons-nous (a) l ' u n [b] à l ' a u t r e à porter n o t r e f a r d e a u . La
Cette phrase renferme quatre propositions : une
principale absolue, et trois principales relatives. (a) Le sujet nous esl sous-enleudu ; le nous exprimé est
Les femmes (furent massacrées), proposition prin- complém. de l'allrib. — (b) Aide est sous-entendu, c'est comme
principale a b s o l u e , et une incidente determinative.
d o u c e u r , l ' a m é n i t é n o u s c o n s é r v e n o s amis. La f o r t u n e , de
On doit regarder la mort, proposition principale
m ô m e q u e les d i g n i t é s , r e n d l ' h o m m e orgueilleux. Chez les
absolue. Le sujet est on, simple et incompicxe ; le
a n c i e n s (a) u n e s t a t u e , u n e c o u r o n n e , u n éloge é t a i t u n e r é -
verbe est est; l ' a t t r i b u t , devant, s i m p l e ; il est c o m -
compense i m m e n s e p o u r u n e bataille gagnée.
plexe , à cause du complément direct regarder la
mort.
L ' h o n n e u r aux grands c œ u r s est p l u s cher q u e la vie. La
Comme (on regarde) la fin de nos maux, proposi-
h o n t e , l ' i n f a m i e a c c o m p a g n e le c r i m e . Tout g r a n d s q u e sont
les rois (b), ils sont ce que n o u s s o m m e s ; ils peuvent se
tion i n c i d e n t e d é t e r m i n a t i v e e t elliptique. Le sujet est
t r o m p e r c o m m e les a u t r e s h o m m e s . L ' h o m m e courageux ne on, simple et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
s'expose a u péril q u e q u a n d l ' h o n n e u r ou son devoir le lui regardant, simple; c o m p l e x e , à cause d u complé-
c o m m a n d e . L e c r i m e f a i t la h o n t e et n o n pas l ' é c h a f a u d Une m e n t direct la fin de nos maux.
p a r o l e , u n geste suffit p o u r t r a h i r n o t r e pensée. Le m é r i t e ,
Craignons les reproches de la conscience, plus que les
aussi bien que la v e r t u , a d r o i t à nos hommages. P r i è r e s , l a r -
m e s , r i e n n ' a d'empire s u r u n c œ u r insensible. On a t o u j o u r s
tourments et la mort.
r a i s o n , le d e s t i n , t o u j o u r s tort. Cette p h r a s e r e n f e r m e deux propositions : u n e
principale absolue et u n e incidente déterminative.
(Nous) craignons les reproches de la conscience
EXERCICE X V I I . plus, proposition principale absolue et elliptique. Le
Ellipse élu sujet, du verbe et de Îattribut (5 7 ). sujet est nous, simple et incomplexe; le verbe est
On doit r e g a r d e r la m o r t c o m m e la fin des m a u x . Craignons soyons ; l ' a t t r i b u t , craignant, simple; il est com-
les reproches de la conscience p l u s q u e les t o u r m e n t s et la plexe , à c a u s e d u c o m p l é m e n t direct les reproches
m o r t . Les Romains a t t a q u è r e n t les Carthaginois, ainsi q u e de la conscience , et du complément circonstanciel
l e u r s alliés. Dieu d o n n e la f o r c e et l ' a d r e s s e à c e u x qui doivent plus.
o b é i r ; l'intelligence et la sagesse â c e l u i qui doit c o m m a n d e r .
Que (nous ne craignons) les tourments et la mort,
Que recherchons-nous avec u n e a r d e u r e x t r ê m e ? l e s richesses.
proposition incidente elliptique. Le sujet est nous,
Que devons-nous c e p e n d a n t p r é f é r e r a u x richesses? le m é r i t e
simple et incomplexe, le verbe est sommes; l'attri-
cl la vertu.
b u t , craignant, simple; il est complexe, ayant pour
ANALYSE. complément direct les tourments et la mort.
On doit regarder la mort comme la fin des maux.
Les Romains attaquèrent les Carthaginois, ainsi que
U y a d a n s cette p h r a s e d e u x propositions : u n e
leurs alliés.

s'il j avail: aidons-nous a porter, etc.; I'an aide a I'autre Il y a dans cette p h r a s e deux propositions : u n e
porter, etc. principale a b s o l u e , et u n e incidente explicative.
(a) Chez les anciens, compl. ir.dir. de I'alirib. — (b) Tout Les Romains attaquèrent les Carthaginois, pro-
grands que sont les rois, prop, incid. explie.
position principale absolue. Le sujet est Romains,
minative. Le sujet est qui, simple et incomplexe; le
simple et incomplexe ; le verbe estfurent ; l ' a t t r i b u t ,
verbe e s t e s / / l'attribut, devant, simple; complexe ,
attaquant, simple, mais complexe, à cause d u com-
plément direct les Carthaginois. ayant pour complément direct commander.
Ainsi que (ils attaquèrent) leurs alliés, proposi- Que recherchons-nous avec une ardeur extrême? les
tion incidente explicative. Le sujet est ils, simple richesses.
et incomplexe; le verbe est furent; l'attribut, atta- O t t e phrase renferme trois propositions : une
quant, simple; il est complexe, ayant pour complé- principale absolue,une principale relative, et une in-
m e n t direct leurs alliés. cidente déterminative.
( Je demande ce), proposition principale absolue et
Dieu donne la force et F adresse à ceux qui doivent sons-entendue (59). Le sujet est je, simple et incom-
obéir; l'intelligence et la sagesse h celui qui doit plexe ; le verbe est suis; l'attribut, demandant ; il est
commander. simple; il est complexe, ayaut pour complément
direct ce.
Il y a dans cette phrase quatre propositions : u n e
principale absolue , une principale relative, et deux Que nous cherchons avec une ardeur extrême, p r o -
incidentes déterminatives. position incidente déterminative. Le sujet est nous,
Dieu donne la force et l'adresse à ceux , propo- simple et incomplexe ; le verbe est sommes; l'attribut,
cherchant, simple ; complexe, à cause du complé-
sition principale absolue. Le sujet est Dieu, simple
ment direct que, et du complément circonstanciel
et incomplexe; le verbe est est; l'attribut donnant,
avec une ardeur extrême.
simple; complexe, à cause du complément direct
la force et l'adresse, et de son complément indirect (Nous recherchons) les richesses, proposition prin-
à ceux. cipale relative et elliptique. Le sujet est nous, simple
et incomplexe; le verbe est sommes ; l'attribut, re-
Qui doivent obéir, proposition incidente determi-
cherchant, simple; c o m p l e x e , ayant pour complé-
native. Le sujet est qui, simple et incomplexe;
m e n t direct les richesses.
le verbe est sont; . a t t r i b u t , devant, simple; com-
plexe, ayant pour complément direct obéir. Que devons-nous cependant préférer aux richesses ?
(Il donne) F intelligence et la sagesse à celui, propo- le mérite et la vertu.
sition principale relative et elliptique. Le sujet est il, 11 y a dans cette phrase trois propositions : u n e
simple et incomplexe; le verbe est est; l'attribut, don- principale absolue, ime principale relative, et une in-
nant, simple; il est complexe, à cause du complé- cidente déterminative.
m e n t direct l'intelligence etla sagesse, et du complé- [Je demande ce), proposition principale absolue
m e n t indirect h celui. et sous-entendue. Le sujet est je, simple et incom-
Qui doit commander, proposition incidente déter- plexe; le verbe est suis; l'attribut , demandant,
simple; complexe, à cause d u complément direct ce. ceux-là. Que (a) c r a i n t par-dessus tout (b) u n h o m m e de bien
Que nous devons cependant préférer aux richesses. Dieu et sa conscience. Malheur (c) aux c œ u r s insensibles que
les maux d'autrui n'ont jamais attendris.
proposition incidente déterminative. Le sujet est
nous, simple et incomplexe ; le verbe est sommes-,
l ' a t t r i b u t , devant; il est simple; il est complexe, On voit les défauts d ' a u t r u i d'un autre œil que les siens. Un
ayant p o u r complément direct préférer cela aux ri- c o n q u é r a n t r u i n e autant sa nation victorieuse que les nations
vaincues. Nous nous pardonnons t o u t , et rien aux autres. Les
chesses (que étant p o u r cela), et pour complément
Grecs cultivèrent la poésie, ainsi que les autres arts. Le travail,
circonstanciel cependant.
aux hommes nécessaire, fait leur félicité plutôt que leur misère.
(Nous devons préférer) le mérite et la vertu, p r o - Accordons notre confiance à nos amis (d), notre estime aux gens
position principale relative. Le sujet est nous, simple de bien.
et incomplexe ; le verbe est sommes ; l'attribut devant;
il est simple; il est complexe, ayant pour complé-
EXERCICE XVIII.
m e n t direct préférer le mérite et la vertu„
Propositions qui renferment Us pléonasmes employés
Analysez de même.' comme sujets (6o , Gi ).
Nous devons regarder u n ami comme nous-mêmes. Les
Moi, je trahirais u n a m i ! J e sera s esclave, t n c i , qui suis n é
conquêtes font plus d'ennemis (a) que de sujets {6. Les peu-
pour c o m m a n d e r ! Pénélope et m o i , nous avons perdu l'es-
ples ont l e u r esprit, ainsi que leur langage. Ou découvre à
poir de revoir Ulysse. O malheureuse Calypso, toi-même tu as
chaque instant dans la religion des caractères de sagesse qui
précipité Télémaque dans u n abime de malheurs. J e cherche
pénètrent le c œ u r d ' a m o u r , et l'esprit d'admiration. Quelle
les moyens de guérir son c œ u r , etvous, neferez-vous rien pour
peine craignent les hommes qui ont offensé Dieu? u n châti-
lui ? La Spartiate austère attachait elle-même le glaive de son
ment qui n ' a u r a pas de fin. Quelle récompense attendent c e u x
fils, et l ' a r m a i t de son bouclier. Savoir donner à propos,
qui m e t t e n t leur bonheur à l ' a d o r e r ? une vie éternellement
c'est u n talent qu'on n ' a pas c o m m u n é m e n t . Boire, m a n g e r ,
heureuse.
d o r m i r , c'est le partage de la b r u t e ; penser avec l i b e r t é ,
sentir avec délicatesse, agir avec courage, c'est le partage d e
Chacune des nations civilisées a eu tour-à-tour ses
l'homme.
Homôres de même que ses Virgilcs. Les astronomes re-
ANALYSE.
gardent les étoiles comme a u t a n t de soleils (c). Dieu a
donné l'intelligence à l ' h o m m e , et l'instinct aux a n i m a u x . Moi, je trahirais un ami!
Certains écrivains estimables aiment mieux les anciens Cette p h r a s e r e n f e r m e une proposition qui est
que les m o d e r n e s ; nous admirons ceux-ci autant que
(a) Que, compl. dir. de l'attrib. — {b) Par-dessus tout,
compl. circonst. de l'attrib. — (c) Malheur, compl. dir. de sou-
(a) Plus d'ennemis, complém. dir. de l'attribut. — (b) De haitant, sous-entendu : ie suis souhaitant. — (d) Sous-euierdti
sujets, conip. dir. de l'attribut sous-entendu. — (c) Autant de accordons.
soleils, couipl. dir. de l'attr. regardant, sous-entendu.
ANALYSE LOGIQUE. 5
principale absolue. Le sujet est je, moi; il est répé- > verbe est as été ; l'attribut, précipitant; il est sim-
té p a r pléonasme, il est simple, et incomplexe ; le p l e , et complexe, à cause du complément direct
verbe est serais ; l'attribut est trahissant; simple, et Tèlémaque, et du complément indirect d a n s un
complexe, à cause du complément direct un ami. abîme de malheurs.
Je serais esclave, moi, qui suis né pour commander!
Je cherche les moyens de guérir son cœur; et vous, ne
Il y a dans cette p h r a s e deux propositions: u n e ferez-vous rien pour lui?
principale absolue, et u n e incidente explicative.
*• Cette phrase renferme deux propositions : u n e
Je serais esclave, moi, principale absolue. Le
sujet est je, moi; il est répété par pléonasme; il est principale absolue, et une principale relative.
simple, et complexe à cause du complément la p r o - Je cherche les moyens de guérir son cœur, pro-
position principale absolue. Le sujet est je, simple
position qui suis né, etc.; le verbe est serais; l'attribut
et incomplexe ; le verbe est suis; l'attribut est cher-
est esclave, simple et incomplexe.
chant; il est simple, et complexe , ayant p o u r c o m -
Qui suis né pour commander, proposition inci-
plément direct les moyens de guérir son cœur.
dente explicative. Le sujet est gai, simple et incom-
Et vous, ne ferez-vous rien pour lui? proposition
p l e t e ; le verbe est suis; l'attribut est né; s i m p l e , et
principale relative. Le s u j e t est vous, vous; il est
complexe, ayant pour complément indirect pour
répété par pléonasme; il est simple et incomplexe;
commander.
le verbe est serez; l'attribut est faisant; il est sim-
Pénélope et moi, nous avons perdu F espoir de ple, il est complexe, ayant p o u r complément direct
revoir Ulysse. rien, et p o u r complément indirect pour lui.
Cette phrase r e n f e r m e une proposition, qui est La Spartiate austère attachait elle-même le glaive de
principale absolue Le sujet est Pénélope et moi, sonfils, et l'armait de son bouclier.
nousî il est répété p a r pléonasme; il est composé,
Cette phrase renferme deux propositions : une
parce qu'il exprime deux êtres différents, et incom-
. principale absolue, et une principale relative.
plexe; le verbe est avons été; l'attribut est perdant,
La Spartiate austère attachait elle-même le glaive
simple, et complexe, à cause du complément direct
de son fils, proposition principale absolue. Le sujet
(espoir de revoir Ulysse.
est Spartiate austère, elle-même; il est r é p é t é p a r
0 malheureuse Calypso, toi-même, tu as précipité pléonasme; il est simple, parce qu'il n'exprime
Tèlémaque dans un abîme de malheurs. qu'un seul être, et complexe, à cause des com-
Cette phrase ne contient qu'une proposition , qui pléments modificatifs austère, même; le verbe est
est principale absolue. Le sujet est tu, toi-même ; était; l'attribut, attachant; s i m p l e ; complexe,
il est répété par pléonasme; il est simple, et c o m - ayant pour complément direct le glaive de son fils.
plexe, à cause du complément modificatif même; le Et ( elle ) l'armait de son bouclier, proposition
principale relative. Le s u j e t est elle , sous-entendu ;
il est simple et incomplexe; le verbe est était; objets, et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
partage; simple; complexe , à cause du complément
l ' a t t r i b u t , armant; il est simple; c o m p l e x e , parce
indirect de la brute.
qu'il a p o u r complément direct le, e t p o u r complé-
Penser avec liberté, sentir avec délicatesse, agir
m e n t indirect de son bouclier.
avec courage, c'est le partage de l'homme, propo-
Savoir donnera propos, c'est un talent qu'on n'a pas sition principale relative. Le sujet est penser, sentir,
communément. agir, ce; il est répété p a r p l é o n a s m e ; il est c o m -
Cette phrase renferme deux propositions : u n e posé , attendu qu'il exprime plusieurs objets distinc ts
principale absolue, et une incidente déterminative. et complexe, à cause des compléments circonstanciels
Savoir donner à propos, c'est un talent, propo- avec liberté, avec délicatesse, avec courage; le
sition principale absolue. Le sujet est savoir, ce; il verbe est est; l'attribut, partage; il est simple;
est répété par pléonasme ; il est s i m p l e , parce qu'il il est c o m p l e x e , ayant p o u r complément indirect de
n'exprime q u ' u n seul o b j e t , et complexe, à cause du l'homme.
c o m p l é m e n t direct donner h propos ; le verbe est Analysez de même:
est; l'attribut est talent; simple et complexe,^ à Moi, j e cesserais de m a r c h e r dans le sentier de la v e r t u ! J e l e
cause du complément la proposition incidente qu'on p e r s é c u t e r a i s , m o i , qu'il a t a n t a i m é I Anacharsiset m o i , n o u s

lia pas, etc. venons p a r m i vous, p o u r assister à vos j e u x . Tu t'es p e r d u toi-


