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Qualité/Traitem ent des Eaux et Environnem ent

II INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT (ICPE)

II.1. Définition des ICPE


Les ICPE sont des installations qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit
pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité et la salubrité publiques, soit
pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de l'environnement, soit pour la
conservation des sites et monuments.

Cette définition englobe un très large champ d'activités (activités industrielles, commerciales ou
de services potentiellement polluantes) mais celles-ci sont définies précisément dans la
nomenclature des ICPE qui liste des activités et qui définit un seuil à partir duquel l'installation
est classée.

Selon le décret n° 98-43 du 28 janvier 1998 relatif aux Installations Classées pour la Protection
de l'Environnement de la Côte d'Ivoire:

Article premier
Sont soumis aux dispositions du présent décret, les usines, dépôts, chantiers, carrières,
stockages souterrains, magasins, ateliers et, d'une manière générale, les installations
exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent
présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité du voisinage, pour la santé, la
sécurité, la salubrité publique, pour l'agriculture, pour la protection de la nature et de
l'environnement et pour la conservation des sites et des monuments.

Article 2
Les installations visées à l'article premier du présent décret sont définies dans la nomenclature
des installations. Ce décret soumet les installations à autorisation ou à déclaration suivant la
gravité des dangers ou inconvénients visés à l'article premier.

Article 3
Sont soumises à autorisation préalable de conformité environnementale du ministre chargé de
l'Environnement, les installations classées qui présentent les dangers et inconvénients visés à
l'article premier.
L'autorisation ne peut être accordée que si ces dangers ou inconvénients peuvent être
prévenus par l'exécution des mesures spécifiées par arrêté du ministre chargé de
l'Environnement.
Lorsque le plan d'urbanisme des zones destinées au logement, les installations nouvelles
soumises à autorisation ne peuvent s'y établir. Pour les installations existantes, seules peuvent
être autorisées les modifications apportées à leurs conditions d'exploitation qui n'aggravent pas
les dangers ou inconvénients résultant, pour le voisinage, de leur fonctionnement.

Article 4
Sont soumises à déclaration les installations qui, bien que ne présentant pas les dangers ou
inconvénients susvisés, doivent néanmoins respecter les prescriptions générales édictées pour
toutes les installations en vue de la protection des intérêts mentionnés à l'article premier.

Article 5
Les installations soumises à autorisation ne peuvent être ouvertes sans une autoris ation
préalable de conformité environnementale délivrée, sur demande, par le ministre chargé de
l'Environnement.

Article 6
Lorsque le ministre chargé de l'Environnement, saisi d'une demande d'autorisation ou d'une
déclaration, estime que l'activité visée n'est pas comprise dans la nomenclature des
installations classées, ou lorsqu'il estime, soit que la demande est incomplète ou irrégulière, soit
que la nature des activités doit faire ranger l'installation dans une classe autre que celle en vue

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de laquelle la demande d'autorisation ou la déclaration a été faite, il en avise l'intéressé et peut


l'inviter, soit à régulariser ou à compléter sa demande d'autorisation ou vice-versa.
Si l'intéressé ne croit pas devoir s'exécuter, il en avise le ministre dans les quinze jours de la
réception de cette invitation, en lui exposant ses raisons. Le ministre statue au vu des
explications présentées, et fait connaître, dans un délai de quinze jours, sa décision à
l'intéressé.

II.2. Principes réglementaires


En France, la réglementation des ICPE qui a des fondements anciens, repose actuellement sur
deux (2) textes fondamentaux et incontournables : la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 et son
décret d'application n° 77-1133 du 21 septembre 1977.

C'est donc la nomenclature qui fixe le régime applicable :


- Installations non classées
- Installations classées soumises à déclaration : dossier simplifié à remettre à la préfecture qui
délivre en retour un récépissé de déclaration;
- Installations classées soumises à autorisation : un dossier plus complet, avec un descriptif
du projet (plans), une étude d'impact, une étude de dangers, une notice d'hygiène et de
sécurité et un résumé non technique.

Parmi les ICPE soumises à autorisation, certaines installations peuvent, en fonction du produit
et de la qualité présente, stockée ou fabriquée, donner lieu à des Servitudes d'Utilité Publiques,
concernant l'utilisation du sol notamment.

