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http://books.google.com
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82221
пес г ; .
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Peuecal It ©allots.
DEUxlÈME PARТ1Е :
LE POÈME
DE
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séant à Jflons,
fûiu. à 200 eoxmpî&vwb 'bctAmcb au coiwiwetce.
Ce jpre'stomt,
Ce Serretaire,
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ou
le €onte bu Uraal.
T0ME lH.
«««ai U ЩйШх*
, ou
le Conte im tf5reml
par
CH. P0TVlN.
Mans
rtKQÜfiS.XE - lASOniLUSB, imprimeur de la Soeiété des Bibliophiles.
M DCCC LXV1.
ínsi íomt t6ûun>aine íiet ou lit br la mtrotllt1.
Si le eomenee à désarmer ,
9270 Et li autre vont establer
Son eeval qui defors estoit ;
Et , que que il se désarmoit ,
Une pueele entre laians
Qui moult estoit bien avenans ;
75 Sor son eief ot » i » eerele d'or
Et furent si kevel moult sor ;
Autant eome li eors u plus1 ,
La faee ot blanee par desus ;
Enluminée lot nature
80 D'une eolor vermelle et pure.
La pueele fu moult adroite,
Bele et bien fete , longe et droite ;
Et après li vinrent pueeles
Autres asses , gentes et beles,
85 Et uns tous seus varlés i vint
Qui une reube en sa main tint
Et eote et mantiel et soureot ;
Penne d'ermine el mantel ot
Et sebelin noir eome moure ,
90 Et la eouverture desoure
Fu d'une esearlate vermelle.
Mesire Gauwains s'esmervelle
Des pueièles qu'il voit venir,
N'il ne se puet mie tenir
95 K'eneontre eles ne salle en piés,
Et dist : « Pueeles , bien vigniés ! »
Et la première li eneline
Et dist : i Ma dame la roïne ,
Chevaliers ki i mangera. »
9600 Atant la roïne s'en va,
Si li laisse de ses pueièles
»C. et eiunquante des plus beles
Qui el palais lés lui mangièrent,
Sel servirent et losengièrent
5 Dequanqu'il li vint à talent.
Varlet servirent plus de с
Au mangier, dont li un estoient
Tuit blane et li autre melloient
De kaainnes, li autre non;
t0 Li autre barbe ne grenon
N'avoient et de eeus li dui
À genellons sont devant lui ;
Si le siert li uns de tallier,
Et li autres del vin ballier.
15 Mesire Gauwains eoste à eoste
Fist dalés lui seoir son oste ;
Et li mangiers ne fu pas eours,
Qui dura plus que .i. des jors
Entor Nativité ne dure 1 ;
20 Qu'il fu nuis siérie et oseure
Et moult i ot ars grans tort is
Ains que li mangiers fust finis ;
Sor le mangier ot moult paroles ,
Et moult i ot baus et earoles s ,
25 Après mangier, ains qu'il eoçassent;
De faire joie tuit se lassent
Au notonnier ki l'atendoit ;
Et la pueièle male estoit
978j De son palefroi deseendue ;
ll vint à li , si le salue,
Et dist : « Remontés , bele amie ,
Que ei nevos lairai-je mie ,
Ains vos en venrés avoee moi
90 Outre eele ève ù passer iloi. «
« Ahi , fait-ele , ehevaliers , Coment Gauvuinsahati
Moult vos faites or beubeueiers ; le ehev;tlier et en mena
m,ii iiiniv aveeques lui.
Vous éussiés batalle assés 1453.
Se mes amis ne fust lassés
95 Des grans paines qu'il a éues ;
Moult fuseent vos bordes kéues,
N'en éussiés mie tant gangle1,
Plus fussiés mas que eos en angle ;
Mais or me reeonnissiés voir ;
9800 Quidiés-vos mius que lui valoir
Pour çou que abatu l'avés ?
Sovent avient , bien le saves ,
Que li foibles abat le fors .
Mais , se vous laissïés ee port
j Et ensamble od moi veniiés
Vers eel arbre et vos féissiés
Une ehose que mes amis
Que vos avés en la nef mis
Faisoit por moi quant je voloie ,
10 Adont por voir tesmogneroie
Que vos vaurriés mius que il ;
Ne ne vos auroie plus vil. •
1 Var : Qu'eie fel bien à esloigner. M pl. — « D'ele se faiel bon garder. » 1530.
1 « Tournant la teste de travers. » 1530.
— 29 —
De sa eompagnie m'emblai
Et au ehevalier m'assemblai
Que tu m'as ore iehi tolu ,
10315 Dont il ne m'est gaires ealu :
Mais de mon premerain ami ,
Quant mors de lui me départi,
Ai si longement esté fole,
Et de si estoute parole,
20 Et si vilaine et si musarde
Que jou ne me prendoie garde
Se jou m'aloie humeliant ;
Ains le faisoie à ensiant
Por çou que trover en vosisee
25 1 . si irié que jel fesisee
À moi irier et eoureeier
Pour moi trestoute dépeeier ;
Car piéça vosisse estre oeise.
Biaus sire, or fai de moi justiee
30 Tel que jà mais nule pueele
Qui saee de moi la novele
Ost dire à nul ehevalier honte. »
« Bele, dist-il, à moi que monte
Que jou de vos justiee faee ?
35 Jà le fil Damlediu ne plaee
Que vos par moi anui aiés !
Mais or montés, ne délaiés,
S'irons jusqu'à eel eastel fort ;
Je voi le notonier au port
40 Qui nos atent por passer outre. »
« Vostre volenté, d'outre en outre,
Ferai, sire, » fait la pueele.
Lors est montée sor la sele
•
— 39 —
Et ki l'a si espoentée.
« Ha! frailee roïne honerée,
lliens ne me puet asouagier,
1060.i Car j'ai véu un messagier
Qui est ens ou palais entrés,
Ains mais ne vi si effréés
Tant ehevaliers ne tantes gens ;
Li messages, si eom je pens,
10 Lor a tel novele aportée
Qui le eourt a deseonfortée ;
Li rois méismes s'est pasmés ;
Je erieng que d'aus ne soit blasmes.
Trestoute humaine iréature
15 Tes puetestre li aventure;
Si ert elle, ne puet remaindre. •
La roïne prent à estaindre
Et eiet pasmée el pavement ;
Là véissiés grant mariment ;
Qui de son eors péustjoïr. » 110 Cil qui ei sont à eoil venu
Moult plot aus barons à oir. Si que nus ailleurs ne s'en aille ;
95 Tout quanque il leur a retret ; Qu'il a empris une bataille
Quar il dit que Gauwains a fet vers » I . ehevalier plain d'annui
Tant proeees que il meisme Qui het de mort et vos et lui ;
N'en saurait pas dire la disme. 15 Si a nom li Guiremelanz
« De lui ne sé plus que vous die Qui moult est iriez et dolanz
100 Fors que de toute vilenie De son père qu'il li oeist. »
S'est si et netoiez et res Et li rois tot maintenant dist
Que il ne l'en est point remes. Qu'il nu leroit porCoenoaille
Ains est moult plain d'afèlemenl; 20 Que il ne fust à la bataille,
Si mande vos et votre gent Si menra si grant aimée
5 Quevosveigniezjusqu'au quare jor Quant la gent ert bien assembtée
Es praëries soz la tor De pré, de terre et de rivière;
D'un sien ehastel où il séjoene ; Tendront une gi ant liue entière,
Si soient o vos tuit , a orne , 23 Li tref et les tentes de soie.
Juene et petit, grant et ehanu, N'i a eelui qui ne l'otroie, ete.
— 51 —
' Le MS. 12577 qui a eommeneé par suivre la rédaelion, différente de Mons
et semblable à eelle de Mpl et autres MS. dèsignès plus baut, l'abandonne un
instant après le vers 120 de la note Que il ne fust à ta bataitle, pour interealer iei
le texte de Mons et le suivre jusqu'au vers 10770, p. 55: l.ibons, li biaus, H preus,
li sages ; alors , il fait une transition qui remplaee les 5 avant derniers vers
eités en note, p. 50, pour reprendre la version de Mpl. au vers qui est le dernier
du fragment publié p. 50 : Ni a eelui qui ne l'oelroie.
* 0iseteurs. Var : 0rgilleus. 12576 et 12577.
s 1530 amplifie : « Lors eussiez veu haulxbois et eornetz aeeoupler, barpes
prendre, fleutes et tabours, psallerions, relieelz, vielles, modulisant et organi
sant doulz et armonieux ehans en layz et en virelayz tellement que de eeste
armonie estoit le palais si douleement sonorant qu'il n'est qui le puist
exprimer. >
— 52 —
1 L'épisode qui eommenee iei pour s'arrêter au vers 10744, p. 54, se ltouvr
dans 12576, mais manque daus Mpl., dans Ш9 et même dans 12577 et 1530
qui depuis le vers 10657 ont repris le texte de Mons.
— S3 —
Et li évesques li a dit
Moult bel sermon et moult bel dit ;
Moult le eastie doueement.
11080 Mesire Gauvains simplement
Tous ses péeiés li a jehis ;
Quant li sains hom les a oïs
Et voit et ot qu'il se repent,
Si l'a assos moult doueement
85 De Dieu et de sainte Marie
Et de la douee eompagnie :
Puisque il est vei ais eonfiés
Ne doit avoir paor jà mais,
Car Diex partout le sauvera
90 Quant de bon euer l'apièlera.
Atant ont lor raison finee.
Tout maintenant, sans demorée,
Ne remest en l'ost boin eeval
Qui li pléust n'amont n'aval
95 C'on ne li alast présenter ;
Bien se repuet de eou vanter
Qu'en toute l'ost n'a bone Vspée
Qui lues ne li fust présentée,
Et eil ki boine lanee avoit
11100 Ne boin elme, li présentoit.
Gauwains son Gringalet esgarde
Que Yonès avoit en garde ;
1 lei prend plaee dans Mpl. une nouvelle eonfession de Gauvain en 8 vers ; il
la fait à son ehapelain eette fois ; puis vient une seène de lamentations des
femmes du ehâteau et de la sœur de Gauvain, où l'on trouve ees beaux vers :
Amors la requiert et semont, Que du duel doit estre aehoison
Qui maint annui fet et porehaee, Li preuz, li biaux, li bons liauvains,
Qu'ele por son ami duel faee, Quar il est ses frères germains,
Et rvsons et droit sens i treuve. El ele r'est sa suer germaine.
Nature d'autre part li preuve D'une part et d'autre est en paine,
El montre grant droit et reson Por son frère et por son ami. Mpl.
La eonfession n'est pas dans 1330 ; mais les plaintes de Clarissanl s'y trou
vent
— 68 —
• «S'iln'ert si faye (féei que mon glaive en son eorps ne puist entrer » 1530.
S'il n'est si durs que feu n'i antre. 794.
* Au lieu de eette eruelle menaee. Guiromelant, dans Mpl., fait des éloges à
Gauvain eomme à ses messagers : « Et moutt m'est biet qit? rssaier. — M'estwst
— 72 —
* La seène est tout autre dans la version Mpl. Gauwain refuse tout arrange
ment si son adversaire ne retire son aeeusation :
Cil (Gauwain) respont :« Bele, par ma foi, Que il veut bien , sauve s'anor.
