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C ompte rendu

Actualité sur le myélome multiple au


congrès 2016 de l’American Society
of Hematology
actualit
e du my elome multiple avec les donne es de survie globales
News from ASH 2016 L’ (MM) a  et
e, une nouvelle fois, (SG) et la mise 
a jour des donn ees de
about the multiple tres riche 
a l’
edition 2016 de l’Ame- survie sans progression (SSP) [2].
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rican Society of Hematology, faisant Pour rappel, les patients avec un


myeloma de la s election des abstracts les plus nouveau diagnostic de MM non
pertinents une t^ ache compliqu ee. 
eligibles a un traitement intensif
Plusieurs  etudes importantes ont 
etaient randomis es entre trois bras :
Florent Malard1,2, Mohamad 
ete mises  a jour, notamment le
– un bras thalidomide + melphalan
Mohty1,2,3 protocole First, avec les donn ees de
1
Inserm UMR938, Paris, France + prednisone (MPT, n = 547),
survie globales (SG). De m^ eme les
2
Universite Pierre-et-Marie-Curie, – un bras l
enalidomide + dexame-
Paris, France r
esultats d’une  etude ancillaire du
thasone pendant dix-huit mois
3
Service d’hematologie clinique, protocole Tourmaline-MM1,  evaluant
ho^pital Saint-Antoine, Paris, France (Rd18, n = 541),
l’impact de l’expression de c-MYC,
– un bras l
enalidomide + dexame-
ont  ete pr
esentes avec des r
esultats
<mohamad.mohty@inserm.fr> thasone jusqu’a progression (Rd,
interessants. En ce qui concerne les
n = 535).
nouvelles th erapeutiques, il semble
que du renfort devrait arriver avec le Avec un suivi me dian des patients
selinexor, le v
enetoclax ou encore le survivants de soixante-sept mois (limi-
nelfinavir. Enfin, pour la premi ere tes : 0-86,8 mois), l’avantage en SSP
fois lors de l’ASH, une session entiere du groupe Rd (SSP m ediane : vingt-six
a  et
e consacr ee a l’amylose avec mois) persistait par rapport au groupe
les pr esentations d’avanc ees thera- MPT (SSP m ediane : 21,9 mois ; HR :
peutiques majeures qui vont proba- 0,69 ; 95%CI : 0,59-0,79 ; P
blement r evolutionner la prise en < 0,00001) et au groupe Rd18 (SSP
charge de l’amylose AL dans les mediane : 21 mois ; HR : 0,70 ; 95%CI :
annees  a venir. 0,60-0,81). Un nombre plus grand de
patients ont d ebut e un traitement
de seconde ligne dans les bras Rd18
(n = 377) et MDT (n = 381) que dans
Protocole First
le bras Rd (n = 299), et le temps
et Tourmaline-MM1 : m edian jusqu’ a la seconde ligne
mises à jour therapeutique  etait significativement
superieur dans le groupe Rd que dans
Protocole First : analyse le groupe MPT (36,7 versus 26,7 mois,
finale et présentation des HR :, 0,63 ; 95%CI : 0,54-0,73).
données de survie globale Chez les patients ayant atteint une
Facon et al. ont rapport
e l’analyse r
eponse  VGPR, cette diff erence est
finale du protocole randomis encore sup
doi: 10.1684/hma.2017.1207

e de erieure (69,5 versus 37,7


phase III First (NCT00689936) [1] mois, HR : 0,42 ; 95%CI : 0,32-0,54),

 matologie
He Pour citer cet article : Malard F, Mohty M. Actualite sur le myelome multiple au congres 2016
de l’American Society of Hematology. Hematologie 2017 ; 23 : 25-32. doi : 10.1684/
hma.2017.1207
Tir
es 
a part : M. Mohty

He matologie 25
vol. 23 n8 1, janvier-f
evrier 2017
moignant de la qualit
te e de la r
eponse obtenue dans le bras Cette  etude comportait e galement une e tude ancillaire
Rd. A la rechute, la majorit
e des patients (52 %) ont reçu un r
ealisee chez 59 % des patients (427/722) visant  aevaluer
traitement a base de bort ezomib, et, la aussi, le temps s’il existait une corr elation entre le profil d’expression
median entre la seconde et la troisieme ligne therapeutique genique de la tumeur et le devenir du patient [4]. Ainsi, des

etait plus grand dans le groupe Rd que dans le groupe MPT prel
evements m edullaires ont  et
e effectues au screening
(16,4 versus 10,6 mois). pour chaque patient, et le profil d’expression g enique a 
ete
Concernant enfin les donn ees de SG : des valeurs 
evalu e par s
equençage complet du transcriptome (RNAseq)
significativement sup erieures ont pour la premi ere fois sur les cellules tumorales CD138+ tri ees. Cette premi ere

