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RUPTURE DES MATÉRIAUX

Sommaire

Chap 1 : Introduction aux phénomènes de rupture –


classifications
Chap 2 : Origine de la rupture - Résistance mécanique
Chap 3 : Mécanique linéaire de la rupture (MLR)
Chap 4 : Mécanique non linéaire de la rupture
Chap 5 : Fatigue des matériaux
Chap 6 : Rupture et environnement
Chapitre 1

Introduction aux phénomènes


de rupture

classifications
1. La rupture et ses conséquences

En général, calcul de pièces de machines ou de construction :

MMC : Problème d’élasticité + C.L. théorie fine


RDM : Basée sur le principe de Saint venant
Solutions particulières correspondant à un système
simple d’efforts équivalents
Prévenir les déformations et contraintes importantes

Insuffisant pour garantir l’intégrité d’une structure en


fonctionnement
! une rupture peut intervenir à des contraintes
inférieures à la limite d’élasticité du matériau
Quelques exemples (marquants…) de rupture

Rupture d’un bateau de la liberté (1943)


Rupture du Titanic (1912)

Rupture Terminal E CDG 2004 Rupture composant de prothèse


 Pb de rupture de plus en plus crucial avec le
progrès technologique

 Représente en pertes 4% du PNB des Pays


Industrialisés

Deux catégories de rupture

 type 1 : Négligence dans la conception et l’utilisation


peut être évitée avec une bonne utilisation des
concepts
 type 2 :Utilisation de nouveaux matériaux et
ou procédés
plus délicat à maîtriser
Exemple des bateaux de la liberté (Type 2)

Nouveau procédé de construction : soudage et non rivetage


Procédé trois fois plus rapide et moins cher

× ×
××

Développement de fissures dans les joints de soudure

Depuis, amélioration du procédé de soudage


et utilisation d’aciers de ténacité plus élevée
Double coque
Autre exemple type 2: utilisation des polymères
Constitue un avantage par rapport aux métaux
- Conduite de gaz en polyéthylène
- Opérations de maintenance facilitées
par pinçage des conduites (arrêt local du gaz)
Développement de fissures dans les parties pincées

Depuis, utilisation de nouvelles nuances de polymères


Avec une plus faible densité
Accident navette spatiale Challenger 1986

Nouvelles technologies type 2 :

Problème suspecté dans les joints de bague avec


risque de rupture
type 1

Développement de la mécanique de la rupture

Meilleure fiabilité des structures


2. Histoire de la rupture
- l’homme a toujours essayé d’éviter la rupture
- Les structures anciennes étaient sollicitées en compression
Pyramides, Ponts romains ...
- Limites : Pierre, brique, mortier (matériaux fragiles en traction)
- Avant la révolution industrielle (19e siècle), chargements en
compression
- Après, chargements en traction avec l’utilisation de l ’acier...
- Problème de fissuration par fatigue ... avec rupture pour σ<σE
- Surdimensionnement, mais problème du poids , coût
 Développement de la mécanique de la rupture

- Premiers essais de Léonard de Vinci (15e siècle)

- La résistance à la traction variait inversement avec la longueur


Les défauts contrôlent la résistance
 fil plus long : probabilité de rupture + 
Quelques dates
 1920, Griffith : rupture d’un milieu élastique fragile (verre) relation
directe entre la taille du défaut et σR : Rupture lorsque ∆W liée à la
propagation d’une fissure atteint l’énergie spécifique γs du matériau.
 1948, Irwin – 1956, Orwan : prise en compte de l’énergie de
déformation plastique γp,au voisinage de la fissure
 1958, Irwin : singularité du champ de contrainte en pointe de fissure
critère de contrainte appliqué aux métaux, FIC, ténacité KC
 1966, Wiederhorn : vitesse reliée à K ou G (verre)
 1968, Rice : étude de la rupture dans le domaine non linéaire, intégrale J
 1970 Andrews : prise en compte des effets non linéaire et anélastiques
 1975, Rice : étude thermodynamique

