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Université d’Alger
Faculté de Médecine
Département de Chirurgie Dentaire
Introduction.
1. Définitions.
1.3. Médicament.
3.1. Antibiotiques.
3.1.1. Définition.
a) Bêta-lactamines.
b) Macrolides.
c) Nitro-imidazolés.
d) Cyclines.
3.4. Sédatifs.
3.5. Antiseptiques.
3.5.1. Définition.
3.5.2. Buts.
3.5.3. Indications.
3.5.4.2. Dentifrices.
3.5.4.3. Sprays.
3.5.4.3. Gels.
3.5.4.5. Irrigations.
Conclusion.
Bibliographie.
Introduction
En Parodontie, plusieurs classes médicamenteuses peuvent être utilisées dans le cadre du traitement de
douleurs gingivales, d’inflammations et d’infections parodontale.
1. Définitions
La prescription médicale est un acte qui consiste à prescrire un traitement sur une ordonnance, après avoir
effectué un diagnostic. La prescription peut concerner des médicaments, mais aussi des dispositifs
médicaux, des examens biologiques ou radiologiques.
C'est un document qui permet au patient de connaître les détails de son traitement et au pharmacien de
délivrer les produits correspondants.
1.3. Médicament
Un médicament est toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives
ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales.
L’ordonnance est rédigée par le médecin après l’interrogatoire et l’examen clinique du malade.
Une ordonnance doit être lisible, et doit comporter :
3.1.1. Définition
Les antibiotiques sont des substances naturelles ou synthétiques qui détruisent ou bloquent la croissance
des bactéries. Dans le premier cas, on parle d'antibiotique bactéricide et dans le second cas
d'antibiotique bactériostatique.
3.1.2. Indications de l’antibiothérapie en parodontie
- parodontites agressives avec détection de bactéries comme le Aa, le Pg, le Pi et le Bf, bactéries exogènes
non éliminées sans antibiothérapie;
- réponse clinique moyenne ou mauvaise après thérapeutique conventionnelle, notamment pour les poches
profondes et les lésions inter-radiculaires;
- récidive pendant la thérapeutique parodontale de soutien par un mauvais contrôle de plaque de la part du
patient avec une réinfection de poches;
Elle est donc programmée en préopératoire afin de réduire la fréquence et la gravité d'un risque d'infection
locale, générale (septicémie) ou à distance (endocardite...).
Les patients sont classés en fonction du risque infectieux qu'ils présentent et qui influence la décision
thérapeutique.
- Patients sans facteur de risque (sujets sains, sans risque infectieux reconnu) ;
L’antibiothérapie prophylactique est recommandée seulement chez le patient à haut risque d’endocardites
infectieuses pour tout acte parodontal (la chirurgie parodontale est contre indiquée chez ces patients).
Schémas d’administration préconisés pour l’antibiothérapie prophylactique (recommandation de
l’afssaps 2011).
La clindamycine est contre-indiquée chez l'enfant de moins de 6 ans (risque de fausse route), elle peut être
utilisée par voie intraveineuse chez l’enfant à partir de 3 ans.
Antibiothérapie curative consiste en l’administration d’antibiotique(s) par voie systémique dans l’objectif
de traiter une infection.
Le recours à une antibiothérapie curative se fera toujours en complément du traitement local adéquat
(débridement, drainage, chirurgie).
L’antibiotique de choix doit atteindre les pathogènes parodontaux essentiellement anaérobies Gram, à
l’intérieur de la plaque sous gingivale et dans les tissus parodontaux altérés, tout en respectant la flore
commensale. L’antibiotique doit atteindre une concentration suffisante pour inhiber les micro-organismes
cibles et cette concentration doit être maintenue à un niveau minimum pour une période suffisante.
* Microbiologie des maladies parodontales
Le Porphyromonas gingivalis se retrouve très souvent dans la parodontite agressive généralisée et les sites
actifs des parodontites chroniques.
a) Bêta-lactamines
L’action bactéricide des pénicillines du groupe A, inhibant la formation de la paroi bactérienne, est
particulièrement bien ciblée sur les germes habituellement rencontrés dans les maladies parodontales.
L’efficacité des pénicillines, leur bonne tolérance, l’absence pratiquement d’effets secondaires mis à part
les phénomènes d’allergie et les effets indésirables cutanés, l’absence d’interactions médicamenteuses,
expliquent qu’elles sont prescrites en première intention.
L’amoxicilline est très sensible aux β.lactamases bactériens ce qui conduit à prescrire, en deuxième
intention, l’association d’acide clavulanique- amoxicilline (Augmentin).
b) Macrolides
- Lincosamides
La clindamycine est la plus fréquemment utilisée, elle a démontré une efficacité dans les parodontites
réfractaires mais elle doit être prescrite avec précaution à cause de la fréquence élevée de survenue de
complications gastro-intestinales.
