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L2 Physique Fondamentale
TP d’Optique Géométrique
Sofiane Aoudia
2016-2017
TP d’Optique Géométrique
IMPORTANT
(Cette Version est Provisoire)
Afin d’améliorer la qualité de ce document,
toute observation ou suggestion adressée de votre part à l’enseignant est la bienvenue.
Consignes et Rappels 5
Laser : Consignes de Sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Les Incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Compte-Rendu de Travaux Pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1 Goniomètre à Prisme 12
1.1 Motivations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2 Description et réglages de l’appareil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2.1 Présentation du Prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2.2 Présentation du Goniomètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2.3 Réglage du Goniomètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3 Première utilisation du vernier : angle A du prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3.1 Lecture d’un angle au vernier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3.2 Mesure de l’angle A du prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.4 Minimum de déviation, Indice du prisme et loi de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.4.1 Un peu de théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.4.2 Détermination expérimentale du minimum de deviation Dm et de l’indice du prisme
n par une source Na . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.4.3 Application à l’étude de la dispersion du prisme - Loi de Cauchy . . . . . . . . . . 25
4 Diffraction de Fraunhofer 52
4.1 Motivations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.2 Diffraction par une fente unique - Diffraction de Fraunhofer . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.2.1 De quoi s’agit-il ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3
TABLE DES MATIÈRES TP d’Optique Géométrique
4.2.2 Au travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.3 Traitement quantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.3.1 Encore un peu de théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.3.2 Au travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
5
TP d’Optique Géométrique Consignes et Rappels
Les Incertitudes
Toute mesure est affectée d’une erreur due à la précision limitée des appareils de mesure utilisés
et/ou aux erreurs humaines. Le résultat d’une mesure n’est donc jamais une valeur ames , mais
plutôt un intervalle des valeurs probables a = ames ± ∆a.
Dans le cas d’une mesure directe unique d’une grandeur physique simple (température, temps,
longueur. . .), l’erreur absolue ∆a est soit indiquée par le constructeur sur l’appareil de mesure ou
sinon donnée par la plus petite unité que l’appareil est capable de fournir. (Exemple : ∆a = 1mm
dans le cas d’une mesure de longueur effectuée par le biais d’une règle graduée en millimètres).
Cependant, si la mesure est répétée une énième fois (mesure répétitive), l’erreur absolue est donnée,
dans ce cas, par l’écart type ∆ames :
n
aimes
v P
u n
u1 X i=1
∆ames =t (aimes − ames )2 où ames = (1)
n n
i=1
Pour des grandeurs physiques composées, telles que a = q × (r − s)/t, tout en supposant
connues les incertitudes absolues ∆q, ∆r, ∆s et ∆t, l’incertitude absolue ∆a est généralement
déterminée par la méthode des dérivées partielles :
∂a ∂a ∂a ∂a
∆a = ∆q + ∆r + ∆s + ∆t
∂q ∂r ∂s ∂t
r − s q −q(r − s)
= ∆q + (∆r + ∆s) + ∆t
t t t2
∆q ∆r + ∆s ∆t
= |a| + + .
|q| |r − s| |t|
Ecriture du résultat :
L’écriture du résultat de la mesure d’une grandeur physique simple ou composée doit impéra-
tivement intégrer l’incertitude absolue, sans oublier bien sûr de noter les unités appropriées
Exemple : dans le cas d’une mesure Qmes = 23.2692 J avec une incertitude absolue Q = 0.0921
J, le résultat sera noté sous la forme : Q = (23.27 ± 0.09) J
La précision sur le résultat de la mesure sera, quant à elle, caractérisée par le rapport
∆a
(3)
ames
Plus ce rapport, dit erreur relative, est petit et plus la mesure est précise.
Le compte-rendu d’un TP a donc une structure bien claire qui sert à documenter vos résultats
et communiquer leur signification, tout en permettant à tout un chacun de pouvoir les reproduire
en suivant votre démarche.
L’introduction, la discussion ainsi que la conclusion sont, en général, les parties les plus difficiles
à écrire, il est recommandé de les rédiger après avoir écrit la partie méthode et résultats. Si vous
avez à rédiger un résumé, il est préférable de le faire en dernier.
