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Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon Étude Préliminaire Globale

Analyse des procédures administratives

Modernisation de la ligne des Alpes


d’Aix-en-Provence à Briançon

Étude
ANALYSE DES PROCEDURES
Préliminaire
ADMINISTRATIVES
Globale
INDICE 4

Juin 2008

Indice 4 – Aout 2008 1


Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

IDENTIFICATION DU DOCUMENT

Maître d’ouvrage Maître d’œuvre Etudes réalisées par :

Direction régionale
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les Docks – Atrium 10.4 Département Environnement et
10, place de la Joliette Développement durable
BP 85404 1 bd Camille Flammarion
13567 Marseille cedex 02 13 001 Marseille
www.rff.fr

Ligne d’Aix-en-Provence à Briançon

Départements des Bouches-du-Rhône, de Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes

Étude Préliminaire
Indices Objet Date Établi par :

1 Diffusion initiale 18/03/08 Alexandra GARDE, INEXIA EDD


Annick BOTTEMER, INEXIA EDD
2 Compléments d’analyse 31/03/08

3 Compléments d’analyse 24/06/08 Vérifié par :

Modifications partielles pour envoi à Aout


RFF Paris 2008
Annick BOTTEMER, INEXIA EDD

Approuvé par :

Guy CLAVERIE, INEXIA EDD

Chef de projet :

Philippe ROUXEL, INEXIA DEP


Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Sommaire
Préambule............................................................................... 7
1. Description du projet pris en compte dans l’analyse des
procédures administratives ................................................... 9
1.1. Nature des travaux envisagés................................................................................9
1.2. Phasage des opérations .......................................................................................13

2. Concertation préalable .................................................. 14


3. Étude d’impact ............................................................... 17
4. Enquête publique des aménagements, ouvrages et
travaux dite « Bouchardeau » ............................................. 25
5. Déclaration de projet ..................................................... 28
6. Enquête de droit commun dite « enquête préalable à la
déclaration d’utilité publique »............................................ 29
7. Concertation applicable aux projets de travaux,
d’aménagements et d’ouvrages dite « concertation
Raffarin » .............................................................................. 31
8. Procédure de commodo et incommodo......................... 32
9. Loi sur l’eau .................................................................... 33
10. Diagnostic archéologique .............................................. 40
11. Autres procédures.......................................................... 41

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Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Préambule

La mise en œuvre des procédures administratives intervient


essentiellement en phase Avant-projet. Toutefois, afin d’éclairer le maître
d’ouvrage sur les procédures qui s’avéreront nécessaires à la réalisation
du projet, une analyse peut être faite dès le stade de l’étude préliminaire.

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Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

1. Description du projet pris en


compte dans l’analyse des
procédures administratives
1.1. Nature des travaux envisagés
La modernisation de la ligne des Alpes s’inscrit dans le contrat de projet
État-Région 2007-2013.

Les travaux nécessaires à la modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-


Provence à Briançon peuvent être catégorisés en plusieurs sous-
programmes.

 Amélioration de la signalisation ferroviaire


Cela comprend :
• l’équipement de la ligne en Block Automatique à Permissivité
Restreinte (BAPR) entre Aix-en-Provence et Serres et entre
Veynes et Gap,
• l’équipement de la ligne en Bloc Automatique Lumineux dans
les 4 sections qui seront mises à double voies :
o entre Aix-en-Provence et Meyrargues/Pertuis : secteur la
Calade/Venelles,
o entre Meyrargues/Pertuis et Manosque : secteur de
Mirabeau,
o entre Manosque et La Brillanne/Oraison : secteur de Volx,
o entre Veynes et Gap : secteur de la Freissinouse,
• la création de 11 postes informatisés à petite capacité (PIPC)
tout au long de l’infrastructure,
• la création d’un poste de commande à distance de la ligne dont
l’emplacement envisagé est situé sur la commune de Gap.

 Réalisation de points de croisement


Ils peuvent être soit statique, soit dynamique et s’accompagnent de la
construction d’une portion de deuxième voie sur une longueur d’environ
1 km dans le cas des croisements statiques et à plus de 5 km dans le cas
des croisements dynamiques.
Sont proposés :
• des points de croisement statique à :
o La Calade (13),
o Venelles (13) ;

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Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

o les points de croisement dynamiques suivants :

Communes (et
Secteur concerné Longueur du doublement
départements) concernés
Aix-en-Provence (13)
La Calade - Venelles ~6,7 km
Venelles (13)

Mirabeau 2 km Mirabeau (84)

Volx (04)
Volx ~5,2 km
Villeneuve (04)
Montmaur (05)
Gap - La Freissinouse 5 km
La Freissinouse (05)

Soit une longueur cumulée totale de doublement de la voie ferrée de


l’ordre de 20 km.

 Relèvement de la vitesse
Le relèvement de la vitesse sur certaines portions de la voie ferrée
nécessite la réalisation de travaux de rectification de courbes pour être
compatible avec les vitesses envisagées.

6 secteurs sont envisagés :

Rectification de courbes
Secteur concerné Communes et
Nombre de Longueur
départements
courbes totale
concernés
Meyrargues (13)
Pertuis (84)
26
Meyrargues - Mirabeau 15,5 km Mirabeau (84)
Ripage < 0,5 m
(Bouches-du-Rhône,
Vaucluse)
2 Manosque
Ripage < 0,5 m Volx
Villeneuve
Manosque – La Brillanne 13,5 km
1 La Brillanne
Ripage > 0,5 m (Alpes-de-Haute-
Provence)
2 La Brillanne
Ripage < 0,5 m Lurs
La Brillanne – Peyruis/les Ganagobie
17 km
Mées 2 Peyruis
Ripage > 0,5 m (Alpes-de-Haute-
Provence)
1 Château-Arnoux-Saint-
Ripage < 0,5 m Auban
Aubignosc
Château-Arnoux - Sisteron 13,5 km Peipin
3
Sisteron
Ripage > 0,5 m
(Alpes-de-Haute-
Provence)

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Rectification de courbes
Secteur concerné Communes et
Nombre de Longueur
départements
courbes totale
concernés
6
Montmaur
Ripage < 0,5 m
La Roche-des-Arnauds
Montmaur – La Freissinouse 9,6 km Manteyer
1
La Freissinouse
Ripage > 0,5 m
(Hautes-Alpes)
1 Gap
Ripage < 0,5 m Rambaud
La Bâtie-Vieille
Gap - Chorges 10,8 km La Bâtie-Neuve
2
Montgardin
Ripage > 0,5 m
Chorges
(Hautes-Alpes)

 Éventuelle réouverture et extension de la gare de Mirabeau


L’objectif serait de réaliser un véritable pôle d’échanges sur le site de
l’ancienne gare de Mirabeau qui comprendra :
• une gare ferroviaire,
• une gare routière,
• un stationnement taxi,
• un stationnement pour véhicules particuliers.
Cela nécessitera la création de quais, d’un ouvrage souterrain, de
parkings, de bâtiments commerciaux et techniques et des voiries de
d’accès.

 Sécurisation des passages à niveau routiers


Le relèvement de la vitesse et l’augmentation du trafic ferroviaire
conduisent à renforcer la sécurité des personnes à la traversée de
certains passages à niveau par la mise en place d’équipements de
sécurité supplémentaires, voire par la suppression et le remplacement par
un ouvrage dénivelé des ouvrages les plus dangereux.

Sont envisagés des aménagements routiers de sécurisation au niveau de


8 passages à niveau, ainsi que la suppression des 4 passages à niveau
suivants :

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Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Commune et département Nature du rétablissement


PN concerné
concernés envisagé

Aix-en-Provence
PN 105 Aménagements routiers
(Bouches-du-Rhône)

Suppression
Aix-en-Provence
PN 104 Remplacement par un ouvrage
(Bouches-du-Rhône)
dénivelé (Pont-route, PRO)
Suppression
Venelles
PN 103 Remplacement par un ouvrage
(Bouches-du-Rhône)
dénivelé (PRO)
Manosque
PN 89 Aménagements routiers
(Alpes-de-Haute-Provence)

La Brillanne
PN 79 Aménagements routiers
(Alpes-de-Haute-Provence)

Volonne
PN 71 Aménagements routiers
(Alpes-de-Haute-Provence)
Suppression
Mison
PN 61 Remplacement par un ouvrage
(Alpes-de-Haute-Provence)
dénivelé (PRO)
Laragne-Montéglin
PN 56 Aménagements routiers
(Hautes-Alpes)
Laragne-Montéglin
PN 54 Aménagements routiers
(Hautes-Alpes)

Serres
PN 50 Aménagements routiers
(Hautes-Alpes)
Suppression
Gap
PN 20 Remplacement par un ouvrage
(Hautes-Alpes)
dénivelé (Pont-rail, PRA)
Gap
PN 19 Aménagements routiers
(Hautes-Alpes)

 Sécurisation des traversées des voies en gare pour les voyageurs


(ou TVP – traversées des voies piétonnes)
Le relèvement de la vitesse et l’augmentation du trafic ferroviaire
conduisent à renforcer la sécurité des voyageurs à la traversée des voies
en gares de Mirabeau, Manosque, Veynes et Embrun.
Dans les situations les plus dangereuses, la traversée à niveau des voies
peut être remplacée par la création d’un ouvrage dénivelé.
C’est le cas en gare de Gap, où la création d’une passerelle est
envisagée.

