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AUGUSTE COMTE
T.T
STUART MILL
PAR É. LlïTIilî
SUIVI DE
STUART MILL
ET
LA PHILOSOPHIE POSITIVE
PAR G. WYROUBOFF
tique de M. Mill.
E. LiTTRÉ.
AUGUSTE COMTE
STUART MILL
PAR E. LITTRE
f
A LA VEUVE D^AUGUSTE COMTE
AUGUSTE COMTE
ET
SÏUART MILL,
connaissent les rapports que ces deux hommes ont eus en-
semble. iM. Mill reçut une grande lumière des ouvrages de
M. Comte; il le témoigna dans son Traité de logique. On peut
voir, dans mon livre sur Auguste Comte, toute cette his-
remplacer.
Ce nouveau travail de M. Mill a produit en moi des im-
pressions diverses : tantôt j'ai voulu le traduire, tantôt j'ai
voulu le combattre, suivant qu'il m'attirait ou me repous-
sait ; mais cela n'a pu durer. Il fallait ou que M. Mill m'at-
tirât de son côté, ou que M. Comte me retînt du sien. Voilà
II
gine et dans ses résultats. Elle est née d'une autre impul-
sion de l'intelligence; tandis que, dans le développement
primitif, l'impulsion théologique de l'intelligence fut né-
trouvée.
16 LITTRÈ.
ITI
spécifier pour lui. Quant à moi, toutes les fois que je dis
philosophie positive, c'est au sens qui vient d'être détini
plus haut, c'est au sens de M. Comte.
Par nous autres disciples de celte philosophie positive, le
biologie.
Des lois sociologiques équivalentes aux lois biologiques
dont il vient d'être parlé pourraient, on le conçoit à priori,
être prises soit dans l'état statique des sociétés, soit dans
leur état dynamique, je veux dre soit dans le mode sui-
vant lequel elles subsistent, soit dans le mode suivant le-
quel elles se développent. Mais cette liberté de choix dispa-
raît devant l'examen, et l'état statique est impropre à les
fournir, non pas précisément parce qu'il n'a rien de per-
manent (quelles dillérences n'oflre-t-il pas depuis le rudi-
ment qui appartient aux sociétés des sauvages, et, plus loin
20 LITTRÉ.
teur de la sociologie.
que ces philosophes n'allèrent pas aussi loin que lui dans la
rience ou vérification.
Mais on me presse, et l'on me dit : Comment savez-vous
que votre expérience, que votre vérification est valable? Ici,
ihéorie des besoins, qui n'a guyre occupé que les physiologistes, puis la
morale, lesthétique ei l'idéologie. A mon gré, il y a déjà une lumière i
concevoir cette siipcrposition des facultés.
AUGUSTE COMTE ET STUART MILL. 30
(la chose n'a point reçu de nom), dans les actes (morale),
dans les œuvres (esthétique), dans les idées (idéologie). La
doctrine du sujet ne peut prétendre à un rang plus élevé
que le sujet lui-même. Or, que le sujet soit subordonné à
l'objet, la conce[-tion de l'homme à celle du monde, c'est
un des principes les plus certains et les plus féconds de la
obtenue ;
que l'ordre hiérarchique des vérités gf'nérales est
IV
cepte. C'est pour ces deux buts différents que nous nous
rencontrons en des critiques secondaires. M. Comte, on le
2. V'ul., \K G'i2.
3. Hiid., p. G47.
48 LITTRÉ.
philosophie.
Il ne faut pas considérer le philosopher positif comme si,
la philosophie positive.
Juillet 1866.
LA PHILOSOPHIE POSITIVE
PAR
G. WYROUBOFF
M. STUART JVnLL
ET
LA PHILOSOPHIE POSITIVE
efforts tentés dans tous les pays par des hommes de génie
auraient suffi pour construire à la psychologie un édifice
scientifique dix fois plus grand et plus complet que celui
de la physique et de la chimie moderne. Pourquoi donc en
a-t-il été autrement? C'est une question à laquelle M. Mill
ne s'arrête pas et à laquelle il aurait dû s'arrêter, car rien
dans son état actuel, n'a aucun avenir. Nous voulons par-
ler de la météorologie. Tout le monde connaît le nombre
prodigieux d'observations minutieuses qu'on a recueillies
dans tous les pays sur la physique du globe, et pourtant
aucun résultat scientifique n'a été obtenu. Il est vrai qu'on
est arrivé, à force de recherches, à prédire certains phéno-
mènes; mais ces prédictions, sur quoi sont-elles fondées?
sur la moyenne d'une grande série d'observations. C'est le
calcul des probabilités appliqué à la physique; or ce calcul,
étant applicable h toutes les sciences, ne peut être la mé-
thode propre à aucune d'elles. La prévision, dans les
sciences exactes, ne peut être fondée que sur des lois, car
leo lois ne changent pas, et non sur des faits isolés, qui
76 WYROUBOFF.
changent toujours. Quel que soit le nombre de ces faits,
deux parts doivent exister. L'homme qui vit dans les dé-
serts n'est pas l'homme qui se développe dans un centre de
civilisation, et pourtant les lois qui régissent sa vie morale
et intellectuelle ne changent pas. Il y a donc là un concours
de deux ordres de phénomènes qui compliquent énormé-
ment la question, mais qui ne la rendent pas insoluble.
Lorsqu'on aura étudié les phénomènes psychiques, comme
manifestations de l'organisme, il sera rationnel de les étu-
dier comme manifestations de la société. Ces deux études,
qui se compléteront et qui seront toutes deux indispensables
pour l'explication de tous les faits moraux et intellectuels,
Nous croyons que la sociologie dans ses traits les plus gé-
néraux est devenue scientifique après les travaux de M. Comte,
et que, la loi fondamentale des trois phases étant irrévo-
cablement établie, la construction de l'édifice est possible.
métaphysique.
FIN.
IMPRIMERIE GÉNÉRALE DE CH. LAHURE
Rue de Flcunis, 9, à Paris
4Hftis^te Comte et__
Littré B