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Un jour une jeune fille se baladait dans un parc lorsqu'elle entendit des gémissements:

- Aidez-moi... aidez-moi...
Cherchant à savoir d'où venaient ces plaintes, la jeune fille se met à regarder aux alentours.
Finalement, elle remarque une grenouille coincée sous une branche d'arbre.
La jeune fille soulève la branche, libère la grenouille et la prend dans sa main...
La grenouille remercie sa sauveuse :
- Oh merci, mille fois merci. Pour que je te prouve ma gratitude, tu n'as qu'à me ramener dans ta
chambre, tu me poseras sur ton oreiller, et demain matin, je me serai transformée en prince
charmant.

Alors la jeune fille fait ce que la grenouille lui propose, et emmène la grenouille dans sa chambre...
et le lendemain, le prince charmant est là comme convenu !

...

Vous n'y croyez pas, hein?

Sa mère non plus d'ailleurs..........

Conte Breton
Peut-être avez vous déjà entendu des bruits sourds, près des ruisseaux, la nuit. Comme des coups de
battoir sur le linge. Alors, passez votre chemin bonnes gens, et ne cherchez pas à savoir d'où vient
ce bruit : se sont les lavandières de nuit.

Guillo, c'est le bon à rien du village, paresseux du soir au matin. Il ne sait que boire, boire et chanter
après avoir bu. Tout le monde le connaît à Tréhorenteuc.
Ce soir là, Guillo a le vent en poupe. Il a passé toute la soirée au café du village et le voilà qui rentre
chez lui, sous la pleine lune, en chantant à tue-tête. La nuit est trop douce pour prendre le raccourci
par les prés, aussi prend-il la route qui monte vers Trébottu.

bretagne
Lorsqu'il arrive au petit pont sur le Rauco -le ruisseau qui descend le Val sans Retour- Guillo entend
des bruits sourds, des battements, à sa gauche, près du moulin en ruine. Intrigué, il quitte la route et
longe le ruisseau pendant un bon moment. Il se heurte sur les souches, il trébuche sur les pierres, et
il patauge dans la boue.
C'est là qu'il aperçoit deux femmes, vêtues de blanc, à genoux au bord du ruisseau. Elles lavent un
grand drap et le frappent de leur battoir. Guillo, malgré l'ivresse, n'en croit pas ses yeux : est-ce une
heure pour laver du linge en pleine forêt ? Peu importe, il fait demi-tour, mais alors qu'il repart, le
voilà qui trébuche sur une grosse pierre et tombe dans le ruisseau. Les deux lavandières sursautent
et se tournent vers lui.

Mon Dieu, quels visages ! La lumière blafarde de la lune éclaire ces visages sans vie, aux traits durs
et profonds ; leurs yeux sont noirs et vides. Guillo, térrifié, bondit hors de l'eau, mais il n'a pas le
temps de fuir que l'une des femme lui crie :
_ Approche ! Viens nous aider.
L'homme, comme pétrifié, s'approche des lavandières en titubant. Impossible de fuir, la voix l'attire
comme une guêpe sur une tartine de miel. Les femmes lui tendent alors le drap qu'elles ont lavé et
qui ruisselle d'eau.
_ Eh bien ! dit l'une d'elles, qu'attends-tu ? Aide nous à tordre ce drap.

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Sans réfléchir, embrumé par les vapeurs d'alcool, Guillo saisit l'extrémité du drap. A l'autre bout, les
lavandières tordent le linge, mais lui ne bouge pas. Avec peine, il parvient quand même à dire :
_ Mais qui êtes-vous ? Et pourquoi lavez-vous ce drap en pleine nuit ?
_ Nous lavons le linceul d'un homme qui doit mourir cette nuit. Si nous ne le faisons pas, le pauvre
n'aura même pas un linceul pour son dernier voyage.
Sur le coup, Guillo prend ça pour une plaisanterie et le voilà qui éclate de rire. Il est maintenant de
tellement bonne humeur, qu'il se met à tordre le drap de son côté. Et il tord le drap en le tournant de
gauche à droite.
_ Malheur ! s'écria l'une des femmes. Il a tordu le drap dans le sens maléfique !
_ Malheur ! Malheur ! répéta l'autre.

Ces cris résonnent dans les arbres, réveillant tous les animaux de la forêt. Quand Guillo s'est un peu
remis de sa frayeur, les lavandières ont disparu. Il s'imagine avoir rêvé, surtout avec tout ce qu'il a
bu. Mais c'est alors qu'il sent l'humidité du drap qu'il porte encore sur son bras.
Tout à fait dégrisé, Guillo n'a plus qu'une pensée : courir jusqu'à chez lui, sans se retourner. Mais il
n'a pas le temps de faire trois pas qu'il entend un énorme grincement. C'est le grincement des roues
d'une charrette qui n'ont pas été graissées depuis des années.
Incapable de faire le moindre geste, Guillo attend, l'oreille tendue. Mais d'où vient cette charrette ?
Il n'y a pas de chemin forestier par ici. Cependant l'attelage s'approche, et en plus du grincement des
roues, il peut maintenant entendre le claquement de sabots sur le sol, et les branches qui se brisent
sur le passage du cheval et de la carriole.