En parallèle, le Conseil des Communautés Européennes a adopté le 24 juin 1982 la directive


européenne 82/501 CEE dite directive Seveso, concernant les risques d'accidents
technologiques majeurs.
Cette directive liste une série de produits et substances "dangereuses" ainsi que des seuils
associés. Si la quantité de produits présente dans l'installation est supérieure au seuil
correspondant, l'installation est soumise à cette directive. Celle-ci oblige les Etats membres à
disposer d'une législation imposant aux industriels d'étudier les dangers présentés par leur
activité et de consigner les résultats de cette étude dans un document de synthèse qui fait
l'objet d'une notification à une administration compétente désignée à cet effet.
En France, c'est au travers de la législation des ICPE que la directe Seveso est appliquée.

Le ministère de l'Environnement en France a engagé une refonte générale de la nomenclature


des installations classées. A l'ancienne classification alphabétique, s'est substituée une
présentation des rubriques de classement en deux parties.
La nomenclature des ICPE est une présentation de rubriques de clas sement en deux (2)
parties.
- La première partie vise les substances classées par nature de risque (toxiques,
inflammables, comburantes...) et concerne les rubriques 1000 et suivantes;
- La deuxième partie vise les branches d'activités (agricoles, industrie mécanique,
métallurgique...) et renvoie aux rubriques 2000 et suivantes.

De multiples critères peuvent être pris en compte pour la classification :


- quantité de produits
- puissance installée des machines
- capacité de production...

En fonction de ces critères, les activités sont soumises à:


- déclaration (D)
- autorisation (A)
- autorisation avec servitude (S)

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II.3. Diverses définitions


II.3.1. Substance et préparations
II.3.1.1. Substances selon le code du travail (France)
Eléments chimiques et leurs composés tels qu'ils se présentent à l'état naturel ou tels qu'ils sont
obtenus par tout procédé de production contenant éventuellement tout additif nécessaire pour
préserver la stabilité du produit et toute impureté résultant du procédé, à l'exclusion de tout
solvant pouvant être séparé sans affecter la stabilité de la substance ni modifier sa composition.

II.3.1.2. Préparations selon le code du travail (France)


Mélanges ou solutions composés de deux substances ou plus.

Les substances et les préparations sont considérées comme dangereuses, quand elles
appartiennent à l'une des 15 catégories de danger figurant dans la liste des dangers.

II.4. Diverses terminologies


II.4.1. Danger
Propriété intrinsèque d'un agent chimique susceptible d'avoir un effet nuisible.

II.4.2. Risque
Probabilité que le potentiel de nuisance soit atteint dans les conditions d'utilisation et/ou
d'exposition.

II.4.3. Surveillance de la santé


Évaluation de l'état de santé d'un travailleur en fonction de son exposition à des agents
chimiques spécifiques sur le lieu de travail.

II.4.4. Valeur limite biologique


Limite de concentration dans le milieu biologique approprié de l'agent concerné, de ses
métabolites ou d'un indicateur d'effet.

II.4.5. Valeur limite d'exposition professionnelle


Sauf indication contraire, la limite de la moyenne pondérée en fonction du temps de la
concentration d'un agent chimique dangereux dan l'air de la zone de respiration d'un travailleur
au cours d'une période de référence déterminée.

II.5. Disciplines de la toxicologie


II.5.1. Toxicologie
Discipline scientifique qui s'occupe des toxiques, de leurs propriétés, de leur devenir dans
l'organisme, de leur mode d'action; de leur recherche dans différents milieux et des moyens
(préventifs et curatifs) permettant de combattre leur nocivité.

II.5.2. Ecotoxicologie
Toxicologie environnementale (pollution de l'air, des eaux, des sols) et leurs répercussions sur
l'homme et les équilibres biologiques.

II.5.3. Biotoxicologie
Intervient dans plusieurs domaines tels les essais de toxicité que doivent subir tout nouveau
médicament ou toute nouvelle substance chimique pour pouvoir obtenir une autorisation de
mise sur le marché (AMM), les études pharmacocinétiques et toxicocinétiques, la détermination
du mode d'action du produit et de ses métabolites à différents niveaux de l'organisme (fonction
ou organes-cibles, action cellulaire, moléculaire : sur l'ADN, sur des enzymes, etc.) d'où pourra
découler l'établissement d'un traitement approprié de l'intoxication (toxicologie clinique), la
connaissance des composés qu'il conviendra de rechercher dans des milieux biologiques en
cas d'intoxication (composé initial et/ou ses métabolites), etc.