- L’azithromycine
L’azithromycine est de plus en plus documentée en parodontologie, elle présente une excellente
distribution dans les tissus parodontaux. Les études pharmacocinétiques ont décrit des concentrations
tissulaires supérieurs à la concentration plasmatique, notamment dans l’os alvéolaire et surtout dans les
tissus inflammatoires.
La posologie de l’azithromycine est de: 500 mg par jour en une prise pendant 3 jours.
c) Nitro-imidazolés
Le métronidazole appartient à la famille des nitro-5-imidazolés, il est bactéricide, actif sur les souches
anaérobies sans induire de résistances et a peu d’action sur la flore oropharyngée commensale. Il possède
une excellente diffusion dans les tissus gingivaux et le fluide gingival.
La posologie recommandée est de : 250 mg de métronidazole et 375 mg d’amoxicilline 3 fois par jour
pendant 7jours.
L’association spiramycine-métronidazole a été étudiée dans le but d’élargir le champ microbien où une
synergie a été observée sur les souches Bacteroides, Prevotella, un effet additif sur les Actinomyces. Cette
synergie a été mise à profit dans le traitement des infections parodontales (ex : maladies parodontales
ulcéro-nécrotique).
Posologie recommandée est de: Métronidazole 500 à 750 mg + Spiramycine 3 à 4,5 MUI en 2 à 3
prises /jour pour adulte et enfant de plus de 15 ans.
d) Cyclines
Les tétracyclines ont un mode d’action bactériostatique par inhibition de la synthèse protéique des
bactéries. Elles sont actives vis- à- vis de toutes les bactéries à Gram négatif et à Gram positif de la flore
buccale, et notamment vis-à-vis de l’Aa.
Outre leur potentiel bactériostatique, l’intérêt résiderait surtout dans la capacité de ces antibiotiques à
inhiber la collagénase et la résorption osseuse. La diminution des éléments de dégradation tissulaire
entraînerait une réduction de l’effet chimioattractant exercé sur les polymorphonucléaires neutrophiles,
avec pour conséquence la résolution de l’inflammation.
Les cyclines sont essentiellement indiquées dans le traitement des parodontites agressive localisée.
La dose habituellement utilisée est : doxycycline ou minocycline 200 mg/j sur 8 jours ou doxycycline
200 mg le premier jour en une prise puis 100 mg/j pendant 7 jours.
Des antibiotiques administrés localement, à des concentrations beaucoup plus élevées que celles que l’on
peut obtenir en prescrivant une antibiothérapie par voie systémique, aident à l’élimination des bactéries
résiduelles sur un site spécifique.
La doxycycline (Atridox®), la minocycline (Parocline®) et le métronidazole (Elyzol®) ont été
commercialisés sous forme de gels.
Ces systèmes sont donc surtout réservés aux lésions localisées survenant en cas d’activité pathologique
résiduelle (après thérapeutique étiologique) ou de récidive pendant la thérapeutique parodontale de
soutien.
La maladie parodontale est une pathologie inflammatoire d’origine infectieuse. Plusieurs médiateurs de
l’inflammation y sont impliqués. En particulier, les prostaglandines, qui contribuent à accroître la réponse
inflammatoire locale, et peuvent même provoquer une résorption osseuse.
Les anti-inflammatoires les plus utilisés et étudiés dans le cadre des maladies parodontales sont ceux qui
ont une action sur le métabolisme des prostaglandines, et plus particulièrement les anti-inflammatoires
non stéroïdiens.
Oxicams Piroxicam
Remarque
L’aspirine est exclue des recommandations, en raison de ses effets sur l’hémostase.
- Effets secondaires allergiques : des effets cutanés à titre d’urticaires, d’eczéma, d’œdème de Quincke
sont également observés.
- Effets secondaires rénaux : les AINS entraînent une inhibition de la synthèse des prostaglandines
rénales par inhibition des cyclo-oxygénases, ce qui provoque une insuffisance rénale fonctionnelle par une
baisse du flux sanguin rénal.
3.2.2. Contre-indications
- Femme enceinte.
- Asthme.
- AINS-antivitamine K (AVK), qui potentialise l’action des AVK et entraîne un risque hémorragique.
- AINS- bêtabloquants, AINS- inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou AINS- diurétiques, car ils
diminuent l’effet antihypertenseur.
La posologie recommandée est de : 1 g par prise chez l’adulte, on veillera à ne pas dépasser 4 g/j, en
particulier chez la femme enceinte.
Paracétamol 1000 mg, un comprimé juste avant l’intervention puis un comprimé toutes les 5 heures
pendant 3jours.
3.4. Sédatifs
Dans le but de réduire l’anxiété chez un patient très agité on peut avoir recours à une prémédication
sédative.
Un sédatif est une substance médicamenteuse capable de modérer l'excitabilité et l'hyperactivité d'un
individu.
- Posologie recommandée
Chez l’adulte : comprimés à 25 mg, 1 cp la veille puis 2 comprimés 2 heures avant l’intervention
(dose maximale journalière 100 mg).
- Personne âgée et insuffisance rénale et hépatique sévère (dose maximale journalière 50 mg).
