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UNIVERSITE DE LA MANOUBA
DECEMBRE 2017
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
DEDICACES
Je dédie ce mémoire :
A la mémoire de mon défunt père, qui peut être fier et trouver ici le résultat
A ma mère, pour tout son soutien et sa présence dans ma vie et ses précieux
conseils
A mon frère,
A ma sœur,
universitaire,
A tous ceux qui, par un mot, m’ont donné la force de continuer et de réussir.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
REMERCIEMENTS
bienveillance.
Je tiens aussi à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
A tous mes enseignants qui m’ont initié aux valeurs authentiques, en signe
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 4
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
INTRODUCTION
La fiscalité a vécu une évolution très importante où une grande attention est portée aux
l'entreprise. La fiscalité étant l'objet d'une réglementation complexe et évolutive dont la mise
en place et son application représente une source de contrôle mais de sanction aussi de la part
de l'administration fiscale.
Cependant, les sociétés ne se limitent plus à remplir les obligations fiscales qui sont à leur
charge. Elles migrent d’une gestion passive à une gestion active de la charge fiscale en
C’est ainsi qu’en priorité, l'attention des dirigeants est dirigée vers la maitrise et la gestion du
risque fiscal qui trouve naturellement son origine dans la complexité des règles applicables
mais aussi dans la façon avec laquelle l'entreprise les apprécie dans le cadre de sa politique
fiscale globale.
disposition favorable. La deuxième repose sur le fait que les choix fiscaux effectués sont en
ses objectifs.
La prévention des risques fiscaux suppose le recours à certaines mesures dont notamment
l'audit fiscal qui est considéré comme un outil de détection des risques fiscaux et
d'amélioration de la gestion des risques par les mesures correctrices qu'il peut suggérer.
Bien qu’il diffère du contrôle fiscal, l'intérêt de recours à l'audit fiscal se justifie par le fait :
- Qu’il apporte une idée sur l'existence ou non du risque fiscal et, par la suite, sur
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- Qu’il est considéré, en proposant un diagnostic fiscal, comme une partie intégrante de
A cet effet, une mission d’audit fiscal présente des intérêts considérables aussi bien pour
l'entreprise que pour l'expert-comptable : D'abord, pour l'entreprise, elle lui permet une
maitrise du risque fiscal lui permettant de minimiser l'impôt dans un cadre de réduction du
risque fiscal, et ensuite, pour l’auditeur, en proposant une démarche permettant de mieux
Alors que l’audit comptable est organisé par un ensemble de normes et de règlements, l’audit
Ainsi, et en l’absence de normes bien définies, nous avons essayé de présenter une
suivantes :
- Quelle est l'utilité de l'audit fiscal pour l'entreprise en vue d’améliorer la gestion de son
risque fiscal ?
- Quelle est la méthodologie que doit suivre l'expert-comptable et quelles techniques doit-il
En second lieu, cette étude sera orientée vers la présentation des caractéristiques de la mission
spéciale relative à la restitution du crédit d’impôts sur les sociétés et de la taxe sur la valeur
ajoutée qui a été dévolue au commissaire aux comptes par la loi des finances 2015 et se
focalise sur les diligences que le commissaire aux comptes doit mettre en œuvre lors de
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l’exécution de cette mission en se basant sur la note d’orientation élaborée par la commission
Cette mission spéciale représente un exemple type d’une mission d’audit fiscal, mais
contrairement à la mission d’audit fiscal standard, elle a été normalisée par une note
mission.
Nous définirons dans cette seconde partie la nature et les objectifs de cette mission, le cadre
légal et les spécificités de cette mission spéciale et puis nous développerons les diligences que
le commissaire aux comptes doit effectuer et mettre en œuvre au cours de cette mission dans
une démarche bien structurée. Enfin, nous essayons de se focaliser sur le modèle de rapport
que doit émettre le commissaire aux comptes illustré par des exemples pratiques.
- Quelles sont les diligences que le commissaire aux comptes doit mettre en œuvre lors de
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plus en plus des risques. Elle est perçue comme un processus dont la maîtrise est difficile dans
Il est évident ainsi pour l'entreprise qui opte pour une stratégie de transparence fiscale d'être
Le recours à un audit fiscal permet d'obtenir des indications sur l'ampleur du risque encouru
par l'entreprise. Il vise donc à identifier les risques fiscaux auxquels s'expose l'entreprise et
faire valoir l’efficacité du système mis en place par l’entreprise pour faire face à ce risque.
Le premier chapitre est consacré au cadre conceptuel de l'audit fiscal. Il importe dans un
premier temps de définir les objectifs de l'audit fiscal ainsi que le statut de l'auditeur fiscal
(chapitre 1).
La démarche proposée pour une mission d’audit fiscal, les diligences et les techniques à
suivre par l’expert comptable et les spécificités de cette mission seront traitées en deuxième
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s’agit en fait, en ayant recours à un audit fiscal de voir de quelle façon l’entreprise appréhende
la fiscalité de façon générale et comment elle intègre le paramètre fiscal dans sa gestion
quotidienne.
Il importe, en conséquence, dans un premier temps de définir les notions de base et les
objectifs de l'audit fiscal, car c'est par la définition des objectifs que l'on pourra justifier le
cadre conceptuel de l'audit fiscal. En second lieu, il convient de s'interroger si tels objectifs ne
se retrouvent pas dans d'autres missions d'audit, comme l'audit financier ou l'audit juridique :
Il est nécessaire donc de dissocier l'audit fiscal de telles missions voisines. L'existence d’une
mission spécifique d'audit fiscal implique l’existence possible d’un contrôle fiscal, il est
Les audits touchent aujourd'hui l'ensemble des secteurs d’activité de l'entreprise où l'audit
Le domaine fiscal est l'un de ces secteurs qui nécessite une notion étendue et doit être
appréhendé et contrôlé pour une meilleure efficacité de l'entreprise. Ainsi, l'audit fiscal paraît
1. Définition de l’audit
La définition du terme « audit » a été liée au monde des affaires en évoquant principalement
la notion de contrôle qu’il soit lié au domaine comptable et financier ou autre domaine. Cette
simple définition de l’audit a évoluée d’un simple examen critique d’une information vers
toute une démarche à suivre ayant un objectif spécifique bien défini et relié à différents
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Ainsi le terme « audit » s’est développé pour atteindre le statut de juger plusieurs procédures
ou activités dans une même entreprise en vue de vérifier leurs régularités et leurs conformités
la marche de l’entreprise ».
En pratique, le terme « audit » est associé à celui de contrôle puisque une mission d’audit
audité sur la base d’une démarche et d’une méthodologie bien définies. Ainsi le contrôle se
Avec le développement des activités des entreprises et de leurs formes, chaque fonction et
chaque processus devient une cible potentielle d’audit d’où l’extension de l’audit vers
plusieurs domaines tel que l’audit social, l’audit informatique, l’audit énergétique et l’audit
fiscal.
La fiscalité représente une contrainte pour toute entreprise l’obligeant ainsi de se conformer à
plus en plus de l’ampleur dans la préoccupation et l’attention des dirigeants sociaux vue la
complexité et diversité des règlements y régissant et son coût élevé. Le domaine fiscal est l'un
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des secteurs qui constitue une notion étendue devant être appréhendé et contrôlé pour une
La non-conformité aux textes légaux encourt les entreprises à un risque fiscal matérialisé par
des sanctions pécuniaires et pénales envers la société et ses dirigeants d’où le recours à une
mission d’audit fiscal ayant pour but de réduire et minimiser ce risque et par conséquent de
L'audit fiscal est une mission ponctuelle et spécifique permettant de déterminer l'ampleur du
risque encouru par l'entreprise et vise donc à identifier les risques fiscaux auxquels s'expose la
financière : l'audit fiscal est un outil de détection des risques fiscaux et la maîtrise de la
L’audit fiscal a été considéré comme une extension des travaux relatifs à l'audit opérationnel :
cette formule d'audit est généralement perçue comme l'aspect fiscal de la mission d'audit ou
de révision des comptes mais n’a pas pris la dénomination de la révision fiscale des comptes.
L'audit fiscal se présente ainsi comme une composante essentielle dans l'élaboration du
En conclusion, l'audit fiscal peut être défini comme l’ensemble des opérations de contrôle, de
en vue de détecter les anomalies et les insuffisances pouvant mener à un redressement fiscal
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significatif en cas de contrôle fiscal et vérifie si l’entreprise profite des opportunités et des
Le principe d’importance relative est un aspect lié à l’ensemble des opérations ayant un
adopter.
En effet et selon ce principe, l’auditeur doit s’intéresser aux seules procédures et opérations
standardisation régissant ce genre de mission, l’auditeur peut définir les diligences à mettre en
œuvre en commun accord avec l’autre partie contractante et matérialiser les obligations
2. Principe de transparence :
Les entreprises ont une obligation de respect de la loi en général et adopter une stratégie de
Selon ce principe, l’auditeur doit éviter l’audit des sociétés dont la direction ne consacre pas
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Ainsi et selon ce principe, l’auditeur qu’il soit comptable ou fiscal ne doit pas s’immiscer
dans la gestion de l’entité auditée. Il ne doit pas contester les décisions et les choix pris par la
vigueur.
l’auditeur fiscal doit guider la direction vers les choix de nature à minimiser le risque fiscal et
l’orienter vers les décisions pouvant faire bénéficier à l’entreprise des avantages fiscaux.
La mission d’audit fiscal s’inscrit dans le cadre des missions que peut exécuter l’expert
intéressé par la conduite de la mission d’audit fiscal doit avoir un certain nombre de qualité.
sous leurs différents aspects économique, juridique et financier ». C’est ainsi que l’audit
En effet, l’expert comptable membre de l’OECT est habilité à mener différentes missions à
caractère fiscal pour les comptes des entreprises quelque soit la nature : audit, diagnostic ou
L’entame de la mission d’audit fiscal par le professionnel choisi doit être matérialisée par une
convention écrite qui délimite les obligations et les responsabilités des parties contractantes et
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définit le cadre général de la mission. C’est ainsi que cette convention limite la mission à
caractère ponctuel comme pour le cas d’un contrôle fiscal ou préconise des interventions
Le contenu de cette convention est défini par l’article 7 du code des devoirs professionnels
des experts comptables approuvé par arrêté du ministre des finances en date du 26 juillet 1991
qui stipule que : « l’expert-comptable et son client définissent par convention ou par
La convention à signer par les parties concernées doit définir le cadre général de la mission, sa
durée, le montant des honoraires et le compte rendu ou rapport à émettre en fin de mission et
La mission d’audit fiscal exige certaines qualités de la part de l’auditeur, ces qualités qu’elles
entreprendre une mission d’audit fiscal dans des conditions favorables et lui permettre d’être
A. Indépendance :
L’auditeur est appelé à émettre une opinion sur l’information auditée par rapport à des critères
et des normes connues et convenues d’avance et de manière sincère, il doit ainsi faire preuve
d’indépendance totale et d’impartialité dans son jugement et ne doit en aucun cas donner un
avis sur une information dont il est responsable même indirectement et éviter de s’investir de
Cette notion d’indépendance nécessite que l’auditeur doive faire preuve d’honnêteté et
d’intégrité dans son comportement en évitant de se soumettre à des pressions lui amenant à
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modifier son opinion ou d’être lié par des relations d’affaires avec les organes responsables de
par la profession et soulève ainsi la question de la possibilité de cumuler une mission d’audit
fiscal avec d’autres missions ou d’autres types d’interventions chez l’entité auditée.
B. Compétence :
Il faut d’abord noter l’absence de réglementation organisant le domaine de l’audit fiscal ce qui
En effet, pour garantir le niveau minimum de qualité requis, l’auditeur doit avoir un profil de
comptables, il doit maitriser les techniques d’audit et doit avoir des compétences managériales
l’entreprise.
C. Intégrité :
tous les travaux nécessaires et utiles à son client en observant l’impartialité, la sincérité
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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Au cours de l’exécution de la mission d’audit fiscal, l’auditeur doit respecter les dispositions
légales, la convention signé avec le client et les règles d’éthiques liées à sa profession.
L’auditeur doit mettre en œuvre toutes les diligences nécessaires avec honnêteté en vue de
satisfaire le client, il doit être responsable envers les recommandations qu’il communique à
l’entreprise, il doit aussi réaliser la mission avec efficacité, faire preuve d’objectivité dans
l’exécution de ses travaux et veiller au respect des délais convenues avec l’entité auditée.
D. Secret professionnel :
et leurs salariés sont tenus au secret professionnel. Ils sont en outre astreints aux mêmes
obligations pour les affaires dont ils ont à connaître à l’occasion de leurs missions ».
C’est ainsi que l’auditeur fiscal ainsi que ses collaborateurs sont astreints au secret
professionnel pour les actes, documents et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance
au cours de l'exercice de la mission. Il doit veiller à protéger les informations recueillies dans
le cadre de l’exécution de ses fonctions et ne pas les utiliser pour en tirer profit personnel ou
d’une manière qui peut nuire au développement des activités de l’entreprise à l’exception du
L'audit s'est limité, à travers son évolution, autour de l'audit comptable légal avec pour
Mais, il s'est apparu rapidement que les missions d'audit peuvent être utiles à plusieurs
spécifique.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Dans ce sens, l'audit fiscal se distingue comme un moyen de se prononcer sur l'ensemble des
structures fiscales d'une entité et leur fonctionnement : ce sont toutes les procédures à
ayant recours à des spécialistes en la matière, un audit fiscal permet d’observer de quelle
façon l’entreprise appréhende la fiscalité et comment elle intègre le paramètre fiscal dans sa
gestion courante.
Ainsi, un auditeur fiscal va s’assurer que l’entreprise respecte effectivement les obligations
légales auxquelles elle est soumise et qu’elle se conforme à la règle fiscale et d’autre part, il
vérifie l’aptitude de l’entreprise à faire preuve d’efficacité dans le cadre de sa gestion fiscale.
Le système fiscal tunisien se caractérise par son caractère déclaratif et spontané qui met à la
1. Le risque fiscal
On peut définir le risque fiscal comme l’ensemble des sanctions auxquelles peut une
entreprise être exposée en cas de contrôle effectué par l’administration fiscale en vue de
réparer les erreurs et les insuffisances commises par le contribuable dans ses déclarations
d’impôts.
fiscal.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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réglementation fiscale :
Elle peut exercer son contrôle par le biais de la demande d’éclaircissements et d’informations
auprès du contribuable sur des questions biens précises et sur la base d’un examen critique des
Elle peut aussi procéder à une vérification préliminaire qui s’effectue dans les locaux de
l’administration fiscale et ayant pour objet la rectification des erreurs et omissions dans les
déclarations fiscales à travers la vérification des documents et pièces justificatives dont elle
dispose. Cette vérification vise aussi bien le défaut de déclarations que la vérification de
A travers une vérification approfondie, l’administration fiscale exerce pleinement son pouvoir
basées sur la comptabilité et le système d’information et s’exerce en principe dans les locaux
du contribuable.
L’autre forme de contrôle réside dans la vérification approfondie qui concerne aussi bien les
obligations mises à la charge du contribuable que les impôts à payer et les autres informations
à déclarer et peut porter sur des présomptions de fait ou de droit et a pour objectif de s’assurer
de la réalité et de l’exhaustivité des chiffres déclarés ainsi que le respect des délais de
déclaration.
