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Fatoumata SANOGO
Membres et correcteurs :
Promotion 2016/2019
Etudes Techniques d’aménagement d’un bas-fond à Falacono et d’un périmètre maraîcher à Diègné
dans la commune rurale de N’Garadougou au Mali
AVANT-PROPOS
Ce projet de projet de fin d’études permet à l’étudiant non seulement de mettre en pratique les
connaissances théoriques déjà acquises mais aussi d’acquérir d’autres compétences pratiques
en corrélation avec son profil de formation. En outre il donne à l’étudiant l’opportunité de
s’imprégner des aspects de la vie professionnelle.
C’est dans ce cadre que j’ai eu à effectuer ce stage portant sur le thème « Etudes Techniques
d’aménagement d’un bas-fond à Falacono et d’un périmètre maraîcher à Diègné dans la
commune rurale de N’Garadougou au Mali » au Bureau d’Etudes Techniques et
d’Ingénieurs Conseils (BETICO SARL) sis à Bamako au Mali.
RESUME
Les barrages poids constituent dans certains cas une solution incontournable pour la définition
du profil type et ce en vue des conditions géologiques, topographiques et hydrologiques du site.
Le volume du béton sous l’angle coût et délais ainsi que les contraintes thermiques sont les
principales causes de leur substitution par d’autres conceptions.
Les critères de dimensionnement de l’ouvrage portent sur la répartition des contraintes normales
(limitation des tractions au niveau du parement amont et limitation des contraintes de
compression au pied aval) et sur l’excentricité et l’inclinaison de la résultante des sollicitations.
Les paramètres liés à cet aspect de stabilité mettent en évidence le rôle majeur des sous
pressions dans l’équilibre du barrage et donc l’importance du traitement des fondations par
l’injection et le drainage.
La stabilité de ce type d’ouvrage est souvent vérifiée pour le cas du glissement au niveau du
plan de contact du barrage et/ou ancrage avec ses fondations ainsi que le renversement par
rapport au pied aval.
Ce projet abordera le dimensionnement d’un barrage ; avec un déversoir poids ; sis sur un sol
sablo-argileux dans le village de Falacono. Sa construction est projetée pour pouvoir satisfaire
les besoins en eaux de la population environnante possédant plus de 5000 têtes de bêtes à
abreuver et 18,42 ha à irriguer. La conception a donné un barrage en digue de 160 m de long,
de 6 m de haut comprenant un déversoir en béton cyclopéen de 77 m de long pour 4 m de haut.
Le coût du projet est évalué à 84 696 150 HT.
DEDICACES
ma mère
REMERCIEMENT
En travaillant comme tout dépend de moi et en priant comme tout dépend du Seigneur, au terme
de ce projet je tiens à dire un sincère merci :
CEMAGREF Centre d’étude du machinisme agricole et du génie rural des eaux et forêts
1. INTRODUCTION .................................................................................................. 9
1.1. Contexte et justification des études.................................................... 9
1.2. Objectif global ..................................................................................... 9
1.3. Objectifs spécifiques .......................................................................... 9
2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ..................................................... 10
2.1. Localisation du village de Falacono ................................................. 10
2.2. Milieux Physiques de la zone du projet ............................................ 11
2.2.1. Relief .................................................................................................................. 11
2.2.2. La végétation et les ressources en eau ................................................................ 11
2.2.3. L’agriculture ....................................................................................................... 12
2.2.4. L’élevage ............................................................................................................ 12
2.2.5. Milieu humain .................................................................................................... 13
2.2.6. Réceptivité des populations aux activités du projet ........................................... 14
2.2.7. Inquiétude /angoisses ......................................................................................... 15
2.2.8. Proposition de mise en œuvre ............................................................................ 15
2.2.9. Recommandations en vue de minimiser ou de lever les contraintes .................. 16
3. ETUDES DE BASE ............................................................................................ 18
3.1. Études socio-économiques .............................................................. 18
3.1.1. Donnée démographique ...................................................................................... 18
3.2. Études topographiques ................................................................................... 20
3.2.1. Prospection ......................................................................................................... 20
3.2.2. Données disponibles ........................................................................................... 20
3.2.3. Méthodologie adoptée ........................................................................................ 20
3.2.4. Levé de détails .................................................................................................... 21
3.2.5. Précision des levés ............................................................................................. 21
3.2.6. Résultats obtenus ................................................................................................ 22
3.2.7. Le répertoire des bornes implantées est fourni par village en annexe. .............. 22
3.3. Études pédologiques....................................................................................... 23
3.3.1. Méthodologie de travail ..................................................................................... 23
3.3.2. La justification de la méthode ............................................................................ 23
3.3.3. La recherche documentaire ................................................................................ 23
3.3.4. L’exécution des travaux ..................................................................................... 23
3.3.5. Bas fond de Falacono ......................................................................................... 24
3.4. Études géotechniques .................................................................................... 30
3.4.1. Méthodologie ..................................................................................................... 30
3.4.2. Reconnaissances sur le terrain ............................................................................ 30
3.4.3. Identification des sols ......................................................................................... 30
3.4.4. Essais en laboratoire ........................................................................................... 32
3.4.5. Description du sol............................................................................................... 32
3.4.6. Matériaux de viabilité......................................................................................... 34
3.4.7. Conclusion .......................................................................................................... 35
1. INTRODUCTION
Les pays en voie de développement se trouvent tous confrontés à certains problèmes comme
assurer l’autosuffisance alimentaire face aux changements climatiques et l’irrégularité des
pluies en saison sèche. La mise en œuvre de certains programmes de développement passe
obligatoirement par la construction des barrages permettant de cultiver à tout moment et de
satisfaire les besoins en eau du cheptel.
C’est ce dernier point qui fera l’objet de ce présent projet dans lequel nous dimensionnerons un
ouvrage de mobilisation des eaux de surface (barrage).
Le barrage est un ouvrage hydraulique qui barre, sur toute la largeur, une section d'une vallée
et qui créé ainsi une dépression topographique artificielle étanche à l'eau.
La retenue créée par le barrage peut stocker une part importante des apports d’eau lors des
crues.
Le village de Falacono est situé dans la commune rurale de N’Garadougou dans le cercle de
Dioila, région de Koulikoro. Il est distant de 40 km environ au sud-ouest de la ville Dioila et 25
km de N’Garadougou, chef-lieu de la commune. Son accès se fait sur une piste non carrossable
surtout pendant l’hivernage. Le site de Falacono est situé de part et d’autre du cours d’eau «
Faraka » à 1500 m environ au nord-est du village.
2.2.1. Relief
Le relief se caractérise par des plaines et des plateaux. Dans les premières, l’agriculture et
l’élevage sont prépondérants, tandis que sur les plateaux on trouve les plus importantes aires de
pâturages.
Les sols sont assez variés et propices à l’agriculture : gravillonnaires, limoneux, sablonneux,
limono-sablonneux, argileux.