Goniomètre à Prisme
12
Goniomètre à Prisme TP d’Optique Géométrique
1.1 Motivations
Maitriser les réglages d’une lunette ou d’un collimateur.
Apprendre à mesurer des angles au vernier.
Mesurer l’angle d’un prisme.
Mesurer l’angle du minimum de déviation.
Etude de la dispersion du prisme : loi de Cauchy.
Lorsque la lumière passe de l’air au verre, elle est réfractée. Lorsqu’elle ressort par l’autre face, elle est
de nouveau réfractée. Le rayon ou faisceau incident est donc dévié. Néanmoins, l’indice de réfraction n’est
pas le même pour les différentes longueurs d’onde. Ce qui veut dire qu’un faisceau de lumière blanche est
séparé en ses composantes : le bleu est plus dévié que le jaune, lui- même plus dévié que le rouge. Il s’agit
du phénomène de dispersion de la lumière polychromatique.
Durant ce TP, la fente du collimateur va être éclairée par deux types de lampes spectrales : lampe à
vapeur de sodium (Na) et lampe spectrale cadmium-mercure (Cd-Hg).
1. Un collimateur est un instrument optique qui sert à collimater un faisceau, c’est-à-dire, à produire un faisceau de rayons
parallèles.
2. La seule différence entre une lunette simple et une lunette autocollimatrice est que la seconde possède deux éléments
supplémentaires : une source de lumière interne dite "source auxiliaire" et d’une lame semi-réfléchissante qui va permettre
de régler parfaitement l’objectif (objet à l’infini).
Noter bien, toutefois, qu’un des fils du réticule doit être selon la verticale ; l’autre selon l’horizontale.
L’utilisation d’un vernier permet de mesurer des angles avec une précision de 1 minute d’arc (notée
1’). Une minute d’arc vaut 1/60e de degré. Cela permet donc de mesurer des angles très précisément.
La lecture d’une position angulaire se fait en utilisant les graduations du disque fixe et du vernier :
— Le disque fixe est gradué de 0◦ à 360◦ , tous les demi degrés, 0,5˚.
— Le vernier est la partie mobile, graduée de 0’ à 30’, toutes les 1’. On notera que 30’ = 0,5˚.
La lecture d’une position angulaire (notée x) se fait en deux temps, voir Fig. 1.7 :
— Le zéro du vernier (en vert) pointe entre deux graduations du disque fixe (en bleu). Lire la valeur
(notée d) de la graduation du disque fixe située à gauche du zéro du vernier. Dans notre exemple cet
angle d correspond à 5,5˚ = 5˚30’.
— Parmi toutes les graduations du vernier, une seule d’entre elles se situe exactement en face d’une
graduation du disque fixe. Lire la valeur (notée m) de cette graduation du vernier. Dans notre
exemple la valeur de m est 4’.
— La valeur de l’angle est alors donnée par : x = d˚m’. Ce qui correspond, dans le cas de notre exemple,
à x = 5˚ 34’ = 5,57˚.
Calculer l’angle θ = |θ2 − θ1 | qui correspond à l’angle entre les deux faisceaux réfléchis par la
surface 1 et 2 du prisme respectivement.
En vous aidant de la Fig. 1.8-b, montrer par le calcul que l’écart angulaire θ entre les deux
directions des faisceaux réfléchis est égale à 2A. Ceci en supposant égaux les angles d’inci-
dence α1 et α2 des faisceaux sur chacune des faces (le cas général avec des angles d’incidence
quelconques est plus compliqué à démontrer).
En déduire une mesure de A, en estimant l’incertitude de mesure.
Les lois de la réfraction de Snell-Descartes imposent deux relations, une entre i1 et r1 et l’autre entre
i2 et r2 :
sin i1 = n sin r1
(1.1)
sin i2 = n sin r2
Figure 1.9 – (a) Les différents angles dans un prisme. (b) Variation de l’angle de deviation D en fonction
de l’angle d’incidence i, en considérant A et n constants.