II.5.4. Toxicocinétique
Etude du devenir d'un toxique (substance chimique) dans l'organisme.
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II.5.5. Pharmacocinétique
Etude du devenir d'un médicament dans l'organisme.

II.6. Concentrations et doses


II.6.1. CI 50 : Concentration Inhibitrice 50
Dans les conditions de milieu et de température conventionnellement choisies, on définit la
concentration en substance chimique qui en 24 heures (ou 5 jours) de contact immobilise 50%
de la population animale.

II.6.2. CL 50 : Concentration Létale 50


Dans des conditions de milieu et de température conventionnellement choisies, on définit la
concentration en substance chimique qui en 24 heures de contact tue 50% de la population
animale mis en expérimentation. Il s'agit d'un essai statique sans renouvellement du milieu.

II.6.3. DA 50 : Dose Active 50


La dose active se définit par rapport à la dose déterminant l'effet maximum (100%) pouvant être
obtenu sur tel ou tel paramètre défini (action sur un organe isolé animal, par exemple). C'est
celle qui détermine la moitié de l'effet maximum (50%), compte tenu d'un certain pourcentage
d'erreur. Une interprétation statistique est indispensable. Effet = f(log dose).

II.6.4. DE 50 : Dose efficace 50


La dose efficace 50 est celle qui provoque un type d'effet clairement défini (irritation des voies
respiratoires, sommeil, altérations hépatiques ou rénales, perturbations sanguines, troubles
neuromusculaires, etc.) chez la moitié (50%) des animaux en expérimentation soumis à la
substance essayée.

II.6.5. DL 50 : Dose létale 50


La dose minimum mortelle chez l'animal, ou dose létale, est toujours délicate à déterminer de
façon précise. On préfère établir la DL 50 définie comme "l'estimation statistique d'une dose
unique d'un produit supposé pour tuer 50% des animaux" en expérimentation.
L'essai est pratiqué habituellement sur 5 à 6 lots d'animaux, généralement le rat. Chaque
animal d'un même lot reçoit une dose identique (dose unique) de la substance à tester, mais la
dose administrée est différente d'un lot à l'autre, afin que le pourcentage de mortalité varie entre
0 et 100.
La voie d'administration est celle qui sera utilisée en clinique s'il s'agit d'un médicament (voire
orale, injection, etc.), ou celle par laquelle la substance pourra pénétrer dans l'organisme s'il
s'agit d'un produit chimique (voie orale, inhalation, voie transcutanée, etc.).

Après l'administration, les animaux sont observés pendant 14 jours au cours desquels les
examens cliniques sont fréquents. L'instant et les circonstances de la mort sont soigneusement
notés. Les animaux demeurés vivants à la fin de l'essai sont sacrifiés. Tous les animaux (morts
en cours d'essai et sacrifiés en fin d'essai) font l'objet d'une autopsie.

On construit ensuite la courbe donnant le pourcentage de mortalité en fonction du logarithme de


la dose. C'est une courbe en "S", dite courbe de Trévan, qui peut être linéarisée par des
moyens appropriés. On en déduit la DL 50 (exprimée en mg par kg de poids corporel), dont on
calcule aussi l'écart-type.
Pour une substance administrée par voie orale on considère que :
- si la DL 50 est <= 5 mg/kg, le produit est extrêmement toxique;
- si la DL 50 est comprise entre 5 et 50 mg/kg, le produit est très toxique;
- si la DL 50 est comprise entre 50 et 500 mg/kg, le produit est toxique;
- si la DL 50 est comprise entre 0,5 et 5 g/kg, le produit est peu toxique;
- si la DL 50 est >= 5g/kg, le produit n'est pas toxique ou très peu.