Les origines des risques fiscaux sont multiples. On écarte dans ce qui suit le risque lié à la
violation intentionnel de la loi fiscale, les risques peuvent donc être d'origine externe ou
interne, inhérents ou non à l’activité de l’entité ou même liés à certaines opérations biens
précises.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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« Chaque transaction rencontre l'impôt. Plus la transaction est complexe, non courante
ou non routinière, plus elle peut générer des incertitudes fiscales et, par conséquent, des
risques fiscaux ». 1
Pour ces transactions inhabituelles le risque est très élevé car les procédures de contrôle
interne et le système d’information placé par l'entreprise concernent les opérations courantes
et l'entreprise doit envisager un suivi minutieux vue que ces opérations sont généralement
bien suivies par l’administration fiscale et par conséquent le risque fiscal correspondant est
assez élevé.
direction à respecter la loi et les dispositions réglementaires d’une manière générale. Ainsi, le
risque peut varier selon la qualité des systèmes de contrôle internes installés, la fiabilité du
On conclue de ce qui précède que toute infraction à la loi et à la doctrine fiscale, par absence
Il faut aussi mettre l’accent sur la multiplicité et la complexité de la loi fiscale ; En effet, des
textes fiscaux complexes rendent difficile la maitrise du système fiscal par le contribuable et
l’incite à s’échapper de la rigidité d’un système évolutif et dont la maitrise est coûteuse.
Ainsi, la diversité des règles fiscales dont l’application est obligatoire par l’entreprise lui fait
subir des risques importants liés au non respect des règles fiscales.
La divergence entre les normes comptables et les textes fiscaux représente un dilemme pour la
société du fait que l’information comptable préparée par la société conformément aux
principes comptables généralement admis doit être retraitée pour satisfaire aux besoins de la
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(R.Yaich, L'impôt sur les sociétés 2007: maîtrise des risques fiscaux, Les Editions Raouf Yaich, 2007, p.17.)
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législation fiscale. Cependant, les règles comptables s'imposent comme base pour la
production d’une information financière fidèle en cas de convergence avec les règles fiscales.
Une mission d’audit fiscal contractuelle permet à l’entreprise d’avoir une information claire
sur l’ampleur du risque fiscal encouru et lui permet de présenter une idée claire et générale sur
L'audit fiscal est un outil ayant pour but principal la validation du montant d'impôt à la charge
de la société ainsi que l'identification des différents risques fiscaux auxquels elle peut
En pratique, le risque fiscal correspond à l’impôt supplémentaire estimé que doit payer
l’entreprise du fait du rehaussement de la base imposable et/ou des taux appliqués ou du fait
du non vérification des obligations fiscales majoré des pénalités de retard correspondantes.
L’augmentation de la base imposable peut être traduite soit par la prise en compte d’un
produit ou un gain non comptabilisé ou non exonéré de l’impôt, soit par la non déductibilité
ou la non justification d'une charge qui aura pour conséquence la réintégration au niveau de la
base imposable.
Le risque fiscal fait naitre ainsi un passif fiscal supplémentaire à la charge de la société d’où
des nouveaux besoins financiers sans oublier la possibilité d’engager la responsabilité pénale
des dirigeants.
Cette contrainte affectant la situation financière de la société peut avoir un effet sur les
associés existants et potentiels de la société. En effet, pour les dirigeants et les associés
existants elle réduit leur rémunération, pour les associés potentiels l’existence d’un passif
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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fiscale influe sur la détermination du prix d’acquisition et sur l’image qu’ils portent sur la
Au cours de la mission de commissariat aux comptes, l’auditeur peut relever des insuffisances
et des irrégularités de nature fiscale ayant une incidence sur les comptes de la société et
présentant un risque fiscal pour la société, ces constatations peuvent lui inciter à mener des
investigations plus profondes au cours de la mission et même demander une mission d’audit
Une gestion optimale du processus fiscal et son adaptation aux avantages fiscaux offerts par la
concurrentielle et peut se prévaloir comme une source de valeur ajoutée. C’est ainsi que
L’efficacité fiscale de l’entreprise est la résultante des différents choix fiscaux et des décisions
aux décisions prises par l’entreprise ayant une incidence significative sur la performance
fiscale de l’entreprise : l'audit fiscal correspond donc au contrôle de l'utilisation des choix
fiscaux.
En effet, et en ce qui concerne les choix fiscaux stratégiques, l'auditeur fiscal doit modifier sa
stratégie d’audit selon son évaluation du système de contrôle interne fiscal de l’entreprise.
Si l'auditeur fiscal estime que les processus de contrôle mis en place sont efficaces et
appliqués d'une façon optimale justifiant un niveau faible du risque lié au contrôle, il pourrait
prévoir des procédures d'audit de compliance et d'opportunité limités. Par contre, s’il estime
que les contrôles sont défaillants ou inexistants, il devrait appliquer une stratégie
corroborative.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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Il faut rappeler dans ce sens que l’audit fiscal est un examen approfondi effectué par un
spécialiste, qui a une priorité de s’intéresser au choix de la solution fiscale la plus efficace et
L’auditeur doit aussi consacrer une importance non négligeable aux choix de la gestion
l’exploitation d’options offertes par la réglementation fiscale. Le contrôle des ces choix est
plus technique et plus rapide et se caractérise par son effet immédiat sur les comptes de la
société.
L’entreprise peut sous-estimer les avantages offerts par la loi fiscale et adopter un
comportement passif envers les choix présentés. Cette attitude incite l’audit fiscal à
sensibiliser l’entreprise sur l’importance de la différence qui peut exister entre l’efficacité
De cette façon, l’entreprise doit adopter des mesures lui permettant de tendre vers
Sachant que l’entreprise dispose de multiplicités de choix fiscaux et une certaine autonomie et
indépendance dans l’adoption de la stratégie fiscale qui va au mieux avec ses propres
Dans un premier niveau, l’auditeur doit s’intéresser à l’utilisation efficace par l’entreprise des
différentes options contenues dans la législation fiscale. Cette efficacité suppose une
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Afin d’évaluer la maitrise de l’outil juridique et fiscal par la société, l’audit fiscal doit
Dans un second niveau, l’auditeur doit s’assurer de l’adoption des décisions fiscales à prendre
par l’entreprise à sa politique générale et que cette dernière est capable à exploiter
efficacement les ressources juridiques et fiscales mises à sa disposition afin d’atteindre les
La gestion fiscale est appréciée comme une partie intégrante de la gestion de l’entreprise et ne
peut pas être gérée individuellement, ainsi, l’efficacité et la performance fiscale nécessite
Il faut noter que le défaut de la mise en place d’une stratégie générale bien définie et bien
orientée peut causer des problèmes liés aux orientations fiscales de l’entreprise et à la
définition d’une politique fiscale claire. De ce fait, des choix fiscaux pris sans concordance
ses services et ses fonctions et peuvent être observés comme un préjudice à l’atteinte de ses
buts.
En conclusion, il faut signaler que la gestion fiscale doit suivre la stratégie globale de
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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La fiscalité a été perçue comme une discipline très liée à la comptabilité et au droit.
Il paraît donc logique que l’audit de la comptabilité ne peut ignorer les questions fiscales et
parler d’audit juridique laisse supposer, que le droit fiscal y trouve place.
En effet, reconnaître que l’audit fiscal est une mission autonome, cela ne signifie pas que
l’audit fiscal ignore la comptabilité ou le droit, ignore l’audit financier ou l’audit juridique.
C’est pourquoi on cherchera dans un premier temps à mettre en évidence ce qui démarque
l’audit fiscal de l’audit financier, puis dans un second temps, ce qui différencie l’audit fiscal
de l’audit juridique.
L’audit financier ou comptable a été défini comme une vérification exercée par un auditeur
spécialisé afin d’émettre une opinion sur la sincérité et la régularité des états financiers. De
même, l’auditeur prend en compte le contrôle interne mis en place par l’entité en vue de
comptabilisation des charges et des dettes fiscales et de s'assurer que les risques fiscaux
encourus ont été correctement chiffrés et provisionnés au niveau des états financiers. Aussi il
faut signaler que la qualité du travail effectué par le commissaire aux comptes s’apprécie par
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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client »2.
l'établissement des états financiers dispose que « les missions d’élaboration des comptes
comportent souvent des diligences ayant trait à la fiscalité et au droit des affaires ».
Il existe une certaine liaison entre la comptabilité et la fiscalité. En effet, le résultat comptable
doit tenir compte de l’effet de l’impôt, de même, les créances et les dettes comptables
englobent les crédits d’impôts et les dettes fiscales non encore payées. De l’autre côté, la base
d’imposition a pour origine les données comptables et le résultat comptable est la base de
détermination du résultat fiscal et l'audit légal ne peut se dispenser du contrôle des règles
fiscales. C’est dans ce sens que l’administration fiscale soumet les sociétés à l’obligation de
Ainsi, on peut remarquer que l’audit de la régularité fiscale constitue un élément intégré dans
l’audit financier et on ne peut pas conclure sur la régularité comptable sans tenir compte de la
vérification approfondie de la régularité fiscale qui reste une prérogative de l’audit fiscal :
Même s’il existe des points communs entre l’audit financier et l’audit fiscal, il existe une
certaine autonomie entre ces deux types d’audit. Les vérifications comptables dans une
2
(F.Choyackh, "les missions fiscales de l'expert comptable", Revue Comptable et Financière, n°76, printemps 2007.)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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mission d’audit financier cherchent à satisfaire des objectifs plus généraux que celui de
En matière d’audit légal, le contrôle fiscal se présente comme une partie du contrôle global de
sincérité des états financiers. Mais ce contrôle ne s’appellent pas un contrôle approfondi de la
situation fiscale, c’est en effet pourquoi les redressements fiscaux ne remettent pas en cause la
responsabilité du commissaire aux comptes ayant auparavant certifié les états financiers, à
fait que les diligences et les procédures d’audit effectuées par le commissaire aux comptes ne
consistent pas à effectuer un contrôle approfondi réalisé dans le but et avec les méthodes de
l’administration fiscale.
fiscal exigeant un budget temps compatible avec les exigences d’un contrôle fiscal approfondi
suffisante pour garantir une gestion fiscale efficace et bien gérer les risques fiscaux.
Cette nécessité du recours aux éléments extracomptables est admise par l’article 38 du CDPF
qui prévoit que « la vérification approfondie s’effectue sur la base de la comptabilité pour
le contribuable soumis à l’obligation de tenue de comptabilité et dans tous les cas sur la
En matière d’audit fiscal, l’objectif étant d’apprécier l’efficacité des choix fiscaux de
l’entreprise alors que l’objectif d’un audit financier réside dans l’expression d’une opinion sur
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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C’est ainsi que l’émission d’une opinion dans le cadre d’une mission d’audit financier s’opère
par rapport aux critères de sincérité et de régularité qu’on croise pleinement dans le cadre
d’une mission d’audit fiscal. Cependant, le contrôle d’efficacité, critère de base de l’audit
Comme présenté ci-avant, l’audit comptable ou financier est loin d’abandonner les
fiscale. On peut ainsi affirmer l’existence d’une concordance entre audit fiscal et audit
Le domaine juridique est un domaine général et particulier qui touche toutes les spécificités
relatives à la réglementation, aux lois et au droit en général. Une mission d’audit juridique
doit donc être axé sur un domaine bien définie, on parle ainsi d’un audit juridique focalisé sur
le domaine fiscal. Mais vue la particularité du domaine fiscal, l’audit fiscal se distingue de
l’audit juridique.
juridique ».
On admet à travers cette définition que l’audit juridique est focalisé sur deux axes principaux
La réussite d’une mission d’audit juridique nécessite une spécialisation de la mission avec
au domaine juridique.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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On admet que l’audit juridique ne se limite pas à une nature unique de mission nécessitant une
méthodologie standard mais à une multitude de missions, dont chacune porte sur un domaine
bien particulier et est dotée de ses propres spécificités. En effet, chaque élément de la situation
juridique de l’entreprise peut faire l’objet d’un audit potentiel bien distinct nécessitant des
procédures bien spécifiques lors de l’exécution de la mission d’audit dont l’audit fiscal, qui à
cet effet fait partie de ces composantes de l’audit juridique présentant un caractère bien
L’audit fiscal peut être clairement différencié de l’audit juridique en raison de la particularité
L’autonomie d’une mission d’audit fiscal est perçue à partir des besoins pour lesquels une
entreprise peut être dans la nécessité de faire appel à ce type de mission. En effet, une mission
d’audit fiscal peut être menée lorsque l’entreprise estime l’existence de risque de nature fiscal,
lorsqu’elle veut se préparer pour un éventuel contrôle fiscal comme pour le cas d’une
Par ailleurs, le droit fiscal a une incidence directe sur la situation comptable et financière de la
société, corollairement, un audit fiscal implique une incidence directe sur la situation
alors que la méthodologie relative à l’audit fiscal nécessite des interventions et des procédures
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
matière fiscale mais aussi une culture juridique bien développée et par la suite les
compétences nécessaires de la part de l’auditeur pour bien mener les contrôles nécessaires.
Ce particularisme est né aussi du fait que le risque fiscal acquiert un caractère quantifiable qui
peut être évalué. Ainsi la fiscalité possède une incidence financière mesurable et influence la
Ce caractère quantifiable est déterminant dans le choix d’une option fiscale de l’entité et ne
peut être observé que rarement dans les autres branches de droit.
effectué par l’administration fiscale. Cet éventuel contrôle s’apprécie de plus en plus
C’est ainsi qu’un audit fiscal peut s’avérer comme une solution permettant la détection des
risques fiscaux qui peuvent se présenter et incombent à la charge de la société lors d’un
contrôle fiscal.
Les diligences mises en œuvre par l’auditeur lors d’une mission d’audit fiscal à travers le
même, la stratégie adoptée par l'auditeur fiscal doit comprendre les techniques
extracomptables de redressement utilisées par l’administration fiscale lors d'un contrôle fiscal.
Cependant, il existe des situations plus difficiles à appréhender. En effet, lorsque la loi fiscale
est générale, elle peut engendrer des discordances dans son interprétation et la conclusion
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
faite par l’auditeur fiscal peut se différencier de la prise de position de l’administration fiscale
ce qui peut provoquer un conflit entre cette dernière et la société subissant le contrôle fiscale :
Ce risque de discordance est d’autant plus important lorsque la loi fiscale est de plus en plus
maitriser. Il est quasi-impossible d’effectuer tous les contrôles et les vérifications nécessaires
humains et matériels suffisants et nécessaires. S’ajoutent à ces difficultés, les différences dans
Un auditeur fiscal est appelé en vue d’effectuer une intervention d’audit dans une entreprise à
titre ponctuel, pour une durée limitée dans le temps et selon un calendrier prédéfini. C’est
ainsi que cette intervention ne peut pas satisfaire l’intégralité des objectifs auxquels elle a été
Il est important de rappeler que le recours aux techniques de sondages est une nécessité dans
les missions d’audit, ce qui augmente le risque de non détection des anomalies de nature
fiscales, affaiblit les contrôles de la régularité fiscale et influence sur l’efficacité des
diligences et des travaux mis en œuvre par l’auditeur en général et il est nécessaire que ces
aspects soient mentionnés dans la lettre de mission d’autant plus que le fait que l’auditeur est
En effet, la mission d'audit fiscal ne représente pas une garantie pour la société en cas d’un
contrôle fiscal puisque la mission d’audit est classée en tant qu’une mission de conseil où les
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
conclusions de l’auditeur doivent être prises en considération par la société en vue d’améliorer
son processus fiscal et son système de déclarations fiscales et se préparer au mieux aux
Un contrôle fiscal portant sur des règles de formes et des délais précis ne pose pas de
Il faut conclure que l’audit fiscal se distingue par son autonomie des missions voisines comme
l'audit financier ou l'audit juridique, même si l'audit fiscal nécessite des compétences dans ces
différents domaines.
