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1 REFERENCES
André Laurent – Sécurité des procédés chimiques –mai 2003 – pages 179 à 185
INERIS – Guide des méthodes d’évaluation des effets d’une explosion de gaz à l’air libre –
juillet 1999
Guide bleu
SNPE – Guide de sécurité pour la conception de salles de contrôles résistant à l’explosion
dans les raffineries de pétrole et sur les sites pétrochimiques
2 UVCE
L'UVCE (Unconfined Vapour Cloud Explosion) est un phénomène de combustion rapide à l'air libre
d'une masse d'hydrocarbures en phase gaz ou vapeur, comprise dans ses limites d'explosivité.
Si la vitesse du front de flamme est inférieure à 12 m/s on parlera de "flash sans effet de
souffle".
Si la vitesse du front de flamme est comprise entre 12 et 120 m/s, on parlera de "déflagration
lente" avec effet de souffle mineur.
Si la vitesse du front de flamme est supérieure à 120 m/s mais inférieure à la vitesse du son
dans l'air, on parlera de "déflagration rapide" avec effet de souffle important.
Si la vitesse du front de flamme est sonique ou supérieure, on parlera de phénomène de
"détonation" avec onde de choc.
De l'expérience des données collectées et des dégâts observés dans une série d'UVCE
accidentels survenus dans l'industrie pétrolière et pétrochimique, il apparaît qu'il y a très peu, voire
pas de corrélation entre la quantité d'énergie de combustion développée dans un UVCE et
l'équivalent TNT utilisé jusqu'il y a peu encore pour modéliser l'effet de surpression.
Il s'avère que pour des nuages gazeux "au repos" l'échelle et l'intensité de l'effet de souffle sont
sans rapport avec la masse d'hydrocarbures présente dans le nuage.
Ces paramètres sont en fait essentiellement déterminés par la taille et la nature des zones
partiellement confinées et encombrées, englobées par le nuage.
3 PRINCIPE
Le concept de « multi-énergie » repose sur l’idée de base que les conditions de combustion dans
un nuage explosible peuvent varier considérablement d’un point à un autre du fait de sa non-
homogénéité. L’explosion n’est alors pas considérée comme une unique entité, mais comme un
ensemble d’explosions élémentaires ayant chacune un comportement différent et se déroulant
dans les diverses zones constituant le nuage.
La méthode multi-énergie a été développée par le TNO Prins Laurits Laboratory (V.d. Berg, 1984,
V.d. Berg et al., 1991 et Wingerden et al. ,1990). Les principes de base sur lesquels repose cette
méthode sont directement inspirés des mécanismes qui gouvernent le déroulement des explosions
de gaz.
Ainsi, pour comprendre la méthode Multi-Energie, il convient tout d’abord de garder à l’esprit
qu’une explosion de gaz n’est susceptible d’engendrer de fortes surpression que si :
les flammes atteignent une vitesse de propagation importante (plusieurs dizaine de m.s-1) ;
ou si les gaz sont confinés par des parois solides.
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Or, une flamme se propageant dans un mélange gazeux réactif accélère si le volume occupé par
les gaz est caractérisé par la présence répétée d’obstacles et d’espaces partiellement confinés.
Obstacles répétés et confinement riment donc avec vitesses de flammes et surpressions
importantes. Sans présence d’obstacles et d’espaces confinés, l’inflammation accidentelle des
mélanges gazeux conduit généralement à des surpressions de faibles amplitudes (quelques Pa ou
mbar).
La flamme transite d'une zone à une autre de telle façon que la contribution de chaque zone au
développement de la surpression est individualisée dans le champ proche. Par exemple si l'on
considère deux zones encombrées séparées par une zone dégagée, la flamme dans la première
zone encombrée va s'accélérer et produire des effets de pression, puis ralentir dans la zone
dégagée, pour réaccélérer dans la seconde zone encombrée. La surpression générée dans le
champ proche par chacune de ces zones est distincte dans le temps
D’ou finalement, si un nuage inflammable donné occupe un volume important au sein duquel se
trouvent plusieurs zones encombrées séparées entre elles de zones libres, il est admis que les
surpressions importantes seront engendrées par le passage des flammes au travers des zones
encombrées.
