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THÈME : LES DYNAMIQUES DE LA MONDIALISATION


Chap.1 : la mondialisation en fonctionnement
Étude de cas : L’IPhone, un produit mondialisé.

Par : MBAYE NDEYE BIGUE

Sous la direction : Mr Mick


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Introduction

I. La production de l’iPhone qui s’inscrit dans la mondialisation


1. Une invention californienne
2. Une production multi continentale
3. Une diffusion mondiale

II. La commercialisation de l’iPhone


1. L’iPhone vise essentiellement les pays riches
2. IPhone comme leader mondial des smartphones
3. Les territoires mondialisés par l’IPhone

III. L’IPhone comme acteur majeur d’inégalités de développement


1. Une diffusion mondiale mais qui présente des contraintes
2. Apple et IPhone qui s’uniforment
3. Un produit critiqué

Conclusion
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Introduction

La mondialisation, phénomène ancien, renvoie à un ensemble de processus matériels et organisationnels renforçant


l’interdépendance des lieux, des économies et des sociétés à l’échelle planétaire. La mondialisation désigne donc
l’internationalisation des échanges rendue possible, surtout à compter du XXe siècle, par les bateaux et les avions
(réduction des distances), le téléphone et Internet (effacement des distances), la fin de la Guerre froide et du communisme
(ouverture des frontières). Depuis lors, cette globalisation des échanges a donné vie à des biens mondialisés, à la fois
conçus, produits et vendus dans le monde entier comme l’IPhone dont nous allons étudier sa production et sa
mondialisation.

Né en 2007, l’IPhone, révolution technologique, premier téléphone mobile tactile. D’abord réservé aux populations riches
des pays industrialisés, ce produit concerne de plus en plus les populations du sud et Apple mise désormais sur les
catégories sociales élevées des pays émergents. I Phone est un produit diffusé à l’échelle mondiale, mais c’est aussi un
produit conçu et fabriqué à l’échelle mondiale, c’est cette stratégie qui permet d’en faire un produit représentatif des
dynamiques de la mondialisation

Afin d’étudier la diffusion de ce produit dans l’échelle mondiale nous pouvons nous demander comment la production et la
commercialisation de l’IPhone est-elle un moteur du processus de la mondialisation ?

Pour répondre à cette problématique nous verrons dans un premier temps comment la production de l’IPhone c’est elle
inscrite dans la mondialisation puis nous verrons la commercialisation de l’phone et enfin nous qu’il est un acteur majeur
d’inégalités de développement.

L'iPhone résulte d'un système productif mondialisé : conception américaine, production multi continentale, diffusion
mondiale. Les unités du processus d'innovation, de production et de diffusion du téléphone sont réparties sur les territoires
du monde entier.

A l'origine, l'iPhone a été conçu au sein de la Silicon Valley, aux Etats-Unis. La Silicon Valley est un territoire de
l'innovation, c'est-à-dire un territoire aménagé par des secteurs variés (entreprises, laboratoires de recherche et
universités) qui veulent créer un réseau d'activités économiques tournés vers la performance. Le siège social de l'entreprise
y est basé. Le centre de recherche et développement initial est complété par un deuxième en Caroline du Nord. C'est dans
ces deux lieux que sont mises au point les nouvelles versions améliorées du produit. L'ancrage américain de la firme est
complété par l'implantation new-yorkaise de la division marketing et publicité de la marque.

L'iPhone est aujourd'hui produit et monté grâce à des opérations ayant lieu sur des territoires différents disséminés
sur quatre continents. La production implique des pays appartenant aux « Nords » comme aux « Suds ». Les matières
premières de l'iPhone proviennent d'Afrique équatoriale (étain, coltan, tantale), de Chine et de Mongolie (terres rares). Les
pièces sont produites en Europe de l'Ouest (Allemagne, France, Italie), en Asie de l'Est (Corée, Japon, Taïwan) et depuis 2014
en Amérique du Nord (Etats-Unis, Arizona). Le tout est ensuite assemblé dans des usines en Chine et au Brésil par deux firmes
taïwanaises : Foxconn est présente à Shenzen, Chengdu, Wuhan et Sao Paulo. Pegatron est implantée à Shanghai. La raison
de cette délocalisation ne tient pas tant dans les coûts de production mais dans la flexibilité et la réactivité des sous-traitants
chinois et brésiliens.
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L'iPhone est diffusé ensuite dans le monde entier. Tous les continents sont concernés, même si l'essentiel des ventes
se fait dans les pays de la Triade (qui garde ici sa pertinence). Apple tente aujourd'hui de conquérir les marchés des pays
émergents (Chine, Afrique du Sud, Brésil). Les téléphones sont transportés dans des conteneurs et empruntent les grandes
routes maritimes mondiales. En 2014, 125 millions d'unités ont été écoulées. Les ventes de lancement sont spectaculaires
avec des files d'attente géantes devant les Apple stores. Elles sont largement relayées par les médias.

