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SÉRIES ENTIÈRES
Dans tout ce chapitre, K désigne R ou C, et sauf précision, an n∈N et bn n∈N
sont des suites de CN .
Exemples 11.1. La série géométrique est la série entière associée àla suite
1
constante égale à 1, et la série exponentielle est la série entière associée à n! n∈N
.
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Maths - PC - Lycée René Cassin - Bayonne - 2017-2018
Exemples 11.2.
∑ ∑
+∞
1
(1). Le rayon de convergence de z n est 1 et pour tout z ∈ B(0, 1), zn = 1−z
;
n=0
∑ zn
(2). la série entière n!
a pour rayon de convergence +∞ et pour tout z ∈ C,
∑ zn
+∞
n!
= ez ;
n=0
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
n2
x partagent le même rayon de convergence R = 1, mais ont des compor-
tements différents aux bornes : la première converge simplement sur ]−1 ; 1[, la
deuxième sur [−1 ; 1[, la troisième sur ]−1 ; 1], et la quatrième sur [−1 ; 1].
∑
- le caractère borné de an z n n∈N ; - la convergence de an z n ;
∑
- le fait que lim an z n = 0 ; - la convergence absolue de an z n .
n→+∞
Ý Si pour un z0 de C, l’une de ces propriétés estvérifiée, alors R ⩾ z , et si l’une
0
de ces propriétés n’est pas vérifiée, alors R ⩽ z0 .
Ý Si pour
un α de ]0 ; +∞[, l’une de ces propriétés est vérifiée par la suite
an x n n∈N pour tout x ∈ ]0 ; α[, alors R ⩾ α, et si l’une de ces propriétés n’est
pas vérifiée par la suite an x n n∈N pour tout x ∈ ]α ; +∞[, alors R ⩽ α.
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Exercices 11.1.
∑ ∑
(1). Déterminer le rayon de convergence de an z 2n sachant que an z n a pour
rayon de convergence R.
∑
(2). Montrer que si an r n est semi-convergente (c’est-à-dire convergente
∑ mais
pas absolument convergente), alors le rayon de convergence de an z est |r|.
n
∑ (−1)n n
Qu’en déduire pour la série entière n
z ?
∑
Exercice 11.3. Donner le rayon de convergence de pn! x 3n+1 .
22n (2n)!
Exercices 11.4.
(1). Soit F une fraction rationnelle non nulle et définie sur N.
∑
Montrer que le rayon de convergence ∑ de la série entière F(n)an z n est le
même que celui de la série entière an z n .
∑
(2). Donner le rayon de convergence de ln cos (−1)
n
n2 x n.
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
∑
+∞
somme GX (t) = P(X = n)t n .
n=0
1 ∑
b
Ý Si X ,→ UJa,bK , alors pour tout x ∈ R, GX (t) = tn
b − a + 1 n=a
Ý Si X ,→ B (n, p), alors pour tout x ∈ R, GX (t) = (1 − p + pt)n .
pt
Ý Si X ,→ G (p), alors pour tout |x| < 1−p
1
, GX (t) = .
1 − (1 − p)t
Ý Si X ,→ P (λ), alors pour tout x ∈ R, GX (t) = eλ(t−1) .
Rs = min(Ra , R b ) si Ra ̸= R b ,
Rs ⩾ Ra si Ra = R b .
∑
+∞
x2n ∑
+∞ 2n+1
x
Exemple 11.4. Les séries entières (−1)n (2n)! et (−1)n (2n+1)! ont pour
n=0 n=0
rayon de convergence +∞, et pour sommes respectives cos(x) et sin(x).
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∑
Exemple 11.5. La série entière (n + 1)z n a pour rayon ∑ de convergence 1 et
1
pour somme z 7→ (1−z)2 , car c’est le produit de Cauchy de z n
par elle-même.
∑
Exercice 11.5. Soit an z n une série entière de rayon de convergence R ⩾ 1,
et f sa fonction somme. Étudier le rayon de convergence de la série entière de
∑n
coefficients pn = ak , et déterminer le cas échéant une expression de sa somme
k=0
en fonction de f .