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Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

 Mise en qualité de l’infrastructure


Cela se traduit par des travaux suivants :
• mise en qualité de la voie : 7 secteurs sont envisagés,
• remplacement de tabliers d’ouvrages d’art métalliques ou
réfection de l’étanchéité : plus d’une vingtaine d’ouvrages sont
concernés,
• régénération d’ouvrages en terre et/ou mise en place de
protection grillagée des tranchées rocheuses : une douzaine de
secteurs sont identifiés.

L’ensemble des travaux envisagés dans le cadre de la modernisation


de la ligne des Alpes permettra une augmentation de la fréquence
des Trains Express Régionaux (TER), une amélioration de la fiabilité
de la ligne et le désenclavement des territoires traversés.

C’est à ce titre que le projet répond à une politique en faveur des


transports en commun susceptible de générer du report modal.

1.2. Phasage des opérations


Afin d’étaler les investissements, 4 scénarios comportant chacun 4
phases sont proposés. Ces scénarios avec leurs phases sont décrits dans
la note de présentation générale.

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Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

2. Concertation préalable
Les textes principaux régissant la concertation sont les articles L.300-2 et
R.300-1 à R.300-3 du Code de l’urbanisme.

 Objet de la procédure
La concertation préalable doit permettre d’associer pendant toute la durée
de l’élaboration du projet les habitants, les associations locales et toute
autre personne concernée dont les représentants de la profession
agricole.

La concertation préalable est organisée par le maître d’ouvrage, après


avis des communes concernées.

Elle donne lieu à une publicité préalable, une exposition dans les
communes concernées ainsi qu’éventuellement à des réunions publiques.
La concertation se ponctue par la rédaction d’un bilan qui sera inséré
dans le dossier d’enquête publique.

 Champ d’application
Dans le cadre du projet de modernisation de la ligne des Alpes, les
opérations d’aménagement entrant dans le champ d’application de cette
procédure et susceptibles d’être rencontrées sont les suivantes :
• la réalisation d’un investissement routier dans une partie
urbanisée de la commune d’un montant supérieur à 1,9 M€,
conduisant à la création de nouveaux ouvrages ou à la
modification d’assiettes d’ouvrages existants,
• la création d’une gare ferroviaire ou routière de voyageurs, de
marchandises ou de transit ou l’extension de son emprise,
lorsque le montant des travaux dépasse 1,9 M€.
En effet, le programme de modernisation comporte :
• la création d’ouvrages routiers dénivelés en remplacement de
passages à niveau supprimés,
• l’éventuelle réouverture de la gare de Mirabeau et la création
d’un pôle d’échanges comprenant la création de quais, d’une
gare routière et d’une gare ferroviaire, ainsi que des
aménagements de voiries,
• la reconstruction / modification d’ouvrages routiers (notamment
les PRO) dans les secteurs de doublement de voie.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

L’analyse de ces travaux au vu des critères applicables à cette


réglementation est la suivante :

Investissements routiers conduisant à la création de nouveaux ouvrages


Partie urbanisée Commune
Ouvrage Montant > 1,9 M€
de la commune (département)
PRO en
Aix-en-Provence
remplacement du oui oui
(BDR)
PN 104
PRO en
Venelles
remplacement du oui oui
(BDR)
PN 103
PRO en Mison
remplacement du oui non (Alpes-de-Haute-
PN 61 Provence)
PRA en
Gap
remplacement du oui oui
(Hautes-Alpes)
PN 20

Extension de l’emprise d’une gare de voyageurs


Commune
Gare Nature Montant > 1,9 M€
(département)
Extension de
Réouverture et
l’emprise d’une
construction d’un Mirabeau
gare ferroviaire et oui
pôle d’échanges à (Vaucluse)
création d’une gare
Mirabeau
routière

Travaux d’investissements routiers dans les secteurs de doublement


Création d’un
nouvel ouvrage Partie urbanisée
Secteurs Montant > 1,9 M€
Modification de la commune
d’assiette

La Calade-Venelles PRO à reconstruire oui oui

Mirabeau PRO à doubler oui non

Pas de PRO à
Volx oui oui
doubler

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Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

En conclusion, le maitre d’ouvrage est tenu d’organiser une concertation


préalable dans les communes suivantes :

Communes dans lesquelles une


Département concertation préalable est à
organiser
Aix-en-Provence
Bouches-du-Rhône
Venelles

Vaucluse Mirabeau

Alpes de Haute Provence /

Hautes Alpes Gap

Néanmoins, en dehors de tout critère d’application, le maitre d’ouvrage


peut également choisir de réaliser une concertation dans le cas d’un projet
nécessitant, du fait de son envergure et du contexte, d’être présenté au
public. Si le maitre d’ouvrage décide d’engager une procédure de
concertation alors qu’il n’y était pas tenu, il doit procéder de façon
régulière.

 Délai de la procédure
• Avis de la commune et préparation des supports : variable
en fonction des communes (de 3 à 6 mois)
• Information préalable du public : 15 j avant ouverture
• Durée de la concertation : 1 à 2 mois
• Rédaction du bilan et approbation : variable en fonction des
communes et des MOA (15 j à 2 mois selon les délais de
délibération)

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

3. Étude d’impact
Le champ d’application et le contenu des études d’impact sont définis
par :
• les articles L.122-1 à L.122-3 du Code de l’environnement, qui codifient
l’article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 r elative à la protection de
la nature,
• les articles R.122-1 à R.122-16 du Code de l’environnement (qui
codifient le décret n°77-1141 du 12 octobre 1977 pr is pour application
de la loi n°76-629, modifié notamment par le décret n°93-245 du 25
février 1993),
• la circulaire n°93-73 du 27 décembre 1993.

 Objet de la procédure
L’étude d’impact a pour objectif d’évaluer les conséquences d’un projet
d’aménagement sur l’environnement et de proposer des mesures
permettant de supprimer, réduire ou encore compenser les effets négatifs.
Le contenu de l’étude doit être en relation avec l’importance des travaux
et avec leurs incidences prévisibles sur l’environnement.

 Champ d’application
Tous les aménagements, ouvrages et travaux dont le montant est
supérieur à 1,9 M€ sont subordonnés à la réalisation d’une étude
d’impact, dès lors qu’ils ne figurent pas dans la liste de dispense, figurant
à l’article R.122-6 du Code de l’environnement.

 Travaux dispensés d’étude d’impact


Dans le cas des ouvrages ferroviaires, les dispenses concernent
essentiellement les travaux d’entretien et de grosses réparations, ainsi
que les travaux d’électrification.

Parmi les travaux composant le programme de modernisation de la ligne


des Alpes, seuls les travaux de mise en qualité de l’infrastructure sont
susceptibles d’entrer dans la catégorie des dispenses.

 Montant des travaux


Le montant total du projet dépasse très largement le seuil réglementaire
de 1,9 M€.

La modernisation de la ligne des Alpes comporte un certain nombre de


sous-programmes selon la nature des travaux à réaliser. La réalisation de
chaque sous-programme concerne des secteurs distincts.
Il est envisagé un phasage dans le temps de la mise en œuvre des
différents sous-programmes.
Quatre grandes phases de réalisation des travaux sont envisagées
combinant la réalisation de travaux appartenant à plusieurs sous-
programmes (voir § 1.2 - Phasage des opérations).

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Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Que l’on raisonne par sous-programme ou par phase, chacune d’entre


elles prise individuellement présente un coût largement supérieur à
1,9 millions d’euros.

Donc quel que soit le montage envisagé (programme global ou


programme fractionné dans le temps ou opérations distinctes), une étude
d’impact sera requise.

 Appréciation des impacts du programme


Deux hypothèses sont envisageables.

 Le projet de modernisation de la ligne des Alpes constitue un


seul programme
La modernisation de la ligne des Alpes constitue un programme.
Ce programme composé de plusieurs sous-programmes est échelonné
dans le temps : réalisation du programme en 4 phases.