Ce don ne vos donrë-je jà Qu'il ait à fame sa seror. »
Devant ee qu'il se desdira Et eil desdire ne se veult.
De l'outrage qu'il me met sus. » • De ee tot le mien euer se deuil1 ;
Et li rois ne demora plus , Si relaz demain sa vrntaitle
Ainz est alez après su nièee: El si reviegne à sa bataille
Li parlemenz dura grant pièee O tiex armes eom il a ei. »
Et Clarissans toz jors plora; Chaseuns d'eus le eréante ainsi ,
Etmesire Gauwainslor a I.tue n i ul dit ne plus ne mains.
Créante que, s'il sedesdit Atant s'en est partiz Gauwains.
De l'outrage qu'il li a dit ,
1530 mêle les deux versions: aprôs \ eondition de se desdire imposée à
Guiromelant par Gauvain tomme dans Mpl., Gauvain ajoute, avee Mons:
« Et toutes vois je ne seny pas la voullenté du ehevalier, ear telle pueelle est
amie que depuis à lnrd s'en repent par tant que moquee est de eelluy du quel
elte euyde estre aymée, » ete. Puis le roi intervient eomme dans Mpl.
I C'est te roi q'ii jnde iei.
T. H, G.
— 82 —
vieux Pareifal Thiois fait depuis longtemps, et lout ее qui se trouve déerit ei-
après est aussi de Pareifal et traduit également du wallon en Thiois. Cela s'est
tait quand on eomptait de la naissanee de Dieu 1300 et 30 ans, dans la sixième
année. — lei finit l'aneien Pareifal, eopié ei-dessus (eelui de Wolfram). lei
eommenee le nouveau Pareifal. D
« Comment li rois Artus etla roïne ehevauehent pensant. (En suivant Gau-
vain.I Mpl.
« Comment Iiauvain la nuit de son département souffnst moult de griefz,
pluye, gresle et tonnoire. 1530.
« Comment pendant le temps que Gauvain mengeoit arriva ung ehevalier
le quel osta le eor à la damoiselle qui avoitléans Gauvain amené. 1550.
» Comment messire Gauvain fut grandement blasmé du Nain eontrefaiet pour
ee qu'il n'avoit tenue promesse touehant la délivranee d'ugne damoiselle. 1530.
» Comment Gauvain allant pour délivrer la damoyselle du puis trouva dedans
ung pavillon ung ehevallier mort qui eommença à seigner pour la prèsenee
du dit Gauvain et eomment ledit Gauvain fust suyvi par quatre ehevaliers et
en oeeist les trois et le quart se rendit a luy. 1530.
» Comment mesire Gauvain se eombat eneontre . mi. ehevaliers, dont il en
oeist les trois et le quart se rendi à li à fère sa volenté. 12577.
» Comment Gauvain semist en voie en delaissant Clarion eteomment il arriva
de plaine nuieten un ehastel où il netrouva homme ne femme jusques ad ee
qu'il eust repeu, puis s'apparust à luy ung ehevallier auquel il eonquist et vain-
quist. 1530.
» Comment mesire Gauvain vit la lanee qui seinnoil et le St Graal. Mpl.
» Comment Gauvain après avoir délivré les pueelles se mist en ehemin et
tant erra quil vint ehez le Roy Pesehor et après avoir repeu luy fust apportée
l'espée rompue pour la ressoudre, ee qu'il ne peult faire. 1530.
» Comment Gauvain estoit à la table le Roy pesehéeur et aportoit on pardevant
la lanee qui saingne et après une pueele qui aportoit le saint Graal. Et après
venoient hommes qui portoient une bière et une espée desus. 12577.
» Comment Gauvain fu au ehastel de Mont-Eselaire après eequ'il ot eonquis
tes .ni. ehevaliers qui avoient assiégé le ehastel et eomment il demanda l'es
pée aux estranges renges et eomment il l'ala querre où elle pendoit. 12577.
» Comment après eongiépris de la pueelledeMont Eselaire, Gauvain ehevauleha
— 87 —
par plusieurs journées, puys reneontra ungehevallier (Diiiailarei lequel luy voul-
loit mal de mort et eombattirent ensemble et fnst le dit ehevallier vaineu. 1530.
» Comment li rois Artus f1st la puis de mesire Gauvainet de Guiguembresil et
Dynadare. JJpl.
Gauvain eombat avee Diuasdares. R.
lei Gawan rombat avee Dynasdamres. D.
Deux (ehevaliers; provoquent Gauvain au eombat à Kavaln (Cavalon). R.
lei Gawam s'engage pour un eombat singulier à Kavalun. D
» Comment li rois Artus fu assisau menfrier entre ses rois et ses eontes. Mpl.
» Ces rubriques se plaeent entre eelles imprimées en marge pp. 74 et 87 pour
1330 ; pp. 73 et !»j pour 12577 ; et pp. 73 et 123 pour Mpl.
1 1450 s'arrête iei. Je l'ai eonfondu, p. 47, note 1, avee les manuseritsqui ne
vont pas au delà du Pereerai le vieit. La vérité est qu'il suit jusqu'iei, sauf va
riantes, bien entendu, la redaelion de Mons. C'est un einquième manuserit à
ajouter aux quatre autres.
* Après les seènes toutes différentes, signalées en notes, Mpl. -«prend iei
le même sujet :
Fors que » i » seul, Brun de Bruiant ;
Mais ee vers de transition est le seul qui ressemble à notre texte. La rédaelion
de Mpl. est iei beaueoup plus étendue ; le poète y fait notamment I'émunéra
tion des rois, des prineipaux ehevaliers et dames , réunis à la eour du roi
Cil jouene ehevalier novel
H610 Qui d'armes aiment le revel
Arthur, avant que l'armée se mette en marehe, 330 traduit ee passage avee
plusieurs variantes. Voiei le texte de Mpl. :
Oreseoutez el premier ehief Qui moult estoit bons ehevaliers ;
Liquet baron i sont venu : Carados Brebraz i estoit
Li rois Mars (Mare) premerain i fu 15 Quien la iorbon lien avoit ;
Et puis après , Loth d'Oreanie , Tristan qui one ne rist i est ,
5 Celui n'oublieré.ge mie; El après Tors li lilz Arest,
Et i fu li Guiremelanz El Sagreiuors li desreez
Qui moult est et preuz et vaillanz ; Qui one ne fu d'armes lassez ,
De Goinnee i fu li rois , 50 Li druz à la sore pueele ,
Et Broe qui moult estoit eortois j De la blanehe forest la bele ;
10 Li rois Cormadan de Coenaise Li sires de la blanehe lande
Qui volentiers jeue et envoise; Vint a la eort sanz grant demande ;
Et d'lrlande i fu Meraguins, Nommez vos ai , ee m'est avis ,
. l. rois qui ne fu pas frarins ; 55 Trestouz les homes du pais
Li rois Conder et Caridoe Qui à la eort furent venu.
15 Qui miex aimme l'auber que froe , S'a moult au roi Artu pléu.
Et li rois Guion d'Éveline Celes qui furent en la ehambre
Qui mout amoit bele voisine La roïne , si eom moi semble ,
Et Marbruns de Bonbrainlande : 60 vorai-ge partie eonter;
Qu'onques ne quiert pès ne demande; Nes voil pas totes meseonter
S0 S'i fu li rois Meriadès, Que de plusors ne nom les noms
Et après, lirois Moradès; Ausi eoin g'é fet des barons ;
Et si i fu Loth d'Orlenois La pueele de Mont Eselère ,
Et Genoblieor des Marois. 65 Et ieele de Biau Repère.
Or sont li roi trestuit nommé Les » mi . des elères fontenelles
Qui à la eort sont assemblé , l sont , qui moult estoient beles.
Foi s seulement d'Eseavalon, Et s'i est la sore 'pueele
Li rois qui tant par est prodom, Qui moult est avenans et bele ;
Que ge dui ore trespasser , 70 De Carados (Carahais) madame Ysuine
Mès ne le doi pas oublier. Qui moult est avenans et sage ,
30 Après ieeus i vint Gauwains El madamoisele Guimer
Qui de toutes bontés est plains , Qui moult refesoit à prisier,
Et si i fu mesire Yvains, El puis o la mamele d'or
Son père ot nom roi Uriens , 75 Qui suer estoit au bel Cador
Etaveeeuls li quens Guinable Qui sire estoitdeCoenoaille;
35 Et Boeder, li eonnoistable, Ce vos di bien sanz devinaille ,
Et Guerrehès as armes bises , l .mie fu Carados Brebraz ;
ll ne portoit autres devises ; Moult en i a de grant soulaz;
El si i estoit Agravains , 80 Mès ge n'en veil ore plus dire,
Li orgueilleus as dures mains; Car plus n'en truis en ma matire
10 Et s'i est Kex, li senesehaux , Que vous avez ii i oi.
Qui de bouehe est trop desléaux ;
Si fu Liieans li bouteilliers
— 8!I —
Et à faire ehevalerie,
Caseuns por le pris de s'amie,
Tout ki ains ains, toutderréé,1
Sont venu devant la ehité ;
11615 Mais fièrement sont reeéu,
Car eil dedens sont fors issu
Trestout rengié devant la vile,
Si furent bien plus de ill mile ,
Et eil lor sont seure eouru ;
20 Là ot maint ehevalier féru
Et mainte lanee grosse fraite
Et mainte joste dure faite ;
Maint eseu fort frait et pereiet ,
Maint eheval mort et gaégniet ;
25 Mais de lost i vint si grans gens
Qui à foree les mirent ens;
Si sont assis tout environ ;
Maint riee tref , maint pavellon
Ont estendu par la eampagne ;
30 N'i remest mons ne vaus ne plagne ,
Que maintenant n'aient logies ;
Qui n'ont tentes si font fuellies.
Quant les grans gens sont deseendues
Et les tentes furent tendues ,
35 Mervelles sont en i. tenant;
Ains mais itant destrier eorant,
Tant eseu ne tante banière,
Ne tante riee tente ehière ,
Ne tant espius ne tante lanee
40 Ne tante espée qui bien tranee ,
1 Les deux seènes semblables qui eommeneent iei sont réduites dans Mpl.
à une seène très - eoneise de 6.1 vers. 12577 et 1530 eonservent les deux
seènes en mêtant les deux textes.
— 92 —
T. ll
— 98 —
1 Ce long épisode est réduit à 36 vers dans Mpl., le poète revient sur ses pas
pour le raeonter après eoup et eomme s'il l'avait oublié :
Des ehevaliers li souverains, Aineois que la eité fust prise,
Ce saehiez , mesire Gauvains , Avoit » i. jor la voie emprise
For ses aventures eerehier, Qui avoit à oum Brandelis ;
Tant qu'il trouva »I» ehevalier Bien fist semblant qu'il fust marriz
Qui ert moult prruz et moult hardiz, De ee que mesire Gauvains
S'avoit nom Melianz de Liz : Avoit son frère (père) à sея .ii. mains
Celui oeist el puis son frère; Et sou frère oeis en batalle.
Atant es-vos le segont frère
lls eombattent : Gauvain est blessé et transporté à Panerist (voy. vers 1 2421).
Apres relte sorte de parenthèse, le poète de Mpl. reprend les suites de la
— 102 —
• « Et quant Gauvain eust un? pelit pensé, eonsidéra que rien n'avoit la
pueelle respondu pareequ'il l'avoit appellée Dame : pourquoi humblement la
ressatua си disant : Pueelle. » 1530.— Qu'il mentit. 1153.