En résumé, l'audit fiscal peut être qualifié comme un diagnostic de la situation fiscale d'une
société lui permettant d'apprécier le respect des règles fiscales en vigueur et l'aptitude de cette
entité à mobiliser ses ressources humaines et matériels dans le cadre de sa gestion pour y
Pour aboutir à ses objectifs en matière de gestion fiscale, un chef d’entreprise fait recours à
Cette mission d’audit fiscal, qui requiert une expertise fiscale de haut niveau, doit être
en vue d’être réalisée à l’abri de tout fait pouvant menacer l’expert-comptable et engager sa
responsabilité d’une part, et de en mettre en œuvre toutes les diligences nécessaires afin
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Après la présentation de l'audit fiscal, ses objectifs et son autonomie vis-à-vis des autres types
d’audit, il faut mettre l’accent sur l’utilité d'une mission d'audit fiscal à travers la mise en
Il est évident que le déroulement d’une mission d’audit fiscal emprunte la démarche suivie
dans l’audit financier. Ainsi, la mise en œuvre de cette démarche professionnelle consiste
dans :
prononcer sur la régularité des états financiers ne peut négliger l'aspect fiscal ; De même,
l'auditeur fiscal s’appui sur la comptabilité pour bien atteindre ses objectifs.
de son système de contrôle interne fiscal sont des étapes qui sont indispensable à la démarche
de l'audit fiscal.
Selon la norme ISA 315, l’auditeur doit acquérir une connaissance de l’entité et de son
environnement, y compris de son contrôle interne dans le but d’identifier et d’évaluer les
risques d’anomalies significatives qui soit suffisante pour lui permettre d’identifier et
complémentaires.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
nécessaire dans la plupart des missions d’audit. Ainsi, la prise de connaissance dans une
mission d’audit fiscal du secteur d’activité de l’entité auditée et de son environnement permet
auxquelles elle est soumise et les avantages auxquels elle est éligible.
dans la conduite d’une mission d’audit. En effet, cette connaissance acquiert à l’auditeur les
l’entreprise et de son secteur d’activité et d’acquérir des informations importantes sur le cadre
Par la collecte des documents à caractère juridique et fiscal, l’auditeur peut être renseigné sur
l’éventuelle existence de risques légaux et/ou fiscaux. C’est lors de cette étape, que l'expert
comptable vérifie le niveau de qualification des personnes ayant pour charge les différentes
la fiabilité du service fiscal : L’auditeur peut considérer l’existence d’une entité fiscale bien
auditée peut s’avérer important vue qu’une information incohérente avec les données
historiques ou les données sectorielles peut s’avérer une source importante de risque fiscal.
C’est ainsi que les sociétés admises en vérification sont généralement celles ayant commises
plus d’erreurs dans l’élaboration de leurs états financiers ou bien ayant pratiqué des
Les techniques de redressement extracomptables pouvant être mis en œuvre lors d’un contrôle
fiscal sont les méthodes analytiques qui se basent essentiellement sur la reconstitution
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
analytique des bases imposables à partir d’extrapolations basées notamment sur des ratios ou
des taux de marge. Le coefficient de la marge brute constitue « un test révélateur dans la
vérification fiscale ». 3
avec celui du secteur d’activité et de déceler, par conséquence les éventuelles anomalies
d’éclaircissements reçus et des remarques formulées par les commissaires aux comptes. Ainsi,
la revue des ces informations permet de mieux comprendre et évaluer la gestion fiscale de
l’entité auditée et de détecter les zones de risques à examiner d’une manière particulière lors
L’auditeur doit s’assurer par la même que les avantages fiscaux, dont bénéficie la société,
vérifient les conditions de fonds et de formes obligatoires, et que cette dernière n’est pas
Il est important de s’interroger sur l’importance que donne les personnes formant la
3
(M.Cozian, précis de fiscalité des entreprises, Editions Litec, 10ème édition 1986, p.587.)
4
(M.Chadefaux, L’audit fiscal, Editions Litec, 1987, p.132.)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
fiscales et sur son organisation ainsi que les cas de recours de l’entreprise à un ou plusieurs
La compréhension acquise du régime fiscal est améliorée par l’énumération des obligations
fiscales de fond et de forme auxquels la société est soumise selon les dispositions de la
réglementation fiscale en vigueur et ce, à travers le recensement des impôts et taxes dont la
société est éligible en précisant les modalités de leur déclaration et de leur liquidation.
Le cadre fiscal de l’entreprise doit permettre à cette dernière de payer le minimum d’impôts
réglementation et une capacité de choix entre les opportunités offertes en vue de faire
examiner, le cas échéant, les conditions dans lesquelles les opérations commerciales et
L’existence de prix préférentiels entre des sociétés inter liées peut être qualifié comme un acte
La compréhension du cadre fiscal nécessite aussi des visites des locaux de la société en vue de
s’attirer l’attention sur les situations et les opérations spécifiques et particulières ayant
5
(Mém. La démarche de l’audit fiscal dans le cadre d’une mission d’audit contractuel. P 57)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
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société. La situation financière peut donner une idée sur le comportement de la gouvernance
de la société lors de l’établissement des états financiers et lors de la liquidation de ses impôts.
C’est ainsi que lors d’une nécessité de nouveaux fonds financiers, les dirigeants peuvent
établir des états financiers erronées ; De même, en cas d’une situation assez rentable, les
dirigeants peuvent faire baisser le résultat comptable pour faire diminuer les dividendes
Cette étape de compréhension est d’autant importante qu’elle nécessite une implication
caractère financier et fiscal et la composition du dossier fiscal permanent. Elle représente une
phase nécessaire au point que l’auditeur ne peut procéder à une vérification approfondie de la
L'auditeur fiscal s'assurera donc en premier lieu du respect effectif des obligations fiscales,
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
contrôle interne fiscal dans la mesure où il permet le contrôle du processus fiscal et permet
immatériels permettant de traiter et d’élaborer des comptes rendus ; Il permet d’assister les
responsables au sein d'une organisation, dans des fonctions d'exécution, de gestion et de prise
permettant de saisir, de conserver, de traiter et de transmettre des informations utiles dans les
prises de décision.
l'efficience des décisions prises et ainsi optimiser l'utilisation des moyens mis en œuvre.
Cette mise en place permet de vérifier la capacité de l'organisation à restaurer ses données et à
force probante.
généralisation des progiciels de gestion intégrés renforce l'intérêt d'une véritable gouvernance
fiscale pour une meilleure efficacité et oblige les sociétés à retraiter leur système
d'information fiscale afin de disposer d'une information constante et fiable sur la situation
fiscale de l’entreprise.
Lors de cette phase, l’auditeur vérifie l’efficacité du système de contrôle interne et du système
d’information de l’entité auditée à travers l’audit des procédures appliquées, l’examen des
documents et les entretiens avec les responsables de la gestion fiscale en vue de soulever les
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
défaillances à caractère fiscal contenues dans ces procédures et proposer les corrections et les
améliorations nécessaires.
« Le souci fiscal ne doit pas se limiter à garantir une bonne application de la loi fiscale
en minimisant les erreurs matérielles, il doit également garantir une traçabilité parfaite
Ainsi, l'auditeur doit vérifier que les procédures de contrôle appliquées par l'entreprise
permettent l’élaboration des déclarations fiscales correctes et complètes dans les délais
légaux.
De même, l'auditeur doit s'assurer que les procédures ainsi implantées mettent en place une
organisation efficace permettant l’obtention d’une assurance suffisante que les obligations
A ce niveau, l’entreprise doit maitriser les techniques fiscales en appliquant les principes
impôts et taxes. Elle doit aussi bien présenter sa déclaration fiscale et la justifier par les
De même, l’entreprise est appelée à présenter ses déclarations dans les délais légaux sous
peine de supporter des intérêts ou des pénalités de retard, ce qui s’avèrerait comme un
Pour s’assurer du respect des délais légaux, l’auditeur doit consulter les quittances, les
bordereaux et les récépissés imprimés des télédéclarations et même vérifier l’existence ou non
de pénalités de retard comptabilisées et payées par la société. Il doit aussi s’assurer que les
dites déclarations ont été revues par un supérieur hiérarchique avant leurs validations.
6
(F.Choyakh, La gestion du contrôle fiscal et le rôle de l'expert-comptable, mémoire pour l'obtention du diplôme d'expert
comptable, Faculté des Sciences Economiques de Gestion de Sfax, 2005-2006, p.38)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
La comptabilité en tant que principale base de l’assiette fiscale constitue un outil de contrôle
et de suivi fiscal permettant la découverte des erreurs et des défaillances fiscales puisque les
procédures instaurées offrent une sécurité lorsque les déclarations sont établies à partir des
des données mieux maîtrisable ; C’est à travers la mise en place d’un système de saisie et de
justification comptable efficace qu’on peut réduire les erreurs fiscales d’origine comptable.
comptabilité avec les chiffres déclarés doit s’avérer comme une obligation. Ce rapprochement
concerne notamment :
d’affaires comptabilisé.
- les retenues à la source déclarées au niveau des déclarations mensuelles avec les
- Les retenues à la source sur salaires déclarés avec les salaires bruts portés dans la
comptabilité.
De même, l’adaptation du plan comptable de l’entreprise aux besoins fiscaux peut constituer
charges et de produits ayant incidence directe sur le résultat fiscal qu’on peut faciliter et
Cet inter liaison qui se manifeste avec les données comptables nécessite la constitution de
dossiers fiscaux annuels englobant les principales déclarations fiscales déposées et les pièces
et documents justifiants les données déclarées et ayant un impact fiscal ce qui facilite la
recherche des éléments concernant une question fiscale lors d’un éventuel contrôle fiscal.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
mettre au niveau de son plan d'amélioration vue l’importance de tels dossiers en cas de
En effet, la capacité de réponse efficace et rapide lors d'un contrôle fiscal dépend de la
manière de restitution des documents et des informations et archivés. Il est ainsi important
Ainsi, l’auditeur fiscal doit s'assurer que l’entreprise procède à la collecte des principaux
textes légaux ainsi que la doctrine administrative incluant les notes communes et les prises de
Ce suivi est un facteur déterminant dans la prévention et l’optimalisation fiscale et une bonne
veille fiscale paraît indispensable à la mise en place d'un système efficace de gestion des
risques fiscaux.
A partir des différentes constatations ainsi remarquées, l’auditeur doit déterminer le niveau de
En deuxième temps, l’auditeur doit mettre en place les améliorations nécessaires en vue de la
7
(R.Yaich, L'impôt sur les sociétés 2007: Maîtrise des risques fiscaux, Les Editions Raouf Yaich, 2007, p.24)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Le rôle de l’audit fiscal est de souligner les principales causes de défaillance de l'entreprise en
matière de régularité fiscale et d'adopter, en conséquence, les mesures destinées à pallier les
failles constatées.
De même, le rôle de l'auditeur dans la mission d'audit fiscal est précisément de mettre en
évidence les carences qui résultent d'un comportement négligé ou de signaler les erreurs liées
On entend par audit de la conformité la vérification du respect par la société de toutes les
Lors de cette phase, l’auditeur doit vérifier que l’entreprise effectue la totalité des déclarations
auxquelles elle est soumise à travers les modèles autorisés de manière adéquate et que ces
l’auditeur doit s’assurer de la justification des données déclarés et du respect des délais légaux
Les tests de contrôle à prévoir par l’auditeur sont fonctions de l’évaluation de contrôle interne
l'entreprise à se conformer aux règles de fond mais aussi de forme et de délai auxquelles elle
est soumise. Ces deux derniers feront l’objet de contrôles indépendants et seront bien
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Le questionnaire est un outil qui favorise le contrôle du respect des conditions de forme et de
délai à travers un modèle standard, préétabli et applicable de manière générale dans la plupart
des sociétés. Cependant, une mention « non applicable » est prévue pour les questions qui ne
s’appliquent pas.
« En principe, le questionnaire est conçu de façon à ce que toute réponse négative alerte
Structurellement, il peut être présenté en fonction des rubriques des états financiers ou bien
En raison du défaut de respect de certaines règles de formes prévues par la législation fiscale,
Ainsi, l’entreprise doit accorder une attention particulière au respect de ces obligations de
- La tenue des livres comptables obligatoires : Selon l’article 62 du code de l’IRPP &IS,
toutes les sociétés soumises à l’impôt sur les bénéfices sont soumises à l’obligation de tenir
régulière implique aux termes de l’article 11 de la loi n°96-112 du 30 décembre 1996 relative
au système comptable des entreprises, la tenue d’un journal général et d’un livre d’inventaire
côtés et paraphés.
8
(M.Chadefaux, L’audit fiscal, Editions Litec, 1987, p.201.)
41
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
En effet, lors d’un contrôle fiscal et en cas de défaut de tenue des livres comptables
- Le dépôt de certains logiciels au bureau de contrôle : Les entreprises dont la comptabilité est
des impôts dont elles relèvent, une copie du programme comptable et fournir toutes les
- La déclaration mensuelle : Les assujettis à la TVA liquident leur position tous les mois en
déclarant sur un imprimé unique mensuel fourni par l’administration la taxe collectée et les
assiettes d’une part et la taxe imputée assortie du montant des achats le tout ventilé par taux
d’imposition ainsi que le crédit éventuel reporté du mois précédent, d’autre part.
La déclaration de TVA peut se solder par un montant à payer qui est dû au comptant. Elle
peut aussi se solder par un crédit de TVA qui est reportable et, à certaines conditions,
restituables.
- La déclaration annuelle des revenus : Selon les dispositions du code de l’IRPP et de l’IS la
déclaration annuelle des revenus doit être annexée d’ensemble d’états et de justificatifs.
détaillés, tels que le détail des dons, l’état des provisions pour dépréciations…
présentant un risque d’erreur très élevé pour l’entreprise surtout avec la prise en compte des
positions administratives.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
A titre d’exemples, alors que l’article 14-3 du code de l’IRPP et de l’IS subordonne la
doublement sur la déclaration : une fois l’année de leur constatation en charges à payer et
l’autre l’année de leur paiement, ce qui nécessite un suivi rigoureux pour ces pour ces
charges.
considérablement alourdi le poids du formalisme. Pour être probantes, les pièces justificatives
doivent comporter toutes les mentions obligatoires prévues par le paragraphe 2 de l’article 18
du code de la TVA (Identification fiscale, numéro, date, désignation du bien, prix hors taxe,
Dans la pratique, en cas de défaut de l’une des mentions sus indiquées et visées par l’article
L’audit des délais fiscaux nécessite une occupation particulière et importante dans les travaux
de l'auditeur puisque les pénalités dues pour défaut ou retard dans la production des
déclarations et dans le paiement des impôts peuvent avoir une incidence lourde sur la situation
financière de la société.
Le travail de l'auditeur est de vérifier en premier lieu l'existence d’un échéancier fiscal,
document comportant l'ensemble des dates de dépôt des déclarations et des dates de paiement
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Cet échéancier fiscal doit être utilisé de manière permanente et effective par le service
concordance.
Le rejet d’une comptabilité jugée non probante par les services de contrôle compétents
représente le cas le plus inquiétant pour une société ; De plus, le code des droits et procédures
fiscaux a prévu un ensemble de sanctions pénales qui pèsent sur les contribuables et varient
- Les infractions fiscales pénales relatives aux factures et au titre des mouvements.
- Les infractions fiscales pénales relatives aux autres actes de fraudes fiscales.
Jusque la, les travaux menés par l’auditeur peuvent s’avérer importantes alors que cette
appréciation semble être insuffisante vue que les contrôles à opérer sont variables et varient
l’auditeur.
Les vérifications comptables à vocation fiscale ont pour objet la validation de la charge
fiscaux auxquels cette entité peut se trouver exposée du fait de l'inobservation des règles
9
fiscales.