L’étude de la flore s’est basée sur une analyse des principales unités phytographiques et des
sites remarquables suivant la visite de terrain. Bien que la zone d’étude renferme une
biodiversité abondante, le projet n’affecte aucune forêt classée ou massifs forestiers délimités
par la Direction Régionale des Eaux et Forêts.
De façon générale, les formations végétales rencontrées dans la zone se classent de la manière
suivante :
De nos jours, le braconnage, les feux de brousse et la transhumance semblent avoir dépeuplé la
zone d’étude de sa faune originelle. Les crottes et empreintes d’animaux identifiées en quelques
rares endroits ne permettant pas d’estimer l’abondance relative et la densité de la faune sauvage.
D’après les populations consultées, la faune sauvage est faiblement représentée ou a disparue
dans la zone à cause de toutes les raisons évoquées plus haut.
Pour la plupart, les animaux ont été décimés par le braconnage lié à l’arrivée massive des
populations et à l’apparition du fusil perfectionné. Le réseau hydrographique est constitué de
bassins versant de l’affluent du Niger « le Baoulé ».
2.2.3. L’agriculture
Le coton, le riz, le sorgho et le maïs constituent les principales spéculations agricoles cultivées
dans la commune. Le système agricole se résume en grandes lignes d’une année de culture du
coton, suivie par deux années de culture de céréales. Ces dernières sont quelques fois
remplacées par des légumineuses. Traditionnellement cette rotation était suivie d’une jachère
de plusieurs années, la pression sur les bonnes terres a fait disparaitre aujourd’hui cette pratique.
Les contraintes de l’agriculture sont nombreuses. Pour les cultures sèches ce sont :
2.2.4. L’élevage
L’élevage transhumant caractérisé par une migration saisonnière plus ou moins régulière des
animaux. Pendant la saison sèche, les transhumants des cercles de Koutiala, Ségou Barouéli
entrent dans la commune et vont en direction des cercles de Bougouni et Yanfolila zone de
climat pré-guinéen avec isohyète 1000 mm et > 1000 mm
le faible niveau de formation des éleveurs, des agro- éleveurs et autres professionnels
de l’élevage ;
les conflits liés à la divagation des animaux et au défrichement anarchique des champs;
les vols des animaux.
Selon les chiffres du RGPH 2009 actualisés la population de Falacono en 2017 est de 5 798
habitants (soit 2 900 hommes et 2 898 femmes) au sein de cette population, la tranche d’âge de
15 à 59 ans constitue le groupe des actifs agricole compte 2 691 personnes dont 1345 hommes.
Pour le motif de chômage, l’exode des bras valides masculins est très accentué dans les familles.
Pendant 3 à 4 mois les garçons du village partent à Bamako, Kayes, Sénégal, Guinée et dans
différents sites d’orpaillage, et reviennent cultiver en hivernage.
Les filles partent à Bamako ou dans les sites d’orpaillage à la recherche de ressources
nécessaires pour leur besoins (habillement, trousseau de mariage etc.).
Même si les migrants apportent des ressources, leur départ impacte la production agricole, la
construction des maisons.
Les différentes familles du village ont les mêmes relations entre elles et entre elles et l’espace
social et physique. Le village s’organise pour le contrôle de la terre, la production de biens de
consommation. Peu hiérarchisée socialement, la gérontocratie est plus ou moins forte et les
personnes âgées occupent une place particulière dans la gestion de la famille, tandis que la
femme tient une place importante dans la production et la reproduction.
Ainsi donc au niveau du village, le pouvoir traditionnel est exercé par le conseil des anciens
composés de tous les hommes avancés en âge.
En tant qu’entité administrative, le village est dirigé par le chef de village, aidé dans sa tâche
par les conseillers, les responsables des associations, groupements. Les conseillers sont élus par
voie démocratique sous l’impulsion des autorités administratives de la sous-préfecture ou du
cercle. Les conseillers peuvent cumuler deux fonctions. En effet certains conseillers sont
membre du conseil des sages.
Les femmes ne sont associées aux prises de décision par le conseil qu’en tant que dirigeantes
d’association et pour les questions qui les concernent directement et quant aux jeunes, ils sont
consultés quand la décision implique des travaux physiques à exécuter.
Les activités féminines sont axées sur la production agricole (arachide, gombo) et sur le
maraîchage (l’oignon, la tomate, l’aubergine).
Les principales contraintes des femmes sont le manque de matériels agricoles, le tarissement
des puisards, les difficultés d’accès aux intrants (semences et fertilisants), les dégâts des
animaux dans les jardins.
L’élevage constitue une activité secondaire. Les espèces animales élevées sont les bovins 2000
têtes, ovins/ caprins 3000 têtes. Les contraintes principales de l’élevage sont le manque de
nourriture pendant la saison sèche et les maladies.
c. Attitudes
d. Attentes /espoirs
De l’avis de toutes les populations de chacun des villages l’aménagement des barrages sont très
souhaitable en ce sens qu’ils pourront retenir plus longtemps l’eau et faire profiter les activités
agricoles donc par la suite améliorer leurs conditions de vie.
Avec les périmètres, les villageois espèrent sur un encadrement efficace permettant au
maximum de familles :
Quant aux maraîchers, ils espèrent que les puits ne tariront plus si vite et qu’ils ne seront plus
contraints d’abandonner leurs parcelles.
Aussi craignent-ils les difficultés d’accès aux intrants matériels agricoles appropriés pour une
exploitation agricole moderne et efficace ?
Les femmes particulièrement ne voient pas d’où viendront les solutions à leurs problèmes de
clôture des parcelles et de réalisation de puits à grand diamètre au même titre que les hommes.
Les villageois sont intéressés à participer effectivement aux travaux d’aménagement. Ils ont
donné leurs accords d’apporter une contribution en matériaux locaux (les agrégats de moellons
le sable et le gravier) pour les travaux de maçonnerie dans la mesure de leurs possibilités. Ils
peuvent aussi loger les travailleurs étrangers et préparer leur nourriture.
L’avis du conseil est à ce sujet ouvert aux suggestions des intervenants pour les aider dans la
répartition en tenant compte de la taille des ménages. Les femmes préfèrent avoir chacune leur
propre parcelle clôturée par le projet avec l’eau à disposition. Elles n’ont pas d’objection à être
toutes dans une même grande parcelle à condition que chacune puisse avoir au moins 300 m2.
Les villageois dans toutes ses composantes comptent prendre une part active dans la gestion de
l’ouvrage et sont ouverts à toute proposition allant dans ce sens. Ils sont prêts à y mettre des
sous et des efforts physiques. Le moment venu ils comptent tout mettre en œuvre pour le respect
strict des instructions techniques à travers leurs organisations.