— l (И — ,
1 1830 a eonservé eette belle expression. « Et allors la saysit Gau vain d'un
baiser. »
— 107 —
« Avant de rèsumer en quelques vers le long episode qui finit iei, Mpl.
avait dit :
Seignor baron , bien est seu Et Bruns de Brиlent se midi
Du roi Artu , quiex hom il fu , Au roi Artu en sa mi.rei ;
El eom il sejorna » vu » anz Es-vos le sir^e départi
Au riehe siège de Branlanz, Diex .' tant fist li ruis riehes dons
As rois, as prinees , as barons ,
Que la eités fu afamée ete.
Puis, après le rèsumé de l'épisode de Gauvain (voy. p. 100), Mpl. reprend son
réeit : le roi a transporté Gauwain à Panelist, il se rend avee Brun de Brantant
à Quibati (Quiliny , 1530) et e'est là que Carados le trouve.
Le tradueleur de 1530, après l'épisode de Gauvain et des Brandalis, qu'il
donne tout entier eomme dans Mons, reprend la version de Mpl. au paragraphe
eité au eommeneement de eette note , mais il a soin de passer le résumé de
l'épisode de Gauvain.
— 1l6 —
Baradinel et Kumeli ;
12440 Cil le tienne en fié de li ;
Puis l'en rendi en guerridon
Maint bel serviee en sa maison ;
Et saeiés que Lore Brulant
Qui ot gent eors et avenant 1
45 Anm puis Kex le seneseal.
Mesire Gauwains de son mal
N'est mie eneore bien sanés ;
A son eastel s'en est tornés
Por reposer et aïsier
50 Tantk'il péustmius eevaueier.
Li rois remest en grant séjor *, Le roi Artut fait un
Et en grant pais fu puis maint jor; manage. И.
Comment le roy C.ara-
Entretant fist i. mariage doi Je Yaigne arriva
D'une meskine e'ot moult sage ; en la eourt du roy Ar
las pour luy demander
55 C'est Ysaune de Carabais, femmeet eummentleroy
Plus gente n'a jusqu'à Robais ; Artus luy aeeorda *a
niepee Ysene , et l'et-
Le roi Caraduel le donna , рouяa. Et eomment Ett.
De Nantes, qui grant joie en a ' ; aures la dereutet neust
Le jour ke il fu baptisiés,
12510 Moult fu li roisjoious et liés
De Karamicl ki estoit nés.
Quant vit qu'il ot .nii. ans passés,
Si le mist on à letre aprendre,
Et, quant il sot lire et entendre,
ls À son onele l'en envoia*
Qui mervelle grant joie en a,
Car moult estoit li damoisiaus
Gentius de euer et bons et biaus.
Comment le roy Artus |4i rois
rob Artus bien séjorna 3
alla ehasser an bon et
eomment en retouenant 20 an e'aine ne se remua
Ce '|ue 1530 traduit ainsi : « Car eome dist 1« proverbe, de maulvais aeoin-
tement ne jouyra nul longuement. « — Le roi eontinue i
Et , quant il sera ehevaliers , El д l'ostel li plus lesanz ;
De ses faiI ne soit pinsmitiers ; Qiiar eil qni sa proeee jangle,
Au besoinI; soit li iniex fesanz l.e jangle l'ubat et estiangle.
Car eil qui sa proesse esvente, sa bonle abat et desaugment«. » 1530.
— 122 —
1 Il faudrait dans toute eette seène lire Karamiel au lieu de Carados. Les
eopistes sont sujets à ees inadvertanees.
1 Ce vers se trouve dans M pl. au milieu d'une rédaetion toute différente et
toujours plus détaillée.
— m -
En li foarnier, ne li séust
Plus doner biauté qu'elle éust ;
12975 Et, od çou qu'ele ot tant biauté,
Avoit ele plus loiauté ;
C'est ele ki ains ne geta
Vers boin, ne mal ne refusa
Ne vos en voel lone eonte faire ;
80 Kanque en pueièle doit plaire
Deeief, d'ious, de bouee et de eors,
Tout ot, sans riens metre defors.
Cadors qui ses frères estoit
Chevaliers boins et biaus estoit ;
85 Mors fu lor père en erl esté,
S'ot rois de Cornualle esté ;
À la eourt le roi en venoient,
Car de lui lor teres tenoient.
N'i vint que ees il seulement ;
S0 Plus aloient soutivement
Les pueièles à eel tans lores
Que elles ne feroient ores.
Et, si qu'il erroient ensi,
D'une vallée lors issi
95 Uns ehevaliers moult bien armés ;
Cadors ne r'est pas désarmés,
Fors itant qu'il avoit osté
Son elme , si l'avoit geté
Sour ses espaules,ear li eaus
13000 Ert grans, n'il ne eremoit assaus;
Et eil ki venoit tant broça ,
Le ehevalier tant aproça
• Torner. Mpl.
1 lei eommenee un long épisode qui manque dans le manuserit de Mons
Je l'ai distingué du texte de Mons par une impression plus eompaele. Evidem
ment il y a une laeune au ms. de Mous, je l'ai eomblée d'après le ms de
Montpellier. 12577 donne à peu de variantes près la même version et 1530 la
traduit. 0n remarquera que l'orthographe ehange singulièrement; le texte de
Mpl. est souvent fautif, je l'ai imprimé aussi exaelement que possible.
3 Alixandre d'Aliers. — d'Alier, 12Y77. — t!e surnom est donné it Alexandre-
Codoalan ert ro:s d'1rlande ,
Et Ris de Vole» ; une lande
Lez Carlion , de bois enelose,
A eele Penteeoste ot elose.
1349Ü A bon point venrent à lor ores
Quar li eonrois assembloit lores 1 ;
Etdedenz eel bois avoit eharmes;
Desoz destrossèrent lor armes,
Sor biaux tapiz les estandirent
13500 Et à eulx armer entendirent;
Lors ont ehauees de fer ehaueiées,
Aubers vestuz , eoiffes laeiées,
Brans d'aeier eeinz, hiaumes laeiez,
Et lor forz eseus enbraeiez,
5 Et lor ehevax eouvers de fer,
»1 sor, i . bai et le tiers ner * ;
Desor sont monté li baron,
Chaseun a lanee et gonfanon
Enson les lanees fers moluz 3 ;
10 Or si vos dirai des eseuz
Que il avoient à lor eox ;
. 1 » eseu d'or ot Carados
À orléure elère et fine ,
Tout le país en enlumine,
lj Ets'i avoit il . lioneiaus
Rempanz, de sinople, moult biau\ ;
Et Alardins ot i. eseu
Qui de gueules vermeilles fu
A i aigle d'ermine blane
13520 Qui de voler fesoit semblant.
Savez quel eseu ot Cndor,
De sinople o tot le ehief d'or.
Ensi armé, ont ehevauehié
Tant qu'au lieu se sont aproehié,
25 Où li tornoiemenz assemble;
Et les dames, si eom moi semble, 1
Sont en . i » destor assemblées ;
Fêtes lor ont beles ramées.
Ensi se partent des pueeles,
30 H ehevaliers lessent o eles v
Et assez autre eompaignie
Qui estoient de la mesnie.
Aalardin et si tenant
Lors remontèrent maintenant;
35 Li troi , sans plus de morement* ,
Broehent lor ehevax durement.
Quant véu orent li baron 3
Du ehastel la lière façon,
Esgardé ont, ee est la lins,
40 Que premiers voist Aalardins
1llee où li tornois ajoste ,
Por fère la première joste.
Aalardins d'euls se départ,
Vet s'en par devers eele part
45 Où puisse plus estroitement
Mostrer soi et plus soutiment 1 ,
Tant qu'à la eort s'est aeostez
Endroit . 1 . des plus biax rostes.
Li Riehes Soudoiers i fu ,
F.l le filz Yder, lr lill Nu';
Si ot tant autres ehevaliers .
13730 Ne sai les .с., ne les milliers,
Mès, por la bone sorvenue
Qui d'autre part lor est venue
De Alardjn qu'il ne eonnoissent,
De lui seeorre moult s'angoissent ;
33 Des mors i a , des mehaigniez ;
Lors à primes est engigniez
Sor Aalardin li estors.
Or saehiez que bon fu li jors ,
Qu'il i a moult de los eonquis ;
40 De totes parz l'ont entrepris,
Moult lor a randu grant estor,
Tant qu'il vit par devers la tor
Cador son eompaignon venir ;
Or péust lui moult bien tenir
45 Cil qui vendra vers lui premiers ;
Ce est li Riehes Soudoiers
Qui vers lui vient joste querrant ;
Si durement se vont ferrant,
La lanee au Riehe Soudoier
50 Brisa, quant plus ne pot ploier.
Cador r'a si jousté à lui
Qu'à terre trébuehent andui,
ll et son eheval en i mont;
Cador de rendre le semont ,
55 Mès il nes a talent du rendre
Qu'ainçois eher ne se vueille vendre.
Lors a ehaseun l'espée trete,
Jà féist l'un à l'autre entrète,
Quant Sagremors li desréez,
60 De riehes armes eonréez,
Ensemble o lui grant eompagnie ,
Point à Cador, lanee enpoignie;
De totes parz l'ont à bandon
Féru de muete et de randon ;
f
\jador Aalardin regarde
À eui Cadoalanz trop tarde,
Mes ne se velt plus atargier
Qu'il n'i aille pour lui aidier,
85 Et, quant li eompaignon assemblent,
Tuit li autre de paor tremblent,
Car trop lor rendent grand estor.
Mais les pueeles de la tor
Se merveillent que ee puet estre,
90 Fors que eele de la fenestre
À eui Aalardins parla ,
Cele pas ne se merveilla ,
Car autre fois véu l'avoit;
Mès autresi preus ne savoit
95 S'el l'a véu, ne li desplest
Qu'aneor n'i voit qui plus li plest ;
Biau l'a véu, or le voit bon ;
Ne li a plus presté du son
Fors ses euz à lui esgarder,
1 3800 Et sa bele bouehe esgarder ,
Et son euer à penser à lui,
Et son eors que n'i porte autrui.
I La presse part, e'est à dire : il fend la presse. Voir plus loin , vers U008
Qui a disparitc la presse.
Aalardin de l'autre part
Li donne, lejor, maint rrgart,
lÔ805 Qui en l'estor muint eop départ ;
En lieu se met qu'ele les gart;
En son euer li frans homs devise
Que dame Dieu por sa franehise
Doint bien entendre á lui garder ;
iO Tant eom met à lui esgarder,
Cador vet moult bien regardant,
Mès il ne set eneor noiant ,
Ne dont il est, ne de quel ère,
Qui fu son père ne sa mère ;
i5 Une pueele bele et gente
À eui Cador moult atalente
En grant paine est, moult est dolante ,
Quant el ne set toute s'entente
Mès en demander qui il est,
20 Quar à merveille le voit prest
De сox donner et de bien rendre.