9
(M.H.Pinard-Fabro, Audit fiscal, Editions Francis Lefebvre, 2008, p.13)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Alors que l’audit annuel des comptes même exercé par un expert comptable, est focalisé sur
des travaux à vocation comptable, la charge d’impôt à certifier représente une composante du
Les travaux de vérifications comptables à vocation fiscale concernent aussi bien les comptes
Les immobilisations incorporelles sont des actifs non monétaires sans substance physique et
La première diligence de l'auditeur fiscal est de s'assurer que les valeurs inscrites à l'actif ont
des éléments d'actifs, dans la mesure où ils possèdent un potentiel de générer des avantages
vérifier qu'elles sont inscrites pour leur coût d'acquisition net des remises et ristournes et ce
dans le cas d'acquisition. En cas de création propre par l'entreprise, il vérifie qu'elles sont
L'auditeur doit vérifier que seules les immobilisations incorporelles amortissables fiscalement
ont fait l'objet d'amortissements. C’est dans ce sens que l'article 15 du code de l'IRPP et de
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
L’auditeur doit vérifier que les taux d’amortissements pratiqués ne dépassent pas les taux
maximum des actifs incorporels autorisés par le décret n° 2008-492 du 25 février 2008.
Il faut signaler enfin, que selon le code de l'IRPP, les provisions pour dépréciations des
immobilisations incorporelles ne sont pas déductibles, donc l'auditeur fiscal doit s'assurer de
Les immobilisations corporelles sont des éléments d'actif physiques et tangibles qui ont un
Pour valider la bonne inscription des immobilisations corporelles, l'auditeur fiscal est appelé à
- Les immobilisations acquises sont inscrites pour leur coût d'acquisition, majoré de tout les
frais nécessaires à la mise en état d'utilisation du bien y compris les taxes non récupérables
- Les immobilisations produites par l'entreprise sont enregistrées à leur coût de production.
- L'auditeur doit vérifier que les emballages récupérables et identifiables ont été enregistrés en
immobilisations.
corporelles y compris les actifs exploités dans le cadre des contrats de leasing a été bien
L’auditeur doit vérifier ainsi que les taux d’amortissements pratiqués ne dépassent pas les
taux autorisés, que le mode d’amortissement est autorisé (linéaire, accéléré et intégral) et
s’assurer que le bien amortit n’est pas déchu du droit de déduction tel que les terrains, les
avions et les bateaux de plaisance mis à disposition des dirigeants et employés, et les voitures
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
L’auditeur doit aussi vérifier que les amortissements comptabilisés ont été bien détaillés dans
L’auditeur doit bien vérifier que les provisions non déductibles fiscalement ont fait l'objet de
réintégrations extracomptables.
En cas de cession, l’auditeur est appelé à vérifier que le bien cédé a été décomptabilisé et
vérifier que la plus ou moins value de cession est correctement calculé. De même, il vérifie
l'acquisition et ce en fonction de la durée de vie restante du bien cédé (1/5 pour les biens et
Enfin, on peut conclure que l'analyse des risques fiscaux rattachés aux immobilisations
corporelles s'avère assez complexe, compte tenu des divergences multiples qui existent entre
Les immobilisations financières sont des actifs détenus par une entreprise dans l'objectif d'en
tirer des bénéfices sous forme d'intérêts, de dividendes ou de revenus assimilés, des gains en
capital ou d'autres gains tels que les actions, les titres de participation et les prêts non
courants.
Outre les diligences comptables, le contrôle des titres de participation doit se faire en parallèle
avec le contrôle des titres de placement immobilisés ainsi que les titres classés en placements
courants.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
En cas d'acquisition, l'auditeur vérifie que les frais accessoires sur achat ne sont pas inclus
dans le coût d’achat tel que les commissions d'intermédiaires, les honoraires et les frais
bancaire.
constater une dépréciation à travers une dotation aux provisions. Pour les titres non côtés, il
doit s'assurer que l'entreprise a procédé à sa réintégration dans le résultat fiscal. Pour les titres
cotés en bourse, les provisions sont déductibles dans la limite de 50% du bénéfice imposable.
Le bénéfice de la déduction des provisions est tributaire de la production d'états détaillés des
Les plus values sur cession des titres côtés acquis avant le 1er Janvier 2011 restent exonérées
du bénéfice fiscal, alors que pour les titres côtés acquis après le 1er Janvier 2011, la cession
doit avoir lieu après l’expiration de l’année suivant celle de la souscription ou de l’acquisition
Que l’entreprise soit cotée ou non, la moins-value est déductible de l’assiette imposable.
En ce qui concerne les dividendes reçus sur titres, il doit s'assurer qu'ils sont déduits de
4) Les Stocks :
Les stocks sont des éléments d’actifs destinés à la vente en l'état, ou des en cours de
production pour une telle vente, ou bien détenus en vue de leur consommation dans les
opérations d'exploitation. Ils constituent l'objet même de l'activité de la société et sont donc
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
L'auditeur procède en premier lieu à la vérification de la prise en compte approprié des stocks
et à leur appartenance à l'entreprise à la date d'inventaire et vérifie ensuite qu’ils ont la nature
En ce qui concerne les produits et les marchandises achetés il s'assure qu'ils sont valorisés au
prix d'achat majoré des frais encourus pour mettre les stocks à l'endroit et dans l'état où ils se
trouvent.
Pour les produits finis et les encours, il s'assure que leur valorisation correspond au coût de
production soit le coût d'acquisition des matières consommées et une quote-part des coûts
concernés.
Pour l’évaluation du stock final, l’auditeur doit s’assurer que l’entreprise utilise l'une des
méthodes d'évaluation des stocks admises par l'administration fiscale à savoir le coût moyen
pondéré, le FIFO ou bien la méthode du coût individuel (cas des projets spécifique).
En cas de constatation de provisions, il vérifie que les provisions pour dépréciation ainsi
constatées concernent uniquement les stocks destinés à la vente, il s'assure que le montant des
provisions constatées est calculé sur la base du prix de revient du produit diminué de sa valeur
L’auditeur fiscal doit vérifier enfin que le montant total des provisions pour dépréciation des
La déduction de la provision pour dépréciation des stocks est conditionnée par la présentation
d’un relevé détaillé des provisions constituées à joindre à la déclaration annuelle d'impôt.
doit être faite en présence d’un huissier notaire et des agents de l’administration fiscale pour
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Il faut d’abord signaler que l’audit de cette rubrique est inter lié avec l’audit du chiffre
Ainsi, l’auditeur vérifie les rattachements entre l'exercice de livraison des biens et l'exercice
éventuellement passées.
différence constatée.
conformément au principe de non compensation des soldes créditeurs et des soldes débiteurs,
De même, l'auditeur doit vérifier que les gains et pertes de changes latents sur actualisation
des soldes libellés en devise ont été respectivement déduits et réintégrées dans le décompte
fiscal ; Alors que les gains et pertes de changes latents de l’exercice antérieurs doivent être
Pour bénéficier de la déduction des provisions au titre créances douteuses, les conditions
correspondants.
- Un état détaillé des provisions pour créances douteuses constituées doit être joint à la
- la perte de la créance doit être probable et non simplement éventuelle (faillite du client,
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- le plafond de la provision est limité à 50% du bénéfice imposable (avant déduction des
Pour les provisions déjà constatées, l'auditeur fiscal doit vérifier que la provision
correspondante a fait l'objet d'une réintégration au bénéfice de la troisième année qui suit celle
de leur constitution.
Enfin et en ce qui concerne les pertes sur créances, l’auditeur doit vérifier l’existence d’un
Tout d'abord et comme pour les procédures ventes - clients, l'auditeur fiscal doit apprécier
des soldes débiteurs, il doit s'assurer que tout solde débiteur est justifiée par une avance ou
De même, l'auditeur doit vérifier que les gains et pertes de changes latents sur actualisation
des soldes en devise ont été correctement déduits et réintégrées dans le décompte fiscal.
L'auditeur doit vérifier que les soldes individuels sont justifiés et que le rapprochement aux
éléments justificatifs, notamment les factures d’achats ne dégage pas des écarts.
Il doit s'assurer que les dettes fournisseurs sont libellées en montant TTC et que la TVA
récupérable concerne seulement les dépenses y ouvrant droit (sont engagées dans le seule
intérêt de l'exploitation et exclut des biens n’ouvrant pas droit à déduction tel que les voitures
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
En ce qui concerne les factures non encore reçues, il doit s'assurer que l'entreprise a
Enfin, l'auditeur doit s’assurer que la société opère convenablement les retenues à la source
sur les règlements fournisseurs et procède à leur déclaration et versement dans les délais
légaux. L'auditeur veille aussi à ce que les sommes soumises à la retenue à la source doivent
bénéficiaires : Pour déceler les anomalies relatives à la retenue à la source non opéré, l'expert
L'auditeur doit vérifier que l'entreprise calcule et verse les retenues sur salaires, la TFP et le
FOPROLOS sur les salaires dus au personnel correctement et vérifie la prise en compte de
tous les éléments du salaire dans la base imposable ainsi que l'application correcte du barème
fiscal.
Il doit aussi s'assurer que tous les composants des salaires et les avantages en nature
versés, ainsi que les avantages en nature dans la déclaration de l'employeur annuellement.
L'auditeur doit rapprocher les salaires imposables portés sur les déclarations mensuelles avec
ceux constatés au niveau du journal de paie : tout écart doit être justifié.
l'entreprise auditée principalement sur les rémunérations accordées aux dirigeants dans la
mesure où elle ne correspond pas à un travail effectif ou elle est servie de manière excessive à
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- les acomptes provisionnels ont été correctement calculés, versés et imputés correctement sur
l'impôt à payer.
- s'assurer que le compte « Etat, impôts et taxes » enregistre tous les impôts dus à savoir l'IS,
les RS, les acomptes provisionnels, la TVA, ainsi que toutes les autres taxes et rapprocher le
- Les retenues à la source effectuées par les tiers doivent être correctement calculés, imputées
sur le montant d’impôts à payer et justifiées par les attestations de retenues à la source (y
compris la retenue sur TVA par les collectivités locales, les entreprises et les établissements
- tenir compte des déficits et des amortissements réputés différés en période déficitaire.
L’existence d’un compte courant débiteur entraine la prise en compte dans le résultat fiscal
Pour les comptes courants créditeurs, l’auditeur vérifie l’ensemble des conditions suivantes en
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
De même, l’auditeur veille à ce que la société procède à la retenue à la source sur les intérêts
En ce qui concerne les sociétés du groupe et les parties liés, l’auditeur doit déterminer les
sociétés faisant partie du groupe et celles susceptibles d’avoir des relations commerciales et
En effet, si la société auditée appartient à un groupe de sociétés et elle vend des produits ou
des services ou s'approvisionne auprès des sociétés du groupe, l'auditeur doit vérifier s'il
existe ou non des diversités entre les prix intragroupe et les prix pratiqués avec les tiers
indépendants.
L'auditeur qui constate une disparité doit donc solliciter les responsables de la société en vue
de justifier les écarts de prix ou de marge qu'il a constatée dans les transactions intragroupes :
une disparité significative de prix ou de marge n'est potentiellement source de risque fiscal
Dans certains cas, deux ou plusieurs sociétés peuvent avoir plusieurs frais et charges
répartition des charges communes permettant un partage équitable des charges supportées par
C’est ainsi que la note commune n°22/2013 ayant pour objet : répartition des charges
communes entre les sociétés d’un même groupe stipule que « Les charges supportées par la
société mère ou l’une des sociétés du groupe au lieu et place des autres sociétés membres
sont réparties entre toutes les sociétés bénéficiaires des services chacune dans la limite de
la quote-part des frais et charges relatifs aux services effectifs dont elle a bénéficié ».
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Enfin, l’auditeur doit s’assurer que les prêts octroyés entre les sociétés du groupe font l’objet
Pour l’ensemble des comptes débiteurs et créditeurs divers, les procédures d’audit à effectuer
ressemblent aux diligences réalisées pour l’audit des comptes clients et fournisseurs.
Pour les charges et produits constatés d'avance, le vérificateur est tenu de contrôler la
Concernant les comptes de régularisation de fin d’année, il doit examiner le détail des
écritures et vérifier que ces comptes ont été soldés au cours de l'exercice suivant, sinon, il doit
A travers l’audit des états des rapprochements bancaires, l’auditeur vérifier l’existence de
En cas d’existence de comptes bancaires libellés en devises, les états des rapprochements
bancaires doivent être établis en devises et le solde comptable doit être valorisé au cours de
- les soldes comptables des comptes de caisses correspondent aux soldes des inventaires
physiques.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Il est à signaler que la Loi des finances 2014 a introduit la non déductibilité des charges, des
supérieur à 5 000 dinars à partir de l’exercice 2016 (20 000 DT en 2014 et 10 000 DT en
2015).
Les principales mouvements liés aux comptes des capitaux propres sont liés à l’octroi des
son capital, sauf pour le cas de résorption des pertes, et ce pendant une période de cinq ans à
partir du 1er janvier de l'année qui suit celle de la libération du capital souscrit ; De même, le
nouvellement souscrit.
- en cas de dégrèvement physique, les bénéfices réinvestis doivent être inscrits dans un
l'année au cours de laquelle la déduction a eu lieu ; De même, le capital ne doit pas être réduit
durant les cinq années qui suivent la date de l'incorporation des bénéfices et revenus investis,
Pour les déficits et les amortissements différés, conformément aux dispositions des articles 8
et 48 du code de l’IRPP et de l’IS, les déficits d’exploitation constatés au titre d’un exercice
donné sont déductibles successivement des résultats des 5 années qui suivent l’année au titre
de laquelle ils ont été constatés. Par contre, les amortissements réputés différés en période
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
titre d’un exercice et non imputés sur les revenus ou sur les bénéfices réalisés au titre du
premier exercice bénéficiaire puisqu’ils ne peuvent plus être reportés, et ce, dans la limite des
doit vérifier si elles sont inclues dans le résultat de l'exercice proportionnellement aux charges
Les provisions pour risques et charges sont la constatation comptable d’une augmentation de
passif, précise quant à sa nature mais incertaine quant à sa réalisation liée à des évènements
Le rôle de l'auditeur s’exprime dans le faite de s'assurer que toutes les provisions pour risques
et charges ont bien été réintégrées dans le bénéfice imposable. En revanche, toute reprise sur
les provisions initialement constatées doit être déduite fiscalement du bénéfice imposable.
réglementation des changes a été bien respectée, et par conséquent vérifie que les dettes
fonction du dernier cours de change et que les écarts relatifs sont pris en compte lors de la
Pour les emprunts octroyés auprès des associés et des actionnaires, il vérifie le respect des
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Il est à noter que les intérêts sur emprunts servant à l’acquisition de biens dont les dépenses ne
sont pas déductibles tels que les voitures de tourismes d’une puissance fiscale supérieure à 9
La revue des comptes de résultat occupe une importance majeure pour l'auditeur puisque
l’audit de ces différentes rubriques peut l’informer sur l’existence d’insuffisances et d’erreurs
Lors de cette étape, l’auditeur se focalise principalement sur l’audit des comptes des revenus
vus l’importance de cette rubrique dans le bénéfice fiscale à déclarer, et ce parallèlement avec
Ainsi, l’auditeur commence par un examen du système de facturation de l'entreprise qui doit
Il procède ensuite à vérifier les régularisations passées en fin d’exercice et s'assurer que toutes
les livraisons ont été comptabilisées au compte de résultat et déclarées. Il procède à la prise en
comptes des factures d’avoirs liées à des ventes effectuées au cours de l’exercice ainsi que des
ristournes commerciales : une correspondance doit être établie entre le chiffre d'affaires
L’auditeur doit porter une attention particulière à l’audit des comptes de production stockée
qui constitue la variation entre le stock d'ouverture et le stock à la clôture de l'exercice. Cette
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
variation qu'elle soit positive ou négative, doit être inclue au niveau des produits de la société.