NB : Lorsque les substances à essayer se présentent sous forme de gaz ou de vapeurs, on


n'établit plus la DL 50 mais la CL 50.
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II.7. Définition des seuils de toxicité aiguë


Les définitions des SEL, SEI, SER et SP, actées le 20 août 2003 par les experts toxicologues
sont les suivantes:
- le "seuil des effets létaux" (SEL) correspond à la concentration, pour une durée d'exposition
donnée, au dessus de laquelle on peut observer une mortalité au sein de la population
exposée;
- le "seuil des effets irréversibles" (SEI) correspond à la concentration, pour une durée
d'exposition donnée, au dessus de laquelle des effets irréversibles peuvent apparaître au
sein de la population exposée;
- le "seuil des effets réversibles" (SER) correspond à la concentration, pour une durée
d'exposition donnée, au dessus de laquelle la population exposée peut présenter des effets
réversibles;
- le "seuil de perception" (SP) correspond à la concentration entraînant la détection sensorielle
de la substance chimique par la population exposée.

II.8. Catégories de danger


La directive "Substances" définit quinze (15) catégories de dangers reprises in extenso dans
l'arrêté du 20 avril 1994, à savoir : explosives, comburantes, extrêmement inflammables,
facilement inflammables, très toxiques, toxiques, nocives, corrosives, irritantes, sensibilisantes,
cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction, dangereuses pour l'environnement.
La nomenclature des installations classées reprend une partie de ces catégories de danger au
travers de ses rubriques génériques.

Catégories de danger défini par le Code du travail pour les substances ou préparations
dangereuses (Loi n° 2002-540 du 18 avril 2002 relative à la classification des substances et
préparations):
1 Explosives : substances et préparations pouvant exploser sous l'effet de la flamme ou qui
sont plus sensibles aux chocs ou aux frottements que le dinitrobenzène;

2 Comburantes : substances et préparations qui, au contact, d'autres substances, notamment


de substances inflammables, présentent une réaction fortement exothermique présentant, au
contact d'autres substances, notamment inflammables, une réaction fortement
exothermique;

3 Extrêmement inflammables : substances et préparations dont le point d'éclair est


extrêmement bas et dont le point d'ébullition est bas, ainsi que de substances et
préparations gazeuses qui, à température et pression ambiantes, sont inflammables à l'air;

4 Facilement inflammables : substances et préparations :


 à l'état liquide (y compris les liquides extrêmement inflammables), dont le point d'éclair est
inférieur à 21°C,
 ou pouvant s'échauffer au point de s'enflammer à l'air à température ambiante sans
apport d'énergie,
 à l'état solide, qui peuvent s'enflammer facilement par une brève action d'une source
d'inflammation et qui continuent à brûler ou à se consumer après l'éloignement de la
source d'inflammation,
 ou l'état gazeux, qui sont inflammables à l'air libre à une pression normale,
 ou qui, au contact de l'eau ou de l'air humide, produisent des gaz facilement inflam mables
en quantités dangereuses;

5 Inflammables : substances et préparations liquides, dont le point d'éclair est égal ou


supérieur à 21°C et inférieur ou égal à 55°C;

6 Très toxiques : entraînant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée en très petites
quantités, la mort ou nuisant à la santé de manière aiguë ou chronique;

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7 Toxiques : entraînant par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée en petites quantités, la


mort ou nuisant à la santé de manière aiguë ou chronique;

8 Nocives : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, entraîner la mort ou


nuire à la santé de manière aiguë ou chronique;

9 Corrosives : pouvant, au contact avec des tissus vivants, exercer une action destructrice sur
ces derniers;

10 Irritantes : non corrosives et pouvant, par contact immédiat, prolongé ou répété avec la peau
ou les muqueuses provoquer une réaction inflammatoire;

11 Sensibilisantes : pouvant, par inhalation ou par pénétration cutanée, donner lieu à une
réaction d'hypersensibilisation telle qu'une exposition ultérieure à la substance ou à la
préparation produit des effets néfastes caractéristiques;

12 Cancérogènes : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, provoquer un


cancer ou en augmenter la fréquence. On distingue les substances et préparations
cancérogènes de catégorie 1, 2 et 3;

13 Mutagènes : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, produire des défauts
génétiques héréditaires ou en augmenter la fréquence. On distingue les substances et
préparations mutagènes de catégorie 1, 2 et 3;

14 Toxiques pour la reproduction : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée,


produire ou augmenter la fréquence d'effets nocifs non héréditaires dans la progéniture, ou
porter atteinte aux fonctions ou capacités reproductives. On distingue les substances et
préparations toxiques pour la reproduction de catégorie 1, 2 et 3;

15 Dangereuses pour l'environnement : pouvant présenter un risque immédiat ou différé pour


une ou plusieurs composantes de l'environnement.

