Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
COURS
DE PREPARATION
DE
CHANTIER
Chapitre 3 : La planification
3-1 : Planifier c’est quoi ?
3-2 : Le processus de planification
3-3 : Les phases de projet
3-4 : Planification, facteur de futur
3-5 : Qui doivent planifier ?
BIBLIOGRAPHIE
Chapitre 1 : Etudes préparatoires à l’ouverture d’un chantier
1-1 : Méthodes d’identification des points techniques sensibles
1-2 : Schéma d’organisation d’un chantier
1-3 : Gestion des approvisionnements (logistiques)
Les études préparatoires conduisent à l’élaboration et à la mise au point d’un ensemble de documents
destinés à guider les intervenants du chantier dans les détails des différentes phases de réalisation des
travaux. Ces détails sont également nécessaires pour suivre l’évolution du financement du chantier et
d’atteindre les résultats escomptés.
La mise au point de ces documents sera effectuée par le conducteur des travaux, assisté du chef de chantier.
Cette phase demeure sous la direction du chef d’entreprise ou du directeur technique.
Il est nécessaire que l’exécution des travaux et leur contrôle soient préparés avant le début du chantier, aussi
bien par le maître d’œuvre que par l’entreprise et autant que possible par une concertation préalable.
L’étape préparatoire est particulièrement nécessaire lorsque l’équipe chargée de suivre l’exécution des
travaux est différente de celle qui a élaboré le projet. Il faut alors que le responsable des travaux et ses
collaborateurs, mettent en place avec l’entreprise les procédures de suivi et de contrôle des travaux. A cette
occasion, une analyse sera faite sur les différents procès d’exécution envisagés par l’entreprise. Ce moment
de concertation permet également d’apprécier les propositions de l’entreprise en ce qui concerne l’aptitude
des matériels au chantier. Tous les contours du chantier seront analysés pour éviter tout arrêt de chantier.
A) Préparation de chantier :
- Choix de l’entreprise (envoi de l’ordre de service de commencer les travaux),
- Organisation du chantier (planification),
- Planification des travaux,
- Choix du chef de chantier,
- Visite des lieux et compte rendu
- Désignation des chefs d’équipes (composition des équipes)
L’élaboration correcte et la mise en place d’un schéma d’organisation sont d’une nécessité vitale
pour l’exécution convenable d’un chantier de bâtiment et travaux publics (BTP).
Le schéma d’organisation permet la planification rationnelle et objective des ressources
(humaines, matérielles et financières de l’entreprise). Il permet au chef d’entreprise de disposer :
des éléments déterminants de son compte d’exploitation prévisionnel,
des indicateurs de gestion de son tableau de bord,
et des paramètres d’analyse des écarts au moment des évaluations en fin de chantier.
Certains organismes tels que les AGETIP réclament aux entreprises soumissionnaires, un
schéma d’organisation prévisionnel au moment du dépôt de leurs offres, dans le but de tester leurs capacités
innovatrices, ainsi que leur expérience pertinente en matière d’organisation de chantiers similaires.
Cependant, au moment de l’exécution proprement dite des travaux, les schémas d’organisation
devraient être redimensionnés de façon réaliste afin de satisfaire objectivement certaines contraintes ou
préoccupations telles que le ratio de main d’œuvre ou la masse salariale versée, ainsi que le nombre des
emplois créés. Le défaut de toute organisation préalable à l’exécution d’un chantier peut avoir pour
conséquences :
La pléthore ou l’insuffisance de personnel,
Inadéquation dans le choix du matériel.
Le rôle du projet d’organisation s’articule sur le fait que tout nouvel objectif d’investissement doit
s’assurer une organisation optimale, adoptant des solutions adéquates pour l’ensemble des problèmes d’ordre
constructif, hydrologique, etc.. Relatifs aux installations nécessaires. Le projet d’investissement comprend
l’ensemble des mesures qui vont suivre pour un bon déroulement des investissements.
Les phases de projection demeurent les suivantes :
Acquisition et aménagement du site,
Mise au point de tout le processus de réalisation des travaux, en concordance avec l’organisation du
chantier
Analyse des détails des différents processus d’exécution des travaux. (lecture détaillée des plans,
tableaux, graphiques, etc...)
Installation de chantier :
- Il est important d’examiner les possibilités d’installation du chantier après une visite sur les
lieux.