De bien férir et de desfendre;
Nus hons ne le péust miex fère;
Ce qu'il fet n'est mie à refère ;
23 Ses еu1г et son euer en lui fiehe,
Et soi méimes en afiehe
Qu'ele très grant joie n'aura
lïesi à tant qu'ele saura
Qui il est, por voir le vous di ;
50 Ele ert suer au plus esbaudi ' ,
Cousine Carados germaine,
Et estoit née de Bretaigne ,
Cousine monseignor Yvain,
Et avoil nom la bele Ydein ;
35 Vint à la bele Guigenor
Por parler à li de Cador :
« Ha ! damoisele, véez-vos
Là il . ehevaliers merveillos
Entre ees autres ehaploier
40 Et lor hardement rmploier ;
« Et eell«1 pueelle queje dys estoit sueur au preux Quabardy, eousine ger
maine à Carados et pareillement il Gauvain, et estoit née de llretaigne, laquelle
fusl Ydain nommée. 1530.
— 164 —
Guigambresil. 1530.
— 169 —
* « Et bien voit que perdu a son eheval lequel Pereeval oeeis avoit dessoubz
luy en se defendant, de quoy pourtant il n'eu peult mais, ear de trop près
estoit ehassé. » 1530.
1 « Et toutesvoies n'y eust il seeu resister. » 1530.
— 183 —
« Lesquelz lous dirent que mieulx leur valluit habaudonner que Carado?
Uisser enprisonner. » 1330.
— l8'i —
' - Désirant le premier venir là où ilz voient la plus grande presse. » 1530.
i . Qu'il voit au sablon travailler. » 1530,
— 186 —
1 Qu'eles ne sont pas eomunirx. Mpl. — Toutes femmes ne sont pn'; sembla
bles. 1530.
— l!)3 —
1 lei Mpl. met en seène l'amie de Carados qui se pàme, s'arraehe les ehe
veux et se lamente en deux diseours :
Haï : haï î guivre serpent, Quar me menez à Curador
Du braz mon ami te despent Savoir se veoir le porroie
Du brai mon ami te destaee Ainz qu'il mornst, et puis morroie
El vien au mien et si l'i laee. Ensemble od lui
Haï, biausdouz frères Cador,
Cador amène alors sa sœur avee lui :
« Comment, Guimer , l'amie de Carados, sreul testât dudiet Carwlus ' t lt'
tourment que souffroit par la serpente et eomment ele se mist en voie |юиr le
venir visiter, » 1530.
Carados voudrait et n'ose pas revoir son amie. ll se eaehe dans un hermitage.
Guimer l'appelle partout et frappe à sa porte avee de doux reproehes.
Que vous sans mui voulez mourir ete., ete.
Enfui, Cador laisse sa sœur en Cornouaille et eherehe longtemps Carados.
— 20-2 —
1 Ce diseours est plus long dans Mpl. Cador parle des devoirs d'uuemere
qui même quand elle ehatie doit montrer son eœur maternel :
Et après le ehastiemenl
Le doit retrere doueement, ete.
— 204 —
1 55 ', : i
Ensamble ont parlé et déduit,
Tant qu'il vient priès de mienuit,
Que Alardins laiens revint,
Et une verge en sa main tint
Etdist: • Carados, sus levés,
50 Car li mangiers est atornés. »
4 tant de la eambre l'enmaine
lei, sauf quelques variantes, le texte de Mpl. est pareil à eelui de Mons.
— 216 —
1 « Jà nul ehevallier ni bevra qui aura triehé son amye ou que s'amie l'ait
triehé, que le vin sur lui ne respandit. » 1530. — 0n reeonnait iei la eoupe en
ehantée de l'Arioste et de la Fontaine.
Сar e'est aueuns eneantemens
Por faire honte as boines gens. 1 »
« Si ferai, Dame, fait li rois ;
15720 Jà n'en kerrai vostre defois. »
t Dont proi-je Dieu, faii la roïue,
S'onques à messe n'à matine
Li fis orisons ne proière
Que il amast ne tenist eière,
25 Se vous à boire i assaiés ,
Que voiant tos soiés molliés. «
L¡ rois eП vot boire à itant , Comment li rois Artiis
Mais li vins tlesor lui respant ; but au eor iiierveitlеii*.
Иp|.
« Par foi, dist Kex, or estsordois ! »
30 « Seneseaus, çou a dit li rois ,
Or ensaiés et si bevés ,
Que jou n'i soie empuisonés,
Bevés après. » Le eors li tent
Et Kex, eertes dolans, le prent,
35 Envers sa bouee le tendi ,
Mais li vins sor lui respandi *.
Li rois s'en rist et le eor prent ,
Si apiela tout erramment
Yonet et le eor li balle,
40 Se li eomande que il alle
I La seène qui eommenee iei est très réduite dans Mpl. et dans 1330.
— 22'«. —
De traïson, de félounie ;
16150 Certes que jou n'en Ks ains mie. »
Li rois li dist : • Laissiés ester ;
Vilonie est de tant parler.
Tant boin ehevalier voi-je ei,
Ains mais en nul liu tant ne vi ;
55 . 1 poi vous estes trop hastés
Quant devant tos vos desandés ;
En ma eourt a tel ehevalier
À qui le ferai desraisnier. »
Et li Lais Hardis li respont :
60 « Foi que je doi à tout le mont,
Je quie qu'il vos ont tot guerpi ;
N'en ares .i. seul ne demi. •
Et li rois dist hastivement :
t Dont m'iroit il moult nullement;
65 Mais jou en quie i. tost trover
À qui le ferai esprover.
Eneore vit li rois Artus ,
Certes, ki vaut autant u plus. »
Li sages rois Yder respont :
70 « Si n'a tel ehevalier el mont ,
Nous l'avons bien piéça prové.
Biaus sire , dites-nous vreté
De eoi nos somes traïtour ;
Si nos arés mis fors d'iror. »
75 Li rois dist : • Quant vos le volés
Jel vous dirai, si eseoutés.
Vous savés trestout vraiement
Que l'autre an ranna une gent'
1 Sontis sontil : subtil, fin, détourné, et aussi : eaehé, eelé, tenu au seeret.
prisonnier.
— 235 —
« Mes foi que ge doi S1 Ci l main. Mpl. — « l'ar la foi que vous doi à tous. »
1330.
— 236 —
T. H. 16.
— 242 —
« D'un levrier, ete. Mpl.— « Et tenoil un laz de soie verd par lequel il
menoit un levrier après luy. » 1330.
— 244 —
Si boueeté ne si petit »
Li ehevaliers li respondit:
« Par tous sains, je vos oi mesdire. »
16470 « Donques vos en elamés, biaus sire,
Çou a dit К ex li seneseaus ;
J'ai véut mains nobles vasaus
Autresi nobles eome vous ;
Vilains estes et anious ;
75 Se j'ai féru vostre garçon
Pour çou que je pris ee paon,
Si en parlés si noblement. »
Li ehevaliers dist franeement :
« Or m'avés moult estoutéé ;
80 Dites-moi vostre nom, por Dé. »
« Certes, fait Rex, moult volentiers ;
À v. eens mellours ehevaliers
De vous , ai-je mon nom nomé ;
Saeiés que on m'apièle Ké. »
85 t Par tous sains, fait-il, jel eroi bien
Que vous ne me mentés de rien ;
À vostre franeement parler,
Le puet on bien eroire et esmer.
Li gars vous véa le paon ,
90 N'est pas eoustume en ma maison *;
Vous en arés, se Dex me gart ,
Moult volentiers la vostre part. »
Et eomeneièrent à dormir
Jusqu'al vespre sans nul espir.
1 6585 Endroit vespre , sont resvellié ,
Le souper ont aparellié
Li keut, à moult grande planté 1.
L'ostes de boine volenti
Les fait assir moult rieement,
90 Et furent servi liement
De plusours més; anuis seroit
Qui tous les vos aeonteroit.
De l'arsure monsigneur Ké
Ont moult entr'aus ris et gabe ,
95 Car li nains ne le vot eéler,
Ains en eomença à parler ;
Jà mais par Kex ne fust séu
S'il ne l'éust ramentéu ;
Se Kex le eéloit plus que nus ,
i tÍ600 Li ehevaliers eneore plus.
Por ieel eop dont je vos di
Qui tous tans li paru ensi,
Vos di por voir, tot à estrous,
Disoit on que il est tinous * ;
5 Car tant ai oï de lui dire
C'on n'en doit avoir duel ne ire
S'on le disoit por eel affaire,
Car moult est fel et députaire.
De lui lairai ; assés parlèrent
10 Tant qu'en la fin eoder alèrent.
1 « Pour la messe que ouy avoie, bonne envie me print de ma vie elianper. »
1830.
Wert pas grans, mes il ert ovrés
Mius que nus que jà mais verés ,
Cordes de soie et biaus paissons
16960 D'ivoire à tenir les giérous ,
Et furent si entor féru
О les pans por ealor qui fu '
Levée , et li huis fu fremés
D'un drap de Pisse bien ovrés.
ti5 Jou alai droit au pavellon,
Por mius remirer la façon ;
A l'uis ving, si le destendi ,
Mon eief baissai, là dedens vi
lH. lis aparelliés moull bien ,
70 Et se n'i falli nule rien ,
Ains n'ot mellor ne quens ne dus ;
»H1 . feutres de paleotdesus,
Sor l'un avoit i eovertor ,
Aine rois n'ot si boin ne mellor,
75 D'une grant porpre alixandrine.
Et si estoit fourés d'ermine.
Desous gisoit une pueele
Qui moult ert avenans et bele ,
Que de sa biauté m'esbabi ;
80 Rois, de mon eeval deseendi
Et ça fors à l'uis l'aresnai ;
Dedens le pavellon entrai
Ù ot bones erbes assés,
Dont ert joneiés et atornes ;
85 Apriès m'assis devant le lit
Íl eele giut dont vos ai dit ;
1 Cordes de soye et de fil d'or y eust pur les girons ou fiehes qui lors fiehès
furent en terre et les pentes ubatues ii eause de la ehalleur.... .. 1530.
— 262
1 Qu'il ne s'arest tant que mon père, ete. Mpl. — « Qu'il s'arrestast. » li>3o.
— 265 —
' Trop par est nutrageux vassal. Mpl. — Nobles est iei synonyme de fier,
insolent. Voir aussi au vers 1G177 t. п. p. 244.
s Mpl. ajoute iei :
Por ee qiie pe avoie tort,
^ Ere bonteas , ti m'en reçoit.
— 2С7 —
1 « A prand peine en serez eréu; fort est à eroire en ceste terre qu'unp
homme seul matter me puist. » 1530.
* Ces deux vers manquent dans Mpl.
— 279 —
1 Mpl. traduit par 1530, raeonte iei que la foree de Gauvain renaissait
après minuit jusqu'à midi :
Tous leus lele eostume avoit lCl lors jusqu'al jor li doubloit
Que, quant la mienuit passoit, * Et tnutensi trèsqu'a midi
El sa foree lors li doublnit Li redoubloit, je le vos di...
— 297 —
* Mpl., suivi par 1530, rédige ainsi petite seène qui suit :
Ne autre mnl ne se faisoient ; Pur son onele que il véoit
fte puel l'un a l'autre avenir, El sa mère le mostre au doit ,
Por l'enfant qu'il euident férir IJuniil envers soi les vjit venir ,
Et por eele qui le tenoit ; Eneontre voloit lor saillir ;
Et l'enfant durement rioit ; Jà si ne trunehast li aeiers
Contre la elarté des espées Oaie il nu preist volontiers.