II.9. Classification
Pour chaque catégorie de danger définie dans la directive "Substances", les critères de
classification basés uniquement sur les propriétés intrinsèques des substances ou préparations
à l'attribution de phrases de risque et, éventuellement, d'une ou de plusieurs indications de
danger (T+, T, Xn, E, O, C, F+, F, N). Les propriétés physicochimiques et toxicologiques sont
notamment définies sur la base d'essais de laboratoire. Pour les préparations dangereuses, les
dangers pour la santé et l'environnement peuvent être déterminés par une méthode
conventionnelle de calcul basée sur les concentrations limites. Les informations quant à la
classification d'une substance sont reprises dans sa fiche de données de sécurité. Ces
informations sont également disponibles dans des bases de données accessibles sur internet.

II.10. Classement
Le terme "classement" d'une substance ou préparation fait référence à la nomenclature des
installations classées, contrairement au terme "classification"qui fait référence aux directives
substances et préparations.

II.11. Etiquetage
L'étiquetage est la première information essentielle et concise, fournie à l'utilisateur sur les
dangers intrinsèques de la substance ou la préparation et sur les précautions à prendre lors de
son utilisation. Les dangers sont illustrés par des symboles et énoncés par des phrases de
risques (R). Des conseils de prudence (S) indiquent les précautions à prendre lors de la
manipulation et le stockage desdites substances. L'étiquetage ne doit pas être confondu avec la
classification.

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II.12. Identification des fiches de sécurité


II.12.1. Formule chimique
La formule chimique est indiquée; elle précise le nombre total d'atomes dans la molécule
élément par élément. Le carbone et l'hydrogène des produits organiques sont toujours placés
en tête dans l'ordre CH.

II.12.2. Numéro CAS


Le numéro d'identification CAS (Chemical Abstracts Services) permettant d'identifier les
substances chimiques est constitué de la manière suivante : X…X-XX-X.
La première partie de l'identification (X…X) est constituée d'une suite de deux (2) à six (6)
chiffres.
Exemple : Trifluorure de Bore : 7637-07-2

II.12.3. Numéro Index


Ce numéro permettant de retrouver les substances dans la réglementation européenne relative
à la classification, l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses est constitué de la
manière suivante : XXX-XXX-XX-X.

II.12.4. Exemple : Acide fluorhydrique : 009-002-00-6


Il est attribué aux substances dangereuses inscrites sur la liste de l'annexe I de la directive
67/548/CEE (soit, pour l'application en France, l'annexe I de l'arrêté de 20 avril 1994 modifié).
Il est disponible dans la base de données "EINECS-Plus".

II.12.5. Numéro CE
Il s'agit suivant le cas du numéro EINECS ou du numéro ELINCS.
Le n° EINECS (European Inventory of Existing Commercial Chemical Substances) constitué de
sept (7) chiffres XXX-XXX-X et commençant par 200-001-8 identifie la substance dans
l'inventaire des substances chimiques existantes commercialisées en Europe entre le 1 er janvier
1971 et le 18 septembre 1981. Cet inventaire est publié par la Commission Européenne.
Exemple : Acide fluorhydrique : 231-634-8.
Le n° ELINGS (European List of Notified Chemical Substances) constitué également de sept (7)
chiffres XXX-XXX-X et commençant au numéro 400-010-9 identifie la substance dans la liste
des substances chimiques "nouvelles" introduites sur le marché européen après le 18
septembre 1981 et notifiées conformément à la directive 67/548/CEE. Cette liste régulièrement
tenue à jour est publiée par la Commission Européenne.
Le numéro CE (EINECS ou ELINGS) ainsi constitué est disponible dans la base de données
"EINECS-Plus".

II.13. Synonymes
Les principaux synonymes français et anglais sont notés. Les synonymes de langue anglaise,
se distinguant des synonymes de langue française uniquement par l'absence d'accent sur le
"e", ne sont pas pris en compte.

II.14. Forme physique


L'état physique à température ambiante (solide, liquide ou gazeux) est indiqué.