- Pendant cette visite, rechercher de la place nécessaire pour : les bureaux, magasins, dépôts,
ateliers, baraquements pour vestiaires, lavabos, besoins en moyen de transport,…
Mémento de reconnaissance :
Ce mémento de reconnaissance a pour but d’aider les chefs d’entreprise, ingénieurs contrôleurs, conducteurs
de travaux, chefs de chantier et chefs d’équipes à rassembler les renseignements qui sont indispensables en
vue de l’étude d’une proposition de prix de travaux de bâtiment ou de travaux publics. Cette liste peut être
adaptée selon les circonstances en prenant en compte les conditions rencontrées et de toute manière, il est
conseiller de préparer toute proposition de prix d’un chantier qu’après avoir effectué une visite de
reconnaissance des lieux où seront réalisés les travaux. Les renseignements à enregistrer, concernant le lieu
d’exécution des travaux sont les suivants :
Adresses utiles :
Rassembler les noms, adresses, numéros de téléphone des personnes assurant les services suivants :
- Services techniques de la Municipalité,
- Service des voiries, ponts et chaussées,
- Inspection du travail et syndicats professionnels patronaux et ouvriers,
- Les concessionnaires des réseaux : téléphone, eau, électricité, câblage informatique, etc…
- La police, la gendarmerie, l’hôpital et dispensaires, pharmacies et médecins voisins au chantier,
- Banques, hôtels et restaurants voisins du chantier,
- Sociétés de location de moyens de transport et de matériel de chantier.
Exemple
* Crédit global d’heures main-d’œuvre 9204.6h (arrondi à 9205h sur des jours ouvrables
Horaire de travail: 8.25h/j
* Effectif global pour réaliser les travaux: 9205:8.25=1115 hommes par défaut
Le schéma d’organisation est établi en même temps que le planning d’exécution des travaux , ce qui permet
de déterminer les différentes durées.
a) L’engin de levage : pour transporter d’un point à un autre du chantier des matériaux, produits oeuvrés,
matériels et outillages spéciaux de mise en oeuvre...
Les principaux engins de levage:
- les derricks ou chariots élévateurs
- les grues sapines à mat et cabine pivotants, montées sur quatre roues métalliques ou sur pneus
- les pelles grues et les grues à tour.....
d ) groupement d’entreprises
Dans ce cas il y a:
- une entreprise mandataire qui dirige. Elle n’est pas responsable de la bonne exécution des co-traitants
Chapitre 3 : La planification
3-1 : Planifier c’est quoi ?
3-2 : Le processus de planification
3-3 : Les phases de projet
3-4 : Planification, facteur de futur
3-5 : Qui doit planifier ?
Chapitre 3 : La planification
La planification doit être intégrée dans le processus décisionnel ( c’est à dire préparer la prise de décision
au point d’intégrer le processus antérieur, simultané ou postérieur à celle-ci ou plutôt englober l’ensemble du
processus décisionnel sous toutes ses formes et sous toutes ses facettes ).
Il faut donc se questionner sur les moyens de contrôle et les effets réels qui entourent tout le
processus.
La planification s’avère finalement un exercice pour réduire l’incertitude face aux décisions à
prendre et à leur mise en application.
La planification fournit des informations essentielles à la réalisation des projets parce qu’elle permet
d’évaluer, quantifier et situer dans le temps les résultats recherchés et les ressources nécessaires pour
l’accomplissement des objectifs fixés.
PLAN DIRECTEUR
DECOUPAGE ET EVALUATION
PLAN DE PROJET
Pour avoir des estimations aussi précises que possibles sur une période prolongée, il est souhaitable de
scinder un projet en phases ou étapes. Chacune des phases devrait être marquée par des résultats
concrets, précis et mesurables. Une telle approche permet :
De maîtriser et de limiter les engagements dans le temps ;
De garder un contrôle satisfaisant sur les résultats prévus et sur l’exécution des activités du projet ;
De permettre la motivation de l’équipe ;
De réduire la marge d’erreur au fur et à mesure de l’avancement du projet.
La planification constitue un processus beaucoup plus qu’un produit. Aux plans doivent correspondre les
énoncés stratégiques, les options envisagées, les activités à réaliser et les ressources nécessaires.
Par l’énoncé stratégique, le gestionnaire de projet s’assure que la planification s’inscrit dans la ligne d’action
de l’entreprise. Il permet de rendre explicite le problème à régler et de vérifier la compréhension de chacun
quant au type de solution à apporter ou à appliquer. Les objectifs qui en découlent doivent être précis,
mesurables et vérifiables.