La zone du projet recèle des potentialités agricoles importantes. Cependant eu égard aux
contraintes auxquelles les exploitants font face, les productions sont en deçà des résultats
escomptés. Au nombre de ces contraintes il y a :
Dans ce qui suit nous proposons des éléments de réflexion qui s’ils sont pris en compte peuvent
fortement atténuer les impacts de ces contraintes :
L’incapacité des villageois à mobiliser les ressources et énergies nécessaires à la résolution des
problèmes d’approvisionnement en intrants d’entretien des infrastructures de transport et de
commercialisation.
3. ETUDES DE BASE
Ces associations ont un but de production et de cohésion sociale. Le village n’a aucun rapport
conflictuel avec les villages limitrophes.
Le village possède une école de de 1er cycle (crée en 1963 par les ressortissants du village), et
un second cycle en 2005 une œuvre du village géré par un comité de gestion scolaire.
La couverture sanitaire est assurée par un centre de santé construit par l’ONG ONDY et géré
par un médecin et une matrone, le dit centre est devenu ASACO en 2011.
Sur le plan hydraulique, le village dispose de 04 forages équipés et de quelques petits puits (une
quinzaine) constituent les principales sources d’approvisionnement en eau de la communauté.
Ces engagements peuvent être considérés comme très solides vu le degré de cohésion et la
qualité du leadership local.
Les terres appartiennent à certaine notabilité du village. L’acquisition des terres pour usage
d’exploitation se fait par simple demande orale et aucune contribution symbolique n’est exigée.
Il faudra cependant noter que des conflits peuvent parfois éclater entre les agriculteurs et les
éleveurs surtout en saison hivernale bien que les exploitants agricoles soient eux-mêmes
propriétaires d’animaux.
Les quelques cas de conflits isolés sont en général résolus dans le cadre des mécanismes
traditionnels de gestion des conflits.
Service technique agricole : La CMDT assure l’encadrement de la zone sur le plan agro-sylvo-
pastoral.
3.2.1. Prospection
En référence à la note méthodologique s’appuyant sur les TDR les travaux topographiques ont
porté sur la mise en place d’une polygonale de base permettant la restitution du fond de plan
des sites pour donner des coupes transversales plus fidèles de l’ouvrage ; à cela des semis de
points plus serrés dont le maillage varie de 20 à 30 m ont été effectués.
le terrain naturel,
les courbes de niveau,
l’implantation avec le bornage suivant les données prédéfinies dans le TDR,
les cotes des bornes rattachées,
ainsi que les détails des sites (marigots ; thalwegs jardin etc.…).
Les données topographiques disponibles pour la réalisation des études sont les cartes au
a. Reconnaissance du terrain
d’apprécier les contraintes de terrain afin de mieux organiser les travaux topographiques
d’une part,
et de rechercher les options d’amélioration des sites existants d’autre part l’implantation
et les levés topographiques.
Les travaux de terrain ont été effectués à l’aide d’un (01) GPS et de la station totale « LEICAz"
TC 407 ». Le transfert des données a été effectué à l’aide du logiciel « Leica Survey office ».
Des bornes en béton ont été implantées de part et autre de la polygonale de manière à ce qu’elles
soient bien visibles l’une de l’autre. Elles ont été nivelées en nivellement direct à l’aide d’un
niveau automatique de précision (type NAK2).
Il s’agissait de faire un levé exhaustif du bas-fond ; des coupes transversales sur les sites des
plaines. Il a été procédé à un maillage de 10 à 20 mètres dans les différents sites. Ce maillage a
été serré au fur et à mesure que l’on s’approche du fond. Les contours extérieurs ont été nivelés
jusqu’au point de changement significatif de pente sur une distance permettant d’atteindre les
franges hautes de la fermeture des courbes de niveau. Le contour intérieur, le nivellement a été
fait de façon à faire des mailles plus serrées pour ressortir la forme du bassin.
En planimétrie
L’ensemble des levés topographiques a été exécuté avec une précision planimétrique inférieure
ou égale à l’ordre de +/- 2 cm.
En altimétrie
Les levés étant réalisés sur le site, les points levés sont reportés à trois dimensions et les bornes
sont implantées à la précision de 0.3 cm/Km sur les côtes.
la mise en place d’une polygonale de base sur laquelle a été réalisée l’ensemble des
levés topographiques ;
le report des informations recueillies sur terrain en coordonnées x, y, z (terrain naturel,
bornes de déport, sommets de la polygonale, courbes de niveau, ouvrages existants,) ;
la section transversale des sites des différentes mares.
3.2.7. Le répertoire des bornes implantées est fourni par village en annexe.
Un plan d’état des lieux dressant les détails du terrain (bornes, ouvrages existant, puits
géotechniques) ;
Un plan topographique avec les courbes de niveau et les points côtés.
La situation des superficies levées et contractuelles est présenté dans le tableau ci-dessous :
Aménagement
Falacono 100,00 58,04 58,04
hydro-agricole
Nous constatons que les travaux topographiques ont été étendus à environ 58,04 % de la
superficie contractuelle soit 58,05 ha levées contre 100 ha demandées en fonction de la
configuration du terrain naturel.
La méthodologie se justifie par le fait que l’élaboration de la carte d’aptitude des sols à
l’irrigation, met en évidence les interactions dynamiques entre les différents facteurs
écologiques (sols, eau, plantes).
Ces données devant permettre de mieux comprendre et cerner les changements survenus dans
ces zones d’étude à travers l’historique des milieux : physique, climatiques, édaphiques et
socio-économiques.
L’étude a été réalisée à l’échelle 1/2000 sur la base des cartes topographiques établies
par l’équipe.
Les unités cartographiques ont été délimitées sur la base des observations sur les fosses
qui ont été confirmées par la suite confirmées par les résultats d’analyses chimiques et
physico-chimiques. Les facteurs pris en compte pour l’établissement des unités sont :
La texture et l’épaisseur des différentes couches du profil
La présence éventuelle de couches filtrantes ou indurées ou de concrétions.
Elle présente une topographie généralement plane et une pente faible. Le bas fond est constitué
de dépôts alluvionnaires très épais accusant une hétérogénéité verticale. Ses sols possèdent un
drainage généralement imparfait. La superficie cartographiée est de 18.82 et se situe dans la
partie centrale du bas fond. Ce sont des Sols hydro morphes peu humifères à gley d’ensemble.
Profil de texture uniforme (limon argileux fin), jusqu’à 110 cm. Surmontant des limons fins,
presque uniforme (brun foncé). De profondeur avec des taches jaunes rougeâtre ou rouge
jaunâtre distinctes et moyens indiquant condition de drainage interne imparfait. Structure
moyennement développée prismatique grossière se divisant en polyédrique subangulaire. Dans
le profil on y trouve des fentes de retraite dont l’ouverture est de 1 cm à la surface et qui se
prolongent jusqu’à 1 cm de profondeur. Peu nombreux petits nodules Ferro-manganeux
s’observent dans le profil.
o Description du Profil
- 0-10 cm : Brun grisâtre très foncé (10 YR 3/2) à l’état frais et brun foncé (10 YR 3/3) à l’état
sec ; limon argileux fin ; moyennement polyédrique subangulaire moyen et grossier ; collant,
plastique peu ferme à l’état frais, très dur à l’état sec ; peu nombreux pores fins ; peu nombreuses
fines racines ; limite graduelle régulière.