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4 DIFFERENTES ETAPES
- déterminer la masse de produit relâchée après l’accident et qui Calculée soit par :
contribue au nuage explosible : masse explosible - modélisation de dispersion du nuage
- estimation : taux d’évaporation * temps de fuite
- estimation : supposer que la masse totale de produit utilisé dans
le process participe à la formation du nuage
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2 Définir les zones encombrées d’obstacles comprises dans le nuage
Il y a deux méthodes :
- soit précise TNO 1997 (explicitée ci-après)
- soit approximative (à vue de nez)
2.1 Assimiler les installations réelles à des volumes géométriques simples
(sphères, cylindres, parallélépipèdes)
2.2 Déterminer l’orientation de chaque solide par rapport à la direction de D1 = diamètre ou longueur (cylindre)
propagation des flammes : = diamètre (sphère)
- D1 : plus petite dimension orientée perpendiculairement à la = plus petite dimension entre hauteur, longueur et largeur
direction des flammes (parallélépipède)
- D2 : dimension orientée parallèlement à l’obstacle D2 = diamètre ou longueur (cylindre)
= diamètre (sphère)
= hauteur, longueur ou largeur (parallélépipède)
2.3 Identifier chaque zone encombrée en admettant qu’un solide
appartient à une zone donnée si son centre est situé à une distance
inférieure à 10 D1 ou 1,5 D2 du centre d’un autre solide.
Toutefois si un obstacle se situe à plus de 25 m des limites d’une zone
encombrée, ce solide n’appartient alors pas à cette zone.
2.4 Si les obstacles au sein du nuage explosible ne sont pas tous
contenus dans la ou les zone(s) encombrée(s) considérée(s)
renouveler la procédure en partant du centre des obstacles qui restent.
3 Calcul du volume de gaz explosible dans chaque zone encombrée Méthode TNO 1997 vu par INERIS
identifiée 1- Définir un volume parallélépipédique global VG enveloppant tous les
solides appartenant à une zone encombrée
Le volume du nuage explosible à considérer pour l’explosion est celui en incluant l’espace entre une zone encombrée et une surface solide de
situé dans les zones d’encombrement. Il faut donc exclure éventuellement confinement, si la distance entre cette surface (par ex sol) et les
les grandes zones sans confinement. obstacles est inférieure à 10 D1 ou 1,5 D2
En effet, dans le cas d’une déflagration, les surpressions générées par le en excluant les parties des solides qui n’appartiennent pas à la zone
reste de nuage peuvent être négligées par rapport à celles générées par encombrée (par ex les parties les plus hautes des cheminées, colonnes
les zones encombrées. de distillations, pipes connecting)
2- Déterminer le volume du nuage dans la zone encombrée en
soustrayant le volume global VG du volume libre VL
Le volume VG peut contenir des espaces libres de tout obstacle inclus
pour des raisons géométriques, mais non en raison de l’application de
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l’étape ‘identification des zones encombrées’ ;
Ces espaces de volume VL peuvent être délimités en subdivisant le
volume parallélépipédique global VG au moyen de plusieurs volumes
parallélépipédiques élémentaires
Le volume du nuage dans la zone encombrée est VZ = VG - VL
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Cependant, dans le cas où ce point est difficilement estimable (zone Méthode TNO (1997)
encombrée non symétrique), son positionnement doit être réfléchi en Les sources d’explosion sont situées à proximité du centre du nuage.
fonction des données suivantes : Ce sont par exemple :
1- configuration spatiale en longueur des objets, (par ex. équipement du
process, piles of crates?);
2- l'espace entre deux plans parallèles, (par ex. l'espace sous les
voitures garées dans le parking, bâtiments ouverts)
3- l'espace libre des structures allongées creuses (tunnels, ponts,
couloirs, réseau d'égout)
4- un mélange fuel-air très turbulent (jet dû au dégagement à la haute
pression du gaz)
Méthode INERIS
- nuage explosible dérivant (fuite importante et de courte durée
(10aine de secondes))
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- nuage explosible de forme « allongé » (fuite perdurant , de
longue durée)
Pour les deux conditions, 3 points d’explosion sont possibles : près lieu
de rejet, près cible ou en limite de LIE, au milieu des deux.
Le centre d’explosion pris au milieu entre rejet et cible semble conduire
à des surpressions les plus élevées (résultats conservatoires)
5 Calculer l’énergie d’explosion de chaque zone d’encombrement : Le pouvoir de combustion d’un mélange stœchiométrique air-
E = Vgaz explosible (m3) * pouvoir de combustion d’un mélange hydrocarbure est fixé à 3,5.106 J/m3 ; il correspond à une valeur
stœchiométrique air-gaz (J/m3) moyenne courante valable pour un très grand nombre de produits allant
des alcanes aux hydrocarbures chlorés, en passant par l'hydrogène et
l'éthylène
6 Estimer l’indice de violence (surpression maximale en champ proche)
pour chaque zone encombrée :
Cf Tableau 1: Correspondance entre indices et surpressions maximales
Cf Tableau 2 : Indices de violence
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7 Calculer l’énergie d’explosion globale (si nécessaire) :
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9 Evaluer les caractéristiques des ondes de pression engendrées en champ
lointain par chaque déflagration générée à vitesse de flamme constante à
partir de chaque volume hémisphérique de gaz positionné au sol
9.1 Calculer la distance réduite par énergie de combustion :
− −
R = R ( P 0 E )1 / 3 R 0 = 0,238 (borne inférieure des abaques)
− car on prend en compte l’énergie de combustion d’une charge
- R : distance réduite par énergie de combustion (-) hémisphérique posée au sol
- R : distance comptée depuis l’épicentre d’explosion (m)
- P0 : pression atmosphérique (J/m3 ou N/m²)
- E : énergie d’explosion disponible (J)
9.2 Déterminer la surpression statique normée, dynamique normée et la Surpression dynamique est induite par l’écoulement gazeux observé
durée normée d’application positive, par abaques ou calculs (Phast) : consécutivement au passage des ondes de pression.