Une fois les orientations et objectifs bien établis, le processus d’élaboration des plans peut s’amorcer. Il y a
quatre méthodes d’estimation. Ce sont :
L’estimation intuitive , basée sur le savoir et l’expérience de l’estimateur. Elle tient compte du
contexte organisationnelle, de l’ampleur du projet, de sa complexité, de son environnement
technologique, elle est le résultat d’une évaluation subjective.
L’estimation collective permet de confronter diverses estimations intuitives par un processus de
discussions d’équipe, chaque participant possédant des expériences et des compétences différentes.
L’estimation rétrospective permet d’établir des évaluations à partir de réalisations antérieures
similaires. Ces estimations permettent d’établir, en pourcentage, une grille de répartition de l’effort
requis pour chacune des phases. On peut distinguer deux types de grilles de répartition :
- L’une composée des standards de production,
- L’autre plus dynamique, établie à partir de données historiques de projets semblables ; ce
sont respectivement la grille de répartition globale et la grille d’histoire de projets.
La grille de répartition globale :
Pour chacune des phases de projet, certains pourcentages d’effort sont des pourcentages généraux et n’ont
pas une sensibilité très grande face à certaines particularités du projet ( technologie employée, complexité,
compétences disponibles ).
Ces pourcentages sont souvent utilisés pour fournir une idée générale de l’ampleur du projet, une fois que
l’on en connaît une partie, par exemple, la conception administrative.
Cependant, ils doivent être confrontés à d’autres moyens d’estimation. Ils peuvent être utilisés, par exemple
lors de l’élaboration initiale du plan d’ensemble.
En résumé, le processus de planification peut s’effectuer selon les grandes lignes suivantes :
Prise de connaissance de la stratégie d’entreprise, des objectifs poursuivis et du contexte de
l’intervention.
Compréhension du problème à résoudre et des solutions envisagées.
Etablissement des paramètres généraux de l’intervention : mandats, objectifs, échéances, budget,
contraintes à respecter.
Identification des paramètres et des contributions requises.
Découpage du projet global en phases.
Planification de chaque phase du projet.
- Identification des intervenants ( groupes ou unités de production ),
- Identification des activités à réaliser,
- Identification de la séquence des activités,
- Estimation des activités,
- Elaboration du réseau d’activités,
- Identification des ressources requises,
- Elaboration du plan d’activités,
- Planification des ressources humaines,
- Planification des ressources matérielles,
- Planification financière et ajustement par rapport au projet,
- Planification de l’ensemble du projet.
Consolidation des plans de chacun des groupes d’intervenants et ajustements si nécessaire.
Préparation du plan de phases ( activités, ressources humaines, ressources matérielles et financières)
Il faut se méfier de ce genre d’insouciance ou de tiédeur dans les projets, cela entraîne souvent des
glissements ayant pour conséquence des retards sur les délais des travaux. Un suivi rigoureux et
systématique de l’avancement du travail des équipes doit se faire par le gestionnaire du projet qui, peut
prendre rapidement les mesures pour éviter tout ralentissement du rythme de celles-ci ;
Chapitre 4 : La nécessité et les objectifs du planning
4-1 : Introduction générale sur les plannings
4-2 : Etude du dossier
4-3 : Etude du lieu de travail
4-4 : Journal de chantier
4-5 : Plan d’aménagement du chantier
4-6 : Représentation schématique de l’enclenchement choisi
Planifier signifie préparer un projet. Cette préparation consiste à tenir compte des données fixes
et variables et à trouver une succession logique d’activités qui doivent rendre la réalisation du projet la plus
efficace possible. Au cours de la réalisation, le planning sert de fil conducteur. Il est établi avant tout début
des travaux.
Lors de la préparation, on devra tenir compte d’un certain nombre de données qui peuvent être
des données évidentes, fixes ou calculables et des données incertains, relatives ou variables.
Données fixes :
1. Implantation du bâtiment
2. Les exigences techniques de construction du projet
3. Le délai estimatif d’exécution des travaux fixé par l’architecte
Données variables :
1. Les moyens utilisés ( grue, monte-charge,…)
2. L’importance des équipes
3. La méthode d’exécution des travaux.
Les données variables ont le plus souvent un rapport avec le temps, les moyens, les personnes
ou même avec une combinaison de ces éléments.