Chez l'enfant jusqu'à 40 kg : sirop, 1 c à café la veille puis 2 c à café 2 heures avant l’acte (dose
maximale est 2 mg/kg/jour).
3.5. Antiseptiques
3.5.1. Définition
Les antiseptiques sont des produits antimicrobiens d’usage externe (peau et muqueuses) d’action assez
rapide mais transitoire et non spécifique exerçant généralement une toxicité directe sur la paroi des micro-
organismes soit en inhibant leur activité (bactériostatique), soit en les détruisant (bactéricide).
3.5.2. Buts
Un antiseptique a pour but de réduire les micro-organismes à un niveau compatible avec la santé
parodontale en réduisant la masse totale du bio film et les bactéries pathogènes à l’intérieur du bio film.
3.5.3. Indications
- Lors de la phase étiologique et chirurgicale du traitement parodontal pour pallier les insuffisances du
nettoyage mécanique.
- Lors de la phase de maintenance parodontale en cas de défaut de contrôle de plaque et en présence d’une
inflammation qui s’installe.
- Contrôle de la bactériémie chez les patients à risque (en cas d’endocardites, pour les patients sous
ciclosporine après transplantation, ceux sous chimiothérapie, en cas d’impossibilité d’assurer un contrôle
de plaque suffisant et chez les patients handicapés ou en institution type gériatrie...).
Plusieurs vecteurs sont disponibles en fonction de l’utilisation personnelle ou professionnelle : les bains de
bouche, les sprays, les dentifrices, les gels, les vernis, ou les irrigations. Les bains de bouche et les
dentifrices sont les supports les plus courants.
Les bains de bouche ne sont utilisés que secondairement après le brossage, sauf dans des cas particuliers
de handicap momentané ou définitif, ou éventuellement en postopératoire.
Ils permettent l’accès aux espaces dentaires interproximaux et aux zones habituellement non brossées (dos
de la langue, joues, amygdales). Leur efficacité n’intéresse que les zones supragingivales et marginales du
sillon gingival.
*Bains de bouche à usage thérapeutique
D’autres molécules dites de deuxième génération ont été proposées dans le cadre de la prévention des
maladies parodontales (ammonium quaternaire, fluorures, agents oxygénés, phénols). Ces molécules sont
censées posséder un potentiel antibactérien.
Une troisième génération d’agents « antiplaque » a été développée (delmopinol). Cette molécule a la
capacité de retarder la reformation des biofilms.
3.5.4.2. Dentifrices
Pour les dentifrices, on pourra prescrire ceux contenant de la chlorhexidine ou triclosan associée au citrate
de zinc et au pyrophosphate.
3.5.4.3. Sprays
- la quantité d’antiseptique utilisée sous cette forme est beaucoup moins importante que sous la forme de
bain de bouche tout en gardant une bonne efficacité sur le contrôle de la plaque supragingivale et de la
gingivite.
3.5.4.4. Gels
Les gels sont intéressants car ils permettent de déposer la quantité nécessaire d’antiseptique et ceci dent
par dent, Ils ne s’étalent pas dans l’ensemble de la cavité buccale. Ils sont utilisés le plus souvent en post
chirurgical lorsque le brossage s’avère difficile voire interdit ou en cas de perte d’attache localisée.
3.5.4.5. Irrigations
Réservée pour les patients motivés, car longue et fastidieuse, cette méthode est aussi préconisée au niveau
des secteurs faciles d’accès, c’est-à-dire les secteurs antérieurs.
- Irrigation professionnelle
Cette technique présente un réel intérêt car elle vient compléter le traitement parodontal classique. Elle
permet de vérifier la cicatrisation, la maintenance ainsi que la motivation des patients.
Les voies de recherche sont à l’heure actuelle vers des produits comme le peroxyde d’oxygène, capable de
modifier le potentiel redox jusqu’à un niveau suffisant pour interdire toute croissance bactérienne.
Conclusion
La prescription médicale en parodontie peut intervenir dans le cadre de l’éradication des bactéries
pathogènes et dans le contrôle de la flore déstabilisée, notamment dans les formes les plus agressives de
parodontites, et aussi dans le cadre du traitement de l’inflammation gingivale et la douleur d’origine
parodontale.
Toute prescription médicale, en particulier devant une infection parodontale, doit faire intervenir une
réflexion du clinicien sur la nature des germes en présence et leur sensibilité, afin de déterminer la famille
d’antibactérien (ATB, antiseptique) la mieux adaptée.
Bibliographie
1. Bonnot, J., Pillon, F. Revue des prescriptions odontologiques à l’officine. Elsevier. Masson 2013.
3. Orti, V., Jame, O., Calas, I. Antibiothérapie et maladies parodontales. EMC - Odontologie 2005. 23-
445-E-10.
4. Plagnat, D., cimasoni, G. Anti-inflammatoires en parodontie. Une revue de la littérature. Acta Med
Dent Helv, Vol 4: 1/1999.