L'auditeur doit donc assister à l'inventaire physique des stocks et des travaux encours afin
Pour les produits et les travaux destinés à l'utilisation interne, l'auditeur doit examiner les
rapports techniques de production en vue de justifier les coûts engagés pour la production
L'auditeur doit aussi consulter les biens propriété de la société et vérifie la comptabilisation
correcte et exhaustive des loyers rattachés à ces immobilisations dans la rubrique autres
produits d’exploitation.
production immobilisée et les transferts de charges. Ces comptes reflètent des écritures
techniques de régularisation n’ayant pas d’impact sur le risque fiscal si les règles liées à
correctement appliquées ». 10
Enfin, en ce qui concerne les subventions d'exploitation et d'équilibre, ces derniers doivent
du résultat fiscal, puisqu'elles ont pour effet de minorer la base imposable et de générer
L'analyse des charges d'exploitation constitue l’objet principal de l'audit fiscal vue
l’importance et la variété de ces charges. Pour cela, l’auditeur doit procéder en premier lieu, à
un examen analytique afin d’identifier les postes présentant des variations significatives et
10
(H.Pinard-Fabro, Audit fiscal, Editions Francis Lefebvre, 2008, p.256.)
11
(M.H.Pinard-Fabro, Audit fiscal, Editions Francis Lefebvre, 2008, p.272.)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
de la marge brute commerciale ou de la marge sur coût matière permet à l'auditeur fiscal
précédents, aux normes du secteur et à l'évolution des coûts d'achat et des prix de vente
pratiqués.
Il peut rapprocher par échantillon les factures comptabilisées en charges avec leurs pièces
Il s'assure notamment que toutes les livraisons reçues au cours de l'exercice, ont bien été
prises en compte et enregistrées dans le mois de leur réception et que les avoirs
En ce qui concerne les achats en monnaies étrangères, l'auditeur doit vérifier qu'elles sont
Ensuite, il vérifie les postes sensibles permettant l’octroi d’un avantage fiscal bien déterminé :
Ainsi, le principal enjeu fiscal lié aux charges d'exploitation concerne le non déductibilité de
ces charges.
→ Pour les autres rubriques de charges et les autres charges d’exploitation, l’auditeur doit :
- Vérifier que les charges comptabilisées concernent l'exercice audité, engagées dans l'intérêt
- Vérifier le calcul correct des retenues à la source sur les salaires et des avantages en nature
imposables.
- S'assurer que les loyers d'immeubles versés ont bien fait l'objet d'une retenue à la source au
taux de 15% sur le montant TTC et que cette dernière a été portée dans les déclarations
d'employeur.
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
de la société et leur montant n'excède pas 1% du CA brut sans pour autant dépasser un
- S'assurer que les honoraires et les rémunérations versées aux personnes extérieures ont été
portées sur la déclaration d'employeur et que les retenues à la source appropriés ont été
appliqués.
sur les revenus et produits réalisés à l'étranger ou servis à des non résident.
* charges relatives aux résidences secondaires, avions et bateaux de plaisance ne faisant pas
l'objet de l'exploitation.
* charges relatives aux véhicules de tourisme d'une puissance fiscale supérieure à neuf
chevaux.
* retenues à la source supportées aux lieux et à la place des personnes non résidentes ni
Dans cette section l’auditeur fiscal vérifie les comptes de résultat à caractères financiers, les
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- S’assurer que le résultat imposable de l'exercice inclut les gains et les pertes de change
réelles réalisés au cours de l'exercice et les indemnités d'assurance encaissées à la suite des
sinistres.
- Vérifier que les dépréciations irréversibles des immobilisations sont justifiées par des
rapports techniques.
- Vérifier que les intérêts comptabilisés correspondent aux échéanciers des emprunts de
- Vérifier l’application correcte des dispositions contenues dans les contrats de prêts au
personnel et entre les sociétés, et que ces dispositions sont conformes à la réglementation en
vigueur.
- S'assurer en cas de cession ou de mise en rebus, que le bien corporel ne figure plus au bilan
de l'entreprise ainsi que son amortissement cumulé. Il vérifie aussi que le calcul du gain ou de
règlementation fiscale des transactions et opérations auditées et donc une revue des erreurs et
« Pour le contrôle d'efficacité fiscale, l'approche est plus complexe du fait que l'auditeur
fiscal devra révéler les oublis commis par l'entreprise particulièrement pour les régimes
Ainsi, cette appréciation parait assez relative vue la dépendance à des conditions propres aux
12
(MOHAMED BEN HADJ SAAD : L’audit fiscal dans les PME : proposition d’une démarche pour l’expert-comptable »,
mémoire pour l’obtention du diplôme d’expert-comptable, Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, 2008-
2009 p 122)
62
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
L'auditeur effectuera en premier lieu le contrôle du cadre de l'efficacité fiscale (1) puis dans la
L'objectif de cette phase est d'auditer le dispositif fiscal mis en place par l'entreprise en vue de
d’information fiscale adopté par la société. A travers cet examen, l'auditeur concentre ses
travaux sur la collecte d’informations sur les ressources humains, fiscales et juridiques et la
façon avec laquelle le système d'information permet à la société d'accéder à l'efficacité fiscale.
Il s’interroge sur le niveau de compétences des personnes chargées de la gestion fiscale et sur
moment des prises des décisions et des choix fiscaux. En même temps, il vérifie le bon
Bien appuyé sur les résultats des travaux effectués lors de l’évaluation du contrôle interne et
du système d’information, l’auditeur exploite les informations sur le service fiscal mis en
place y compris les ressources humaines disponibles et chargés des problèmes fiscaux au sein
Bien évidemment, l’auditeur ne procède pas à déceler les défaillances ou les irrégularités
relatives à un tel système d'information mais plutôt il doit évaluer le niveau de compétences
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
des responsables des questions fiscales dans les différentes disciplines d’ordre fiscale ainsi
A travers les entretiens et l’analyse des documents obtenus, l'auditeur obtient des indications
atteindre afin d'évaluer la répartition du temps de travail entre les travaux d'études, de conseil
L'auditeur demande aussi si l'entreprise fait recours aux services de conseils extérieurs, les
motifs de ce recours notamment en cas de contrôle fiscal et les critères de sélection. Il essaye
L’auditeur peut recommander, le cas échéant la mise en place d’un tableau de bord fiscal
lequel, en tant qu'outil de gestion, permet une meilleure exploitation des données au sein de
centralise.
Le tableau de bord fiscal sert comme support aux décisions à prendre, en alimentant les
supports d'informations destinés aux décideurs des choix fiscaux et ne se limite pas à
auditée, l’auditeur peut se servir du taux effectif d'imposition (TEI) puisqu’il traduit une
l'entreprise à optimiser sa masse fiscale; il est déterminé par le rapport entre la somme
des impôts exigibles et différés constatés de l'entité auditée et le résultat comptable avant
13
(M.Chadefaux, J.L.Rossignol, "Le Taux Effectif d'Imposition", RFC, mars 2006)
64
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Après avoir étudié le système d'information fiscal de l'entreprise, l'auditeur fiscal doit
L'efficacité résulte d'un usage intelligent de la fiscalité, raison pour laquelle la société aura
intérêt de soumettre à un spécialiste fiscal ses choix et ses orientations fiscales, afin de savoir
La vérification de l'efficacité porte sur deux volets : les choix tactiques (A) et les choix
stratégiques (B).
Le contrôle des choix tactiques est un contrôle simple nécessitant le recours aux outils
traditionnels de l'audit tel que les questionnaires, les entretiens, la vérification directe des
Basé sur les travaux de prise de connaissance générale de l'entreprise, l'auditeur se dispose de
toutes les informations nécessaires pour établir une liste exhaustive des régimes d'incitation
détecter les dispositions omises ou ignorées ; C'est ainsi que l'apport de l'audit fiscal est de
sensibiliser l'entreprise sur l'importance des divergences existantes entre l'efficacité fiscale
Il adopte la même approche en ce qui concerne les options exercées (Exemple : l'option pour
l'assujettissement partiel des produits exonérés) et détermine les options négligées et évalue
Il est évident que le contrôle des choix tactiques ne concerne pas uniquement l’examen de la
pertinence des choix ou des options exercées et la détection des choix négligés, mais s’étale
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Les choix et les options fiscaux sont conditionnés par le respect de certaines conditions et des
délais fiscaux tel que les limites relatives au bénéfice imposable, la nature de l'activité, le
dépôt d'une déclaration d'investissement,... L'auditeur est tenu de vérifier que l'entreprise a
respecté ces conditions et ces délais, à défaut, il doit soulever et évaluer le risque qu’encourt
la société.
Lorsque l'entreprise ne remplit pas les conditions exigées par la réglementation en vigueur,
elle risque la déchéance de l'option exercée et peut s’exposer à la perte des droits auparavant
- Les actions ou les parts sociales doivent être nouvellement émises en numéraires.
- la déduction des revenus ou bénéfices réinvestis respecte la limite de 35% des revenus ou
- La société doit joindre à sa déclaration de l'IS une attestation de libération du capital souscrit
dans le cas de participation dans les sociétés anonymes ou des sociétés en commandite par
- la société bénéficiaire de l'apport ne doit pas procéder à la réduction de son capital, sauf pour
résorption des pertes, et ce pendant une période de cinq ans à partir du 1er janvier de l'année
- l'activité de la société doit relever les activités éligibles aux avantages et l'augmentation du
capital doit avoir fait l'objet d'une déclaration auprès de l'organisme habilité.
L'audit fiscal ne se limite pas au contrôle du fondement des choix exercés, il exerce un rôle de
validation des options et des choix exercés : il doit s’assurer que l'efficacité fiscale ne se
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
« L'auditeur fiscal est tenu d'apprécier que les choix exercés ne sont pas en
financière ». 14
A la fin de cette étape relative à l'audit des choix tactiques, l'auditeur doit émettre son opinion
sur la manière avec laquelle l'entreprise gère les options et les choix fiscaux dont elle dispose
niveau d'efficacité fiscale. Il doit aussi évoquer les raisons qui ont provoqué de telles
omissions et/ou irrégularités et proposer les mesures correctives destinées à empêcher leur
L’auditeur doit émettre dans le rapport d’audit fiscal un avis sur les options et les critères de
choix adoptés par l'entreprise. Il doit émettre les améliorations évidentes qui doivent être
L’audit des choix stratégiques doit différencier entre les choix fiscaux passés ou l'auditeur ne
se limite pas à constater les insuffisances passées mais aussi à présenter les améliorations
envisagés ou le contrôle serait assigné aux choix futurs pour vérifier que les solutions fiscales
retenues par la société sont les mieux adaptées à son contexte et à sa situation et qu'il n'y a pas
La démarche suivie dans le cadre du contrôle des choix tactiques se présente à travers une
prise de connaissance générale de l'entité auditée, puis par un examen du cadre de l'efficacité
fiscale et enfin se clôture d’un contrôle des choix fiscaux. Dans le cadre des choix
14
(MOHAMED BEN HADJ SAAD : L’audit fiscal dans les PME : proposition d’une démarche pour l’expert-comptable »,
mémoire pour l’obtention du diplôme d’expert-comptable, Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, 2008-
2009 p 122)
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
stratégiques, l’auditeur procède à un examen complet des choix opérés sans pour autant
l’entreprise et sa politique générale étant donné que les modalités techniques de contrôles des
En ce qui concerne l’examen des choix proprement dit, l'auditeur ne peut que s'assurer de la
validité de la démarche suivie par l'entreprise pour opérer les choix en question.
L’auditeur procède ainsi au contrôle de l’appréciation des avantages (1) et des contraintes (2)
Les choix stratégiques feront ainsi l'objet d'un contrôle approfondi puisqu'il ne s'agit pas de
mesurer la conformité aux dispositions fiscales : En effet, l’auditeur est appelé à vérifier la
cohérence des choix effectués avec la situation de l'entreprise de façon à ce que l'option
La démarche à suivre par l'auditeur est de recenser les avantages fiscaux obtenus par
L’objectif principal pour l’auditeur lors de cette phase, est d’apprécier la réalité des avantages
Ensuite, l'auditeur ne se contente pas de lister les différentes possibilités mais il vérifie que
L'auditeur fiscal doit s'assurer que l'entité auditée a procédé à une analyse efficace des
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
termes, l'auditeur doit vérifier que l'entreprise a profité des avantages fiscaux tout en tenant
Cependant, le contrôle des choix stratégiques ne se limite pas à la seule étude des avantages
Il est bien évident que tout choix envisagé présente simultanément des avantages et des
contraintes.
L’auditeur procède lors de cette phase à la détermination des contraintes liées au choix et à la
mesure de leurs incidences. En effet, l'auditeur fiscal est tenu à ce niveau d'examiner les effets
et les coûts subits par le choix effectué en comparant son avantage fiscal avec ses
conséquences.
Chaque choix fiscal est entouré de plusieurs éléments et conditions à prendre en compte ce
qui le rend complexe et entouré d'une marge d'incertitude résultant de données divers ou
Le risque fiscal découlant du choix à auditer peut être dû soit à l'incertitude de certaines
données relatives au choix lors de la prise de décision par la société, soit à l'éventualité d'une
Ces données peuvent être relatives au choix même ce qui fait accroître le risque d'inefficacité.
C'est ainsi que l'auditeur doit s'assurer que l'entreprise a déjà détecté cette incertitude et qu'elle
Par contre, si l'auditeur fiscal détecte des montages effectués par la société en vue de se faire
bénéficier de l’avantage et en tirer un gain fiscal, il doit mesurer l’incidence de cette décision,
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Ainsi, le rôle de l'auditeur se synthétise dans la détection, à travers un examen approfondi, les
Alors qu'en cas de contrôle préventif l'auditeur propose à l'entreprise d’envisager des
alternatives fiscales plus avantageuses, lors d'un diagnostic fiscal des choix passés il évalue le
L'apport de l'audit fiscal sera donc plus profitable pour la société dans le cadre d'un contrôle
préventif que d'un diagnostic portant sur les choix fiscaux passés.
Une fois les travaux de contrôle et de vérification achevés, l’auditeur procède à la conclusion
de la mission en documentant ses travaux, il va émettre ses conclusions sur tous les aspects
fiscaux de la société auditée dans un document appelé le rapport d’audit fiscal qui peut être
Il communique à travers le rapport d’audit fiscal les recommandations qu’il juge nécessaires
en vue d’aider la société dans la gestion du risque fiscal global et lui permettre s’atteindre un
Contrairement à l’audit financier qui est régi par des normes professionnelles adoptant une
forme de rapport standard, pour l'audit fiscal des normes pareilles ne sont pas encore prévues
ce qui a incité les auditeurs à exercer un effort personnel dans l’établissement des rapports
d’audit fiscal.
accord entre les parties, pour le reste, ils sont nécessairement laissés à l'initiative de l'auditeur
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Il n'existe pas de dispositions générales quant à la forme que doit revêtir un rapport d'audit
fiscal et ce dernier peut même revêtir la forme d’un compte rendu verbal. Mais en pratique, il
est préférable que le rapport prend la forme écrite ou l’auditeur recense les constatations
effectuées et lui sert de référence en cas de litige ultérieur portant sur la réalité et la qualité
des travaux accomplis ou dans le cas de mise en cause de sa responsabilité par l’entreprise
auditée.
Cependant, l'auditeur peut compléter le rapport écrit par une communication verbale avec les
dirigeants afin de mieux expliquer certaines conclusions présentées, ou même faire valoir
quelques indications complémentaires non mentionnées dans le rapport pour des raisons de
prudence ou de confidentialité.