Les différentes activités auront une suite logique. Cette succession sera faite en suivant un
scénario qui résume comment les opérations du projet devront se dérouler. L’ordre de succession des
activités peut être déterminé par des raisons de technique ou d’efficience.
a) objectif : Le principal objectif d’un planning n’est pas d’évaluer le retard dans la réalisation
des travaux, mais de permettre au Maître d’ouvrage, au Maître d’œuvre et à l’Entreprise l’exercice des 5
fonctions suivantes:
1. prévoir: établir les programmes d’action et les situer dans le temps;
2. organiser: mettre en place les moyens propres à la réalisation des prévisions;
3. commander: déclencher l’exécution des différentes phases de réalisation des travaux;
4. coordonner: relier entre elles les différentes phases de réalisation des travaux et évaluer toutes les
répercussions que peut entraîner leur enchaînement;
5. contrôler: vérifier que la réalisation des travaux est conforme aux prévisions et prendre toutes les
mesures nécessaires pour corriger tout écart.
Le planning doit :
1. être facile à lire pour les exécutants;
2. permettre à chacun de situer son intervention;
3. faciliter la mise à jour, lors des pointages périodiques;
4. prévoir les éventuels incidents de parcours
Activité :
Chaque opération ininterrompue qui demande du temps et qui , pendant l’exécution des
travaux, a une certaine relation avec d’autres opérations . Une activité doit répondre aux conditions
suivantes :
1. Elle doit pouvoir être exécutée de façon ininterrompue
2. Elle doit utiliser les mêmes moyens pendant l’exécution
3. Elle n’a qu’un seul responsable pendant toute la durée d’exécution
Exemple d’activité : « Coffrage premier étage »
Le coffrage est exécuté sans interruption ; pendant la durée complète de l’exécution , on prévoit une équipe
de coffreurs ; le chef d’équipe des coffreurs est responsable.
Supposons que le coffrage soit exécuté en deux phases . La première condition n’est plus
remplie . L’opération est alors scindée en deux activités :
Coffrage 1er étage ( partie A )
Coffrage 2ème étage ( partie B )
Durée :
Le temps qui est nécessaire pour exécuter une activité. On peut choisir librement l’unité de
temps. La plus utilisée est cependant le jour de travail
Exemple d’activité : coffrage 1er étage = durée 5 jours
Quantité :
Pendant une activité, on exécutera une quantité de travail. Celle-ci est le plus souvent exprimée
en quantité de matériaux placés ou consommés.
Exemple d’activité : Coffrage 1er étage : * durée = 5 jours ; * Quantité = 200 m2 de coffrage
Moyen :
Pendant une activité, on utilise un certain nombre de moyens qui sont déterminants pour la
durée de l’activité. Les moyens concernant la main – d’œuvre ( ou les ouvriers ) comme les machines.
Exemple d’activité : creusement de fouille ( durée = 4 jours ; Quantité = 3500 m3 ; Moyen = excavatrice )
Homme – Heure :
C’est la prestation réalisée par un homme en une heure.
Exemple : 2 hommes – heure = un homme qui travaille pendant deux heures = deux hommes qui travaillent
pendant une heure = quatre hommes qui travaillent pendant une demie - heure.
Equipe :
C’est un moyen d’exécution
Une équipe est le plus souvent appelée selon sa spécialité, mais elle est composée de quelques
ouvriers spécialisés, comme par exemple des coffreurs ou des ferrailleurs, et de quelques manœuvres.
4 coffreurs et 1 manœuvre ( 4 cf + 1 m )
1 maçons et 1 manœuvre ( aide – maçon ) ( 3 ma + 1 m )
Activité : coffrage 1er étage
Durée : 5 jours
Quantité : 300 m2
Equipe : 4 coffreurs et 1 manœuvre
Rendement d’ équipe :
Le nombre d’hommes – heure nécessaire pour exécuter une unité de la quantité à réaliser.
Exemple : 1 homme – heure / m2 de coffrage signifie que pour réaliser un m2 de coffrage, un homme devra
travailler pendant une heure. Et ce, à condition que toute l’équipe travaille. Dans le cas d’une équipe de
coffreurs, à la suite d’une non – activité du manœuvre, il n’y aura plus d’aide et par conséquent, le rendement
baissera.
Avant de pouvoir établir un planning utilisable, le responsable des travaux devra choisir un
mode d’exécution possible, éventuellement après consultation de différents techniciens. Il le ferra après avoir
étudié le dossier de manière approfondie et après s’être forgé, sur place, une idée de toutes les difficultés
possibles.