− − − − − −
R = f (∆ Ps) , R = f (∆ P dyn) , R = f (t + )
Figure 1, Figure 2, Figure 3
9.3 Calculer la surpression statique, dynamique et la durée d’application
positive :
− −
∆Ps = ∆ P s * P 0 ∆ P s = ( Ps − P 0) P 0
−
∆Pdyn = ∆ P dyn * P 0
−
t + * ( E / P 0 )1 / 3
t+ =
C0
−
- ∆ P s , dyn : surpression statique, dynamique normée (-)
- ∆Ps, dyn : surpression statique, dynamique (N/m²)
- C0 : vitesse du son (350 m/s)
9.4 Calculer l’impulsion positive :
i + = 0,5.∆Ps .t +
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10 Analyse des résultats
10.1 Calcul des distances R1 et R2
a. choix du ou des sous-scénario(s) majorant(s)
b. Faire graphique : ∆Ps = f (distance)
c. en déduire :
- R1 pour 140 mbar
- R2 pour 50 mbar
10.2 Conséquences sur les bâtiments
a. choix du ou des sous-scénario(s) majorant(s)
b. faire graphique : ∆Ps = f (distance)
c. déterminer le profil de l’onde pression
d. Calculer :
- pression réfléchie sur la face avant Pr = 2Pi *(7Pa+4Pi)/(7Pa+Pi)
- pressions sur le toit, les côtés et l’arrière
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Indice de la Surpression maximale correspondante
méthode
(-) (kPa) (mbar)
1 1 10
2 2 20
3 5 50
4 10 100
5 20 200
6 50 500
7 100 1000
8 200 2000
9 500 5000
10 2000 20000
Chaque courbe est caractérisée par une surpression positive de pic au sein de l'hémisphère
équivalente, donc par une vitesse de déflagration VFLA.
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Puissance Turbulence du
Indice Confinement Encombrement Réactivité
explosion nuage
Déflagration
7 Oui Fort Moyenne Oui
rapide
Déflagration
6 ** Non Fort/faible Moyenne Oui
rapide
Déflagration
5 Non Fort/faible Moyenne Oui
rapide
Déflagration Faible(sans
4 Non chemin Moyenne Oui
lente préférentiel)
Déflagration
3 Non Inexistant Moyenne Oui
lente
Déflagration Faible/
2 Non Moyenne Non
lente inexistant
Déflagration
1 Non Inexistant Moyenne Non
lente
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Le confinement est à considérer de façon « binaire » comme :
existant lorsque le nuage inflammable est confiné par des surfaces solides sur 2 à 3 faces,
et inexistant si la seule surface solide à considérer est le sol.
La turbulence :
Non : le nuage inflammable susceptible d’envahir ces zones peut être considéré au repos sur
le plan dynamique (nuage formé suite à l’évaporation d’un liquide combustible par exemple)
Oui : le nuage inflammable susceptible d’envahir ces zones est caractérisé par une agitation
turbulente importante (nuage formé consécutivement à un rejet de gaz combustible initialement
sous plusieurs bar de pression par exemple)
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ARBRE DE DÉCISION : UNITÉ DE PROCÉDÉ (GUIDE BLEU)
↓
OUI moins de 6 OUI
N ≥ 30 → obstacles → utilisation de la
successifs courbe C5
NON ↓
6 à 7 obstacles OUI utilisation de la
successifs → courbe C6
NON NON ↓
plus de 7
obstacles → utilisation de la
successifs courbe C7
↓
moins de 6 obstacles OUI utilisation de
successifs → la courbe C6
NON↓
plus de 6 obstacles utilisation de
successifs → la courbe C7
k : nombre d'obstacles successifs sur le passage du nuage
ri : dimension du passage offert au gaz pour l'obstacle i
di : distance entre 2 obstacles i et i+1
DEQUi : diamètre de l'obstacle i
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FIGURE 1: ABAQUE DE LA SURPRESSION STATIQUE REDUITE (TNO YELLOW BOOK, 1997)
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FIGURE 2 : ABAQUE DE LA SURPRESSION DYNAMIQUE REDUITE (TNO YELLOW BOOK, 1997)
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FIGURE 3: ABAQUE DE LA DUREE NORMEE D’APPLICATION POSITIVE (TNO YELLOW BOOK, 1997)
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