 Années 70 : développement des méthodes numériques,


fissuration en fatigue, chargements complexes
 Années 80 : aspects 3D
Depuis les années 1980, les recherches s’intéressent au :
 comportement viscoplastique
matériaux ductiles à haute température,
fluage, fatigue-fluage
 comportement viscoélastique
matériaux polymères
 comportement des composites
délaminage, effets des impacts…

Approches plus récentes tentent de relier le comportement


microscopique local au comportement macroscopique global

modèles micro-macro
3. Types de rupture
Rupture par fissuration rapide : fragile, semi-fragile , ductile
Rupture différée par fissuration progressive :
Sous sollicitation statique : fluage, corrosion sous contrainte,
durée de vie : temps à rupture
Sous sollicitations cycliques : fatigue mécanique, fatigue thermique
durée de vie : nombre de cycle à rupture
paramètres de chargement : amplitude, rapport de charge
Sous sollicitations mixtes

Nécessité d’un dimensionnement pour la tenue


en service des matériaux
Importance des conditions d’exploitation :
température, vitesse de sollicitation, environnement (humidité)
Exemples de dimensionnements « classiques » à la rupture

Crash automobile
Objectif : absorber le maximum d’énergie par la rupture et
la déformation pour protéger les passagers

Résistance des structures au tremblement de terre ou à


l’impact

Nécessité de comprendre l’origine physique de la rupture

Optimiser les matériaux pour une application donnée

Modèles de rupture afin de dimensionner les structures

Dépendent des matériaux et des vitesses de sollicitations


4. Modes de rupture

Modes de rupture macroscopiques

comportement global de la structure


Exemples : Fragile, ductile

Modes de rupture microscopiques

Mécanismes de rupture à l’échelle de la microstructure


Interprétation physique des observations microscopiques
Surface de rupture,
Coupes transverses
4.1. Modes de rupture macroscopiques (Comportement global)

fragile Quasi-fragile plastique-fragile


σ σ σ

E
ε ε E ε
céramiques, verres, Composites Métaux C.C.
métaux à basse céramiques à fibres à basse T° (Titanic)
température
σ

Rupture ductile striction


métaux CFC
haute
température ε
σ
Rupture fragile
 comportement élastique UR
 faible déformation à rupture
ε
 se manifeste au niveau des liaisons intera-
atomiques sans déformation plastique
macroscopique

 propagation très rapide de fissures, pas de signe précurseur

 énergie absorbée (UR) très faible (~ énergie de surface)

 rôle important des défauts et des irrégularités géométriques


Rupture ductile UR
σ

 plasticité avant rupture,


 striction, forte déformation à rupture, ε
 énergie de rupture importante,

 Endommagement diffus, la rupture résulte de la


naissance et la coalescence de cavités

 défauts responsables :
éléments d’addition, précipités,
joints de grains (points triples)
Comportement quasi-fragile
σ
Comportement non linéaire du à un
endommagement dissipatif
pour certaines céramiques, une
fissuration multiple ou un frottement de ε
fibres-matrice (cas de composites)
absorbe une énergie importante Composites
céramiques à fibres
Comportement plastique-fragile
Plasticité limitée, faible déformation à rupture
σ

Métaux C.C.
à basse T°

E ε
Remarque

Plusieurs comportements sont possibles pour un même


matériau en fonction de la température, de la vitesse de
déformation, de la teneur et de la taille des défauts, …

La rupture fragile peut aussi intervenir pour des


conditions anormales
 basse température,
 grandes vitesse d'application de la charge,
 défauts préexistants ou créés en service

Exemple :
•tous les matériaux sont fragiles en dessous d'une
température dite « température de transition fragile-ductile »
4.2. Modes de rupture microscopiques
observations métallographiques
Rupture fragile Rupture ductile
Pas de plasticité avant rupture Plasticité avant rupture
Faciès de rupture plan et lisse Faciès en relief, rugueux
4.2. Modes de rupture microscopiques