A ) On divise le travail en catégories, selon l’ordre de succession logique à l’exécution par exemple :
Les terrassements
Les travaux de construction souterrains
La construction au – dessus du niveau du sol
Les activités de finition
il est élaboré au moment de la préparation du dossier d’appel d’offres et dont l’objectif est de
fixer les délais d’exécution global ainsi que la période d’intervention par corps d’états.
b)planning de soumission
Pour élaborer un planning, il est nécessaires de disposer d’un certain nombre de données qui
sont plutôt tirées de l’expérience acquise sur le terrain :
décomposition des ouvrages en tâches élémentaires
la durée des tâches ( suivre sur le terrain la réalisation des tâches, questionner les intervenants,
chronométrer la durée des différentes tâches, sortir des ratios et les comparer à la théorie...)
tenir compte des conditions de travail : matériel mis en œuvre, tâches répétitives ou pas, composition de
l’équipe, lieu d’exécution, contraintes d’exécution, ...
Ces données seront tenues à jour et revérifiées de temps en temps.
Avant de passer à la réalisation d’un planning , il faut passer par certaines étapes et avoir une certaine
expérience :
Nous noterons :
Nom ou description de l’activité
Quantité déjà exécutée en supposant qu’on ait déjà travaillé précédemment à cette activité
Heures prestées en supposant qu’on ait déjà travaillé à cette activité,
Quantité restant à faire exécuter ou nombre de jours restant à prester
Equipe prévue par activité.
6-3 : Le cœur d’un planning
Avant de démarrer un planning, il faut toujours se poser la question suivante : quelle est la
ressource ou le matériel à privilégier ?
En effet, il y a toujours une ressource qui en général risquera d’être sur -attribuée et qui servira
de base à la réalisation du planning.
Il peut s’agir par exemple d’une grue.
Chaque fois qu’un matériel important intervient sur un chantier, il faut penser à le rentabiliser de
façon à ce qu’il travaille au maximum.
Sur un grand chantier, il est arrivé de différer le coulage de la moitié d’un plancher afin
d’augmenter le rendement de la grue ; on a ainsi amélioré de 20% le rendement du chantier.
Il peut s’agir du personnel.
Au démarrage d’un chantier de bâtiment, le rôle des manœuvres et des ferrailleurs est
prépondérant. Une fois les fondations terminées, arrive le tour des coffreurs. Le nombre d’ouvriers total sera
lié au nombre de menuisiers, jusqu’à ce que la structure soit terminée. En fin de travaux, le rôle du maçon
devient prépondérant.
Sur un chantier de terrassements, il s’agira par exemple du chargeur et du nombre de bennes à
lui affecter pour que son rendement soit optimal.
Choix du Matériel :
Le choix du matériel influence dans une large mesure le déroulement des travaux. C’est pourquoi il est
nécessaire d’y accorder la plus grande attention. Nous devons savoir :
De quel matériel nous disposons :
Si tous les matériaux doivent pouvoir être transportés à l’aide de ce matériel ;
Ce qui doit être exécuté avec ce matériel ( exemple : quel est l’objet le plus lourd à déplacer
horizontalement ou verticalement ? Quel est le plus encombrant ? )
Si le matériel peut être placé sur le chantier ;
Si une comparaison des coûts du matériel est éventuellement nécessaire.
Sur l’axe ( X ) horizontal, on indique le temps ( en heures, jours, semaines, mois ou années )
Sur l’axe ( Y ) vertical, on indique ( soit le nom de l’activité, soit le poste de travail,..)
Le planning Gantt est notoirement connu dans le secteur du BTP. Il s’agit d’un graphique
matérialisé par une série de barres horizontales. Cette méthode tire son origine de la gestion de la production
industrielle et a été mise au point par son inventeur du nom de Henry Gantt.
Le planning Gantt avait été très critiqué pour son inefficacité à gérer un projet. On faisait à son
encontre les reproches suivants :
il ne reflète pas l’imbrication complexe des intervenants ;
il n’est pas possible lorsqu’une tâche est en retard ou en avance de prévoir sa répercussion
sur les autres tâches ;
le chemin critique est très difficilement repérable.
Les nouvelles méthodes de gestion de projets informatisés sont entrain de le réhabiliter.
La charte de GANTT ou graphique à barres – bandes est particulier par les aspects suivants :
Les activités sont représentées par une bande ou une barre
La longueur de la bande représente la durée de l’activité
Les activités sont indiquées de haut en bas
Les barres sont reliées entre elles par des flèches qui permettent de voir sur le dessin l’enchaînement des
activités .