En ce qui concerne le contenu du rapport d’audit fiscal, la société peut définir les domaines
d’interventions sur lesquels elle souhaite que les travaux d’audit seront portés et par
conséquent sur lesquels seront appuyés les conclusions et doit préciser à l'auditeur la nature
D’une manière générale, le rapport destiné au client doit contenir les éléments essentiels qui
sont : les objectifs de la mission, les travaux effectués, les conclusions auxquelles il est
Cependant, l'auditeur doit énoncer les contrôles non réalisés et les raisons pour lesquelles ces
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Dés la rédaction du contrat d'audit fiscal, l'auditeur et le prescripteur sont en mesure de fixer
par la structure générale du rapport qui sera communiqué à la fin de la mission. En ce qui
concerne les points qui ne peuvent pas être prédéterminés, ils seront laissés en fonction du
Quelles que soient les attentes des dirigeants de la société auditée, le rapport d’audit fiscal
doit comporter deux points dont la rédaction est laissée à l'initiative de l'auditeur : les travaux
qu'il a effectués dans le cadre de sa mission et les conditions dans lesquelles l'auditeur a pu
effectués par l'auditeur, le deuxième dégage la responsabilité de l’auditeur sur les contrôles
Un rapport à valeur ajoutée doit présenter une opinion sur l'existence ou non d’un risque fiscal
majeur, il peut encore contenir un constat sur la situation fiscale de l'entreprise : le rapport
De manière générale, l'auditeur présente dans son rapport les éléments essentiels faisant
l'objet de la mission, les travaux effectués ou ceux qui n'ont pu l'être et enfin les conclusions
auxquelles il est parvenu. Cela permet de valoriser et relativiser les conclusions des travaux et
de bien mettre en évidence les bases sur lesquelles les conclusions et les recommandations ont
été formulées.
En conclusion, le rapport d'audit fiscal doit résumer les travaux effectués tant sur le plan de la
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Dans le cadre d'une mission contractuelle d'audit fiscal, les dirigeants de l'entreprise prennent
en compte les observations conclues dans le rapport et l’avis de l’auditeur sur la façon
l’efficacité fiscale.
L'auditeur fiscal est amené à émettre des recommandations en toute indépendance sans se
substituer à l'entreprise pour décider de la manière de les appliquer. En effet, il est préférable
Il existe ainsi deux optiques selon lesquelles l'auditeur émet ses recommandations dont l'une
Tout d'abord, l'auditeur doit énoncer si les irrégularités relevées sont susceptibles d'être
corrigées et donc s'il est possible d'adopter des mesures ayant un caractère curatif.
recommandations qui sont de nature à éviter que les erreurs constatées ne se renouvellent pas
dans l'avenir.
Les erreurs commises dans le contenu, pour défaut ou retard dans l'établissement des
déclarations fiscales sont susceptibles d'être corrigées à travers une nouvelle déclaration
remplaçant la précédente défaillante. Par contre, si le délai de dépôt est dépassé, la correction
d'une erreur commise ne peut être réalisée que par voie de déclaration rectificative.
l'assiette de l'impôt comptables ne peut s'opérer que par voie de déclarations rectificatives ou
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Pour le traitement des erreurs et irrégularités soulevées, l'auditeur doit être objectif. Il doit
évaluer le risque fiscal correspondant et indiquer les erreurs qui sont susceptibles de
Par contre, l’auditeur doit attirer l'attention de la direction de l'entreprise auditée sur
l’existence des irrégularités qui peuvent survenir lors de l'établissement des états financiers, il
doit mesurer le risque en découlant et proposer sa vision sur ces points soulevés. Dans ce cas,
améliorations dans les procédures de contrôle interne existantes et même proposer la mise en
place de nouvelles procédures de sécurités pour prévenir ces anomalies dans le futur.
Ainsi, il est quasi impossible, compte tenu des conditions et du caractère ponctuel de la
De même, dans certains cas, l’appréciation de l'irrégularité diffère d’un individu à un autre, ce
qui rend difficile de déterminer l'ampleur du risque et les sanctions auxquelles s'expose
investigations nécessaires pour une période limitée dans le temps, selon un calendrier
préétabli avec la société ce qui ne lui permet pas de vérifier tous les facteurs du risque fiscal.
Ainsi, lorsque la société possède un nombre élevé de transactions et de factures l’auditeur fait
recours aux techniques de sondage et les tests exécutés lui permettent d'acquérir une
74
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
En effet, les parties contractantes et intéressées par l'audit fiscal doivent être formellement
conscientes de cet aspect par la mention au niveau de la lettre de mission que l'auditeur fiscal
La mission d'audit fiscal ne peut être considérée comme une assurance en cas de vérification
fiscale ultérieure, et la société ne peut s’appuyer uniquement sur les conclusions de l'audit
une divergence entre les irrégularités et anomalies découvertes par le contrôleur fiscal et
celles relevées dans le cadre dudit audit fiscal et ce, s'il s’avère que l’auditeur a mis en œuvre
Il est certains que l'évolution continue de la législation fiscale la rendant assez complexe et la
généralité de certains textes légaux rend difficile la définition des critères objectifs permettant
Lorsque l’auditeur détecte une opération ayant un caractère significatif, dont l’interprétation
peut varier entre plusieurs individus et dont les textes y afférents sont ambigus et manquent
75
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
La mission d’audit fiscal est une mission spéciale à caractère contractuel permettant d'obtenir
des indications sur l'ampleur du risque encouru par l'entreprise et qui vise donc à identifier les
fiscale.
La première partie a été consacrée à la mission d’audit fiscal en générale et dans laquelle nous
avons présenté dans un contexte descriptif les principes généraux, les objectifs de l’audit
fiscal et la relation que représente l’audit fiscal avec les autres types d’audit. Ensuite, nous
avons présenté la démarche et les techniques que doit suivre l’auditeur lors de l’exécution
d’une mission d’audit fiscal et se focaliser sur les composantes de cette mission.
Par contre, la deuxième partie va être consacrée à la mission spéciale relative à la restitution
du crédit d’impôts dévolue par la loi des finances 2015 qui revête un caractère légal
Dans cette deuxième partie, nous allons définir la nature et les objectifs de cette mission, le
cadre légal et les spécificités de cette mission spéciale. C’est ainsi que, le commissaire aux
comptes doit, dans le cadre de la mission spéciale, respecter les principes fondamentaux de
comportement professionnel prévus par le code des devoirs professionnels de l’OECT et les
Enfin, nous procéderons à la présentation du rapport spécial que doit émettre ce dernier à la
fin de sa mission.
76
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
comptes ou d’expertise comptable à fournir des services d’assurance à ses clients autres
que les actionnaires : c’est la notion de tiers de confiance. Cette mission dévolue par la
tiers de confiance. » 15
De même, cette mission spéciale de contrôle dévolue au commissaire aux comptes par la loi
représente un exemple type d’une mission d’audit fiscal dont les composantes et les
techniques restent applicables pour cette mission malgré l’existence d’une note d’orientation
qui énumère l’ensemble des diligences à mettre en place par le commissaire au compte en se
basant sur des procédures d’audit convenues et que ce dernier est tenu de réaliser
exclusivement.
Dans le premier chapitre, nous allons définir la nature et les objectifs de cette mission, le
Ensuite, on procédera au développement des diligences que le commissaire aux comptes doit
rapport spécial que doit émettre ce dernier à la fin de sa mission (chapitre 2).
15
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée, par 2, p. 4)
77
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
sociétés relevant de la direction des grandes entreprises, puisque ces sociétés se distinguent
Il est à signaler que cette mission spéciale est une mission de procédures d’audit convenues
« Il reste bien évidemment à signaler que les travaux du commissaire aux comptes ne
sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale de
On va essayer de présenter dans cette étude le cadre légal général, les objectifs ainsi que les
restitution de ces crédit d’impôt et de la TVA qui pèsent lourdement sur leurs liquidités.
On va essayer de présenter dans cette section le cadre légal, la nature et les objectifs de cette
mission spéciale.
Selon les dispositions de l’article 19 de la Loi des finances pour l’année 2015 : « Le crédit de
TVA est restitué pour les entreprises relevant de la direction des grandes entreprises en
16
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée, par 10, p. 4)
78
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
TVA un rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à l’audit du crédit objet de
la demande de restitution ».
Le même article prévoit que : « La totalité du crédit d’impôt est restituable pour les
demande de restitution ».
C’est ainsi que l’article 19 de la loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances
pour l’année 2015, dans son paragraphe premier, a institué une procédure spécifique pour la
restitution des crédits de TVA et d’IS pour les sociétés relevant de la direction des grandes
crédit sans contrôle préalable, mais sans dispenser l’administration fiscale du droit d’effectuer
Cette restitution est conditionnée par la remise par la société d’« un rapport spécial du
Cette faveur réservée par le législateur aux sociétés relevant de la direction des grandes
entreprises est le corollaire de la distinction de ces entreprises par la qualité de leur contrôle
La mission spéciale relative à la restitution du crédit d’impôt instaurée par la loi des finances
pour l’année 2015 a nécessité la mise en place d’une démarche et d’un ensemble de
techniques permettant d’organiser cette mission spéciale en commun accord entre l’ordre des
experts comptable de Tunisie et l’administration fiscale qui représente l’une des parties pour
79
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
C’est ainsi que la commission des normes du conseil de l’OECT a mis en place en commun
accord avec l’administration fiscale « une note d’orientation sur la mission spéciale du
commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de
la taxe sur la valeur ajoutée » en vue d’instaurer un cadre procédurale permettant de guider
Cette note d’orientation présente donc un référentiel englobant l’ensemble des diligences que
le commissaire aux comptes membre de l’OECT doit se référer et les procédures d’audit qu’il
rapport spécial ne pourra donc pas être utilisé à d’autres fins et est réservé à l’usage exclusif
de l’administration fiscale pour les besoins de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et
de TVA.
L’article 54 du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les
sociétés tel que modifié par la même loi des finances prévoit que « La totalité du crédit
d’impôt est restituable pour les sociétés suscitées qui relèvent de la direction des grandes
La restitution est destinée donc aux entreprises dont les comptes sont légalement soumis à
l’audit d’un commissaire aux comptes, ayant obtenu la certification des comptes pour le
dernier exercice clôturé et sans que cette certification comporte des réserves ayant une
En ce qui concerne le délai de restitution des crédits d’impôts en question, il est ajouté
à l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux ce qui suit « Le délai de sept jours est
80
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
également appliqué au crédit d’impôt visé au paragraphe III bis de l’article 15 du code
Ainsi, la Loi des finances pour l’année 2015 a modifié les différents codes d’impôts régissant
la restitution des crédits d’impôts en instaurant une procédure relativement allégée en matière
de restitution des crédits d’impôts pour les sociétés relevant de la direction des grandes
entreprises ayant des comptes certifiés moyennant un rapport spécial du commissaire aux
restitution.
1. Nature de la mission
La mission spéciale du commissaire aux comptes instituée par l’article 19 de la loi de finances
pour l’année 2015 relève d’une mission de procédures d’audit convenues avec
l’administration fiscale relatives aux informations financières. Ainsi, le rapport spécial porte
sur l’audit d’une rubrique bien définie des états financiers présentés par la société cliente du
commissaire aux comptes et destiné à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les
2. Etendue de la mission
remise par la société d’un rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à l’audit du
Dès lors, le commissaire aux comptes ne fournit qu’un rapport sur des constatations de fait sur
la base des procédures convenues, c’est aux destinataires du rapport d’évaluer par eux-mêmes
les procédures et les constatations de fait du commissaire aux comptes, et de tirer leurs
81
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
restitution totale sur la base du rapport spécial élaboré par le commissaire aux comptes
Le rapport spécial élaboré par le commissaire aux comptes et destiné à la société cliente pour
l’usage exclusif de l’administration fiscale pour le besoin de restitution du crédit d’impôt sur
les sociétés et de la TVA, compte tenu d’un ensemble de diligences définies dans la note
procédure restitution du crédit d’impôt, ainsi les autres parties, ignorant ses spécificités et le
but pour lequel il a été émis, risqueraient de l’interpréter d’une façon différente.
Dans son rapport spécial, le commissaire aux comptes fournit des constatations de fait sur la
base des procédures convenues. L’objectif d’une mission de procédures convenues est, de
mettre en œuvre des procédures de nature d’audit, définies d’avance dans le cadre de la note
application des diligences spécifiques à l’audit d’une rubrique distinguée des états financiers,
Les procédures d’audit sont mises en œuvre par le commissaire aux comptes en vue de
répondre aux exigences règlementaires prévues par les articles 32 du code des droits et
82
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés tel que modifiés par la même loi
Le commissaire aux comptes doit mettre en œuvre des procédures permettant de vérifier la
d’impôt et les procédures de son remboursement énumérés dans les articles ci-avant présentés.
Ainsi, il doit mettre les diligences nécessaires pour garantir la réalité du crédit d’impôt
demandé par la société et s’assurer que toutes les exigences légales pour son remboursement
« La mission spéciale a pour objectif principale de s’assurer que les éléments matériels
ayant engendré le crédit objet de restitution sont réels et qu’ils sont justifiés par des
des pièces comptables ayant justifiés les résultats fiscaux déclarés (Factures, contrats, notes de
débit, notes d'honoraires, etc.) et de vérifier que les impôts déclarés et déduits sont appuyés
par des déclarations, des quittances et des certificats de retenues à la source originaux en
Ainsi, le commissaire aux comptes peut soulever la non justification des montants ayant
Le risque de la mission spéciale d’audit étant défini comme le risque de non détection des
erreurs significatives pouvant être détectées par les procédures normales d’audit spécifiées
17
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée, par 15, p. 5)
83
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Les anomalies, les omissions et les erreurs sont considérées comme étant significatives si,
dans ce sens que les travaux du commissaire aux comptes, n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales et ce dernier n'est pas responsable de la détection des
La mission spéciale relative à la restitution du crédit d’impôt doit être effectuée par le
commissaire aux comptes en exercice de la société auditée et ce, même si le crédit d’impôt
objet de la mission est né dans une période auditée par un autre commissaire aux comptes, et
commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la
taxe sur la valeur ajoutée : « Le commissaire aux comptes nouvellement désigné doit
accomplir les diligences d’un audit ou d’un examen limité des états financiers pris dans
Cet audit des états financiers permet au nouveau commissaire aux comptes d’évaluer les
84
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
2. Acceptation de la mission
Comme pour la mission de commissariat aux comptes des états financiers de l’entité, le
commissaire aux comptes dans le cadre de la mission spéciale, doit respecter les principes
- L’évaluation de l’indépendance,
aux comptes et chacun des co-commissaires aux comptes doit confirmer son acceptation de la
mission spéciale en signant avec l’entité concernée une lettre de mission spécifique à la
mission spéciale.
1. La lettre de mission
Comme pour le cas d’une mission de commissariat aux comptes, le ou les commissaire(s) aux
comptes doit (doivent) signer avec la société auditée une lettre de mission spécifique à la
La lettre de mission doit comprendre l’ensemble des points relatifs à la mission spéciale
notamment :
- la nature de la mission
- l’objectif de la mission
85
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
2. Les honoraires
contractuelle doit être convenue avec l’entité auditée et le montant des honoraires doit être
A cet effet, le montant des honoraires doit être fonction du budget temps, de l’équipe
Experts Comptables de Tunisie, les diligences et les honoraires supplémentaires nécessités par
la mission, ainsi que l’accord conclu à cet effet entre lui et l’entreprise.
mission spéciale
« Etant une mission se basant sur des procédures d’audit convenues, les obligations du
commissaire aux comptes dans la mission spéciale sont des obligations de diligence. Il ne
peut donc être tenu responsable des infractions commises par la société sauf si, en ayant
Le commissaire aux comptes doit donc porter connaissance aux personnes constituant la
gouvernance de l'entreprise que la demande de restitutions du crédit d’impôt sur les sociétés
18
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée par 26, p.6)
19
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée par 28, p.6)
86
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
ou de TVA est établie par la direction de la société sous leur surveillance et leur
responsabilité.
