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 Plantes à alcaloïdes :

• Datura (Datura stramonium)

Famille : Solanacées.
Généralement, on parle de toutes les plantes de la famille des solanacées, car théoriquement, quand on
parle des solanacées, on parle du Datura, de la belladone et de la jusquiame. Mais cette année, on va
aborder seulement le datura.
Cette famille contient le tabac, la pomme de terre, l’aubergine, la tomate…etc.
La partie verte des solanacées est toxique, donc la tomate verte, les pommes de terre ayant des parties
vertes sont toxiques car ils renferment des alcaloïdes toxiques.

Noms vernaculaires : el habbala, chedjret djahennam, herbe du diable.

C’est une plante universelle.


Elle a de grandes fleurs blanches ou mauves en forme de trompette. Elle a la particularité d’avoir un fruit
sous forme d’une grosse capsule ovoïde épineuse qui renferme de nombreuses graines noirâtres. La
particularité de ces graines, quand elles sont fraiches, immatures, elles ressemblent au fenugrec (el halba).
Et les graines sèches (quand elles sont matures, donc) ressemblent aux graines de nigelle (el sanoudj).
Généralement, on reconnait l’intoxication par deux choses, la clinique et les graines. Quand on dit que c’était
des graines qui ressemblent au « sanoudj » avec des signes cholinergiques, à priori, c’est à 90% une
intoxication au Datura.
Le Datura contient : l’hyoscyamine (alcaloïde principal), la scopolamine, et l’atropine présente en faible
quantité. Mais quand il s’agit du tableau clinique, on dit tableau clinique atropinique, mais ce n’est pas à
cause de l’atropine, c’est parce que c’est un tableau anticholinergique.
La différence entre datura, jusquiame et belladone c’est les proportions, car elles contiennent toutes les 3
ces alcaloïdes.

Le datura dans son utilisation traditionnelle est utilisé à titre de drogue, les graines sont utilisées en
toxicomanie.

L’intoxication se traduit par un syndrome anticholinergique


à symptomatologie essentiellement neuropsychique avec excitation psychomotrice, propos incohérents,
hallucinations visuelles, angoisse, désorientation, agressivité. La présence d’une mydriase bilatérale aréactive
est constante alors que les autres signes anticholinergiques sont inconstants : sécheresse buccale, tachycardie
sinusale, hyperthermie, rétention urinaire, nausées, vomissements. Dans les cas graves, on peut observer :
coma, convulsions et détresse respiratoire.

Traitement :
- Evacuateur : vomissements provoqués, lavage gastrique.
- Symptomatique: surveillance des fonctions vitales, réhydratation, anxiolytiques non anti cholinergiques.
- Antidotal : Néostigmine (réservée aux cas graves).

• Colchique (Colchicum autumnale)


Noms vernaculaires : el bsila, tue-chien.
Famille : Liliacées.
Automnale car les fleurs apparaissent en automne et les fruits et les feuilles au printemps suivant.

La famille des liliacées c’est la famille de l’ail, de l’oignon et du poivron.


Les intoxications surviennent au printemps, par confusion des feuilles avec celles du poireau sauvage.
Le colchique contient un alcaloïde très toxique et très puissant c’est la colchicine.

Le colchique est utilisé (utilisation populaire) en Algérie comme traitement de la goutte et des arthralgies et les
intoxications peuvent se produire dans ce cas. Les intoxications peuvent donc même arriver dans un but
thérapeutique. C’est le même tableau clinique que l’intoxication à la colchicine

Le tableau clinique est un tableau clinique redoutable et il a 3 phases et met en jeu le pronostic vital.

Premier stade : Les premiers signes sont digestifs et apparaissent après un délai de quelques heures :
vomissements très importants puis diarrhées profuses rapidement responsables d’une déshydratation. Déjà à ce
niveau-là, on peut avoir un état de choc. Et donc décès par deshydratation et état de choc.

À ce stade, dans les 24 premières heures peut apparaître, dans les cas très sévères, une insuffisance circulatoire
aiguë, même après rééquilibration hydro électrolytique.

Vers le 3e jour apparaît une aplasie médullaire qui va durer de 2 à 6 jours et dont le risque est infectieux et
hémorragique. Vers le 10e jour apparaît une alopécie.

Le décès peut arriver à toutes les étapes.


Le traitement est symptomatique, on ne peut rien faire. En principe, on devrait utiliser le charbon activé,
mais le charbon activé est utilisé par la voie orale et on ne peut pas donner un médicament par voie orale à
quelqu’un qui vomit de manière aussi virulente. Le traitement est donc principalement symptomatique avec
une surveillance quotidienne de l’ionogramme, de l’hémogramme et de la prothrombine.

 Plantes à hétérosides :
• Chardon à glu (Atractylis gummifera)
Noms vernaculaires : El Addad, chouk el eulk.