ete mises en evidence dans le groupe Rd par rapport au analyse s’est focalis ee sur c-MYC, un proto-oncog ene
groupe MPT (59,1 versus 49,1 mois, HR : 0,78 ; 95%CI : impliqu e dans la transformation des gammapathies
0,67-0,92 ; P = 0,00234) ; en revanche, il n’y avait pas de monoclonale de sigification ind etermin ee (MGUS, pour
difference entre les groupes Rd et Rd18 (59,1 versus 62,3 monoclonal gammopathy of undetermined significance)
mois, HR : 1,02 ; 95%CI : 0,86-1,20). en MM et dont la surexpression est associ ee a un mauvais
En ce qui concerne la survenue des  ev
enements pronostique.
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indesirables (EI) de grade 3/4 et le taux d’arr^ et du Les patients ont  et
e divis
es en deux groupes selon le niveau
traitement pour EI, il n’y avait pas de diff
erence significative d’expression de c-MYC : haute (n = 213) versus faible
entre les trois groupes. De plus, l’utilisation du (n = 219), en prenant la m ediane comme limite. Il n’y avait
l
enalidomide n’etait pas associ ee 
a une augmentation pas de diff erence en SSP entre les groupes. Le niveau
du risque de cancers secondaires, avec des taux de tumeurs d’expression de c-MYC n’avait pas d’impact sur la SSP, quel
solides secondaires de 6,0, 6,0 et 5,9 % et d’h emopathie que soit le bras de traitement (p = 0,98). En revanche, dans
secondaire de 0,8, 0,4 et 2,6 % chez les patients trait es par le sous-groupe de patients avec une expression de c-MYC
Rd, Rd18 et MPT respectivement. 
elevee, le bras LEN + DEX + IXA  etait associea une SSP
Ainsi, l’utilisation de Rd continu prolonge de façon significativement plus  elev
ee (HR : 0,41 ; 95%CI : 0,26-
significative la SSP par rapport au MPT et au Rd18 chez 0,65 ; p = 0,00011).
les patients non eligibles 
a un traitement intensif, avec une Pour aller plus loin, les auteurs ont  evalue l’impact de c-
tolerance acceptable. La SG est  egalement significative- MYC en fonction du nombre de lignes de traitement
ment prolongee dans le bras Rd continu par rapport au bras prealablement reçues : une ligne (n = 212) versus deux ou
MPT, confirmant que le Rd continu doit ^ etre consid er
e trois lignes (n = 148). Le niveau d’expression de c-MYC
comme un traitement de r eference chez ces patients. Ainsi, 
etait significativement plus  elev
e chez les patients ayant
si le gain en SSP du Rd continu doit faire privil egier un reçu deux ou trois lignes de traitement que chez ceux n’en
traitement continu jusqu’ a progression, il paraı̂t licite ayant reçu qu’une seule. Il n’y avait, chez ces derniers, pas
d’arr^eter le traitement au bout de dix-huit mois chez les de difference de SSP chez les patients avec une expression
patients dont la tol erance est moins bonne, au vu de de c-MYC faible (HR : 1 ; 95%CI : 0,59-1,8 ; p = 0,934),
l’absence de benefice en SG du bras Rd continu par rapport alors que chez les patients avec une expression de c-MYC
au bras Rd18. 
elevee, la SSP  etait significativement plus  elevee dans le
groupe LEN + DEX + IXA (HR : 0,48 ; 95%CI : 0,26-0,88 ;
p = 0,0146) (figure 1A, B). Chez les patients ayant reçu
Protocole Tourmaline-MM1 : impact deux ou trois lignes de traitement, une am elioration de la
de l’expression de c-MYC sur la réponse
SSP  etait observee dans le groupe LEN + DEX + IXA quel
à ixazomib + lénalidomide + dexaméthasone
que soit le niveau d’expression de c-MYC, mais la
L’ixazomib (IXA), premier inhibiteur du prote asome difference n’ etait statistiquement significative que chez
administre par voie orale, a r ecemment  et
e approuve les patients avec une expression de c-MYC  elevee (HR :
par la Food and Drug Administration (FDA) en association 0,36 ; 95%CI : 0,18-0,72 ; p = 0,00269) (figure 1C, D).
avec lenalidomide (LEN) + dexam ethasone (DEX) chez les Ainsi, l’expression plus  elevee de c-MYC chez les patients
patients avec un MM en rechute ayant reçu au moins une ayant reçu deux ou trois lignes de traitement et l’activit e
ligne de traitement. Cette autorisation a et
e approuv
ee sur accrue de l’association LEN + DEX + IXA chez les patients
la base de l’etude de phase III Tourmaline-MM1 [3], qui a ayant une expression de c-MYC  elev
ee expliquent le gain
randomise 722 patients avec un MM en rechute, de SSP accrue de LEN + DEX + IXA chez les patients ayant
refractaire ou en rechute r efractaire entre les bras LEN reçu deux ou trois lignes de traitement. Il semblerait que les
+ DEX + IXA et LEN + DEX+ placebo. La SSP et le taux de immunomodulateurs (IMiD) et les inhibiteurs du pro-
reponse globale (TRG)  etaient significativement meilleurs t
easome (PI) ciblent diff erents clones, LEN + DEX attei-
dans le groupe IXA (SSP m ediane : 20,6 versus 14,7 mois gnant pluto ^t les tumeurs moins diff erentiees avec une
dans le groupe contro ^le ; p = 0,012 ; TRG : 78 versus faible expression de c-MYC, quand les PI toucheraient les
72 % ; p = 0,035). tumeurs plus diff erenciees avec une expression de c-MYC

