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Examen cytobactériologique des urines

(ECBU)
L'examen cytobactériologique des urines ou ECBU compte parmi les examens les plus
prescrits. Il permet de diagnostiquer une infection urinaire et d’identifier le germe
responsable afin de recourir au traitement le plus efficace. Son interprétation est
simple (l’urine étant normalement stérile) mais dépend aussi de la qualité de sa
réalisation.

Sommaire

1. Qu’est-ce que l’ECBU ?


2. Pourquoi prescrire un ECBU ?
3. Comment est réalisé l’ECBU ?
4. Comment est recueilli l’échantillon d’urine ?
5. Résultats de l’ECBU
6. Variations physiologiques
7. Interprétations des résultats de l’ECBU
8. Cas particuliers
9. Infection urinaire : comment limiter les risques ?

Qu’est-ce que l’ECBU ?


L'examen cytobactériologique des urines ou ECBU permet de déterminer s'il y a infection
urinaire, et si oui d'identifier la bactérie responsable et d'évaluer l'importance de
l'inflammation. Il vise à recueillir et analyser la première miction du matin. Il va permettre
de déterminer la numération des hématies et des leucocytes, la présence de cristaux et de
germes.

Pourquoi prescrire un ECBU ?


Votre médecin vous a prescrit un ECBU à réaliser dans un laboratoire. Cet examen lui
permettra de vous donner le meilleur traitement en cas d’infection urinaire.

Chez la femme, les symptômes d’une infection urinaire sont des douleurs lors des mictions,
des brûlures, du sang dans les urines, une fréquente envie d’uriner, des frissons et de la
fièvre.

Chez l’homme, ces infections sont moins fréquentes, elles se traduisent pas les mêmes
symptômes parfois accompagnés de douleurs testiculaires et d’un écoulement au niveau de
l’urètre.

A partir d’un échantillon d’urine, cet examen prévoit de réaliser :

 Une cytologie qui consiste à étudier au microscope les différents types de cellules
retrouvées dans l'urine (hématies/globules rouges, leucocytes/globules blancs et
cellules épithéliales).
 Une bactériologie qui consiste à rechercher, identifier et compter les germes
présents dans l’urine après sa mise en culture. Si un germe est trouvé, un
antibiogramme peut alors être réalisé pour guider le médecin dans sa prescription
d'antibiotique.

Au-delà d’une suspicion d’infection urinaire, le médecin peut y recourir pour tout problème
urinaire : cystite, pyélonéphrite, prostatite…

L’examen est systématique chez la femme enceinte (si les bandelettes urinaires laissent
supposer une infection même en l’absence de symptômes), au cours d’examens
préopératoires urologiques ou gynécologiques ou lors de contrôles post-thérapeutiques.

Comment est réalisé l’ECBU ?


Comme nous l’avons vu précédemment, l’ECBU comprend deux étapes :

 Un examen cytologique qui consiste à examiner l’échantillon d’urine au microscope.


Cela permet de compter les leucocystes/mm3 et les hématies/mm3, de noter la
présence possible de cristaux et de germes.
 Un examen bactériologique qui consiste à mettre en culture l’échantillon d’urine sur
des milieux spécifiques afin de pouvoir qualifier, quantifier et d’évaluer la sensibilité
aux antibiotiques (antibiogramme) du germe possiblement identifié. Cette étape
nécessite entre 24h et 72 h avant de pouvoir rendre des résultats complets.

Comment est recueilli l’échantillon d’urine ?


Les premières urines du matin doivent être recueillies (de sorte que s’il y a infection, les
bactéries se soient "concentrées" dans la vessie pendant la nuit, en nombre suffisant pour
pouvoir être détectées) en évitant la contamination par des bactéries de l’environnement. La
qualité du recueil des urines est primordiale, elle conditionne la qualité des résultats de
l’examen. Une asepsie rigoureuse doit donc être de rigueur. Le plus souvent, ce recueil se
fait chez vous (sauf cas particulier pour le nourrisson). Il est préférable d’être à jeun si l’on
veut pouvoir interpréter la présence de certains cristaux.