La charrette vient s'arrêter au bord de l'eau. Le cheval se penche pour se désaltérer. C'est alors qu'un
personnage vêtu de noir s'approche de Guillo, un fouet à la main :
_ Holà, l'homme ! crie-t-il. Je cherche un nommé Guillo, est-ce que tu l'aurais vu par hasard ?
Guillo ne répond pas. Ses dents claquent, ses mains tremblent, il a l'impression que sa tête va
exploser. Le mystérieux personnage tourne autour de lui et dit d'une voix rauque :
_ Mais je ne me trompe pas ! Tu portes ton linceul sur le bras. C'est donc toi Guillo ! Guillo de
Tréhoranteuc.

C'est alors que la lune éclaire le visage de cet étrange personnage. Guillo, avec une indicible
horreur, voit ce visage et le reconnait : c'est l'Ankou, le Serviteur de la Mort. Alors, ne pouvant
supporter cette vision, Guillo tombe à genoux sur le sol.

On raconte qu'à ce moment il y eut un ricannement qui se prolongea dans les arbres et sur la lande.
Puis un grand bruit de branches brisées. On raconte que le cheval hennit trois fois et que la charrette
s'évanouit dans la nuit. On raconte que personne n'a revu Guillo, Guillo de Tréhoranteuc, depuis
cette nuit-là.

Le lièvre et le Grand Génie de la brousse


lièvre
Un jour le lièvre s'en alla trouver le Grand Génie de la brousse et lui dit :
_ O Grand Génie ! Toi qui veilles sur tous les habitants de la brousse, Toi qui est le Maître des
Maîtres, je veux te demander quelque chose.
_ Quelle chose ?
_ Une seule chose : c'est que tu augmentes la puissance de ma cervelle.
_ Et pourquoi faire ?
_ Pour que j'ai plus d'esprit que toutes les autres bêtes de la brousse.
Le Grand Génie réfléchit et dit :

2
_ Je veux bien, mais il faut, auparavant, que tu me montres ce que tu es capable de faire. Emporte
cette gourde et emplis-la de petits oiseaux ; prends cette calebasse et emplis la de lait de biche ;
emporte aussi ce bâton et va chercher un serpent aussi long que lui. Quand tu reviendras avec la
gourde pleine de petits oiseaux, la calebasse pleine de lait de biche, et le serpent aussi long que le
bâton, alors je verrai ce que je puis faire pour toi.

Le lièvre partit, encombré de sa gourde, de sa calebasse et de son bâton. Après avoir trotté quelque
temps, il vint s'allonger auprès d'une source à laquelle beaucoup d'animaux venaient boire, le soir,
au coucher du soleil. Là, il se tint tranquille, et il se mit à penser, à penser et à penser encore
jusqu'au moment où le soleil commença à descendre pour disparaître.
Et voilà que les petits oiseaux de la brousse arrivèrent en grand nombre. Et tous ces oiseaux de
sautiller, de boire, de chanter, de jouer, de voler, de se rouler et de voleter encore.
Le lièvre se dit :
_ Aujourd'hui je vais voir de quoi je suis capable !
Et, sortant de son coin, il commença à sauter à droite, à gauche, en avant, en arrière, en criant de
toutes ses forces :
_ Non ! Non !... Jamais !... Ce n'est pas possible en vérité !... Comment peut-on croire une chose
pareille !... Non, non et non !... Ils ne sont pas assez nombreux pour ça.
Les oiseaux, arrêtés tout droit sur leurs deux pattes, et fort étonnés, l'appelèrent :
_ Lièvre ! Que dis-tu ?... Mais que dis-tu donc ?
_ Oh ! N'en parlons pas !... il s'agit d'une chose tout à fait impossible...
_ Mais quoi donc ?
_ Quelqu'un m'a raconté que vous pourriez entrer dans la gourde que voici et la remplir ! Mais je
sais bien que c'est tout à fait impossible : vous n'êtes pas assez nombreux pour ça !
_ Tu plaisantes, lièvre, s'écrièrent les oiseaux. Vraiment, lièvre, tu plaisantes !
Et ils riaient, tout en sautillant autour du lièvre, et en chantant :
_ Nous pouvons la remplir tout entière... Tout entière nous pouvons la remplir !
Le lièvre, sans remuer, dit :
_ Non en vérité, non, vous ne pouvez pas !
_ Ah nous ne pouvons pas, reprirent les oiseaux mécontents de voir leur parole mise en doute.
Attends un peu et tu vas voir !
Un premier oiseau entra par le goulot, puis un second et un troisième, et tant et tant qu'à la fin la
gourde fut pleine.
Alors, le malin bondit sur la gourde, la ferma solidement avec un bouchon, et la cacha dans un coin.

