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11.

Moliere
Le XVIIème siècle français est par excellence le siècle du théâtre. Le terme comédie,
qui désignait toute forme théatrale, renoue au XVIIs, avec la définition antique qui l’oppose à
tragédie. La comédie met en scène les moeurs de la société, avec enjouement et décence, pour
illustrer une morale pratique. Molière en est le plus parfait représentant. Jean-Baptiste
Poquelin, dit Molière, est baptisé à Paris. Il est le fils d'un riche marchand tapissier . Sa mère
décède lorsque le jeune Poquelin atteint l'âge de 10 ans. Il suit d'excellentes études au Collège
des jésuites de Clermont. En 1637, il reprend la charge de son père en prêtant le serment de
tapissier royal. Durant sa jeunesse, Molière découvre le théâtre grâce à son grand-père, qui
l'emmène assister à des représentations du célèbre Hôtel de Bourgogne, haut lieu du théâtre
parisien. Il prend des cours de droit à l'Université d'Orléans et il fréquente les Béjart, famille des
comédiens, contre l'avis de son père. Puis Molière renonce à la charge de son père et se tourne
donc vers le monde du théâtre. Il crée avec Madeleine Béjart l'Illustre-Théâtre, dont elle est la
directrice. Molière devient chef de troupe. Il décide de se consacrer uniquement à la comédie et
compose de nombreuses farces. Très vite, il se heurta aux Comédiens du roi. Ceux-ci utilisèrent
tous les moyens pour le perdre et firent jouer des pièces où il se voyait insulté de la façon la plus
ignoble. Molière se fait connaître en tant que dramaturge, mais aussi comme un acteur comique
hilarant, dont chacune des apparitions et mimiques provoque le rire dans la salle. Pendant la
quatrième représentation du Malade Imaginaire, Molière est pris de convulsion et décède le d'une
congestion pulmonaire (ou de tuberculose), non pas sur scène mais chez lui, contrairement à
l'idée commune. Molière est sans doute le dramaturge et acteur français le plus connu. Il est
considéré comme le pilier de ce qu'on nomme la Comédie Française. A travers différents
genres (farce, comédie, comédie pastorale, comédie-ballet en vers ou en prose), Molière a fait
sienne la devise châtier(punir) les mœurs par le rire. Sa vocation moraliste s'est mêlée aux
exigences de la comédie. Malgré les attaques personnelles à une certaine période de sa vie,
Molière n'a eu de cesse de s'attaquer aux faux-dévots, à l'ignorance des médecins, aux bourgeois
stéréotypés. Pour toutes ces raisons, Molière est aujourd'hui encore le symbole le plus fort du
théâtre et de la langue française, au point même que l'on évoque la « langue de Molière ».
L’Avare a été rapidement considérée comme l’archétype de la Comédie de Molière. Il peint
l’avarice dans le milieu bourgeois du XVIIe siècle, il en montre toutes les conséquences
dévastatrices pour la personne, tout le désordre qui en résulte pour la cellule familiale. Les traits
de caractère de son avare sont d’une vérité humaine si profonde qu’il crée un type.
Theme :L’argent, force de destruction sociale
Si le titre pointe sur le péché capital de l’avarice, ce vice n’est pas l’unique manière
d’envisager les rapports à l’argent dans cette pièce. En fait, Molière aborde aussi deux autres
questions de société. En premier lieu, le dramaturge moraliste évoque la relation père - fils qui,
bien entendu, réagit à l’avarice de son père. Mais, dans son refus des excès paternels, Cléante se
livre lui aussi à la démesure. Molière se moque de cette propension de la jeunesse à vouloir
suivre une mode chere et mener grand train. Non sans humour, Molière place dans la bouche
paternelle un reproche de style précieux : « vous donnez furieusement dans le marquis ». Il est
vrai que perruques et rubans sont surévalués par les commerçants qui profitent de l’aubaine.