m ê m e , i n f o r t u n é j e u n e h o m m e . Vous encouragerez le m é r i t e ,
Qu'on n'a pas communément, proposition inci-
v o u s , qui devez au vôtre t o u t e la considération dont vous jouis-
dente déterminative. Le s u j e t esto/z, simple et in-
sez. C o m m e n t ose-t-il se v a n t e r d'avoir fait de belles actions, l u i
complexe ; le verbe est e s t ; l ' a t t r i b u t , ayant; simple,
dont le c œ u r s'amollit l â c h e m e n t p a r la volupté î Se m o n t r e r
et complexe, parce qu'il a p o u r complément direct m o d é r é d a n s la p r o s p é r i t é , c'est le c o m b l e de la sagesse. Rece-
que, et p o u r complément circonstanciel communé- voir sans o r g u e i l et r e n d r e avec p l a i s i r , c'est le devoir d ' u n e
ment. ame r e c o n n a i s s a n t e .
Boire, manger, dormir, c'est le partage de la brute ;
penser avec liberté, sentir avec délicatesse, agir avec
Moi, je ne c o n n a i s q u ' u n e chose (a), c'est d ' a c c o m p l i r (f>)
courage, c'est le partage de thomme. m e s devoirs. J e n e vous q u i t t e r a i p a s , ô m e s e n f a n t s (c), moi q u i
Cette p h r a s e r e n f e r m e deux propositions : une ne vis q u e p o u r vous; Mentor et moi nous vous r é t a b l i r o n s d a n s
principale absolue et u n e principale relative. votre r o y a u m e . Tu t'es r e n d u odieux aux gens de b i e n , toi
qu'ils a i m a i e n t à l'égal d'eux-mêmes. Vous devez compatir à nos
Boire, manger, dormir, c'est le partage de la
brute, proposition principale absolue. Le sujet est
{a) Ne... que, signifiant seulement, est compl. circonst. de
boire, manger, dormir, ce; il est répété par pléo- l'attribut. — (b) D'accomplir, atlrib. — (c) O mes enfants , mots
n a s m e ; il est composé, parce qu'il m a r q u e plusieurs employés en apostrophe, et dont l'analyse logique ne parle pas.
m a u x , vous qui avez éprouvé t a n t d'infortunes. Comment osc-
principale a b s o l u e , et u n e incidente déterminative.
t-il se dire bienfaisant (a), lui dont (&) l ' â m e est insensible?
La seule chose, c'est la sagesse, proposition p r i n -
P a r d o n n e r à ses e n n e m i s , c'est la m a r q u e d ' u n grand c œ u r . Es-
t i m e r q u e l q u ' u n e t l u i d o n n e r toute sa c o n f i a n c e , c'est l'éga-
cipale absolue ; le sujet est sagesse, simple et i n -
l e r (c) à soi. complexe; le verbe est est; et l ' a t t r i b u t , chose, ce;
il est répété p a r p l é o n a s m e ; il est simple, parce qu'il
Moi, qui redoutais l ' i n j u s t i c e , je t r e m b l a i d ' o r d o n n e r sa
n'exprime qu'une m a n i è r e d ' ê t r e , et complexe à
g r â c e ou son supplice. Il n'est pas digne de pitié celui qui in- cause du complément modificatif seule, et de l'autre
sulte aux m a l h e u r e u x . T u n'es pas m o n a m i , toi qui n'as pas complément dont lapossessionsoit certaine.
c r a i n t de le t r o m p e r . Vous qui avez habité l ' I t a l i e , vous devez Dont la possession soit certaine, proposition in-
a d m i r e r la beauté de son ciel. J'ai de ses s e n t i m e n t s b r a v é la vio- cidente déterminative. Le sujet est possession; il
l e n c e , moi qui devais r e d o u t e r sa puissance. Pourrait-il vous est simple; complexe, à cause du complément indi-
r e f u s e r ce service, l u i que vous avez obligé si souvent? r e c t dont; le verbe est soit; et l ' a t t r i b u t , certaine,
simple et incomplexe.
La véritable, richesse , c'est la vertu.
EXERCICE XIX.
Cette phrase ne r e n f e r m e q u ' u n e proposition , qui
Propositions qui renferment des pléonasmes employés est principale absolue.
comme attributs (Co, 61, 6 2 , 6 4 ) . L e sujet est vertu; il est simple, p a r c e qu'il ne
La seule chose dont la possession soit c e r t a i n e , c'est la sa- représente q u ' u n seul o b j e t , et il est incomplexe ;
gesse. La véritable richesse, c'est la vertu. Le m a î t r e le plus le verbe est est; l ' a t t r i b u t est richesse, ce; il est ré-
i n g é n i e u x , c'est celui qu'on écoute avec plaisir. La p r e m i è r e pété p a r pléonasme ; il est s i m p l e , parce qu'il n'ex-
f a u t e q u e fit l ' h o m m e , ce f u t de désobéir à Dieu. La chose q u ' o n p r i m e q u ' u n e manière d ' ê t r e ; et complexe a y a n t pour
doit c r a i n d r e le p l u s , c'est que les passions n ' é t o u f f e n t la voix c o m p l é m e n t modificatif véritable.
de la sagesse. Ce q u i soutient l ' h o m m e au milieu des r e v e r s ,
Le maître le plus ingénieux, c'est celui qu'on écoute
c ' e s t l ' e s p é r a n c e . Ce qui plaît dans les a n c i e n s , c'est qu'ils o n t
p e i n t l a n a t u r e avec u n e noble simplicité.
avec plaisir.
Cette p h r a s e r e n f e r m e deux propositions : une
ANALYSE. principale a b s o l u e , e t u n e incidente d é t e r m i n a t i v e .
La seule chose dont la possession soit certaine, c'est Le maître le plus ingénieux, c'est celui, propo-
la sagesse. sition principale absolue. L e sujet est celui; il est
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : u n e simple, p a r c e qu'il n ' e x p r i m e qu'un seul ê t r e ; et com-
plexe , parce qu'il a p o u r complément la proposition
(a) Se dire bienfaisant, compl. dir. — (b) Bout, compl. indir. i n c i d e n t e qu'on écoute, etc. L e verbe est est; l'attri-
du sujet ame. — (c) Égaler, attribut. b u t , maître, ce ; il est r é p é t é p a r pléonasme; il est
m a u x , vous qui avez éprouvé t a n t d'inforlunes. Comment osc-
principale a b s o l u e , et une incidente déterminative.
t-il se dire bienfaisant (a), lui dont (&) l ' â m e est insensible?
La seule chose, c'est la sagesse, proposition p r i n -
P a r d o n n e r à ses e n n e m i s , c'est la m a r q u e d ' u n grand c œ u r . Es-
t i m e r q u e l q u ' u n c t l u i d o n n e r toute sa c o n f i a n c e , c'est l'éga-
cipale absolue ; le sujet est sagesse, simple et in-
l e r (c) à soi. complexe; le verbe est est; et l'attribut, chose, ce ;
il est répété par pléonasme; il est simple, parce qu'il
Moi, qui redoutais l ' i n j u s t i c e , je t r e m b l a i d ' o r d o n n e r sa
n'exprime qu'une manière d ' ê t r e , et complexe à
g r â c e ou son supplice. Il n'est pas digne de pitié celui qui in- cause du complément modificatif seule, et de l'autre
sulte aux m a l h e u r e u x . T u n'es pas m o n a m i , toi qui n'as pas complément dont lapossessionsoilcertaine.
c r a i n t de le t r o m p e r . Vous qui avez habité l ' I t a l i e , vous devez Dont la possession soit certaine, proposition in-
a d m i r e r la beauté de son ciel. J'ai de ses s e n t i m e n t s b r a v é la vio- cidente déterminative. Le sujet est possession; il
l e n c e , moi qui devais r e d o u t e r sa puissance. Pourrait-il vous est simple; complexe, à cause du complément indi-
r e f u s e r ce service, l u i que vous avez obligé si souvent? rect dont; le verbe est soit; et l ' a t t r i b u t , certaine,
simple et incomplexe.
La véritable richesse , c'est la vertu.
E X E R C I C E XIX.
Cette phrase ne r e n f e r m e q u ' u n e proposition , qui
Propositions qui renferment des pléonasmes employés est principale absolue.
comme attributs (60, 61, 6 2 , 6 4 ) . Le sujet est vertu; il est simple, p a r c e qu'il ne
La seule chose dont la possession soit c e r t a i n e , c'est la sa- représente qu'un seul objet, et il est incomplexe ;
gesse. La véritable richesse, c'est la vertu. Le m a î t r e le plus le verbe est est; l'attribut est richesse, ce; il est ré-
i n g é n i e u x , c'est celui qu'on écoute avec plaisir. La p r e m i è r e pété par pléonasme ; il est s i m p l e , parce qu'il n'ex-
f a u t e q u e fit l ' h o m m e , ce f u t de désobéir à Dieu. La chose q u ' o n prime qu'une manière d'être ; et complexe ayant pour
doit c r a i n d r e le p l u s , c'est que les passions n ' é t o u f f e n t la voix complément modificatif véritable.
de la sagesse. Ce q u i soutient l ' h o m m e au milieu des r e v e r s ,
Le maître le plus ingénieux, c'est celui qu'on écoute
c ' e s t l ' e s p é r a n c e . Ce qui plaît dans les a n c i e n s , c'est qu'ils o n t
p e i n t l a n a t u r e avec u n e noble simplicité.
avec plaisir.
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une
ANALYSE. principale a b s o l u e , et u n e incidente déterminative.
La seule chose dont la possession soit certaine, c'est Le maître le plus ingénieux, c'est celui, propo-
la sagesse. sition principale absolue. Le sujet est celui; il est
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une simple, parce qu'il n'exprime qu'un seul ê t r e ; et com-
plexe , parce qu'il a p o u r complément la proposition
(a) Se dire bienfaisant, compl. dir. — (b) Boni, compl. indir. incidente qu'on écoute, etc. Le verbe est est; l'attri-
du sujet ame. — (c) Égaler, attribut. b u t , maître, ce ; il est répété p a r pléonasme; il est
— m —
La chose , c'est que , e t c . , principale absolue. L e
simple, parce qu'il n'exprime qu'une manière d ' ê t r e
sujet est la proposition incidente que les passions
du s u j e t , et complexe, parce qu'il a pour complé-
n'étouffent la voix de la sagesse ; il est simple, p a r c e
m e n t modificatif le plus ingénieux.
qu'il n'exprime qu'un seul o b j e t , et incomplexe; le
Qu'on écoule avec plaisir, proposition incidente
verbe est est; l'attribut est chose, ce ; il est simple ; il
déterminative. Le sujet est on; il est simple et incom- est complexe, parce qu'il a p o u r complément la pro-
plexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , écoulant; il est position incidente qu on doit craindre le plus.
s i m p l e , et complexe, parce qu'il a pour complé-
ment direct que, et pour complément indirect avec Qu'on doit craindre le plus, proposition incidente
plaisir. déterminative. Le sujet est on; il est simple et in-
complexe ; le verbe est est; l'attribut est devant,
La première jaule que fit l'homme, ce fut de désobéir il est simple; il est complexe, parce qu'il a p o u r com-
à Dieu. plément d i r e c t , craindre elle le plus (que p o u r elle).
Cette p h r a s e r e n f e r m e deux propositions : une Que les passions n'étouffent la voix de la sagesse,
principale absolue, et une incidente déterminative. proposition incidente déterminative. Le sujet est pas-
La première faute, ce fut de désobéira Dieu, sions ; il est simple et incomplexe; le verbe est soient,
proposition principale absolue. Le s u j e t est déso- l'attribut, étouffant; il est simple, et complexe,
béir ; il est simple, et complexe, parce qu'il a pour parce qu'il a pour complément direct la voix de la
complément indirect à Dieu; le verbe est fut; l'at- sagesse.
t r i b u t f a u t e , c e ; il est répété p a r pléonasme; il est
simple, parce qu'il n'exprime q u ' u n e manière d'être Ce qui soutient ¡'homme au milieu des revers , c'est
d u sujet, et complexe, parce qu'il a pour complément [espérance.
modificatif première; et p o u r autre complément la
Cette phrase renferme deux propositions : une
proposition incidente que fit l'homme.
principale absolue, et une incidente déterminative.
Que fit l'homme, proposition incidente d é t e r m i -
Ce qui, e t c . , c'est l'espérance, proposition prin-
native. Le sujet est homme; il est simple et incom-
cipale et absolue. Le sujet est espérance; il est sim-
plexe; le verbe est fut; l'attribut est faisant; il est
ple et incomplexe; le verbe est est; l'attribut est ce,
simple, et complexe, parce qu'il a pour complément
ce; il est répété p a r pléonasme ;. il est simple , parce
direct que.
qu'il n'exprime qu'une seule manière d'être du sujet,
La chose qu'on doit craindre le plus, c'est que les pas• et complexe, parce qu'il a p o u r complément la pro-
sions n'étouffent la voix de la sagesse. position incidente qui soutient F homme, etc.
Cette phrase renferme trois propositions : une Qui soutient F homme au milieu des revers, pro-
principale absolue, et deux incidentes détermina- position incidente déterminative. Le sujet est qui,
tives.
est simple et incomplexe; le verbe est est; l'attribut, qualité qui distingue la langue f r a n ç a i s e , c'est la clarté. Le
soutenant; il est simple, et complexe, parce qu'il a mortel le plus h e u r e u x , c'est celui qui pratique la sagesse.Le
pour complément direcl l'homme, et pour complé- m e i l l e u r moyen de bien vivre avcc s o i , c'est de bien vivre
m e n t indirect au milieu des revers. avec les autres. Le véritable caractère d'un c h r é t i e n , c'est
qu'il p a r d o n n e à ses ennemis. Ce qu'on appelle sagesse (a),
Ce qui plaît dans les anciens, c'est qu'ils ont peint la c'est l'accomplissementexact de ses devoirs. Ce qui caracléri.-e
nature avec une noble simplicité. l ' h o m m e vertueux, c'est qu'il est plus attaché à ses devoirs qu'à
la vie.
Cette p h r a s e renferme trois propositions, une
rincipale absolue , et deux incidentes d é t e r m i n a - L'unique moyen d'être aimé des homuaes, c'est de leur faire
it ves. d u bien. Ce qu'on admire d a n s Racine et dans Boileau, c'est
Ce qui, etc., c'est qu'ils, etc., proposition p r i n c i - u n style toujours élégant et c o r r e c t . Le vice qui dégrade le plus
pale absolue. Le sujet est la proposition incidente l ' a m e , c'est l'ingratitude. La chose la plus désirable, c'est que
notre conscience ne nous fasse a u c u n reproche. Ce que n o u s
qu'ils ont peint la nature avec une noble simplicité; il
devons principalement ambitionner, c'est l'estime des hon-
est simple, parce qu'il n'exprime qu'un seul o b j e t ,
nêtesgens. Ce qui me f â c h e , c'est que nous fassions trop sou-
et incomplexe; le verbe est est; l'attribut est ce,
v e n t u n mauvais emploi des richesses.
ce; il est répété p a r pléonasme; il est simple, parce
qu'il n'exprime qu'une manière d'être d u s u j e t , et L'avantage dont on doit êlre le moins fier, c'est la naissance.
complexe, parce qu'il a pour complément la propo- Ce que nous pardonnons le moins à u n h o m m e , c'est de bles-
sition quiplaît clans les anciens. ser notre amour-propre. Le plus éloquent de t o u s l e s o r a l e u i s ,
Qui plaît dans les anciens, proposition incidente c'est celui qui possède au plus haut degré le don de p e r s u a d e r .
déterminative. Le sujet est qui; il est simple et in- Ce qu'on admire dans les merveilles de la nature, c'est qu'elles
complexe; le verbe est est; l'attribut est plaisant; u n i s s e n t l a simplicité à la profondeur. Le plus b r i l l a n t de tous
ilest simple, et complexe, parce qu'il a pour complé- les a s t r e s , c'est le soleil. La plus grande preuve d'amitié
m e n t indirectc/tt«s les anciens. que nous puissions donner à u n a m i , c'est d e l u l dire t o u j o u r s
la vérité.
Qu'ils ont peint la nature avec une noble simplicité,
proposition incidente déterminative. Le sujet est
ils; il est simple et incomplexe; le verbe est ont E X E R C I C E XX.
été; l'attribut est peignant; il est simple et com- Propositions qui renferment des pléonasmes em-
plexe , parce qu'il a pour complément direct la na- ployés comme compléments directs et comme
ture, et p o u r complément indirect avec une noble compléments indirects ( 6 3 , 64).
simplicité.
Il nous abandonne, nous, qui l'avons comblé de bienfaits.
Analysez de mimti
La base de toutes les v e r t u s , c'est la rei igon, La principa (<i) Que... sagesse, compl. dir. de l'attribut appelant.
Si le respect des Dieux vous t o u c h e , vous, q u i è t e s si secou- Qui êtes si secourables, proposition incidente
r a h l e s , 11e r e f u s e z pas de p r o t é g e r deux i n f o r t u n é s . Lui qui explicative. Le sujet est qui, simple et incom-
avait c a u s é la r u i n e de t a n t d é p e u p l é s , 011 l'a \ u t r e m b l e r p l e x o ; le verbe est êtes; l ' a t t r i b u t , secourables ,
devant le p o i g n a r d d ' u n assassin. Que m e f o n t , à m o i , ces
simple; il est complexe, à cause d u complément
e n n e m i s que j e combats? Qui vous a r e p r o c h é , à v o u s , d ' ê t r e
circonstanciel si.
un ingrat? O n i u i a p a r d o n n é ses f a u t e s , à l u i , qui f u t si indul-
Si le respect des Dieux vous touche, vous, pro-
g e n t p o u r celles des autres.
position incidente explicative. Le sujet est respect,
ANALYSE. s i m p l e , et complexe, à cause du complément
Il nous abandonne, nous, qui l'avons comblé de indirect des Dieux; le verbe est est ; l ' a t t r i b u t ,
touchant, simple; il est complexe, à cause du c o m -
bienfaits.
plément direct vous, vous , qui est répété par pléo-
Cette phrase renferme deux propositions : une nasme.
principale absolue, et u n e incidente explicative. Lui, qui avait causé la ruine de tant de peuples, on
Il nous abandonne, nous , proposition principale
l'a vu trembler devant le poignard d'un assassin.
absolue. Le sujet est il, simple et incomplexe ; le
verbe est est, et l ' a t t r i b u t , abandonnant, simple, Cette phrase renferme deux propositions : u n e
et complexe, à cause du complément direct nous, principale absolue , et une incidente explicative.
nous, répété par pléonasme. On l'a vu trembler devant le poignard cCun assas-
sin, lui, proposition principale absolue. Le sujet est
Qui l'avons comblé de bienfaits, proposition i n -
on, simple et incomplexe ; le verbe est a été ; l'attri-
cidente explicative. Le sujet est qui, simple et in-
b u t , voyant ; simple; complexe, à cause du complé-
complexe; le verbe, avons été; l ' a t t r i b u t , comblant,
m e n t direct le, lui, trembler , e t c . , répété par pléo-
simple , et complexe , à cause du complément direct
nasme.
de , et d u complément indirect de bienfaits.
Qui avait causé la ruine de tant de peuples, pro-
Si le respect des Dieux vous touche, vous, qui êtes position incidente explicative. Le sujet est qui,
si secourables, ne refusez pas de protéger deux simple et i n c o m p l e x e ; le verbe est avait e f ê ; l'at-
infortunés. tribut , causant, simple, et complexe , à cause du
Cette phrase renferme trois propositions : u n e complément direct la ruine de tant de peuples.
principale absolue , et d e u x incidentes explicatives. Que me font, à moi, ces ennemis que je combats?
( Vous ) ne refusez pas de protéger deux infortu-
Cette phrase r e n f e r m e trois propositions : une
nés, proposition principale absolue et elliptique.
principale absolue , et deux incidentes d é t e r m i -
Le sujet est vous , simple et incomplexe ; le verbe
est soyez; l ' a t t r i b u t , refusant; s i m p l e ; il est com- n a i ves.
(Je demande ce), proposition principale absolue
plexe à cause du complément direct de protéger.
et sous-entendue. Le sujet est je, simple et i n c o m -
On lui a pardonné ses fautes , a lui, proposition
p l e x e , le verbe est suis ; l ' a t t r i b u t , demandant,
principale absolue. Le s u j e t est on, simple et incom-
simple; complexe , à cause du complément direct
plexe; le verbe est a été; l ' a t t r i b u t , pardonnant,
ce.
simple ; complexe , à cause du complément direct
Que me Jont, a moi, ces ennemis, proposition ses fautes, et d u c o m p l é m e n t i n d i r e c t lui, à lui,
incidente determinative. Le s u j e t est ennemis , répété p a r pléonasme.
simple et iiicomplexe; le verbe est sont ; l ' a t t r i b u t ,
Qui fut si indulgent pour celles des antres , p r o -
faisant, s i m p l e ; c o m p l e x e , à cause d u c o m p l é -
position incidente explicative. L e s u j e t est qui,
m e n t d i r e c t que, et du c o m p l é m e n t indirect me,
simple et incomplexe; le verbe est fut; l'attribut,
à moi, répété p a r pléonasme.
indulgent, simple ; c o m p l e x e , à cause d u c o m p l é -
Que je combats , proposition incidente d e t e r m i - m e n t circonstanciel si, et du c o m p l é m e n t i n d i r e c t
native. Le sujet est je, simple et i n c o m p l e x e ; le pour celles des autres.
v e r b e est suis; l ' a t t r i b u t , combattant, s i m p l e , et
Analysez de même:
c o m p l e x e , à cause d u c o m p l é m e n t direct que.
Il n o u s h a i t , n o u s , qui l'avons t o u j o u r s a i m é . Que le c i e l
Qui vous a reproché, ¿1 vous, d'etre un ingrat ? vous c o m b l e de ses f a v e u r s , v o u s , q u i e n faites u n si n o b l e

Cette phrase r e n f e r m e deux p r o p o s i t i o n s : u n e usage. L u i , q u ' u n e si l o n g u e i n f o r t u n e devait i n s t r u i r e , ne


Pavez-vous pas vu c o m m e t t r e les plus g r a n d e s f a u t e s («)? Que
principale absolue, et u n e incidente d é t e r m i n a t i v e .
me f o n t , à m o i , les a t t a q u e s de la c a l o m n i e ? Qui vous man-
(Je demande la personne), proposition principale
querait d'égards, h v o u s , q u e c h a c u n e s t i m e ? On lui a r e n d u
a b s o l u e et elliptique. Le s u j e t est je, simple et incom-
j u s t i c e , à l u i , qui y avait t a n t de droit (l>).
p l e x e ; le v e r b e est suis; l ' a t t r i b u t , demandant,
simple , et c o m p l e x e , à cause du c o m p l é m e n t direct
la personne. Les Dieux le p r o t è g e n t , lui, qui s'est t o u j o u r s m o n t r é si b i e n -
Qui vous a reproché, à vous. d'être un ingrat, faisant. Comment n e vous aimerais-jc p a s , vous qui files le
proposition incidente déterminative. Le s u j e t est qui, m e i l l e u r des h o m m e s ? Il s'est fait à l u i - m ê m e tous les m a u x
q u ' i l a p u (<•). La f o r t u n e n o u s a m a l t r a i t é s , n o u s qui n'avions
simple et i n c o m p l e x e ; le verbe est a été; l ' a t t r i b u t ,
pas m é r i t é ses disgrâces. Que m e font, à moi, des c r i t i q u e s dé-
reprochant, s i m p l e , et c o m p l e x e , à cause des c o m -
raisonnables? Qui vous reproche, à v o u s , qui êtes si généreux,
pléments indirects vous, à vous, répétés p a r pléo-
de ne pas s e c o u r i r l ' i n f o r t u n e ?
n a s m e , et d u c o m p l é m e n t direct d'être un ingrat.
On lui a pardonné ses fautes, à lui, qui fut si indul-
gent pour celles des autres.
(a) Le... commettre Ics plus grandes fautes , compi, dir. de
Cette p h r a s e r e n f e r m e deux p r o p o s i t i o n s : u n e l'atlrib. -joyaut. - (ò) Tant de droit, compi, dir. de l ' a t t n b —
principale a b s o l u e , et u n e incidente explicative. (c) Sous-cntendu se faire., compi, dir. de l'atlrib.
Les m a l h e u r e u x le bénissent, lui qui fut leur bienfaiteur
Que nous répondra-t-il à n o u s , qu'il a . i i u d i g u e m e n ^ et incomplexe ; le v e r b e est suis ; l'attribut ; déses-
Quel sort c r u e l vous p e r s é c u t e , vous dont les vertus m é n eu père, simple et incomplexe.
u n e si g r a n d e félicité! Vous m e demandez p a r d o n à m o r q u Mes maux sont [arrivés) à leur comble, proposi-
ai f a i l l e m a l h e u r de votre vie? Elle qui fut s, g e u é r e u e p e tion principale relative et elliptique. Le s u j e t est
sonne n e l'a secourue. L u i , le meilleur des h o m m e , maux , simple e t incomplexe ; le v e r b e est sont ; l'at-
c h a g r i n s n e lui a-t-on pas causés? 11 nous a m é c o n n u s , nous t r i b u t , arrivés, s i m p l e ; c o m p l e x e , à c a u s e d u com-
et t o u s ceux qui l'avaient vu dans rabaissement. p l é m e n t indirect à leur comble.

Ah ! que je fuis heureux de revoir ma patrie !

EXERCICE XXI. Il y a d a n s cette p h r a s e deux propositions : u n e


p r i n c i p a l e a b s o l u e , et u n e principale relative.
Propositions implicites (65). ^ / p r o p o s i t i o n principale absolue et i m p l i c i t e ,
Hélas 1 m e s m a u x sont à l e u r comble. - Ah! que j e suis é q u i v a l a n t à je suis enchanté. Le sujet est je, simple
u u
' . lol A h ! combien cette nouvelle et incomplexe; le v e r b e est suis ; l ' a t t r i b u t , enchan-
— — R I R - : : té, simple et incomplexe.
Que je suis heureux de revoir ma patrie! proposi-
tion principale relative. Le s u j e t est je, simple et
puissance se manifestent p a r t e n t . incomplexe ; le v e r b e est suis , l ' a t t r i b u t , heureux,
AHAVTSE.
s i m p l e ; il est complexe , parce qu'il a p o u r c o m p l é -
m e n t i n d i r e c t de revoir ma patrie, et p o u r comple-
Bêlas! mes à leur comble!
m e n t circonstanciel que, a d v e r b e signifiant combien.
Cette phrase r e n f e r m e d e u x î ^ « ^ ™ Ah ! combien cette nouvelle m'afflige !

Il y a dans cette phrase deux propositions : u n e


principale absolue , et une principale relative.
Ah ! proposition principale absolue et implicite ,
é q u i v a l a n t à je suis peiné. Le s u j e t est je, simple e t
incomplexe ; le v e r b e est suis ; l ' a t t r i b u t , peiné, sim-
ple et incomplexe.
Combien cette nouvelle m'afflige , proposition p r i n -
cipale relative. Le sujet est nouvelle , sixnple et i n -
complexe; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , affligeant,1
1 simple ; complexe , p a r c e q u ' i l a p o u r c o m p l é m e n
hélas!
— i n -
direct me, et pour complément circonstancié! com-
Ho! qtiaperçois-je dans Í éloigne ment?
bien.
lia! que cette révolution est étonnante ! Cette phrase se compose de trois propositions : u n e
Cette phrase renferme deux p r o p o s i t i o n s : une principale absolue, une principale relative et une in-
principale absolue, et u n e principale relative. cidente déterminative.
Ha! proposition principale absolue et implicite , Ho! proposition principale absolue et implicite,
équivalant à je suis surpris. Le s u j e t est je, simple équivalant à je suis étonné. Le sujet est je, simple et
et incomplexe; le verbe est suù; l'attribut, surpris, incomplexe; le verbe est suis; l'attribut, étonné,
simple et incomplexe. simple et incomplexe.
Que celle révolution est étonnante! proposition (Je demande ce) proposition principale relative
principale relative. Le sujet est révolution, simple et et sous-entendue. Le sujet est je, simple et incom-
incomplexe ; le verbe est est ; l ' a t t r i b u t , étonnante , plexe; le verbe est suis; l ' a t t r i b u t , demandant,
simple; complexe, ayant p o u r complément circon- simple; complexe, à cause du complément d i -
stanciel l'adverbe que. rect ce.
Que j'aperçois dans l'éloignement, proposition
Oh ! combien est malheureux celui qui n'espère
plus! incidente déterminative. Le sujet est je, simple et
incomplexe; le verbe est suis ; l ' a t t r i b u t , aperce-
Il y a dans cette phrase trois propositions : une
vant, simple; complexe,parce qu'il a pour complé-
principale absolue, u n e principale relative, et une in-
m e n t direct que, et pour complément indirect dans
cidente déterminative.
F éloignement.
Oh! proposition principale absolue et implicite,
équivalant à j'affirme. Le s u j e t est je, simple et in- Dieu existe, oui; et sa bonté et sa puissance se mani-
complexe; le verbe est suis; l'attribut, affirmant, festent partout.
simple et incomplexe. Cette p h r a s e renferme trois propositions : u n e prin-
Combien est malheureux celui, proposition p r i n c i - cipale absolue, et deux principales relatives.
pale relative. Le sujet est celui, simple; complexe , Dieu existe, proposition principale absolue. Le
ayant pour complément la proposition incidente qui sujet est Dieu; simple et incomplexe; le verbe est
n'espère plus ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , malheu- est; l ' a t t r i b u t , existant; simple et incomplexe.
reux, s i m p l e ; complexe, ayant pour complément Oui, proposition principale relative et implicite,
circonstanciel combien. équivalant à Dieu existe. Le sujet est Dieu, simple
Qui n'espère plus, proposition incidente d é t e r m i - et incomplexe; le verbe est est; l'attribut, existant.
native. Le s u j e t est qui, simple et incomplexe ; le simple et incomplexe.
verbe est est; l'attribut, espérant, simple; complexe» Et sa bonté et sa puissance se manifestent par-
ayant pour complément circonstanciel plus. tout , proposition principale relative. Le sujet est
— 117 —
— 116 — la confiance qu'il a en vous? - Non, jamais la b e a u t é ne règne
avec plus d'empire q u ' a u milieu des soins champêtres. - Ah :
bonté et puissance, composé, exprimant deux objets
que (a) je suis aise de vous revoir!
de n a t u r e différente ; il est incomplexe. L e v e r b e est
sont; l ' a t t r i b u t , manifestant, simple; il est c o m -
plexe, à cause du complément direct se, et du c o m - EXERCICE XXII.
plément circonstanciel partout.
Gallicismes ( 6 9 , 7 0 , 7 1 , 7 2 , 77).
Analysez de même:
Ce sont les Égyptiens qui ont inventé l'arithmétique. Ce sont
Hélas! les malheureux ont peu d'amis. — Ah! que (a) j e suis
les passions qui c a u s e n t nos m a u x ; ce sont elles qui sont nos
c o n t e n t que vous ne m'ayezpas oublié ! — Ah! combien (b) j e
plus grands ennemis. C'est à Dieu que nons devons les avantages
plains l'homme qui n ' a p a s d'amis ! - Ha ! que dites-vous là ? -
dont nous jouissons. C'est dans le creuset q u ' o n éprouve l ' o r ;
Oh! que les charmes de la vertu sont puissants! - Ho! les e n -
c'est dans l'adversité qu'on reconnaît l'ami véritable. Le
nemis sont-ils éloignés de la v i l l e ? - N e croyez p a s , Cretois,
t o m b e a u confond les rangs : c'est là que les hommes sont
que je méprise les hommes ; n o n , n o n : j e sais quelle gloire (c)
égaux.
o n a c q u i e r t à les r e n d r e bons et heureux [d).
ANALYSE.

Ce sont les Égyptiens qui ont inventé l'arithmétique.