II.15. Principales utilisations


Les principaux domaines d'utilisation sont précisés en indiquant les fabrications, préparations
ou traitements dans lesquels la substance est impliquée. Le rôle physicochimique de la
substance dans ces processus est également précisé (utilisation comme solvant, comme
intermédiaire de synthèse, etc.).

II.16. Paramètres physicochimiques


II.16.1. Facteur de conversion
Dans des conditions de pression et de température données, le facteur permettant de convertir
en mg/m 3 la concentration d'une valeur dans l'air exprimée en ppm est égal au rapport : K =
masse molaire (g) / volume molaire (L).
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Les facteurs de conversion sont : 1ppm = K mg/m 3 et 1 mg/m 3 = 1/K ppm.


A la pression standard de 101325 Pa, le volume molaire est de 24,055 L à 20°C et de 24,465 L
à 25°C.

II.16.2. Seuil olfactif


Concentration minimale de substances dans l'air ou dans l'eau à laquelle un nez humain peut
être sensible. Dans l'air, cette concentration est exprimée en ppm, dans l'eau elle est exprimée
en mg/L. Il peut s'agir d'un seuil de détection d'odeur ou de reconnaissance de l'odeur d' une
substance. Si les sources bibliographiques le précisent, cette mention sera portée dans la fiche
technique.

II.16.3. Masse molaire


C'est la masse en gramme d'une mole de substance donnée, elle est exprimée en g/mol.

II.16.4. Point de fusion


Le point de fusion est la température à laquelle une substance solide devient liquide, il est
exprimé en °C.

II.16.5. Point d'ébullition


Le point d'ébullition normal est défini comme la température à laquelle la pression de vapeur
saturant d'un liquide est égale à la pression atmosphérique standard (101 325 Pa). Le point
d'ébullition mesuré dépend de la pression atmosphérique. Si aucune pression n'est indiquée, le
résultat se rapporte à la pression standard (101 325 Pa). Il est exprimé en °C.

II.16.6. Pression de vapeur


La pression de vapeur est la pression de saturation au-dessus d'une substance liquide ou
solide portée à une température donnée, elle est exprimée en Pa. Dans ces fiches techniques,
la pression de vapeur sera si possible donnée à une température correspondant à des
conditions ambiantes normales. Cette température sera indiquée.

II.16.7. Densité
La densité d'une substance liquide ou solide est le quotient de sa masse volumique et de la
masse volumique de l'eau. Pour une substance gazeuse, la densité est le quotient de sa masse
volumique et de la masse volumique de l'air.
A titre indicatif, la masse volumique de l'eau à 4°C est de 1000 mg/L, celle de l'air est de 1,2047
g/L à 20°C et 1,1845 à 25°C.

Dans le cas d'une substance liquide ou solide, la notation d204 et d254 correspond au rapport
de la masse volumique de la substance à 20 °C ou 25°C sur la masse volumique de l'eau à
4°C.
Dans tous les cas, la densité est sans dimension.

II.16.8. Solubilité dans l'eau


La solubilité dans l'eau d'une substance est la concentration massique de la substance dans
l'eau à saturation, elle est fonction de la température.
Dans ces fiches techniques, la solubilité sera donnée si possible à une température
correspondant à des conditions ambiantes normales. Cette température sera indiquée.
La solubilité est exprimée en mg/L.

II.16.9. Température d'auto-inflammation


Il s'agit de la température minimale à laquelle une substance s'enflamme spontanément au
contact de l'air. Elle est exprimée en °C.

II.16.10. Point éclair


Le point éclair est la température minimale à laquelle un liquide dégage des vapeurs en
quantités telles qu'il résulte un mélange vapeur/air inflammable au contact d'une flamme ou
d'une étincelle.
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Il peut être déterminé expérimentalement suivant deux (2) méthodes : coupelle fermée ou
coupelle ouverte. Le résultat obtenu en coupelle fermée est moins influencé qu'en coupelle
ouverte par les facteurs d'ambiance. Lorsqu'il y a le choix, il vaut mieux mentionner la valeur en
coupelle fermée.

II.16.11. Facteur d'émission


Quantité de polluant émis par la source, rapportée au temps, à la concentration dans les rejets
solides, liquides ou gazeux (dans ce cas il faut aussi connaître la quantité rejetée par unité de
temps), au km parcouru ou au km de voirie.