! !
∑
+∞ ∑
+∞ ∑
+∞
∑
n−q
Remarque 11.3 an z n × bn z n = ak bn−k z n .
n=p n=q n=p+q k=p
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
∑
+∞
n! ∑
+∞
(n + p)!
S(p) (x) = an x n−p = an+p x n .
n=p
(n − p)! n=0
n!
S(p) (0)
En particulier, a p = p!
pour tout p ∈ N.
Exercice 11.6.
S (x)
On suppose que ai = 0 pour tout i ∈ J0, pK, montrer que x 7→ xap+1 est prolongeable
par continuité sur −Ra ; Ra .
Montrer que ce prolongement est de classe C ∞ sur −Ra ; Ra .
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Remarque 11.4 ce résultat déjà connu pour les polynômes se prolonge donc aux
séries entières !
x
∫1
Exercice 11.7. En remarquant que ∀x ∈ ]−1 ; 1[ \ {0}, ln(1+x) = 0 (1 + x) t d t,
x
montrer que x 7→ ln(1+x) est développable en série entière sur ]−1 ; 1[, et préciser
ses coefficients sous forme d’une intégrale.
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
(on verra les détails dans le chapitre sur les fonctions vectorielles.)
Remarques 11.5
Ý En général, on s’intéresse aux fonctions développables en série entière en 0.
Ý Les combinaisons linéaires de fonctions développables en série entière en x 0
sont développables en série entière en x 0 , grâce aux opérations algébriques sur
les séries entières (prop 11.9) ;
Ý un produit de fonctions développables en série entière en x 0 est encore dévelop-
pable en série entière en x 0 par le produit de Cauchy des séries entières (prop
11.10).
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Proposition 11.20
Si une fonction f est développable en série entière en 0, alors
Ý la fonction f est C ∞ sur un voisinage de 0,
Ý la fonction f est la fonction somme de sa série de Taylor en 0.
Remarques 11.6
Ý Attention, la réciproque est fausse, toute fonction C ∞ sur un voisinage de 0 n’est
pas développable en série entière en 0.
Ý La formule de Taylor avec reste intégral appliqué à une fonction f de classe C ∞
sur un voisinage I = ]−α ; +α[ de 0 nous donne pour tout p ∈ N et tout x ∈ I
∫
∑
p
f (n) (0)
x
(x − t) p
f (x) = n
x + R p (x), où R p (x) = f (p+1) (t)d t.
n=0
n! 0
p!
∀x ∈ I, lim R p (x) = 0.
p→+∞
∑
+∞
Ý Si f : x 7→ an x n est une fonction paire (resp.impaire) alors a2n+1 = 0
n=0
(resp.a2n = 0) pour tout n ∈ N.
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
Proposition 11.21
1 ∑
+∞ ∑
+∞
1
= x n
ln(1 − x) = − xn
1− x n=0 n=1
n
∑
+∞
(−1)n+1 1 ∑
+∞
ln(1 + x) = xn = (−1)n x 2n
n=1
n 1 + x2 n=0
∑
+∞
(−1) n ∑
+∞
1
arctan(x) = x 2n+1 argth(x) = x 2n+1
n=0
2n + 1 n=0
2n + 1
∑
+∞ +∞
∑
α
α(α − 1) · · · (α − n + 1) α
(1 + x) = 1 + x =
n
x n.
n=1
n! n=0
n
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∏
n−1
(α − i) 1,si n = 0,
α i=0
∀α ∈ C, ∀n ∈ N, = = α,si n = 1,
n n! α(α−1)···(α−n+1)
n!
