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tinué à décliner tandis que la dette globale

grimpait à 41,9 % du PIB. La dette extérieure


Évolution récente
ALGÉRIE reste faible, les déficits budgétaires étant fi-
nancés par une ligne de crédit auprès de la
Malgré une augmentation substantielle du banque centrale.
budget de l’État et un prix du pétrole plus élevé Malgré la politique monétaire expansionniste,
qu’attendu, le ralentissement marqué de la l’inflation est restée maîtrisée, baissant à envi-
production d’hydrocarbures (4,2 %) a entravé la ron 4,3 % en 2018 contre 5,6 % en 2017. Fin
reprise de la croissance en 2018. Ainsi, on es- janvier 2019, le montant global de monnaie
time que cette dernière se situait à 1,5 %, alors créée au titre de « financements non conven-
que des projections établies en octobre 2018 la tionnels » atteignait 6 556 milliards de dinars,
plaçaient à 2,5 %, avant que l’ampleur de la soit 31,1 % du PIB, ce qui est supérieur au mon-
baisse de la production d’hydrocarbures ne soit tant cumulé des déficits budgétaires pour 2017
avérée. Quoi qu’il en soit, grâce à une demande et 2018 (2 793 milliards de dinars). Cette situa-
solide, une croissance robuste a été enregis- tion s’explique par divers emplois « hors bud-
trée dans l’agriculture (6,9 %), la construction get » de ces financements. Les financements
(4,6 %) et les services non gouvernementaux non conventionnels ont eu peu d’effet sur
(3,8 %). l’inflation, les prix de nombreux biens de
Du côté des dépenses, la dépense publique a consommation et du logement étant
progressé de manière substantielle en 2018 subventionnés.
(11,2 % en valeur nominale) après un léger repli Le taux de chômage s’établissait à 11,7 % en
en 2017. Le relèvement des recettes dû à l’aug- septembre 2018, au même niveau qu’un an
mentation du prix du pétrole a, néanmoins, auparavant, en phase avec la croissance atone
Une baisse sensible de la production d’hydro- permis une légère réduction du déficit enregistrée en 2018. Les groupes de population
carbures a limité la croissance à 1,5 % en budgétaire (estimé à 6,0 % du PIB contre 8,7 % affichant les plus forts taux de chômage restent
2018, malgré une forte progression des autres en 2017). En 2018, les importations ont enregis- les mêmes : 19,4 % chez les femmes et
secteurs favorisée par une expansion tré une baisse estimée à 2,9 % (5,1 % en valeur 29,1 % dans la tranche des 16-24 ans. Chez les
budgétaire substantielle due aux hausses de réelle), ce qui semble indiquer que les diverses jeunes (16-24 ans), le chômage a progressé de
prix du pétrole. Le double déficit, qui reste mesures de réduction des importations ont 2,7 points de pourcentage depuis avril 2018.
commencé à infléchir les volumes de marchan- Aucune estimation récente des niveaux de
important, continue de grever les réserves
dises importées. Dans l’intervalle, les exporta- pauvreté n’est disponible pour le pays. Selon
officielles. À moyen terme, on s’attend à une
tions (composées à environ 95 % d’hydrocarbu- les taux de pauvreté officiels, 5,5 % de la popu-
croissance léthargique, tandis que le double
res) ont affiché une hausse significative de lation était considérée comme pauvre en
déficit devrait diminuer légèrement à mesure 21,9 % (malgré une baisse en volume), qui s’ex- 2010/2011. Les taux variaient considérablement
que les pouvoirs publics poursuivent leur pro- plique principalement par la forte augmenta- d’une partie à l’autre du pays : la région du
gramme de rééquilibrage budgétaire. Il faudra tion des prix des hydrocarbures. Il s’est ensuivi Sahara et celle des steppes affichaient un taux
tôt ou tard mettre un terme au financement une réduction du déficit courant, qui est passé de pauvreté respectivement deux fois et trois
des déficits budgétaires par la banque centrale de 13,6 % du PIB en 2017 à 7,6 % en 2018. En fois supérieur à la moyenne nationale. Ces esti-
pour maîtriser l’inflation. raison des déficits et des apports limités de mations sont néanmoins fondées sur un seuil
capitaux, les réserves internationales ont con- de pauvreté équivalent à moins de 3,6 dollars

FIGURE 1 Algérie/Croissance du PIB réel FIGURE 2 Algérie/Double déficit

Sources : Estimations et projections des services du FMI et de la Banque Sources : Estimations et projections des services de la Banque mondiale.
mondiale.