Le fonctionnement d'un tel système productif mondialisé nécessite la commercialisation d'une grande diversité
d'acteurs économiques mais aussi non-économiques.

La commercialisation de l’IPhone, c’est-à-dire sa vente, est, comme l’étape de sa conception et de sa production,


caractéristique du mode de fonctionnement de la mondialisation. La commercialisation de l’IPhone, en effet, comme la
mondialisation elle-même, est très sélective. Elle cible certains territoires et se détourne de nombreux autres.

L’IPhone cible essentiellement les pays riches du Nord et, dans le Sud, les populations disposant d’un niveau de vie
élevé. Il fait figure, parmi les téléphones mobiles, et même parmi les smartphones, de produit haut de gamme. A l’image de
tous les produits Apple, dont les ordinateurs, le prix de vente est plus élevé que celui de la concurrence. C’est non
seulement l’expression de la volonté stratégique des dirigeants d’Apple de vendre moins mais de gagner plus, au sens où le
nombre de produits vendus est inférieur à ce qu’il pourrait être en cas de prix plus bas, mais le plafonnement (très relatif)
des ventes en raison de son coût est compensé par la marge plus importante d’Apple sur chaque produit vendu : cette
marge, selon les dernières estimations, serait de 70% chez Apple, contre 20% chez la concurrence. Mais cette politique de
prix élevé des produits Apple s’explique aussi par la stratégie commerciale de l’enseigne, qui investit beaucoup dans le
marketing. Dans l’esprit des dirigeants d’Apple, depuis Steve Jobs, et aujourd’hui encore malgré sa disparition (2011), le
lancement d’un nouvel IPhone est toujours conçu comme un événement « mondial », tandis que l’ouverture d’un Apple
store, destiné à vendre les produits de l’enseigne, constitue un événement local que les relais médiatiques et publicitaires
transforment en événement quasi international afin de « faire du buzz », notamment sur les réseaux sociaux.

L’IPhone, pourtant, quoique leader mondial des smartphones depuis 2011, ne concerne pas tous les territoires de la
planète ; loin s’en faut. Sur les 491 Apple stores actuellement ouverts dans le monde, seuls 21 pays sont concernés, dont 16
pays du Nord et 5 pays émergents. La répartition des Apple stores par pays souligne davantage encore la grande
sélectivité de la distribution des produits mondialisés. 90% des Apple stores sont ainsi implantés dans des pays du Nord et
seulement 10% dans des pays du Sud. Autrement dit, sur 491 Apple stores : 268 sont aux Etats-Unis, 43 en Chine, 39 au
Royaume-Uni, 29 au Canada, 22 en Australie, 20 en France, 16 en Italie, 14 en Allemagne, 11 en Espagne, 8 au Japon, 4 en
Suisse, 3 en Suède et aux Pays-Bas, 2 en Turquie, au Brésil et aux Emirats arabes unis, enfin 1 en Corée du Sud, à Taiwan, à
Singapour, en Belgique et au Mexique.

L'iPhone participe également à construire des territoires mondialisés. Les Apple Stores se trouvent ainsi
uniquement dans les grandes métropoles mondiales. Ils sont des lieux typiques de la mondialisation comme peuvent l'être
les malles ou les grands aéroports. Ils font partie de ce que Michel Lussault appelle les « dispositifs-Monde », des lieux qui
forgent une mondialité, c'est-à-dire une manière d'habiter un Monde unifié. La diffusion de l'iPhone participe à
l'homogénéisation des modes de consommation. L'iPhone participe largement aux flux massifs qui lient les villes via les
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réseaux de communication. L’iPhone transite également par les plus grands aéroports internationaux où beaucoup de
touristes mais aussi d'hommes d'affaires l'utilisent pour communiquer ou décider.
Bien qu’il soit l’un des marchés qui fascine le monde le marché de l’iPhone est au cœur de plusieurs inégalités.

Si la production d’l’IPhone témoigne du processus de dispersion des activités de production à la surface du globe, sa
commercialisation illustre également la mondialisation et ses limites.