, si n ⩾ 2.
et
∏
n−1 ∏
n−1
(−p − 1 − i) (p + 1 + i)
−p − 1 i=0 i=0 (p + n)! n+p
= = = =
n n! n! p!n! p
d’où
+∞
∑
1 n
= x n−p ,
(1 − x) p+1 n=p
p
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
n
z
an z n = O .
n→+∞ ρ
∑ z n
Comme la suite géométrique de terme général ρ
est sommable (car ρz < 1), on en déduit par le critère de
majoration que an z n n∈N est sommable, c.q.f.d.
x 3
un+1 (x) n + 1 1 n 1
× x3 ∼ × x3 =
u (x) = 4 × p n→+∞ 4
×
2n 2
,
n (2n + 2)(2n + 1)
donc
x 3
Ý si 2
< 1 c’est-à-dire x < 2, la série converge, donc son rayon de convergence R vérifie R ⩾ 2,
Ý et si x > 2, la série diverge, donc R ⩽ 2,
par conséquent R = 2.
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F(n)an ∼ αan × nβ ,
n→+∞
∑ ∑
donc F(n)an z n a même rayon de convergence R b que αnβ an z n .
Ý Soit x ∈ 0 ; Ra , prenons un réel r tel que x < r < Ra , alors :
x n
β
αn an x n = |α| nβ × an r n .
r
Or xr < 1, donc ln xr < 0 et par croissances comparées
x n
n ln xr
nβ = nβ e −−−−−→ 0.
r n−→+∞
n
Et par définition, comme r < Ra , an r tend vers 0.
Ainsi finalement
β
αn an x n −−−−−→ 0,
n−→+∞
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
(−1)n (−1)n 1
(2). Quand n → +∞, n2
−→ 0 car n2 ⩽ n2
, donc
2 2
(−1)n 1 (−1)n (−1)n
cos =1− × +o
n2 2 n2 n2
1 1
=1− +o
2n4 n4
et
(−1)n 1 1
ln cos = ln 1 − + o
n2 2n4 n4
2
1 1 1 1
= − 4 +o + o − + o
2n n4 2n4 n4
1 1
=− 4 +o
2n n4
1
∼ − ·
n→+∞ 2n4
∑ ∑ 1 n
(−1)n
Ainsi ln cos 2 x n a même rayon de convergence que 2n4
x , qui d’après la première question
n ∑ n
a même rayon de convergence que x , c’est-à-dire 1.
!
∑
n ∑
n
k n−k
wn = ak z × bn−k z = ak bn−k zn,
k=0 k=0
∑ ∑n
où l’on retrouve la série entière pn z n avec pn = ak bn−k .
∑ ∑k=0
Si |z| < min(Ra , R b ), les séries entières an z n et bn z n sont absolument convergentes, donc la série produit (de
Cauchy) l’est aussi et la formule finale est la conséquence du résultat général sur le produit de Cauchy.
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! !
∑
+∞ ∑
+∞ ∑
+∞
f (x)
pn x n = an x n × xn = ·
n=0 n=0 n=0
1− x
∑
+∞
n! ∑
+∞
(n + p)!
∀p ∈ N, ∀x ∈ −Ra ; Ra , S(p)
a (x) = an x n−p = an+p x n .
n=p (n − p)! n=0
n!
Ý En particulier pour x = 0,
S(p)
a (0) = p!a p (et oui : O = 1 !)
0
(p)
Sa (0)
Ainsi, pour tout p ∈ N, a p = p!
.
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
∑
+∞ ∑
+∞ ∑
+∞
Sa (x) = an x n = x p+1 an x n−p−1 = x p+1 an+p+1 x n .
n=p+1 n=p+1 n=0
∑
Or par décalage d’indices an+p+1 x n a aussi pour rayon de convergence Ra , donc par la proposition précédente
∑
+∞
S : x 7→ an+p+1 x n est C ∞ sur −Ra ; Ra . Et de plus elle vaut a p+1 en 0.
n=0
S (x)
Donc x 7→ xap+1 coïncide sur −Ra ; 0 ∪ 0 ; Ra avec une fonction C ∞ sur −Ra ; Ra , ce qui en fait une fonction
prolongeable par continuité sur −Ra ; Ra en une fonction C ∞ sur −Ra ; Ra .
(p) (p)
Sa (0) S b (0)
∀p ∈ N, a p = = = bp .
p! p!