Avoit amirus les mains levées, Maint home list la nuit plorer , rte.
— 300 —
1 1530 ajoute iei : « Et estoit toute painete à or. à asur, eomme Trove fu
prise, et eomment Taris Héleine ravist, et généralement toute l'hystoim de
eestedestruelion que moult il faisoil bel veoir en ceste ehambre. »
— 303 —
Fu foible sa desfension
18410 Et dist : « Je me rene en prison.
De niant feroie semblant,
Car au eombatre n'ai niant. •
L'espée rent et eil l'enmaine,
Mais ains le defiera à paine
15 Et d'une bende l'a liiet
Moult bien, si qu'il l'a estaneiet.
De çou fu li rois eoureeiés ,
Quant voit que eis n'est repairiés.
Adont dist mesire Gauwains :
20 < Se li Boutelliers estoit sains ,
Ceste prisons bel me seroit ,
Car jou quie, jou aroie droit. 1
Ç\ yflès, li fius Do le vallant
1 Noire ma. dit : Ieente prisons me seroit, ete. Mpl. garde ee vers et ajoute :
Certes moult bel, ear orendroit, etla phrase eontinue eomme dans Mons, mais
sans alinéa Pour eonserver l'alinéa du vers suivant, j'ai ehangé le premier vers
d'après une indieation du seeond vers de Mpl.
— jll —
la30 explique pourquoi : « Paree qu'en ее pais auroie шon eonseil perdu. »
— 312 —
1 Mpl. ajoute :
Por voir le vos lesmoing rl di , Va eneor guères de son poing ;
A por » i . pou ne me féri Or n'alez mie a tel besoing. «
* S'il estoil ire ou pensif. » l530.
3 Qni luit por lui dolant estoient. Mpl.
4
— 325 —
• Ces vingt derniers vers de détails oiseux, sont réduits a dix, dans Mpl.
* Cette rubrique est illisible dans le manuserit.
— 332 —
— 333 —
« Mpl. a déjà donné ee détail, voy. t. h, p. 296, noie 1", mais avee une va
riante d'idée qu'il eonserve iei, Voyez aussi noire version tome il, p. 75, v.
11351.-5.
— "Г.) —
I Ligemenl. Mpl
— 340 —
1 Mpl. ajoute :
Quant léanz est mes niés menez,
Ore i sera emprisonnez.
■ Mpl. ajoute :
Més estrange merveille avons Que il avoit eelui eonquis
De lui, quar tout de voir savon Et tout à foree sos lui mit
— 341 —
Li Riees Sodoiers i fu ;
Et, quant sont devant li venu,
Si dist Artus : » Amie, estés
19510 En pais, ne vos destonfortés,
Que mon neveu bien troverons,
Se Dieu plaist, tant le rerquerons. »
Cele dit : • Jou ne m'esmai mie
De lui, plus estoie marie
15 De vos , ear j'avoie oï dire
Que trop en avïés grant ire ;
Estrange eruauté ferait
Qui si biel enfant oeirroit 1 ,
Nus sages hom nel doit quidier;
20 Del bien querre vos voel proier
Por Dieu, eome mon droit signor;
Si en a rés monlt grant honor. »
Et dist li rois : < Bien avés dit
Mius que nous tuit, se Dex m'aït. •
25 En la sale s'en retornerent
Et apries mangier devisèrent
Com il eerkeront l'endemain
Le biau fil monsignor Gauwain ;
Mais Kex a dit et fianeié
30 Que jà n'i portera son pié ,
Qu'il ne set, ee dist, querre enfant.
« Rois , au vrai eors Diu vos eomant ;
S'en Bretagne volés mander
Riens nule, à moi poés parler. »
35 vresire Gauwains li respont :
Л « Toi que jou doi à tout le monl ,
* 0 le joene roi L'rien. Mpl. — La roïne jooit as tables. — An » I . Jeu qui est
delitables. 794.
— 353 —
T. H.
— 354 —
i Tiex .e. qui n'en osent parler. Mpl.— « De quoy furent plus de eent ehe
valliers inoull joyeulx qui ung seul mot n'en osent sonner. » Ш0.
— 355 -
1 Ne penser. Mpl.
— 361 —
* Qui dès le matin eommença. Mpl. — « Qui drès le matin luy dura te tong
du jour jusques au vespres. » 1530.
* « Et le long dе la ehaussée qui large n'estoit, furent beaux pins eiprés et
lauriers plantez si que toute la t'haussée estoit toute eouverte par dessus des
branehes et des rineeaux des arbres qui pendoient, ete. 1530.
3 Mès moult i fçl hideus entrer. Mpl.
Mesire Gauwains s'abaiseha ,
Parmi le eaueie esgarda ,
Si vit moult lone une elarti*
Com s on éust fu alumé.
1!HI75 Li ehevaus eus entrer voloit
Mais il entrer ne li laissoit;
Moult faisoil là mal séjorner
Et dist qu'il |aira ajourner;
Et li ehevaus prendoit ès tlens
80 Son frain et voloit entrer ens ,
Sor les piés derrier se dreçoit ,
Une si fort vie menoit
C'ains mais teus ne fu regardée.
].a e.uieie ki fu moult lée
85 Douta Gauwains moult durement,
Ce saeiés vous eertainement ;
Kl li ehevaus l'a dont porté
Trestout em pais et tout soué.
Jusqu'à mienuit eevauça ,
90 Onques la elarté ne trava .;
Lors se haste de eevaueier Comment Gaiivain ,
Tant qu'il le prist à aproeier, pour sa promesse ne-
euinplir, sе inyst en
Et, tout errant, eel eemin tient vove en la eomluieledu
Tant qu'en une grant sale vient; eheval du ehevallier
oeeis el eomment il
95 Assamblée i vit moult grant gent, arriva an lieu dont le
Et si vos di eertainement dist ehevallier oeeis
e>luit seigneur. 1530.
K'à grant honor fu reeéus,
Si tost eom il fu deseendus,
El si dient la gent menue :
20000 « Biaus sire , la vostre venue ,
Font-il , nos a Dex amenée,
Qur moult a esté désirée. »
- 36t —
Et où el vu et qu'ele porte ;
De ee qu'ele ne se eonforte.
Et que de plorer ne se lasse
Seinervelle , et eele s*en passe
45 Pur devant eux grant aléure ,
En une ehambre entre à droiture
Et , quant ele fu ens entree,
» HU. valtei ont aportée
Une hiere après le Graal ,
50 Couverte d'un paile roial;
Si ul dedenz la bière » i » eors ,
Et , sor le paile par defors ,
Avoit une efpée eonehiée
Qui par mileu estoit brisiëe ;
55 Mes jà ne fust apereeue.
Se la ehose ne fust sene,
Que l'espée ne fust entière.
M .ПИ' qui portent la bière
Sont parmi la sale passé ;
60 Cil qui estoient amassé
De mile riens ne s'arésonnent ,
Ne eil .I» sol mut ne lor sonnent.
Gauvains durement se merveille
Quant vén ot eele merveille ,
65 Si a grant talent de l'enquerre
Qui il sont et qu'il viennent querre
Et dont viennent et où il vont.
El eit o lu bière s'en vont ,
Tuit » nu » en une ehambre entré ;
70 N'i ont pas gramment uresté
.Ne fète longue demoranee ,
Quant li valiez la blanehe lanee
Raporte, dont la pointe saine,
Et si n'i u ne ehar ne veine ;
75 Puis revint par devant lu gent
Cele o le taillée ur d'argent ;
Après s'en vinrent par derriers
l.i dui vallet as ehandeliers ,
Et après revint li Graaux ,
80 Toz pluins de pierres préeiaux ;
Sel porte la bele qui plore.
Et après eelui ne demore
La bière se moult petit non ;
En tel guise , se moult poi non ,
85 .111. foiées i trespassèreni,
Et toit eil qui en l'ostel èrent
Le véoient aperlement ;
Mesire Gauvains ensement
Avee les autres le véoit
!Ю Et de ei1 moult se Bierveilloit.
Lora se pеши el set им doutauee
I.lue e'est li Gruau* et ln lame
IJu'il ilevuit цтттe. еVu la iiin—е '
Lors se trrl plus près du prudoiur,
100 Si enquiert lu fine fianee
El du Graal rt de la lanee
El porquoi la pneele plore ;
Après ee, requiert sanz drmorr
Porquoi en porte einsi la bière,
S S'estre puet en nule maniere,
Ce vrlt que li sires li die ,
El porquoi l'espеe fur Ьи.
Estoit desus la biere mise ;
El eit qui ert plains de franehise
M l.i respont qu'il l'en dira voir
Se it est dignes du savoir.
Lors a li sires apelez
» lHl. valiez, si dist : • Alei ,
Si m'aportez ma bone espée. •
lS Cil eorent , si l'ont aportée ;
Mes ele eri parmi péçoiée.
Et li dui vallrt l'ont baillée
A lor seignor totes par pièees ;
El saehiez qu'une de ses nièees
20 Li ul l'espée peçoiée
Par inoidl grant amor envoiée.
L'espée prent et si la baille
Au ehevaber qui se travaille
D'enquerre et de eerehier la ehose ;
2j Lors li dit li sires : s'il ose
Et s'il fet l'espée reprendre ,
El l'un arier à l'autre prendre
Si qu'ele soit saine et entière.
Lors porroiz savoir de la bière
50 Et du Graal et de la lanee
Le voir et la sénélianee ;
El porquoi la puede plore.
Les pièees, sanz plus de demore ,
Prent Gauvains et si lesassenble
35 Les pièees avindrrnt ensemble
Come eeles qui d'un estoient.
El trestuit ieil qui la voient
Cuident qu'ele resoit rejointe ;
Lors dil li sires : « Par la pointe
M Prenez l'espée et si saehiez ;
Se l'un de l'autre n'arraehiez ,
ilonques sauroiz vous sans doutanee
Et du Graal el de la lanee
El de la bière l'aventure
Í5 El tonte la vérité pure. •
— 372 —
» Chaque fois quа le me. d'аprès lequei la eorreetion est fаitt n'eаl paI ¡"dique, e'eft Mjl. qui J «
- 374 —
1». tO, v. 10376. Qui por Dieu lous nos revestoit.
P. .10, v. 10580-7. El xx. dus el .xx. rois ausi.
1Л rois fu moenes ut pensi.
P. 55, v. 10759. Que liet en sont le remanant.
P. 58, v. 10859. Genoivre la roïne, ete.
P. 65, v 11052. Au malinet ont, ete.
P. 07, v. 11105 et 6 Boinsert a torner par nature,
lie ne set autre eoverture.
Ni misent du vers 11105 m'est fourni par 12576.
P. 68, v. M 136. Maint ehevalier et bai et brun. J'ai suivi 794.
P. 68, v. 11145 etiO. Le guès. — tous aroustès. J'ai suivi 1453.
P. 70, v. 11192. Sour » il . ehevaliers. — Corrigé d'après 1453, 791 et
12576.
P. 73, v. 1128t. Jusqu'à .XV. . — Corrigé d'après 1453 et 794.
P. 73, v. 11299. Li fremèrent. — Corrigé d'après 1453.
P. 74, v. 11319. A la rime : Cols.
P. 75, v. 11339. Teus se douent. — 794 dit : tiex se donent.
P. 80, v. 1 1493. Et votant tous en est alée.
P. 105, v. 12108. Tous est autès eom sa faiteure. Corrigé d'après 1453.
P. 107, v. 12145. Ce vers est laissé en blane dans Mons. Je l'ai trouvé dans
1453.