Hélas! les beaux jours sont passés. Ah! que l ' h o m m e sensible
a de jouissances qui sont inconnues à l'homme indifférent! Cette phrase se compose de deux propositions :
Ah ! combien vos malheurs m'ont a t t e n d r i l Ha! que répondrez- u n e principale a b s o l u e , et une incidente d é t e r m i n a -
vous à des reproches si fondés? Oh ! que l'hypocrisie est u n vicc tive.
haïssable! Ho ! j e ne vous croyais pas ici. Oui, vous ferez votre Ce sont les Égyptiens , proposition principale ab-
devoir ; je n ' e n doute n u l l e m e n t .
solue. Le sujet est ce; il est s i m p l e , n e représentant
q u ' u n seul o b j e t , et incomplexe p a r c e qu'il n'a
Ah! qu'il est doux de retrouver ses amis après u n e longue ab- pas de complément ; le v e r b e est sont ; il est au p l u -
sence! — Hélas ! quel roseau mobile est la volonté (e) de riel par gallicisme, son sujet ce é t a n t du singulier.
l ' h o m m e , pour se plier à tous les souffles ! — Oh ! combien [ f ] L ' a t t r i b u t est Égyptiens , simple, complexe à cause
nous avons de peine à résister aux séductions des passions ! —
de son complément la proposition incidente qui ont
Ho! c'est ainsi que vous m e traitez [g), moi qui vous ai com-
inventé, etc.
blé de bienfaits, vous et les vôtres! — Ha! pouvez-vous t r a h i r
Qui ont inventé F arithmétique, proposition inci-
dente déterminât!ve. Le s u j e t est qui, simple et
(a) Que, compi, circolisi, del'altribut. — (b) Combien,compi,
eirconst. de l'atlrib. — (c) Quelle gloire, compi, dir. de l'allrib. i n c o m p l e x e ; le v e r b e , ont été; l ' a t t r i b u t , inventant;
acquérant. — (d) A les rendre bons et heureux, compi, ind. du simple, complexe, à cause du complément direct
même attribut. — (e) Volonté, sujet, et roseau, attribut. — ( / ) V arithmétique.
Combien, compierli, circoust. de l'attribut. — (g) Cette phrase
<a) Que , compi, circonst. de l'attribut.
s'aualyse comme s'il y avait : ceci (pour ce) que vous me traitez,
moi, etc. , est existant ainsi.
A Dieu que nous devons les avantages, proposition
Ce sont les passions qui causent nos maux; ce sont
incidente déterminative. Le sujet est nous, simple
elles qui sont nos plus grands ennemis.
et incomplexe; le verbe est sommes; l ' a t t r i b u t , de-
Cette p h r a s e renferme quatre propositions : u n e
vant, simple; complexe, à cause du complémentdi-
principale absolue, une principale relative, et deux
rect les avantages, et du complément indirect à
incidentes determinatives.
Dieu.
Ce sont les passions, proposition principale abso-
Dont nous jouissons, proposition incidente déter-
lue. Le sujet est c e ; il est simple et incomplexe; le
minative. Le sujet est nous , simple et incomplexe ;
v e r b e est sont; il est au pluriel par gallicisme. L ' a t -
le verbe est sommes; l'attribut, jouissant; simple,
tribut est passions, simple; complexe, à cause du
complexe , ayant p o u r complément indirect dont.
complément la proposition incidente determinative
qui causent nos maux. C'est dans le creuset qu'on éprouve l'or ; c'est dans
Qui causent nos maux , proposition incidente d é - l'adversité qu'on reconnaît tami véritable.
terminative. Le sujet est qui, simple et incomplexe;
Cette phrase r e n f e r m e quatre propositions : u n e
le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , causant, simple ; il est
principale absolue, une principale relative, et deux
complexe à cause d u complément direct nos maux.
incidentes déterminatives.
Ce sont elles , proposition principale relative. Le
C'est (existant), proposition principale absolue.
sujet est ce, simple et incomplexe. Le verbe est
Le sujet est ce, simple et incomplexe, le verbe est
sont; il est au pluriel p a r gallicisme. L'attribut est
est; l ' a t t r i b u t , existant; simple et incomplexe.
elles, simple ; il est complexe, ayant pour complé-
Dans le creuset qu'on éprouve l'or, proposition
m e n t l'incidente qui sont nos plus grands ennemis.
incidente déterminative. Le sujet est on, simple et
Qui sont nos plus grands ennemis, proposition
incomplexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , éprouvant,
incidente déterminative. Le sujet est qui, simple et
simple; complexe, à cause du complément direct
incomplexe; le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , ennemis,
l'or, et du complément indirect dans le creuset.
simple; complexe, à cause d u complément modifica-
C'est ( e x i s t a n t ) , proposition principale relative.
tif plus grands.
Le sujet est ce, simple et i n c o m p l e x e ; le verbe est
C'est a Dieu que nous devons les avantages dont
est; l ' a t t r i b u t , existant; simple et incomplexe.
nous jouissons.
Dans l'adversité qu'on reconnaît l'ami véritable,
Cette phrase contient trois propositions : u n e prin-
proposition incidente déterminative. Le sujet est
cipale absolue et deux incidentes déterminatives.
on; simple et incomplexe, le verbe est est; l'attri-
C'est ( existant ) , proposition principale absolue
b u t , reconnaissant, simple; complexe , à cause du
et elliptique. Le s u j e t est ce, simple et incomplexe ;
complément direct l'ami véritable, et du complé-
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , existant; simple et in-
ment indirect dans, l'adversité.
complexe.
—120 —
Le tombeau confond les rangs : c'est la que les
Ce sont les Anglais qui p o s s è d e n t la plus f o r m i d a b l e m a r i n e .
hommes sont égaux.
C'est dans l'Amérique m é r i d i o n a l e que se t r o u v e n t les plus r i -
Cette phrase renferme trois propositions : u n e ches mines d ' o r et d ' a r g e n t . C'est a u m é r i t e que sont dus 1- s
principale absolue , une principale relative , et u n e récompenses et les h o n n e u r s . C'est en Asie q u e f u r e n t fondés
incidente déterminative. les plus grands empires d u m o n d e ; c'est là q u ' e u r e n t lieu ;es
Le tombeau confond les rangs, principale absolue. révolutions les plus m é m o r a b l e s . Ce sont les Italiens qui o n t
Le sujet est tombeau, simple et incomplexe; le découvert la boussole.
verbe est est; l ' a t t r i b u t , confondant, simple; com-
plexe , à cause du complément direct les rangs.
C'est ( e x i s t a n t ) , proposition principale relative. EXERCICE XXIII.
Le sujet est c e , simple et incomplexe ; le verbe est
est; l ' a t t r i b u t , existant, simple et incomplexe. Suite des gallicismes (8o. 8 i , 82, 83).
La que les hommes sont égaux, proposition inci- Il est u n Dieu. Il f a u t u n g r a n d courage pour s u p p o r t e r le?
dente déterminative. Le sujet est hommes, simple injustices. Il f a u t travailler q u a n d on est j e u n e . Il i m p o r t e de
et incomplexe; le verbe est sont ; l'attribut, égaux , faire la g u e r r e a u x vices. 11 e s t b e a u de vaincre ses passions, ii
simple; complexe, à cause du complément circon- arrive souvent que le vice g â t e les plus heureux n a t u r e l s , tl es!
stanciel là. r a r e q u e l e s sols r e n d e n t j u s t i c e a u u i é r i l c .
Analysez de même :
ANALYSE.
Ce sont les richesses qui e n g e n d r e n t la mollesse. Ce sont les
•vices qui d é g r a d e n t l ' h o m m e ; ce sont eux qui le r e n d e n t mal- Il est un Dieu.
h e u r e u x . C'est des Italiens que nous avons r e ç u la boussole. Cette phrase r e n f e r m e une proposition, qui est
C'est d a n s la solitude que les heures laissent des t r a c e s ; principale absolue et elliptique. Le sujet est il ( pour
c'est d a n s la r e t r a i t e que le sage jouit de l u i - m ê m e . C'est là que ceci); il est simple; il est complexe, à cause de son
l ' h o m m e de bien goûte u n b o n h e u r parfait. complément le sujet réel un Dieu; le verbe est est.
• l'attribut, existant; il est sous-entendu; il est simple
Ce sont les Dieux que n o u s devons c r a i n d r e , puisque ce s o n t et incomplexe.
e u x q u i décident de tout. C'est à J e n n e r qu'est due la décou-
verte de la v a c c i n e . C'est de la Grèce que la poésie a passé Il faut un grand courage pour supporter les in-
e n I t a l i e . Ce n'est q u ' a u (a) sein de sa famille qu'on trouve u n justices.
asile c o n t r e les coups de la f o r t u n e . C'est là s e u l e m e n t qu'exis-
Cette phrase ne c o n t i e n t q u ' u n e proposition, qui
tent le c a l m e et la félicité.
est principale absolue. L e sujet est / / ( p o u r ceci)-,
il est simple; il est c o m p l e x e , à cause de son com-
plément le sujet réel un grand courage; le verbe-
(a) Ne.., que compl. circonst. de l'attribut existant, sous-
est est; l ' a t t r i b u t , f.allant; il est simple; il es!
entendu.
4.KALYSI L O G I Q U E . FI
—120 —
— 121 —
Le tombeau confond les rangs : c'est la que les
Ce sont les Anglais qui possèdent la plus formidable marine.
hommes sont égaux.
C'est dans l'Amérique m é r i d i o n a l e que se trouvent les plus r i -
Cette phrase renferme trois propositions : u n e ches mines d'or et d'argent. C'est au m é r i t e que sont dus 1- s
principale absolue , une principale relative , et u n e récompenses et les h o n n e u r s . C'est en Asie que f u r e n t fondés
incidente déterminative. les plus grands empires d u m o n d e ; c'est là q u ' e u r e n t lieu ;es
Le tombeau confond les rangs, principale absolue. révolutions les plus m é m o r a b l e s . Ce sont les Italiens q u i ont
Le sujet est tombeau, simple et incomplexe; le découvert la boussole.
verbe est est; l ' a t t r i b u t , confondant, simple ; com-
plexe , à cause du complément direct les rangs.
C'est ( e x i s t a n t ) , proposition principale relative. EXERCICE XXIII.
Le sujet est c e , simple et incomplexe ; le verbe est
est; l ' a t t r i b u t , existant, simple et incomplexe. Suite des gallicismes (8o. 8 i , 82, 83).
La que les hommes sont égaux, proposition inci- Il est u n Dieu. Il f a u t u n g r a n d courage pour supporter le J
dente déterminative. Le sujet est hommes, simple injustices. Il faut travailler q u a n d on est j e u n e . Il importe de
et incomplexe; le verbe est sont ; l'attribut, égaux , faire la guerre aux vices. 11 e s t beau de vaincre ses passions, ti
simple; complexe, à cause du complément circon- arrive souvent que le vice g â t e les plus heureux naturels, tl es!
stanciel là. r a r e q u e l e s sols r e n d e n t j u s t i c e au m é r i t e .
Analysez de même :
ANALYSE.
Ce sont les richesses qui engendrent la mollesse. Ce sont les
vices qui dégradent l ' h o m m e ; ce sont eux qui le r e n d e n t mal- Il est un Dieu.
h e u r e u x . C'est des Italiens que nous avons r e ç u la boussole. Cette phrase r e n f e r m e une proposition, qui est
C'est dans la solitude que les heures laissent des t r a c e s ; principale absolue et elliptique. Le sujet est il ( pour
c'est dans la retraite que le sage jouit de lui-même. C'est là que ceci)-, il est simple; il est complexe, à cause de son
l ' h o m m e de bien goûte u n b o n h e u r parfait. complément le sujet réel un Dieu; le verbe est est.
-
l'attribut, existant; il est sous-entendu; il est simple
Ce sont les Dieux que nous devons c r a i n d r e , puisque ce sont et incomplexe.
eux qui décident de tout. C'est à J e n n e r qu'est due la décou-
verte de la vaccine. C'est de la Grèce que la poésie a passé Il faut un grand courage pour supporter les in-
e n Italie. Ce n'est q u ' a u (a) sein de sa famille qu'on trouve u n justices.
asile contre les coups de la f o r t u n e . C'est là seulement qu'exis-
Cette phrase ne c o n t i e n t q u ' u n e proposition, qui
tent le calme et la félicité.
est principale absolue. L e sujet est / / ( p o u r ceci)-,
il est simple; il est c o m p l e x e , à cause de son com-
plément le sujet réel un grand courage; le verbe-
(a) Ne.., que compl. circonst. de l'attribut existant, sous-
est est; l ' a t t r i b u t , f.allant; il est simple; il es!
entendu.
ANALYSI LOGIQUE. FI
— 122 —
com|>«exe, à cause du complément indirect pour plexe, à cause de son complément, la proposition
incidente, que le vice gâte les plus heureux natu-
supporter les injustices.
rels, laquelle est le sujet réel de arrive; le verbe
Il faut travailler, quand on est jeune. est est; l'attribut, arrivant; il est simple, il est com-
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : u n e plexe, ayant pour complément circonstanciel sou-
principale absolue, et une incidente explicative. vent.
Il faut travailler, proposition principale absolue. Que le vice gâte les plus heureux naturels, p r o -
Le sujet est il ( p o u r ceci), il est simple; il est c o m - position incidente determinative. Le sujet est vice,
plexe à c a u s e de son complément t r a i ler s u j e t simple et incomplexe; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t ,
réel du v e r b e ; le verbe est es/; l ' a t t r i b u t , fallant, gâtant, simple; il est complexe, à cause d u complé-
simple et incomplexe. ment direct les plus heureux naturels.
Land on est jeune, proposition ,nc,dente « p i -
eative Le sujet est on, simple et incomplexe; le Il est rare que les sots rendent justice au mérite.
verbe est esi; l'attribut, jeune, simple et incom- Cette phrase se compose de deux propositions : u n e
plexe. principale absolue, et u n e incidente determinative.
Il importe de faire la guerre aux vices. Il est rare, proposition principale absolue. Le s u -
Cette p h r a s e se compose d ' u n e proposition, qui jet est ¿/(pour ceci), il est simple; il est complexe,
est principale absolue. Le sujet est il ( pour ceci ), à cause de son complément la proposition incidente
s i m p l e ; il est complexe à cause de son complément déterminative que les sots rendent justice au mé-
défaire, etc., le s u j e t r é e l ; le verbe est « * ; l'attribut rite, laquelle est le sujet réel du verbe est; le v e r b e
est important, simple et incomplexe. est est; l'attribut est rare, simple et incomplexe.
Il est beau de vaincre ses passions. Que les sots rendent justice au mérite, proposition
Cette phrase renferme une proposition, qui est incidente déterminative. Le sujet est sots, simple et
principale absolue. Le sujet est il ( pour ceci), sim- incomplexe; le verbe est soient; l'attribut, rendant,
ple et complexe, à cause de son complement de simple ; complexe, à cause du complément direct
vaincre, e t c . , sujet réel du verbe ; le verbe e s t e s / ; justice, et d u complément indirect au mérite.
l ' a t t r i b u t , beau, simple et incomplexe.
Analysez rit même:
H arrive souvent que le vice gâte les plus heureux
naturels. Il est u n e qualité r a r e ,c'est la modestie. Il faut une g r a n d e
Cette phrase renferme deux propositions : une force d'ame pour supporter la bonne et la mauvaise fortune. Il
principale absolue, et une incidente déterminative faut semer des fleurs dans le champ du la vie. Il appartientaux

H arrive souvent, proposition principale absolue. méchants de craindre la mort ¡c'est le premier t o u r m e n t que
Dieu l e u r prépare. Il est doux de chérir ceux qu'il faut que l'on
» " s u j e t est il ( pour ceci ) , il est simple, il est com-
principale absolue, u n e principale relative, et u n e
respecte. Il suffit q u ' u n habile h o m m e n ' a i t , r i e n négligé p o u r
incidente déterminative.
assurer le succès d ' u n e entreprise.
Il y a une chose, proposition principale absolue.
Le sujet est il (pour ceci); il est simple, il est c o m -
Du triomphe à l a chuteil n'est souvent q u ' u n pas. Il e x i s t e e n
plexe, ayant pour complément le sujet réel chose ;
n o u s u n j u g e de toutes nos a c t i o n s , c'est notre c o n s c i e n c e . I l
le verbe est est, l ' a t t r i b u t , existant, simple et in-
f a u t s ' e n t r ' a i d e r , c ' e s t la loi de la n a t u r e . Il est des contre-
temps qu'il f a u t q u ' u n sage essuie. 11 importe aux princes de
complcxe.
repousser leurs e n n e m i s p a r la f o r c e , mais il n e l e u r est pas Que Dieu seul connaît , proposition incidente
permis d'en triompher p a r u n c r i m e . déterminative. Le sujet est Dieu, simple et c o m -
plexe, à cause du complément modificatif seul; le
verbe est est; l'attribut, connaissant, il est simple;
11 c o n v i e n t d ' a p p r e n d r e aux e n f a n t s ce q u ' i l l e u r importera
de faire q u a n d ils seront h o m m e s . Il est des jouissances de
il est complexe, parce qu'il a p o u r complément
l ' a m e que la parole p r o f a n e . Il est glorieux de m o u r i r p o u r sa
direct que.
patrie. Pour bien j u g e r les grands il faut les approcher. Le C'est notre ame, proposition principale relative.
b o n h e u r est toujours à n o t r e p o r t é e : souvent il suffit d ' é t e n - Le sujet est ce; il est simple et incomplexe; le verbe
d r e la m a i n p o u r s'en saisir. Il est doux de penser q u ' o n a r e m - est est; l ' a t t r i b u t , ame; il est simple et il est incom-
p l i t o u s ses devoirs. Il n ' a p p a r t i e n t q u ' a u x gens de b i e n d'avoir plexe.
des amis.
Carthage ne faisait que de succomber, quand
Romains entreprirent de réduire la ville de Sa-
EXERCICE XXIV- gonte.

Suite des Gallicismes (68, 78, 79, 8 4 ) . Cette phrase renferme deux propositions : u n e
principale absolue, et une incidente explicative.
Il y a u n e chose que Dieu s e u l c o n n a î t , c'est n o t r e a m e .
Carthage ne faisait que de succomber, proposi-
Carlhage n e faisait que de s u c c o m b e r , q u a n d les R o m a i n s
tion principale absolue. Le sujet est Carthage, sim-
e n t r e p r i r e n t de r é d u i r e la ville de Sagonte. Quoique c e r t a i n e s
personnes n e p r a t i q u e n t pas l a v e r t u , elles n e laissent pas de
ple et incomplexe; le verbe est était; l ' a t t r i b u t , fai-
sant; il est simple; il est c o m p l e x e , ayant p o u r
l ' a d m i r e r . On a b e a u chasser l a n a t u r e , le n a t u r e l revient
complément direct de succomber, et p o u r complé-
toujours. C'est u n e f a u t e de m a n q u e r de c o n f i a n c e d a n s ses
ment circonstanciel ne.... que.
amis.
ANALYSE. Quand les Romains entreprirent de détruire la
ville de Sagonte, proposition incidente explicative.
H Y a une chose que Dieu seul connaît, c'est notre
Romains, sujet simple et incomplexe; le verbe est
ame.
jurent; l'attribut, entreprenant, s i m p l e ; il est com-
Cette phrase renferme trois propositions : une
plexe, à cause d u complement direct de réduire la C'est une faute de manquer de confiance dans ses
ville de Sagonte. amis.
Quoique certaines personnes ne pratiquent pas la
Cette p h r a s e ne renferme q u ' u n e p r o p o s i t i o n , qui
vertu, elles ne laissent pas de F admirer. est principale absolue. Le sujet est ce ( pour ceci),
Cette p h r a s e renferme deux propositions : u n e il est s i m p l e ; il est complexe, à cause de son com-
principale absolue, et une incidente explicative. plément de manquer de confiance dans ses amis;
Elles ne laissent pas de. F admirer, proposition p r i n - le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , faute, simple et incom-
cipale absolue. Le sujet est elles, simple et incom- plexo.
plexe; le verbe est sont; l'attribut est laissant, sim- Analysez de même:
ple; complexe, ayant pour complément direct de I l y a u n e chose q u ' o n ne saurait envisager en f a c e , c'est la
l'admirer. m o r t . La campagne n e faisait que de se c o u v r i r de v e r d u r e ,
Quoique certaines personnes ne pratiquent pas la q u a n d u n orage détruisit e n t i è r e m e n t l'espérance du labou-
vertu, proposition incidente explicative. Le sujet est r e u r . Quoique le temps soit la seule chose dont la perte soit irré-

personnes; il est simple et il est incomplexe; le verbe p a r a b l e , n o u s ne laissons pas de le prodiguer. Nous avons b e a u
t e n i r à la v i e , il vient u n m o m e n t o ù il f a u t la q u i t t e r . C'est u n
est sont; l ' a t t r i b u t , pratiquant, simple; il est com-
m a l h e u r de posséder des richesses, si l'on n ' e n fait pas u n b o n
plexe, parce qu'il a pour complément direct la vertu.
emploi.
On a beau chasser la nature, le naturel revient
toujours.
Les chrétiens ne m e u r e n t p a s ; ils ne f o n t que c h a n g e r de
Cette phrase renferme deux propositions : une vie. Il y a u n e vertu qui d o n n e du prix h toutes les a u t r e s , c'es
principale absolue, et une principale relative. l a modestie. Nous avons beau couvrir d ' u n voile nos pensées
On a beau chasser la nature, proposition princi- les plus secrètes, elles n ' é c h a p p e n t point à l ' œ i l de Dieu.
pale absolue et elliptique; la proposition pleine est C'est la destinée des grands h o m m e s d ' ê t r e a t t a q u é s p a r l'envie.
on a beau ( j e u pour ) chasser la nature. Le sujet Tel est le c h a r m e a t t a c h é à la l e c t u r e des grands é c r i v a i n s ,
est on, simple et incomplexe ; le verbe est est; l'at- que nous ne cessons pas de les r e l i r e avec u n plaisir t o u j o u r s
tribut, ayant; il est simple; il est complexe, à cause n o u v e a u , bien que n o u s les s a c h i o n s , p o u r ainsi dire («), p a r

du complément direct beau jeu, et du complément cœur.

indirect pour chasser la nature.


Ï1 n ' y a pas d a n s le c œ u r de l ' h o m m e u n b o n m o u v e m e n t que
Le naturel revient toujours, proposition principale
Dieu n e produise. Quoique Boileau et Racine fussent rivaux en
relative. Le sujet est naturel, simple et incomplexe ;
gloire, ils n e laissaient pas de s'aimer. On a b e a u se c r o i r e du
le verbe est est, et l'attribut revenant ; il est simple;
il est complexe, à cause du complément circonstan-
(a) Pour ainsi dire, compi, circonst. de l'attribuì.
ciel toujours.
m é r i t e , on trouve t o u j o u r s des gens qui s ' i m a g i n e n t e n avoir principale absolue, u n e principale relative et une
davantage. C'est u n e chose r a r e de voir u n p r i n c e qui r e n o n c e incidente déterminative.
v o l o n t a i r e m e n t au pouvoir souverain. L'Amérique n e faisait L'histoire des sciences ne nous présente que deux
que d ' ê t r e d é c o u v e r t e , q u a n d l ' i m p r i m e r i e c o m m e n ç a à fleurir. hommes, proposition principale absolue. L e s u j e t
I! y a u n e chose q u ' o n doit e s t i m e r par-dessus t o u t , c'est la est histoire, s i m p l e ; il est complexe, à cause du
modération d a n s l a prospérité. complément indirect des sciences; le v e r b e est est ;
l'attribut est présentant; il est s i m p l e , il est c o m -
plexe , ayant pour complément direct deux hommes,
RÉCAPITULATION, p o u r complément indirect nous, et p o u r complé-
ment circonstanciel ne que.
Renfermant, dans les différents Exercices qui la Qui, par la nature de leurs ouvrages, se rappro-
composent, toutes les difficultés qui ont été expli- chent de M. de Buffon, proposition incidente déter-
quées ci analysées précédemment. minative. Le sujet est qui, simple et incomplexe ;
le verbe est sont; l'attribut est rapprochant; il est
EXERCICE XXV.
s i m p l e ; il est complexe, à cause d u complément
L'histoire des sciences ne nous p r é s e n t e que deux direct se, et des compléments indirects de M. de
h o m m e s q u i , p a r la n a t u r e de leurs o u v r a g e s , Buffon,—par la nature de leurs ouvrages.
se r a p p r o c h e n t de M. de Buffon : Aristote e! (Ces h o m m e s sont) Aristote et Pline, proposition
Pline. L'un et l'autre , infatigables c o m m e lui principale relative et elliptique. Le sujet est hom-
dans le t r a v a i l , étonnent par l'immensité de leurs 'mes, il est simple et incomplexe; le verbe est sont;
connaissances , et p a r celle des plans qu'ils ont l'attribut est Aristote et Pline, il est composé et i n -
conçus et exécutés. Respectés pendant l e u r vie , complexe.
et honorés après leur mort p a r l e u r s concitoyens,
L'un et Vautre, infatigables, comme lui, dans le
ils ont v u l e u r gloire survivre aux nations qui les
travail y étonnent par Vimmcnsitê de leurs connais-
ont produits , aux langues qu'ils ont employées ;
sances , et par celle des plans qu'ils ont conçus et
et ils s e m b l e n t , p a r leur exemple , p r o m e t t r e à
exécutés.
M. de Buffon u n e gloire non moins d u r a b l e q u e la
1 cur. Cette phrase r e n f e r m e trois propositions : u n e
ANALYSE. principale absolue, u n e incidente explicative, et
L'histoire des sciences ne nous présente que deux u n e incidente déterminative.
L'un et Vautre, infatigables dans le travail, éton-
hommes qui, par la nature de leurs ouvrages , se
nent par l'immensité de leurs connaissances, et par
rapprochent de M. de Buffon : Aristote et Pline.
celle des plans, proposition principale absolue. Le
Cette phrase r e n f e r m e trois propositions : u n e
6*
sujet est l'un et l'autre; il est c o m p o s é , parce qu'il mort par leurs concitoyens ; le verbe est ont ete,
représente deux êtres différents , et complexe , à l'attribut, voyant, simple; il est complexe, à cause
cause d u complément modificatif infatigables dans du complément direct leur gloire survivre aux
le travail; le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , étonnant; il nations, aux langues.
est simple; il est complexe, à cause des compléments Qui les ont produits , proposition incidente deter-
indirects par l'immensité de leurs connaissances, et minative. Le sujet est qui, simple et incomplexe ;
par celle des plans. le verbe est ont été ; l ' a t t r i b u t , produisant, simple;
Comme lui (est infatigable), proposition incidente il est complexe, à cause du complément direct les.
explicative et elliptique. Le sujet est lui; il est Qu'ils ont employées, proposition incidente déter-
simple et incomplexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , minative. Le sujet est ils, simple et incomplexe ;
infatigable; il est simple et incomplexe. le verbe est ont été; l ' a t t r i b u t , employant, simple;
Qu'ils ont conçus et exécutés, proposition inci- il est complexe, a cause du complément direct que.
dente déterminative. Le sujet est ils, simple et in- El ils semblent, par leur exemple, promettre à
complexe; le verbe est ont été ; l ' a t t r i b u t , concevant M. de Buffon une gloire non moins durable, propo-
et exécutant; composé, représentant deux m a n i è - sition principale relative. Le sujet est ils, simple et
res d'être du s u j e t , c o m p l e x e , à cause du com- incomplexe; le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , sem-
plément direct que. blant, simple; il est compléxc, ayant p o u r complé-
m e n t indirect par leur exemple, et p o u r autre
Respectés pendant leur vie , et honorés après leur complément indirect promettre h M. de Buffon une
mort par leurs concitoyens, ils ont vu leur 'gloire . gloire non moins durable, une préposition étant
survivre aux nations qui les ont produits, aux sous-entendue devant l'infinitif promettre, complé-
langues qu'ils ont employées, et ils semblent, par ment du verbe neutre sembler. (Voy. nos Leçons
leur exemple , promettre à M. de Buffon une d'Analyse gramm., pag. 21. )
gloire non moins du/able que la leur. Que la leur (est d u r a b l e ) , proposition incidente

Cette phrase contient cinq propositions : une déterminative et elliptique. Le sujet est la leur, sim-
principale a b s o l u e , u n e principale relative, trois ple et incomplexe ; le verbe est est ; l'attribut t
incidentes déterminatives. durable; il est simple et incomplexe.
Respectés pendant leur vie, et honorés après leur
mort par leurs concitoyens, ils ont vu leur gloire
survivre aux nations, aux langues, proposition EXERCICE XXVI.
principale absolue. Le sujet est ils, simple ; il est
complexe , ayant pour complément modificatif J a c o b , que Dieu protégeait, excella en tout a u -
respectés ovidant leur vie, et honorés après leur dessus d'Ésaiï. Un a n g e , contre qui il e u t u n corn»
— m — \