Tout d'abord, si l'on étudie la répartition des Apple Store (il en existe plus de 400), leur localisation correspond à la
Triade (Amérique du Nord, Europe de l'ouest, Japon et NPIA), c'est à dire aux foyers de richesse et aux marchés de
consommation principaux de la planète. D'une manière schématique, les IPhone sont donc conçus au nord,
fabriqués/assemblés au sud et consommés au nord. Cette géographie est ainsi celle de la Nouvel Division Internationale du
Travail mis en place par les FTN/FMN comme Apple. Toutefois, de nouveau magasins Apple s'ouvrent aujourd'hui dans les
régions émergentes où une classe moyenne consommatrice se constitue à mesure que le niveau de vie progresse : Asie du
sud-est, Émirats arabes, Chine littoral, Afrique du Sud, Brésil... D'ailleurs, Foxconn a décidé en 2012 d'ouvrir une usine IPad
et IPhone au Brésil, tant pour bénéficier d'une main d’œuvre bon marché que pour se rapprocher de clients potentiels.
Enfin, la dimension mondiale de l’IPhone prend toute sa mesure si l'on observe la distribution du produit hors Apple Store,
dans la mesure où tous les continents sont en effet concernés mais à des degrés différents. Plusieurs raisons peuvent
expliquer la faible distribution de l’IPhone (ou même son absence) : la pauvreté évidemment (comme en Afrique
subsaharienne ou à Haïti), la petitesse du marché (Groenland) ou encore l'opposition politique (Cuba et la Corée du
nord). En 2012, Apple a ainsi vendu plus de 130 millions d'Iphones dans le monde même si ce smartphone demeure tout de
même un produit de luxe (rappelons qu'il faut environ 1000 heures de travail à un ouvrier chinois pour se payer un IPhone
contre seulement 20 pour un français...).

La production et la distribution de l’IPhone en font un produit mondialisé par excellence. En outre, la stratégie
marketing de la marque participe d'une forme de mondialisation culturelle et même d'une certaine façon d'une forme
d'uniformisation des modes de consommation. Apple vise ainsi une clientèle très large, sans véritable segmentation
géographique ou sociale (à la différence d'autres FMN/FTN qui adaptent leurs campagnes promotionnelles aux
caractéristiques culturelles des populations ciblées). Par ce marketing indifférencié (jeux de couleurs et de transparence,
personnages stylisés, absence de référent géographique ou géoculturel...) et cette image de marque affirmée, Apple
cherche à donner aux possesseurs d'un IPhone le sentiment d'appartenir à une communauté et d'adhérer à un ensemble de
valeurs spécifiques, sans lien avec un espace géographique précis (sauf peut-être la Californie). Sa diffusion et le
marketing qui l'accompagne participe donc de la création d'une culture mondiale, presque universelle, en tous cas
largement "a-géographique" et/ou "déterritorialisée". Les publicités, l'implantation des Apple Store et les fréquents buzz
orchestrés par la marque décuplent la demande et en font un des produits phares de la marque. Aujourd'hui, l’IPhone est
bien plus qu'un simple smartphone : il incarne un style, un mode de vie (cool, innovant...) et est au téléphone portable ce que
kleenex est au mouchoir ! Par ailleurs, à l'échelle locale, la multiplication des Apple Store dans les grandes métropoles de la
planète, entraîne une uniformisation des paysages, la marque contrôlant les moindres détails de l'aspect de ses magasins
(mobiliers, vitrines, habillement des vendeurs).

Dans son développement, Apple a choisi d'appliquer la Théorie du « branding » qui consiste à se débarrasser de
toute responsabilité sociale et environnementale, forcément coûteuse et juridiquement risquée, pour mieux se concentrer
sur la valorisation de sa marque. Plusieurs critiques récurrentes visent ainsi le géant informatique californien :

 Les conditions de travail des employés des sous-traitants d'Apple sont fréquemment dénoncées, Foxconn
notamment, qui est réputé faire « travailler l'homme plus vite que la machine ».
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 Le coût écologique de l’IPhone est aussi souvent mis en évidence. Malgré les efforts de la marque pour créer une
image de smartphone « propre », l’IPhone n'est pas un produit durable : son empreinte écologique est forte
(multiplication des transports lors de sa fabrication, forte consommation d'énergie, recyclage inexistant...) et son
obsolescence programmée contraint les consommateurs à changer régulièrement de téléphone et à se
débarrasser de l'ancien.

CONCLUSION

Enfin, de par sa conception, sa fabrication et sa diffusion, L’IPhone est donc bien un produit mondialisé. Il témoigne de
l'intégration croissante des territoires et des stratégies des acteurs de l'économie mondiale. Objet culte, il est devenu un
référent culturel planétaire et incarne le "rétrécissement du monde" que rendent possible les nouvelles technologies de
l'information et de la communication (NTIC).

Toutefois, derrière ce smartphone se cachent aussi des pratiques critiquables, tant sur le plan social (dumping social...) et
qu'environnemental, pratiques souvent caractéristiques du néo-libéralisme et du néo-capitalisme mondialisé contemporain.

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