- 10-25 cm : Brun foncé (7.5 YR 3/2) à l’état frais et brun foncé (10 YR 3/3) à l’état sec ; limon
argileux fin ; moyennement prismatique moyen et grossier se divisant en polyédrique
subangulaire et angulaire ; très collant, peu ferme à l’état frais, très dur à l’état sec ; peu
nombreux pores fins et moyens ; peu nombreuses fines et grosses racines ; peu nombreux petits
nodules ferrugineux ; limite graduelle régulière.
- 25-70 cm : Brun à brun foncé (7.5 YR 4/3) à l’état frais et (7.5 YR 4/4) à l’état sec ; peu
nombreuses taches rouge jaunâtre (5 YR 4/6) frais, moyennes, distinctes ; limon argileux fin ;
moyennement prismatique grossier se divisant en polyédrique angulaire ; très collant, très ferme
à l’état frais ; peu nombreux pores fins ; peu nombreuses fines racines ; peu nombreux petits
nodules ferro-maganeux ; limite graduelle régulière.
- 70-95 cm : Brun à brun foncé (7.5 YR 4/3) à l’état frais et (7.5 YR 4/4) à l’état sec ; peu
nombreuses taches rouge jaunâtre (5 YR 4/8) frais, moyennes, distinctes ; limon argileux fin ;
moyennement prismatique moyen et grossier se divisant en polyédrique subangulaire et
angulaire ; très collant, très ferme à l’état frais ; peu nombreux pores fins ; peu nombreuses
fines racines ; peu nombreux petits nodules ferro-maganeux ; limite graduelle régulière.
- 95-110 cm : Brun rougeâtre (5 YR 4/4) à l’état frais ; nombreuses taches jaune rougeâtre (7.5
YR 8/6) à l’état frais, grandes, très distinctes ; limon argileux fin ; faiblement polyédrique
subangulaire grossier ; très collant, ferme à l’état frais ; peu nombreux pores fins et moyens ;
peu nombreux petits nodules Ferro-manganeux ; limite distincte irrégulière.
Granulométrie %
Profondeur
SD SF STF L A Texture
Les réactions des sols sont très acides. Les valeurs extrêmes des PH (dans tous les horizons)
sont comprises entre 4,95 et 5,96. Dans les horizons moyens et profonds, les valeurs de PH
varient de 5,29 à 5,96 avec une moyenne de 5,59. La perméabilité est faible 0.7 à 1.1 cm/h.
Contraintes
Les contraintes pour la mise en valeur sont essentiellement liées à la position topographique
basse qui induit une submersion très profonde et prolongée dans le temps, donc de
l’engorgement permanent.
Si cette contrainte peut être résolue par un drainage efficace, les sols seront alors d’excellente
qualité.
Aptitudes culturales
Dans le cadre des aménagements, ces terres ont de bonnes potentialités, d’où ce classement
(classe d’aptitude S2D).
Aménagement foncier
Mise en place des techniques appropriées de drainage et de lutte contre l’érosion hydrique.
Les sols sont peu à moyennement profonds et sont constitués de matériaux légers. La superficie
cartographiée est de 48.53 hectares et se situe de part et d’autre de la dépression inondable. Ce
sont des Sols peu évolués d’apport alluvial
Horizon superficiel brun (très) foncé à brun grisâtre de limon sableux surmontant un horizon
de sable limoneux brun foncé, de taches jaune rougeâtres et gris rosâtres, indiquant des
conditions de drainage imparfait. L’enracinement est normal et ces sols sont assez nombreuses
galeries d’animaux.
o Description du Profil
Sous un mince horizon de nature sableuse (apport récent) de couleur brun pale, apparaissent les
horizons suivants :
- 0-10 cm : Brun très foncé (9 YR 2/2) à l’état frais et brun (10 YR 5/3) à l’état sec ; limon
sableux ; très faiblement polyédrique subangulaire (et feuilleté dans la partie supérieure) moyen
et grossier ; tendre à peu dur à l’état sec ; nombreux de pores très fins ; peu nombreuses racines
très fines ; limite graduelle ondulée.
- 10 -31 cm : Brun foncé à brun grisâtre très foncé (9 YR 3/2) à l’état frais et brun à brun foncé
(10 YR 4/3) à l’état sec ; limon sableux ; faiblement polyédrique subangulaire grossier ; tendre
à peu dur à l’état sec ; nombreux de pores fins et moyens ; assez nombreuses racines très fines
et fines ; limite graduelle régulière.
- 31-75 cm : Brun foncé (7.5 YR ¾) à l’état frais et brun jaunâtre foncé (10 YR 4/4) à l’état sec
; peu nombreuses taches jaune rougeâtre (7.5 YR 7/8) à l’état frais, fines, distinct ; sable
limoneux ; faiblement polyédrique subangulaire grossier ; peu dur à l’état sec ; nombreux de
pores très fins et fins ; peu nombreuses racines fines et très peu nombreuses grosses racines ;
limite diffuse
- 75-100 cm : Brun à brun foncé (7.5 YR 4/4) à l’état frais et brun vif (7.5 YR 4/6) à l’état sec
; nombreuses taches jaune rougeâtre (7.5 YR 6/6) grandes, vagues et très peu nombreuses taches
rose à gris rosâtres (7.5 YR 7/3) ; sable limoneux ; non structuré, massive ; dur à très dur à l’état
sec ; peu nombreux de pores fins et nombreux de pores très fins ; peu nombreuses fines racines
; limite diffuse.
- 100-120 cm : Brun (7.5 YR 5/4) à l’état frais et brun vif (7.5 YR 4/6) à l’état sec ; nombreuses
taches gris rosâtres, grandes, vagues et très peu nombreuses taches brunes fines, distinctes ;
sable limoneux ; non structuré, massive ; très dur à l’état sec ; nombreux pores très fins ; peu
nombreuses racines fines et très peu nombreuses racines moyennes.
Caractéristiques chimiques
Ils sont principalement constitués de limon (53 à 61%) et de sable (30 à 35%). La teneur en
argile est faible, elle varie de 4 en surface à 17% en profondeur. La perméabilité est élevée
Les réactions des sols sont très acides. Les valeurs extrêmes des PH (dans tous les horizons)
sont comprises entre 4,80 et 5,23
Contraintes
- Niveau topographique ;
- Texture grossière,
- Perméabilité élevée;
- Érosion éolienne.