Ensuite est clairement posé le rôle de l’argent dans le destin des filles, notamment lorsqu’elles
doivent contracter une union matrimoniale. Le mariage, dans la bouche de l’avare, est
d’abord une transaction commerciale où sont clairement examinés profits et pertes. Si une
telle appréciation n’étonne pas chez Harpagon, elle demeure présente en arrière-plan pour les
autres personnages. Dans cette société où le mariage arrangé par les parents est le modèle
dominant, les familles négocient en premier lieu la dot. Enfin Molière aborde le rôle de l’argent
dans ses rapports avec le pouvoir. Celui qui a de l’argent peut imposer sa volonté à ses
semblables. Il est écouté sinon entendu, craint à défaut d’être respecté. L’Avare est une sorte de
mise en garde. On se défend souvent de ne pas être avare, et de traiter l’autre d’avare. Et fort
justement Molière à raison de dire pour une simple définition qu’on prétend garder son argent
pour justifier qu’on n’est pas avare. Toujours est-il qu’un certain degré d’avarice est une
maladie. Heureusement pour Harpagon, cette maladie ne l’a pas tué, car c’est du théâtre et de la
comédie, donc la mort ne peut en être l’issue. Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion,
qu’il ne dit jamais : « Je vous donne », mais « Je vous prête le bonjour ». «Il faut manger pour
vivre et non pas vivre pour manger : appelle son inscription en « lettres d’or », non pas tant
pour sa sagesse que pour les économies espérées « Hélas ! mon pauvre argent, mon pauvre
argent, mon cher ami ! On m'a privé de toi ; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support,
ma consolation, ma joie...Molière nous découvre la monomanie invasive de son personnage
principalement par les propos qu’il lui prête. Le lexique employé focalise sur tout ce qui
concerne l’argent, son gain, et bien sûr sa perte toujours possible. Le discours d’Harpagon
abonde en termes clés tels que profit, argent, possession, affaire, vol, bien. Harpagon a une
machine à calculer dans la tête. Les objets et les êtres ne sont pas considérés pour leur utilité ou
leur agrément, mais seulement appréciés en termes monétaires. L’avidité du vieillard est
moralement une captation d’héritage. Toute la stratégie d’Harpagon vise l’économie. La
servante doit épousseter les meubles sans trop frotter de crainte de les user. Le repas à servir aux
invités peut concerner de huit à dix personnes, l’avare choisit automatiquement la valeur basse.
Privé de sa chère cassette, Harpagon souffre les tourments de l’enfer. Possédé par l’argent dont il
a fait un « cher ami », l’avare est dépossédé de la part de son être qui le rattachait encore à la
communauté des hommes : de tous les humains il est le moin humains (Fleche). Harpagon a
perdu sa raison de vivre et veut entraîner tout le monde dans cette fin cataclysmique. Le vieillard
est devenu une effrayante mécanique déréglée : Harpagon accepte les mariages des deux couples
d’amants puisque le seigneur Anselme promet de payer pour les deux mariages et pour les frais
de justice. Qui mieux que l’œuvre de Molière : Tartuffe, peut parfaitement illustrer les fonctions
de la comédie ? Cette pièce de théâtre, met en scène un homme d 'église, qui se révèle être en
réalité un faux dévot, d'une extrême hypocrisie. La fonction même de la comédie est donc
comme l'exprime si bien molière de corriger les mœurs par le rire, en faisant ressortir les vices
des hommes, en montrant leurs ridicules. Au XVII siècle, les dramaturges s'attaque, par le biais
de l'humour, à la société de leur temps en mettant en scène des personnage de condition basse ou
moyenne. Molière, y apporte de nouvelles dimensions, notamment en ayant recours à des
personnages nobles pour produire l'effet comique, ou en y mêlant, en plus du rire, des situations
relevant du pathétique et même du critique. Au delà du rire provoqué que ce soit dût au comique
de situation ,de geste ,de mot, de caractère ou encore de mœurs, chaque pièce de théâtre
s'accompagne d'un message destiné à instruire le public. Dans Tartuffe, Molière s'attaque à
l'hypocrisie. Dans l'école des femmes, il dénonce l'ignorance dans laquelle on maintenait les
femmes au XVIIème en montrant malicieusement que la raison vient aux femmes en même
temps que l'amour. Dans le malade imaginaire, Molière dénonce les abus du corps médical et
met en valeur les servantes : gardiennes du bon sens, plus intelligentes qu'il n'y paraît. Tout
mœurs sont passé au crible par l'intermédiaire de caractère caricaturaux : les femmes débordent
de naïveté, alors que les hommes, eux, font souvent preuves d'une rare stupidité, comme Orgon
qui est à la merci de Tartuffe. La Grande comédie, cherche donc, en divertissant le public, à
instruire la société du XVIIème en dénonçant les mœurs des différentes catégories sociales. En
écrivant cette pièce,(Tartuffe) Molière s’attaque à un bastion très influent : les dévots. Parmi
eux se trouvent des hommes religieux sincères mais aussi des manipulateurs conscients du
pouvoir que peut leur apporter la dévotion. C’est cette seconde catégorie que Molière tente de
critiquer.
Mais il dépeint aussi une famille aisée de la grande bourgeoisie. Orgon, ayant établi sa position
financière, cherche une sorte de légitimité religieuse. Comme tous les grands bourgeois dépeints
par Molière, il fait preuve d’une certaine naïveté. Il pratique une sorte de dictature sur ses
enfants. Le thème du mariage forcé, si contraire aux principes de Molière, est présent dans la
pièce. Gravitent autour d’Orgon et de Tartuffe les personnages chers à Molière : les enfants naïfs
et impétueux (Damis, Marianne et Valère), les personnages sages et raisonnables (Elmire et
Cléante), la servante pleine de bon sens au franc parler (Dorine), la vieille dame hors du temps et
de la raison (Mme Pernelle). Malgré tous ces ingrédients qui font de Tartuffe une comédie de
facture assez classique, la pièce reste révolutionnaire par sa mise en cause d’une religion qui
devient dictature. Molière a également pour intention de critiquer les mœurs, les hommes et
leurs rapports sociaux. Le thème même du Malade imaginaire est la critique grinçante des
médecins. C’est d’ailleurs le plus important ressort comique de la pièce Ce que dénonce Molière
n’est donc pas la médecine, la science, mais la façon dont celle-ci est pratiquée. Il critique le
« discours confus» et le verbiage des médecins et ce notamment dans une admirable scène où
Monsieur Purgon fait l’étale de tout son savoir en citant les noms scientifiques des maladies qui,
croissant dans l’ordre de gravité, ne font qu’apeurer Argan, se voyant déjà mort. Mais les
médecins ne sont pas les seuls à être ridicules, Argan, leur patient, l’est tout autant, sinon plus.
C’est lui le malade imaginaire, c’est à partir de son caractère hypocondriaque que se développe
toute la pièce. La première scène de la comédie s’ouvre sur ce personnage étrange qui calcule
scrupuleusement tout l’argent dépensé pour se soigner même s’il n’est physiquement pas
malade ; Le mal dont il souffre, est, en réalité, plus pernicieux : il est sous l’emprise d’un amour
immodéré pour la médecine. Il tient à marier sa fille à médecin et consent lui-même, dans une
cérémonie burlesque finale, à devenir médecin. La mascarade finale signe l’échec du rire et le
triomphe de la maladie de l’âme. Les vices moraux resteront, il n’y a rien qui puisse les guérir.

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