Dans ce cas, chacune des phases du programme fera l’objet d’une étude
d’impact. Celle-ci devra comporter une appréciation des impacts de
l’ensemble du programme.
Il s’agira donc pour le maitre d’ouvrage, à chaque phase du programme,
de fournir, outre l’étude d’impact complète liée à la phase des travaux
pour laquelle est demandée l’autorisation de travaux ou la déclaration
d’utilité publique, une appréciation des impacts de l’ensemble du
programme.
Il s’agit de permettre aux services instructeurs, décideurs et au public
concerné d’avoir une vision globale des grandes lignes du projet, de ses
enjeux environnementaux et d’apporter les résultats des analyses
effectuées dans les phases antérieures.
Cela évite d’engager un processus irréversible au vue d’une étude
partielle qui ne rend pas compte des impacts de l’ensemble du projet.

Le contenu de l’étude des impacts du programme est fixé par la


règlementation. Elle comporte :
• une analyse de l’état initial du territoire concerné par le
programme,
• une analyse des effets du programme sur l’environnement pour
les différentes familles d’impacts liées à l’aménagement,
• les raisons des choix du programme notamment du point de vue
des préoccupations environnementales,
• la définition des contraintes, des enjeux et des principes
d’intégration des ouvrages dans l’environnement,
• le rappel des impacts prévus ou constatés à l’occasion des
études ou de la réalisation des phases antérieures.

La consistance de ce volet de l’étude d’impact n’est pas anodine dans le


volume des études à réaliser pour l’élaboration de l’étude d’impact.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

 Chaque phase du projet de modernisation de la ligne des Alpes


constitue un programme à part entière
Si les différentes phases de la modernisation de la ligne des Alpes ne
présentent pas entre elles un lien fonctionnel (opérations matériellement
et indissociablement liées) permettant de les rattacher à une même
opération complexe, on peut les considérer comme des programmes
distincts.

Dans ce cas, l’étude d’impact de chaque phase est requise, comme dans
le cas précédent, mais dans ce cas, le programme est assimilé aux
opérations constituant la phase, l’étude d’impact constitue l’appréciation
des impacts du programme.

 Études spécifiques nécessaires


En fonction de la nature du projet et de l’environnement dans lequel il
s’insère, des études spécifiques peuvent être nécessaires.
Dans le cas de la ligne des Alpes, nous avons identifié les études
suivantes.

 Étude acoustique
Elle est quasi systématique dans le cas des projets ferroviaires.
Le projet de modernisation de la ligne des Alpes peut entrer dans le cas
« d’une modification significative d’une infrastructure de transports
terrestre existante ».
L’étude acoustique devra s’attacher à vérifier si les deux conditions
suivantes sont réunies :
• l’augmentation des niveaux sonore est supérieure à 2 dB(A) en
comparant le projet à situation à terme sans / avec projet),
• les seuils fixés par la règlementation sont dépassés.
Dans ce cas, des mesures de résorption devront être définies.

L’application stricte de la règlementation peut permettre de limiter cette


étude aux zones de travaux. Dans le cas de la ligne des Alpes, les
secteurs concernés sont ceux des sous-programmes suivants :
• réalisation des points de croisement,
• relèvement de la vitesse (limités aux secteurs de rectification
des courbes),
• sécurisation des passages à niveau routiers (limités aux
secteurs de création d’un ouvrage dénivelé en remplacement
des PN supprimés).

L’étude acoustique devra également étudier l’impact acoustique lié au


fonctionnement propre du futur pôle d’échanges de Mirabeau (évaluation
de l’émergence sonore) et vérifier que la règlementation sur le bruit de
voisinage est respectée.
Dans le cas contraire, des mesures de réduction du bruit émergent
(isolation des sources de bruit, orientation des bâtiments, position des
ouvertures, etc.) devront être prévues.

Indice 4 - Aout 2008 19


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Enfin, l’étude acoustique devra mettre en évidence les points noirs bruit
(PNB) existants et proposer les mesures permettant de résorber les PNB
qui pourraient être créés par le projet. Là encore, seuls les secteurs
concernés par des travaux d’infrastructure sont concernés.

 Étude paysagère
La réalisation d’une étude paysagère peut participer à la bonne
acceptation locale du projet.
Dans le cas de la ligne des Alpes, les secteurs à étudier sont ceux
concernés par les sous-programmes suivants :
• réalisation des points de croisement,
• sécurisation des passages à niveau routiers (limités aux
secteurs de création d’un ouvrage dénivelé en remplacement
des PN supprimés),
• création du pôle d’échanges de Mirabeau.

Cette étude est indispensable dans le cadre de travaux situés dans le


périmètre de protection de sites naturels ou monuments historiques
inscrits ou classés (voir chapitre 11).

 Étude hydraulique
Dans les secteurs de création d’une nouvelle plateforme ferroviaire
(réalisation des points de croisement et des rectifications de courbes), de
nouveaux ouvrages routiers (sécurisation des passages à niveau routiers)
et du pôle d’échanges de Mirabeau, une étude hydraulique devra être
réalisée s’attachant à déterminer les impacts hydrauliques du projet
(impact sur les risques d’inondation, sur les rejets d’eaux pluviales, etc.) et
les mesures qui en découlent (prolongement d’ouvrages hydrauliques
existants, modification des réseaux de drainage, création de bassin de
rétention, etc.).

 Étude spécifique faune-flore


Dans les secteurs faisant l’objet d’aménagements les plus importants
(réalisation des points de croisement, création du pôle d’échanges de
Mirabeau, création d’ouvrages en remplacement des PN supprimés), la
réalisation d’inventaires de la flore et de la faune dans l’emprise du projet
et du chantier est conseillée.
Ces expertises devront s’attacher à identifier la présence éventuelle
d’espèces présentant une valeur patrimoniale dans les secteurs naturels
impactés (boisement, ripisylve, etc.) et ainsi de se prémunir du risque de
destruction d’une espèce animale ou végétale protégée, interdite par la
règlementation.

Ces études sont contraintes par les saisons (relevés au printemps ou à


l’automne) et doivent donc être planifiées suffisamment en amont.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Dans les secteurs les plus sensibles (enjeux forts et impacts importants),
des suivis sur une année complète peuvent être requis par les Services
de l’État.

 Étude spécifique d’exposition au risque relative à une installation


classée pour la protection de l’environnement (ICPE)
L’état des lieux environnemental a mis en évidence que la voie ferrée
traverse les périmètres de danger de deux installations classées pour la
protection de l’environnement (ICPE) de type SEVESO seuil haut :
• ARKEMA (chimie, phytosanitaire et pharmacie) sur la commune
de Château-Arnoux-Saint-Auban,
• SANOFI-SYNTHELABO (industrie pharmaceutique) sur la
commune de Sisteron.
Ces périmètres de protection ont des conséquences sur l’occupation des
sols et les aménagements et peuvent limiter le développement de
l’urbanisation, interdire l’implantation de certaines activités, ne pas
autoriser un aménagement entrainant une augmentation de la population
exposée (projets de logements, d’infrastructures de transport de
voyageurs, établissements recevant du public).

Le projet de modernisation de la ligne des Alpes se traduisant par une


augmentation du trafic des voyageurs, il peut s’opposer aux règlements
relatifs à ces installations.

En fonction du risque présenté par les établissements, des prescriptions


édictées par les servitudes d’utilité publique dans les périmètres de
danger et de la nature du projet envisagé, la DRIRE peut s’opposer au
projet et/ou imposer au maître d’ouvrage la mise en place d’un certain
nombre de mesures d’urgence.

Une concertation avec la DRIRE doit donc être mise en place très
rapidement pour s’assurer de la faisabilité du projet.
La DRIRE peut également préconiser la réalisation d’une étude
d’exposition au risque.