26 He matologie
vol. 23 n8 1, janvier-f
evrier 2017
Actualité du myélome multiple à l’ASH

A B
Patients à haut niveau d’expression Patients à bas niveau d’expression
1,0 + +
++ de c-MYC 1,0 ++
+ de c-MYC
+ +
1 ligne de traitement préalable

++ p = 0,0146 + +++ p = 0,934


+
+++
++++++++++++++ +++ ++++
+ + +++
+
++++++
Probabilité de SSP

++ + + ++++++
++ +++
0,5 0,5 + ++ ++
++ + + + + +++ + ++
++ +++ + +
+ ++

IRd, n = 64 IRd, n = 54
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Placebo-Rd, n = 50 Placebo-Rd, n = 82
0 HR = 0,48 (95%CI : 0,26, 0,88) 0 HR = 1 (95%CI : 0,59, 1,8)

0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25

C D
2 ou 3 lignes de traitement préalables

1,0 ++ p = 0,00269
1,0 + ++ p = 0,102
+
+
+ + +
+++++++++ + + ++ +
+ + ++
+ ++ + ++ ++++ + +
Probabilité de SSP

+ ++ ++++
+ +++ + + +++ ++++ +
0,5 0,5
++ +++
+ ++
++++++ + ++ +

IRd, n = 45 IRd, n = 40
Placebo-Rd, n = 54 Placebo-Rd, n = 38
0 HR = 0,36 (95%CI : 0,18, 0,72) 0 HR = 0,57 (95%CI : 0,28, 1,1)

0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Mois Mois

Figure 1. SSP dans les groupes LEN + DEX + IXA et LEN + DEX + placebo selon l’expression de c-MYC et le nombre de lignes therapeutiques reçues.


elevee. Ces donnees viennent renforcer l’int
er^
et d’utiliser tiques. Le developpement de nouvelles classes therapeu-
des associations therapeutiques IMiD + PI pour b
 en
eficier tiques efficaces dans le MM permettrait de proposer une
de leurs effets synergiques. alternative therapeutique  a ces patients. Le s elinexor
semble prometteur pour remplir ce ro ^le. Il s’agit d’un
inhibiteur s
electif de XPO1 administr e par voie orale. Son
mode d’action semble ^ etre multiple, via l’activation de
Nouvelles molécules et nouvelles
proteines suppressives de tumeurs, l’inhibition du facteur
stratégies thérapeutiques nucleaire kB (NF-kB), l’inhibition de la traduction de
l’ARNm de certaines oncoprot eines (c-MYC, cycline
Sélinexor
D, etc.), le s
elinexor entraı̂nant in fine l’apoptose des
Malgre les progres r ealis
es avec le d
eveloppement des cellules de MM ind ependamment de la voie p53 [5]. Au vu
IMiD, des PI et des anticorps monoclonaux, il existe des de ces donn ees precliniques et de l’activit
e antimyelome de
patients refractaires 
a l’ensemble de ces classes th
erapeu- l’association selinexor + dexam ethasone (Sd) dans les