Quelques règles sont ainsi à respecter :

 Se laver les mains avec du savon et de l’eau, rincez-les bien puis essuyez-les avec
un linge propre ou un essuie-main à usage unique. L’autre option est de vous
frictionner les mains avec un gel ou une lotion hydro alcoolique.
 Réaliser une toilette intime avec de l’eau et du savon.
o Chez la femme, le périnée sera nettoyé minutieusement en écartant les
grandes et les petites lèvres avec une main et en lavant la vulve avec de l’eau
et du savon doux dans un mouvement d’avant en arrière. Après rinçage à
l’eau, un antiseptique sera appliqué à l’aide d’une compresse stérile (toujours
dans un geste d’avant en arrière).
o Chez l’homme, le pénis et le gland décalotté sera lavés avec du savon et de
l’eau. Après rinçage, un antiseptique sera appliqué sur l’extrémité du pénis
(méat) à l’aide d’une compresse stérile.
 Le recueil des urines du matin se fait selon la méthode dite du "milieu de jet" ou "à
la volée". Elle consiste à éliminer le premier jet (20 ml environ) puis à recueillir les
20 à 30 ml suivants dans un flacon stérile. Schématiquement, la meilleure méthode
est de se placer au-dessous des toilettes sans s’y asseoir, d’éliminer le premier jet,
d’uriner dans le pot (sans en toucher l’intérieur) jusqu’à la moitié et de finir sa
miction dans les toilettes. Pour les hommes, il est recommandé d’uriner en relevant
le prépuce si vous n’êtes pas circoncis. Le pot refermé devra comporter vos nom,
prénom, date et heure de recueil.
 Chez la femme, le recueil se fera si possible en dehors des périodes menstruelles ou
d'infection vaginale.
 Chez les sujets avec une sonde urinaire, le prélèvement pourra se faire directement
par ponction de la sonde qui sera au préalable désinfectée à l'alcool iodé.
 Chez le nourrisson, le prélèvement se fait en laboratoire. Après une toilette et une
désinfection locale, une poche stérile adhésive adaptée à son anatomie est maintenue
autour de ses organes génitaux pendant une demi-heure. Au-delà de ce délai, si
l’enfant n’a pas uriné, il faudra recommencer l’opération pour éviter une
contamination par les selles.
 L’échantillon sera apporté le plus rapidement possible au laboratoire avec votre
prescription médicale et votre carte vitale. Le flacon ne peut être conservé plus de 2
heures à température ambiante, et plus de 24 heures à +4°C au réfrigérateur. Au
laboratoire, d’autres informations seront collectées pour préciser le diagnostic : heure
et conditions du prélèvement, raison de la prescription, grossesse en cours, maladies,
traitement par antibiotiques…

Résultats de l’ECBU
 Résultats normaux

Le laboratoire vous donne les premiers résultats en quelques heures mais les cultures des
germes peuvent nécessiter 24 à 72 heures.

Les résultats d'analyse présentant des valeurs normales sont :


 Des leucocytes en quantité inférieure à 10 000/ml (ou 10/mm3) ;
 Des hématies en quantité inférieure à 1 000/ml (ou 1/mm3) ;
 Des cellules épithéliales en petit nombre (ces cellules protectrices tapissent la vessie
et sont évacuées par la miction) ;
 Eventuellement quelques cylindres hyalins et cristaux.
 L’examen bactériologique doit révéler une culture stérile (ou < 10³ germes /ml).

En cas d'infection urinaire, le taux d'hématies et de leucocytes dans les urines augmente.

Variations physiologiques
Attention, les résultats varient en fonction de la méthode de comptage utilisée par le
laboratoire. Il convient ainsi de se fier aux normes indiquées sur le compte-rendu d’examen
avant toute interprétation. L’analyse de cet examen reste du ressort de votre médecin.

Augmentation physiologique des hématies

L’augmentation du nombre de globules rouges peut être consécutif à un séjour de plusieurs


semaines en altitude (+ de 2 000 mètres) ou chez des personnes utilisant de l’EPO (sportifs
ou patients en anémie sévère).

Augmentation physiologique des leucocytes

L’augmentation des globules blancs peut résulter d’infections bactériennes ou virales


(urinaire bien sûr, mais également dentaire ou autres) et chez des personnes sous
antibiotiques.