P. 118. v. 12471. Cil retint s'amie od soi.
P. 136, v. 12956. En main quant la eors fu banie.
P. 130, v. 12964. Carados, ete.
P. 137, v. 12974. Plus doner bianté ne pèust.
P. 137, v. 12980. Kanque à pueièle, ete.
P. 137, v. 12983 Carados qui ses frère estoil.
P. 137, v. 12989. N'i vint plus ees seulement.
P. 138, v. 13004. Lors eonut bien k'elo fu bele.
P. 138, v. 13028. Fist sa proière, ete.
P. 138, v. 13034. A Carados, ete.
P. 139, v. 13061 Mais Carados tant meskaï.
P. 139, v. 13063. Trestous travers.
P. 141, v. 13113 et 14. Mons porte à la rime : Aversier et ehevalier.
P. 142, v. 13138. Que il m'éust si maubaltie.
P. 144, v. 13189 et 90. Ci< ki plus puet férir si fière
Et li plus valiant le rentiere.
P. Ш, v. 13217. U il l'ateignent.
P. 145, v. 13233. Que tout la, ete.
P. 147, v. 13307. Ce vers manque à Mons, il est de Mpl.
P. 147, v. 13310. Après ee vers, Mons ajoute une 3e rime : Qui moutt avait
esté estoute,
P. 148, v. 13325 Mais Carados moult se demaine.— J'ai préféré la version
de Mpl.
P. 148, v. 13343. De Dieu elames.
P. 119. v. 1Ш. L'autre barpe eostume avoit.
P. 159, v. 13663. Le nis. de Mpl. qui nous a servi pour ee passage porle :
As -xll » ruis. J'ai eorrige d'après 12577.
P. 1*i, v. 13882. Mpl. porte : it sont.
P. 192, v. 11982-3. Sovent avient par une foie
Blasme esiniiel pur mnnlt poi ,le rose.
P. 193, v. 11993. Et les vers par eoi, ete.
P. 191, v. 15019-20. Queilprisriilrnenntemeiii
Har|M'ret faisoit harpéors.
P. 195, v. 15077-8. Mous porte à la rime : Ca lor el trésor.
P. 196. v. 15088. Et Carador. et':
P. 198, v. 15142. A la rime : Alé.
P. 211, v. 15494. Apres ee vers, Mons en ajoute un autre de même rime qui
n'est pas dans Mpl : Quant vous de moi vous a|тмч'ёч.
Notrems laisse ensuite en blane une ligne pour la .l' rime.
P. 216, v. 15643-4. C'a sa eourt venist sans delai
El sa feme od soi sans délai.
P. 216, v. 15651. Et après la priesse demaine.
P. 221, v. 15784. Avee eeusù il l'amena.
P 221, v. 15792. Por déduire et por eaeier.
P. 222. v. 15835. Bénéois ieis pensers. — J'ai ajouté le pied qui manquait
à ee vers, d'après Mpl.
P. 222, v. 15836 llespont iaseuns : « Or me loès. — Mpl dont la version
diffcre indique la eorreelion de ee vers :
Nirs, dites.moi sans deinorer
Où vos loez que ma eurt tienne.
P. 223. v. 15854. Ha, Kex, ete.
P 225, v. 15900. Li vont del euer as ex devant.
P. 225 v, 15917-18. Puis enbroneha aval son vis.
El pеnм: rentre, ee m'e*l vis.
P. 228, v. 16003. Com elle a esté, ete.
P. 228, v. 16012. Après ee vers, le ms de Mons ajoute un vers inutile, qui
n'est pas dans Mpl et qui n'a point de rime : Après tui
bien elore et fremer.
P. 228, v. 16018. Ains a à tous dis et retrais.
P. 229, v. 16030. Que li rois, ee m'est vis.
P. 230, v. 16084. Après ee vers, Mous en ajoute un autre qui n'est pas dans
Mpl. et qu'il laisse sans rime : Siont de eoudroit etraison.
P. 233, v. 16178. Après ee vers, notre ms. ajoute : Saeies moutt efforeie-
ment , puis il laisse une ligne en blane pour la rime. Ce
vers ne se trouve pas dans Mpl.
P. 236, v. 16242. En troveriez eneontre eent.
P. 245. v 16517. Et si est là moutt droit venus.
— 376 —
seant à Möns.
¿ 200 eœetitpfaiteô deétútéó au. commence.
Ce Jprfsiîrmt,
Ce Srrrétoire,
3e-
Jîerreual le ©allots
•л;
le î£onte îm €>riml.
TOME lv.
J£««t.aí U pcaííoi
ou
le Conte ou töraal
publié d'après les manuscrits originaux
par
CH. P0TV1N.
Jïtons,
DEQICSNE-MASQUll1ER , imprimeur de la Soeiété des Bibliophiles.
M DCCC LXVH1.
IP er ret) a l le ©allots.
DEUxlÈME PARTlE :
LE POÈME
l)F.
tuiuxi ta Щхъ^ъ$
tt Je Ш eoutiuuaUut*
TOME ltt.
(Enei iame mteirt tбоuюaшо fu à la rourt le ritl)r
roi JJfCf rour rt il i fu bruant la bitrr .
1 Feist Gueresehes, que tant aima, assez près de luy asseoir, о 1530.
1 Qu'il aura. Mpl.
s Mes que levez soiez des dois. Mpl. — Mais que nous soions hors de la
table. 1530.
* Moult par estes fox et vilains ;
Je vos di bien, e'est li tterrains
.Pensers que vos doigne jà mes. Mpl.
— ?и —
-onlpellier ajoute :
Tant eom li fers porra Jurer
Dedeuz le eors porra ester,
N'auront li home nul pooir
De lui venrilier, jel sai de voir.
Aine si bel eastk'l ne veistes
Puis eele eure que vos nasquistes,
Tante dame, tant chevalier ,
Tante eaiuloi le, tant doblier,
2177!) Ne tante eoupe de fin or ,
Ne tant vassiel d'argent ne d'or;
li on faisoil moult mervellier
Carahet, nostre ehevalier;
Li eastiaus a nom Guiganmuer ;
80 Ens avoil pesanee de euer
La roïne de bone part ,
Qui dolante ert de moult grant part
Tout disoient que joie aroil
De son fil k i vengiés estoit.
85 Oaeiés de voir e'après mendier
O Ot tel talent de soumellier
À eou qu'il avoil travellié
Et erré et petit mangié,
Et vellié ot moult longement,
90 Si s'endormi entre la gent,
Desous .i» grant palie roé;
Et saeiés bien de vérité
Que sour Carl ion se trova,
Au matin quant il s'esvella.
9!) El plus biau liu qui fust véus,
De d ras de soie à or batus
Eu » i » ealant eneourtiné ;
Là l'avoit li flues arrivé
En eel ealant demainenient 1
21800 Qu'i amena premièrement.
Einmi le riebe eltidiiut gi.st
Que li eigii€> ul ameiiti
A l'autre fuiz et arrivé
En ieel lin deiiiaiiieineiil.
— 5C —
A le vellc de Toussains fu ;
Maint baron, maint prinee, maint du
Avoit à Carlion li rois ;
Et la nouvele vint au dois
21803 Del eisne ki ot arrivé
1 ealant bien engordiné,
Et. por la mervelle esgarder,
1 fist Ii rois sa gent aler ;
1snèlement se porpensa
iO C'ert li eisnes qui arriva
Le ehevalier; puis est alés
Au ealant, si est ens entrés ;
Si a véut une pueele
Qui se séoit, et moult ert bele 1,
15 Devant .i. lit moult ricement ;
Trop fu de noble aeesmement ;
La damoisele se leva
Eneontre, si l'araisouna
Et dist : «' Sire, fuiés de ehi
20 Et, por Dieu le vos proi et di ,
Si laissiés » i . poi reposer
Et dormir ee las baeeler. »
^ dont li respondi li rois
1 Brannegarl. Uni.
* Où nus morties bom n'abitoit. Mpl.
— :í9 —
' D'autres manuserits, eomme 79.1 et Mpl., rédigent autrement les dix vers de
transition qui préeèdent : Voiei le début de ee ehapitre d'après Mpl.
Seignor, vous avez bien oï Du eonte lérons ei ilès ,
Si eom li eisnes s'en parti Si vos dirons ei en après
Atout le ehalant du gravier J)e Pereeval la vérité
Qui emportoit le ehevalier Qui ot en tantes lerre este
El la pueele ensemble o lui Et trouveI tantes aventures
Qui en a souffert grant anui El tantes batailles si dures
El tante lerme en a plorée, Que en une forest entra
Pale en est et deseoulorée; Et bien saeiez que il trova, ete. Mpl.
Le manuserit de Berne N. 113, qui eommenee iei, supprime l'une et l'autre
transition et suit la version de 794 , après i vers d'entrée en matière :
Do roi Artu lairai atant , De Pereeval la vérité
El si orés d'or en avant Ki ul, ete.
l.e bon eoute de Perehevai
El le haut livre do Greal,
* Forest qui tant fut enhurie B. 1 13 Enermie. Mpl.
5 Plusieurs mss. notamment в. ш. Mpl. el 791, interealent iei un eourt
épisode, «lue 1530 n'a pas traduit et que voiei d'après U. 113 :
Tant qu'ai liere joi e, ee m'est avis, Tant l'a tenu et tant erré
Entra en . i. ehemin ferré ; Que il vint eu »I» quarrefor;
— nl —
1 * D'or sont les poumelles et les elous , et la elavéure el les verrontx furent
aussy de fin argent ... 1530.
— t¡3 —
I Ouverture
Quiestdelez une jointure. Mpl. et B. 1 1 3.
* Goles fines et ermines Mpl. et B. 113.
— сл -
1 Par grant enging le firent Mor. Mpl. — Par grant savoir, ete. B. 113.
* Les douze vers qui suivent manquant dans plusieurs mss. eomme Hpt. et
п. на
— 7'J —
1 lei eommenee une longue variante dans Mpl. Au lieu des 123 vers qui sui
vent, la rédaelion de Mpl. en eontient 237.
87 —
Le ms. de Berne, 113, eoneise en quelques lignes les M vers qui suivent.
— 89 —
* Les 39.1 vers qui suivent et qui sont traduits dans 1530. manquent dans
M pl. et B. 113. lls sont remplaeés par une transition de deux vers :
Onques loste jor ne Hun
Tant qu'ù lu vesprée aprueba.
La eort au riee Peseéor. »
Cil respont : « Par saint Sauvéor,
2291j Sire, onques mais parler n'oï
De eou ke vous me dites ei.
Si ai eeste foriest antée
Bien a » xxx » ans, et la eontrée,
Et eerkiet les mons et les vaus. »
20 « Or me dites, fait Pereevaus,
Se me poriés noveles dire
D'un ehevalier , biaus très dous sire.