He matologie 27
vol. 23 n8 1, janvier-f
evrier 2017

etudes cliniques de phase I, un essai de phase II a  evalue (n = 6) ou 1 200 mg (n = 9) dans l’e tude d’escalade de
l’association Sd chez soixante-dix-neuf patients avec un dose et de 1 200 mg dans l’ etude d’expansion de cohorte
MM refractaire au bort ezomib, au carfilzomib, au (n = 36). Les patients avaient un ^ age m edian de 64 ans et
l
enalidomide et au pomalidomide (quadriR, n = 48)  avaient reçu en m ediane cinq lignes de traitement.
anticorps anti-CD38 (pentaR, n = 31) [6]. Le s elinexor Les patients ont reçu le v enetoclax en monoth erapie
80 mg etait administr e deux fois par semaine, vingt et un 
pendant 2,5 mois en mediane (0,2-23) et dix-sept
jours sur vingt-huit ou en continu ; la dexamethasone patients (26 %)  etaient  eligibles, apr es progression de
20 mg etait egalement administr ee deux fois par semaine. la maladie, a une continuation du v enetoclax en
Les patients avaient reçu en m ediane sept lignes de association avec de la dexam ethasone pendant 1,4 mois
traitement. en m ediane (0,1-11). Cinquante et un patients ont
Soixante-dix patients ont interrompu le traitement dont interrompu l’ etude pour les raisons suivantes : progres-
73 % pour progression, 17 % pour toxicit e, 1 % par sion de la maladie (n = 39), toxicit e (n = 5), retrait du
decision du medecin et 6 % pour d ec
es. Neuf patients consentement (n = 2), perdue de vue (n = 1), raison non

etaient toujours sous s elinexor. Le taux de reponse globale specifi
ee (n = 4). Les effets ind esirables les plus fr equents
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etait de 21 % dont 5 % de tr es bonne r eponse partielle 
etaient les naus ees (48 %), les diarrh ees (36 %), la
(TBRP), il n’y avait pas de diff erence entre les groupes neutrop enie (32 %), la thrombop enie (32 %), la fatigue
quadriR et pentaR. La SG m ediane etait de 9,3 mois, plus (27 %), l’an emie (23), les douleurs dorsales (21 %) et
longue chez les r epondeurs : > 11 mois (non atteinte) les vomissements (21 %). Les effets secondaires de grade
versus 5,7 mois. En termes de tol erance, les cytop enies 3/4 pr esents chez plus de 10 % des patients  etaient la

etaient frequentes (thrombop enie : 72 %, grade 3- : thrombop enie (26 %), la neutrop enie (20 %), la lym-
58 % ; anemie : 48 %, grade 3 : 25 % ; neutrop enie : phop enie (15 %), l’an emie (14 %) et la leucop enie
29 %, grade  3 : 21 %). Les principaux effets secondai- (12 %). Les effets ind esirables s everes survenus chez au
res non hematologiques etaient : naus ees (72 %, grade 3 : moins deux patients sont la pneumopathie (n = 5), le
6 %), fatigue (62 %, grade 3 : 14 %), anorexie (49 %, sepsis (n = 3), la douleur, la fi evre, la toux et l’hypoten-
grade 3 : 3 %), vomissements (43 %, grade 3 : 4 %), sion (n = 2 pour chacun). Deux patients ont pr esente une
hyponatremie asymptomatique (42 %, grade 3 : 20 %), toxicite limitant les doses  a 600 mg (douleur abdominale
diarrhees (42 %, grade 3 : 5 %) et perte de poids (33 %, et naus ees). Huit patients sont d eced
es : six de progres-
grade 3 : 1 %). Un patient est d ec
ede de toxicit e 
sion de la maladie, un d’un probleme pulmonaire et un
(hemorragie cerebrale sur une thrombop enie de grade 4). d’une h emorragie c er
ebrale apr es un traumatisme ;
Au vu de ces resultats, le s
elinexor semble ^etre actif chez les aucun d ec
es n’etait li
ee au v enetoclax.
patients avec un MM r efractaire lourdement trait e, y Le taux de r eponse globale du v enetoclax monoth erapie
compris chez ceux r efractaires aux anticorps anti-CD38. 
etait de 21 % (14/66), dont dix patients (15 %) avec une
Les soins de support et des interruptions de traitement et/ r
eponse  TBRP (figure 2). Le temps avant progression
ou des reductions de dose permettaient de prendre en m edian  etait de 2,6 mois. La plupart des reponses
charge les effets secondaires, principalement marqu es par objectives (12/14, 86 %)  etaient rapport ees dans le sous-
les thrombopenies, les naus ees, les vomissements et la groupe des patients avec une t(11;14) (n = 23). Dans ce
fatigue. Ces resultats ouvrent la voie  a une nouvelle groupe, le taux de r eponse globale  etait de 40 %
approche therapeutique chez les patients pour lesquels on (12/30) ; 27 % (8/30) ont atteint une r eponse  TBRP. Le
n’a plus de nouvelle drogue  a proposer. Une phase delai moyen avant progression  etait de 6,6 mois chez les
d’expansion de cette  etude est pr evue chez les patients patients avec une t(11;14) contre 1,9 mois pour les
pentaR dont les r esultats sont tr es attendus. autres. De m^ eme, alors que le composant monoclonal
diminuait en m ediane de 53 % chez les patients avec une
t(11;14), il augmentait en m ediane de 11 % chez les
Vénétoclax
autres patients. Chez trente-deux patients, l’expression
Le venetoclax, un inhibiteur se lectif de BCL-2 administre  de BCL-2, de BCL-XL et de MCL-1 a  ete analysee sur les
par voie orale, a montr e son efficacit e in vitro sur des biopsies m edullaires par immunohistochimie. Bien qu’une
lignees de MM, en particulier celles avec une t(11;14), une expression  elevee de BCL-2 soit retrouv ee dans la
expression de BCL-2  elev
ee, de BCL-XL faible et de MCL-1 majorit e des biopsies (88 %), le groupe de patients avec
faible [7]. Ces donn ees ont conduit  a la r
ealisation d’une une t(11;14) pr esentait plus de tumeurs avec une