 Étude d’incidences Natura 2000


Les sites du réseau Natura 2000 sont issus des directives européennes
concernant la conservation des oiseaux sauvages et la conservation des
habitats naturels ainsi que de la faune et la flore sauvage.
Le projet donnant lieu à l’établissement d’une étude d’impact, en présence
d’un site Natura 2000, et même si le projet se situe à l’extérieur du
périmètre du site mais qu’il est susceptible de lui porter atteinte notable
(impacts directs ou indirects), une évaluation des incidences du projet par
rapport aux objectifs de conservation du site devra être mise en œuvre.
L’évaluation des incidences sur les sites Natura 2000 devra être jointe à
l’ensemble des dossiers constitués dans le cadre des procédures

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Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

soumises à autorisation ou à approbation : enquête publique


Bouchardeau et/ou DUP, Loi sur l’eau, etc.
Parmi les travaux prévus dans le cadre de la modernisation, sont
potentiellement concernés les sites suivants :

Points de croisement dynamiques


Sites Natura 2000 Inventaires du réseau
Secteur
pressentis/avérés Natura 2000
La Calade –
Néant Néant
Venelles
- pSIC La Durance ZICO Moyenne Vallée de la
Mirabeau
- ZPS La Durance Durance
ZICO Moyenne Vallée de la
Volx - ZPS La Durance
Durance

Rectification de courbes
Sites Natura 2000 Inventaires du réseau
Ouvrage
pressentis/avérés Natura 2000
Manosque – La
/ /
Brillanne
La Brillanne – ZICO Moyenne vallée de la
/
Peyruis/les Mées Durance
Château-Arnoux -
pSIC La Durance /
Sisteron
Montmaur – La ZPS Marais de Manteyer et de
/
Freissinouse la Roche-des-Arnauds

Gap - Chorges Néant /

Création de nouveaux ouvrages en remplacement des PN supprimés


Sites Natura 2000 Inventaires du réseau
Ouvrage
pressentis/avérés Natura 2000
PRA en
remplacement du / /
PN 104
en remplacement
/ /
du PN 103
en remplacement
pSIC Le Buëch /
du PN 61
en remplacement
/ /
du PN 20

22
Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Réouverture et extension du pôle d’échanges de Mirabeau


Ouvrage Sites Natura 2000 pressentis Sites Natura 2000 avérés
- pSIC La Durance ZICO Moyenne Vallée de la
Gare de Mirabeau
- ZPS La Durance Durance

 Étude de circulation - Étude qualité de l’air


L’analyse des impacts du projet de modernisation de la ligne des Alpes
sur la santé nécessitera la réalisation d’une étude de ses effets sur la
qualité de l’air. Deux approches seront à privilégier :
• au niveau global, l’évaluation des émissions polluantes évitées
du fait du report de circulations routières vers le rail,
• au niveau local, la quantification des émissions supplémentaires
du fait de l’augmentation du nombre de circulations des engins
de traction thermiques, ainsi qu’aux abords des axes routiers de
desserte des gares concernées par le projet.

De plus, l’étude d’impact concernant un projet d’infrastructures de


transport, elle devra également comporter une analyse des coûts collectifs
des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité,
ainsi qu’une évaluation des consommations énergétiques résultant de
l’exploitation du projet notamment du fait des déplacements qu’elle
entraine ou permet d’éviter.

Enfin, en fonction du contexte dans lequel s’inscrivent les gares de


desserte de la ligne des Alpes, une analyse des conditions d’accessibilité
routière à ces gares peut s’avérer nécessaire pour déterminer la nécessité
d’aménagements afin d’assurer la sécurité des déplacements des
personnes (aménagements des entrées-sorties des gares).

La quantification de ces paramètres (émissions atmosphériques, bilan


énergétique, accessibilité, etc.) nécessite de connaitre :
• en situation initiale et à terme avec et sans projet, les flux
routiers et ferroviaires concernés, les vitesses et typologie des
circulations (PL, VL et types de trains) et les origines et
destinations de ces flux,
• les trafics, vitesses et typologie actuels du trafic routier sur les
axes de desserte des gares concernées par le projet.
Les études spécifiques suivantes sont donc à prévoir :
• étude de circulations (comptage de trafics),
• étude socio-économique (potentiel captable par le projet, report
des circulations, aire de chalandise, etc.),
• étude qualité de l’air (quantification des polluants d’origine
routière à l’aide du logiciel IMPACT ADEME, etc.).

Indice 4 - Aout 2008 23


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

 Autorités à consulter pour avis


Devront être sollicités les avis suivants :
• la DIREN Provence-Alpes- Côte d’Azur,
• les organismes chargés de la gestion des parcs naturels
régionaux du Luberon et du Verdon,
• la DRAC (voir § 10 – Diagnostic archéologique).

 Délais de la procédure
• Délai de production de l’étude : entre 6 mois et 12 mois en
fonction des études spécifiques nécessaires. Les études
spécifiques les plus contraignantes sur le planning de
production sont :
o les inventaires de la faune et de la flore qui ne peuvent être
réalisés qu’à une période optimale (au printemps et/ou à
l’automne) et qui peuvent nécessiter une année complète
d’observations en cas d’enjeux importants ou encore si une
étude d’incidences Natura 2000 est requise,
o les études acoustiques, dans une moindre mesure, pour
lesquelles on évitera de réaliser les mesures de bruit in situ
en période de vacances scolaires (estivale et hivernale) de
façon à avoir une ambiance sonore initiale représentative,
o les études de circulation qui peuvent elles aussi nécessiter
des mesures sur une année complète afin, là encore, de ne
pas biaiser les résultats par une situation particulière.
• Émission des avis des autorités consultées : entre un et
deux mois après remise du dossier minute d’étude d’impact.
• Concertation avec les Services de l’État : pendant toute la
durée d’élaboration de l’étude d’impact (voir § 7 - Concertation
applicable aux projets de travaux, d’aménagements et
d’ouvrages dite « concertation Raffarin »). La mise en place
d’échanges réguliers avec les Services de l’État (rencontre ou
discussion au cas par cas avec les services concernés en
fonction de la sensibilité de certains thèmes) permet de fiabiliser
l’étude en intégrant le plus en amont possible leurs exigences
éventuelles en étude(s) spécifique(s).

 Avertissement : réforme des études d’impact


Un projet de loi relatif à la réforme de la réglementation des études
d’impact est en cours de discussion.
Celle-ci porte tant sur le champ d’application de l’étude d’impact que sur le
déroulement de la procédure.
L’analyse proposée ci-avant devra être revue lorsque la réforme sera
effective.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

4. Enquête publique des


aménagements, ouvrages et
travaux dite « Bouchardeau »
Les textes principaux régissant l’enquête publique sont les suivants :
• Articles L.123-1 à L.123-16 du Code de l’environnement qui codifient la
loi n°83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démoc ratisation des
enquêtes publiques et à la protection de l’environnement, dite Loi
« Bouchardeau »,
• Articles R.123-1 à R.123-23 du Code de l’environnement qui codifient
notamment le décret n°85-453 du 23 avril 1985, pris pour application
de la loi n°83-630,
• Circulaire n°93-73 du 27 septembre 1993 prise pour application du
décret n°93-245 relatif aux études d’impact et aux champs
d’application des enquêtes publiques.

 Objet de la procédure
L’enquête publique a pour objet d’informer le public et de recueillir ses
appréciations, suggestions et contre propositions, postérieurement à
l’étude d’impact lorsqu’elle est requise, afin de permettre à l’autorité
compétente de disposer de tous les éléments nécessaires à son
information.
Le dossier d’enquête publique Bouchardeau comporte l’étude d’impact et
le bilan de la concertation préalable.

 Champ d’application
Parmi les aménagements, ouvrages, travaux concernés par cette
procédure, les suivants sont potentiellement rencontrés dans le cadre du
projet de modernisation de la ligne des Alpes :
• la construction d’une portion de ligne nouvelle de chemin de fer
sur une longueur supérieure ou égale à 5 km,
• la construction, la reconstruction ou de modification des
caractéristiques fondamentales d’un pont ou d’un viaduc d’une
longueur supérieure ou égale à 100 m ou d’un tunnel d’une
longueur supérieure ou égale à 500 m,
• la réalisation d’un investissement routier d’un montant supérieur
à 1,9 M€, conduisant à la création de nouveaux ouvrages ou à
la modification d’assiettes d’ouvrages existants,
• la création d’une gare ferroviaire ou routière de voyageurs, de
marchandises ou de transit ou l’extension de son emprise,
lorsque le montant des travaux dépasse 1,9 M€.

Les travaux d’entretien et de grosses réparations ne sont pas soumis à


enquête publique.

Indice 4 - Aout 2008 25


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Parmi les travaux composant le programme de modernisation de la ligne


des Alpes, les travaux de mise en qualité de l’infrastructure ne seront pas
soumis à l’enquête publique.

En fonction du phasage du projet, deux hypothèses sont envisageables


(voir § 3 - Étude d’impact) :

 Le projet de modernisation de la ligne des Alpes constitue un


seul programme :
L’appréciation des seuils et critères d’application de l’enquête publique
tient compte de l’ensemble du programme. Aussi, chaque phase de
réalisation du programme devra faire l’objet d’une enquête publique
Bouchardeau.