- Aptitudes culturales
Toutefois, suite à une combinaison de faibles contraintes liées à la texture, au drainage interne
(infiltration rapide), à la sensibilité à l’érosion hydrique (e), à la taille et à la position
topographique haute (t), conduit cette unité à la classe moyennement apte à l’irrigation car ils
s'intègrent moins bien dans une irrigation d'ensemble. L’aptitude à la mise en valeur est
déclassée en S3ste (conditionnellement apte).
Sols hydromorphes Alluvions limono- Submersion et drainage mal Riz inondé et Drainage
peu humifères à gley argilo-argileuses à assurés. Une forte maraîchage en
Dépression (unité D- Amendements.
d’ensemble limono-argileuses compacité
M) contre saison.
Classe Drainage déficient.
18.82
S2d Carence en NPK.
moyennant une
Carence en NPK.
bonne maîtrise de
l’eau
3.4.1. Méthodologie
Les études géotechniques ont été menées conformément aux règles de l’art et aux besoins
exprimés par le client.
Les investigations entreprises dans le cadre de la présente étude se sont déroulées en deux étapes
distinctes.
1ère étape :
Sur le terrain, des sondages au pénétromètre dynamique et sondages par puits manuel ont été
exécutés sur chaque site.
2ème étape :
Cette étape a concerné les essais et analyse réalisés au laboratoire, leur interprétation et la
rédaction du présent rapport.
Cette étape a concerné à la mise en œuvre des investigations in situ (sur place) comme suite :
l’exécution de trois (03) sondages à l’aide des puits manuels jusqu’au niveau dur repartis
dans le lit mineur de l’axe ;
l’exécution de trois (03) sondages au pénétromètre dynamique.
Les sondages par puits manuels ont été exécutés aux axes des ouvrages et dans les cuvettes afin
de déterminer la nature des couches rencontrées.
Fatoumata SANOGO 30 Projet de Fin d’Etude
Etudes Techniques d’aménagement d’un bas-fond à Falacono et d’un périmètre maraîcher à Diègné
dans la commune rurale de N’Garadougou au Mali
- Principe
Le sondage au pénétromètre dynamique est un essai réalisé in situ (sur place) qui permet
d’apprécier la résistance du sol en fonction de la profondeur.
La méthode consiste à enfoncer dans le sol un train de tige muni d’une pointe à l’extrémité par
battage et à compter le nombre de coup nécessaire pour pénétrer tous les 10 (ou 20) centimètres.
C’est un moyen d’estimation approximative de la résistance du sol et doit être suivi d’une étude
détaillée avant le démarrage des travaux de réalisation.
𝐌𝟐 ∗ 𝐇 𝟏 𝐧
𝐑𝐝 = 𝐐𝐝 = ∗ ∗
(𝐌 + 𝐂𝐭) 𝐒 𝐞
e = Enfoncement (cm).
L’estimation de la contrainte admissible du sol est donnée par les formules suivantes :
Les valeurs des contraintes admissibles obtenues pour chaque site sont consignées dans les
tableaux ci-après et les graphiques sont joints à l’annexe du présent rapport.
Les échantillons de sols prélevés in situ ont été acheminés au laboratoire pour être soumis aux
essais d’identification, de Proctor Normal.
Les essais d’identification et de Proctor Normal permettent de déterminer, sur la base des
caractéristiques physiques, la nature des sols et leur comportement aux compactages.
Dans le cadre de cette reconnaissance, il a été exécuté trois (3) sondages par puits manuels.
Ces sondages ont permis de mettre en évidence la succession de différentes couches de sols
traversées et de prélever des échantillons pour les différentes analyses. La succession
lithologique des sols se présente comme suit :
La succession lithologique des sols du bas fond de Falacono se présente comme suit :
Sondage N°1 : Coordonnée : X= 0713208 ; Y= 1371553
0.00 m à 0.40 m : argile limoneuse ;
0.40 m à 3.00 m : argile bariolée.
Sondage N°2 : Coordonnée : X= 0713220 ; Y=1371550
0.00 m à 0.30 m : argile limoneuse ;
0.40 m à 1.80 m : argile bariolée ;
1.80 m au-delà : carapace latéritique ;
Nappe d’eau à 1.70m.
Sondage N°3 : Coordonnée : X= 0713246 ; Y=1371554
0.00 à 0.10 m : terre végétale ;
0.10m à 0.70m : argile jaunâtre ;
0.70m à 1.90 : argile limoneuse ;
1.90m à 3.00 : argile bariolée.
Interprétation :
Au regard des résultats obtenus à l’issu des essais au pénétromètre dynamique réalisés sur le
site, on constate une variation des contraintes comme suite :
Essai 1 :
De 0.00 à 3.90 m de profondeur, la contrainte varie de 0.31 bar à 1.80 bar ;
Le refus est rencontré à 4.00 m.
Essai 2 :
De 0.00 à 1.60 m de profondeur, la contrainte varie 0.31 bar à 1.39 bars ;
Le refus est rencontré à 1.80 m.
Les investigations et essais réalisés in situ ont permis de mettre en évidence la nature des sols
et leur consistance sur la profondeur sondée (1.50 m). Les sols sont constitués essentiellement
d’argile et carapace latéritique localisée.
Terre végétale ;
Argile jaunâtre;
Argile limoneuse
Argile bariolée.
Des recherches ont permis la prospection des matériaux de construction. Les résultats des
recherches sont récapitulés dans le tableau ci-dessous.
3.4.7. Conclusion
Au regard des investigations géotechniques et des essais in situ réalisés sur le site, nous
remarquons que les sols sont essentiellement constitués d’argile limoneuse, argile bariolée et
carapace latéritique en profondeur.
Les recherches des matériaux de viabilité ont permis de repérer, des carrières d’argile, de
graveleux latéritique. Compte tenu des caractéristiques du sable local et du gravier sauvage, il
est conseillé d’utiliser le sable et le gravier provenant du fleuve Baoulé à 11 km du site.
Conformément aux termes de références et aux souhaits des bénéficiaires, il sera proposé la
réalisation d’un ouvrage permettant la pratique d’activités génératrices de revenus comme la
riziculture et le maraichage et d’autre part le désenclavement des villages. Dans le souci de
mieux maîtriser la pratique de ces activités génératrices, nous nous proposons de faire des
études hydrologiques pour avoir la maîtrise sur les besoins en eau dont aura besoin l’ouvrage à
réaliser puis les études hydrauliques pour non seulement avoir une nette idée sur les dimensions
de l’ouvrage à réaliser mais aussi faire sortir un devis estimatif de ce projet.
Elles ont pour objectifs la détermination des débits de projet (débit de crue centennale) qui est
celui de dimensionnement de l’ouvrage ; la vérification du remplissage de la retenue et la
satisfaction des différents besoins eu égard aux objectifs de l’aménagement.
En plus des informations récoltées sur le terrain, les documents et outils ci-après ont servi de
base pour l’étude hydrologique :
Les bassins versants ont été délimités sur la carte IGM au 200 000ème après son calage dans le
logiciel MapInfo et sur Global Mapper 15. Il se caractérise par un relief accidenté avec un
réseau hydrologique en forme radial. Les cartes ont été géo-référencées par ses cordonnées X
et Y qui ont été confirmées par les relevées au GPS effectués sur le terrain.