II.17. Valeur Toxicologique de Référence


La Valeur Toxicologique de Référence est une appellation générique regroupant tous les types
d'indices toxicologiques qui permettent d'établir une relation quantitative entre une dose et un
effet indésirable pour la santé (toxique à seuil d'effet) ou entre une dose et une probabilité
d'effet indésirable pour la santé (toxique sans seuil d'effet). Ainsi, dans le premier cas, il s'agit
de toxiques obéissant à des relations exposition / risque à seuil dont la gravité est croissante
avec la dose. Les VTR sont alors des concentrations de référence (pour l'exposition par
inhalation) ou des doses de référence (pour l'exposition par ingestion) en dessous desquelles
l'exposition est considérée sans risque compte tenu des connaissances scientifiques du
moment. La seconde catégorie est constituée des toxiques obéissant à des relations exposition
/ risque sans seuil comme certains produits cancérogènes et qui sont des substances pour
lesquelles il n'est pas possible de définir un niveau d'exposition sans risque pour la population.
Pour ces produits, les VTR sont présentées sous forme d'excès de risque unitaires (ERU) qui
correspondent à la probabilité de survenue de l'effet pour une exposition à une unité de dose
durant toute la vie (en général 1 g/m 3 pour l'inhalation) et 24 heures sur 24. Dans ce cas, c'est
donc la probabilité de survenue de l'effet qui augmente avec la dose d'exposition. Les VTR sont
établies par des instances internationales (l'OMS, par exemple) ou des structures nationales
(EPA et ATSDR aux USA, RIVM aux Pays-Bas, Health Canada, CSHPF en France, etc.) après
expertise scientifique de l'ensemble des connaissances disponibles.

II.18. Application de la classification des substances et préparations


dangereuses à la nomenclature des installations classées en France
II.18.1. Rubriques de l'ancienne nomenclature, toujours en vigueur (17 à 411)
47 Aluminium (fabrication du sulfate d') et fabrication d'aluns
70 Bains et boues provenant du décrochage des métaux (traitement des)
83 Bougies ou autres objets en cire, paraffine ou acide stéarique (moulage, par fusion, des)
95 Caoutchouc (récupération ou régénération du)
98 bis Caoutchouc, élastomères, polymères
128 Chiffons usagés ou souillés (dépôts ou ateliers de triage de)
167 Déchets industriels provenant d'installations classées (installations d'élimination à
l'exception des installations traitant simultanément et principalement des ordures
ménagères)
187 Étamage des glaces (ateliers d')
195 Ferro-silicium (dépôts de)
245 Lessives alcalines des papeteries (incinération des)
286 Métaux (stockage et activités de récupération de déchets de)
322 Ordures ménagères et autres résidus urbains (stockage et traitement des)
323 Orseille (fabrication de l')
329 Papiers usés ou souillés
389 Sulfures mono et disodiques (fabrication des)
411 Vinasses ou résidus analogues d'origine végétale (traitement des)

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ICPE II-9
Qualité/Traitem ent des Eaux et Environnem ent

II.18.2. Rubriques de la nouvelle nomenclature


II.18.2.1. Substances (1000 à 1820)
- Substances/ préparations : rubriques 1000
- Toxiques : rubriques 1110 à 1190
- Comburantes : rubriques 1200 à 1220
- Explosibles : rubriques 1310 à 1331
- Inflammables : rubriques 1410 à 1455
- Combustibles : rubriques 1510 à 1531
- Corrosives : rubriques 1610 à 1631
- Radioactives : rubriques 1700 à 1721
- Divers : rubriques 1810 à 1820

II.18.2.2. Activités (2101 à 2950)


- Activités agricoles et animaux : rubriques 2101 à 2180
- Agro-alimentaire : rubriques 2210 à 2275
- Textiles, cuirs et peaux : rubriques 2310 à 2360
- Bois, papier, carton, imprimerie : rubriques 2410 à 2450
- Matériaux, minerais et métaux : rubriques 2510 à 2575
- Chimie, caoutchouc : rubriques 2610 à 2690
- Déchets : rubriques 2710 à 2799
- Divers : rubriques 2910 à 2950

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ICPE II-10

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