Famille : Astéracées.
C’est une plante redoutable. La partie toxique, c’est toute la plante, mais c’est surtout le rhizome (tige
souterraine). Il a des fleurs qui ressemblent à un artichaut sauvage et le rhizome est mâché par les enfants pour
son goût sucré. La mort se fait par l’hypoglycémie. Le gout sucré est là, mais ça n’a rien à voir.

Les utilisations populaires sont diverses et variées : La racine desséchée arrête les hémorragies. Traitement de
la gale par friction ou cataplasme. Traitement des brûlures par cataplasme. Traitement des paralysies par
fumigation. Abortif. Utilisé contre le mauvais œil.

Principes actifs :
Atractyloside et Gummiférine et ce dernier, c’est atractyloside carboxyle ou carboxy-atractyloside.

L'atractyloside agit sur la chaine respiratoire mitochondriale (c’est la centrale énergétique de la cellule via la
production de l’ATP). En raison de son analogie structurale avec I'ADP  entre en compétition avec ce dernier et
empêche sa transformation mitochondriale en ATP (inhibition de la phosphorylation oxydative). Il y a une rupture
de la chaine respiratoire  l’organisme va mobiliser le stock sucré  glycogénolyse accélérée  glycolyse
accélérée et par la suite on aura une hyperglycémie transitoire mais ensuite une hypoglycémie qui conduit
généralement à la mort.

Une phase de latence (12-24h) est suivie de troubles digestifs, troubles hépatiques (c’est une plante
hépatotoxique) (hépatite fulminante avec nécrose hépatocellulaire), troubles neurologiques, insuffisance
rénale, coma hépatique profond et mort par hypoglycémie franche (0,4 g/L) 4 jours après l’ingestion

Traitement :

Symptomatique : traitement de l’hypoglycémie, de l’acidose métabolique et des troubles de la fonction


rénale. Évolution favorable, si la quantité ingérée est négligeable.

• Laurier rose (Nerium oleander)


Noms vernaculaires : Defla.
Famille : Apocynacées.

Les feuilles contiennent des hétérosides cardiotoniques. Dont l’oléandrine qui est un composant majeur et qui a
une structure qui ressemble aux hétérosides digitaliques. C’est donc une intoxication digitalique ou plutôt le
tableau clinique est similaire.

Elle agit par inhibition de l'activité des Na+/K+ATPases membranaires.

L’utilisation extérieur est inoffensive.

Maintenant, c’est l’igestion, car elle est utilisée parfois par mégarde avec d’autres plantes et elle est mortelle.

Les symptômes de l’intoxication sont ceux de l’intoxication digitalique avec les troubles digestifs (nausées,
vomissement, douleurs abdominales) et des troubles neurosensoriels : agitation, confusion, troubles de la
vision des couleurs (vision en jaune)  comme la nuit étoilée de Van Gogh.

+ des troubles cardiaques. Ces troubles peuvent être associés à une hyperkaliémie, facteur de gravité de
cette intoxication.

 Autres :

• Oreille d’éléphant (Alocasia macrorrhizos)


- Noms vernaculaires : Oudoun el fil.
Famille : Aracées.
Plante d’ornementation dans les appartements.

Très souvent, c’est les enfants qui sont atteints car ils mâchouillent les feuilles et les tiges qui sont la partie
toxique. Il n’y a pas de principe actif chimique mais plutôt des oxalates de calcium. Le suc est extrêmement
irritant et renferme des cristaux d’oxalate de calcium. L’oxalate de calcium agit par action mécanique et donc
il y aura des réactions locales à cause des cristaux qui vont irriter la muqueuse. Dans les minutes qui suivent,
il y aura une douleur intense avec sensation de brûlure et une hyper-salivation.

S’il reste des débris faut essayer de les enlever avec un chiffon. On peut sucer des glaçons pour diminuer la
douleur.

Mais le risque avec cette intoxication, c’est que dans les cas graves il peut y avoir un œdème pouvant se
généraliser à l’oropharynx et entraînant une aphonie avec des troubles de la déglutition. Et l’intoxication peut
être mortelle à cause de l’œdème. Si les yeux sont touchés, il est conseillé de procéder à un examen
ophtalmologique.

• Concombre d’âne (Ecballium elaterium)


- Noms vernaculaires : Feggous lehmir.
- Famille : Cucurbitacées.

Il comporte des tri terpènes.


En Algérie c’est une plante qui est utilisé pour el 9ti3, donc pour l’ictère et la sinusite et migraines.

C’est des cytotoxiques, donc le tableau clinique peut être foudroyant, il peut y avoir des décès par arrêt
cardiaque.
Le suc est généralement utilisé en instillation nasale.

Jus de fruit en instillation nasale : réaction d’hypersensibilité immédiate (possible mort par arrêt cardiaque après
œdème du larynx, hyperthermie, dyspnée).

Suc par voie externe : Irritation sévère de la peau, avec inflammation et oedème. OEdème cornéal avec érosion
et/ou conjonctivite douloureuse.

Traitement :
Symptomatique : oxygénothérapie et administration de corticoïdes et d’anti-histaminiques

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