La délimitation des bassins versants a permis de dégager ses caractéristiques qui sont :
L’exploitation du fond topographique des sites ont permis d’obtenir les courbes hauteur-surface
et hauteur-volume ci-dessous.
Site de Falacono
H (m) Cote (m) Surface (m²) Surface (ha) Volume partiel (m3) Volume cumulé (m3)
- 309,50 - - - -
130,87
Kg =
2√π × 230,18
𝐊𝐠 = 𝟐, 𝟒
On classe la forme des bassins suivant le coefficient de compacité de Gravelius KG
Ainsi on a :
Bassin ramassé KG = 1
Bassin allongé KG > 1
Dans notre cas il s’agit d’un bassin allongé.
a. Pluie maximale journalière
C’est le débit minimum garanti pendant l’année afin de vérifier si la cuvette retenue pour notre
ouvrage se remplit ou non.
Notre site se trouve dans des régimes sahéliens et des régimes subdésertiques. La hauteur de
l’averse décennale (P10) dans cette zone varie de 90 à 100 mm Avec une interpolation entre
ces deux courbes nous obtenons comme valeur de précipitation décennale ponctuelle 𝐏𝟏𝟎 =
95,03 𝐦𝐦.
On aura donc
𝐇𝟗𝟓% − 𝐇𝟓%
𝐈𝐠 =
𝐋
313,89 − 310,76
Ig =
65,31
𝐈𝐠 = 𝟎, 𝟎𝟒𝟖 𝐦/𝐤𝐦
c. Dénivelé spécifique
En fonction de DS on a un relief :
R1 : extrêmement faible, si DS < 10 m ;
0,7 𝒎 < 10 𝑚 , alors le relief (ici R1) de notre bassin versant est assez faible.
d. Densité de drainage
C’est le rapport à la superficie d’un bassin versant (B.V), de la longueur totale (ΣLi) de
cours d’eau de tous ordres à l’intérieur du B.V :
∑𝐋𝐢
𝐃𝐝 =
𝐒
6,19
Dd =
218,3
𝐃𝐝 = 𝟎, 𝟎𝟑 𝐤𝐦−𝟏
Vu qu’à chaque Ig correspond une valeur du Kr10, nous avons obtenu la nôtre en faisant une
interpolation.
Ig7 → 19,34
Ig4,8 → x?
Ig3 → 15,63
(7 − 4,8)(19,34 − 15,63)
x = 19,34 −
7−3
x = 17,30 %
D’où Kr10 = 17,30 %
Il a aussi été obtenu en faisant une interpolation entre deux valeurs connues de l’Ig corrigé
(Igcor). L’Igcor s’obtient par la formule suivante :
(𝐧 − 𝟏)𝐈𝐠 + 𝐈𝐭
𝐈𝐠 𝐜𝐨𝐫 =
𝐧
Puisque :
Igcor7 → Tb10 = 126 × S 0,35 + 100
Ig6,8 → x?
Igcor3 → Tb10 = 250 × S 0,35 + 300
Alors :
Ig7 → Tb10 = 928,9
Ig6,8 → x?
Ig3 → Tb10 = 1946,67
(7 − 6,8)(928 − 1946,67)
x = 928,9 −
7−3
x = 979,83
D’où Tb10 = 𝟗𝟕𝟗, 𝟖𝟑 min
Cette méthode permet l’estimation des débits de crues décennales pour les bassins versant de
superficie inférieure à 200 km2 en Afrique Occidentale.
𝐒
𝐐𝐫𝟏𝟎 = 𝐚 ∙ 𝐤𝐚 ∙ 𝐊𝐫𝟏𝟎 ∙ 𝐏𝟏𝟎 ∙
𝐓𝐛𝟏𝟎
Avec :
a = le coefficient de pointe de la crue décennale (généralement = 2,6)
ka : le coefficient d’abattement
P10 : la pluie décennale journalière (190 mm)
Kr10 : le coefficient de ruissellement décennal
Tb10 : temps de base de la crue décennale
S : Superficie du bassin versant
On a :
161 − 0,042Pan
ka = 1 − [ logS]
1000
b. Méthode de CIEH
La formule du débit de pointe décennal Q10 est basée sur un schéma de régressions multiples et
se présente sous la forme :
𝐤
𝐐𝟏𝟎 = 𝐚 × 𝐒 𝐬 × 𝐏𝐚𝐧𝐩 × 𝐈𝐠 𝐢 × 𝐊𝐫𝟏𝟎 × 𝐃𝐝𝐝
Equation N° 26 :
𝐐𝟏𝟎 = 𝟏𝟒𝟔 × 𝐒 𝟎,𝟒𝟕𝟗 × 𝐏𝐦 −𝟎,𝟗𝟔𝟗 × 𝐊 𝟎,𝟒𝟓𝟕
𝐫𝟏𝟎
Formule de GOTTSCHALK
𝐃 = 𝟐𝟔𝟎 × 𝐒 −𝟎,𝟏
D = 260 × 218,30−0,1
𝟐
𝐃 = 𝟏𝟓𝟏, 𝟕𝟑 𝐦𝟑 /𝐤𝐦 /𝐚𝐧
Formule du CIEH-EIER
𝐏𝐚𝐧 −𝟐,𝟐
𝐃 = 𝟕𝟎𝟎( ) × 𝐒 −𝟎,𝟏
𝟓𝟎𝟎
932,32 −2,2
D = 700( ) × 218,30−0,1
500
2
D = 103,73 m3 /km /an
Il convient de retenir la moyenne des résultats obtenus à partir des deux méthodes, soit:
151,73 + 103,73
𝐃=
2
𝟐
𝐃 = 𝟏𝟐𝟕, 𝟕𝟑 𝐦𝟑 /𝐤𝐦 /𝐚𝐧
Le volume annuel des dépôts solides qui correspond au volume déposé dans la cuvette
pendant la saison pluvieuse est :
𝐕𝐃 = 𝐃 × 𝐒
VD = 127,73 × 218,30
𝐕𝐃 = 𝟐𝟕𝟖𝟖𝟐, 𝟗𝟐 𝐦𝟑 /𝐚𝐧
Le barrage est érigé en vue de constituer une réserve qui puisse satisfaire les besoins surtout
dans les périodes de sèches généralement du mois de Novembre au mois de Mai soit au moins
pendant 7 mois (214 jours).
Les besoins dans le cadre du présent projet sont d’ordre agricole et animal.