Rupture fragile

Faciès de rupture plan et lisse

Rupture fragile d’un arbre d’ascenseur

Chocolat froid
Rupture fragile

Pas de plasticité avant rupture apparence des grains constitutifs

Rupture à grains d’une vis zinguée


rupture d’un alliage
Al-Mg-Zn fragilisé
Rupture ductile Plasticité avant rupture aspect ‘déchiré’

Ex 1 Ex 1

Ex 3
rupture d’une éprouvette de Cu
Acier avec inclusions (sulfures)
Ruptures ductile et fragile d’un alliage de Zirconium

R. fragile
Pas de
striction

R. Ductile
Striction
importante
Rupture quasi fragile

SiC/SiC

SiC/CAS

microfissuration Déchaussement de fibres


4.3. Rupture fragile par clivage (trans-granulaire)
 Séparation des plans atomiques du cristal,
 selon les plans cristallographiques denses (faible cohésion)

Surface de rupture ┴ direction de sollicitation


Rupture par clivage Rupture des liaisons atomiques

 Rupture en mode I (ou mode d’ouverture)


 Le clivage se produit le long de plans atomiques denses
Plans de plus grande équidistance, de plus faible cohésion
- plans 100 pour les systèmes CC
- plans 0001 pour les HC
- les CFC clivent très difficilement
4.4. Rupture fragile intergranulaire

La rupture suit les joints de grains


J. G. = plans de plus faible cohésion

Phase vitreuse, impuretés, ségrégation…


Rupture transgranulaire - intergranulaire :
rôle de la taille de grain

% fracture par intergranulaire


% fracture par clivage

1 10 100 1000
Taille de grains (µm)

Taille critique de grain : fonction du matériau


4.5. Transition ductile fragile

Dislocations
(dans tout cristal)

Mobiles 5 systèmes de
immobiles multiplication (liaisons non glissement
directionnelles) indépendants

FRAGILITE DUCTILITE

Facilité de Auto-
ténacité
mise en forme accommodement
Observation expérimentale de la transition ductile - fragile

‘rupture cristalline’
Température de transition
Mesure d’énergie à la rupture par impact sur un acier en fonction de la
température
Origine de la transition ductile - fragile

σR = f(T) : faible dépendance

Contrainte
σE = f(T)

fragile ductile

TTDF Température

‘Basses’ températures (fortes vitesses de sollicitation) :


contrainte de cission critique de glissement > contrainte de clivage
Clivage (rupture brutale) favorisé

‘Hautes’ températures (faibles vitesses de sollicitation) :


contrainte de cission critique de glissement < contrainte de clivage
Glissement favorisé
5. Mécanique de la rupture
théorie très récente :

approche macroscopique des problèmes d’ingénierie


liés à la propagation de fissures préexistantes

Basée sur l’expérience


Fissure = discontinuité du matériau à l’échelle macroscopique

M.R. : Moyen d’estimer la stabilité des fissures et leur évolution

Détermination des conditions de propagation de fissures

Deux approches :
 énergétique (énergie de rupture)
 champ de contrainte en présence d’une fissure
Mécanique de la rupture

Idée : Plutôt que de s’intéresser au comportement


global, analyser le comportement local :

propagation de fissure gère la rupture

Les processus de rupture peuvent être analysés à l’échelle


 microscopiques (échelle atomique)
 macroscopique (dimension de la fissure).
5.1. Approche énergétique :
Concept : G taux de restitution d’énergie
G = variation d’énergie - par unité de surface fissurée –
associée à la propagation d’une fissure
Propagation d’une fissure si l’énergie fournie est suffisante
pour vaincre la résistance du matériau (γS , γP ...)