« La responsabilité civile découle d’une faute commise par ce dernier lors de l’exécution
rapport du commissaire aux comptes ou de toute autre personne pouvant âtre victime
de ca manquement ». 20
En cas d’éventuelles préjudices subies par la société, « les actions en responsabilité civile du
commissaire aux comptes pour dommages et intérêts ne peuvent être que limitées, au
Le commissaire aux comptes a une responsabilité disciplinaire s’il est établi qu’il a commis
Selon les dispositions de l’article 27 de la loi 88-108 du 18 Août 1988 : « Les sanctions
faute sont :
- L’avertissement,
De même, le commissaire aux comptes assume une responsabilité pénale lors de l’exécution
20
(O. Stambouli, Rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à la restitution du crédit de TVA, institut supérieure de
comptabilité et d’administration des entreprises, p47)
21
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée par 29, p.6)
87
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
connaissance.
Il est à noter enfin que comme le cas pour une mission de commissariat aux comptes, le
commissaire aux comptes ainsi que ses collaborateurs sont astreints au secret professionnel
pour les informations, renseignements et documents dont ils ont eu connaissance lors de
l'exercice de la mission spéciale, sauf, pour le cas de demande d’informations par le juge.
La mission spéciale est une mission de contrôle dévolue au commissaire aux comptes par la
Le commissaire aux comptes dans le cadre de la mission spéciale, doit respecter les principes
aux comptes.
88
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
La présente section aura pour objectif d’énumérer les principales diligences que doit effectuer
le commissaire aux comptes ainsi que la présentation du contenu du rapport spécial auxquels
les membres de l’ordre des experts comptables de Tunisie sont tenus de se référer.
Ce rapport spécial porte sur l’audit d’informations financières présentées par la société objet
d’audit et destiné à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de restitution
du crédit d’impôt sur les sociétés ou de TVA, compte tenu d’un ensemble de diligences qui
primordiale dans une mission d’audit. Au cours de la mission spéciale relative à la restitution
déjà faite au cours de son mandat de commissariat aux comptes et sa connaissance générale de
L'audit, en toutes ses particularités, exige de la part de l'auditeur une connaissance globale de
l'entreprise qui lui permettra par la suite d'orienter ses travaux et réaliser ses interventions de
dans la mission d'audit fiscal et ce afin de dégager les spécificités de l'entité et préparer par
L’intérêt de la connaissance globale consiste dans sa mise en relief des spécificités de l'entité
auditée ainsi que des éventuels problèmes, risques ou failles détectés pour orienter ses
89
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
investigations et recueillir par la suite les éléments de compréhension en vue de formuler son
opinion qui devrait être basée sur les éléments probants collectés.
C’est en ce contexte que le commissaire aux comptes doit au cours de cette phase préalable à
sa mission spéciale.
Afin d’exécuter la mission de manière efficace et dans les délais planifiés, le commissaire aux
comptes doit planifier sa mission en mettant en place une stratégie globale fixant la démarche
travail détaillé. De même, le travail d'un auditeur doit être planifié de manière appropriée et
L’étendue des travaux conçus par le commissaire aux comptes doit être adaptée en fonction
En vertu de ce qui précède, l'auditeur doit matérialiser son plan d'action en un ensemble
maîtriser le risque fiscal rattaché à la mission spéciale. Ainsi, la mission d'audit du crédit
fiscal dans ses choix et décisions qu'ils soient de nature temporaire ou bien stratégique.
90
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
fiscales et la façon dont elle gère les opportunités permises par la réglementation fiscale dans
ses choix fiscaux. Il utilise différentes techniques comme les entretiens avec le personnel et
Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, peut se contenter
Par contre, Le commissaire aux comptes nouvellement nommé doit effectuer les diligences
nécessaires lui permettant une évaluation adéquate et suffisante du risque de non détection
- Consulter les résultats des vérifications fiscales notifiés par l’administration fiscale.
3. Le seuil de signification
ce, en vue de l’évaluation de l’incidence des erreurs et anomalies significatives relevés sur
91
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
« Les anomalies, y compris les omissions, sont considérées comme étant significatives si,
Le seuil de signification doit tenir compte du montant du crédit d’impôt à restituer et peut être
différent de celui fixé pour les états financiers de l’entité pris dans l’ensemble. Les normes
Dans la cadre de la mission spéciale, le commissaire aux comptes doit appliquer les diligences
spécifiques relevant des procédures convenues. Cependant, il est tenu de manifester certaines
auditée et de sa spécificité.
1. Vérifications de forme :
sur les sociétés, vérifie qu’il ne comporte pas de divergences avec la réglementation en
vigueur. » 23
En effet, le commissaire aux comptes doit s’assurer que la société applique correctement les
dispositions légales en matière des taux d’IS appliqués, du respect des conditions de bénéfice
des régimes de faveur en matière d’IS et de la correcte application des retenues à la source,
22
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée par 43, p.7)
23
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée par 56.a, p.8)
92
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
« Le commissaire aux comptes vérifie que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la
demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date
où l’impôt est devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28
Il est important d’examiner, à travers un échantillon, la probité des documents ayant justifié
les résultats fiscaux déclarés (Factures, contrats, notes de débit, notes d'honoraires,
déclarations douanières, etc.) et de vérifier que les acomptes provisionnels, les avances sur
impôts et les retenues à la source sur l’IS déduites sont appuyés par des déclarations, des
Le commissaire aux comptes vérifie aussi, au moyen d’échantillonnages, que les factures de
vente et les notes de crédits et d’honoraires établies par la société comportent les mentions
légales prescrites par l’art 18 du code de la TVA. Il doit de même, s’assurer du respect des
vente.
Vérifier que les déficits reportés et les amortissements différés ont été présentés au
partielle ou totale d'un crédit d'IS ou dans le cadre des procédures de vérification fiscales.
24
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée par 56.b, p.8)
93
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
S'assurer de la correcte liquidation annuelle de l'IS sur la base des déclarations fiscales
2. Vérifications de fonds :
C’est ainsi que le paragraphe 56.g de la note d’orientation sur la mission spéciale du
commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la
taxe sur la valeur ajoutée énonce parmi les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre :
« Reconstitution du crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments
crédit.»
B. Rapprochement du crédit de l’impôt sur les sociétés avec les données comptables :
Le commissaire aux comptes doit s’assurer de la réalité du crédit d’IS en rapprochant le crédit
d’IS figurant sur la dernière déclaration d’impôt sur les sociétés et objet de la demande de
restitution avec les données comptables (solde des comptes liés à l’IS) à la même date.
Le commissaire aux comptes vérifie que les résultats fiscaux déclarés par la société, au titre
des exercices au cours desquels le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de
restitution est né, sont déterminés sur la base de ses résultats comptables et doit s’assurer de la
validité des éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû.
L’auditeur doit vérifier que les impôts déduits du crédit d’impôt à restituer sont justifiés par
94
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur
« Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au
déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
1. Vérifications de forme :
vigueur. » 25
Le commissaire aux comptes examine le régime fiscal de la société en matière de la taxe sur
En effet, le commissaire aux comptes doit s’assurer que la société applique correctement les
dispositions légales en matière des taux appliqués, de la correcte application du fait générateur
Le commissaire aux comptes vérifie que le crédit de TVA est dégagé par :
25
(Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les
sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée par 59.a, p.8)
95
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- des retenues à la source sur la TVA prévues par les articles 19 et 19 bis du code de la TVA
Les déclarations mensuelles de la taxe au titre de trois mois consécutifs, pour le crédit
de taxe provenant des investissements prévus par l’article 5 du code d’incitation aux
niveau.
Les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs pour les autres
cas.
Selon les dispositions de l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux, le crédit de la
taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution doit être né depuis un délai
Le commissaire aux comptes doit exclure du crédit objet de vérification, tout crédit né avant
ce délai et rappeler à la société que le montant non restituable reste imputable sur la TVA à
En premier lieu, doit examiner, à travers un échantillon, la probité des documents ayant
déclarations douanières, etc.) et vérifier que les retenues à la source sur TVA déduites sont
appuyés par des certificats de retenues à la source originaux en bonne et due forme.
Ensuite, le commissaire aux comptes vérifie, au moyen d’échantillonnages, que les factures de
vente établies par la société comportent les mentions légales prescrites par l’art 18 du code de
96
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
2. Vérifications de fonds :
restitution en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui
restitution avec les données comptables (solde des comptes liés à la TVA) à la même date.
L’auditeur doit s’assurer de la conformité entre le chiffre d'affaires annuel déclaré, le chiffre
et doit s’assurer que tous les écarts relevés sont dûment justifiés.
Le commissaire aux comptes vérifier le respect des conditions de forme relatives aux factures
par les opérations d'achats ainsi que des originaux de BC visés originaux délivrés par le client.
réalité et de l’exactitude des montants de la TVA déduite par la société et inscrites dans ses
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Il vérifier que la TVA récupérée ne concerne pas une opération exclue du droit à déduction
(TVA sur les voitures de tourisme, acquisitions de biens et services d’une valeur hors taxe
espèces, TVA sur opérations manifestement non liées à l’exploitation, TVA facturée à tort).
par l’émission d’un rapport spécial, dans lequel, le commissaire aux comptes décrit les
Lors de la finalisation de la mission spéciale et avant l’émission de son rapport comme le cas
d’une mission d’audit légale, le commissaire aux comptes doit obtenir une lettre d’affirmation
société auditée.
Cette lettre d’affirmation représente une garantie pour le commissaire aux comptes en matière
les travaux effectués et son opinion sur le report d’impôt dans son rapport final.
Cette lettre d’affirmation doit, selon les dispositions de la note d’orientation sur la mission
d’impôt.
98
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
réalisation de la mission.
Enfin, le commissaire aux comptes peut demander l’ajout d’autres déclarations qu’il
2. Clôture de la mission
son rapport, le commissaire aux comptes doit organiser son dossier physique en regroupant
les différents documents et informations obtenus au cours de cette mission et présentant une
réglementation en vigueur.
l'entreprise pour décider de les prendre en considération ou non. En effet, il est dans
l'obligation de préserver son indépendance et de maintenir une frontière stricte entre audit
légal et conseil. C’est ainsi qu’il décrit les constatations et les observations découvertes au
cours de l’exécution de la mission et portant sur les irrégularités et les omissions touchant la
sincérité et la crédibilité du crédit d’impôt à restituer compte tenue du plan de travail adapté et
des travaux effectués dans son rapport spécial et doit, en conséquence, formuler l’opinion à
par l’émission d’un rapport spécial dont la forme et le contenu ont été précisés dans la note
d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes élaboré par la commission
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Ce rapport spécial doit rappeler l’objectif de la mission et énumérer la nature des procédures
spéciale du commissaire aux comptes, le rapport spécial doit contenir les informations
suivantes :
- Un intitulé et un destinataire
- une mention rappelant que les procédures appliquées ont été fixés par la note d’orientation
- Une mention confirmant que les travaux du commissaire aux comptes ne sont pas destinés à
propres besoins.
- une mention affirmant que le but des procédures mis en œuvre est le respect de la
réglementation fiscale.
- une description détaillée des constatations observées, des erreurs et des exceptions relevés.
- le montant du crédit d’impôt jugé restituable par le commissaire aux comptes compte tenu
- une mention rappelant que le rapport est destiné strictement à la société auditée et à
- une précision sur le fait que le rapport ne concerne pas les états financiers pris dans
l’ensemble mais sur une rubrique bien identifiée des états financiers.
Pour émettre une demande de restitution du crédit d’impôt, le rapport spécial du commissaire
100
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- d’une description des principales transactions avec les parties liées avec le cachet et la
- du régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés de la société pour le crédit d’IS.
- des tableaux de détermination du résultat fiscal à partir du résultat comptable au titre des 3
A cet effet, on va présenter deux (2) cas pratiques des rapports spéciaux relatifs à la mission
spéciale, le premier concerne le crédit d’impôt sur les sociétés et le deuxième est relatif au
crédit de la TVA :
101
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Au 31/12/2016, les comptes de la société « ABC - SARL » dégagent un crédit d’impôt sur les
sociétés restituable pour un montant de 926 740 DT et dont l’origine principale de ce crédit
est les avances sur importation vu que la nature de l’activité de la société est commerciale et
société a voulu profiter de l’allègement de la procédure de restitution du crédit d’impôt sur les
Il est à signaler que la procédure de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés demandé a
nécessité une période d’environ 6 mois pour la restitution de la totalité du montant demandé.
102
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Tunis, le 17/07/2017
A L’ATTENTION DE LA GERANCE
DE LA SOCIETE « ABC - SARL »
Objet : Rapport spécial d’audit du crédit d’impôt sur les sociétés au 31/12/2016
Messieurs,
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions d'agréer, Messieurs les associés,
l'expression de notre haute considération.
103
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Tunis, le 17/07/2017
A L’ATTENTION DE LA DE LA
SOCIETE « ABC - SARL »
Objet : Rapport spécial d’audit du crédit d’impôt sur les sociétés au 31/12/2016
Dans le cadre de la mission spéciale du commissaire aux comptes prévue par l’article 19 de la
loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015, nous avons
mis en œuvre les procédures convenues avec l’administration fiscale et indiquées ci-dessous
relatives au crédit d’impôt sur les sociétés de la société « ABC - SARL » au 31 Décembre
2016, objet de la demande de restitution présentées dans les documents ci-joints.
Notre mission a été effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale du
commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA
publiée par l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie en Mai 2015.
Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par
l’administration fiscale eu égard à la demande de restitution.
Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration
fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport, de mettre en œuvre au regard
de leurs propres besoins.
Les procédures ont été mises en œuvre, dans le seul but, de répondre aux exigences
règlementaires prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et peuvent être
résumées comme suit :
1. Nous avons examiné le régime fiscal de la société « ABC - SARL » en matière d’impôt sur
les sociétés arrêté par la gérance.
2. Nous avons vérifié que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né depuis un
délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable
conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures
fiscaux.
104
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
3. Nous avons rapproché le crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle
de l’exercice clos au 31 décembre 2016 avec les données comptables relatives à l’impôt sur
les sociétés à la même date.
4. Nous avons vérifié que le résultat fiscal déclaré par la société, au titre de l’exercice 2016 au
cours duquel le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né, est déterminé sur la
base de son résultat comptable et avons vérifié la validité des éléments pris en compte par la
société pour déterminer l’impôt dû.
5. Nous avons vérifié pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société
au titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances
déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur.
6. Nous avons demandé une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la
note d’orientation de l’OECT.
7. Nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les
éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce
crédit et avons vérifié l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit.