La charte de GANTT présente des avantages et des inconvénients suivants :
Avantages :
1. Facile à établir
2. Facile à lire
3. Compréhensible par chacun, sans formation spéciale
Inconvénients :
Difficulté de représentation de tous les rapports entre activités multiples
Nom de Durée Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5 Jour 6 Jour 7 Jour 8 Jour 9
L’activité
Creusement 2j
Fondation en béton 1j
Maçonnerie en béton 3j
Pose canalisation 2j
Des égouts
Remblayage des 1j
Tranchées
Semelle de béton 15cm 1j
Le diagramme à barres – bande ou charte de GANTT est un planning destiné à une échelle de temps
déterminé. De toutes les techniques de planning, le diagramme à barres est le mieux connu et le plus
appliqué dans les entreprises de construction. Le diagramme à barres représente le déroulement des travaux
de manière très claire. Presque tout le monde sur le chantier est capable de lire et de comprendre ce planning
et par conséquent de nombreuses entreprises de construction utilisent le diagramme à barres sur le chantier
proprement dit.
B ) Le début d’une activité déterminée peut dépendre de la fin de plusieurs activités. Cependant, la fin
d’une activité peut donner lieu au début de plusieurs activités.
C ) Dans un diagramme à barres, on peut indiquer des relations début – début et fin – fin :
Exemple : 3 jours après la mise en route de l’activité « Coffrage dalle rez – de – chaussée » , on peut
entamer la pose de l’armature au plus tôt 1 jour après la fin du coffrage.
Entre les blocs qui représentent les différentes phases, on n’a pas tracé de lignes de relation. On
n’a pas indiqué non plus si ces phases disposent d’une marge.
La durée des phases est le plus souvent évaluée et exprimée en semaines. Le diagramme à
barres en tant que planning à grosses mailles convient donc mal à la préparation des travaux. Un planning à
grosses mailles s’utilise généralement pour contrôler l’avancement des travaux.
Nom de l’activité Durée 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
en sem.
Fondations 1
Maçonnerie rez-de-c + dall 3
Maçonnerie étage 2
Menuiserie charpente + 2
Tuiles ou ardoises
Electricité + sanit+chauf.c. 3
Plafonnage 1
Menuiserie extérieure 1
Menuiserie intérieure 1
Appareils élect.Sanit.+Ch.C 2
Temps exprimé en semaines
Le diagramme à barres en tant que planning détaillé pour des projets de construction en série :
Le diagramme à barres peut aussi être mis en application pour la planification d’activités à exécuter pour une
série d’habitations ( cela peut aller de 10 à 200 habitations )
Le tracé d’un réseau CPM ; PDM ; MPM pour 50 habitations par exemple est un travail très difficile.
a ) parce qu’ on obtient énormément d’activités, si l’on a 30 activités par habitation, un planning de ce genre
comprendrait très vite 1500 activités
b ) on trace le diagramme à barres sans indiquer les relations.
Le tracé d’un diagramme à barres pour une série d’ habitations peut se faire comme suit :
a ) dans la colonne ( description ), on donne le nom de l’activité : creusement des fouilles de fondation
b ) dans la bande qui représente l’ activité on indique quand doit se faire le creusement pour l’ habitation 1 ;
l’ habitation 2 ; l’ habitation 3….
Si l’ on réussit à égaliser la durée de toutes les activités, on obtient des bandes de longueur égale.
Supposons ensuite que l’avance que chaque activité doit avoir sur une autre doit toujours la
même, on obtient alors un parallélogramme lorsque tous les points de début des activités et tous les points de
fin des activités sont reliés entre eux.
Le temps total d’exécution est donc égal à T = A + B ; ( A ) étant le temps qui s’écoule entre le début de la
première activité et le début de la dernière activité.
Application :
Prenons comme hypothèse qu’il s’agit d’élaborer le planning d’exécution de 10 habitations. L’analyse de l’
habitation a donné les activités mentionnés ci-après ainsi que les durées d’activité suivantes :
Activ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
1
2
3
4
5
6
7
Dans la méthode P.E.R.T. ( Program Evaluation and Review Technique ), nous avons des étapes
qui sont reliées par des tâches. Une étape sera numérotée et possédera 2 dates : une au plus tôt, l’autre au
plus tard de réalisation de l’étape.