bat plein de mystères, lui donna le nom d'Israel , Contre qui il eut un combat plein de mystères, p r o -
d o i t vint celui d'Israélites accordé à ses e n f a n t s . position incidente explicative. Le sujet est il, simple
D e lui naquirent les douze patriarches , entre et incomplexe; le verbe e s t f u t ; l'attribut ayant, sim-
autres Lévi , d'où devaient sortir les ministres ple; complexe ayant pour complément direct un com-
des choses sacrées ; J u d a , d'où devait sortir le bat plein de mystères, e t p o u r complément indirect
C h r i s t , Roi des rois ; et Joseph , que Jacob aimait contre qui.
plus que tous ses autres enfants. D'où vint celui d Israélites accordé a ses enfants,
proposition incidente explicative. Le sujet est celui r
ANALYSE.
simple; complexe parce qu'il a u n complément m o d i -
Jacob, que Dieu protégeait, excella en tout au- ficai accordé à ses enfants, et un complément i n d i -
dessus d'Esaii. r e c t d'Israélites ; le verbe est fut, l ' a t t r i b u t , venant,
Cette p h r a s e renferme deux propositions : une simple; complexe ayant pour complément indirect
principale absolue, et une incidente explicative. d'où.
Jacob excella en tout au-dessus d'Ésaii, propo-
De lui naquirent les douze patriarches; entre autres
sition principale absolue. Le s u j e t est Jacob, s.mple
Lévi, d'où devaient sortir les ministres des choses
et incomplexe ; le verbe est fut; l'attribut, excellani,
sacrées; Juda, d'où devait sortir le Christ, Roi
simple ; complexe, ayant pour compléments indi-
des rois; et Joseph, que Jacob aimait plus que tous
rects en tout,—au-dessus d'Ésaii.
ses autres enfants.
Que Dieu protégeait, proposition incidente expli-
cative. Le s u j e t est Dieu, simple et i n c o m p l e x e ; Cette phrase renferme h u i t propositions : u n e
le verbe est était; l'attribut, protégeant, simple; principale absolue, trois principales relatives, trois-
complexe , ayant pour complément direct que. incidentes explicatives, et u n e incidente détermina-
Un Ange, contre qui il eut un combat plein de tive.
mystères, lui donna le nom d'Israël, d'où vint De lui naquirent les douze patriarches, propo-
celui d'Israélites accordé h ses enfants. sition principale absolue. Le sujet est patriarches,
simple et incomplexe; le verbe est furent; l ' a t t r i b u t ,
Cette p h r a s e renferme trois propositions : une
naissant; simple , complexe , ayant pour complément
principale absolue, et deux incidentes explicatives.
indirect de lui.
Vn Ange lui donna le nom d'Israel, proposition
principale absolue. Le sujet est Ange, simple et in- Entre autres ( d e lui n a q u i t ) Lévi, proposition
c o m p l e x e ; le verbe est fut; l ' a t t r i b u t , donnant, principale relative et elliptique, le verbe et l'attri-
simple; complexe, ayant p o u r complément direct b u t étant sous-entendus. Le sujet est Lévi, simple
le nom d'Israel, et pour complément indirect lui. et incomplexc; le verbe est fut; l'attribut naissant,
est il, simple et incomplexe; le verbe est était; l'at-
simple; complexe, à cause de ses compléments indi-
tribut est aimant, simple; complexe, parce qu'il a
rects entre autres et de lui.
p o u r complément direct tous ses autres enfants.
D'où devaient sortir les ministres des choses sacrées,
proposition incidente explicative. Le sujet est minis-
tres, simple; c o m p l e x e , parce qu'il a p o u r complément EXERCICE X X V I I .
indirect des choses sacrées; le v e r b e est étaient;
l ' a t t r i b u t , devant, simple; complexe, ayant pour Dans ce m o n d e , dans ce séjour où l'intérêt est
complément direct sortir d'où. si v i f , l'ambition si active, les plaisirs si v a r i é s ,
sait-on s'il y a des misérables s u r la terre? On y
(De lui naquit) Juda, proposition principale r e -
écarte avec soin ce qui porte l'image de l'infor-
lative et elliptique. Le sujet est Juda, simple et
tune. Et que deviendront les pauvres? L'indi-
incomplexe ; le verbe est fut, l'attribut, naissant,
gence est-elle un anatliéme qui efface en eux le
simple ; complexe, à cause d u complément indirect
caractère d'homme? Pour quelle raison les exclure
de lui.
de la société? Ils sont ce qu'il faut qu'ils soient pour
D'où devait sortir le Christ Roi des rois, propo-
intéresser des ames généreuses : hommes et m a l -
sition incidente explicative. Le sujet est Christ, heureux. Ne savez-vous pas que la libéralité est
simple; complexe, parce qu'il a pour complément l'humanité des riches, et que ne pas assister ses
modificatif Roi des rois; le verbe est était; l'attribut f r è r e s , quand on l e p e u t , c'est les égorger en quelque
devant, simple; complexe, ayant p o u r complément sorte?
direct sortir d'où. ANALYSE.
Et (de lui naquit) Joseph, proposition principale
Dans ce monde, dans ce séjour où F intérêt est si v i f ,
relative et elliptique. Le sujet est Joseph, simple
l'ambition si active, les plaisirs si variés, sait-on
et incomplexe; le verbe est fut; l'attribut, naissant,
s'il y a des misérables sur la terre ?
simple ; complexe, parce qu'il a un complément i n -
Cette phrase renferme cinq propositions : u n e
direct qui est de lui.
principale absolue, et quatre incidentes détermina-
Que Jacob aimait plus , proposition incidente
tives.
explicative. Le sujet est Jacob, simple et incom-
Dans ce monde , dans ce séjour... sait-on? propo-
plexe; le verbe est était ; l'attribut est aimant, sim-
sition principale absolue. Le sujet e s t o « , simple et
ple ; complexe, à cause du complément direct que,
incomplexe; le verbe est est; l'attribut, sachant,
et d u complément circonstanciel plus.
s i m p l e ; complexe, a y a n t p o u r complément direct
Que (il n'aimait) tous ses autres enfants, propo- l'incidente s'ily a des misérables, e t c . , et pour com-
sition incidente déterminative et elliptique, le s u j e t , plémentindirectr/rt/L? ce monde, dans cesé jour.
le verbe et l'attribut étant sous-entendus. Le sujet
Où r intérêt est •» v i f , proposition incidente deter- simple , complexe , à cause du complément direct
minative. Le sujet est intérêt, simple et incomplexe; l'image, etc.
le verbe est est; l ' a t t r i b u t , v i f , simple ; complexe , à Et ( j e demande ce) que deviendront les pauvres
cause d u complément circonstanciel si.
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : u n e
(Où) r ambition (est) si active, proposition inci-
principale absolue, qui est sous-entendue, et une in-
dente determinative et elliptique. Le sujet est am- cidente déterminative.
bition, simple et incomplexe, le verbe est est; l'at-
(Je demande ce) proposition principale absolue.
t r i b u t , active, simple ; complexe, parce qu'il a pour
Le s u j e t est je, simple et incomplexe ; le verbe est
complément circonstanciel si.
suis ; l'attribut, demandant, simple; c o m p l e x e , à
(Où) les plaisirs (sont) si variés, proposition inci-
cause d u complément direct ce.
dente déterminative et elliptique. Le sujet est plai-
sirs , simple et incomplexe ; le verbe est sont; l ' a t t r i - Que deviendront les pauvres, proposition inci-
b u t , variés, simple; complexe, ayant pour complé- dente déterminative. Le sujet est pauvres, simple et
incomplexe; le v e r b e , seront; l ' a t t r i b u t , devenant,
m e n t circonstanciel si.
que, p o u r devenant cela, simple et incomplexe»
S'il y a des malheureux sur la terre, proposition in-
(V. Remarque, pag. i/}5.)
cidente déterminative. Le sujet est il (pour ceci),
simple; complexe, parce qu'il a pour complément L'indigence est-elle un anathéme qui efface en eux
le sujet réel des malheureux ; le verbe est est; l'attri- le caractère d'homme?
b u t , existant, simple; complexe, à cause du com-
plément indirect sur la terre. (Y. p. 26.) Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : u n e p r i n -
cipale absolue, et u n e incidente déterminative.
On y écarte avec soin tout ce qui porte t image de l'in-
L'indigence est-elle un anathéme, proposition
fortune.
principale absolue. Le sujet est indigence , elle ,
Cette phrase contient deux propositions : une il est répété par pléonasme; il est simple et i n c o m -
principale absolue, et une incidente déterminative. plexe, le verbe est est; l'attribut, anathéme, simple
On y écarte avec soin tout ce, proposition prin- complexe, à cause de son complément la proposition
cipale absolue. L e sujet est on, simple et incom- incidente qui efface, etc.
plexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , écartant, simple; Qui efface en eux le caractère d'homme, proposi-
complexe, ayant un complément direct tout ce, et tion incidente déterminative. Le sujet est qui, sim-
deux compléments circonstanciels y , avec soin. ple et incomplexe; le verbe est est; l'attribut, effa-
Quiporte V image de l'infortune, proposition inci- çant, simple; complexe, ayant pour complément
dente déterminative. Le sujet est qui, simple et direct/« caractère d'homme, et pour complément in-
incomplexe; le verbe est est; l'attribut, portant, direct en eux.
(Je demande) pour quelle raison (voulez-vous) les
pour cela, simple et complexe, ayant p o u r c o m -
exclure de la société ? Il y a dans cette phrase deux p r o -
plément indirect, pour intéresser des ames géné-
positions : u n e principale absolue, et u n e incidente
reuses.
déterminative, ayant chacune le s u j e t , le verbe et
( Ils sont ) hommes et malheureux , proposition
l'attribut sous-entendus.
principale relative et elliptique. Le sujet est ils,
(Je demande), principale absolue. Le sujet est/'e, simple et incomplexe, le vei'be e s t í o » / ; l'attribut,
simple et incomplexe; le verbe est suis; l'attribut, hommes et malheureux, composé, exprimant deux
demandant, simple; complexe, ayant p o u r complé- manières d'être du sujet, et incomplexe.
m e n t direct l'incidente pourquoi voulez, etc. Ne savez-vouspas que la libéralité est l'humanité des
Pour quelle raison (voulez-vous) les exclure de la so- riches ; et que ne pas assister ses frères, quand on le
ciété ? proposition incidente déterminative. Le s u j e t peut, c'est les égorger en quelque sorte ?
est vous, simple et incomplexe; le verbe est êtes; l'at- Cette phrase renferme q u a t r e propositions : u n e
t r i b u t , voulant, simple; complexe , ayant pour c o m - principale absolue, deux incidentes déterminatives,
plément direct les exclure de la société, et p o u r c o m - et une incidente explicative.
plément circonstanciel pour quelle raison.
Ne savez-vous pas, proposition principale abso-
lue. Le sujet est vous, simple et incomplexe; le
Ils sont ce qu'il faut qu'ils soient pour intéresser des
verbe est êtes; l ' a t t r i b u t , sachant, simple; com-
aines généreuses : hommes et malheureux.
plexe, ayant pour complément direct les propositions
Cette phrase renferme quatre propositions : u n e incidentes que la libéralité, etc.; — et que ne pas as-
principale absolue, u n e principale relative, et deux sister , etc.
incidentes déterminatives. Que la libéralité est l'humanité des riches, p r o -
Ils sont ce, proposition principale absolue. Le position incidente déterminative. Le sujet est libéra-
sujet est ils, simple et incomplexe ; le verbe est sont, lité , simple et incomplexe ; le v e r b e , est; l ' a t t r i b u t ,
l ' a t t r i b u t , ce, simple; complexe à cause d u complé- humanité, simple, complexe , ayant pour complément
ment la proposition incidente qu'il faut. indirect des riches.
Qu'il faut, proposition incidente déterminative. Et que ne pas assister ses frères, c'est les égorger
Le sujet est / / ( p o u r ceci), simple; c o m p l e x e , ayant en quelque sorte, proposition incidente détermina-
p o u r ' c o m p l é m e n t le sujet réel la proposition sui- tive. Le sujet est ne pas assister ses frères, ce; il est
v a n t e ; le verbe e s t e s f ; l'attribut, [allant, simple et répété par pléonasme et simple; complexe, ayant
incomplexe. pour complément direct sesfreres ; le verbe est est;
Qu'ils soient cela, proposition incidente déter- l'attribut, égorger, simple; complexe, à cause du
minative. Le sujet est ils, simple et incomplexe; le complément direct les, et d u complément circonstan-
verbe est soient; l'attribut est le pronom relatif que, ciel en quelque sorte.
nant, s i m p l e ; complexe, à cause du complément
Quand on le peut; proposition incidente explica-
direct ses desseins, et du complément indirect aux
tive. Le sujet est o n , simple et incomplexe ; le verbe
malheurs des mortels.
est est; l'attribut, pouvant, simple, et complexe, ayant
pour complément direct le. Le sang de son parti rougit souvent ses mams.

Ce vers ne r e n f e r m e q u ' u n e proposition, qui est


EXERCICE X X V I I I . principale absolue. Le sujet est sang, s i m p l e , c o m -
plexe, à cause de son complément indirect de son
Ce monstre impétueux, sanguinaire, inflexible, parti; le verbe estes/; l ' a t t r i b u t , rougissant, simple ;
De ses propres sujets est l'ennemi terrible : complexe, ayant p o u r complément direct ses mains,
Aux mallieurs des mortels il b o r n e ses desseins
et pour complément circonstanciel souvent.
Le sang de son parti rougit souvent ses mains.
Il habite en tyran dans les cœurs qu'il-déchire, Il habite en tyran dans les cœurs qu'il déchire,
E t lui-même il punit les forfaits qu'il inspire. Et lui-même il punit les forfaits qu'il inspire.
Son haleine en cent lieux répand l'aridité ; Il y a là quatre propositions : u n e principale abso-
Le f r u i t m e u r t en naissant dans son germe infecté, l u e , une principale relative, et deux incidentes de-
terminatives.
ANALYSE.
Il habite en tyran dans les cœurs, proposition
Ce monstre impétueux, sanguinaire, inflexible , principale absolue. Le sujet est il, simple et incom-
De ses propres sujets est l'ennemi terri ble : plexe; le verbe est est; l'attribut, habitant, simple;
Aux malheurs des mortels il borne ses desseins. complexe, à cause du complément indirect dans les
Il y a là deux propositions: u n e principale absolue, cœurs, et du complément circonstanciel ere tyran.
et une principale relative. Qu'il habite, proposition incidente determinative.
Ce monstre impétueux, sanguinaire, inflexible, de Le sujet est il, simple et incomplexe; le verbe est
ses propres sujets est Vennemi terrible, proposition est; l'attribut habitant, s i m p l e ; complexe, à cause
principale absolue. Le sujet est monstre, simple; du complément direct que.
complexe , à cause des compléments modificatifs im- Et lui-même il punit les forfaits, proposition
pétueux , sanguinaire, inflexible. Le verbe est est; principale relative. Le sujet est il, lui-même, il est
l'attribut, ennemi, simple; il est complexe , a y a n t répélé par pléonasme; il est simple, ne représen-
p o u r complément modificatif terrible , et pour com- tant qu'un seul être, et complexe, à cause d u c o m -
plément indirect de ses propres sujets. plément modificatif même;le verbeestes/; l'attribut,
Aux malheurs des mortels il borne ses desseins, punissant, simple ; complexe, ayantpour complément
proposition principale relative. Le sujet est il, sim- direct les forfaits.
ple et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , bor- Qu'il inspire, proposition incidente détermina-

\
— lùO —
— ni —
nant, s i m p l e ; complexe, à cause du complément
Quand on le peut; proposition incidente explica-
direct ses desseins, et du complément indirect aux
tive. Le sujet est on, simple et incomplexe ; le verbe
malheurs des mortels.
est est; l'attribut, pouvant, simple, et complexe, ayant
pour complément direct le. Le sang de son parti rougit souvent ses mams.

Ce vers ne r e n f e r m e q u ' u n e proposition, qui est


EXERCICE X X V I I I . principale absolue. Le sujet est sang, s i m p l e , c o m -
plexe, à cause de son complément indirect de son
Ce monstre impétueux, sanguinaire, inflexible, parti; le verbe estes/; l ' a t t r i b u t , rougissant, simple ;
De ses propres sujets est l'ennemi terrible : complexe, ayant p o u r complément direct ses mains,
Aux m a l h e u r s des mortels il b o r n e ses desseins et pour complément circonstanciel souvent.
Le sang de son parti rougit souvent ses mains.
Il habite en tyran dans les cœurs qu'il déchire,
Il habite en tyran dans les cœurs qu'il-déchire,
E t lui-même il punit les forfaits qu'il inspire. Et lui-même il punit les forfaits qu'il inspire.
Son haleine en cent lieux répand l'aridité ; Il y a là quatre propositions : une principale abso-
Le f r u i t m e u r t en naissant dans son germe infecté, l u e , une principale relative, et deux incidentes dé-
terminatives.
ANALYSE.
Il habite en tyran dans les cœurs, proposition
Ce monstre impétueux, sanguinaire, inflexible , principale absolue. Le sujet est il, simple et incom-
De ses propres sujets est l'ennemi terri ble : plexe; le verbe est est; l'attribut, habitant, simple;
Aux malheurs des mortels il borne ses desseins. complexe, à cause du complément indirect dans les
Il y a là deux propositions: u n e principale absolue, cœurs, et du complément circonstanciel ere tyran.
et une principale relative. Qu'il habite, proposition incidente determinative.
Ce monstre impétueux, sanguinaire, inflexible, de Le sujet est il, simple et incomplexe; le verbe est
ses propres sujets est Vennemi terrible, proposition est; l'attribut habitant, s i m p l e ; complexe, à cause
principale absolue. Le sujet est monstre, simple; du complément direct que.
complexe , à cause des compléments modificatifs im- Et lui-même il punit les forfaits, proposition
pétueux , sanguinaire, inflexible. Le verbe est est ; principale relative. Le sujet est il, lui-même, il est
l'attribut, ennemi, simple; il est complexe , a y a n t répélé par pléonasme; il est simple, ne représen-
p o u r complément modificatif terrible , et pour com- tant qu'un seul être, et complexe, à cause d u c o m -
plément indirect de ses propres sujets. plément modificatif même;le v e r b e e s t e i / ; l'attribut,
Aux malheurs des mortels il borne ses desseins, punissant, simple ; complexe, ayantpour complément
proposition principale relative. Le sujet est il, sim- direct les forfaits.
ple et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , bor- Qu'il inspire, proposition incidente détermina-

\
tive. Le sujet est il, simple et incomplexe; le verbe ANALYSE.
est est; l'attribut, inspirant, simple ; complexe, ayant
Les bergers, avec leurs flûtes, se virent bientôt plus
pour complément direct que.
heureux que les rois; et leurs cabanes attiraient
Son haleine en cent lieux répand Caridité;
en foule les plaisirs purs, qui fuient les palais
Le fruit meurt en naissant dans son germe infecté.
dorés.
Ces vers r e n f e r m e n t deux propositions : u n e p r i n -
Il y a dans cette phrase quatre propositions : une
cipale absolue , et une principale relative.
principale absolue, u n e principale relative, une
Son haleine en cent lieux répand l'aridité, propo-
incidente determinative, et une incidente explica-
sition principale absolue. Le sujet est haleine, simple
tive.
et incomplexe; le verbe est est; l'attribut, répan-
Les bergers , avec leurs flûtes, se virent bientôt
dant, simple; complexe à cause du complément
plus heureux, proposition principale absolue. Le
direct Varidité, et du complément i n d i r e c t e « cent
sujet est bergers, simple et incomplexe ; le verbe est
lieux.
furent; l'attribut, voyant, simple : complexe, ayant
Le fruit meurt en naissant dans son germe infecté, pour complément direct se, plus heureux avec leurs
proposition principale relative. Le sujet est fruit, flûtes, et pour complément circonstanciel bientôt.
simple et incomplexe; le verbe est est; l'attribut,
Que les rois ( ne sont h e u r e u x ) , proposition inci-
mourant, simple; complexe, ayant pour complément
dente determinative. Le sujet est rois, simple et in-
indirect dans son germe infecté, et pour complément
complexe; le verbe est sont; l'attribut, heureux, sim-
circonstanciel en naissant.
ple et incomplexe.
Et leurs cabanes attiraient en fouie les plaisirs purs,
EXERCICE XXIX. proposition principale relative. Le sujet est cabanes,
Les bergers, avec leurs flûtes, se virent bientôt plus simple et incomplexe; le verbe est étaient ; l'attribut,
h e u r e u x que les rois; et leurs cabanes attiraient en attirant, simple ; complexe, ayant pour complément
foule les plaisirs purs, qui fuient les palais dorés. Les direct les plaisirs purs, et pour complément circon-
jeux, les r i s , les grâces suivaient partout les inno- stanciel enfouie.
centes bergères. On n'entendait que le gazouille- Qui fuient les palais dorés , proposition incidente
ment des oiseaux , ou le m u r m u r e d'une onde claire explicative. Le sujet est qui, simple et incomplexe; le
qui tombait de quelque r o c h e r , ou les chansons que verbe est sont; l'attribut, fuyant, simple; complexe,
les Muses inspiraient aux bergers. Les Dieux mêmes à cause du complément direct les palais dorés.
devinrent jaloux des bergers : cette vie leur parut Les jeux, les ris, les grâces suivaient partout les inno-
plus douce que leur gloire, et ils rappelèrent Apollon centes bergères.
dans l'Olympe. Cette phrase ne renferme qu'une proposition , qui
- m — — 145 —
est principale absolue. Le sujet est jeux, ris, grâces , Les dieux mêmes devinrent jaloux des bergers :
composé, exprimant des objets de natures différentes, celte vie leur parut plus douce que leur gloire,
et incomplexe. Le verbe est étaient; l ' a t t r i b u t , sui- et ils rappelèrent Apollon dans l'Olympe.
vant,simple ; complexe, à cause du complément direct Il y a dans cette phrase quatre propositions : une
Jes innocentes bergeres, et d u complément circonstan- principale absolue, deux principales relatives, et u n e
ciel partout. incidente déterminative.
On n'entendait que le gazouillement des oiseaux, ou Les dieux mêmes devinrent jaloux des bergers,
le murmure (Tune onde claire qui tombait de quelque proposition principale absolue. Le sujet est dieux,
rocher, ou les chansons que les Muses inspiraient simple; complexe, à cause du complément modifi-
aux bergers. catif mêmes, le verbe estJurent; l'attribut, devenant
jaloux, simple; complexe, à cause du complémen
Cette phrase r e n f e r m e trois propositions : une
indirect des bergers.
principale absolue, et deux incidentes déterminatives.
On n'entendait que le gazouillement des oiseaux, Remarque. L'analyse de celte dernière proposition fait voir
ou le murmure d'une onde claire, ouïes chansons, que lorsqu'un verbe neutre est suivi d'un modificatif, comme
dans devenir jaloux, tomber malade, paraître bon, sembler
proposition principale absolue. Le sujet est on,
coupable, l'attribut se compose du participe du verbe neutre
simple et incomplexe; le verbe est était, l'at- et du modificatif qui suit. Ainsi, dans ces exemples, l'attribut
t r i b u t , entendant, simple ; complexe, à cause du est devenant jaloux, tombant malade, paraissant bon,
c o m p l é m e n t direct le gazouillement des oiseaux, semblant coupable. S i , au lieu d'un modificatif, le verbe
ou le murmure dune onde claire, ou les chansons, neutre était suivi d'un substantif ou d'un pronom, l'attribut se
composerait du substantif ou du pronom et du participe, comme
-et du complément circonstanciel l'adverbe ne. . . .
dans il devient votre ami, il parati te votre, propositions dont
que. l'attribut est devenant votre ami, paraissant le votre.
Qui tombait de quelque rocher, proposition inci-
dente determinative. Le sujet est qui, simple et in- Cette vie leur parut plus douce, proposition p r i n -
complexe; le verbe est était; l'attribut, tombant, cipale relative. Le sujet est vie, simple et incom-
simple; complexe, ayant pour complément indirect p l e x e ; le verbe est fut; l ' a t t r i b u t , paraissant douce,
¡le quelque rocher. simple; complexe , à cause du complément circon-
Que les Muses inspiraient aux bergers, proposi- stanciel plus.
tion incidente determinative. Le sujet est Muses, Que leur gloire ( ne leur paraissait douce), proposi-
simple et incomplexe; le verbe est étaient; l'attri- tion incidente déterminative et elliptique. Le sujet
b u t , inspirant, simple; complexe, à cause du com- est gloire, simple et incomplexe; le verbe est était;
plément direct que, et du complément indirect aux l ' a t t r i b u t , paraissant douce, simple; complexe, à
bergers, cause du complément indirect leur.
ANALYSE LOGIQUE. 7
m
— —
- un —
E' ils rappelèrent Apollon dans l'Olympe, pro- sonnes ou les choses auxquelles on adresse la parole, comme
position principale relative. Le sujet est ils, simple grands du monde, dans la proposition qui précède, ne se ratta-
ef ipompTexe; le verbe est furent; l'attribut rap- chent à aucun des termes de la proposition, et conséquemment ne
s'analysent point logiquement.
pelant , simple ; complexe, à cause d u complément
direct Apollon, et d u c o m p l é m e n t indirect dans Que deviendront ces biens? proposition incidente
l'Olympe. déterminative. Le sujet est biens, s i m p l e ; com-
plexe, à cause de son complément la proposition
incidente où votre orgueil se fonde ; le verbe est
EXERCICE X X X .
seront; l'attribut, devenant que (c'est-à-dire devenant
G r a n d s du m o n d e , cela), simple et incomplexe.
Que deviendront ces biens où votre orgueil se fonde,
Et dont vous étalez l'orgueilleuse moisson? Remarque. Pour bien comprendre l'analyse de la proposition
qui précède, il faut se rappeler ce que nous avons dit dans la
S u j e t s , a m i s , parents, tout deviendra stérile,
remarque, p. 145. - Toutes les fois qu'un verbe neutre a sous
Et clans ce j o u r f a t a l , l'homme , à l'homme i n u t i l e , sa dépendance un modificatif (soit adjectif, soit participe), eu
Ne p a î r a point à Dieu le prix de sa r a n ç o n . un substantif, ou un pronom, l'attribut se compose du par-
Y o u s avez vu tomber les plus illustres têtes, ticipe du verbe neutre, auquel on joint le modificatif, ou le
substantif, ou le pronom qui est placé sous la dépendance du
Et vous pourriez encore , insensés q u e vous êtes, verbe neutre. » Voilà pourquoi nous prenons pour attribut deve-
Ignorer le tribut que l'on doit à la m o r t ? nant que, c'est-à-dire devenant ce, devenant cela, le que
N o n , n o n , tout doit franchir ce terrible passage. relatif remplaçant ce, cela.