Qui la teste d'un eerf emporte
Et un braket dont se déporte,
25 Espoir qu'il s'en vint par eest pire.
Et eil li respont : « Par saint Pire,
Sire, n'est pas par ei venus
Qu'il ne fust de moi pereéus
S'il i passa ne hui ne ier,
30 Car jou i fui dès avantier. •
Dist Pereevaus : « Dont n'i a tel
Fors d'aler huimais à lostel. »
« Amis, fait-il, ee n'i a pas,
Par la foi que doi saint Thumas ;
35 De -xxx» liues environ,
Ne sai-je borde ne maison ,
Fors seulement à » i » hermite
Qui en eeste forest habite ;
Là en irés sans atargier
40 Se huimais volés herhergier;
Et, se volés venir o moi,
Anuit prendrai de vous eonroi,
Et servirai moult volentiers
Pour çou que ¡estes ehevaliers;
— !)5 —
Et si errés la praerie ;
23230 Et ne vous espoentés mie
De rien que trouves en la voie ;
Car por rien nule e'as ex voie,
Le eastiel rien ne troveriés
Se de rien vous espoentiés. »
35 • Sire, çou li dist Pereevaus,
Diex vos desfenge de tous maus
Et doinst boine vie et grant joie ! •
Comment Pereeval , Atant a easeuns pris sa voie ;
fast enseigné da ehe Et Pereevaus a tant erré
min qu'il devoit tenir
pour la pueelle trouver 40 Le boin eemin grant et ferré
affin d'eetre advisé du
ehemin par lequel pour. Que eil li avoit ensengnié ;
roit parler au roy Pes- Moult forment li a anoié
ehor 1530.
Qu'il n'a la fontaine trovée
Dont il a grande désirée.
45 N'avoit pas tant eneore alé ,
Lors est entré en . i » pensé
Qui moult forment le travel la ;
Que tant à sa queste pensa
Et à ee qu'il avoit empris
30 Que fors de la voie s'est mis
Ains qu'il venistà la fontaine.
Or li eroist moult travaus et paine,
Moult plus que il ne quide eseeure;
Son tort eemin eevauça l'eure
55 Pereevaus et tost s'en ala,
Onques son penser ne laissa
Desi à moult grant part de voie ;
Apriès si dist : « Se Dex m'avoie,
Or quie-je que eis me gaba
60 Qui eeste voie m'ensengna,
— 105 —
• Mais le soleil qui le monde environne avoit jà faiet son tour au sièele. 1 530.
— 10o —
I
- «07 —
.
— из —
T. lll. 8.
— Il4 —
Et la roïne a saluée,
Puis a sa parole eontée ,
23725 Si li a dit : « Biaus sire rois,
De par Pereeval le Galois,
Qui moult par est de grant renom,
Me vieng metre en votre prison ;
Et à ma dame la roïne
30 Envoie iusi eeste meseine ,
Qui moult est avenans et belc. •
Li rois entendi la novele,
Saeies que moult forment li plot ,
Sus se leva plus tos qu'il pot
35 Quant Pereeval oï nomer,
Le ehevalier vait aeoler
Et dist : « Bien soiés-vos venus !
Que fait mes amis et mes drus,
Pereevaus, li bien afaitiés?
40 Dites-moi s'il est tos haitiés. »
« Oïl eertes, eil li respont,
Et si quie-je qu'en tout le mont
N'ait ehevalier de sa bonté. »
Tantos li rois a eomandé
45 À » u » varlés quel désarmaseent
Et qu'il viengnent, ne se targaseent.
1snièlement l'ont désarme
Puisque li rois l'ot eomandé;
Si remest en » i » auqueton
50 Porpoint d'un vermel siglaton ;
Li rois l'a jouste lui assis,
Et la roïne od le eler vis
L'a moult joï et honouré,
Et apriès li a demande
— 121 —
Et en la tieste de l'espée.
23850 Quant ele lot, si eiet pasmée,
Si qu'il n'en ist fus ne alainc,
Por poi ne muert, tant a grant paine.
Quant elle vint de pasmison,
Pereevaus demanda le nom
55 De son ami ; eele a grant ire
Et nonporquant li prent à dire
K'apielés estoit Odiniaus,
Li preus, li sages et li biaus.
Atant s'en part délivrement,
60 Et Pereevaus plus n'i atent,
Ains se remet tost à la voie,
La damoisele le eonvoie
Ne plus avant ne plus arrière ;
Ains oirre tant e'une rivière
65 A trovée parfonde et rade ;
Et il par d'autrepart esgarde,
Si vit une moult bele tour,
Mais mur ne fossé n'ot entor
Ne soif, ne palis, ne elosure;
70 Moult durement s'en aseure
Etdist que, se là outre estoit,
Anuit mais herbergiés seroit ;
Mais ne set eom i puist passer.
Lors se eomenee à porpenser
75 Que eontreval l'ève en ira ,
Pont u passage i trovera,
Ançois que mais retorne arrière;
Lors eevauca lés la rivière
Tout si que eontreval eouloit ;
80 Devant lui esgarde, si voit
— au —
y ^
9^5°°"
Pereeval eombat le (s j DJereevausis entent la novele,
ehevalier du pavillon
du gué. R. 10 jU Qui moult
me li est plaisans et bele;
lei Pereeval eombat Une eandelle a demandée,
uu ehevalier qui gar
dait un gué pour que Et elle l'a lues aportée
personne D'y entrât. D. Trestote ardant, si vont aval
Ou ehelier véoir le eheval.
15 Quant Pereevaus voit le destrier,
Saeiés que durement l'ot eier,
Que moult le vit et fort et gent;
Pour tout l'avoir, mien ensient,
Qui est en Londres, la ehité,
.20 Ne l'éust-il mie donné.
Atant retornent en la tor;
En » i . lit de moult riee ator
Est eoeiés maintenant en oire,
Que la nuis ert oseure et noire
25 Et il moult durement grevés;
Endormis est, trestous lassés;
— 133 —
« Farnins. Mpl
_ 144 —
El si ul mainte foeterree
Et furent faites par nobleee В. ИЗ.
avoil mainte breehe. 1530.
— 157 —
Damoisièles et eseuier ,
Pour regarder le eltevalier;
Moult l'espardent grant et petit ;
La damoisièle lor a dit :
24915 • Signor, vés iehi Pereeval,
Le boin cjievalier, le loiul,
Qui m'aquita toute ma lière
Quant Clamedex me failiit guerre,
Si me rendi toute m'onor;
20 Cestui teures vous à signor. •
Dont ot grant joie ens ou palais,
Si grant n'oïstes onques mais ;
Par le eastiel vont les noveles,
Vienent dames et damoiseles,
25 De joie bruit toute la vile,
Plus i en vienent de . x » mile
Qui de Pereeval font grant joie ;
Se jou le voir vos en disoie
Et le léeee que il font,
30 Ne m'en kerriés, por tot le mont.
Li saint sonnent par les mostiers,
Par toute la vile eneensiers
1 ot ki furent embrasé 1 ;
De dras de soie à or ovré
35 Ont estendu par les fenestres,
Moult en est embelis li estres;
Trestoute jour mainent déduit,
Ne linèrent jusqu'à la nuit
Que la lune luist si siérie;
40 Dont ert la grant sale wydie,
T. Hl. П.
— ш —
1 Les quatorze vers qui suivent manquent dans B. 113 et dans Mpl. Us
sont traduits dans 15Ж
— 184 —
* Assez m'a li euers dont doloir. Mpl — Dont bien eause aye de me douloir.
1530
— 19-2 -
* Et eomment il avoit esté au lieu mi les esrhez sont que la pueelle ganta.
I.Í30.
* Comment il avoit suivy. 1530.
s Si eome avez el livre oï. — Mpl.
— 202 -
• Aeeeptable. Mpl
— 214 —
« Li esléesrast. M pl.
— 216 —
D'aubespine ne d'aiglentier ;
Et sor son eief elme d'aeier
27135 Qui moult estoit de grant vallanee,
Et si portoit une fort lanee
Et fier trençant qui d'aeier fu ;
1ssi armés et sans eseu ,
Le eierf et le braket sivoit
40 Et d'eures en autres sounoit
»1 . moienel par grant vigor,
Si que la foriest tout entor,
Qui moult estoit bele et fuellie,
Retentissoit de l'estourmie.
45' Г i eiers vint, onques ne fina ,
Ju Jusqu'à l'arbre, dont s'arresta
Li brakés ki tout eort le tint ;
Li ehevaliers ki apriès vint
L'a si férut et assenti
50 Que d'autre part li fiers sali ;
Li eiers kéi ki fu navrés ;
Ensi fu pris et arriestés
Et retenus, mon ensiant.
Ès-vous la damoisele a tant
55 Au ehevalier, si li eserie :
t Sire, se Diex me benéie ,
Sous eel arbre a » i » ehevalier
Qui moult m'a fait hui aïrier. •
« De-eoi, — fait-il, si le regarde, —
60 Avés-vous de lui éu garde
Se boine non, ma douee amie ? »
t Naie , se Diex me bénéie,
Fait-ele, mais que vostre teste
Dont vous soliés faire tel feste,
271 С j A de la branee despendue
Et mise desour l'erhe drue ;
Si dist qu'ele est soie demaine ,
Et eil vostre braket réelaime,
Por çou , ee dist , ke li tolistes
70 Et voiant ses iols le préistes
Sans son eongiet et sans son gré ;
Or a tant après vous alé
Qu'il le r'ara s'il puet , ee dist. »
D'ire et de mautalant frémist
75 Li ehevaliers quant il l'entent ;
Le eierf laisse , plus n'i atent ,
Vers Perelieval son diestrier torne ,
Qui ne fel mie eière morne ,
Ains est apoies sor sa lanee.
80 o Sire vassal , moult grant pesanee
M'avés vous ei fait, bien le voi.
Qui vous eonduist, dites-le moi? »
■ Jel vous dirai , fait Perehevaus ;
1eeste espée et eis ehevaus,
85 Cil eseus qui ert de quartier
Et eis elmes ki ert d'aeier
Et eis haubers k'a malle blanee,
Mes eors méismes et ma lanee
Me eonduisent, ee vos plévis,
90 Contre trestous mes anemis.
Or vous ai dite la vreté ;
Mon braket, s'il vous vient en gré ,
Me rendés em pais et sans guerre ,
Car longement ai mis au querre;
95 Je n'ai eure de la mellée. •
Cil jure la Virgene honerée
— 234 —
Et le haubere ensanglenta
Et jusqu'à la tière eoula.
Li ehevaliers ne s'esmaiiet ;
Se ne li a bien repaiiet,
27265 Por eouart se tient, ee m'est vis ;
Des elmes ont les fus salis ,
À l'espée d'aehier fourbie ;
Tant a duré lor eseremie
Que si sont lassé de mal traire
70 Qu'il nesèvent qu'il puissent faire.
Pereheval del braket sovint
Et voit k'eneor eele le tint ,
Qui tant l'en avoit ramprosné ;
1re et fiertés li a doublé
75 Son hardement et sa valor :
« Certes, fait-il, grant désonor
Puis avoir et grande laidure
Quant eeste batalle tant dure. »
À l'ire qu'il ot li keurtseure,
80 . lll. eols li done en petit d'eure ,
Fiert etrefiert, malle et remalle ;
Le hiaume et toute la ventalle
Trenee si ke li sans en raie ;
Et eil mie ne se délaie,
85 Ains se desfent, nient ne li vaut ;
Perehevaus durement l'assaut,
Abatu Гa tout estendu ,
Sel trebuça en son eseu ;
Perehevaus desour lui s'arrieste ,
90 .1H. eols le féri en la lieste
Por » i » poi ke il ne l'a mort ;
Cil voit n'i a mestier eonfort ,
- 237 —
• Avugle. Npl.