 Chaque phase du projet de modernisation de la ligne des Alpes


constitue un programme à part entière :
L’appréciation des seuils et critères d’application de l’enquête publique
tient compte uniquement des opérations prévues dans la phase
considérée.
Ainsi, si l’on considère le scénario n°2 (détail da ns la note de présentation
générale):
• Phase 1 : la réalisation d’un croisement dynamique entre La
Calade et Venelles représentant une longueur de mise à double
voie d’environ 7 km, éventuellement phasée, soumet cette
phase à enquête publique Bouchardeau.
• Phase 2 : la réalisation des croisements dynamiques dans les
secteurs de Mirabeau et de Volx (longueur cumulée de mise à
double voie : environ 7 km, avec rectification du tracé hors
emprises), la suppression du PN 103 (investissements routiers
d’un montant supérieur à 1,9 M€) et l’éventuelle réouverture et
l’extension de la gare de Mirabeau (montant des travaux >
1,9 M€) soumettent cette phase à enquête publique
Bouchardeau.
• Phase 3 : la réalisation d’un croisement dynamique entre Gap
et la Freissinouse (longueur cumulée de mise à double voie :
environ 5 km) et les rectifications de tracé hors emprises
soumettent cette phase à enquête publique Bouchardeau ;
• Phase 4 : les travaux de remplacement par des ouvrages
dénivelés des 3 passages à niveau supprimés représentant un
montant d’investissement largement supérieur à 1,9 M€, cette
phase est également soumise à enquête publique.

Les deux hypothèses conduisent donc à la même conclusion : les 4


phases du scénario 2 seront soumises à enquête publique.

 Avis des Services de l’État


La règlementation prévoit que le dossier d’enquête publique comporte les
avis de certains Services de l’État.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Dans le cas du projet de la ligne des Alpes, les avis suivants peuvent être
nécessaires :

Service de l’État Objet de l’avis Secteurs concernés

Impact sur les terrains


Chambre d’agriculture
agricoles
Réouverture et extension de la
Institut national des
Impact sur une zone gare de Mirabeau
appellations d’origine
AOC Croisement dynamique de
(INAO)
Mirabeau
Statut des boisements
Centre régional de la Impact sur des bois
potentiellement impactés non
propriété forestière privés
défini à ce stade d’études
Organisme
Projet dans le périmètre PNR du Luberon
gestionnaire de parc
du PNR PNR du Verdon
naturel régional
Périmètre de protection
Ministre chargé des de sites ou monuments
voir § 11 - Autres procédures
sites naturels compris dans la
bande DUP
Périmètre de protection
Ministre chargé des de monuments
voir § 11 - Autres procédures
affaires culturelles historiques compris
dans la bande DUP

 Délais de la procédure
• Production des dossiers : 2 à 3 mois en plus du délai de
production de l’étude d’impact
• Préparation et ouverture de l’enquête : 2 à 3 mois
• Durée de l’enquête : 1 à 2 mois
• Obtention du rapport du commissaire enquêteur : 1 mois

En cas de nécessité de mise en compatibilité des documents


d’urbanisme, de procédure commodo et incommodo (voir § 8), de
demande d’autorisation de travaux au titre de la Loi sur l’eau (voir § 9), de
demande d’autorisation de défrichement (voir § 11), les enquêtes
publiques requises peuvent être conjointes dans les communes
concernées par ces procédures spécifiques.

Indice 4 - Aout 2008 27


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

5. Déclaration de projet
 Objet de la procédure
La déclaration de projet est un acte formel par lequel le maître d’ouvrage
vient conclure la procédure d’enquête publique Bouchardeau. A travers
celle-ci, il tire les enseignements de l’enquête publique, de ce qu’il a
recueilli comme observations et de l’avis du commissaire enquêteur.

 Champ d’application
Dans le cas du projet de modernisation de la ligne des Alpes, le projet est
sous maîtrise d’ouvrage d’un établissement public de l’État, RFF.
S’il fait l’objet d’une enquête préalable à la DUP, la DUP vaut déclaration
de projet.
S’il fait simplement l’objet d’une enquête publique Bouchardeau (sans
DUP), le maître d’ouvrage est tenu de faire une déclaration de projet.

 Délais de la procédure
Quelques semaines à plusieurs mois selon les délais de délibération du
MOA.
En cas de nécessité de mise en compatibilité des PLU, un délai de 2 mois
supplémentaires est nécessaire pour l’approbation de la mise en
compatibilité par la commune avant la déclaration de projet.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

6. Enquête de droit commun dite


« enquête préalable à la
déclaration d’utilité publique »
Les textes principaux régissant l’enquête publique sont les suivants :
• Articles L.11-1 à L.11-7 et R.11-1 à R.11-18 du Code de
l’expropriation,
• Circulaire n°93-73 du 27 septembre 1993 prise pour application du
décret n°93-245 relatif aux études d’impact et aux champs
d’application des enquêtes publiques,
• Articles L.123-1 à L.123-16 du Code de l’environnement (Loi n°83-630
du 12 juillet 1983 codifiée).

 Objet de la procédure
Comme l’enquête publique Bouchardeau, elle a pour objet d’informer le
public et de recueillir ses appréciations, suggestions et contre
propositions, afin de permettre à l’autorité compétente de disposer de tous
les éléments nécessaires à son information.

Le dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique


comportera l’étude d’impact, le bilan de la concertation préalable (si elle
était nécessaire), ainsi qu’une évaluation économique et sociale si le
montant total du projet dépasse 84 M€.

 Champ d’application
L’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique s’impose lorsque le
projet nécessite des acquisitions par voie d’expropriation.
Dans le cas du projet de modernisation de la ligne des Alpes, des
expropriations peuvent être nécessaires dans les secteurs de travaux
entraînant des sorties d’emprises, tels que ceux concernés par :
• certains travaux de signalisation (création des postes
informatisés à petite capacité et du poste de commande à
distance de la ligne),
• la réalisation des points de croisement,
• les rectifications du tracé de la voie (courbes),
• la création des ouvrages dénivelés en remplacement des PN
supprimés,
• la création de la passerelle piétonne en gare de Gap en
remplacement de la traversée à niveau des voies par les
voyageurs,
• la réouverture et l’extension de la gare de Mirabeau.

Indice 4 - Aout 2008 29


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Pour chaque phase nécessitant une enquête publique préalable à la DUP,


l’utilité publique sera prononcée par arrêté préfectoral (qui est conjoint
lorsque les opérations portent sur deux départements).

 Avis des Services de l’État


La règlementation prévoit que le dossier d’enquête publique comporte les
avis de certains Services de l’État.
Dans le cas du projet de la ligne des Alpes, les avis potentiellement requis
sont listés dans le paragraphe 4 - Enquête publique des aménagements,
ouvrages et travaux dite « Bouchardeau ».
A ces avis, s’ajoute celui du Service des domaines qui doit fournir une
estimation des biens dont l’acquisition est nécessaire par voie
d’expropriation.

 Délais de la procédure
• Préparation et ouverture de l’enquête : 2 mois
• Durée de l’enquête : 1 à 2 mois
• Obtention DUP : 1 an maximum après clôture de l’enquête
• En cas de nécessité de mise en compatibilité des PLU :
enquête publique conjointe et la DUP emporte mise en
compatibilité des PLU.
• Déclaration de projet : la DUP vaut déclaration de projet.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

7. Concertation applicable aux


projets de travaux,
d’aménagements et d’ouvrages
dite « concertation Raffarin »
Le texte régissant la concertation applicable aux projets de travaux,
d’aménagements et d’ouvrages de l’État et des collectivités territoriales
est la circulaire (émanant du 1er ministre) du 5 octobre 2004 (non publiée).

 Objet de la procédure
Cette procédure vient remplacer les procédures d’instruction mixte à
l’échelon local ou central.
Conduite par le Préfet, elle a pour objectif de permettre aux services de
l’État de faire connaitre leur avis sur les atteintes du projet.
Elle s’organise en deux phases :
• une phase de dialogue : elle a lieu dès l’identification du
besoin par le maître d’ouvrage et la définition du périmètre
d’étude puis tout au long de l’élaboration du dossier d’enquête
publique (et de l’étude d’impact). Elle permet de préciser les
points devant faire l’objet d’une attention particulière,
• une phase de concertation formalisée : elle se traduit
généralement par la transmission pour avis, aux différents
services de l’État, de la version minute du dossier d’enquête
publique (et notamment de l’étude d’impact). A l’issue de la
concertation formalisée, le maître d’ouvrage doit répondre aux
questions posées par les Services de l’État et le cas échéant,
modifier son projet et justifier des options retenues au regard
des avis des Services de l’État.