ANALYSE. Où votre orgueil se fonde, incidente détermi-


Grands du monde, native. Le sujet est orgueil, simple et incomplexe ;
Que deviendront ces biens où votre orgueil se fonde, le verbe est est; l ' a t t r i b u t , fondant, simple; com-
El dont vous étalez l'orgueilleuse moisson ? plexe, à cause de son complément direct se, et du
11 y a dans ces vers quatre propositions >une prin- complément circonstanciel où.
cipale absolue, et trois incidentes déterminatives. Et dont vous étalez l'orgueilleuse moisson, pro-
Grands du monde (je demande ce), proposition position incidente déterminative. Le sujet est vous
principale absolue et elliptique. Le sujet est je, simple ef incomplexe; le verbe est êtes; l'attribut-
simple et incomplexe; le v e r b e est suis; l ' a t t r i b u t , étalant, simple; complexe , il a un complément di-
demandant,simple; complexe, à cause du complé- rect , l'orgueilleuse moisson deux (dont pour d'eux)
m e n t direct ce.
Sujets, amis, parents, tout deviendra stérile,
Remarque. On voit par l'analyse de cette proposition que les Et dans ce jour fatal, l homme, à F homme inutile ,
mots en apostrophe, c'est-à-dire ceux qui représentent les per-
It'e paîra pointa Dieu le prix de sa rançor..
Il y a là cinq propositions : u n e principale absolue, Ces vers renferment quatre propositions : u n e
et quatre principales relatives. principale absolue, une principale relative, et deux
Sujefs ( deviendront stériles ) , proposition prin- incidentes determinatives.
cipale absolue et elliptique. (V- Leçons dAnalyse Vous avez vu tomber les plus illustres têtes, p r o -
Gramm. pag. 20. ) Le s u j e t est sujets, simple et position principale absolue. Le sujet est vous, simple
incomplexe; le verbe est seront; l'attribut, deve- et incomplexe; le verbe est avez été; l'attribut ,
nant stériles, simple et incomplexe. (Voy. r e m a r q u e , voyant, simple ; complexe, ayant p o u r complément
pag. i45.) direct les phis illustres têtes tomber.
Amis (deviendront stériles), proposition princi- Et vous pourriez encore ignorer le tribut, insensés ,
pale relative et elliptique. Le sujet est amis, simple proposition principale relative. Le sujet est vous,
et incomplexe ; le v e r b e est seront; l ' a t t r i b u t , deve- simple ; complexe, ayant p o u r complément modi-
nant stériles, simple et incomplexe. ficatif insensés ; le verbe est s e r a s ; l ' a t t r i b u t , pou-
Parents (deviendront stériles), proposition princi- vant, s i m p l e , complexe, à cause du complément
pale relative et elliptique. Le sujet est parents, sim- direct ignorer le tribut, et d u complément circon-
ple et incomplexe ; le verbe est seront; l'attribut deve- stanciel encore.
nant stériles, simple et incomplexe. Que vous êtes, proposition incidente détermina-
Tout deviendra stérile, proposition principale tive. Le sujet est vous, simple et incomplexe ; le
relative. Le sujet est tout, simple; il est incom- verbe est êtes; l ' a t t r i b u t , que, il est simple et incôm-
plexe , n'ayant aucun complément; le verbe est plexe.
sera; l'attribut,devenant stérile, simple et incom- Que l'on doit à la mort, proposition incidente dé-
plexe. terminative. Le sujet est F on, simple et incom-
Et dans ce jour fatal, H homme, a t homme inutile, plexe; le verbe est est ; l ' a t t r i b u t , devant, s i m p l e ;
ne paiera point à Dieu le prix de sa rançon, proposi- complexe , à cause du complément direct que, et du
tion principale relative. Le sujet est l'homme, sim- complément indirect à la mort.
ple; complexe, à cause d u complément modificatif Non, non , tout doit franchir ce terrible passage.
inutile h l'homme; le verbe est sera; l'attribut payant,
Il y a là trois propositions : u n e principale a b -
s i m p l e , complexe , à cause d u complément direct le
s o l u e , et deux principales relatives.
prix de sa rançon, d u complément indirect à Dieu,
et du complément circonstanciel dans ce jour fatal. Non, proposition principale absolue et implicite ,
équivalant à vous ne pouvez pas l'ignorer. Le s u j e t
Vous avez vu tomber les plus illustres têtes, est vous, simple et incomplexe ; le verbe est êtes;
El vous pourriez encore, insensés que vous êtes , l ' a t t r i b u t , p o u v a n t , simple ; complexe, à cause du
Ignorer le tribut que l'on doit à la mort? complément direct l'ignorer.
Non, proposition principale relative et implicite,
plément modificatif phénicien; le verbe est était;
équivalant à vous ne pouvez l'ignorer. Le sujet est
l'attribut est entré, simple; et complexe , ayant pour
vous , simple et incomplexe ; le verbe est êtes; l'at-
complément indirect dans le port, et p o u r complé-
t r i b u t , pouvant, simple; complexe, a y a n t pour c o m -
ment circonstanciel à peine.
plément direct Fignorer.
Tout doit franchir ce terrible passage, proposi- Que les Crétois donnèrent à Télémaque toutes
tion principale relative. Le sujet est tout, simple et les preuves d'une amitié sincère, proposition inci-
incomplexe ; le verbe est est, l'attribut devant, sim- dente déterminative. Le sujet est Crétois, il est sim-
ple ; complexe, à cause du complément direct fran- ple et incomplexe; le verbe est furent; l'attribut,
chir ce terrible passage. donnant, simple; complexe, parce qu'il a pour com-
plément direct toutes les preuves d'une amitié sin-
cère. et pour complément indirect À Télémaque.
EXERCICE XXXI. On se ¡¡âta d'avertir Idoménée de F arrivée du
A peine le vaisseau phénicien était-il dans le p o r t , fils d Ulysse.
q u e les Cretois donnèrent à Télémaque toutes les Cette p h r a t s renferme une proposition , qui est
preuves d'une amitié sincère. On se h â t a d'avertir principale absolue. Le sujet est on, il est simple et
Idoménée de l'arrivée d u fils d'Ulysse. Le fils incomplexe; le verbe est fut ; l ' a t t r i b u t , hâtant, il
d'Ulysse ! s'écria-t-il : qu'on l'amène i c i , afin que est simple ; il est complexe à cause du complément
je lui m o n t r e combien j'ai aimé son père. I d o - direct se, et du complément indirect d'avertir Ido
ménée le reçut avec un visage r i a n t , et lui d i t : ménée de F arrivée du fils cC Ulysse.
Quand on ne m'aurait pas dit qui vous êtes , j e
Le fils d'Ulysse ! s'écria-t-il.
vous aurais reconnu.
Cette phrase renferme deux propositions : une
ANALYSE.
proposition principale absolue, et une proposition
A peine le vaisseau phénicien était-il dans le port, principale relative.
que les Cretois donnèrent a Télémaque toutes les
Il s'écria, proposition principale absolue. Le s u -
preuves d'une amitié sincère.
jet est il, simple et incomplexe; le verbe est fut;
Cette phrase renferme deux propositions : u n e l ' a t t r i b u t , écriant, simple; complexe, parce qu'il a
principale absolue, et une incidente délerminative. pour complément direct se, et pour autre complé-
A peine le vaisseau phénicien était-il (entré) dans m e n t la proposition le f i s d Uljsse , etc.
le port, principale absolue et elliptique. Le sujet Le fils d'Ulysse (est arrivé), proposition inci
est vaisseau phénicien, il; il est répété par pléonasme: dente determinative. (V. p. 11.) Le sujet est fils
Il est simple; il est complexe parce qu'il a pour c o m - simple, il est complexe à cause du complément in-