— 250 —
U il le ehevalier trouva ;
Trestouten ordene li eonta
28195 Coment le braket repierdi
Et eoment tant l'avoit sivi
Qu'il le reeonquist par batalle :
« Dame, fait-il, eomment qu'il alle ,
La pueièle eue en eovenent ,
28200 Qui del braket me fist présent ,
Que sans falle li renderoie ,
Et, pour çou que jou ne vorroie
A damoisele rien fourfaire ,
Qui tant fust franee et débounaire
5 Li report son braket arrière ,
Et, s'ele me fait la proière
Qu'en eovent m'ot au départir ,
Bien vos puis dire sans mentir
Que tant arai de mon voloir
10 Que ne m'arai de eoi doloir. »
« Certes, fait la pueièle, sire,
S'il ert ensi eom vous oe dire,
Moult le devriés bien repairier:
Son nom le sariés-vos nomer
15 Et le eastiel ù le véistes
Quant vous de li vos départistes ,
Et se vous i savés la voie ? »
« Naie , se Damledex me voie,
Fait Pierehevaus, je n'en sai rien;
20 Mais tant de li vos di-je bien
Que e'est la plus bele del monde,
Si grans eom est à la réonde. »
A tant se taist, si ne dist plus;
De la table s'est levés sus
— 207 —
D'ivoire. Mpl
— ïf,9 —
* Les 22 vers qui eommeneent iei manqueni à Mpl. et à B. 113; ils sont tra-
duils dans 1530.
— 275 —
« Et ta mule. M pi
- 286 —
* L'entr'oublia. Mpl.
— 288 —
1 Monstrer. M|d.
- :)о7 —
Ne désirait lu nt à véir,
Et on li fuit tantost venir.
29603 riuant fu del tout bien aaistés ,
"/ Moult fu lassés, si s'est eoueiés
Car la nuisestoit moult alée;
Et li autre, sans demorée ,
Se sontausi eoueié trestuit.
10 Toute a dormie eele nuit
Pierehevaus qui ne s'esvella
Desi que li solaus leva
Et ke li jours fu esbaudis ;
Dont s'est atornés et vestis,
15 Si a ses armes demandées ;
Uns varlés li a aportées ,
Si li a aid iei à armer,
Son eheval a fail ensiéler ,
La tieste del eierf a toursée,
20 Et la mule ert jà atournée
Et mise la sièle et li frains;
N'i ot à dire plus ne mains,
Monter tout maintenant voloit.
Quant Brios lot qui l'apierçoit
25 Qui moult tos li a fail retraire :
« Sire, fait-il , de eest affaire
Ne vous puis jou mie loer;
.XV jors a que de pener
Vostre eors onques ne finastes;
30 Ains puis ee di ne reposastes
Vous méismes ne vo diestrier ;
.T trestout seul don vos requier
Par amors et par eourtoisie,
Méismement par eompagnie
— зп —
1 Les tí vers qui suivent. lrnduds 'l;ms ['SM, sont supprimes el remplaeès
par six vers dans le ms de B. 113.
— 316 —
» le braket ne regarda ,
Qui lés la blanee mule e»la ;
Trestous eoi» est, qu'il ne »e nuil ,
Et eil ne laisse qu'il ne hurt
6!i Le diestrier qu'il s'en quide aler;
Tunt ne sot batre ne hurter
Qu'il le puist faire removoir,
Ne par forehe ne par pooir :
« Avoi! fait-il , que ehe sera?
70 Cis diestriers ne se movern
Гоr moi, moult le lieng en «¡até ;
.Mais li ehevaliers l'a earme
Qui eeste mule a amenée
Que il a ausi eneantée ' ,
7j Que pas avant ne pas arrière
N'iroil por tout l'avoir Saint-Pière ' .
Tout eoureeiés est deseendus Pereeval est retira
de la tombe. D.
Et à la tombe est revenus,
1 petit s'arieste devant,
80 Ne fait de rien mauvaU samblant ,
Ains a le marbre amont levé ;
Piereheval a araisouné :
». Sire, fait-il, issiés çà fors,
Ce seroit dious, anuis et tors,
I El la mule a il eneantée,
Més rie. ne s'est rrmiirr. M|d.
* Por loi l'or d'une tor de pierre. Mpl.
— 318 —
I El neporqiunt je ne porroie
Se g'en avoie le pooir. Mpl.
Cette version n'est pas plus nelle que l'autre. ll faul sans douleliredansMp'
Se у'ен avoie le voloir. 1530 Mil : te talent.
— 3 1 1J —
« A Logres. Mpl.
— 333 —
Се li jure et ee li aflie
30i80Et eele ensañent li otrie
Et dist kr bien l'avoiera,
Le droit remin li mostera
Par ù demain i pora rstre
Se la voie ne eange et l'estre.
VU Perehevous lot, moult l'en mereie,
Et eele, eom joians el lie ,
Li a fait >«'s armes ballier
Et son diestrier aparellier ;
Et il s'arma, sans demoranee,
90 D'espér et d'e>eu et de lanee
Et de quanque mestiers li fu ;
Fors de la maison sont issu ,
S'avalèrent par les degrés ,
II ehevaus tinrent enselr> ;
У5 Perihevaus monte, et la meseine,
Qui est blanee eom flors d'espine ,
Dist ke avoee lui s'en ira
Tant qu'en la voie mis l'ara.
Voir i d'après le ms de Muiilim.¡lht . f..l i W 1 rt vi ' l b^lmre de Ji^epb
uTArimalbie que pi mirun шaиимтИ* mtrr, ml*.iH intre 1rs vers i0iU4 el iui90.
До} ez page 5, noie i }
Passades do HS. de Mom, qei oit été eorrigés dus l'ixjrkssio* d'ajrès
LBS VARlANTES DES MS. DE MUNTPELLlER ET ACTRES ¥.
P. в, vers 20321. Qu'il avoit, ete.
P. 7, v. 20347. As sages, ete.
P. 9, v. 20411. Cil respont s'il se desfent.
P. 12, v. 20502. Qu'il apiertient, ete.
P. 13. Le vers 20518 vient dans le ms. de Mons avant le vers 20317.
P. 17, v. 20634-20639. Nous avons dû prendre ees six vers à Mpl pour
suppléer un vers laissé en blane dans notre ms. , eomme
suit :
ll leseovient joster ensemble
Si s'entreflèrent, ee me semblo,
Puis eomeneièrent la bataille .
Si fort et si f1ère et si dure, ele.
P. 18, v. 20667-74. Notre manuserit est rongé à eet endroit; ees huit vers
en partie illisibles ont été rétablis d'après 794. — Mpl.
varie quelque peu.
P. 18, v. 20679. Que eou fu ses niés, ete., eorrigé d'après 794.
P. 19, v. 20711-19. Même aeeident au verso du parehemin, que pourla
p. 18. Ces 9 vers ont été rétablis d'après 794 et Mpl.
P. 21, v. 20765. En Calion.
P. 21, v. 20774. Quant uns mès li oï noneier.
P. 24, v. 20865. D'esearlarte si eiers semus. Corrigé d'après 794.
P. 26, v. 20915-18. Eitendus qui trop bious estoit,
Par desous le pale gisoit
Uns ehevaliers mors esteudus
Qui parmi le eors, ele.
P. 27, v. 20956. Avant qu'il fust rois, ete.
P. 30, v. 21053-54. Notre ms. laisse le seeond vers'en blane. Mpl., par
suite d'une légère variante, a pour rime au premier vers
li rois, puis il ajoute : Quant est venus devant li dois.
J'ai pris le vers de' Mpl., mais en lui donnant la rime
antérieure.
P. 32, v. 21110. Qu'est qui le puet apropriier.
P. 33, v. 21147-50. Tous fais de marbre et de liais
El de roial d'yvoire mois,
Aviiit entaillié environ,
Faites de mont gente façon.
P. 33, v, 21158. Covoitoit.
* Chaque foil que le ms. d'après lequel U eorreetion est faite n'est pas indiqué, e'eti Mp4. qui »
a servi.
- 341J —
P. 34, v. Sl 107-8. Lr seeond de ees deux vers wt plaeé nvant l autre dint
noire rus.
P. 33. v. Í1102 Riees |iaUii. tie.
P. 37, v. 21136-7. Uui too. fa pt««i d «nniJrlr.
l r Uit d'amriMlr. ríe.
P. 38, v. 21287. L'abnéa se trouve dam notre mf. au vers it 280.
P. 3V, v. i1311-13. (fuud вoом'чгмr Carabe» voil
N er» lui eev «iira à r»ploil ;
Omnt CaralW» le *oil ienir
loul maintrniut lr vau fi rir
1)» ion ropirl, ríe.
P. 41 . v. ii:<S>2. El fais telters qui soo! requis.
P. 44, v. 11472 Tant que rmmi la sale entra.
P. 49, v, 21628. Les deux derniers mois sont effaeé* dans notre ms.
P. 54. v. 11750. Alluns-enl pour. rte.
P. 5«, v. 21800. En une dame, rte. Corrigé d'après Mpl. et 1530.
P. 59, v 21016. Pueies rte.
P. 63, v. 21088. Gens, rte. Corrigé d'après В. 1 13.
P. 68. v, 12130-31. Et unt qu'il toi moult bien de »oir
Ion r*i *e it ne %t oWent.
P. 68, v 1214'i-O Tanl «» ruiid.ntrnt li .«»*•i,
Que je vous di que Геrсетвi.
P. 73, v. 12108. Con n'i péust nagur lan% nafres. Corrigé d'après B. 11?.
P. 73, v. 22200-300. Cet deux vers manquent dans notre ms.
P. 74, v. 11317-18. Ces deux vers manquent.
P. 75, v. 11364 Ne pue» mie, rte. M pl. dit : Ne vos puis fère toi oir.
P. 76, v. 22382. D'entrer ens et quant il ne pot.
P. 77, v. 31411 Au pui de la tor. rte.
P. 78. v. 22428. Son rtef et ses mains, rte.
P. 79, v. 22430. El que par laissier M'en déust. Corrigé d'après B. 113.
P. 80, v. 12487 En l ève voloit balaneier. Corrigé d'après В 113.
P. 85, v. 22647-8. Ces 2 vers manquent ; ils ont été pris dans B. 113.
P. 85, v. 22663 Que rt. rte.
P. 89. v. 22760. Si tost eom Perehevaus i vint.
P. 89, v. 22781. Le ehevaliers, ete.
l». 106, v. 23300 D erbe fresee et de novele.
P. 107, v. 23345. Bien aresné, je n' en voi mie.
P. 109, v. 23395. Avés, fait-il, ete.
V. 100, v. 2341t. Voire, fait se li ehevaliers.
P. 11b, v. 23424. Son eeval et faire amener.
P. Ht, v. 23452. Ce vers manque.
P. 112, v. 23482. Mons répèle à la rime : ltu$és.
P. 134, v. 24182. Mons porte : Si est entres en m.... Le reste est laissé
en blane. Je l'ai pris dans B. ll:ietMpl.
— 350 —
l'n versa été omis p. 102; après le vers 25011, il faut ajouter relui-ei : Л>
V noienf ¡ttut aixirler.
-
?
:
-