Les normes à prendre en compte selon l’APD sont :
l’abreuvement de :
Avec une perméabilité du sol de l’ordre de 1.1 cm/h, les pertes par infiltration auront une valeur
environ 1,1 x 10 x 8760 = 96 360 mm par année soit 9636 x 7,96 x 0,01 = 767 m3
𝑉𝑒 = 0,15 × 53457,2 m3
𝑽𝒆 = 8018,58 𝐦𝟑
Pour avoir la capacité de la retenue il faut additionner les différents volumes calculés ci-dessus
avec celui des dépôts solides afin de permettre une exploitation convenablement de la retenue.
𝑽 = 𝑽𝑻 + 𝑽𝑰 + 𝑽𝒆
𝑽 = 62 242,78 𝐦3
Pour cette partie de l’étude, il s’agira de vérifier la stabilité de l’évacuateur de crue incorporé
dans le barrage et de dimensionner ses ouvrages annexes.
Le choix d’un barrage en digue pour surélever le plan d’eau a été fait avec les critères suivants :
un déversoir central ;
un chenal ;
un bassin de ressaut pour dissiper l’énergie des eaux de déversement.
4.5.1. Revanche (R en m)
La revanche est la tranche comprise entre le niveau des plus hautes eaux et la crête du barrage.
Elle a pour but de prévenir toute submersion du barrage dans des conditions de crues
exceptionnelles et de tempête la plus défavorable. Elle se calcul par la formule de GAILLARD :
𝐕𝟐
𝐑 = 𝟎, 𝟕𝟓𝐡 +
𝟐𝐠
Avec :
ℎ: la hauteur des vagues (m) donnée par la formule de formule de Mallet et Pacquant
𝟏
𝐡 = 𝟎, 𝟓𝟎 + √𝐅
𝟑
𝐹: la longueur de Fetch, (lu dans le tableau de l’Américan Society of civil engineers (1,61 Km) ;
𝑔: la pesanteur (10 N/Kg) ;
𝑉: la vitesse des vagues (m/s) donnée par :
𝑽 = 𝟏, 𝟓 + 𝟐𝒉 ;
Avec :
𝐺 = poids du barrage ;
𝑃1 = pression hydrostatique amont (triangulaire) ;
𝑊 = sous-pression de l’eau ;
𝑃1 ′= pression hydrostatique amont (rectangulaire) ;
𝑃2 ′ = poids de l’eau sur le talus aval ;
Ici, la hauteur d’eau en amont va équivaloir à la hauteur du barrage (𝐻𝑏 ), et la hauteur en aval
existera. Les calculs se feront en suivant le schéma suivant :
En se basant sur les formules énumérées ci-dessus nous obtenons les valeurs suivantes :
La stabilité au glissement est assurée quand 𝒇𝒔 > 𝟏, 𝟓, vu que cette condition est respectée
alors la stabilité au glissement est respectée.
la stabilité au renversement
∑ 𝑴𝒔𝒕𝒂/𝑩
𝒇𝒔 =
∑ 𝑴𝒓𝒆𝒗/𝑩
𝑃1 = 8 𝐻𝑏 17,76
+ 𝑒 = 2,22
3
𝑃1 ′ = 2,72 𝐻𝑏 8,16
+ 𝑒 = 2,63
2
𝑃𝑡 = 0,4 ℎ 0,61
+ 𝑒 = 1,53
3
𝑊1 = 4,82 2𝐵 15,44
= 3,2
3
𝑊2 = 4,8 𝐵 11,52
= 2,4
2
𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑟𝑒𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑛𝑡𝑠 = 53,49 𝑡. 𝑚
On aura donc :
113,48
𝑓𝑠 = = 2,12
53,49
La stabilité au renversement est assurée quand 𝒇𝒔 > 𝟏, 𝟓, vu que cette condition est respectée
alors la stabilité au renversement est respectée.
la stabilité au poinçonnement :
1
𝑞𝑎𝑑𝑚 = (0,5𝛾𝐵𝑁𝛾 + 𝐶𝑁𝑐 + 𝛾𝐷𝑁𝑞 )
𝐹𝑠
𝑁 6𝑒 𝐵
𝜎𝑟é𝑒𝑙 = (1 + ) Si 0<𝑒<
𝐵 𝐵 6
2𝑁 1 𝐵 𝐵
𝜎𝑟é𝑒𝑙 = (𝐵 ) 𝑠𝑖 <𝑒<
3 −𝑒 6 2
2
|𝑀/0 |
𝑒=
𝑁
Avec :
𝑒: L’excentricité
La seule valeur manquant est 𝑀/0 , les calculs de ce moment sont résumés dans le tableau
suivant :
Avec un angle de frottement interne 𝜑 = 32 0 , nous avons pu lire sur le tableau de Mansen :
𝑁𝑐 = 35,5 ; 𝑁𝑞 = 23,2 ; 𝑁𝛾 = 20,8
1
𝑞𝑎𝑑𝑚 = (0,5 × 1 × 4,8 × 20,8 + 0,3 × 35,5 + 1 × 2,8 × 23,2)
3
𝐵 𝐵
Donc <𝑒< , alors
6 2
2𝑁 2 × 29,28
𝜎𝑟é𝑒𝑙 = = = 𝟏𝟐, 𝟖𝟒 𝒕/𝒎𝟐 < 𝒒𝒂𝒅𝒎
𝐵 4,8
3 ( 2 − 𝑒) 3 (
2 − 0,88)
La stabilité au poinçonnement est assurée quand 𝝈𝒓é𝒆𝒍 < 𝒒𝒂𝒅𝒎 , vu que cette condition est
respectée alors la stabilité au poinçonnement est respectée.
N ∑|M/O | N ∑|M/O|
𝜎𝑚𝑖𝑛 = −6 et 𝜎𝑚𝑎𝑥 = +6
𝐵 𝐵2 𝐵 𝐵2
𝝈𝒎𝒊𝒏 𝝈𝒎𝒂𝒙
29,28 25,85 29,28 25,85
−6 +6
4,8 4,82 4,8 4,82
−𝟎, 𝟔𝟑 𝟏𝟐, 𝟖𝟑
𝝈𝒂𝒎
𝒚 = 𝜎𝑚𝑖𝑛 et 𝝈𝒂𝒗
𝒚 = 𝜎𝑚𝑎𝑥
𝝈𝒂𝒎
𝒚 𝝈𝒂𝒗
𝒚
𝝈𝒂𝒎 𝒂𝒎 2 2
𝒙 = 𝝈𝒚 𝑚1 + 𝛾𝑤 𝐻1 (1 − 𝑚1 ) et 𝝈𝒂𝒎 𝒂𝒗 2 2
𝒙 = 𝝈𝒚 𝑚2 + 𝛾𝑤 𝐻2 (1 − 𝑚2 )
𝝈𝒂𝒎
𝒙 𝝈𝒂𝒗
𝒙
𝟒 𝟏𝟐, 𝟖𝟑
𝝉𝒂𝒎 𝒂𝒎
𝒙𝒚 = (𝛾𝑤 𝐻1 − 𝝈𝒚 )𝑚1 et 𝝉𝒂𝒗 𝒂𝒗
𝒙𝒚 = (𝝈𝒚 − 𝛾𝑤 𝐻2 )𝑚2
𝝉𝒂𝒎
𝒙𝒚 𝝉𝒂𝒗
𝒙𝒚
(1 × 4 − 4) × 0 (12,83 − 1 × 1) × 1
𝟎 𝟏𝟏, 𝟖𝟑
- contraintes principales
La stabilité dans le corps du barrage est assurée quand toutes les contraintes sont supérieures à
zéro, vu que cette condition est respectée alors la stabilité dans le corps du barrage est
respectée.