A ce moment une biche arrivait pour boire à la source. Et notre lièvre de recommencer à sauter à
droite, à gauche, en avant, en arrière, en criant de toutes ses forces :
_ Non ! Non !... Jamais !... Ce n'est pas possible en vérité !... Comment peut-on croire une chose
pareille !... Non, non et non !... Elle n'a pas assez de lait pour ça.
La biche étonnée , s'arrêta sur ses quatre pattes, le regarda et l'appela :
_ Lièvre, que dis-tu ?... Mais que dis-tu donc ?
_ Oh n'en parlons pas !... Il s'agit d'une chose tout à fait impossible...
_ Mais quoi donc ?
_ Quelqu'un m'a raconté que vous pourriez emplir de votre lait la calebasse que voici. Mais je sais
que c'est tout à fait impossible : vous n'avez pas assez de lait pour ça.
_ Tu plaisantes lièvre ; vraiment, tu plaisantes !
Et la biche de rire, tout en sautant autour du lièvre en chantant :
_ Je puis l'emplir tout entière... tout entière je puis l'emplir !
Mais le lièvre secoua ses oreilles et dit :
_ Non, en vérité, vous ne pouvez pas !
_ Ah je ne puis pas, dit la biche fâchée d'être ainsi démentie. Attends un peu et tu vas voir !

3
elle s'installa au dessus de la calebasse, et le lait coula, coula, coula tant et tant que bientôt la
calebasse fut remplie.
_ J'ai perdu mon pari, dit le lièvre. Mon cousin le lion avait raison quand il m'affirmait que vous
donnez plus de lait que la vache. Et je m'en vais le lui dire de ce pas.
_ Le lion ? demanda la biche. Et elle tremblait déjà de frayeur.
_ Mais oui, le lion... il est là, tout près... attendez-moi je reviens avec lui.
_ Adieu lièvre dit la biche en bondissant dans la forêt, je verrai le lion une autre fois.
Content de s'être débarrassé si facilement de la biche, le lièvre ferma soigneusement la calebasse
pleine de lait et la porta auprès de la gourde pleine de petits oiseaux.

Bientôt un serpent arriva pour se désaltérer à son tour.


Dès qu'il le vit, le lièvre commença à marcher le long du bâton en comptant ses pas et en criant de
toutes ses forces :
_ Deux pas... Trois pas... Quatre pas... Non ! Non ! Jamais... Cinq pas... Ce n'est pas possible en
vérité !... Six pas... Comment peut-on croire une chose pareille !... Sept pas... Non, non et non ! Il
n'est pas assez grand pour ça.
Le serpent s'arrêta, tout surpris, se dressa tout droit sur sa queue, regarda la lièvre et l'appela :
_ Lièvre, que dis-tu ? Mais que dis-tu donc ?
_ Oh n'en parlons pas !... Il s'agit d'une chose tout à fait impossible...
_ Mais quoi donc ?
_ Quelqu'un m'a raconté que vous étiez aussi long que le bâton que voici. Mais je sais bien que vous
n'êtes pas aussi grand que ça !
_ Tu plaisantes, lièvre, s'écria le serpent. Vraiment tu plaisantes !
Et il se mit à ricaner, et à ramper dans l'herbe, tout en sifflant :
_ Je suis aussi long que le bâton... Aussi long que le bâton, je suis !
Mais le lièvre secoua ses deux oreilles et dit :
_ Non, en vérité, non, vous ne l'êtes pas !
_ Ah tu crois cela, dit le serpent furieux d'être pris pour un menteur. Et bien je vais me mettre à côté
et tu verras que je suis aussi grand que lui. Et le serpent de s'allonger tout contre le bâton.
Notre malin lièvre fit un bond, attacha le serpent au bâton, un lien à la tête, un lien à la queue, et il
serra si bien que le serpent ne pouvait plus bouger.

Alors notre lièvre pris la gourde, la calebasse et le bâton et il partit trouver le Grand Génie de la
brousse.
_ Grand Génie ! appela-t-il.
_ Me voici, lièvre. Je t'attendais.
_ Regarde, Grand Génie, voilà la gourde pleine de petits oiseaux, la calebasse pleine de lait de
biche, et le serpent long comme le bâton.
Le Grand Génie regarda tout cela, regarda la lièvre, lui toucha le front et lui dit :
_ En vérité, si j'augmentais la puissance de ton esprit, je ferais une grande sottise.
_ Et pourquoi ? demanda le lièvre.
_ Tu es assez rusé comme cela ! Si tu l'étais d'avantage, tu deviendrais mon maître.

D'après les Contes de la brousse et de la forêt de A. Davesne et J. Gouin. Ed. EDICEF

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