etude de phase I evaluant le venetoclax en monoth
   erapie expression de BCL-2  elev
ee, de BCL-XL faible et de
dans le MM en rechute ou r efractaire [8]. Le v enetoclax MCL-1 faible (81 versus 25 %).

etait administre a soixante-six patients avec une introduc- Ainsi, le venetoclax en monoth erapie pr esente un profil de
tion a doses croissantes pendant deux semaines jusqu’ a la toxicite acceptable avec une activit e antitumorale pro-
dose finale de 300 mg (n = 6), 600 mg (n = 9), 900 mg metteuse chez les patients avec un MM en rechute

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Actualité du myélome multiple à l’ASH

Taux de réponse globale (TRG) selon le statut


50

TRG 40 %
40
3%

% de patients 7%
30

TRG 21 %
17 %
20 3%
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3%

10 9%

13 % TRG 6 %
3%
6%
3%
0
Tous les patients t(11;14) t(14;17) absente
(n = 66) (n = 30) ou indéterminée
(n = 36)

Réponse complète stringente Très bonne réponse partielle


Réponse complète Réponse partielle

Figure 2. Taux de r
eponse globale a l’association venetoclax + dexamethasone selon l’expression de la t(11;14).

r
efractaire, notamment chez les patients avec une t(11;14) aux PI (progression sous PI ou dans les soixante jours suivant
et une expression de BCL-2 
elevee, de BCL-XL faible et de l’arr^
et des PI) [11].
MCL-1 faible, confirmant les donn ees pr
ecliniques. Trente-quatre patients ont reçu le nelfinavir  a la dose de
2 500 mg, deux fois par jour, de J1  a J14, en association
avec le bort ezomib (1,3 mg/m2 J1, J4, J8 et J11) et la
Association de l’inhibiteur de protéase dexam ethasone (20 mg, J1-2, J4-5, J8-9 et J11-12) pour un
nelfinavir au bortézomib chez les patients
maximum de six cycles de vingt et un jours. L’^ age m edian
réfractaires au bortézomib 
etait de 67,5 ans (42-82) et les patients avaient reçu en
La resistance aux PI est li
ee 
a la diminution de l’expression m ediane cinq lignes de traitement (2-12) ; vingt-six
de la voie de signalisation de la r eponse prot eique depli
ee patients (76 %) avaient reçu une chimioth erapie haute
(UPR, pour unfolded protein response) qui regule la  dose avec autogreffe et treize avaient une cytog enetique
maturation des plasmocytes et la sensibilit e aux PI [9]. Le de mauvais pronostique (39 %). Tous les patients  etaient
nelfinavir, un inhibiteur de prot ease utilis
e par voie orale r
efractaires aux PI et vingt-six (76 %)  etaient 
egalement
dans le VIH presente une activit e anti-MM in vivo : elle r
efractaires au l enalidomide (double r efractaires). Les
entraı̂ne l’activation de l’UPR, sensibilise les cellules de MM patients ont reçu en m ediane 4,5 cycles de traitement,
aux PI et permet de surmonter la r esistance aux PI in vitro. deux patients sont toujours en traitement. Le taux de
L’association du nelfinavir au bort ezomib permet l’activa- r
eponse globale (au moins RP)  etait de 65 % (n = 22)
tion de l’UPR in vivo et a montr e des signes d’efficacite dans incluant dix-sept RP et cinq TBRP. Parmi les patients restant,
le MM refractaire au bort ezomib dans l’ etude de phase I trois 
etaient en reponse minimale, quatre en maladie stable
SAKK 65/08 [10]. Ces r esultats prometteurs ont conduit  a et trois progressifs.
la realisation d’une etude multicentrique de phase II pour Les effets indesirables de grade > 2 
etaient l’an
emie (grade

evaluer l’efficacite de l’association nelfinavir + bort ezomib «, 29%), la thrombop enie (grade 3 : 24 % ; grade 4 :
+ dexamethasone chez les patients avec un MM r efractaire 18 %), les infections (grade 3 : 24 % ; grade 4 : 9 % ;