A-
direct d'Ulysse; le verbe est est, l ' a t t r i b u t , arrivé;
Cette phrase renferme cinq propositions : une
il est simple et incomplexe.
principale absolue, deux principales relatives, u n e
Qu on lamene ici, afin que je lui montre combien incidente explicative, et une incidente détermina-
fai aimé son père. tive.
Cette phrase renferme quatre propositions : une Idoménée le reçut avec un visage riant, proposition
principale absolue, deux incidentes déterminatives principale absolue. Le sujet est Idoménée, simple
et une incidente explicative. et incGmplexe; le verbe est fut; l'attribut, recevant
(Je demande), proposition principale absolue et simple, complexe, à cause du complément direct le ,
sous-entendue. Le sujet est je, simple et incom- et du complément circonstanciel avec un visage
plexe; le v e r b e est suis; l'attribut, demandant, riant.
simple ; il est complexe , parce qu'il a pour complé- Et (il) lui dit, proposition principale relative. Le
m e n t direct la proposition incidente qu'on l'amène sujet est il, simple et incomplexe; le v e r b e est fut;
ici. l ' a t t r i b u t , disant, il est simple; il est complexe, ayant
Qu'on l'amène ici, proposition inridente d é t e r - p o u r complément direct la proposition je vous aurais
minative. Le sujet est on, simple et incomplexe ; le reconnu, et pour complément indirect lui.
verbe est soit; l ' a t t r i b u t , amenant, il est simple; il Quand on ne m'aurait pas dit, proposition inci-
t s t complexe à cause d u complément direct le, et dente explicative. Le sujet est on, simple et incom-
du complément circonstanciel ici. plexe ; le verbe est aurait été; l ' a t t r i b u t , disant, sim-
ple , et complexe, parce qu'il a p o u r complément di-
Afin que je lui montre , proposition incidente ex-
rect la proposition qui vous êtes, et pour complément
plicative. Le sujet est je, simple et incomplexe ; le
indirect me.
verbe est sois ; l ' a t t r i b u t , montrant, simple ; com-
Qui vous êtes, proposition incidente détermina-
plexe , parce qu'il a pour complément indirect lui,
tive. Le sujet est vous, simple et i n c o m p l e x e ; le
et pour complément direct la proposition incidente
verbe est êtes; l ' a t t r i b u t , qui, simple et incom-
combien j'ai aimé son père.
plexe.
Combien j'ai aimé son père , proposition incidente
Je vous aurais reconnu, proposition principale
déterminative. Le sujet est je, simple et in complexe ;
relative. Le sujet est je, simple et incomplexe, le
le verbe est ai été; l ' a t t r i b u t , aimant, simple; com-
verbe est aurais été; l'attribut, reconnaissant,
plexe, à cause du complément direct son père, et
simple; complexe, à cause d u complément direct
d u complément circonstanciel combien.
vous.
1 dominée le reçut avec un visage riant, et lui dit :
Quand on ne m'aurait pas dit qui vous êtes, je
vous aurais reconnu.
— i f )h —
Ne songeons qu'à nous rendre immortels comme
eux-mêmes.
EXERCICE X X X I I .
Et, laissant faire au sort, courons où la valeur
Les dieux sont de nos j o u r s les m a î t r e s souverains ;
Nous promet un destin aussi grand que le leur :
M a i s , seigneur, notre gloire est d a n s nos p r o p r e s
C'est à Troie, et j'y cours; et quoi qu'on me prédise,
mains. Je ne demande aux dieux qu'un vent qui m'y con-
N e songeons q u ' à nous r e n d r e i m m o r t e l s comme
duise;
eux-mêmes,
EL quand moi seul enfin il faudrait l'assiéger ,
E t laissant f a i r e au s o r t , c o u r o n s o ù la v a l e u r
Patrocle et moi; seigneur, nous irons vous venger.
N o u s p r o m e t u n destin aussi grand que le leur :
Ces vers r e n f e r m e n t douze propositions : u n e
C'est à T r o i e , et j'y c o u r s , et quoi qu'on m e p r é d i s e ,
principale absolue, cinq principales r e l a t i v e s , trois
J e ne d e m a n d e a u x dieux q u ' u n vent qui m ' y c o n -
incidentes explicatives, et trois incidentes d e t e r m i -
duise ;
natives. . .
E t q u a n d moi seul enfin il f a u d r a i t l'assiéger,
(Nous) ne songeons qu'à nous rendre immortels
Pafrocle et m o i , seigneur, n o u s irons vous v e n g e r .
principale absolue et elliptique. Le sujet est nous, qui
ANALYSE.
est s o u s - e n t e n d u ; il est simple et i n c o m p l e x e ; le
Les dieux sont de nos jours les maîtres souverains; verbe est soyons; l ' a t t r i b u t , songeant, simple; c o m -
Mais, seigneur, notre gloire est dans nos propres plexe, a v a n t p o u r c o m p l é m e n t indirect à nous rendre
mains. immortels, et pour complément circonstanciel ne...
U y a d a n s ces vers deux propositions : u n e princi- que, m i s p o u r seulement.
Comme eux-mêmes {sont immortels), proposition
pale a b s o l u e , e t une principale relative.
incidente explicative et elliptique. Le sujet est
Les dieux sont de nos jours les maîtres souverains,
eux, s i m p l e ; complexe, à cause d u c o m p l é m e n t m e -
proposition principale absolue. L e s u j e t est dieux,
d i f i c a t i f m e / n e s ; le verbe e s t s o « i , sous-entendu ; l'at-
simple et incomplexe; le v e r b e est sont; 1 at-
t r i b u t immortels, qui est également s o u s - e n t e n d u ; il
t r i b u t , maîtres, simple; c o m p l e x e , a y a n t p o u r c o m -
est simple et incemplcxe.
plément modificatif souverains , et p o u r c o m p l é m e n t
Et, laissant faire au sort, ( n o u s ) courons, pro--
indirect de nos jours.
position principale relative et elliptique. Le s u j e t
Mais, seigneur, notre gloire est (placée) dans nos
est nous, sous-entendu ; il est simple et incomplexe ;
propres mains, proposition principale relative et
le v e r b e est soyons; l ' a t t r i b u t , courant, simple ; c o m -
ÏÏtique. Le sujet est g/o/re, simple et mcomplexe
plexe, à cause d u c o m p l é m e n t indirect (en) laissant
l e verbe e s t e . / , l ' a t t r i b u t , placée; il e s s o u s - e n t e n d u ^
faire au sort.(Voy. nos Leçons d'Analyse Gramm.
' i l est s i m p l e ; il est complexe, à cause du c o m p l é m e n t
pag.173.)
indirect dans nos propres mains.
i
Où la valeur nous promet un destin aussi grand, minative. Le sujet est qui, simple, et i n c o m p l e x e
proposition incidente determinative. Le sujet est le verbe est soit; l'attribut, conduisant; il est simple
valeur, simple et incomplexe; le verbe est est; l'at- il est complexe, ayant pour complément direct me ,
tribut , promettant, simple ; complexe, à cause du et pour complément circonstanciel y.
complément direct un destin aussi grand, du c o m - Quand moi seul enfin il faudrait t assiéger, p r o -
plément indirect nous, et d u complément circon- position incidente explicative. Le sujet est / / ( p o u r
stanciel où. ceci), il est simple; il est complexe, ayant pour
Que le leur (est grand), proposition incidente de- complément le sujet réel d u v e r b e , l'assiéger moi
terminative et elliptique. Le sujet est le leur, le verbe seul; le v e r b e est serait; l ' a t t r i b u t , fallant, sim-
est est; l ' a t t r i b u t , grand, simple et incomplexe. ple; complexe, à cause d u complément circonstan-
ciel enfin.
C'est (existant) à Troie, proposition principale
Patrocle et moi, seigneur, nous irons vous ven-
relative et elliptique. Le sujet est ce, simple et i n -
ger, proposition principale relative. Le s u j e t est Pa-
complexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , existant,
trocle et moi, nous; il est répété par pléonasme.
(V. la Remarque, p. 17, n° 5 5 ) , il est simple; com-
(V. p. 20, n° 60.) Il est composé, parce qu'il représente
plexe à cause du complément indirect à Troie.
deux êtres différents, et il est incomplexe; le verbe
El j'y cours, proposition principale relative. Le est seront; l'attribut, allant, simple; complexe,
sujet est je, simple et incomplexe; le verbe est suis; ayant pour complément indirect ( pour) vous ven-
l ' a t t r i b u t , courant, simple ; complexe , à cause du ger, le verbe neutre aller ne pouvant avoir qu'un
complément circonstanciel y. complément de cette nature. ( Foy. nos Leçons d A-
Quoi qu'on me prédise, proposition incidente nalyse Gramm., pag. 21, n° 72.)
explicative. Le sujet est on, simple et incomplexe ; le
verbe est soit; l ' a t t r i b u t , prédisant, simple; c o m - EXERCICE XXXIII.
plexe , à cause d u complément direct quoi que, et du Les dieux se déclarent; ils v e u l e n t , m o n cher Té-
complément indirect me. lémaque, vous mettre en sûreté. Heureux qui p o u r -
Je ne demande aux dieux qu'un vent, proposi- rait vous suivre j u s q u e sur les rivages les plus
tion principale relative. Le sujet est je, simple et éloignés! Mais u n destin sévère m'attache à cette
incomplexe; le verbe est suis; l ' a t t r i b u t , deman- m a l h e u r e u s e p a t r i e ; il faut souffrir avec elle, et
dant , simple ; complexe , parce qu'il a pour c o m - peut-être faudra-t-il que j e m'ensevelisse dans ses
lement direct un vent, pour complément indirect ruines. Je prie les dieux, qui vous conduisent
aux dieux, et pour complément circonstanciel ne... comme par la m a i n , de vous accorder le plus
que. mis pour seulement. précieux de tous les dons, une vertu pure et sans
Qui m'y conduise, proposition incidente déter- tache
ANALYSE. Il y a dans cette phrase quatre propositions : une
Les dieux se déclarent; ils veulent, mon cher lé- principale absolue, deux principales r e l a t i v e s , et
leniaque, vous mettre en sûreté. une incidente déterminative.
Cette phrase r e n f e r m e deux propositions : une Mais un destin sévère m'attache à cette malheu-
principale absolue et une principale relative. reuse patrie, proposition principale absolue. Le
sujet est destin , simple; complexe, à cause du com-
Les dieux se déclarent, proposition principale
plément modificati!' sévère; le verbe est est; l'attri-
absolue. Le sujet est dieux, simple et incomplexo;
b u t , attachant, simple ; complexe, ayant pour c o m -
le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , déclarant, simple; com-
plément direct me, et pour complément indirect à
plexe. à cause du complément direct se.
celle malheureuse patrie.
Ils veulent, mon cher Télémaque, vous mettre en
Il faut souffrir avec elle, proposition principale
sûreté, proposition principale relative. Le sujet est
relative. Le sujet est il (pour ceci); il est simple;
ils, simple et incomplexe; le verbe est sont; l ' a t t r i -
il est complexe, ayant pour complément le sujet
but , voulant, simple ; complexe, ayant p o u r complé-
réel souffrir avec elle; le verbe est est ; l'attribut ,.fal-
m e n t direct vous mettre en sûreté.
lant, simple et incomplexe.
Heureux qui pourrait vous suivre jusque sur les ri-
Et peut-être faudra-t-il, proposition principale
vages les plus éloignés !
relative. Le sujet est il (pour ceci), simple; c o m -
Cette phrase contient deux propositions : une prin-
plexe , parce qu'il a pour complément le sujet réel
cipale absolue , et une incidente déterminative.
du v e r b e , la proposition incidente que je :n'enseve-
Heureux (seraitcelui), proposition principale a b - lisse , e t c . ; le verbe est sera; l ' a t t r i b u t , fallant,
solue et elliptique. Le sujet est celui, simple; c o m - simple et incomplexe.
plexe, ayant pour complément la proposition inci- Que je m'ensevelisse dans ses ruines, proposi-
dente qui pourrait, etc.; le verbe est serait; l'attri- tion incidente déterminative. Le sujet est je, simple
b u t , heureux, simple et incomplexe. et incomplexe; le verbe est sois; l ' a t t r i b u t , ense-
Qui pourrait vous suivre jusque sur les rivages les velissant, simple; complexe, à cause du complé-
plus éloignés! proposition incidente déterminative. m e n t direct me, et du complément indirect dans ses
Le sujet est qui, simple et incomplexe; le verbe est ruines.
serait; l ' a t t r i b u t , p o u v a n t , simple; complexe, ayant Je prie les dieux, qui vous conduisent comme par
pour complément direct vous suivre jusque sur les ri- la main, de vous accorder le plus précieux de tous
vages les plus éloignés. les dons, une vertu pure et sans tache.
Mais un destin sévère m'attache à cette malheureuse Cette phrase r e n f e r m e q u a t r e propositions : u n e
patrie; il faut souffrir avec elle, et peut-être fau- principale a b s o l u e , deux incidentes explicatives et
dra-t-il que je m'ensevelisse dans ses ruines. u n e incidente déterminative.
—161 —
E t , p e r d a n t tout pour toi, l'heureux mortel qui
Je prie les dieux de vous accorder le plus pré- t'aime,
cieux de tous les dons, proposition principale a b -
solue. Le sujet est je, simple et incomplexe; le Sans biens , sans dignités, se suffit à lui-même.
verbe est suis; l ' a t t r i b u t , p r i a n t , simple; complexe, ANALYSE.
à cause du complément direct les dieux, et du c o m -
plément indirect de vous accorder, etc. Adorable vertu, que tes divins attraits
Dans un cœur qui te perd laissent de longs regrets !
Qui vous conduisent, proposition incidente expli- De celui qui te hait ta vue est le supplice.
cative. Le sujet est qui, simple et incomplexe; le Ces vers r e n f e r m e n t quatre propositions : u n e prin-
v e r b e est sont; l ' a t t r i b u t , conduisant, simple; c o m - cipale a b s o l u e , deux incidentes d é t e r m i n â m e s , et
plexe, a y a n t pour complément direct vous , et p o u r u n e principale relative.
autre complément la proposition incidente comme Adorab'e vertu, que tes divins attraits laissent de
par la main.
longs regrets dans un cœur, proposition principale
Comme (ils vous conduiraient) par la main, absolue. Le s u j e t est attraits, simple, complexe, à
proposition incidente determinative et elliptique. cause d u complément modificatif divins, le verbe
Le sujet est ils, simple et incomplexe; le v e r b e est
est sont; l ' a t t r i b u t , laissant, simple; complexe, à
seraient; l'attribut, conduisant, simple; complexe, à
cause d u complément direct que de longs regrets, et
cause d u complément direct-vows, et d u complément
d u complément indirect dans un cœur.
indirect par la main.
Qui te perd, proposition incidente d é t e r m i n a -
( Qui est ) une vertu pure et sans tache , proposition
tive. Le s u j e t est qui, simple et incomplexe , le verbe
incidente explicative et elliptique. Le sujet est qui,
est est; l ' a t t r i b u t , perdant, simple; complexe, à cause
simple et incomplexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
d u complément direct te.
vertu, simple ; il est complexe, à cause du complé-
Ta vue est le supplice de celui, proposition p r i n -
m e n t pure et sans tache.
cipale r e l a t i v e ; le sujet est vue, simple et incom-
plexe; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , supplice, simple;
complexe, à cause du complément indirect de celui.
EXERCICE XXXIV.
Qui le hait, proposition incidente determinative.
Adorable v e r t u , que tes divins attraits L e sujet est qui, simple et incomplexe; le verbe est
Dans un cœur qui te perd laissent de longs regrets! est ; l ' a t t r i b u t , haïssant, simple ; complexe à cause
De celui qui te hait ta vue est le supplice; du complément direct te.
Parais! que le méchant te regarde et frémisse. Parais! que le méchant te regarde et frémisse.
La richesse, il est v r a i , la fortune te f u i t , Ce vers renferme q u a t r e propositions : une prin-
Mais la paix t'accompagne, et la gloire te suit;
— 161 —
E t , p e r d a n t tout pour toi, l'heureux mortel qui
Je prie les dieux de vous accorder le plus pré- t'aime,
cieux de tous les dons, proposition principale a b -
solue. Le sujet est je, simple et incomplexe; le Sans biens , sans dignités, se suffit à lui-même.
verbe est suis; l ' a t t r i b u t , p r i a n t , simple; complexe, ANALYSE.
à cause du complément direct les dieux, et du c o m -
plément indirect de vous accorder, etc. Adorable vertu, que tes divins attraits
Dans un cœur qui le perd laissent de longs regrets !
Qui vous conduisent, proposition incidente expli- De celui qui le hait ta vue est le supplice.
cative. Le sujet est qui, simple et incomplexe; le Ces vers r e n f e r m e n t quatre propositions : u n e prin-
v e r b e est sont; l ' a t t r i b u t , conduisant, simple; c o m - cipale a b s o l u e , deux incidentes determinatives, et
plexe, a y a n t pour complément direct vous , et p o u r u n e principale relative.
autre complément la proposition incidente comme Adorab'e vertu, que tes divins attraits laissent de
par la main.
longs regrets dans un cœur, proposition principale
Comme (ils vous conduiraient) par la main, absolue. Le s u j e t est attraits, simple, complexe, à
proposition incidente determinative et elliptique. cause d u complément modificatif divins, le verbe
Le sujet est ils, simple et incomplexe; le v e r b e est
est sont; l ' a t t r i b u t , laissant, simple; complexe, à
seraient; l'attribut, conduisant, simple; complexe, à
cause d u complément direct que de longs regrets, et
cause d u complément direct-vows, et d u complément
d u complément indirect dans un cœur.
indirect par la main.
Qui te perd, proposition incidente d é t e r m i n a -
( Qui est ) une vertu pure et sans tache , proposition
tive. Le s u j e t est qui, simple et incomplexe , le verbe
incidente explicative et elliptique. Le sujet est qui,
est est; l ' a t t r i b u t , perdant, simple; complexe, à cause
simple et incomplexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
d u complément direct te.
vertu, simple ; il est complexe, à cause du complé-
Ta vue est le supplice de celui, proposition p r i n -
m e n t pure et sans tache.
cipale r e l a t i v e ; le sujet est vue, simple et incom-
plexe; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , supplice, simple;
complexe, à cause du complément indirect de celui.
EXERCICE XXXIV.
Qui le hait, proposition incidente determinative.
Adorable v e r t u , que tes divins attraits L e sujet est qui, simple et incomplexe; le verbe est
Dans un cœur qui te perd laissent de longs regrets! est ; l ' a t t r i b u t , haïssant, simple ; complexe ,• à cause
De celui qui te hait ta vue est le supplice; du complément direct te.
Parais! que le méchant te regarde et frémisse. Parais! que le méchant te regarde et frémisse.
La richesse, il est v r a i , la fortune te f u i t , Ce vers renferme q u a t r e propositions : une prin-
Mais la paix t'accompagne, et la gloire te suit;
ci pale absolue, une principale relative, et deux in- l ' a t t r i b u t , fuyant, simple; complexe, à cause du
cidentes determinatives. complément direct te.
(Tu) parais, proposition principale absolue et el- La fortune te fuit, proposition principale rela-
liptique. Le sujet est t u , sous-entendu , simple et in- tive. Le sujet est fortune, simple et incomplexe; le
complexe; le v e r b e , sois; l'attribut, paraissant, sim- verbe est est; l'attribut . fuyant; simple, et complexe,
ple et incomplexe. à cause du complément direct te.
Je demande, proposition principale relative et Il est vrai, proposition principale relative. Le
sous-entendue. Le sujet est je, simple et incomplexo ; sujet est il (pour ceci), simple; complexe, parce
le verbe est suis ; l'attribut, demandant, simple; qu'il a pour complément la proposition qui précède
complexe, à cause d u complément direct la pro- et celle qui suit. (C'est comme s'il y avait : Ceci,
position incidente que le méchant, etc. la richesse le fuit, la fortune te fuit.) Le verbe est
est; l ' a t t r i b u t , vrai, simple et incomplexe.
Que le méchant te regarde, proposition incidente
Mais la paix t'accompagne, proposition princi-
determinative. Le s u j e t est méchant, simple et in-
pale relative. Le sujet est paix, simple et in com-
complexe ; le verbe est soit, l ' a t t r i b u t , regar-
plexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , accompagnant,
dant, simple; complexe; à cause du complément
simple; complexe, à cause du complément direct te.
direct te.
Et la gloire te suit, proposition principale r e l a -
Et (qu'il)frémisse, proposition incidente determina-
tive. Le sujet est gloire, simple et incomplexe, le verbe
tive et elliptique. Le s u j e t est il, simple et iucomplexe,
est est; l'attribut, suivant, simple; complexe, à cause
le verbe est soit; l'attribut, frémissant, simple et
du complément direct le.
incomplexe.
Et l'heureux mortel, en perdant tout pour toi T
La richesse, il est vrai, la fortune, le fuit; sans biens, sans dignités , se suffit à lui-même , pro-
Mais la paix t'accompagne, et la gloire te suit; position principale relative. Le sujet est mortel,
El, perdant tout pour toi, l'heureux mortel qui simple; complexe, ayant pour complément modift-
Í aime, catif heureux, et pour autre complément la proposi-
Sans biens, sans dignités, se suffit à lui-même. tion incidente qui t'aime; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
11 y a dans ces vers sept propositions : une princi- suffisant, simple; complexe, à cause du complément
pale absolue, cinq principales relatives, et u n e inci- indirect se, et à lui-même, répété p a r pléonasme, et
dente determinative. des autres compléments indirects sans liens, sans
dignités; (en) perdant tout pour toi. (Foy. nos Leçons
La richesse (le fuit), proposition principale ab- d'Analysegramm., pag. 173.)
solue et elliptique. ( Voy. pag. 17.) Le sujet est ri-
chesse, simple et incomplexe; le verbe est est; Qui l'aime, proposition incidente déterminative.
but voyant, simple ; complexe, ayant pour complé-
Le sujet est qui, simple et incomplexe ; le verbe est m e n t direct deux choses, et pour complément cir-
est.; l'attribut, aimant, simple; complexe, à cause d u constanciel ici.
complément direct te. Qu'on peut considérer, proposition incidente dé-
terminative. Le sujet est on ; simple et incomplexe,
le verbe est est; l'attribut, pouvant, simple; c o m -
EXERCICE X X X V .
plexe , à cause du complément direct considérer elles
Voici deux choses qu'on peut r e g a r d e r comme le ( que est pour elles).
mobile des actions des hommes : l'intérêt et le Comme [on considère) le mobile de nos actions,.
plaisir. — La droiture du c œ u r , la pureté des m œ u r s , proposition incidente determinative. Le sujet est on,
voilà la seule gloire réelle que personne ne puisse simple et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
nous disputer. —• Voici trois choses q u e nous devons considérant, simple; complexe, à cause du complé-
consulter dans toutes nos actions : le j u s t e , l'hon- m e n t direct le mobile de nos actions.
nête et l'utile. — Gaieté, doux exercice, et modeste (C'est) l'intérêt et le plaisir, proposition princi-
repas : voilà trois médecins qui ne se t r o m p e n t pale relative et elliptique. Le sujet est ce, simple et
jamais. incomplexe; le verbe est est; l'attribut, l'intérêt et
leplaisir; composé, parce qu'il exprime deux manières
Observation. Toute la difficulté de cette analyse porte sur les
prépositions voici, voilà. Ces deux mots sont la contraction de d'être du s u j e t ; il est incomplexe.
l'impératif vois ( d u verbe v o i r ) , et des adverbes ici et là.
Voici est eonséquemment pour tu vois ici, cl voilà, pour lu vois La droiture du cœuretla pureté des mœurs, voilà la
là. Ainsi, chacun de ces mots forme une proposition, qui est seule gloire réelle que personne ne puisse nous dis-
elliptique, puisque son sujet est sous-entendu, et en quelque puter.
sorte implicite, attendu qu'aucune des parties qui la composent
n'y est visiblement exprimée. Cette phrase renferme trois propositions : une prin-
cipale absolue, une principale relative, et une inci-
ANALYSE.
dente déterminative.
Voici deux choses qu'on peut considérer comme le Voila la seule gloire réelle, principale absolue équi-
mobile des actions des hommes : l'intérêt et le valant à tu vois là la seule gloire réelle. Le sujet est
plaisir. tu, simple et incomplexe; le verbe est es; l ' a t t r i b u t ,
Cette phrase renferme quatre propositions : une voyant, simple, complexe, à cause du complém. d i r .
principale absolue, u n e principale r e l a t i v e , et deux la seule gloire réelle, et du compi, circonst, là.
incidentes déterminatives. Que personne ne nous puisse disputer, proposition
Voici deux choses, proposition principale abso- incidente déterminative. L e sujet est personne; il
lue , équivalant à tu vois ici deux choses. Le sujet est simple et incomplexe ; le verbe est soit ; a t t r i -
est tu, simple et incomplexe; le verbe est es; l'attri-
principale absolue, une principale relative, et une
b u t , pouvant, simple; complexe à cause du complé-
incidente déterminative.
m e n t direct nous disputer.
Voilà trois médecins, proposition principale abso-
{C'est) la droiture du cœur, cl la pureté des mœurs,
lue, équivalant à tu vois là trois médecins, l.e sujet est
proposition principale relative et elliptique. Le sujet
tu, simple et incomplexe; le verbe est es; l'attribut,
est ce, simple, et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i -
voyant, simple; complexe, à cause du complément
b u t , droiture et pureté; composé, parce qu'il exprime
direct trois médecins, et du complément circonstan-
deux manières d'être du s u j e t , et complexe, à cause
ciel là.
des compléments indirects du cœur et des mœurs.
Qui ne se trompent jamais, proposition incidente
Voici trois choses que nous devons consulter dans
déterminative. Le sujet est qui, simple et incomplexe;
toutes nos actions : lejuste, l'honnête et V utile.
le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , trompant, simple; com-
Il y a dans cette phrase trois propositions : une
plexe, ayant pour complément direct se, e t p o u r c o m -
principale absolue, une principale relative et une
plément circonstanciel jamais.
incidente déterminative.
(C'est) la gaieté, doux exercice et modeste repas,
Voici trois choses, proposition principale absolue,
proposition principale relative et elliptique. Le sujet
équivalant à tu vois ici trois choses. Le sujet est tu,
est ce, simple et incomplexe ; le verbe est est; l'attri-
simple et incomplexe; le verbe est es; l ' a t t r i b u t ,
b u t , gaieté, doux exercice et modeste repas; c o m -
voyant, simple; complexe, à cause du complément
posé, parce qu'il marque plusieurs manières d'être
direct trois choses, et du complément circonstanciel
du s u j e t , et complexe, à cause des compléments mo-
ici.
dificatifs doux et modeste.
Que nous devons consulter dans toutes nos actions,
proposition incidente déterminative. Le sujet est
nous, simple et incomplexe; le verbe est sommes,
EXERCICE X X X Y I .
l ' a t t r i b u t , devant, simple, complexe, à cause du
complément direct consulter elles (que pour elles),
Le monde, à mon avis, est comme un grand théâtre,
dans toutes nos actions.
Où chacun en public, l'un p a r l'autre abusé,
(C'est) le juste, l'honnête et l'utile, proposition Souvent à ce qu'il est joue u n rôle opposé.
principale relative et elliptique. Le sujet est ce; sim- Tous les jours on y voit, orné d'un faux visage ,
ple et incomplexe ; le verbe est est; l'attribut, le juste, Impudemment le fou représenter le sage,
l'honnête et l'utile, composé, exprimant plusieurs ma- L'ignorant s'ériger en savant fastueux ,
nières d'être du sujet; il est incomplexe. E t le plus vil faquin trancher du vertueux.
Gaieté, doux exercice, et modeste repas : voilà trois Mais, quelque fol espoir dont leurorgueil les be; ree,
médecins qui ne se trompent j-amais. Bien'6* on les connaît, et la vérité perce.
Cette phrase renferme t r w propositions : une
On a beau se farder aux yeux de l'univers,
Qu'il est, proposition incidente déterminative. Le
A la fin sur quelqu'un de nos vices couverts
ujet est il, simple et incomplexe; le verbe est est;
Le public malin jette un œil inévitable.
' a t t r i b u t , que, simple et incomplexe.
Du mensonge toujours le vrai demeure maître.
Tous les jours on y voit, orné d'un faux visage,
Impudemment lejou représenter le sage ;
ANALYSE.
L'ignorant s'ériger en savant fastueux ,
Le monde, a mon avis, est comme un grand théâtre.
Et leplus vil faquin trancher du vertueux.
OU chacun en public, l'un par l'autre abusé,
Souvent à ce qu'il est joue un rôle opposé. Il n'y a là qu'une proposition qui est principale ab-
solue. Le sujetest 011, simple et incomplexe ; le verbe
Ces vers renferment quatre propositions : u n e prin-
est est; l ' a t t r i b u t , voyant, simple, complexe, ayant
cipale absolue, une incidente explicative, et deux in-
pour complément d i r e c t , le fou orné d'un, faux vi-
cidentes déterminatives.
sage, représenter impudemment le sage, l'ignorant
Le monde, à mon avis, est (existant), proposition
s'ériger, e t c . , etc. ; pour complément circonstanciel
principale absolue et elliptique , l'attribut étant
y et tous les jours.
sous-entendu. Le sujet est inonde, simple et incom-
Mais, quelque fol espoir dont leur orgueil les berce ,
plexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , existant, simple;
Bientôt on les connaît, et la vérité perce.
complexe , à cause du complément circonstanciel à
mon avis. Ces vers renferment trois propositions : une pro-
Comme un grand théâtre (existe), proposition position principale absolue, une principale relative i
incidente déterminative et elliptique, le verbe et et une incidente déterminative.
l'attribut étant sous-entendus. Le sujet est théâtre, Mais bientôt on les connaît, (en supposant) quelque
simple; complexe, à cause du complément modifica- jolespoir, proposition principale absolue. Le sujet
grand; le verbe est est; l'attribut est existant, est on , simple et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t -
simple et incomplexe. t r i b u t , connaissant, simple; complexe , à cause
OU chacun en public, l'un par F autre abusé, joue du complément direct les, du complément indirect
souvent un rôle opposé à ce, proposition incidente (en supposant) quelque fol espoir , et du complément
explicative. Le sujet est chacun, simple et i n - circonstanciel bientôt (Voy. Les Leçons d'Analyse
complexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , jouant, simple, grammaticale, pag. 206).
complexe, à cause du complément direct un rôle Et la vérité perce, proposition principale rela-
opposé à ce, des compléments indirects en public, tive. Le sujet est vérité, il est simple et incomplexe;
— (après) l'un par l'autre abusé (Yoyez nos Leçons le verbe est est; l ' a t t r i b u t , perçant, il est simple ,
d'Analyse gramm., pag. 21), et du complément cir- e t incomplexe.
constanciel souvent. Dont leur orgueil les berce. proposition incidente
45.ALÏSE LOGIQUE. g
déterminative. Le sujet est orgueil, simple et i n -
complexe ; le verbe est est ; l ' a t t r i b u t , berçant ; EXERCICE XXXVII.
il est simple ; il est complexe , parce qu'il a pour Que faut-il pour émouvoir la multitude et l'en-
complément direct les, et pour complément indi- t r a î n e r ? Que faut-il pour ébranler la plupart des
rect dont. autres h o m m e s ? U n ton véhément et p a t h é t i q u e ,
On a beau se farder aux yeux de l'univers, des gestes expressifs , des paroles rapides et son-
A la fin sur quelqu'un de nos vices couverts nantes. Mais pour le petit nombre de ceux dont la
Le public malin jette un œil inévitable. tête est ferme et le goût d é l i c a t , il faut des cho-
Il y a là deux propositions : u n e principale abso- ses , des pensées , des raisons. Il faut savoir les pré-
lue , et u n e principale relative. senter , les n u a n c e r , les ordonner. Il ne suffit pas
On a beau ( j e u pour ) se farder aux yeux de de frapper l'oreille, ni d'occuper les yeux : il faut
l'univers , proposition principale absolue. Le sujet agir sur l ' a m e , et toucher le cœur en parlant à
est on, simple et incomplexe ; le verbe est est; l'at- l'esprit.
tribut , ayant, simple ; complexe , ayant pour c o m - ANALYSE.
plément direct (jeu), et p o u r complément indirect Que faut-il pour émouvoir la multitude et l'en-
(pour) se farder aux yeux de l'univers. traîner ?
A la fin sur quelqu'un de nos vices couverts, le pu- Cette phrase renferme deux propositions : u n e
blic malin jette un œil inévitable, proposition princi- principale absolue , et une incidente détermina
pale relative. Le sujet est public, simple -, complexe, tive.
à cause d u complément modifica tif malin ; le verbe est (Je demande ce), proposition principale absolue
est ; l ' a t t r i b u t , jetant, simple ; complexe, parce qu'il et sous-entendue. Le sujet est je , simple et incom-
a pour complément direct un œil inévitable, pour plexe ; le verbe est suis; l ' a t t r i b u t , demandant ,
complément indirect sur quelqu'un de nos vices cou- simple, et complexe, à cause du complément direct ce.
verts , et pour complément circonstanciel a la fin. Qu'il faut (avoir) pour émouvoir la multitude et
Du mensonge toujours le vrai demeure maître. l'entraîner, proposition incidente déterminative. Le
Il v a dans ce vers une proposition principale a b - sujet est il (pour ceci); il est simple ; il est complexe,
solue. Le sujet est le vrai, simple et incomplexe; le ayant p o u r complément le sujet réel avoir cela (que
verbe, est ; l'attribut, demeurant maître (Y. Remarqua étant pour cela) pour émouvoir, etc. Le verbe
p. i 4 5 ) , simple; complexe , à cause du complément est est ; l ' a t t r i b u t , fallant-, simple et incomplexe.
ndirect du mensonge, et du complément circonstan- Que faut-il pour ébranler la plupart des autres
ciel toujours. hommes ?
Cette phrase renferme également deux proposi-
raisons. Le verbe est est; l'attribut, f allant, simple,
tions : une principale absolue , et une incidente d é -
il est complexe, à cause d u complément indirect pour
terminative.
le petit nombre de ceux.
(Je demande ce), proposition principale absolue et Dont la tête est ferme, proposition incidente dé-
sous-entcndue. Le sujet est je, simple et incomplexe; terminative. Le sujet est tête, simple, il est c o m -
l e verbe est suis, l ' a t t r i b u t , demandant, simple; plexe, à cause du complément indirect dont ; le verbe
complexe , à cause du complément direct ce. est est, l ' a t t r i b u t , ferme, simple et incomplexe.
Qu'il faut ( avoir) pour ébranler la plupart des (Dont) le goût (est) délicat, proposition inci-
autres hommes, proposition incidente déterminative. dente déterminative et elliptique. Le sujet est goût,
Le sujet est il (pour ceci) ; il est simple ; complexe , simple ; complexe, à cause du complément indirect
ayant pour complément le sujet réel avoir cela pour dont;le verbe est est; l ' a t t r i b u t , délicat, simple et
ébranler la plupart des autres hommes; le verbe est incomplexe.
est, l'attribut fallant, simple et incomplexe.
Il faut savoir les présenter, les nuancer, les or-
( 11 faut ) un ton véhément et pathétique , des donner.
gestes expressifs, des paroles rapides et sonnantes.
Cette phrase ne renferme qu'une proposition , qui Cette phrase ne renferme qu'une proposition, qui
est principale absolue. Elle est elliptique, le s u j e t , est principale absolue. Le sujet est il (pour ceci) ; il
le verbe et l'attribut étant sous-entendus. est simple; il est complexe, ayant pour complément le
sujet réel savoir les présenter, etc.; le verbe est est;
Le sujet est il (pour ceci); il est simple; il est
l'attribut est fallant, simple et incomplexe.
complexe, parce qu'il a pour complément le sujet
Il ne suffit pas de frapper l'oreille ni d'occuper les
réel un ton véhément, etc. ; le verbe est est ; l'attri-
yeux, il faut agir sur Fame, et toucher le cœur en
b u t , f allant, simple et incomplexe.
parlant à l'esprit.
Mais pour le petit nombre de ceux dont la téta
Il y a dans cette phrase deux propositions : une
est ferme et le goût délicat, il faut des choses, des
principale absolue et u n e principale relative.
pensées , des raisons.
line suffit pas de frapper l'oreille ni d'occuper les
Cette phrase r e n f e r m e trois propositions : u n e yeux, proposition principale absolue. Le sujet est il
principale absolue , et deux incidentes d é t e r m i n a - (pour ceci); il est simple; il est complexe , à c a u s e
tives. de son complément de frapper l'oreille, e t c . , s u j e t
Mais il faut des choses , des pensées , des raisons réel du verbe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , suffisant ;
pour le petit nombre de ceux, proposition princi- il est simple et incomplexe.
pale absolue. Le sujet est il (pour ceci ) ; il est sim- Il faut agir sur Fame, et loucher le cœur en par-
ple ; il est complexe , à cause de son complément lant à l'esprit, proposition principale relative. Le
le sujet réel du verbe des choses, des pensées, de
sujet est il (pour ceci); il est simple; il est complexe, le talent des abeilles, et d u complément circonstan-
ayant pour complément le sujet réel agir sur l'ame,
ciel à F envi.
et loucher, etc. ; le verbe est est; l'attribut est /allant,
simple et incomplexe. Il est vrai, proposition principale relative. Le sujet
est il (pour ceci), simple; complexe, ayant p o u r
complément la proposition qu'elles ont un art, sujet
EXERCICE XXXVIII. réel du verbe unipersonnel; le verbe est est ; l'attri-
b u t , vrai, simple et incomplexe.
Nos observateurs admirent à l'envi l'intelligence
Qu'elles ont un art, proposition incidente determi-
et le talent des abeilles : il est vrai qu'elles ont un
art qui n'appartient q u ' à elles, l'art de se bien native. Le sujet est elles, simple et incomplexe; le
gouverner. Il faut savoir observer pour s'en aper- verbe est sont ; l ' a t t r i b u t , ayant, simple ; complexe,
cevoir. U n e ruche est u n e république où chaque a y a n t p o u r complément direct un art.
individu ne travaille que pour la société , où tout est Qui n'appartient qu'à elles , proposition incidente
o r d o n n é , distribué, réparti avec u n e prévoyance déterminative. Le sujet est qui, simple et incorn-
admirable : Athènes n'était pas mieux conduite ni plexe ; le verbe est est; l'attribut, appartenant, sim-
mieux policée. Plus on observe ce panier de mouches, ple ; complexe, à cause d u complément indirect à
plus on découvre u n e vigilance singulière, u n amour elles, et du complément circonstanciel ne... que,' mis
constant pour la patrie, etc. : traits qui distinguent pour seulement.
ces insectes de tous les autres. (C'est) l'art de se bien gouverner, proposition princi-
pale relative et elliptique. Le sujet est ce, simple et
ANALYSE. incomplexe; le verbe estesi; l'attribut, art, simple;
/Vos observateurs admirent à l'envi l'intelligence complexe, parce qu'il a pour complément indirect de
et le talent des abeilles; il est vrai qu'elles ont se bien gouverner.
un art qui n'appartient qu'à elles, l'art de se bien Ilfaut savoir observer pour s'en apercevoir.
gouverner. Il n'y a dans cyjtte phrase qu'une proposition, qui
Cette phrase r e n f e r m e cinq propositions : une est principale absolue. Le sujet est //(pour ceci), sim-
principale absolue, deux principales relatives, et deux ple; complexe, parce qu'il a pour complément le
incidentes déterminatives. sujet réel savoir observer ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
Nos observateurs admirent à l'envi F intelligence et /allant, simple ; complexe, à cause d u complément
le talent des abeilles, proposition principale absolue. indirect pour s'en apercevoir.
Le sujet est observateurs, simple et incomplexe; le
Une ruche est une république où chaque individu ne
verbe est sont; l'attribut, admirant, simple; com-
travaille que pour la société, où tout est ordonné,
plexe, à cause du complément direct l'intelligence et
distribué, réparti avec une prévoyance admira-
d'amour pour la patrie ; traits qui distinguent ces
ble : Athènes n'était pas mieux conduite ni mieux
insectes de tous les autres. •
policée.
Il y a dans cette phrase q u a t r e propositions : u n e
Cette p h r a s e se compose d e q u a t r e propositions :
u n e principale a b s o l u e , u n e p r i n c i p a l e relative , et principale a b s o l u e , u n e p r i n c i p a l e r e l a t i v e , et deux
deux incidentesdéterminatives. incidentes determinatives.
Une ruche est une république, proposition principale Plus on observe ce panier de mouches, plus on dé-
absolue. Le s u j e t est ruche, simple et incomplexe ; le couvre de vigilance, e t c . : ces deux propositions doi-
verbe est est; l ' a t t r i b u t , r é p u b l i q u e , simple ; c o m p l e x e , vent être analvsées c o m m e s'il y a v a i t : on découvre
ayant p o u r c o m p l é m e n t la proposition incidente où d'autant plus de vigilance, e t c . , qu'on observe plus ce
chaque individu, etc. panier de mouches (Voy. n o t r e Nouv. Gramm. Fran-
çaise, n" 672).
Où chaque individu ne travaille que pour la société,
On découvre d'autant plus de vigilance, d'assi-
proposition incidente d e t e r m i n a t i v e . L e sujet est
duité au travail, d'amour pour la patrie, proposi-
individu, simple et incomplexe; le v e r b e est est ;
l ' a t t r i b u t , travaillant, simple ; complexe à cause d u tion principale absolue. Le sujet est on, simple et in
complément indirect pour la société, et du c o m p l é - complexe; le verbe est est; l'attribut, découvrant,
m e n t circonstanciel ne... que. s i m p l e ; c o m p l e x e , p a r c e qu'il a p o u r c o m p l é m e n t
direct d'autant plus de vigilance, d'assiduité, d'a-
Où tout est ordonné, distribué, réparti avec une
mour; et des c o m p l é m e n t s indirects au travail, et
prévoyance admirable, proposition incidente d é t e r -
minative. Le sujet est tout, simple et incomplexe; l e pour la patrie.
v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , ordonné, distribué, réparti; Qu'on observe plus ce panier de mouches, propo-
composé, p a r c e qu'il e x p r i m e plusieurs m a n i è r e s sition incidente déterminative. Le sujet est on, sim-
d ' ê t r e d u s u j e t ; et complexe, à cause d u c o m p l é - ple et i n c o m p l e x e ; le v e r b e est est; l ' a t t r i b u t , obser-
m e n t indirect avec une prévoyance admirable, et du vant, s i m p l e , complexe, à cause d u c o m p l é m e n t di-
c o m p l é m e n t circonstanciel où. r e c t ce panier de mouches, et d u c o m p l é m e n t circon-
Athènes n'était pas mieux conduite ni mieux poli- stanciel plus.
cée, proposition principale relative. Le sujet est (Ce sont) les traits, principale relative et ellipti-
Athènes, simple et incomplexe; le verbe est était; q u e . Le sujet est ce, simple et i n c o m p l e x e ; le verbe
l ' a t t r i b u t , conduite et policée, composé, exprimant est sont ; l ' a t t r i b u t , traits, s i m p l e ; c o m p l e x e , ayant
deux m a n i è r e s d'être d u sujet ; et complexe, à cause p o u r c o m p l é m e n t la proposition incidente qui distin-
des c o m p l é m e n t s circonstanciels mieux, mieux. guent , etc.
Plus on observe ce panier de mouches, plus on Qui distinguent ces insectes de tous les autres
découvre de vigilance, d'assiduité au travail, proposition incidente determinative. Le sujet est
8*
— 178 — •
qui, simple et incomplexe; le verbe est sont, l'attri- Un Lièvre en son gîte songeait,
but , distinguant, simple; complexe, à cause du com- [Car quefaire en un gîte, à moins que Von ne songe?)
plément direct ces insectes, et du complément indi- Il y a dans ces vers quatre propositions : une prin-
rect de tous les autres. cipale absolue, une incidente déterminative, et deux
incidentes explicatives.
Un Lièvre en son gîte songeait, proposition prin-
EXERCICE XXXIX. cipale absolue. Le sujet est Lièvre , simple et in-
Le Lièvre et les Grenouilles. complexe; le verbe est était, l'attribut, songeant,
Un Lièvre en son gîte songeait, simple, complexe, à cause du complément indirect
( C a r que faire en un gîte, à moins que l'on ne songer) en son gîte.
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait : Car [je demande ce), proposition incidente ex-
Cet animal est triste, et la crainte le ronge. plicative et sous-entendue. Le sujet est je , simple et
Les gens de naturel peureux incomplexe; le verbe est suis; l'attribut, deman-
Sont, disait-il, bien malheureux! dant, simple; complexe, à cause du complément di-
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite J rect ce.
Jamais un plaisir p u r ; toujours assauts divers. Que (l'on peut) faire en un gîte , proposition inci-
Voilà comme je vis; cette crainte maudite dente déterminative et elliptique. Le sujet est l'on,
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts. simple et incomplexe; le verbe e s t e s / ; l'attribut,
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle. pouvant, simple; complexe, ayant pour complément
E h ! la peur se corrige-t-elle ? d i r e c t f a i r e cela enun gîte (que est pour cela).
Les hommes ont peur comme moi. A moins que Von nesonge, proposition incidente ex-
Ainsi raisonnait notre Lièvre, plicative. Le sujet est l'on, simple et incomplexe, le
Et cependant faisait le guet. verbe est soit; l'attribut, songeant, simple et incom-
plexe.
ANALYSE.
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :
Le Lièvre et les Grenouilles ( sont le sujet de cette
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
Fable).
Il y a dans ces vers trois propositions : une princi»
Cette phrase renferme une proposition, qui est
pale absolue, deux principalesrelatives.
principale absolue et elliptique. Le sujet est Lièvre
Dans un projond ennui ce Lièvre se plongeait,
et Grenouilles, composé, parce qu'il exprime des
êtres d'espèces différentes : il est incomplexe. Le verbe proposition principale absolue. Le sujet est Lièvre,
e s I s o n t ; l ' a t t r i b u t , sujet, simple; complexe, à cause simple et incomplexe ; le verbe est était; l'attribut,
i u complément indirect de cette fable. plongeant, simple; complexe, ayant pour complé--
— 178 — •
qui, simple et incomplexe; le verbe est sont, l'attri- Un Lièvre en son gîte songeait,
but , distinguant, simple; complexe, à cause du com- [Car quefaire en un gîte, à moins que l'on ne songe?)
plément direct ces insectes, et du complément indi- Il y a dans ces vers quatre propositions : une prin-
rect de tous les autres. cipale absolue, une incidente déterminative, et deux
incidentes explicatives.
Un Lièvre en son gîte songeait, proposition prin-
EXERCICE XXXIX.
cipale absolue. Le sujet est Lièvre , simple et in-
Le Lièvre et les Grenouilles. complexe; le verbe est était, l'attribut, songeant,
Un Lièvre en son gîte songeait, simple, complexe, à cause du complément mdirect
( C a r que faire en un gîte, à moins que l'on ne songer) en son gîte.
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait : Car [je demande ce), proposition incidente ex-
Cet animal est triste, et la crainte le ronge. plicative et sous-entendue. Le sujet est je , simple et
Les gens de naturel peureux incomplexe; le verbe est suis; l'attribut, deman-
Sont, disait-il, bien malheureux! dant, simple; complexe, à cause du complément di-
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite J rect ce.
Jamais un plaisir p u r ; toujours assauts divers. Que (l'on peut) faire en un gîte , proposition inci-
Voilà comme je vis; cette crainte maudite dente determinative et elliptique. Le sujet est l'on,
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts. simple et incomplexe; le verbe e s t e s / ; l'attribut,
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle. pouvant, simple; complexe, ayant pour complément
E h ! la peur se corrige-t-elle ? d i r e c t f a i r e cela enungîte (que est pour cela).
Les hommes ont peur comme moi. A moins que Pon nesonge, proposition incidente ex-
Ainsi raisonnait notre Lièvre, plicative. Le sujet est l'on, simple et incomplexe, le
Et cependant faisait le guet. verbe est soit; l'attribut, songeant, simple et incom-
plexe.
ANALYSE.
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :
Le Lièvre et les Grenouilles ( sont le sujet de cette
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
Fable).
Il y a dans ces vers trois propositions : une princi»
Cette phrase renferme une proposition, qui est
pale absolue, deux principalesrelatives.
principale absolue et elliptique. Le sujet est Lièvn
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait,
et Grenouilles, composé, parce qu'il exprime des
êtres d'espèces différentes : il est incomplexe. Le verbe proposition principale absolue. Le sujet est Lièvre,
s i m p l e et incomplexe ; le verbe est était; l'attribut,
e s I s o n t ; l ' a t t r i b u t , sujet, simple; complexe, à cause
l u complément indirect de cette fable. plongeant, simple; complexe, ayant pour complé--
ment direct se, et pour c o m p l é m e n t indirect dans un
Qui leur profite, proposition incidente determi-
profond ennui.
native. Le sujet est qui, simple et incomplexe; le
Cet animal est triste, proposition principale r e l a - verbe est soit; l'attribut, profitant, simple; complexe,
tive. Le sujet est animal, simple et incomplexe; le ayant pour complément indirect leur.
verbe estesi, l'attribut, triste, simple et incomplexe.
Jamais (ils n'ont) un plaisir pur, proposition
Et la crainte le ronge, proposition principale rela- principale relative et elliptique. Le sujet est Us ,
tive. Le sujet est crainte, simple et incomplexe ; le simple et incomplexo ; le verbe est sont; 1 a t t r i b u t ,
verbe e s t e s i ; l ' a t t r i b u t , rongeant, simple complexe, ayant, simple, complexe, i l a p o u r complement di-
à cause du complément direct le. rect un plaisir pur, et pour complément circonstanciel
Les gens de naturel peureux jamais.
Sont, disait-il, bien malheureux. (Ils ont) toujours assauts divers, proposition p r i n -
Il y a dans ces vers deux propositions: u n e princi- cipale relative et elliptique. Le sujet est ils, simple et
pale absolue et une incidente détermina five. incomplexo; le verbe est sont; l'attribut, ayant, snn-
Il disait, proposition principale absolue. Le sujet ple ; complexe, à cause du complément direct assauts
est il, simple et incomplexe; le verbe est était ; l'at- divers, et du complément circonstanciel toujours.
t r i b u t , disant, simple; complexe, ayant p o u r com- Voilà comme je vis : celle crainte maudite
plém. dir. la proposition les gens de. naturel, etc. M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
Les gens de naturel peureux sont bien malheureux, It y a dans ces vers quatre propositions : u n e prin-
incid. détermin. L e sujet est gens, simple ; complexe, cipale absolue, une principale relative, une inci-
à cause d u complément indir, de naturel peureux; le dente déterminative , et u n e incidente explicative.
v e r b e , sont; l ' a t t r i b u t , malheureux; simple; c o m - Voilà, proposition principale absolue , équivalant
plexe, ayant pour complém. circonst. bien. à tu vois là. Le sujet est tu, simple et incomplexe:
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profile : le verbe est e s ; l'attribut, voyant, simple ; complexe,
Jamais un plaisir pur; toujours assauts divers. à cause d u complément direct la proposition comme•
Ces vers r e n f e r m e n t q u a t r e propositions : u n e fe vis, et du complément circonstanciel là.
principale absolue, deux principales relatives , et une Comme je vis, proposition incidente détermina-
incidente determinative. tive. Le sujet est je, simple et incomplexe; le verbe
Ils ne sauraient manger morceau, proposition p r i n - est suis; l'attribut, vivant, simple; complexe, à cause
cipale absolue. Le sujet est ils, simple et incomplexe; d u complément circonstanciel comme.
!e verbe est seraient; l'attribut; sachant, simple; Cette crainte maudite m'empêche de dormir, pro-
complexe, à cause du complément direct manger position principale relative. Le sujet est crainte,
morceau. impie; complexe, ayant pour complément modifi-
catif maudite; le verbe e s t e s / ; l ' a t t r i b u t , empêchant,
simple, il est complexe, à cause d u c o m p l é m e n t Les hommes ont peur comme moi.
direct me, et du c o m p l é m e n t indirect de dormir. Ce vers r e n f e r m e deux propositions : u n e p r i n c i -
pale a b s o l u e , et u n e incidente explicative.
Sinon (que je n'aie) les yeux ouverts, proposition
Les hommes ont peur, proposition p r i n c i p a l e a b s o -
incidente explicative. Le s u j e t est je, simple et i n -
lue. Le sujet est hommes, simple et i n c o m p l e x e ; le
complexe ; le v e r b e est sois ; l ' a t t r i b u t , ayant, sim-
v e r b e est sont; l ' a t t r i b u t * a y a n t , simple ; c o m p l e x e ,
p l e ; complexe, à cause d u c o m p l é m e n t direct les yeux
il a p o u r c o m p l é m e n t direct peur.
ouverts.
Comme moi (aipeur), proposition incidente ex-
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle. plicative et elliptique. Le sujet est moi, simple et
Ce vers c o n t i e n t deux propositions : u n e p r i n c i - incomplexe, le v e r b e est su/s; l ' ^ n b u t , ^ ,
pale a b s o l u e , et u n e incidente déterminative. s i m p l e , c o m p l e x e , à cause d u c o m p l e m e n t direct
Dira quelque sage cervelle, proposition principale peur.
absolue. Le sujet est cervelle, s i m p l e , c o m p l e x e , Ainsi raisonnait notre Lièvre,
il a sage p o u r c o m p l é m e n t modificatif; le verbe est Et cependant faisait le guet.
s e r a , l ' a t t r i b u t , disant, s i m p l e ; c o m p l e x e , à cause Il y a dans ces vers deux propositions : u n e p r i n c e
d u c o m p l é m e n t direct la proposition corrigez-vous. pale a b s o l u e , et une principale relative.
(Vous) corrigez-vous, incidente d é t e r m i n a t i v e . Ainsi raisonnait notre Lièvre, proposition p r i n c i -
Le s u j e t est vous, simple et incomplexe ; le v e r b e , p a l e absolue. Le sujet est Lièvre, simple e t . « c o m -
soyez;l'attribut, corrigeant, s i m p l e ; complexe, a y a n t plexe; le verbe est était; l'attribut, raisonnant,
p o u r c o m p l é m e n t d i r e c t vous. s i m p l e ; complexe, il a p o u r c o m p l é m e n t circonstan-
Eh ! la peur se corrige-t-elle? ciel ainsi.
Il y a là deux propositions : u n e p r i n c i p a l e abso- Et cependant (it) faisait le guet, proposition p r i n -
l u e , e t u n e principale relative. cipale relative. Le sujet est il, simple et incomplexe;
Eh! principale absolue et i m p l i c i t e , é q u i v a l a n t le verbe est était; l ' a t t r i b u t , faisant, simple ; il est
h je suis étonné. Le s u j e t est je, s i m p l e et incomplexe ; c o m p l e x e , p a r c e qu'il a pour complément direct
le verbe est suis; l ' a t t r i b u t , étonné, simple et incom- le guet, et p o u r complément circonstanciel cepen-
plexe. dant.
La peur se corrige-t-elle? proposition principale
r e l a t i v e . Le s u j e t est peur, elle, il est r é p é t é p a r EXERCICE XL.
p l é o n a s m e ( 6 0 , 6 1 , 62, 6 4 ) , il est simple et i n c o m - Suite de la fable du Lièvre cl des Grenouilles.
plexe, le verbe e s t e s / ; l ' a t t r i b u t , corrigeant, simple ;
Il é t a i t douteux, inquiet;
complexe, à cause d u c o m p l é m e n t d i r e c t se.
Uu souffle, u n e o m b r e , un rien lui d o n n a i t la fièvre.
L e mélancolique a n i m a l ,
En rêvant à cette m a t i è r e , principale relative e , « e P-^J J (
Entend un léger b r u i t : ce lui f u t u n signal est souffle, simple et incomplexe, le vein
P o u r s'enfuir devers sa tanière, r a t t r i b u t ! donnant, simple; c o r n u e , a eau du
s'en alla passer s u r le bord d'un é t a n g . complément direct la fièvre, et du complement m
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes; direct lui.
Grenouilles de r e n t r e r dans leurs grottes profondes. Une ombre (lui donnait la fièvre), proposition p r i n -
Oh ! dit-il, j ' e n fais faire autant cipale relative et elliptique. Le suje * ,
Q u ' o n m'en fait faire ! Ma présence simple et incomplexe; le verbe est etaü; 1 at a b u t
E f f r a i e aussi les gens ! Je mets l'alarme au c a m p ! Znnant, simple ; complexe, à cause d u complement
Et d'où me vient cette vaillance? direct la fièvre et du complément » d i r e c t lui.
C o m m e n t I des animaux qui tremblent devant moi I Un rien lai donnait la fièvre, principale rela-
Je suis donc un foudre de guerre I tive et elliptique. Le sujet est rien, simple et « c o m -
Il n'est, je le vois b i e n , si poltron sur la t e r r e , place; le verbe est était; l ' a t t r i b u t , donnant, sim-
Q u i ne puisse trouver un plus poltron que soi.
p i e ; complexe, ayant p o u r complement direct ta
ANALYSE. fièvre et indirect lui.
Le mélancolique animal,
(C'est la) suite de la fable du Lièvre et des
En rêvant a cette matière,
Grenouilles.
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
Cette phrase r e n f e r m e u n e proposition, qui est Pour s'enfuir devers sa taniere.
principale absolue et elliptique. Le sujet est ce, sim- Il y a dans ces vers deux propositions : u n e princi-
ple et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , suite,
pale absolue, et une principale relative.
simple; complexe, à cause du complément indirect
Le mélancolique animal, en rêvant a cette matière,
de la fable du Lièvre, etc.
entend un léger bruit, proposition principale absolue.
Il était douteux, inquiet; Le sujet est animal, simple; complexe, a cause d u
Un souffle, une ombre, un rien lui donnait la fièvre. complément modificatif mélancolique; le verbe est
Ces vers r e n f e r m e n t quatre propositions : une p r i n - l ' a t t r i b u t , entendant, simple; complexe, »1 a
cipale absolue et trois principales relatives. p o u r complément direct un léger bruit, et pour c o m -
Il était douteux, inquiet, proposition principale plément indirect en rêvant à cette matière.
absolue. Le sujet est il, simple et incomplexe ; le Ce lui fut un signal pour s'enfuir devers sa tanière,
verbe est était; l'attribut, douteux, inquiet, composé, proposition principale relative. Le sujet est ce, sim-
p a r c e qu'il représente deux manières d'être du s u j e l j ple et incomplexe ; le verbe est fut; 1 a t t r i b u t , signal,
il est incomplexe.
simple; complexe, ayant pour complément indirect Ces vers r e n f e r m e n t six propositions : une princi-
1,11 e t a u t r e
' complément indirect pour s'enfuir devers pale a b s o l u e , quatre principales relatives, et une in-
sa tanière. cidente déterminative.
Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Il dit, proposition principale absolue. Le sujet est
Ce vers renferme u n e proposition , qui est princi- il, simple e t incomplexe; le verbe est est; l ' a t t r i b u t ,
pale absolue. Le sujet est il, simple et incomplexe : disant, simple ; complexe, il a pour complément di-
le verbe est fut; l'attribut, allant, simple; complexe, rect oh! j'en faisfaire autant, etc.
il a pour complément direct se, et p o u r complément
Oh! proposition principale relative et implicite
indirect [pour) passer sur le bord d'un étang ( V o y
équivalant h je suis étonné. Le sujet est je, simple et
nos Leçons d'Analyse gramm., pag. 21, n° 72).
incomplexe; le verbe est suis ; l'attribut, étonné, sim-
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes; ple etincomplexe.
Grenouilles de rentrer dans leurs grottes profondes.
fen fais faire autant, proposition principale rela-
Ces vers contiennent deux propositions : une p r i n -
tive. Le s u j e t e s t / e , simple et iucomplexe, le verbe
cipale a b s o l u e , et une principale relative.
est suis; l'attribut, faisant, simple; complexe, à cause
Grenouilles ( se bâtirent ) aussitôt de sauter dans du complément direct faire autant de cela (en est
/es ondes, proposition principale absolue et elliptique pour de cela ).
(Voy. nos Leçons d'Analyse gramm., pag. 19, n 0 ' 69,
70). Le sujet est grenouilles, simple et incomplexe; le Qu'on m'en fait faire, proposition incidente dé-
verbe est furent; l'attribut, hâtant, simple; c o m p l e x e , t e r m i n a t i v e ; le sujet est on, simple et incomplexe;
il a pour complément direct se, pour complément le verbe est est; l ' a t t r i b u t , faisant, simple; com-
indirect de sauter dans les ojides, et pour complément plexe, a y a n t pour complément direct faire de cela
circonstanciel aussitôt. ( en est p o u r de cela ).

