Вы находитесь на странице: 1из 4

Fusion: Quel régime fiscal choisir?

· Régime de droit commun : imposition


immédiate des bénéfices

· Régime particulier des fusions: non imposition des plus-values

Le développement de l’entreprise constitue l’un des facteurs clés de la réussite. Grâce


notamment à une bonne optimisation fiscale qui va permettre aux entreprises de
mobiliser les ressources auxquelles la loi les autorise. Hamid Errida, Tax Manager
chez Garrigues Maroc, confirme: «La fiscalité est un facteur très important dans la
prise de décision stratégique au sein d’une entreprise. Ainsi et suite à une opération,
l’entité doit subir des conséquences fiscales qui impacteront nécessairement son
développement». Toutefois, la mise à niveau des entreprises nécessite aussi une
restructuration de leurs activités par le recours à des opérations de concentration ou de
déconcentration. «C’est principalement lors de décisions purement stratégiques et
pour des effets de synergies que les entreprises recourent à ces opérations», ajoute
l’expert-comptable. En effet, la législation relative aux sociétés commerciales a prévu
diverses opérations dont la plus fréquente reste la fusion-absorption. C’est une
transmission universelle du patrimoine qui résulte de l’absorption d’une ou plusieurs
sociétés par une autre. La fusion-réunion suppose, quant à elle, la création d’une
société nouvelle par plusieurs sociétés existantes. De nombreuses raisons peuvent
conduire une entreprise à planifier une opération de fusion. Elle peut absorber un
concurrent ou des savoir-faire complémentaires à son activité afin d’améliorer ses
parts de marché, ou permettre à des sociétés en difficulté de survivre pour exploiter
leur éventuel potentiel. La fusion peut aussi permettre la simplification de la gestion
administrative et fiscale.

Encourager les restructurations

Encore faut-il savoir que la fusion est décidée par l’assemblée générale extraordinaire
de chacune des sociétés qui participent à l’opération. Le conseil d’administration ou le
directoire de chacune d’elles met alors à la disposition des actionnaires un rapport
écrit qui doit, selon l’art.232 de la loi n°17/95 sur la SA, expliquer et justifier le projet
de manière détaillée du point de vue juridique et économique.
En régime de droit commun, la fusion de société est assimilée à une dissolution de la
société absorbée ou apporteuse. En fait, ce régime fiscal ne reconnaît pas la continuité
de l’activité de l’absorbée par le biais de l’absorbante. En d’autres termes, la
dissolution de l’entreprise absorbée est analysée comme une cessation d’activité, et
entraîne, de ce fait, une imposition immédiate des bénéfices, provisions et plus-values
d’actifs. Hamid Errida précise à ce sujet que «ce régime est recommandé lorsque la
société absorbée a des déficits reportables. Aussi et afin de ne pas perdre les
abattements, l’entreprise absorbante a intérêt à opter pour ce régime au cas où il serait
moins intéressant d’étaler la durée d’imposition de la plus-value sur les éléments
amortissables de l’absorbée». Il faut, dès lors, constater que l’adoption du régime de
droit commun implique un transfert obligatoire de l’intégralité de la fiscalité résultant
de l’opération de fusion à la charge de la société absorbée.
Pour encourager les restructurations d’entreprises par voie de fusion de sociétés, le
législateur a institué un dispositif fiscal particulier dérogatoire aux règles de droit
commun fondé sur le principe que la société absorbante est la continuation de la
société absorbée. Errida rappelle que «les textes fiscaux qui régissent ces opérations
remontent à 1986. Le code général des impôts a, lui, connu quelques modifications
effectuées en 2008. La loi a prévu à cet effet deux modalités pour l’évaluation des
stocks (valeur d’origine et valeur du marché)». Ce qu’il faut retenir, c’est qu’en
adoptant ce régime de faveur, la société absorbée bénéficie d’une exonération des
plus-values de fusion et des provisions.
C’est après de longues réflexions que les entreprises sont censées prendre leurs
décisions. Pour Hamid Errida, «on ne peut pas privilégier un régime par rapport à un
autre, parce que cela dépend de la structure de l’apport».
S’il s’agit de terrains ou éléments incorporels (fonds de commerce…), l’entreprise
absorbante ne va pas privilégier le régime de droit commun. Errida explique qu’elle
laissera tomber les abattements pour bénéficier, grâce au régime de faveur, du report
de l’imposition des plus-values générées sur les terrains et le good-will. Et ce, jusqu’à
la date de leur cession ou retrait par l’absorbante. Elle bénéficiera aussi du droit
d’étalement de l’imposition de la plus-value sur les biens amortissables de l’absorbée
(sur 10 ans au maximum).
Le choix du régime dépend également de la situation fiscale de l’entreprise absorbée.
Le Tax Manager ajoute: «Si elle enregistre un déficit reportable important, elle est
censée adopter le régime de droit commun afin d’absorber son déficit, et ce par le
biais des plus-values dégagées». Dans ce cas, opter pour le régime de faveur ne
permettra pas le report des déficits de l’absorbée. «Il faudra donc éventuellement
renverser le sens d’absorption pour dégager des bénéfices», insiste Hamid Errida.
Enfin et pour une bonne optimisation fiscale, les sociétés fusionnées doivent
impérativement assumer les conséquences de leur choix en matière de déclaration et
en matière d’imposition.