Les avis des Services de l’État sont joints au dossier d’enquête publique.

 Champ d’application
Sont soumis à cette concertation, les projets faisant l’objet d’une enquête
publique, ce qui est le cas du projet de modernisation de la ligne des
Alpes.

 Délais de la procédure
La concertation a lieu avant l’enquête publique. En effet, lors de la saisine
du Préfet pour l’ouverture de l’enquête publique, celui-ci s’assure que les
services de l’État ont bien été sollicités.

Indice 4 - Aout 2008 31


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

• Phase de dialogue : elle est réalisée en temps masqué


pendant l’élaboration du dossier d’enquête et de l’étude
d’impact,
• Phase de concertation formalisée : 1 à 2 mois de délais pour
l’obtention des avis des Services auquel s’ajoute un délai
variable de reprise des dossiers dépendant de la consistance
des observations (1 mois à plusieurs mois).

8. Procédure de commodo et
incommodo
Les textes principaux régissant la procédure de commodo et incommodo
sont les suivants :
• instruction générale SNCF AF 1 A 8 n°1,
• circulaire du ministre de l’intérieur du 20 août 1825 relative aux
enquêtes administratives « de commodo et incommodo »,
• circulaire n°71-121 du 21 octobre 1971 relative aux arrêtés
préfectoraux d’ouverture d’enquête de « commodo et incommodo »
pour la suppression des passages à niveau, des passages supérieurs
et des passages inférieurs du chemin de fer.

 Objet de la procédure
Cette procédure, uniquement régie par des circulaires anciennes, est
devenue une procédure d’usage. Elle a pour objet d’organiser une
enquête sur les projets de suppression de passages à niveau ou dénivelé
sur le territoire de la commune où se situe l’ouvrage.

 Champ d’application
Cela concerne les projets de suppression des passages à niveau ou
dénivelés du chemin de fer.
Dans le cadre du projet de modernisation, sont concernées les
suppressions de passages à niveau :

Commune et département concernés


PN concerné par la procédure commodo et
incommodo
Aix-en-Provence
PN 104
(Bouches-du-Rhône)
Venelles
PN 103
(Bouches-du-Rhône)
Mison
PN 61
(Alpes-de-Haute-Provence)
Gap
PN 20
(Hautes-Alpes)

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

 Délais de la procédure
Le remplacement des passages à niveau par des ouvrages dénivelés
implique la réalisation d’enquête publique Bouchardeau. Une enquête
spécifique Commodo Incommodo n’est pas nécessaire. L’arrêté
d’ouverture d’enquête devra cependant préciser qu’elle se déroule
également au titre de cette procédure.

Néanmoins, après l’enquête, un procès verbal de l’enquête accompagné


de l’avis motivé du commissaire enquêteur est transmis aux maires des
communes concernées.

Une délibération du conseil municipal devra être faite dans un délai


maximum de 3 mois et transmise au Préfet qui établira un arrêté
préfectoral spécifique lié à la suppression des passages à niveau. Si le
conseil municipal n’a pas délibéré dans le délai imparti dans l’arrêté
d’ouverture d’enquête, il est réputé avoir donné un avis favorable.

9. Loi sur l’eau


Les textes principaux régissant la loi sur l’eau sont les suivants :
• articles L.214-1 à 214-11 du Code de l’environnement,
• articles R.214-1 à 214-56 du Code de l’environnement,
• circulaire du 23 octobre 2006 relative à la mise en œuvre de la réforme
de la nomenclature et des procédures au titre de la Police de l’eau.

 Objet de la procédure
Certains ouvrages ou travaux sont susceptibles d’entrer en interaction
avec les eaux superficielles ou souterraines ainsi qu’avec des zones
humides. Une étude d’incidences doit alors être réalisée pour traiter les
incidences sur la ressource en eau (écoulements, usages, etc.), le milieu
aquatique en fonction des procédés mis en œuvre. Les ouvrages et
travaux peuvent entrer dans le régime de la déclaration ou de
l’autorisation en fonction des seuils fixés par la nomenclature Loi sur l’eau.

Si les ouvrages ou travaux affectent un site Natura 2000, une étude


d’incidences sur les objectifs de conservation du site Natura 2000
concernée est requise et jointe au dossier de demande d’autorisation ou
de déclaration. Parmi les sous-programmes composant le projet de
modernisation de la ligne des Alpes, une première analyse des sites du
réseau Natura 2000 interceptés ou présents à proximité est présentée au
paragraphe 3 - Étude d’impact. Dans les phases ultérieures d’études du
projet, une réflexion devra également être réalisée pour les travaux de
remplacement des tabliers des ouvrages métalliques prévus dans le sous-
programme « Mise en qualité de la voie) qui sont eux aussi susceptibles
d’affecter des sites Natura 2000.

Indice 4 - Aout 2008 33


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Si le projet est suffisamment avancé (stade AVP généralement), l’étude


d’impact peut tenir lieu d’étude d’incidence Loi sur l’eau sous réserve
qu’elle contienne les informations demandées par la règlementation Loi
sur l’eau.

 Champ d’application
En fonction de la nature des travaux et des enjeux de secteurs concernés,
différentes rubriques de la nomenclature Loi sur l’eau peuvent être
concernées. En fonction des seuils fixés par la règlementation, le projet
peut n’être soumis à rien ou entrer dans le régime de la déclaration,
l’autorisation temporaire, l’autorisation.

Sur la base d’études préalables (étude hydraulique, étude


hydrogéologique, inventaire de la flore ou de la flore), un diagnostic Loi
sur l’eau peut être réalisé. Il nécessite cependant de connaitre
l’emplacement, la nature, les dimensions et les conditions de réalisation
des différents installations, ouvrages, travaux ou activités projetés.

Ce diagnostic est généralement réalisé en phase AVP.

Au stade des études préliminaires, une approche sommaire peut


néanmoins être réalisée en fonction des éléments techniques connus.

 Installations, ouvrages, travaux ou activités potentiellement


concernés
Les principaux travaux concernés par la nomenclature Loi sur l’eau sont
les suivants :
• réalisation de sondage, de piézomètre,
• busage,
• curage,
• confortement / prolongement d’un ouvrage existant,
• travaux interceptant une nappe souterraine,
• modification / création d’un réseau de drainage,
d’assainissement,
• création d’un bassin de rétention, d’accumulation,
• protection ou reconstitution des fondations en rivière,
• élargissement d’une plateforme ferroviaire,
• etc.
D’une manière générale, les travaux de terrassements, de maçonneries
lorsqu’ils se déroulent dans des secteurs à enjeux sont potentiellement
concernés. Dans le cadre de la Loi sur l’eau, les secteurs à enjeux sont :
• le réseau hydrographique,
• une zone inondable,
• le périmètre rapproché d’un captage AEP,
• une nappe d’eau souterraine,
• un secteur appartenant au réseau Natura 2000,
• une zone humide.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Ainsi parmi les travaux envisagés dans le cadre du projet de


modernisation de la ligne des Alpes, tous peuvent concerner
potentiellement la nomenclature Loi sur l’eau sauf ceux consistant en des
travaux liés à la signalisation ferroviaire. Les travaux de régénération des
ouvrages d’art (remplacement des tabliers métalliques) ne devront pas
être omis.

 Rubriques de la nomenclature concernées


A titre indicatif, les rubriques les plus souvent concernées par les projets
de modernisation de ligne ferroviaire sont rappelées ci-après. Les seuils et
régime correspondant sont également indiqués.

Pour les sous-programmes ayant fait l’objet d’une évaluation des impacts
et mesures (réalisation des croisements dynamiques, rectification des
courbes), une évaluation du projet au regard des seuils des rubriques de
la nomenclature concernées est proposée et le régime correspondant
indiqué.

Rappelons que l’analyse des impacts ne prend pas en compte les enjeux
des milieux liés à la présence des captages AEP, la collecte des données
n’ayant pas abouti favorablement que ce soit auprès de la DDASS, de la
SNCF ou de RFF malgré nos multiples relances.

• Rubrique 1.1.1.0 : Sondage, forage y compris essais de


pompage (...), exécuté en vue de la recherche ou de la
surveillance d’eaux souterraines ou en vue d’effectuer un
prélèvement temporaire (...) dans les eaux souterraines (y
compris les nappes d’accompagnement des cours d’eau) :
 Déclaration

• Rubrique 2.1.5.0 : Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces


superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol.
Surface totale (S) du projet augmentée de la surface
correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements
sont interceptés par le projet :
 Autorisation si S ≥ 20 ha
 Déclaration si 1 ha < S < 20 ha

Sont particulièrement concernés les secteurs de croisement


dynamique, l’extension de la gare de Mirabeau. L’étude
hydraulique menée dans les phases suivantes du projet devra
permettre de déterminer les surfaces de bassins versants
interceptées par ces travaux.