Grenouilles (se hâtèrent) de rentrer dans leurs Ma présence effraie les gens, proposition prin
grottes^ profondes, principale relative et elliptique. cipale relative. Le sujet est présence, simple et i n -
Le s u j e t est grenouilles, simple et i n c o m p l e x e ; le complexe; le verbe est est; l'attribut, effrayant,
verbe est furent; l'attribut, hâtant, simple; c o m - simple; c o m p l e x e , ayant pour complément direct
plexe , à cause du complément direct se, et d u c o m - les gens.
plément indirect de rentrer dans leurs grottes pro-
Je mets l'alarme au camp, proposition principale
fondes.
relative; le sujet est je, simple et incomplexe; le
Oh! dit-il, j'en fais faire autant verbe est suis; l'attribut, mettant, simple ; complexe,
Qu'on m'en faitfaire! Ma présence à cause d u complément direct l'alarme, et du com-
Effraie aussi les gens ! Je mets l'alarme au camp ! plément indirect au camp.
Je suis donc un foudre de guerre, proposition
Il y a dans ce vers deux propositions : une princi-
principale relative. Le sujet e s t / e , simple et i n c o m -
pale absolue, et une incidente determinative.
plexe le verbe est suis, l'attribut foudre, simple,
Et (je demande ), proposition principale absolue, complexe , à cause d u complément indirect de guerre
et sous-entendue. Le sujet est je, simple et incom- et du complément circonstanciel donc.
plexe; le verbe est suis ; l ' a t t r i b u t , demandant, sim-
Il n'est ,je le vois bien, si poltron sur la terre,
ple ; complexe, ayant p o u r complément direct la pro-
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.
position suivante.
Il y a dans ces vers quatre propositions : une p r i n -
D'où me vient cette vaillance? proposition inci- cipale absolue, une principale relative et deux m e t -
dente determinative. Le sujet est vaillance, simple
dentes déterminatives.
et incomplexe ; le verbe est est; l ' a t t r i b u t , venant, Il n'est (existant un être) si poltron sur la terre,
simple; complexe, à cause du complément indirect proposition principale absolue et elliptique. Le sujet
me, et du complément circonstanciel d'où. est ¿/(mis pour ceci), simple; complexe, à cause
Comment 1 des animaux qui tremblent devant moi l du sujet réel un être si poltron; le verbe est es/;
Je suis donc un foudre de guerre! l ' a t t r i b u t , existant, simple ; complexe , a y a n t pour
Ces vers contiennentquatre propositions : une prin- complément indirect sur la terre.
cipale absolue, deux principales relatives et une inci- Qui ne puisse trouver un plus poltron, proposition
dente déterminative. incidente déterminative. Le sujet est qui, simple et
Comment! proposition principale absolue et im- incomplexe; le verbe est soit; l ' a t t r i b u t , pouvant,
plicite, équivalant à je suis surpris. Le sujet est je, simple; complexe, ayant pour complement d.rect
simple et incomplexe; le verbe est suis; l ' a t t r i b u t , trouver un plus poltron.
surpris, simple et incomplexe. Que soi (est poltron), proposition incidente d e -
(Ilexiste ) des animaux, principale relative et el- terminative et elliptique. Le sujet est soi, simple e t
liptique. Le sujet est il ( m i s pour ceci), s i m p l e ; incomplexe ; le verbe est est; l'attribut, poltron, sim-
complexe , il a pour complément le sujet réel des ple et incomplexe.
animaux;le verbe est est; l'attribut, existant, sim- Je le vois bien, proposition principale relative.
ple et incomplexe. Le sujet est je, simple et incomplexe; le verbe est
Qui tremblent devant moi, proposition incidente suis; l ' a t t r i b u t , voyant, simple; complexe, ayant
déterminative. Le sujet est qui, simple et incom- pour complément direct le, et p o u r complément cir-
plexe, le verbe est sont; l ' a t t r i b u t , tremblant, sim- constanciel bien. »
ple; complexe, h cause du complément indirect devant
moi.
PROGRAMME DE QUESTIONS 18. Quand sont-ils complexes ?
19. Combieny a-t-il de sortes de propositions?
SDR LA
20. Qu'est-ce que la proposition principale ?
SECONDE PARTIE 21. Qu'est-ce que la proposition incidente ?
DE LA NOUVELLE 22. Quel est le mot quilie une proposition incidente à la p r o -
position qu'elle complète ?
GRAMMAIRE FRANÇAISE 23. Combien de sortes de propositions principales ?
1H. Quelle différence entre la principale absolue etla principale
DE MM. N O Ë L ET CHAPSAL.
relative?
25 Combien de sortes d'incidentes?
26. Quelle différence entre l'incidente déterminaliveet l ' i n c i -
dente explicative?
SECONDE PARTIE. 27. Comment cousidèrc-t-on la proposition relativement a u s
parties qui la composent ?
28. Qu'est-ce que la proposition pleine ?
CHAPITRE I. 29. Qu'est-ce que lapropositionelliptique?
30. Qu'est-ce que la proposition implicite?
De la Syntaxe,
1. Quel c s t l ' o b j e t d e la syntaxe CHAPITRE II.
2. Qu'est-ce que la proposition?

3. Combien de propositions dans u n e phrase? Du Substantif.

1. De quel genre sont les substantifs amour , délice et


5. Qu'est-ce que le s u j e t ? orgue? —aigle?— automne?—couple?— enfant?— exem-
6. Qu'est-ce que l'attribut? ple? — foudre?
7. A quoi sert le verbe? 2. De quel genre est le substantif gens ?

8. Par quels mots le sujet est-il exprime ? 3. Quand met-on au féminin l'adjectif qui le précède?
9. Par quels mots l ' a t t r i b u t est-il exprimé? De quel genre est hymne? — quelque chose ?
10. Qu'entend-on p a r complément logique? 5. C o m m e n t s'écrivent les noms propres au pluriel?
6. Faut-il écrire avec la marque du pluriel les Bourbons,
11. Pourquoi le verbe n'a-t-i, a u c u n complément?
les Condès, les Guises, e t c . ?
12. Comment faut-il considérer le sujet et l ' a t t r i b u t ? 7. Quand les nomspropres prennent-ils la m a r q u e d u p l u r i e l ?
13. Quand le sujet est-il simple?
8. I.es n o m s propres précédés de l'article les prennent-ils le
14. Quandegt-il composé?
signe du pluriel ?
15. Quand l'attribut est-il simple?
9. C o m m e n t s'écrivent au pluriel les substantifs empruntés
16. Quand est il composé?
des langues étrangères ?
17. Quand le sujet et l ' a t t r i b u t sont-ils incomplexes ? 10. Quels sont ceux qui ne changent pas au pluriel?
11. Comment s'écrivent au pluriel les substantifs étrangers
SUR LA GRAMMAIRE FRANÇAISE. 193
formés de deux ou p l u s i e u r s m o t s ? — C e u x qui ont 8. Quand emploie-t-on simplement le devant plus, mieux,
moins ?
une terminaison particulière pour.le"pluriel?
9. Quelle est ia remarque qui concerne le plus, le mieux, le
12. Comment s'écrivent au pluriel les mots employés a c c i d e n - moins se rapportant à un verbe ou à un adverbe?
tellement c o m m e substantifs? 10. Dans quels cas répète-t-on l'article?
13. Comment s'écrivent au pluriel les noms composés formés
d ' u n substantif et d ' u n adjectif? - Quelles sont les ex- C H A P I T R E IV.
ceptions? De l'Adjectif qualifica tif.
1 h Comment faut-il considérer et écrire au pluriel les mots l . Pourquoi ne doit-on pas dire : Riche et puissant, vous
qui t e r m i n e n t les substantifs composés pie - grièche, m'avez toujours étèfidèlel
loup-garou, etc.? 1. Comment l'adjectif s'accorde-t-il avec le substantif ou le
15 Comment s'écrivent au pluriel les noms composés formés de pronom qu'il qualifie?
d e u x substantifs placés immédiatement l ' u n après l'au- 3. Comment se fait l ' a c c o r d quand u n adjectif qualifie deux
tre ? — Quelles sont les exceptions? ou plusieurs substantifs ou pronoms?
û. Que faut-il faire quand les deux substantifs qualifiés n'ont
16. Comment s'écrivent au pluriel les noms composés formés de
pas le même genre, et que l'adjectif a une terminaison
deux substantifs unis par u n e préposition?-Quelles sont particulière pour chaque genre?
5. Dans quels cas l'adjectif s'accorde-t-il avec le dernier
les exceptions? suhstantif?
17. Comment s'écrivent au pluriel les noms composés f o r m é s
0. Que remarquez-vous sur l'accord de l'adjectif n u ?
d ' u n substantif joint à u n verbe ou h u n e préposition ou
7. Que remarquez-vous sur l'accord de l'adjectif demi?
à u n adverbe ? 8. Comment s'écrit demi employé substantivement ?
18. C o m m e n t s'écrivent au pluriel les noms composés fermés 9. Dans quel cas l'adjectif/feu s'accorde-t-il?
de mots invariables? 10. L'adjectif employé adverbialement s'accorde-t-il ?
11. Quelles sont les régies auxquelles sont soumis les adjectifs
CHAPITRE III. composés? J

De rArticle. 12. Que résulte—t-il de ce principe .- l'adjectif reçoit la loi d u


substantif, mais rie la lui fait jamais?
1. Q u a n d emploie-t-on l'article devant les substantifs com- 13. Comment écrit-on deux adjectifs dont le p r e m i e r est qua-
H
lifié p a r le second ?
muns
1 li. Pourquoi ne dit-on pas unepersonne pardonnable, une dou-
2. Quand met-on du, de la , des, devant les substantifs c o m - leur inconsolable?
muns? 15. Que remarque-t-on sur la place des adjectifs?
3. Dans quel cas met-on simplement de devant u n substantif te. Que faut-il observer sur le complément des adjectifs?
pris dans u n sens partitif?
4. Qu'arrive l-il quand u n substantif pris dans u n sens partitif CHAPITRE V.
est précédé d'un adjectif auquel il est lié p a r le sens d ' u n e Des Adjectifs deterwinatifs.
manière inséparable? 1. Comment s'écrivent tiii^i et cent au pluriel ? — Oueile est
5. Dans quels cas n'emploie-t-on pas l'article devant les s u b - v
l'exception?
stantifs communs?
2 C
6. Quelles sont les deux règles qui résultent de ce principe?— ' °cêntîémè?CriVer't et ceni employés pour vingtième,
Quelles sont les exceptions auxquelles donnent lieu ces 3. Quellessont les trois manières d'écrire mille?
deux règles ? QU ?
| anrticle?mPlaCe"t"011 leS adjectift
Possessifs par
7- Quand eniploie-t-on le, la, les, devant plus mieux, moins? ANALYSE LOGIQUE. Q
5. Dans quels cas les adjectifs possessifs notre, votre, leur, se 5 i . Quand répète-t-ou les pronoms personnels employés comme
rapportant à des unités prises collectivement, se mettent- sujets?
ils au pluriel? — Quelle est l'exception? 13. Quand répète-t-on lespronomspersonnels employés comme
6. Quand emploie-t-onson, sa, ses, leur, Leurs? — Quand les compléments , lorsqOe les verbes sont à des temps simples ou
remplace-t-on par le pronom en ? à (les temps composés?
7. Aucun et nul prennent-ils la m a r q u e du pluriel? — Quelle 14. Dans quel cas leur répétition est-elle indispensable, les
est l'exception? verbes étant h des temps composés ?
8. De quelle manière s'emploie chaque? 15. Qu'exige le pronom HO«,T, employé pour j e ?
9. Quand même est-il adjectif? 10. Comment s'emploie le pronom soi?
10. Quand même est-il adverbe ? 17. Y a-t-il un cas où le pronom sot puisse être employé avec
11. Quellessontles trois manières d'écrire quelquef une expression déterminée? -
18. Le pronom leur et les pronoms lui, eux, elles, employ é
12. Par quelle expression ne doit-on pas remplacer quelque ?
comme complément indirect, se disent-ils despersonn e
13. Quand foui est-il adjectif? et des choses ?
if-. Quand tout est-il adverbe? 19. Quand le pronom le varie-t-il?
15 Dans quel cas tout adverbe varie-t-il? 20. Quand reste-t-il invariable?
16. Dans quels cas répète-t-on les adjectifs d é t e r m i u a û f s ?