Une tâche numérotée T12 reliera l’étape 1 à l’étape 2.
Une étape marque le début et / ou la fin d’une ou de plusieurs tâches.
Une tâche ne peut démarrer avant que toutes les tâches qui la précèdent ne soient terminées.
Les différentes tâches dans l’exécution d’un travail :
Les travaux sont décomposés en tâches élémentaires;
Les tâches sont classées en plusieurs catégories:
- les tâches réelles: celles qui correspondent à l’exécution d’un travail. ces tâches consomment
temps et travail;
- les tâches d’attentes: qui ne nécessitent pas l’exécution d’un travail, mais sont consommatrices
de temps (séchage de cloison, délai d’obtention d’une autorisation administrative, durcissement
d’un béton avant décoffrage,...)
- les tâches fictives: ne consomment ni temps, ni moyens matériels, mais nécessitent une
démarche préalable (date d’arrivée d’une fourniture, mise sous tension d’un équipement).
tâche critique: tâche ou aucun retard n’est possible sous peine de retarder la date finale des travaux;
tâche non critique: tâche ou un certain retard reste possible sans compromettre la date finale des
travaux.
chemin critique = chemin qui passe par l’ensemble des tâches critiques.
c’est le chemin le plus long de l’origine du réseau à sa fin; c’est lui qui définit la durée totale
du projet. Sur le chemin critique, les dates au plus tôt et les dates au plus tard des réalisations des étapes sont
identiques. Tout retard sur le chemin critique affectera donc la date d’achèvement des travaux.
Les modes de représentation par réseau ont des particularités :
La relation entre les activités est clairement rendue. Les données temporelles sont définies à travers des
points déterminés du réseau ( appelés nœuds ) . Les réseaux sont surtout utilisés :
1. Pour des projets complexes
2. Pour des travaux de longue durée ( 6 mois, 1 an, 2 ans )
Pose canalis.d'égouts
2j
Une tâche peut être réelle et consommer du temps et du travail ou être fictive et ne consommer ni
temps, ni moyen matériel ( date d’arrivée d’une fourniture ), il existe aussi des tâches d’attente qui
ne consomment que du temps ( durcissement d’un béton avant décoffrage ). Une tâche ne peut
démarrer avant que toutes les tâches qui la précèdent ne soient terminées.
Nous avons des étapes qui sont reliées par des tâches. Une étape sera numérotée et possédera 2 dates
une au plus tôt, l’autre au plus tard de réalisation de l’étape.
Une tâche numérotée T12 reliera : l’étape 1 à l’étape 2 . Une étape marque le début et / ou la fin
d’une ou de plusieurs tâches.
E3
6 8
E 4
7 13
Date au plus tôt de
Réalisation de
l’étape
Marge libre d’une tâche : Retard maximum sans décaler l’exécution d’aucune tâche
= DPTo.Ef – ( DPTo.Eo + durée tâche )
DPTo.Eo = date fin au plus tôt de la tâche
Début Fin
La longueur et la forme de la flèche n’ont Plâtrage rez-de-chaussée
Aucune importance.
Chaque nœud est simultanément la fin d’une ou de plusieurs activités et le début d’une ou de plusieurs
activités
A l’exception de la première et de la dernière activité du réseau.
Le début de l’activité dépend toujours du début ou de la fin d’une autre activité ;
La fin de l’activité donne lieu au début et / ou à la fin d’une autre activité.
Placement
corniche
Préfabriquée
Nom de l’activité
Aménagement du chantier 1-2
Placement de la grue 2-3
Creusement des fouilles de fondation 3-4
Il est recommandé que le nœud initial d’une activité ait un numéro inférieur à celui du nœud final .
Aménagement chantier
Défrichage arbres
Sur ce dessin, les activités ( aménagement du chantier ) et ( défrichage des arbres ), sont représentées toutes
les deux par les mêmes numéros ( i-j ) soit ( 2-3 )
L’introduction de la fausse flèche 3-4 résout ce problème d’identification
La relation technique ou fausse flèche s’utilise aussi pour indiquer la relation exacte entre les
activités. En dessinant un réseau, il faut veiller à ne pas obtenir plus d’activités réunies en un nœud
et partant de ce nœud qu’il n’est techniquement nécessaire à l’exécution.
Exemple :
Il y a 4 activités :
* Maçonnerie pignon
* Plasement charpente du toit
* Pose de tuiles
* Placement descente d’eau
Les activités ( maçonnerie pignon ) et ( placement de la charpente du toit ) doivent être achevées
avant de pouvoir commencer l’activité ( pose des tuiles ) .