• Rubrique 3.1.1.0 : Installations, ouvrages, remblais dans le lit


mineur d’un cours d’eau constituant un obstacle à :
. l’écoulement des crues :  Autorisation
. la continuité écologique :

Indice 4 - Aout 2008 35


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Différence de niveau (N) pour le débit moyen annuel de la ligne


d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage :
 Autorisation si N ≥ 50 cm
 Déclaration si 20 cm < N < 50 cm

Sont particulièrement concernés les secteurs de croisement


dynamique et statique et les rectifications de courbes s’ils
interceptent des cours d’eau ou des torrents. L’allongement des
ouvrages hydrauliques existants devra chercher à rester en
dessous des seuils imposant une déclaration.

• Rubrique 3.1.2.0 : Modification du profil en long ou en travers


du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation de cours d’eau.
Longueur de cours d’eau concernée (L) :
 Autorisation si L ≥ 100 m
 Déclaration si L < 100 m

Sont particulièrement concernés les secteurs de croisement


dynamique et statique et les rectifications de courbes s’ils
interceptent des cours d’eau ou des torrents. L’allongement des
ouvrages hydrauliques existants devra chercher à éviter de créer
ce type de perturbation.

• Rubrique 3.1.3.0 : Impact sensible sur la luminosité dans un


cours d’eau.
Longueur de cours d’eau concernée (L) :
 Autorisation si L ≥ 100 m
 Déclaration si 10 m ≤ L < 100 m

Sont particulièrement concernés les secteurs de croisement


dynamique et statique s’ils interceptent des cours d’eau ou des
torrents. Néanmoins, l’élargissement de la plateforme ne devrait
pas dépasser les 10 m de largeur. Le seuil minimum ne devrait
pas être dépassé.

• Rubrique 3.1.4.0 : Consolidation ou protection des berges par


des techniques autres que végétales vivantes.
Longueur concernée (L) :
 Autorisation si L ≥ 200 m
 Déclaration si 20 m ≤ L < 200 m

A titre indicatif, dans le cas où ce type de travaux s’avérerait


nécessaire.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

• Rubrique 3.1.5.0 : Installations, ouvrages, travaux dans le lit


mineur d’un cours d’eau étant de nature à détruire les frayères,
les zones de croissance ou les zones d’alimentation de la faune
piscicole, des crustacés et des batraciens :
 Autorisation si destruction de plus de 200 m² de frayères
 Déclaration dans les autres cas

Cette rubrique est la plus fréquemment invoquée dans le cadre


des projets de modernisation. Dans la plupart des cas, le régime
de déclaration est uniquement concerné. Cela concerne tous les
travaux susceptibles d’induire la modification d’ouvrages de
franchissement des cours d’eau. Les modalités de réalisation des
travaux sont déterminantes pour l’application ou non de cette
rubrique.
C’est donc le cas des travaux de réalisation de secteurs de
croisement (dynamique ou statique), de rectification de courbes.
Sont également concernés les travaux de remplacement de
tabliers d’ouvrages d’art métallique dans le cadre de la mise en
qualité de l’infrastructure. Un diagnostic Loi sur l’eau devra être
réalisé au cas par cas pour chaque ouvrage hydraulique
concerné en fonction de la nature des travaux à réaliser et du
mode opératoire (intervention depuis la voie ferrée, depuis les
berges ou dans le lit du cours d’eau).

• Rubrique 3.2.2.0 : Installations, ouvrages, travaux dans le lit


majeur d’un cours d’eau.
Surface soustraite (S) :
 Autorisation si S ≥ 10 000 m²
 Déclaration si 400 m² < S < 10 000 m²

Est concernée la création des zones de croisement dynamiques


dans les secteurs de :
o La Calade – Venelles : une partie de la nouvelle plateforme
ferroviaire est localisée dans la zone inondable de la
Touloubre. La superficie du remblai créé en zone inondable
a été estimée à environ 5 400 m². Cela reste dans les seuils
concernés par le régime de la déclaration.
o Mirabeau : une partie de la nouvelle plateforme ferroviaire
est localisée dans la zone inondable de la Durance. La
superficie du remblai créé en zone inondable a été estimée
à environ 5 000 m². Cela reste dans les seuils concernés par
le régime de la déclaration.

Le secteur de Volx ne concerne pas de zone inondable.

Indice 4 - Aout 2008 37


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

• Rubrique 3.2.3.0 : Plans d’eau permanents ou non.


Superficie (S) :
 Autorisation si S ≥ 3 ha
 Déclaration si 0,1 ha < S < 3 ha

Les bassins de rétention, d’accumulation doivent être considérés


comme des plans d’eau.
Ceux-ci risquent d’être nécessaires pour compenser les volumes
de remblais créés dans les zones inondables de la Touloubre et
de la Durance liés à la réalisation des croisements dynamiques
dans les secteurs de La Calade – Venelles et Mirabeau.

Les bassins de traitement des eaux de ruissellement des


infrastructures ferroviaires, routières et des parkings entrent
également dans cette rubrique. L’extension de la gare de
Mirabeau peut nécessiter ce type d’installations.

La surface à prendre en compte pour déterminer le régime


applicable correspond à la surface cumulée des plans d’eau
lorsqu’ils sont situés sur la même unité hydrographique.

• Rubrique 3.3.1.0 : Assèchement, mise en eau,


imperméabilisation, remblais de zone humides ou de marais ou
mise en eau.
Superficie (S) :
 Autorisation si S ≥ 1 ha
 Déclaration si 0,1 ha < S < 1 ha

A titre indicatif, dans le cas où la création des nouvelles


plateformes ferroviaires impacterait sur des zones humides.
Sont définies comme zones humides, dans le code de
l’environnement, « les terrains exploités ou non habituellement
inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon
permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y
est dominée par les plantes hygrophiles pendant au moins une
partie de l’année ».

• Rubrique 5.1.1.0 : Réinjection dans une même nappe des eaux


prélevées (...) lors des travaux de génie civil.
Capacité totale de réinjection (C) :
 Autorisation si c ≥ 80 m3/h
 Déclaration si 8 m3/h < C < 80 m3/h

A titre indicatif, dans le cas où, la réalisation de travaux en


déblais ou de ponts-rails interfèrerait avec une nappe d’eau
souterraine et que des pompages – réinjections d’eaux seraient
envisagés.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

 Études spécifiques nécessaires

 Étude hydraulique
La réalisation du dossier Loi sur l’eau nécessite la production en parallèle
d’une étude hydraulique.
Cela concerne les secteurs de création d’une nouvelle plateforme
ferroviaire (réalisation des points de croisement et des rectifications de
courbes), de nouveaux ouvrages routiers (sécurisation des passages à
niveau routiers) et du pôle d’échanges de Mirabeau.
Cette étude s’attache à déterminer les impacts hydrauliques du projet
(impact sur les risques d’inondation, sur les rejets d’eaux pluviales, etc.) et
les mesures qui en découlent (prolongement d’ouvrages hydrauliques
existants, modification des réseaux de drainage, création de bassin de
rétention, etc.).
L’étude hydraulique et notamment les hypothèses de calcul des impacts
du projet doit faire l’objet d’une concertation avec le service en charge de
la Police de l’eau (en général la DDAF ou la DDE).

 Autres études
La production du dossier Loi sur l’eau peut nécessiter la réalisation
d’investigations de terrains.
La consistance de ces études est à définir en concertation avec les
services instructeurs lors du diagnostic Loi sur l’eau initial.
Il peut s’agir de :
• inventaires de la faune,
• inventaires de la flore,
• recensement du réseau hydrographique,
• inventaires des sources et puits,
• qualité des eaux (physico-chimie, IBGN),
• mesures de débit des cours d’eau ou du niveau des nappes,
• etc.

 Délais de la procédure
• Délai de production du dossier (hors étude hydraulique) :
- dossier de déclaration : 1 à 3 mois en fonction de la
consistance du dossier
- dossier d’autorisation : 3 à 6 mois en fonction de la
consistance du dossier
• Régime de la déclaration : 2 mois et demi à 6 mois en cas de
désaccord avec les services instructeurs.
• Régime de l’autorisation : cette procédure nécessite une
enquête publique et l’obtention de l’avis du Conseil
départemental de l’environnement et des risques sanitaires et
technologiques (CODERST) : 8 à 12 mois. La procédure se
ponctue par l’obtention d’un arrêté préfectoral d’autorisation.
• Régime de l’autorisation temporaire : l’enquête publique n’a
pas lieu. La procédure se ponctue par l’obtention d’un arrêté
préfectoral d’autorisation temporaire.