Confusion

Dans les principales opérations de fusion d’entreprises réalisées au Maroc, c’est le


régime particulier des fusions qui reste le plus pratiqué. L’art.20 de la loi n°24/86,
relative à l’IS régissant ce régime, stipule que les sociétés fusionnées ne sont pas
imposées sur le profit net réalisé à la suite de l’apport ou de la cession de l’ensemble
des éléments de l’actif immobilisé et des titres de participation. Toutefois, pour les
opérations inverses aux opérations de fusion, à savoir les opérations de scission, le
législateur fiscal marocain n’a pas prévu le même traitement particulier, bien que les
textes régissant la TVA évoquent les opérations de scission dans certaines
dispositions traitant les opérations de fusion.
Les principales dispositions proposées en matière d’IS peuvent être présentées comme
suit :

1- Mesures d’encouragement aux opérations de fusion et de scission


Afin d’encourager les opérations de fusion et de scission, le PLF propose d’instituer
un régime fiscal transitoire en faveur de ces opérations complétant le régime
particulier de fusion prévu actuellement par l’article 162 du CGI.

Les modifications proposées dans le cadre de ce régime transitoire sont les suivantes :
- au lieu de l’imposition immédiate, il est proposé d’exonérer la prime de fusion (plus-
value) réalisée par la société absorbante correspondant à sa participation dans la
société absorbée (actions ou parts sociales);

- au lieu de l’étalement sur une période maximale de 10 ans, il est proposé d’étaler sur
la durée d’amortissement, les plus-values nettes réalisées sur l’apport des éléments
amortissables à la société absorbante;

- au lieu de l’étalement sur une période maximale de 10 ans, il est proposé le sursis
d’imposition chez la société absorbante des plus-values latentes réalisées sur l’apport
à la société absorbante des titres de participation détenus par la société absorbée;

- au lieu de l’imposition immédiate, il est proposé le sursis d’imposition des plus


values résultant de l’échange des titres de la société absorbée par des titres de la
société absorbante par les actionnaires, personnes morales ou physiques;

- au lieu du régime de droit commun, il est proposé d’appliquer le nouveau régime


particulier de fusion, tel que modifié et complété, aux opérations de scissions totales
qui se traduisent par la dissolution de la société scindée et l’apport intégral des
activités autonomes à d’autres sociétés (existantes ou nouvellement créées).

Le bénéfice de ce régime transitoire est subordonné au respect des conditions


suivantes :
- la non déductibilité des provisions pour dépréciation des titres détenus par la société
absorbée qui ont été apportés à la société absorbante pendant toute la durée de
détention de ces titres par cette dernière ;

- le désistement de la société absorbante au droit de report de son déficit existant à la


date de la fusion ;

- l’institution d’une dérogation au principe de prescription quadriennale pour


permettre à l’administration d’exercer le droit de reprise durant toute la période du
bénéfice des avantages du régime particulier de fusion ;

- la limitation de ce dispositif à une durée de 3 années pour les opérations de fusions


et de scissions dont les actes sont établis et légalement approuvés entre le 1er janvier
2010 et le 31 décembre 2012.
Article 150.- Déclaration de cessation, cession, fusion,
scission ou transformation de l’entreprise
I.- Les contribuables, qu’ils soient imposables à l’impôt sur les sociétés ou à
l’impôt sur le revenu ou qu’ils en soient exonérés, sont tenus de souscrire dans un
délai de quarante cinq (45) jours à compter de la date de réalisation de l'un des
changements suivants :
- pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, en cas de cessation
totale d'activité, de fusion, de scission ou de transformation de la forme juridique
entraînant leur exclusion du domaine de l'impôt sur les sociétés ou la création
d'une personne morale nouvelle, la déclaration du résultat fiscal de la dernière
période d'activité ainsi que, le cas échéant, celle de l'exercice comptable
précédant cette période ;
- pour les contribuables soumis à l’impôt sur le revenu au titre d’une activité
professionnelle, la déclaration du revenu global et l’inventaire des biens,
conforme à l’imprimé-modèle établi par l’administration lorsqu’ils cessent
l’exercice de leur activité professionnelle ou lorsqu’ils cèdent tout ou partie de
leur entreprise ou de leur clientèle ou lorsqu’ils en font apport à une société
relevant ou non de l’impôt sur les sociétés.
Les contribuables doivent joindre à ces documents, s’il y a lieu, une copie certifiée
conforme de l’acte de cession des biens précités.

Suppression des abattements applicables aux plus-values réalisées ou constatées


par les entreprises suite à la cession ou au retrait de certains éléments de l'actif
immobilisé
(articles 9-I-C-1°, 40-I-1°, 161-1° et 162-II-1°-b)-1 du CGI)
La suppression des abattements appliqués sur les plus-values de cession d'éléments
incorporels et corporels de l'actif immobilisé intervient suite aux mesures de la loi de
finances 2008 visant la réduction des taux d'imposition en contrepartie de
l'élargissement de la base imposable.
La mesure est également applicable aux entreprises soumises à l'IR.
Cette disposition est applicable aux plus-values réalisées ou constatées à compter
du 1er janvier 2009.

Article 180.- Solidarité en matière d’impôt sur les sociétés


II.- Dans les cas de fusion, les sociétés absorbantes ou les sociétés nées de la
fusion sont tenues, au même titre que les sociétés dissoutes, au paiement de
l'intégralité des droits dus par ces dernières au titre de l'impôt sur les sociétés,
des pénalités et des majorations y afférentes.

Вам также может понравиться