Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
amplitude de flexion fixée par l'obliquité du modifiera ensuite la viscosité du film liquidien
tronc est préférable à une mobilisation manuelle entre les surfaces articulaires mobilisées.
guidée du thérapeute.
La progression engagera le mouvement dans Pour une levée de spasme musculaire
la partie douloureuse dans un secteur de moins L'étirement du muscle antagoniste par élonga-
de 50 % d'une amplitude antigravifique. Ce n'est tion du fuseau neuromusculaire et mise en jeu
qu'après obtention de gain d'amplitude indolore du réflexe à l'étirement peut induire une
obtenu que la progression se fera dans les 50 % inhibition dans le muscle agoniste traité.
restants.
La mobilisation alternée, selon un rythme
Pour une articulation douloureuse et enraidie pendulaire monotone provoquera une inhibition
généralisée de l'articulation.
C'est le cas le plus fréquemment rencontré et A l'approche de l'angulation articulaire du
l'examen initial revêt une importance primor- « stretch-reflex » les mouvements seront
diale. Il s'agit en effet d'établir la causalité entre exécutés à très petites amplitudes à cadence lente
la limitation articulaire et une déficience fonc- et seront suivis de manœuvres d'étirement
tionnelle et de connaître la distribution de ces continu. Cet étirement est maintenu et accentué
douleurs qui peuvent apparaître en plusieurs jusqu'à perception du relâchement du spasme.
endroits et sur plusieurs articulations comme Dans certains cas la manœuvre pourra au
aux mains ou aux pieds. Plus que l'adaptation contraire être exécutée avec rapidité pour
des techniques, c'est le dosage des manœuvres provoquer une réponse de fermeture ou d'ouver-
qui doit être précis. ture de « la porte ».
Une mobilisation de grande amplitude dans Les étirements musculaires passifs à différen-
le même sens que le mouvement physiologique cier du stretching (actif) ont pour but (6) :
avant le secteur douloureux précédera les - de mobiliser les plans superficiels de glisse-
étirements localisés. La séance est brève et douce ment;
suivie de repos. Si la douleur est faible, une - de mobiliser les espaces profonds de glisse-
répétition de trois à quatre étirements maintenus ment;
pendant une minute sera nécessaire. - de rechercher des amplitudes passives mus-
culaires maximales;
Pour une raideur articulaire non douloureuse - de redonner de l'extensibilité au muscle;
Le but est la libération d'adhérences et de - d'accélérer le flux vasculaire.
rétractions périarticulaires. Les mouvements Les travaux récents du Pr Rabischong et coll.
oscillatoires annexes seront pratiqués plus lon- à Montpellier et à Nîmes (7) ont démontré le
guement, quelques minutes, à partir de l'ampli- rôle sensoriel des capteurs d'informations pro-
tude limitée et poussés au-delà de cette limite prioceptives et extéroceptives dans l'équilibra-
pour provoquer un étirement dans une direction tion, les modifications des réactions des sujets
déterminée par rapport à un seul des degrés de chez lesquels on a pratiqué une anesthésie
liberté articulaire. Chaque mouvement est ac- plantaire. La mobilisation des segments occa-
compagné d'un temps posturant d'une vingtaine sionnent nécessairement des déplacements de
de secondes. On pratique des séries de 10 répéti- peau dont les terminaisons nerveuses sont
tions avec un balayage articulaire de 15 à 20°. sollicitées pour :
Puis on effectue un retour vers la position de - faire sentir une région mal perçue;
détente.
- éveiller le sens kinesthésique;
- augmenter la prise de conscience de régions
Pour agir sur les structures cartilagineuses
peu corticalisées;
La mobilisation passive devra être pratiquée - rétablir les circuits proprioceptifs perturbés.
en alternance de compression et décompression, Les manœuvres s'accompagnent alors de
en recherche de positions de congruence en frictions et de pétrissages superficiels, de grat-
début de séance. La mobilisation à vitesse rapide tage, de tapotements, de battades (Bobath) etc.
L
Ann. Kinésithér., 1994, t. 21, nO 8 433