He matologie 29
vol. 23 n8 1, janvier-f
evrier 2017
grade 5 : 3 %), l’hyperglyc emie (grade 3 : 18 %, grade 4 : 3). Ces taux de re ponse  a l’association daratumumab
3 %) et la fatigue (grade 3 : 12 %). Six patients ont + pomalidomide sont impressionnants, notamment chez
maintenu une reponse  RP durant toute la dur ee du des patients ayant d ej
a reçu ces traitements et refractaires
protocole (six cycles de chimioth erapie) et quatre patients aux deux traitements administr es separement. Ces resultats
ont poursuivi l’association nelfinavir + bort ezomib montrent la possibilit
e de r
eutiliser des traitements auxquels
+ dexamethasone sur la base d’une utilisation compas- les patients etaient r
efractaires, en les int egrant dans de
sionnelle apres la fin de l’
etude. nouvelles associations. C’est particuli erement interessant
L’association nelfinavir + bort ezomib + dexamethasone chez les patients avanc es pour lesquels il n’y a peu
semble ^etre une option th erapeutique efficace et su ^re pour d’alternatives therapeutiques. Des donn ees compl emen-
les patients avec un MM r efractaire aux PI. L’utilisation du taires sont cependant n ecessaires pour comprendre le
nelfinavir comme traitement sensibilisant aux PI semble rationel biologique qui sous-tend ces r esultats.
extr^emement prometteuse.

Association daratumumab + pomalidomide Amylose


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+ dexaméthasone chez les patients


réfractaires au daratumumab et/ou L’amylose AL est une maladie li ee au d ^t extracellulaire
epo
au pomalidomide de chaı̂nes l egeres libres (LC) d’immunoglobuline mono-
clonale produite par une population monoclonale de
Le daratumumab est un anticorps monoclonal anti-CD38,
plasmocytes. Ces d epo^ts de prot eines conduisent au
recemment approuv e en monoth erapie par la FDA et
dysfonctionnement d’organes vitaux, notamment le cœur
l’Agence europeenne du m edicament (EMA) chez les
et le rein, 
a l’origine du mauvais pronostic de la maladie.
patients avec un my elome en rechute r efractaire ayant reçu
Jusqu’a present, les traitements de l’amylose AL visaient  a
un PI et un IMiD (au moins trois lignes pour la FDA, progressif
limiter la production de LC. Une  etude randomis ee de
sous traitement pour l’EMA), et chez les patients r efractaires
 phase III a  et
e rapport ee  a l’ASH mettant en  evidence
a la fois a un PI et un IMiD (pour la FDA) sur la base de l’etude
l’int
er^
et de rajouter du bort ezomib  a l’association
de phase II MMY2002 et de l’ etude de phase I/II GEN501
melphalan + dexam ethasone pour le traitement de
[12, 13]. Le daratumumab a  et
e egalement  evalu e en
premi ere ligne de l’amylose. En revanche, aucun traite-
association avec d’autres agents, notamment bort ezomib
ment ne ciblait directement les d epo^ts amyloı̈des dans les
+ dexamethasone et l enalidomide + dexam ethasone avec
tissus 
a l’origine des d efaillances d’organe. Gertz et al. ont
des resultats impressionnants. De bons r esultats ont
 rapport ea l’ASH l’utilisation d’un anticorps monoclonal, le
egalement ete rapport es avec l’association daratumumab
NEOD001, ciblant la LC mal pli ee. L’actualit
e de l’amylose
+ pomalidomide + dexam ethasone dans le MM en rechute
apparaı̂t pour une fois particuli erement riche, avec des
ou en rechute refractaire. De façon notable, dans toutes ces
 avanc ees th erapeutiques significatives.
etudes, les patients n’avaient jamais reçu de daratumumab
prealablement. Ainsi, il n’y a pas de donn ee sur l’int
er^et de
reutiliser une association th erapeutique comportant du Melphalan + dexaméthasone versus
daratumumab chez des patients r efractaires au daratumu- bortézomib + melphalan + dexaméthasone
en première ligne dans l’amylose AL :
mab en monotherapie.
résultats d’une étude randomisée de phase III
Ce constat a conduit a la r ealisation d’une  etude
retrospective evaluant l’utilisation de l’association daratu- Bien que le traitement de premi ere ligne de l’amylose repose
mumab + pomalidomide + dexam ethasone chez quarante souvent sur le bort ezomib, cette pratique est bas ee sur les
et un patients n’ayant jamais reçu de daratumumab ni de r
esultats d’etudes r etrospectives non contro ^l
ees. Cela a
pomalidomide (cohorte 1, n = 19), r efractaires au daratu- conduit  a la realisation d’une large  etude prospective
mumab et/ou au pomalidomide (cohorte 2, n = 22) ou randomis ee de phase III, europ eenne et australienne,
refractaires au daratumumab et au pomalidomide (cohorte comparant l’association melphalan + dexam ethasone
3, n = 12) [14]. (MDex), qui  etait le standard,  a l’association bortezomib
L’^age median etait de 63 ans (32-92), 97 %  etaient + melphalan + dexam ethasone (BMDex) dans l’amylose
refractaires au l enalidomide, 86 % au bort ezomib et AL nouvellement diagnostiqu ee ( etude EMN-03,
90 % avaient reçu une ACSH. Les patients des cohortes NCT01277016) [15].
1, 2 et 3 avaient reçu respectivement, en m ediane, 3, 5 et 6,5 Pour ^etre inclus les patients devaient avoir un composant
lignes de traitement. Le TRG  etait de 90 % dans la cohorte 1, monoclonal  evaluable (pic monoclonal > 10 g/L ou
contre 41 % chez les patients r efractaires au daratumumab chaı̂nes l
egeres libres seriques > 50 mg/L), une clairance
et/ou au pomalidomide (cohorte 2) et 33 % chez les patients de la creatinine  30 mL/min et une fonction h epatique
refractaires au daratumumab et au pomalidomide (cohorte conservee. Les patients pr ealablement trait es, avec un