∑
+∞
[−1 ; 1] ∑
Ý On sait que P(X = n) = 1, or
f n
∞ = P(X = n), donc la série f n est normalement convergente sur
∑
+∞
[−1 ; 1]. Comme les f n sont continues sur R, on conclut que GX : t 7→ P(X = n)t n est définie et continue
n=0
sur [−1 ; 1].
Ý Comme le rayon de convergence de cette série est R ⩾ 1, alors on sait que sa somme GX est bien C ∞ sur
]−1 ; 1[, et que
(n)
GX (0)
∀n ∈ N, P(X = n) = .
n!
[−1 ; 1]
Ý Les fonctions f n sont C ∞ sur R, et f n′ (t) = nP(X = n)t n−1 , donc
f n′
∞ = nP(X = n).
∑ ∑
⋆ Si E(X) admet une espérance, alors, nP(X = n) converge, donc f n converge normalement sur [−1 ; 1],
donc par le théorème de dérivation terme à terme, GX est C 1 sur [−1 ; 1], et en particulier dérivable en 1.
⋆ Réciproquement, si GX est dérivable en 1, alors
GX (t) − GX (1)
−−−→ G′X (1).
t −1 >
t −→1
Or pour t ∈ [0 ; 1[,
GX (t) − GX (1) ∑
+∞
1 − tn ∑
+∞ ∑
n−1
= P(X = n) = P(X = n) ti.
t −1 n=0
1− t n=0 i=0
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Pour tout N ∈ N,
!
∑
N ∑
N ∑
n−1
i
nP(X = n) = lim t P(X = n)
t→1
n=0 n=0 i=0
N
∑
GX (t) − GX (1)
= lim P(X = n)
n=0
t→1 t −1
∑
N
= G′X (1)P(X = n) ⩽ G′X (1)
n=0
∑N
donc la suite de terme général nP(X = n) est croissante et majorée, donc convergente, ce qui prouve
∑ n=0
que la série nP(X = n) converge, donc que X a une espérance.
On en déduit que si X admet une espérance, alors
∑
+∞
E(X) = nP(X = n) = G′X (1).
n=0
2
Ý Si X2 admet une espérance, alors n2 P(X = n) , est sommable, et on sait que (nP(X = n)) aussi (avec n ⩽ 1+n
2
),
donc (n(n − 1)P(X = n)) est sommable.
[−1 ; 1]
On en déduit alors comme précédemment que GX est deux fois dérivable, car
f n′′
∞ = (n(n − 1)P(X = n)),
avec
∑
+∞
G′′X (1) = n(n − 1)P(X = n) = E(X(X − 1)),
n=0
d’où
2
V(X) = G′′X (1) + G′X (1) − G′X (1) .
Réciproquement, si GX est deux fois dérivable en 1, alors elle est au moins une fois dérivable en 1, et X admet
une espérance.
On sait alors que
∑
+∞
∀t ∈ [−1 ; 1] , G′X (t) = nP(X = n)t n−1 ,
n=0
∑
N
et on s’inspire de la preuve précédente pour prouver qu’alors n(n − 1)P(X = n) par majoration de n(n −
n=0
1)P(X = n).
On en déduit que X(X − 1) admet une espérance, puis que X admet une variance.
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CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES
t(1 − t) · · · (n − 1 − t) (n − 1)!
∀t ∈ [0 ; 1] , un (t) = |x|n ⩽ |x|n ⩽ |x|n
n! n!
∑ ∑
or |x| < 1 donc la série géométrique |x|n converge, donc la série de fonctions un est normalement
convergente sur [0 ; 1].
On en déduit par le théorème d’interversion série-intégrale que
∫ ∫ !
1 1 ∑
+∞
t(t − 1) · · · (t − n + 1)
t n
(1 + x) d t = 1+ x dt
0 0 n=1
n!
∫ !
∑
+∞ 1
t(t − 1) · · · (t − n + 1)
=1+ dt xn
n=1 0
n!
En bref, et pour répondre aux exigences de l’énoncé, on obtient que pour tout x ∈ ]−1 ; 1[,
∑
+∞
g(x) = ak x k
k=0
∫ 1
t(t − 1) · · · (t − k + 1)
avec a0 = 1 et ak = d t.
0
k!
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