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par jour en PPA de 2011, ce qui est nettement 2021), comme on peut le voir à la figure 2. Ce
inférieur au seuil de 5,5 dollars par jour utilisé compromis entre maîtrise des dépenses et ac- Risques et défis
pour les pays à revenu intermédiaire de la croissement des recettes débouchera sur une
tranche supérieure dans les comparaisons inter- croissance amorphe de 1,7 % en 2020 et 1,4 % en
nationales. 2021 (voir la figure 1). Si des réformes struc- Le principal défi pour l’économie est de ren-
turelles sont menées du côté des subventions et forcer sa résilience à la volatilité des prix des

Perspectives du climat des affaires, le déficit courant baissera


pendant cette période (6,8 % du PIB), ce qui le
hydrocarbures, à la fois en atténuant l’impact
de cette volatilité sur le budget et en diversi-
rendra gérable au vu du niveau substantiel des fiant les sources de croissance. Les nouvelles
Le rééquilibrage budgétaire pourra reprendre réserves (13 mois d’importations d’ici la tendances mondiales — telles que le change-
au second semestre de 2019. Il devrait fin 2019). L’effet cumulé du financement ment climatique, les technologies de rupture —
s’ensuivre un léger ralentissement des secteurs monétaire considérable contribuera à accroître et l’importance croissante du capital humain
hors hydrocarbures sur l’année 2019, neutrali- la pression inflationniste. confirment que ce défi est à relever d’urgence.
sant une légère augmentation de la production Faute de données, il n’est pas possible de pré- Pour ce faire, il faudra engager d’ambitieuses
d’hydrocarbures. En conséquence, la croissance voir l’évolution de la pauvreté. Il semble né- réformes, dont certaines ont été énoncées par
du PIB réel est attendue à 1,9 %. Compte tenu anmoins que l’économie offre des possibilités les autorités dans le décret accompagnant le
d’un prix du pétrole plus bas, on s’attend à une limitées de réduction de la pauvreté (ou de la recours au financement non conventionnel du
aggravation des déficits budgétaire et courant ; vulnérabilité) en raison de la faiblesse de la déficit. Pour atténuer les effets potentiellement
lesquels devraient atteindre respectivement croissance économique et du niveau chronique- négatifs des réformes sur les populations vul-
8,5 et 8,1 % du PIB. L’inflation restera contenue. ment élevé du chômage. Même si les pouvoirs nérables, il faudra renforcer les capacités statis-
À moyen terme (2020-2021), la croissance hors publics s’emploient à diversifier l’économie et tiques du pays afin d’actualiser les études sur
hydrocarbures sera freinée par la rationalisa- donner une plus grande place au secteur privé, les conditions de vie et de mener une évalua-
tion des finances publiques. Les recettes des notamment en attirant des investisseurs tion exhaustive de l’impact des réformes sur la
secteurs hors hydrocarbures apporteront une étrangers, peu d’améliorations sont prévues à pauvreté et le bien-être. Tout retournement des
certaine marge de manœuvre pour réduire court et moyen termes, ce qui devrait limiter tendances mondiales du prix des hydrocar-
l’ampleur des coupes budgétaires. De ce fait, l’ampleur des créations d’emplois. bures compliquera la réduction prévue du
une légère baisse du déficit budgétaire est double déficit.
attendue (5,1 % du PIB en 2020 contre 4,0 % en

TABLEAU 2 Algérie/Indicateurs Macro Poverty Outlook (variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire)

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