γS : énergie de surface (matériaux fragiles)


γp : énergie de déformation plastique (matériaux ductiles)

Critère : rupture lorsque G atteint une valeur critique Gc

Gc mesure de la ténacité du matériau, c’est à dire sa


capacité à résister à la propagation d’un défaut
de type fissure
5.2. Approche en terme de contraintes mécaniques

Champ de contrainte en présence d’une fissure

Facteur d’intensité de contrainte FIC, K

Propagation d’une fissure si K > Kc

Kc : facteur critique d’intensité de contrainte ou ténacité

Ténacité : aptitude d’un matériau à résister à la rupture.


Mesurable par plusieurs méthodes et quantifiées par
différentes grandeurs.
5.3. Applications industrielles de la mécanique de la rupture
lorsque la rupture potentielle d’un composant peut avoir des
conséquences catastrophiques (perte de vies humaines,
dégâts écologiques importants etc..).

 transports aéronautiques ou ferroviaires


 production d’énergie et en particulier nucléaire
 fabrication, transport ou du recyclage de produits
actifs ou toxiques (industrie pétrolière, chimique,…)

le risque de rupture n’est pas acceptable

il faut supposer qu’un défaut peut exister et prévoir à


quelles conditions il ne pourra conduire à la rupture
catastrophique.
Applications industrielles de la mécanique de la rupture

Détermination expérimentale de paramètres de rupture

Approche classique Approche MR

Contraint Limite Contraint


e d’élasticité e
appliquée appliquée
Taille de Ténacit
à 2 paramètres défaut
é
Dimensionnement de la
à 3 paramètres
structure pour que σa<σE
Dimensionnement de la
+ coef. de sécurité structure pour que K<KC
(ou G<GC)
Pas besoin de coefficients de sécurité
Conception de pièces de structure

Optimisation des performances en service


Sûreté d’utilisation
 Prévenir le risque de défaillance brutale
 Maximiser la durée de vie en service

Analyser les sollicitations mécaniques

 Modes de chargement,
 Présence de défauts géométriques
 Prévoir la propagation de défauts existants
(inspections périodiques)
6. Influence des propriétés du matériaux sur la rupture

Classification des concepts de la Mécanique de la Rupture


selon le comportement des matériaux

 Mécanique Linéaire de la Rupture (MLR)


 Mécanique Elasto-plastique de la Rupture (MEPR)
 Mécanique dynamique de la Rupture (MDR)
 Mécanique Viscoélastique la Rupture (MVER)
 Mécanique Viscoplastique la Rupture (MVPR)
Classification des concepts de la M.R.

MLR MNLR ou MEPR MDR


Matériaux fragiles Matériaux ductiles Matériaux sollicités
plasticité confinée plastification à grande vitesse
importante de déformation
Alliages Alu à
Aciers à basse et MVER
précipitation
moyenne σE Matériaux polymères
durcissante
Aciers
Aciers à haute σE MVPR
austénitiques
Céramiques Métaux et céram. à
monolithique ou haute température
composites
MNLR
Mécanique Non Linéaire de la Rupture
Comportement en fonction de la ténacité

Contrainte σ∞
à rupture

Analyse de 2a
chargement
MLR MNLR limite

Ténacité KIC
7. Analyse dimensionnelle
MLER MNLR
Plasticité
σ limitée Plasticité étendue

Confinée généralisée

L >> a

a a a a a
Zone
plastique
Analyse dimensionnelle

σ∞ y σ yy
τ xy
σ ij = f 1 (σ ∞ , E , υ , a , r ,θ )
σ xx
r Théorème de Buckingham
θ x
σ ij E r
a

= F1 ( ∞ , , υ ,θ )
σ σ a

L >> a L
a a a
rp

σ ij E r σ ij E L r σ ij E σ E L rP r

= F1 ( ∞
, , υ ,θ ) = F ( , , , υ ,θ ) = F1 ( ∞ , ∞ , , , , υ ,θ )
σ σ a σ ∞ 1 ∞
σ a a σ∞ σ σ a a a

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