Interprétations des résultats de l’ECBU


Vous n’avez pas d’infection urinaire si le nombre de germes est inférieur à 1 000 UFC/ml.

Vous avez une infection urinaire si :

 Les résultats montrent plus de 10 000 hématies/ml (ou >10/mm3). On parle alors
d’hématurie.
 Les résultats montrent plus de 10 000 leucocytes/ml soit > à 10/mm3). La
leucocyturie traduit une réaction inflammatoire suite à une infection urinaire.
 Les résultats bactériologiques révèlent des colonies d’un germe, supérieur à 1 000
UFC/ml. Le plus souvent, il s’agit d’Escherichia coli (E coli).

Le micro-organisme est alors identifié, quantifié et un antibiogramme est réalisé afin de


pouvoir guider le médecin dans sa prescription.

Le plus souvent, les germes en cause sont :

 Les entérobactéries (germes du tractus digestif) : Escherichia coli, klebsielles et


entérocoques…
 Les bactéries saprophytes de la peau : staphylocoques et streptocoques
 Plus rarement des levures du genre Candida.
ECBU positif si :

 Cystite ou infection urinaire basse ;


 Pyélonéphrite aiguë avec le même type de germe que dans la cystite
 Chez l'homme : Cystite souvent + prostatite aiguë /chronique ; épididymite
aiguë (gonocoque, Chlamydia).
 Chez l'enfant jeune : si les infections urinaires sont récidivantes, rechercher une
éventuelle malformation ou un reflux urinaire.

Cas particuliers
Une présence de germe mais pas de leucocyturie

Dans ce cas, on soupçonne :

 un problème lors du prélèvement. La contamination de l’urine lors du recueil par un


germe du rectum ou du vagin. Dans ce cas, il convient de refaire l’examen.
 L’examen a été réalisé très précocement, avant même que la leucocyturie
n’apparaisse ;
 Les urines proviennent d’un patient immunodéprimé qui présente un taux de
globules blancs sanguin bas.

La présence d’une leucocyturie sans germe identifié

Dans ce cas, on soupçonne :

 Le patient a déjà reçu un traitement antibiotique. On parle alors d’une d’infection


urinaire "décapitée". Dans ces cas précis, le délai de culture sera prolongé de 24
heures avant de conclure à l’absence de germe.
 Les urines ont pu être contaminées par des leucocytes du vagin, en cas de vaginite
lors d’un problème lors du recueil des urines.
 Ces résultats peuvent traduire chez l’homme une prostatite (inflammation de la
prostate), une urétrite (inflammation de l’urètre) ou une posthite (inflammation du
prépuce).
 Plus rarement, cela peut traduire la présence d’une maladie inflammatoire.

L’examen bactériologique a révélé plusieurs types de bactéries

Une infection urinaire résulte normalement de la contamination d’un seul germe. La


présence de plusieurs bactéries peut résulter de la contamination par des bactéries d’origine
vaginale.

Dans tous ces cas, il faudra refaire l’examen.

Infection urinaire : comment limiter les risques ?


Plusieurs conseils permettent de limiter les risques d’infection urinaire :

 Boire suffisamment (1,5 à 2 litres par jour) pour que les urines soient moins
concentrées.
 Ne pas se retenir d’uriner.
 Uriner après chaque rapport sexuel pour chasser les bactéries qui pourraient être
présentes dans l’urètre.
 Eviter le port de vêtement trop serrés et de sous-vêtements synthétiques qui
favorisent la transpiration.
 S’essuyer d’avant en arrière et non l’inverse.
 Lutter contre la constipation grâce à un régime équilibré riche en fibres.
 Ne pas recourir trop souvent à une toilette intime excessive.
 Changer régulièrement vos protections et tampons pendant les règles.
 Eviter l’automédication qui peut favoriser les cystites récidivantes en sélectionnant
les bactéries résistantes.
 En cas de récidives, demandez à votre compagnon de se soumettre à une analyse
d'urine. L'infection pouvant se transmettre lors des rapports.

Pour plus d’informations, découvrez notre dossier consacré à la prévention des récidives de
cystites.

Ecrit par:

David Bême

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