Les travaux effectués nous conduisent aux constatations de fait, suivantes :
a. Concernant les procédures reprises au point 1, nous avons constaté que le régime fiscal de
la société en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par sa gérance et tel que annexé au présent
rapport, ne comporte pas à notre connaissance de divergences par rapport à la règlementation
en vigueur.
b. Concernant les procédures reprises au point 2, nous avons constaté que le crédit d’impôt
objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la
date où l’impôt est devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28
du code des droits et procédures fiscaux.
c. Concernant les procédures reprises au point 3, nous avons constaté que le crédit d’impôt sur
les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice clos au 31 décembre 2016
concorde avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date.
d. Concernant les procédures reprises au point 4, nous avons constaté que le résultat fiscal
déclaré par la société, au titre de l’exercices 2016 au cours duquel le crédit d’impôt objet de la
demande de restitution est né, est déterminé sur la base de son résultat comptable. Nous avons
constaté également que les éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû
est conforme avec la règlementation fiscale en vigueur.
e. Concernant les procédures reprises au point 5, nous avons constaté que pour un échantillon
représentatif, les impôts déduits par la société au titre des retenues à la source, acomptes
provisionnels, excédents et autres avances déductibles sont dûment justifiés et répondent aux
conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur.
f. Concernant les procédures reprises au point 6, nous avons obtenu une confirmation écrite de
la direction que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution ne comporte aucune
anomalie significative et aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions
fiscales prévues par la législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations
fiscales, que la société a communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur le crédit
105
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
d’impôt sur les sociétés et que la société a mis à la disposition du commissaires aux comptes
tous les documents nécessaires à la réalisation de la présente mission.
g. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur
les sociétés restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de
ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul arithmétique du
crédit d’impôt sur les sociétés est exact et dégage un crédit d’impôt restituable de
926 740 dinars tunisiens.
Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y afférentes découlent de
l’application des diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015.
Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à
des informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres
éléments auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués.
Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce
rapport et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de
restitution du crédit d’impôt sur les sociétés telle que prévu par l’article 32 du code du code
des droits et procédures fiscaux. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres
parties.
Ce rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun
des états financiers de la société « ABC - SARL » pris dans leur ensemble.
106
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Désignations 2015
Report IS au 31/12/2015 non restituable (*) 30 142
(*) : Le report d’IS corrigé selon la notification des résultats de contrôle fiscal datant du
02 Mai 2016 et le dépôt d’une déclaration rectificative.
Désignations 2016
Avances sur importations 712 615
Retenues à la source 257 180
Impôts sur les sociétés (- 43 054)
Report IS restituable au 31/12/2016 926 740
107
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Bénéfice Perte
RESULTAT AVANT IMPOTS : ( 82 342,924 +13 391,475 +43 054,400 )
138 788,799
REINTEGRATIONS 257 836,287
Provisions ne répondant pas aux conditions
légales de déductibilité : 81 204,179
DEDUCTIONS
Annulation provisions ne répondant pas aux conditions
légales de déductibilité : 78 252,637
- sur clients 38 252,637
108
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Les opérations réalisées avec les sociétés de groupe se résument au 31/12/2016 comme suit :
Les soldes comptables des sociétés de groupe chez la société « ABC - SARL » se résument
au 31/12/2016 comme suit :
Les soldes intergroupes ont été rapprochés et n’ont relevé aucun écart.
Par ailleurs, nous vous informons, que nous n’avons relevé aucune autre convention spéciale à
l’occasion de l’exécution de nos travaux.
109
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
-La société « ABC - SARL » est soumise à l’impôt sur les sociétés suivant le régime réel en
-Le cadre légal de l’activité de la société est « Exportatrice dans le droit commun ».
-La société « ABC - SARL » est une société commerciale dont elle ne bénéficie pas des
110
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Au 30/09/2017, les comptes de la société « XYZ - SARL » dégagent un crédit de la taxe sur
la valeur ajoutée restituable pour un montant de 448 364 DT dont l’origine principale de ce
restitution du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée pour demander la restitution du crédit en
question.
Il est à signaler que la procédure de restitution du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée
demandé a nécessité une période d’environ 4 mois pour la restitution de la totalité du montant
demandé.
111
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Tunis, le 06/11/2017
A L’ATTENTION DE LA GERANCE DE
LA SOCIETE « XYZ - SARL »
Objet : Rapport spécial d’audit du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée au 30/09/2017
Messieurs,
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions d'agréer, Messieurs les associés,
l'expression de notre haute considération.
112
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
Tunis, le 06/11/2017
A L’ATTENTION DE LA GERANCE DE
LA SOCIETE « XYZ - SARL »
Objet : Rapport spécial d’audit du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée au 30/09/2017
Dans le cadre de la mission spéciale du commissaire aux comptes prévue par l’article 19 de la
loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015, nous avons
mis en œuvre les procédures convenues avec l’administration fiscale et indiquées ci-dessous
relatives au crédit de la TVA de la Société « XYZ - SARL » au 30/09/2017, objet de la
demande de restitution présentée dans les documents ci-joints.
Notre mission a été effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale du
commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA
publiée par l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie en Mai 2015.
Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par
l’administration fiscale eu égard à la demande de restitution.
Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration
fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport, de mettre en œuvre au regard
de leurs propres besoins.
Les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences
règlementaires prévues par le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA et peuvent
être résumées comme suit :
1. Nous avons examiné le régime fiscal de la société « XYZ - SARL » en matière de taxes sur
la valeur ajoutée arrêté par la gérance.
2. Nous avons vérifié que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les
déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs.
3. Nous avons vérifié que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de
restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où la taxe est
devenue restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits
et procédures fiscaux.
113
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
4. Nous avons rapproché le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration
mensuelle du mois de Septembre 2017 avec les données comptables relatives à la TVA à la
même date.
5. Nous avons examiné pour un échantillon représentatif, l’exactitude de la TVA collectée par
la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.
6. Nous avons examiné pour un échantillon représentatif la réalité et l’exactitude de la TVA
déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.
7. Nous avons demandé une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la
note d’orientation de l’OECT.
8. Nous avons reconstitué le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant
les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de
ce crédit et avons vérifié l’exactitude du calcul arithmétique du dit crédit.
Les travaux effectués, nous conduisent, aux constatations de fait suivantes :
a. Concernant les procédures reprises au point 1, nous avons constaté que le régime fiscal de
la société en matière de taxes sur la valeur ajoutée arrêté par sa gérance et tel que annexé au
présent rapport, ne comporte pas à notre connaissance de divergences par rapport à la
règlementation en vigueur.
b. Concernant les procédures reprises au point 2, nous avons constaté que le crédit de la taxe
sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois
consécutifs.
c. Concernant les procédures reprises au point 3, nous avons constaté que le crédit de la taxe
sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de
trois ans, à partir de la date où la taxe est devenue restituable conformément aux dispositions
prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux.
d. Concernant les procédures reprises au point 4, nous avons constaté que le crédit de la taxe
sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration mensuelle du mois de Septembre 2017
concorde avec les données comptables relatives à la TVA à la même date.
e. Concernant les procédures reprises au point 5, nous avons constaté que pour un échantillon
représentatif, la TVA collectée par la société est correctement inscrite sur ses déclarations
fiscales mensuelles.
f. Concernant les procédures reprises au point 6, nous avons constaté que pour un échantillon
représentatif, la TVA déduite par la société est correctement inscrite sur ses déclarations
fiscales mensuelles.
g. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons obtenu une confirmation écrite
de la direction que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution
ne comporte aucune anomalie significative et aucune omission, que la société s’est conformée
aux dispositions fiscales prévues par la législation en vigueur lors de l’établissement de ses
déclarations fiscales, que la société a communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact
sur le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée et que la société a mis à la disposition du
commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de la présente
mission.
114
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
h. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit de la taxe
sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce
crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul
arithmétique du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est exact et dégage un crédit de TVA
restituable de 448 364 dinars tunisiens.
Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y, afférentes découlent de
l’application des diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015.
Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à
des informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres
éléments auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués.
Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce
rapport et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de
restitution du crédit de TVA telle que prévu par le paragraphe III Bis de l’article 15 du code
de la TVA. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties. Ce rapport
ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états
financiers de la société « XYZ - SARL » pris dans leur ensemble.
115
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
116
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- Les principales opérations réalisées avec les parties liées au cours des neuf (9) premiers mois
de l’exercice 2017 se détaillent comme suit :
- Les transactions réalisées avec les parties liées au cours des neuf (9) premiers mois de
l’exercice 2017 se détaillent comme suit :
117
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
-La société est soumise à l’impôt sur les sociétés selon le droit commun au taux de 25%.
-La société procède à la vente locale de différents produits soumis à la TVA au taux de 18%
et au taux de 6% pour le transport, elle procède aussi à la vente de produits en suspension de
la TVA.
-La société est soumise à la taxe au profit des collectivités locales selon le droit commun.
118
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
En pratique, et malgré que la note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux
comptes est élaborée par la commission des normes du conseil de l’OECT en collaboration
avec l’administration fiscale, cette dernière peut subordonner l’acceptation du dossier relatif à
des crédits d’impôts peut remettre en cause une partie des diligences que doit mettre en place
En outre, les conclusions que peut émettre le commissaire aux comptes concernant le crédit
d’impôt sur la base des travaux effectuées et des diligences mises en œuvre peuvent être
différentes de celles conclues par l’administration fiscale et ce compte tenu des informations
Il faut aussi signaler que le commissaire aux comptes peut rencontrer des circonstances
spéciales et être soumis à des pressions lors de l’exécution de la mission spéciales tel que
n’ont pas été relevés par lui ou par son prédécesseur lors de l’audit des états financiers. Dans
d’indépendance et mettre toute les réserves soulevées dans son rapport spécial.
Enfin, le commissaire aux comptes peut être soumis face à une situation de renouvellement de
119
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
crédibilité du crédit d’impôt à restituer et non accepté par le client. Dans pareil situation, le
120
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
risquée exposant les entreprises au risque de contrôle fiscal qui vient aggravant la situation
joindre la demande de restitution d’un rapport spécial signé par le commissaire aux comptes,
Dans cette deuxième partie, on a présenté une démarche pratique et détaillée servant comme
guide pour le commissaire aux comptes dans l’exécution de la mission spéciale relative à la
Les diligences que nous avons énumérées dans cette étude sont basées sur les procédures
convenues dans la note d’orientation élaborée par la commission des normes du conseil de
l’OECT.
En effet, le travail présenté dans cette partie concerne en grande partie l’étude du régime de
Toutefois, ce régime de faveur accordé strictement aux entreprises relevant de la DGE prive
beaucoup d’entreprises de cet avantage et ne favorise pas une concurrence loyale et équitable
121
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
CONCLUSION GENERALE
Ayant un effet sur la liquidité et la rentabilité de l’entreprise, la fiscalité revêt de nos jours une
Conscient des coûts liés aux contrôles fiscaux d’une part, et des opportunités fiscales offertes
l’entreprise.
Malgré que le rôle principal de l’expert comptable consiste dans la tenue, l'assistance et l'audit
des comptes, ce dernier est amené à diversifier ses missions et doit se livrer à l'exercice de
nouvelles prestations proposées à sa clientèle. « Les missions qui sont de nature à renforcer
nombreuses missions ayant pour objet la gestion proactive du risque fiscal sont confiées
l'entreprise. L'audit fiscal vise l’identification des risques fiscaux auxquels s'exposent
Cette maitrise nécessite une évaluation globale du processus de gestion fiscale à travers une
26
(R.Yaich, Fiscalité et performance de l'entreprise, le rôle de l'expert-comptable, RCF n°52, deuxième trimestre 2001)
122
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
2. Mettre en place une démarche professionnelle et une méthodologie bien définie qui
peut être suivie et adoptée par l’expert-comptable lors de l’accomplissement d’une mission
d’audit fiscal.
Cette démarche à suivre par l’expert-comptable est basée sur deux axes principaux :
- S'assurer que la gestion fiscale est optimale en vérifiant que la société auditée a su profiter
de toutes les opportunités et de tous les avantages offerts par la législation fiscale en vigueur.
3. Définir les diligences que le commissaire aux comptes doit mettre en œuvre lors de
TVA.
Cette mission a été dévolue au commissaire aux comptes par la loi des finances 2015 et les
spécificités de cette mission ont été définies par la note d’orientation élaborée par la
La mission spéciale est une mission de contrôle dévolue au commissaire aux comptes par la
loi, elle ne représente donc aucun cas d’incompatibilité. Ce dernier doit, dans le cadre de la
par le code des devoirs professionnels de l’OECT et les règles du code d’éthique des
risques fiscaux est d’une grande utilité pour l’expert-comptable. La mesure des risques
des compétences requises de la part de l’expert-comptable pour bien mener lesdites missions.
puisque chaque mission est l’occasion de faire appel aux connaissances de l’auditeur
123
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
dans l’ensemble des domaines de la fiscalité, du management et du droit des affaires. Ils
font également appel à des compétences de spécialiste du fait que l’objectif ultime de la
mission, à savoir l’identification et la mesure des risques fiscaux encourus par l’entité
auditée, requiert une analyse technique très fine. Il est indispensable, en conséquence,
Dans la pratique, il existe divers types de mission d’audit fiscal dont les diligences à mettre en
œuvre diffèrent selon les spécificités de l’entreprise en question, les objectifs que les
dirigeants veulent atteindre et la nature du contrôle qu’il soit préventif ou pour faire face à un
contrôle fiscale : d’où la difficulté de la mise en place d’une méthodologie applicable aux
A travers cette étude, on a essayé de mettre en place une démarche bien structurée et bien
définie qu’on espère capable d’enrichir les précédentes réflexions de mes collègues dans le
but d’assister les professionnels dans l’accomplissement d’une mission d’audit fiscal en
général.
Il faut signaler enfin que la note d’orientation élaborée par la commission des normes du
Cette étude et à travers cette note, a mis l’accent sur les diligences que doit mettre en place le
commissaire aux comptes membre de l’ordre des experts comptables dans l’accomplissement
27
(« L’audit fiscal dans les PME : proposition d’une démarche pour l’expert-comptable », mémoire pour l’obtention du
diplôme d’expert-comptable, Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, 2008-2009. P140)
124
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
PLAN DETAILLE
DEDICACES ............................................................................................................................ 1
REMERCIEMENTS................................................................................................................... 2
TABLE DES MATIERES............................................................................................................. 3
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 4
125
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
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L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
BIBLIOGRAPHIE
1. Textes réglementaires :
- « Code de la TVA »
restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée »
2. Ouvrages :
- BOUGON (P.), « Audit et Gestion fiscale », Editions CLET et éditions ATOL, Paris, 1986.
- COZIAN (M.), « Les grands principes de la fiscalité des entreprises », Editions Litec, Paris,
2000.
127
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- IFACI, « Guide d'audit fiscal », Institut Français des auditeurs consultants internes, Editions
CLET, 1989.
- SCHMIDT (J.), « Les choix fiscaux des contribuables », Editions Dalloz, 1974.
- YAICH (R.), « Théorie et Principes fiscaux », Les Editions Raouf Yaich, 2004
- YAICH (R.), « Les Impôts en Tunisie », Les Editions Raouf Yaich, 2003.
3. Mémoires :
2004-2005.
- MOHAMED BEN HADJ SAAD : « L’audit fiscal dans les PME : proposition d’une démarche
128
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
- SAMIA EL HAJ : « La démarche de l’audit fiscal dans le cadre d’une mission d’audit
4. Documentation Professionnelle :
- Gahbiche (T.) et Tmar (R.), « L’audit fiscal et l’évaluation des risques », séminaire
par l’Ecole Supérieure de la Magistrature portant sur la fiscalité des sociétés commerciales,
- Baccouche (N.), « Constitution et droit fiscal, Etudes juridiques », Revue publiée par la
- Choyakh (F.), « Les missions fiscales de l'expert comptable », RCF n°76, printemps
2007.
du 26 Février 1992.
129
L’audit fiscal : démarche à suivre et diligences spécifiques à la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôts et du crédit de TVA
www.deloitte.com/dtt/leadership/0,1045,sid%253D104419,00.html.
- Ernst & Young, 2008, « Gestion du risque fiscal: un sujet de première importance »,
www.eycom.ch/media/mediareleases/releases/20081209/fr.aspx.
http://www.pwc.com/extweb/challenges.nsf/docid/5de83c6e3550d348852570dc006fff65.
- Yaich (R.), « Le non respect des règles de forme », Lettre fiscale n° 6(revue électronique),
130