Indice 4 - Aout 2008 39


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Analyse des procédures administratives

Si la définition du projet est suffisamment avancée pour permettre la


réalisation des études hydrauliques et que le projet entre dans le régime
de l’autorisation, l’enquête publique Loi sur l’eau peut se dérouler
conjointement à l’enquête publique Bouchardeau ou DUP.

10. Diagnostic archéologique


Les textes principaux applicables sont les suivants :
• articles L.522 à L.531 du Code du patrimoine,
• décret n°2004-490 du 3 juin 2004 relatif aux procéd ures
administratives et financières en matière d’archéologie préventive,
• circulaire n°2004-025 du 24 novembre 2004 relative à la concertation
entre services aménageurs et services régionaux de l’archéologie et à
la perception de la redevance au titre de la réalisation d’infrastructures
linéaires de transports.

 Objet de la procédure
L’archéologie préventive a pour objet d’assurer la détection et, le cas
échéant, la conservation et la sauvegarde des éléments du patrimoine
archéologique affectés ou susceptibles d’être affectés par des opérations
d’aménagement, de construction d’ouvrages ou de travaux.

 Champ d’application
Le projet étant soumis à étude d’impact et comprenant des travaux
pouvant affecter le sous-sol, il sera soumis à la redevance d’archéologie
préventive et pourra faire l’objet de prescriptions de l’État en matière
d’archéologie préventive.

La saisine du préfet par le maitre d’ouvrage au titre de l’archéologie se fait


sur la base d’un dossier décrivant les travaux projetés (emplacement
prévu sur le terrain d’assiette, superficie, impact sur le sous-sol).

Sur cette base, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC)


donne son avis sur le dossier qui lui aura été transmis.
Cela peut conduire à la prescription d’un diagnostic archéologique par le
Préfet. En fonction des conclusions du diagnostic, des fouilles peuvent
être nécessaires.

 Délais de la procédure
• Délai variable : de deux mois (si pas de diagnostic prescrit) à 1
à 2 ans si les fouilles s’avèrent nécessaires.

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

11. Autres procédures


L’analyse des effets prévisibles sur l’environnement du projet de
modernisation de la ligne des Alpes a mis en évidence la probable
nécessité de satisfaire d’autres procédures, notamment dans les secteurs
où interviendront des travaux d’infrastructure.

Les phases ultérieures des études techniques permettront au regard des


seuils réglementaires de confirmer ou non de leur nécessité.
Pour chacune, une concertation avec les Services instructeurs permettra
d’en définir le périmètre et leurs attentes en terme de contenu.

Les seuils réglementaires sont rappelés ci-après.

 Demande d’autorisation de défrichement

Le critère déterminant pour la production d’un dossier de demande


d’autorisation de défrichement est la superficie totale du boisement
concerné (quelle que soit la superficie défrichée). Si cette superficie totale
dépasse le seuil fixé par le département, le dossier de demande
d’autorisation est nécessaire. Ce seuil, fixé par arrêté préfectoral, est
compris entre 0,5 et 4 ha selon les départements.

Les défrichements qui pourraient s’avérer nécessaires restent ponctuels.


Le critère qui soumettrait à enquête publique Bouchardeau la demande
d’autorisation de défrichement ne devrait pas être atteint (défrichement
portant sur 25 ha d’un seul tenant, seuil pouvant être abaissé à 10 ha
dans certains cas).

Pour les défrichements inférieurs à 25 ha, le dossier de demande


d’autorisation doit comporter une notice d’impact.

Sont particulièrement concernés par cette procédure, la création du


croisement dynamique dans le secteur de Mirabeau et la rectification de
courbes dans le secteur Chorges – Gap.

 Délai de la procédure variable : de 2 mois à 9 mois.

Indice 4 - Aout 2008 41


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Analyse des procédures administratives

 Procédure liée aux sites inscrits ou classés et aux zones de


protection du patrimoine architectural, urbain et paysager
(ZPPAUP)
Chaque département établit une liste des monuments naturels et des sites
dont la conservation ou la préservation présente d’un point de vue
artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un intérêt
général.
Ces sites peuvent être inscrits ou classés ou désignés en ZPPAUP.

Les sites inscrits et les sites classés ont des servitudes d’utilité publique
qui sont reportées au plan local d’urbanisme.

Le classement est une procédure forte : les sites concernés ne peuvent


être ni détruits, ni modifiés dans leur état ou leur aspect sauf autorisation
spéciale.

Si le projet donne lieu à des travaux à l’intérieur de ces sites, il conviendra


d’en aviser l’architecte des bâtiments de France dans le cas des sites
inscrits ou de demander l’avis du ministre chargé des sites dans le cas
des sites classés (ou proposés au classement).

De même, si le projet occasionne les travaux de construction, de


démolition, de déboisement, de transformation ou de modification dans le
périmètre d’une ZPPAUP, ils seront soumis à autorisation spéciale après
avis conforme de l’architecte des bâtiments de France.

La mise en œuvre de cette procédure se traduit dans la plupart des cas


par la réalisation d’une étude paysagère spécifique visant à définir les
aménagements paysagers nécessaires pour une bonne intégration du
projet dans le périmètre de protection des sites.

Sont particulièrement concernés par cette procédure :

Points de croisement dynamiques


Secteur Site classé Site inscrit
La Calade – Complément de recherche à
Absence de site classé
Venelles réaliser
Château de Mirabeau et ses Complément de recherche à
Mirabeau
abords réaliser
Complément de recherche à
Volx néant
réaliser

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Indice 4 - Aout 2008
Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon
Étude Préliminaire Globale
Analyse des procédures administratives

Des recherches complémentaires sur l’identification et la localisation de


ces sites devront être effectuées dans les phases ultérieures des études,
la collecte de données n’ayant pu aboutir entièrement malgré les
différentes relances faites auprès des services départementaux de
l’architecture et du patrimoine concernés.

 Délai de la procédure :
• la production de l’étude paysagère est à réaliser dans le laps
de temps consacré à la réalisation de l’étude d’impact,
• la concertation avec les services concernés peut se faire
dans le cadre de la concertation applicable aux projets de
travaux, d’aménagements et d’ouvrages dite « concertation
Raffarin »,
• les avis des services doivent être intégrés dans le dossier
d’enquête publique.

 Procédure liée aux monuments historiques


Le projet peut intéresser des monuments ou vestiges protégés au titre des
monuments historiques.
En effet, si leur destruction n’est pas en cause, le projet peut en revanche
couper ou tangenter le champ de visibilité d’un monument historique
inscrit ou classé que l’on peut définir comme suit :
« Est considéré comme étant dans le champ de visibilité d’un monument
historique, tout autre immeuble nu ou bâti, visible du premier ou visible en
même temps que lui et compris dans un périmètre n’excédant pas 500
mètres ».

Dans ce cas, l’architecte des bâtiments de France devra être consulté


avant tout engagement de travaux situés dans le périmètre de protection
des édifices concernés.

La mise en œuvre de cette procédure se traduit dans la plupart des cas


par la réalisation d’une étude paysagère spécifique visant à définir les
aménagements paysagers nécessaires pour une bonne intégration du
projet dans le périmètre de protection des sites.

Indice 4 - Aout 2008 43


Étude Préliminaire Globale Modernisation de la ligne des Alpes d’Aix-en-Provence à Briançon

Analyse des procédures administratives

Sont particulièrement concernés par cette procédure :

Points de croisement dynamiques


Passages à proximité de
Traversée de périmètres de
Secteur périmètres de protection de
protection de MH
MH
- Château de Montjustin
La Calade – - Oratoire Notre-Dame - Église de Puyricard
Venelles - Domaine de Violaine la - Bastide de Romégas
Touloubre

- Chapelle Sainte Madeleine


Mirabeau néant
- Pont de Mirabeau

Volx néant néant

 Délai de la procédure :
• la production de l’étude paysagère est à réaliser dans le
laps de temps consacré à la réalisation de l’étude d’impact,
• la concertation avec les services concernés peut se faire
dans le cadre de la concertation applicable aux projets de
travaux, d’aménagements et d’ouvrages dite « concertation
Raffarin »,
• les avis des services doivent être intégrés dans le dossier
d’enquête publique.

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Indice 4 - Aout 2008
Direction régionale
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les Docks – Atrium 10.4
10, place de la Joliette
BP 85404
13567 Marseille cedex 02
www.rff.fr

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