CHAPITRE VI. Des Pronoms démonstratifs,


21. Quand le p r o n o m ce remplace-t-illes pronoms il, ils, elle,
DES PRONOMS. CL16S f
22. Faites connaître les trois règles et les trois remarques sur
De !cur emploi en général. I emploi du pronom ce devant le verbe être ?
1. Les pronoms peuvent-ils représenter u n substanti f pris dans 23. Le verbe être étant précédé et suivi d'un infinitif, l ' e m -
u n sens indéterminé ? ploi du pronom de est-il de rigueur ?
2. Les pronoms peuvent-ils être répétés avec des rapports d i f - 2/t. Quel est l'emploi des pronoms celui, ceux, celle, celles?
férents? 25. Y a-t-il u n e différence e n t r e celui-ci, celle-ci, ceci,et celui-là
celle-là, cela?
S. Pourquoi n e dit-on pas: Virgile a Imité Homère dans tout ce
qu'iladebeau?
û. Comment s'accordent les pronoms ? Des Pronoms possessifs.
20. Quel est l'emploi des pronoms possessifs?
Des Pronoms personnels.
5. Quelle est la place des pronoms personnels employés Des Pronoms relatifs.
" comme sujets?
27. Comment s'accorde le pronom relatif avec son antécé-
6 . Quelles sont les cinq exceptions?
7. Quelle est la place des pronoms personnels employés c o m m e 23. L'adjectif peut-il servir d'antécédent au pronom relatif ?
compléments? 29. Quelle est la place du pronom relatif?
8. Quellps sont les deux exceptions auxquelles cette régie
donne lieu? î0 ( d ,mup, 6p0Sitiui1 se diW1

- yjtûs SSR
" ' 1 t S i f o S ' ' ' d«personnes
9. QuaimI il > a deux impératifs unis par et, on, quelle place
3L QUU QUE
peiW-on dnuiiiT au pronom complément direct du d e r -
nier impératif?
> dont s e re
wac<*t-i!s
40 Quand un verbe à l'impératif a deux pronoms pour c o m - 32. En quoi dont et d'où diffèrent-ils?
p l é i n e n K l ' u n direct et r a u t r e i n d i r e c t , q u e l c o m p l é m e n t 33. Pourquoi ne doit-on pas dire : la pluralité des dieux est
s'énonce le premier ? une chose QU on ne peut sTimaginer QUI ait été adovul
par des hommes de bon sens ! adoptée
11 Quels pronoms sont exceplés?
17. Avec quoi se fait l ' a c c o r d , quand le complément de l'ad-
verbe de quantité est sous-entendu ?
Des Pronoms indéfinis. î s . L'adjectif précédé d'un collectif suit-il la même règle que
le verbe?
34. De quel genre et de quel n o m b r e est le pronom on? 19. Que faut-il r e m a r q u e r sur l'accord du verbe qui a pour suje
55. Quand faut-il préférer L'on à on ? le pronom g u i ?
36. l'cut-on employer l'on au c o m m e n c e m e n t d ' u n e phrase?
Complément des verbes.
37. Dans quel cas chacun est-il suivi de son, sa, ses ?
38. Dans quel cas chacun est-il suivi de leur, leurs? 21). Un verbeactif peut-il a v o i r d e u x compléments directs?
39. Quelle est la différence e n t r e personne, pronom indéfini, 21. Un verbe peut-il avoir deux compléments indirects pour
exprimer le môme rapport?
et personne, substantif?
22. Faites ressortir le vice de cette phrase : c'est à vous à qulje
/i0. E u quoi l'un et l'autre diffère-t-il de l'un l'autre ? parle ?
i l . Comment s'exprime la réciprocité quand il s'agit de plus
23. Peut on donner h u n verbe u n a u t r e complément que celui
de deux objets? qu'il exige?
2i. Que faut-il faire q u a n d d e u x verbes ne veulent pas le m ê m e
CHAPITRE YII. complément?
25. Quel complément doit être énoncé le p r e m i e r , q u a n d u n
Accord du verbe avec son sujet. verbe a deux compléments de natures différentes?
26. Lequel doit-on énoncer e n p r e m i e r l i e u , si les compléments
1. Tout verbe à un m o d e personnel doit-il avoir un sujet? sont d'égale longueur?
2. Tout sujet doit-il avoir un verbe? 27. Que faut-il éviter dans la place des compléments indirects?
3. Le sujet d'un verbe doit-il ê t r e exprimé deux fois quand 28. Que doit-on observer quand le complément d ' u n verbe ren-
un seul sujet suffit? ferme plusieurs parties unies p a r et, n i , ou?
ft. Comment s'accorde le verbe avec son sujet? 29. Quel est le complément des verbes passifs?
5. De quelle manière se fait l'accord si le sujet se compose de
plusieurs substantifs ou de plusieurs p r o n o m s ?
Emploi des auxiliaires.
6. Dans quels cas le verbe s'accorde-t-il avec le dernier sujet? 30. Que marque le verbe avoir?
7. Quand s'accorde-t-il avec le p r e m i e r sujet? 31. Que m a r q u e le verbe être?
8. L'adjectif n'est-il pas soumis à la même règle q u e le verbe 32. Quel auxiliaire prennent la plupart des verbes neutres?
avec comme, de même que , etc. ? 33. Désignez les verbes neutres qui se conjuguent avec être ?
9. Aquel n o m b r e met-on le v e r b e qui est après l'un et l'autre ? ?>'>•
Quand accourir, disparaître, croître, cesser, e t c . , prennent -
10. A quel nombre met-on le verbe après ni l'un ni l'autre? ils avoir, êtreî
Quelle est l'exception ? 35. Quels verbes neutres changent d'auxiliaire en changeant
d'acception ?
11. Après deux ou plusieurs infinitifs employés c o m m e sujets,
à quel n o m b r e met-on le verbe ? Emploi des temps de l'indicatif et du conditionnel.
12. Dans quel cas met-on le verbe au singulier, malgré les
36. Le présent s'emploie-t-il à la place du passé ?
infinitifs qui précèdent?
37. Dans quel cas ne doit-on pas employer l'imparfait?
13. Quand le verbe être précédé de ce se met-il au pluriel?
14. Avec quel mot s'accorde le verbe,quand il est précédé d'un 38. En quoi le passé indéfini diffère-t-il du passé défini ?
collectif a y a n t pour complément la préposition de et 39. Quel emploi ne doit-on pas faire du plus-que-parfait?
un substantif? 'lO. Pour quel temps n e doit-on pas employer le conditionnel?
15. Comment se fait l'accord du verbe quand l'action ou l'état 41. Pour quel temps n e doit-on pas employer le conditionne
exprimé uar le verbe, peut être attribué également au passé?
collectif®!, au s u b s t a n t i f q u i suit? — Quelle est la raison De l'emploi du subjonctif.
de cet accord?
1 6 . Lorsque le collectif est exprimé par un adverbe de quan- 5. Qu'exprime le subjonctif?
tité, avec quel mot a lieu l'accord du verbe?
43. Quelles sont les différentes circonstances où l'on fait usage
de ce mode ? 2. Quelle différence entre le participe présent et l ' a d j e c t i
4 i . Quand le subjonctif n ' a - t i l pas lieu après u n e interroga- verbal?
tion? 3. A quoi reconnaît-on le participe présent?
â5. Quels verbes unipersounels exigent l ' i n d i c a t i f ? 4. A quoi reconiiait-oii l'adjectif verbal?
il'K Q u a n d , au lieu du subjonctif, enip!oie-t-on l'indicatif 5. De quelle n a t u r e est le qualificatif eu ant, qui a u n complé-
après le seul, le plus, le mieux, etc.? ment direct?
47. Quand emploie-t-on le subjonctif et l'indicatif après de 6. De quelle n a t u r e est le qualificatif en ant qui n ' a a u c u n
façon que, de sorte que, etc ? Complément?
48. Qu'est-ce qui détermine le temps du subjonctifqu'il faut 7. De quelle n a t u r e est le qualificatif en, ant qui, n ' a q,u'un
complément i n d i r e c t ?
employer?
49. Le temps qui détermine le temps d u subjonctif est-il tou- CHAPITRE IX.
j o u r s placé avant le subjonctif?
50. Après quels temps met-on le présent e t l e passé d u subjonc- Du Participe passé,
tif? 1. Le participe passé sans auxiliaire s'accorde-t-H;
51. A q'uelle exception celle règle donné-t-cllé lieu? 2. Que faut-il remarquer sur les participes excepté et supposé
52. Après quels temps met-on l ' i m p a r f a i t et le plus-que-parfait passé, employes sans auxiliaire?
d u subjonctif? 3. Quelle remarque y a - t - i l à faire sur les participes vu, ap-
53. Quelles sont les deux exceptions à cette règle? prouvé, certifié, collaiionné?
De l'emploi de l'infinitif. S. Le participe passé, accompagné de l'auxiliaire être, s'ac-
corde-t-il ?
54. Comment s'emploie l'infinitif? 5. Le sujet étant placé a prés le pari ici i>é,cMui-ci s'accorde-t-il?
55. A quel nomnre se m e t le verbe après l'infinitif employé 6. Dans quel cas s'accorde le participe passé, accompagné de
comme sujet? l'auxiliaire avoir f
56. Que faut-il observer dans l'emploi de l'infinitif employé 7. Pourquoi le participe d'un verbe n e u t r e conjugué avec
c o m m e complément? avoir ne s'accorde-t-il p is ?
57. Peut on sous-entendrele m o t a u q u e l s e r a p p o r l e l ' i n f i n i t i f ? 8. Dans quel cas s'accorde le participe passé d ' u n verbe p r o -
58. Quand doit-on préférer l'infinitif à l'indicatif et au sub- nominal ?
jonctir? 9. Pourquoi le participe d'un verbe essentiellement prono-
59. Quelles prépositions précèdent le plus souvent l'infinitif minal s'accorde-t-il toujours?
complément d ' u n a u t r e verbe?
10. Quel verbe essentiellement pronominal fait exception ?
60. Après quels verbes l'infinitif n'est-il précédé d ' a u c u n e
préposition? 11. Le participe de s veibes pronominaux neutres est-il tou-
61. Après quels verbes l'infinitif est-il précédé de la préposi- jours invariable ?
tion à T 12. Quels sont les trois verbes qui font exception?
62. Après quels verbes l'infinitif est-il précédé d e l à préposi- 13. Quelle règle suit le participe d'un verbe unipersonnel?
tion dei 1 a. Quelle règle sait le participe entre deux quet
63. Quels sont les verbes après lesquels on peut supprimer de 15. Quelle
membrerègle suit le participe
phrase ? précédé de l' représentant u n
avant l'infinitif?
16. Dans quel cas s'accorde le participe passé, suivi immédia-
6û. Après quels verbes l'infinitif est-il précédé i n d i f f é r e m m e n t
tement d'un infinitif?
de à ou de det
17. Quand reste-t-il invariable?
65. Un verbe peut-il être suivi de plusieurs infinitifs?
18. l.e p a r t i c i p e laissé e-t il a s s u j e t t i à la m ê m e r é s l e ?
CHAPITRE VIII. 19. Comment reconnaît-on mécaniquement que le p^rticire,
Du Participe présent, suivi iuiinédialeineiil d'un infinitif est précédé ou suivi,
de son en iiplénii"ii direct ?
1. Le participe présent varie-t-il ? 10. Pourquoi fait. suivi d'un ulln'lif. est-il invariable?
21. Quels verbes ont quelquefois l'infinitif sous-entendà après
eux?
200 PROGRAMME DE QUESTIONS
22. Présentent-ils la m ê m e différence dans les propositions in-
32. Qu'y a-t-il à r e m a r q u e r q u a n d le participe suivi d ' u n e
préposition et d'infinitif est précédé de d e u x c o m p l é - terrogatives que dans les propositions non înterroga-
m e n t s directs? tives?
aî. A quelle observation d o n n e n t l i e u les participes eu et donné 23. Dans quel cas supprime-t-on pas et point!
suivis d'une préposition et d'un infinitif?
24. Ouelle règle suit le participe suivi d ' u n e préposition et d ' u n CHAPITRE XI.
" infinitif?
Quand s'accorde le participe p r é c é d é de le peu?
De la Préposition.
£5.
1. Comment se construisent au travers et à travers?
26. Quaudreste-t-il i n v a r i a b l e ?
27. Pourquoi le pronom en n'exerce-t-il a u c u n e i n f l u e n c e s u r 2. Quelle d i f l é r e n c ^ e n t r e près de et auprès de ?
le participe passé? 3. Dans quel sens ne doit-on pas employer vis-à-vis ?
28. Dans que l cas codté et valu g'accordent-ils ? U. Ouelle préposition veulent après eux vis-à-vis, en face,
Le participe passé est-il soumis aux m ê m e s règles q u e proche, près, hors ? - Quelle est l'exception?
29.
l'adjectif et le v e r b e ? 5. Quelle différence e n t r e parmi et entre ?
6. Entre peut-il remplacer panni ?
CHAPITRE X. 7 . Devant quels mots s'emploient jusque et jusques?
De l'Adverbe. 8. Doit-on préférer jusqu'aujourd'hui à jusqu'à aujourd'hui ?
9. Quelle différence e n t r e voici et voilât
1. Dessus, dessous, deaans, dehors, ont-ils u n c o m p l é m e n t ? —
î o . Qu'y a-t-il à r e m a r q u e r sur le complément des préposi-
Quelles sont les exceptions?
tions et des locutions prépositives?
2. A l'entour, auparavant, davantage, ont-ils u n c o m p l é m e n t ?
11. Quelles prépositions répète-t-on t o u j o u r s ?
S. Davantage peut-il s'employer pour le plus ? 12. Quand se répètent les a u t r e s prépositions ?
h. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e plus tôt e t plutôt ? 13. Répète-t-on la préposition devant deux substantifs qui r e -
5. A quels mots se j o i g n e n t « / , aussi, tant, autant ? présentent un seul et m ê m e o b j e t ?
6. Que m a r q u e n t aussi, autant ? — si, tant ?
7. Avec u n e négation si ne remplace-t-il pas aussi? CHAPITRE XII.
8. P a r quel mot s'unissent les deux t e r m e s d ' u n e c o m p a . De la Conjonction.
raison ? 1. Quelle différence e n t r e et e t n i ?
9. E n quoi d i f f è r e n t de suite et tout de suite 7
40. E n quoi d i f f è r e n t tout-à-coup et tout d'un coup ? 2. Dans quel cas fait-on usage de et ?
3. Dans quel cas emploie-t-on ni ?
11. Quels mots modifie très ?
û. Quel est l'emploi de et et de ni avec sans ?
12. Les adverbes ici où, là où peuvent-ils_ modifier le m ê m e
5. Que doit-on observer à l'égard de plus, mieux, moins, au-
verbe?
Emploi de la négation. tant, placés a u c o m m e n c e m e n t de deux m e m b r e s de
phrase ?
13. De quels mots se compose la négation ? 6. Quand écrit-on parce que et par ce que ?
lil' Quelles locutions conjonctives veulent t o u j o u r s ne après 7. Quand écrit-on quoique et quoi que ?
elles? 8. Quelle différence e n t r e quand et quant?
15. A p r è s quels adverbes et quels verbes met-on ne.'— Quelle 9. Nommez les q u a t r e locutions conjonctives qui a n t vieilli?
est l'exception ?
10. Citez les principaux usages de la c o n j o n c t i o n que?
\7. Ouand met-on ne pas, ne point, a u lieu de ne, a p r è s crain-
" dre, trembler, e t c . ? CHAPITRE XIII.
18. Quels verbes, accompagnés d ' u n e négation, exigent ne De C Interjection.
après eux ? En n l o i ' ' - t - o n i n d i f f é r e m m e n t a h l etlial ohl e t ho! élit et
19. Quelles locutions conjonctives le r e j e t t e n t t o u j o u r s ? «/etc.?
j o ' Quelle différence e n t r e point et pas ?
21. Quand doit-on préférer pas à point ?
CHAPITRE XIY. 22. D o i t - o n d i r e : Quel est le plus éloquent DE Bossiiet ou BE
Massillon ? ou b i e n f a u t - i l s u p p r i m e r la préposition DU«-
Des figures de syntaxe. 23. Quel est le c o m p l é m e n t des v e r b e s déjeUner, dîner, etc.?
1. Q u ' e n t e n d - o n p a r c o n s t r u c t i o n g r a m m a t i c a l e ? 24. V a u t - i l m i e u x d i r e de loin en loin q u e de loin à loin?
2. Q u ' e n t e n d - o n p a r c o n s t r u c t i o n ligurée ? 25. D i t - o n é g a l e m e n t bien demain au soir et demain soir ?
3. Quelles s o n t les figures de c o n s t r u c t i o n ? 26. Q u e l est l ' e m p l o i des a d j e c t i f s indigne et digne ?
4. Qu'est-ce que l'ellipse? 27. Que f a u t - i l r e m a r q u e r s u r le v e r b e disputer ?
5. Q u a n d c e t t e ligure est-elle p e r m i s e H 28. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e durant e l pendant?
6. Qu'est-ce que le pléonasme ? 29. E n quoi d i f f è r e n t èminent et imminent ?
7. Q u a n d celte ligure est-elle a u t o r i s é e ? 30. C o m m e n t se c o n s t r u i t le v e r b e emprunter ?
8. Qu'est-ce que la syllepse 31. Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e ennuyant et ennuyeux?
9. Qu'est-ce que l'inversion? 32. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e entendre raillerie e t entendre la
10. Q u a n d c e t t e figure est-elle vicieuse? " raillerie?
33. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e envier et porter envie?
CHAPITRE XV. 34. A quel t e m p s doit ê t r e le v e r b e placé a p r è s espérer , pro-
Observations particulières. mettre ?
1. Quelle différence entre, c'est à vous A, et c'est à vous DE? 35. La c o n j o n c t i o n et p e u t - e l l e u n i r des e x p r e s s i o n s s y n o n y -
2. Q u a n d e m p l o i e - t - o n à e t ou e n t r e deux n o m b r e s ? mes ou placées par g r a d a t i o n ?
S. Quelle différence entre aider quelqu'un, et aider à quel- 36. Le v e r b e être p e u t il s ' e m p l o y e r pour aller?
qu'un? 37. D a n s q u e l sens n e d o i t - o n pas e m p l o y e r éviter?
4 . Doil-on d i r e : Cette f e m m e a l ' a i r bon, ou l ' a i r bonnei 38. A quelles o b s e r v a t i o n s d o n n e lieu l'emploi d u verbe fa ire?
5. Emploie-t-on indifféremment anoblir et ennoblir? 39. C o m m e n t d o i l - o n e m p l o y e r le v e r b e fixer ?
6. Emploie-t-on indifféremment armistice et amnistie? 40. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e flairer e t fleurer ?
7. Quelle différence entre assurer quelqu'un et assurer à 41. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e imaginer et s'imaginer?
quelqu'un ? 42. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e imiter l'exemple, et suture l'exem-
8. F a i l e s c o n n a î t r e l ' e m p l o i d u v e r b e atteindre ? " pie?
9. Dans quels c a s e m p l o i e - l - o n aussi et non plus? 43. Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e imposer et en imposer?
10. Avmu que île et avant de , à woiu.i que de, et à moins de 41. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e infecter et in/ester?
soni i's é g a l e m e n t usités? 45. C o m m e n t se c o n s t r u i t le v e r b e insulter ?
11. Quel m a u v a i s e m p l o i p e u t - o n f a i r e des v e r b e s baigner, SS. C o m m e n t se c o n s t r u i t j o i n d r e ?
coucher, promener? 47. P o u r q u o i ne d o i t - o n pas d i r e : o n ne détruit pas ces abus
12. Quand emploie-t-on beaucoup et de beaucoup? comme ils devraient L'être?
13. Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e à la campagne et en campagne? 48. Peut-on dire : il a été reçu comme il méritait?
14. En quoi capable différe-t-il de susceptible? 49. Q u a n d d o i t - o n d i r e lire sur et lire dans?
1 5 . Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e colorer e t colorier:» 50. Quelle différence entre matinal, matineux, matinier?
16. Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e commencer à el commencer ds? 51. C o m m e n t se c o n s t r u i t miter ?
17. Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e comparer à et comparer avec? 52. Q u a n d observer doit-il ê t r e p r é c é d é d u v e r b e faire?
18. Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e consommer et consumer? 53. Quels m e m b r e s d e p h r a s e ne d o i t pas u n i r la conjonction ou?
19 Q u a n d il y a u n e c o m p a r a i s o n e n t r e deux infinitifs, quelle 54. Doit-on dire : l'instant ov il entra, ou l'instantqt'i!entra?
préposition e m p l o i e - t - o n devant le s e c o n d ? 55. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e oublier à, oublier de?
20. F a u t - i l d i r e : il y eut ceni soldats DE tués, ou cent soldats S6- Quelle différence entre participer à. participer def
tués? 57. Quelle r e m a r q u e y a-t-il à f a i r e s u r se plaindre de ce que,
21. Q u a n d , d a n s c e c a s , la préposition de est-elle i n d i s p e n s a b l e ? el se plaindre que?
58. Quelle différence entre ce quiplalt et ce qu'il plaît?
59. Quelle différence entre plier et ployer ?
00. Quelle différence entre près de et prit à ?
01. Quelle différence entre plus, mieux ?
62. Quel nombre met-on après plus d'un f LANGUE FRANÇAISE,
63. Quel complément veut le verbe se rappeler f
64. Qu'expriment avoir rapport à, et avoir rapport avec ? DANS LEQUEL ON TROUVE
65. Quello différence entre retrancher de et retrancher à ? Lis étvmologies, la prononciation, des définitions claires et précises, toutes
06. Comment se conduisent réunir et unir ? les acceptions propres et figurées des mot», avec l'indication de leur em-
67. Quand riens'emp!oie-t-it avec et sans négation? ploi dans les différents genres de styles, et des exemples tires de nos
meilleurs écrivains-, les termes propres aux sciences, aux arts et aux ma-
68. C o m m e n t s'emploie saigner du nez ? nufactures; un vocabulaire géographique; les synonymes; la conjugaison
de tous les verbes irréguiiers, et dos verbes réguliers qui peuvenl embar-
69. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e second et deuxième ? rasser ; le pluriel des substantifs composés ou dérives des langues étran-
70. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e sert-ir à rien, et servir de rient gères; etc., etc.
7t. Q u e l l e d i f f é r e n c e e n t r e s'occuper de et s'occuper à? AVEC
72. Q u e l est l'emploi d e soit, soit que ?
La solution de toutes les difficultés que présente notre Langue
73. Dans q u e l cas succomber p r e n d - i l sous et à ?
74. C o m m e n t se c o n s t r u i t le v e r b e suppléer ? PAR M. N O Ë L ,
75. Q u a n d témoin est-il pris a d v e r b i a l e m e n t et s u b s t a n t i -
I N S P E C T E U R - G E N E R A L DE L ' U N I V E R S I T É , C1ISV. D E LA LÉGION-D'HONNEUR,
vement ?
76. Quelle d i f f é r e n c e e n t r e par terre et à terre? ET M. CHAPSAL,
77. A quelles observations d o n n e lieu le mot tout?
P R O F E S S E U R DE GRAMMAIRE G É N É R A L E , C H E V . DE LA I . É G I O N - D ' H O N .
78. E n quoi diffèrent tous les deux et tous deux? Ouvrage mis au rang des Livres Classiques par te Conseil de t Uni-
79. Quel nombre emploie-t-on après un de, un des? versité , et adopte pour les Écoles Militaires et ¡mur la Maison
80. Q u e l c o m p l é m e n t exige le v e r b e u n i r ? Impériale de Saint-Denis.
8 t . Q u e l est l ' e m p l o i des a d j e c t i f s venimeux et vénéneux. V I N G T E T U N I È M E ÉDITION
82. Qu'y a - t - i l à r e m a r q u e r sur l'emploi de l ' a d v e r b e / / » REVUE AVEC LE PLUS GRASI) SOIN ET CONSIDÉRABLEMENT

AUGMENTÉE.
CHAPITRE XVI.
De la Ponctuation. Un Fol. grand in-S°. Prix : 8 fr.
. i. a-q-»*ji" -
1. Qu'est-ce q u e la p o n c t u a t i o n ?
2. Quels s o n t les signes de p o n c t u a t i o n ? |)rii0pfitU0.
3. Q u a n d e m p l o i e - t - o n la v i r g u l e ?
ù. D a n s quel cas la v i r g u l e n ' a - t - e l l e p a s l i e u e n t r e les p a r t i e s Ou désirait depuis long-temps u n Dictionnaire de la
s e m b l a b l e s u n i e s p a r et, ou,ni? langue française q u i , dans le cadre resserré d'un seul
5. Q u a n d e m p l o i e - t - o n le p o i n t - v i r g u l e ? volume in-8°, pût suppléer aux dictionnaires de l'A-
0. Q u a n d fait-on usage des d e u x p o i n t s ?
7. Q u a n d emploie-t-on le p o i n t ? c a d é m i e , de Laveaux, de Boiste, de Gattel, etc., peu
8. D a n s quelles c i r c o n s t a n c e s emploie-t-on le p o i n t i n t e r r o g a - propres p a r leur format ou leur étendue «à être mis
t i f e t le p o i n t e x c l a m a t i f ?
entre les mains de la jeunesse ou des gens du m o n d e ,
FIN. et d'ailleurs d'une acquisition coûteuse.
Celui qu'on annonce aujourd'hui a-t-il résolu ce raie, rappelassent u n trait historique, ou continssent
problème? c'est ce qu'on ne saurait révoquer en doute quelque instruction.
si l'on considère que le Nouveau Dictionnaire de la Les auteurs n'ont point exclu les mots nouveaux ,
langue française a été adopté pour les Lycées, pour fruits des progrès de l'esprit humain et de la civilisa-
les Écoles militaires et pour la Maison Impériale de tion ; mais ils ont c r u devoir adopter principalement
Saint-Denis. Ces suffrages honorables ont été sanc- ceux dont il leur a semblé que la langue ne peut plus
tionnés p a r le public : dix-neuf éditions, tirées à très- se passer, soit parce q u ' i l s sont impérieusement re-
g r a n d n o m b r e , ont été vendues dans l'espace de clamés par la pensée, soit parce qu'ils sont autori-
quelques années. sés par l'usage qu'en ont fait les bons écrivains. Us
Peu de lignes suffiront pour faire connaître le plan sont signalés à l'attention du lecteur par cette abré-
que les a u t e u r s se sont tracé. viation : m. nouv. (mot nouveau).
D'abord ils se sont imposé la loi de n'omettre au- Aux mots de la langue usuelle, oratoire ou poéti-
cun des mots qui se trouvent dans les lexiques anté- q u e , les auteurs ont joint le plus grand nombre pos-
rieurs , et d'en donner soigneusementla prononciation sible de termes de sciences, d'arts et de métiers. Dans
et l'étymologie. cette partie de leur travail est comprise une no-
menclature géographique extrêmement étendue, et
Quant aux définitions, ils ne se sont pas bornés à
dans laquelle, outre tout ce qui a rapport à la géo-
transcrire servilement celles de leurs devanciers ;
graphie de la France , se trouvent les grandes divi-
toutes les fois qu'il s'en est présenté, soit à leurs r e -
sions du Globe, les noms des provinces, des monta-
cherches, soit à leurs méditations, qui leur ont p a r u
gnes , des capitales et des villes importantes des états
plus justes, plus claires, plus précises, ils n'ont pas
de l'Europe et des autres parties du m o n d e .
hésité a i e s a d o p t e r ; et l'on sent combien cette jus-
L'orthographe généralement suivie dans ce Diction-
tesse , cette clarté, cette précision sont propres à faire
naire est celle de l'Académie, cette société pouvant
contracter insensiblement à l'esprit l'habitude d ' u n e
seule faire autorité à cet égard.
logique p r a t i q u e , sans le rebuter par l'appareil dog-
m a t i q u e de la science. Pour donner à leur ouvrage u n genre d'utilité
qu'on chercherait vainement dans les antres Diction-
De nombreux exemples tirés des écrivains des deux
derniers siècles, viennent à l'appui des définitions, naires , MM. Noël et Chapsal ont cru devoir y join-
et justifient non - seulement les acceptions t r a n - dre,dans l'ordre alphabétique, et à l a s u i t e de chaque
chantes, mais encore les nuances les plus délicates , mot qu'ils concernent :
les sens détournés, les tours neufs, les alliances de i° Le pluriel des substantifs composés et des sub-
m o t s , les hardiesses heureuses, e t c . , etc. Ces exem- stantifs dérivés des langues étrangères ;
ples n'ont pas été pris au hasard , on a fait en sorte 2' La conjugaison de tous les verbes irréguliers, et
qu'ils présentassent une leçon de religion ou de rno- 4es verbes réguliers qui peuvent embarrasser;
3° Les synonymes ;
4° Toutes les règles données par nos p l u s habiles
g r a m m a i r i e n s , sur la place, l'accord et la construc-
tion des mots ;
5° Des r e m a r q u e s sur n o t r e langue , ces observa-
tions fines et délicates disséminées dans V au gela s ,
Bouhours , Voltaire , la H a r p e , Marmontel, etc.
L'ensemble de ces règles et de ces remarques pré-
sente la solution de toutes les difficultés qu'offre notre
langue , et donne au Dictionnaire de MM. Noël et
Chapsal le mérite de r e m p l a c e r , avec a v a n t a g e , le
Dictionnaire des difficultés de L a v e a u x , la G r a m m a i -
re des G r a m m a i r e s , le Dictionnaire des Synonymes
et une multitude d'autres ouvrages estimables, pres-
q u e t o u j o u r s volumineux et d'un prix élevé.
Au moyen de cette addition importante, le Nouveau
Dictionnaire de M M.Noël et Chapsal embrasse tout ce
qui concerne l'art d'écrire et de parler notre langue;
e t , sous ce r a p p o r t , il devient un livre indispen-
I
sable, non-seulement pour ceux qui n e savent
p a s , mais encore p o u r les gens du monde, pour
l ' h o m m e de cabinet, p o u r l'écrivain, p o u r l'ora-
teur qu'un doute a r r ê t e , qu'une difficulté em-
b a r r a s s e , enfin pour tous les Français jaloux de
connaître à fond le génie et les principes de notre
langue.

PARIS
R O R E T , LIBRAIRE, R U E HAUTF.FEUIILK, N° 1 2 ;
ET M A I R E - N T O N , QUAI C O N T I , N° 15.

PARIS. IMPRIMERIE DE E. M A R T I M E T , ROE MIGNON, 2.


(Quartier de l'École-rie-Médecine,)

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