30 He matologie
vol. 23 n8 1, janvier-f
evrier 2017
Actualité du myélome multiple à l’ASH

infiltrat plasmocytaire me dullaire > 30 %, des l esions 60 ans et le de lai median entre le diagnostic et l’adminis-
osseuses, une insuffisance cardiaque selon la New York tration du NEOD001  etait de 2,8 (0,4-12,8) ans, avec 45 %
Heart Association (NYHA) > II, une neuropathie sensitive des patients ayant reçu au moins trois lignes th erapeutiques
de grade  3, une neuropathie douloureuse de grade  1 ciblant les plasmocytes. L’utilisation du NEOD001 n’a pas  ete
ou un performance status > 2  etaient exclus. Cent dix associ a des toxicit
ee  es limitantes ou d’arr^ et de traitement,
(110) patients ont  ete randomis es pour recevoir MDex aucun patient n’a d evelopp e d’anticorps anti-NEOD001. Les
(melphalan 0,22 mg/kg/j et dexam ethasone 40 mg/j, J1-4 effets ind esirables les plus frequents observ es sous traite-
tous les vingt-huit jours) ou BMDex (ajout du bort ezomib ment  etaient la fatigue, les infections respiratoires hautes, les
1,3 mg/m2 a J1, J4, J8 et J11 aux cycles 1 et 2, puis  a J1, J8, naus ees et les diarrh ees. En ce qui concerne la r eponse,
J15 et J22 aux cycles suivants). Le traitement  etait poursuivi 53 % des patients  evaluables pour le cœur (n = 36) et 63 %
durant neuf cycles dans le bras MDex et huit cycles dans le des patients  evaluables pour le rein (n = 35) remplissaient les
bras BMDex, ou jusqu’ a obtention d’une RC ou d’une crit
eres pour une r eponse d’organe, aucun patient n’a
RP associee a une r eponse d’organe apr es six cycles. Le presente de progression de la maladie. Le d elai median avant
traitement etait interrompu si le patient ne pr esentait pas initiation de la r
eponse  etait de deux mois pour le cœur et de
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une reponse  RP apr es trois cycles. quatre mois pour le rein. Apr es neuf mois de traitement, une
Apres trois cycles, les taux de r
eponse h ematologique dans r
eponse a  ete observee chez 82 % des patients avec une
les bras MDex et BMDex  etaient respectivement de 51 et neuropathie p eripherique (n = 11).
78 %, dont 28 et 53 % de RC/TBRP (p = 0,001 et Les resultats de cette analyse interm ediaire montrent que
p = 0,003). Les taux de r eponse h ematologique globale l’administration mensuelle de NEOD001 est su ^re, bien
en fin de traitement (apr es en mediane cinq cycles) dans les tol
eree et associ ee  a des taux de r eponses d’organes
bras MDex et BMDex  etaient respectivement de 56 et significatifs en comparaison des traitements bas es sur la
81 %, dont 38 et 64 % de RC/TBRP (p = 0,001 et chimioth erapie conventionnelle. Des  etudes de phase III
p = 0,002). En termes de r eponse d’organe, une r eponse sont attendues pour confirmer ces r esultats tr
es promet-
cardiaque etait obtenue chez huit des trente-trois patients teurs pour les patients atteints d’amylose AL.
traites par MDex (24 %) et dix des vingt-six patients (38 %)
traites par BMDex (p = 0,019). Une r eponse renale  etait  re
Conflits d’inte ^t : Aucun. &
obtenue chez dix-sept patients sur trente-cinq (48 %) dans
les deux bras. De plus, il y avait plus de progressions
Références
cardiaques dans le bras MDex (32 versus 15 %, p = 0,054).
1. Benboubker L, Dimopoulos MA, Dispenzieri A, et al. Lenalidomide and
Avec un suivi median de vingt-cinq mois, vingt-six patients
dexamethasone in transplant-ineligible patients with myeloma. N Engl J Med
sont decedes (24 %), seize dans le groupe MDex et dix 2014 ; 371 : 906-17.
dans le groupe BMDex, sans diff erence significative en 2. Facon T, Dimopoulos MA, Dispenzieri A, et al. Final Analysis of Overall
survie entre les groupes. De façon int eressante, l’obtention Survival from the First Trial. Blood 2016 ; 128 : 241.
d’une reponse hematologique et cardiaque  a trois mois 3. Moreau P, Masszi T, Grzasko N, et al. Oral Ixazomib, Lenalidomide, and
ameliore significativement la survie. Dexamethasone for Multiple Myeloma.. N Engl J Med 2016 ; 374 : 1621-34.
4. Di Bacco A, Bahlis NJ, Munshi NC, et al. Higher c-MYC Expression Is
Associated with Ixazomib-Lenalidomide-Dexamethasone (IRd) Progression-Free
L’anticorps monoclonal anti-chaı̂nes légères Survival (PFS) Benefit Versus Placebo-Rd: Biomarker Analysis of the Phase 3
Tourmaline-MM1 Study in Relapsed/Refractory Multiple Myeloma (RRMM).
amyloı̈des NEOD001 est bien toléré et associé
Blood 2016 ; 128 : 243.
à des réponses cardiaques et rénales
5. Rosebeck S, Alonge MM, Kandarpa M, et al. Synergistic Myeloma Cell
Le NEOD001, anticorps monoclonal ciblant les LC libres Death via Novel Intracellular Activation of Caspase-10-Dependent Apoptosis
by Carfilzomib and selinexor. Molecular cancer therapeutics 2016 ; 15 :
amyloı̈des impliquees dans l’amylose AL a  ete
evalue dans 60-71.
une etude prospective de phase I/II, dont les r esultats de 6. Vogl DT, Dingli D, Cornell RF, et al. Selinexor and Low Dose Dexamethasone
l’expansion de cohorte ont  et
e pr
esent
es a l’ASH [16, 17]. (Sd) in Patients with Lenalidomide, Pomalidomide, Bortezomib,Carfilzomib and
Pour ^etre inclus dans cette 
etude, les patients devaient avoir Anti-CD38 Ab Refractory Multiple Myeloma (MM): STORM Study.. Blood 2016 ;
128 : 491.
reçu au moins une ligne de traitement avec l’obtention d’une
7. Punnoose EA, Leverson JD, Peale F, et al. Expression Profile of BCL-2, BCL-XL,
r
eponse hematologique partielle ou sup erieure mais avec and MCL-1 Predicts Pharmacological Response to the BCL-2 Selective
persistance de dysfonctions d’organes. Durant la phase Antagonist Venetoclax in Multiple Myeloma Models.. Molecular cancer
d’escalade de dose, vingt-sept patients ont reçu le NEOD001 therapeutics 2016 ; 15 : 1132-44.