Les épures seront tracées et données en annexe.
longueur déversante L
𝑄 91,2
𝐿= =
𝑚. ℎ3/2 . √2𝑔 0.40 × 𝑂, 683/2 × √2 ∗ 9,81
𝐋 = 𝟗𝟏, 𝟕𝟗 𝐦
La profondeur du bassin peut être déterminée par abaque. La méthodologie est la suivante :
- Calculer 𝐻/𝑃 ;
- Calculer 𝐷/𝑃 ;
- Lire sur l'abaque 2 (en annexe) la valeur correspondante de 𝑌𝑛 /𝑃 et en déduire 𝑌𝑛 =
𝑥. 𝑃
Application :
𝑯𝑶 = 4 𝒎 𝒉 = 𝟎, 𝟔𝟖 𝒎
Supposons D = 0,50 m
𝐷 0,50 𝐷 ℎ 0,68 ℎ
= = 0,125 = = 0,17
𝐻𝑂 4 𝐻𝑂 𝐻𝑂 4 𝐻𝑂
𝑦𝑛
= 0,35 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑦𝑛 = 0,35𝐻0 𝒚𝒏 = 𝟏, 𝟒 𝒎
𝐻𝑂
La largeur du bassin de dissipation doit être au moins égale à la longueur du ressaut. Celle-ci
est déterminée par abaques en fonction du nombre de Froude à l'entrée du bassin (𝐹).
𝐕𝟏
𝐅= v1 et y1 représentent respectivement la vitesse en m/s et le tirant d’eau en m
√𝐠.𝐲𝟏
𝑸𝑷𝒓𝒐𝒋𝒆𝒕
𝒚𝟏 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐿: 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑é𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑳 × 𝑽𝟏
Donc
91,2
𝑉1 = √2 × 9,81(0,9(4 + 0,68) − )
91,79 × 𝑉1
19,62𝑦1 3 − 82,60 𝑦1 2 + 1 = 0
𝑉1 9,03
𝐹= 𝐹=
√𝑔 × 𝑦1 √9,81 × 0,11
𝐅 = 𝟖, 𝟔𝟗
𝐹 = 8,69 > 4,5 et la vitesse d’entrée inférieure à 15 m/s il est recommandé d’utiliser le bassin
de type II.
𝒚𝟐 𝟏
= (√𝟏 + 𝟖𝑭𝟐 − 𝟏)
𝒚𝟏 𝟐
𝑦2 1
= (√1 + 8 × 8,692 − 1) = 11,8
𝑦1 2
𝑑 ′ 𝑜ù 𝑦2 = 11,8𝑦1
𝒚𝟐 = 𝟏, 𝟑 𝒎
longueur du bassin l
𝑙
Elle est exprimée par la relation qui se lit sur un abaque 1 (voir annexe). La lecture de ce
𝑦2
rapport sur l’abaque nous donne :
𝑙
= 2,70 ↔ l = 2,7𝑦2 = 2,7 × 1,3 = 3,5 𝑚
𝑦2
ℎ2
Leur hauteur est exprimée par la relation qui se lit sur un abaque 1 (voir annexe). La lecture
𝑦1
de ce rapport sur l’abaque nous donne :
ℎ2
=2 ↔ ℎ2 = 1,8𝑦1 = 2 × 0,11 = 0,22 𝑚
𝑦1
ℎ4
= 1,6 ↔ ℎ4 = 1,6𝑦1 = 1,6 × 0,11 = 0,018 𝑚
𝑦1
Vérification : 𝐲𝟐 − 𝑫 ≤ 𝒚𝒏 𝟏, 𝟑 − 𝟎, 𝟓 ≤ 𝟏, 𝟒
Nous pouvons dire que la longueur donnée au bassin de dissipation est convenable puisque
𝒚𝟐 − 𝑫 ≤ 𝒚𝒏
Il s’agira de déterminer ici la longueur nécessaire du déversoir afin de pouvoir assurer un bon
laminage des crues. La méthodologie à suivre est la suivante :
𝐐𝐞𝐦𝐚𝐱 = 𝟏 𝐐𝐜𝐦𝐚𝐱
Calculer L2 avec:
𝟏 𝐐𝐜𝐦𝐚𝐱 = 𝐦 × 𝐋𝟐 × √𝟐𝐠 × 𝐡𝟑/𝟐
Recommencer le calcul avec L2 , 𝐗 𝟎𝟐 , log10 X02, 𝟐 𝐐𝐜𝐦𝐚𝐱 et L3 et ainsi de suite par
itérations successives, jusqu’à obtenir une valeur convergente de L
𝟏 𝐐𝐜𝐦𝐚𝐱 = 𝐦 × 𝐋𝟐 × √𝟐𝐠 × 𝐡𝟑/𝟐
Les résultats sont résumés dans le tableau suivant :
Période de 16 semaines
N° DESIGNATION Février 2020 Mars 2020 Avril 2020 Mai 2020
1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
I- Conception et études
1- Etudes géotechniques
2- Note de calcul
II- Installation du chantier
1- Construction baraques
2- Délimitation domaine et nettoyage
3- Amenée matériels
III- Terrassement
1- Implantation et fouille
IV- Maçonnerie
1- Préfabrication
2- Fondation
3- Mur d'étanchéité
4- Talus aval
5- Bassin à ressaut
V- Accessoires
1- Joint water - stop
1- Drains galerie le long du barrage
2- Drains verticaux
3- Préfabrication batardeau
VI- Enduits
1- Revêtement des parois et bassin
VII- Nettoyage et repli
VIII- Auto réception et corrections
5. CONCLUSION
au choix du type de barrages d’une manière générale en fonction des paramètres
topographiques, géologiques, hydrologiques, géotechniques et économiques,
au choix du type de barrages en béton lié à l’incorporation des évacuateurs des crues, aux
spécificités des fondations et appuis et à la disponibilité des carrières pour la réalisation du
barrage,
Une part importante du travail a été réservée à l’analyse paramétrée de la stabilité. La définition
des variantes de conception étudiées s’est articulée autour de :
Le coût du projet est estimé à quatre-vingt-quatre millions six cents quatre-vingt-seize mille
cent cinquante (84 696 150) FCFA TTC, exécutable en 16 semaines.
Annexes
Figure 5 : Abaque 1
Figure 6 : Abaque 2
Figure 7 : Abaque 3