7-3 : Les réseaux à nœuds M.P.M ( Metra Potential Method ) et P.D.M. ( Precedence Diagramming
Method )
Nous retrouvons des points communs avec les méthodes GANTT et PERT :
Les activités sont représentés par un bloc ( rectangulaire ou carré), également appelé nœud.
La relation entre les activités est représentée par des flèches ;
La grandeur des blocs ( ou nœuds ) ainsi que la longueur des flèches ne donnent aucune
indication quant à la durée des activités ;
Le bloc ou nœud mentionne :
Le nom de l’activité ;
La durée de l’activité et l’équipe qui exécutera le travail ;
Le numéro du nœud
Des données temporelles qui concernent toute l’activité meme ;
Sur le réseau, on peut indiquer un chemin critique.
Nous avons aussi des points propres à chacune des deux méthodes de planning :
Dans la Méthode M.P.M. on ne peut établir qu’une seule sorte de liaison 2entre les activités ;
Fondations
Dans la méthode P.D.M. on peut établir quatre sortes de relations entre les
1 activités 2 man.
A=1 B=Fouilles
2 3
C=2 D=2 man.
Dto=0 Fto=2 ml
2 3
Dta=0 Fta=2 mt
P.D.M.
3 Remblai
3 2 man.
3 6
3 6
Cette méthode dite méthode des potentiels a été développée en France en 1958 par la Société
d’Economie et de Mathématique Appliquée ( SEMA).
La particularité de cette méthode est qu’elle favorise uniquement les relations de type Début-Début. C’est
pourquoi nous n’allons pas la développer ici.
L’enclenchement des activités se fait comme dans le C.P.M. - P.E.R.T ;
La Flèche de relation sert à indiquer les activités qui sont solidaires, la longueur de ces flèches n’a pas
d’importance.
Cette méthode est pratique dans le cas d’un bâtiment à étages multiples.
1. Soit le parachèvement d'immeubles à appartements
2. Soit la construction d'habitation en série, à condition que dans chaque habitation ou à chaque étage, les
mêmes activités se présentent.
3. Cette technique peut aussi être utilisée pour déterminer et expérimenter des méthodes de travail.
( exemple : suivant quel circuit des éléments de coffrage de parois doivent être utilisés à un même étage
ou à des étages différents ).
4. Dans la technique du planning de chemin de fer, les activités sont représentées par des lignes obliques
5. Outre l'échelle des temps , on emploie également une échelle des lieux, c'est-à-dire que sur l'axe vertical
on indique les différents lieux ( ou les habitations ) où il faut travailler.
6. En utilisant une échelle des temps et une échelle des lieux, on peut facilement situer les activités dans
l'espace et dans le temps.
7. La détermination du lieu se fait de bas en haut. ( exemple le cas de l'exécution des fondations de cinq
habitations ).
8. C’est une méthode graphique ou les étages sont en ordonnée et le temps en abscisse.
9. Plus forte est la pente, plus rapide est l’exécution.
Méthode PERT, méthode des potentiels, méthode chemin de fer: laquelle choisir?
Elles présentent toutes un intérêt, mais ont des domaines d’application préférentiels:
la méthode PERT permet de gérer un nombre important de tâches reliées par des contraintes
multiples;
la méthode des potentiels offre une image plus représentative du temps. elle s’adapte mieux à des
opérations concernant l’exécution des travaux ou le nombre des tâches est plus restreint.
la méthode chemin de fer trouve son application dans l’enchaînement continu de tâches répétitives,
donc de chantiers décomposés en niveaux ou zones similaires.
Avantages / Coûts
Dégradations
Exogènes
Des
Infrastructures
Evaluation
Des
Besoins
Dimensionnement
Des
infrastructures
Données Résultats
Caractéristiques du
Réseau routier Coût de circulation
Sous-programme
Normes et coûts
D’entretien routier
DEGRADATIONS
TYPE D’ENTRETIEN
Géométrie du réseau
Caractéristiques des
Véhicules
Coûts unitaires Sous-programme
COÛTS de
CIRCULATION
Avantages-coûts
Exogènes
Sous-programme
AVANTAGES &
COÛTS
EXOGENES Calcul des coûts
Bilans
Taux de rentabilité
Comparaison des
Solutions
Sous-programme
EVALUATION ECONOMIQUE
BIBLIOGRAPHIE