a 0,5, 1, 2, 4, 8, 16 ou 24 mg/kg [17]. Quarante-deux 8. Kumar S, Vij R, Kaufman JL, et al. Venetoclax Monotherapy for Relapsed/
patients supplementaires avec une atteinte r enale (n = 16), Refractory Multiple Myeloma: Safety and Efficacy Results from a Phase I Study.
Blood 2016 ; 128 : 488.
cardiaque (n = 15) ou une neuropathie p eripherique
9. Leung-Hagesteijn C, Erdmann N, Cheung G, et al. Xbp1s-negative tumor B
(n = 11) ont ete trait
es dans l’expansion de cohorte  a la cells and pre-plasmablasts mediate therapeutic proteasome inhibitor resistance
dose de 24 mg/kg une fois par mois. L’^ age m edian 
etait de in multiple myeloma. Cancer Cell 2013 ; 24 : 289-304.

He matologie 31
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Combination with Bortezomib and Dexamethasone (NVd) Has Excellent Activity thasone (BMDex) for Untreated Patients with AL Amyloidosis.. Blood 2016 ;
in Patients with Advanced, Proteasome Inhibitor-Refractory Multiple Myeloma: 128 : 646.
A Multicenter Phase II Trial (SAKK 39/13).. Blood 2016 ; 128 : 487. 16. Gertz MA, Comenzo RL, Landau H, et al. NEOD001 Demonstrates Organ
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Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un utilisateur anonyme le 15/06/2017.

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