D’autre part en observant les angles internes du triangle IAJ, Fig. 1.9-a, on voit bien que A, r1 et r2
sont reliés par :
π π
A+ − r1 + − r2 = π (1.3)
2 2
Dans ce cas, nous pouvant réécrire l’angle du prisme A ainsi que la déviation D sous la forme suivante :
A = r1 + r2 et D = i1 + i2 − A (1.4)
Sur la Fig. 1.9-b, qui décrit la variation de l’angle de deviation D en fonction de l’angle d’incidence i
en considérant A et l’indice n du prisme constants, on note également l’existence d’une déviation minimale
notée Dm . La mesure de cette déviation minimale permet de déduire l’indice de réfraction n. En effet,
d’après le principe du retour inverse de la lumière, si D est la déviation correspondant à une incidence i1 ,
alors D est aussi la déviation correspondant à l’incidence i2 . Il existe donc deux angles d’incidence donnant
la même déviation. Ainsi, lorsque D atteint son minimum Dm , ces deux angles doivent se confondre, c’est-
à-dire :
i1 = i2 quand D = Dm (1.5)
Dans ce cas d’après l’éq.(1.4), nous aurons r1 = r2 = A/2 et Dm = 2i1 − A. De même, d’après
l’éq.(1.1), la loi n = sin i1 / sin r1 donne finalement
Dm + A
sin
2
n= (1.6)
A
sin
2
où n et Dm dépendent de la longueur d’onde λ de la lumière.
Puisque l’on considère la lumière réfractée par le prisme - milieu dispersif - l’angle de déviation
dépend de la longueur d’onde. On effectuera les manipulations en considérant la raie jaune du
sodium (Na).
Manipulations
1. Orienter le prisme (en tournant la platine et non pas le prisme) de manière à obtenir une incidence
quasi-rasante sur la face 1 du prisme (i ∼ π/2)
2. Diminuer progressivement i en repérant à l’oeil nu la position de la raie jaune du sodium émergeant
de la face 2. On repère le minimum de déviation à la position pour laquelle le déplacement apparent
de la raie jaune change de sens.
3. Affiner la détermination de la position angulaire du minimum de déviation en observant à la lunette.
4. Bloquer la lunette sur cette position et lire la valeur de l’angle correspondant θ1 = ( ˚ 0 ± 0) .
Refaire toute la manipulation en utilisant la face 2 du prisme. On trouve une position symétrique à la
première par rapport au faisceau incident, Fig. 1.10.
5. Orienter le prisme (en tournant encore une fois la platine et non pas le prisme) de manière à obtenir
une incidence quasi rasante sur la face 2 du prisme (i ∼ π/2)
6. Diminuer progressivement i en repérant à l’oeil nu la position de la raie jaune du sodium émergeant
cette fois-ci de la face 1. De même, le minimum de déviation est repéré à la position pour laquelle le
déplacement apparent de la raie jaune change de sens.
7. Affiner la détermination de la position angulaire du minimum de déviation sur cette deuxième face
en observant à la lunette.
8. Bloquer la lunette sur cette position et lire la valeur de l’angle correspondant θ2 = ( ˚ 0 ± 0) .
Ce, en utilisant le même vernier que celui utilisé pour la lecture de l’angle θ1 .
9. En cas de doutes sur vos résultats ou sur les conditions de l’expérience, refaire les étapes 1 à 8.
Comme indiqué sur la Fig. 1.10, l’angle entre les deux positions angulaires déterminées ci-dessus
vaut 2Dm .
Calculer l’angle θ = |θ2 − θ1 | qui correspond à l’angle entre les deux positions angulaires que
vous avez mesuré.
Déduire la valeur du minimum de deviation Dm correspondant à la raie jaune du sodium.
En vous aidant de l’éq.(1.6), déduire l’indice du prisme pour la longueur d’onde correspondant
Manipulation
Remplacer la lampe spectrale Na par la lampe Cd-Hg. Cette dernière contient en effet plus de raies,
et permet donc plus de mesures.
1. Orienter le prisme (en tournant la platine et non pas le prisme) de manière à obtenir une incidence
quasi rasante sur la face 1 du prisme (i ∼ π/2)
2. Diminuer progressivement i et cherchez à l’oeil nu le faisceau émergeant de la face 2 du prisme. Vous
devez observez un spectre discontinu sortant du prisme.
3. Visualisez le spectre de la source à l’aide de la lunette et choisissez une raie spectrale dont il faut
noter la couleur ainsi que la longueur d’onde correspondante sur le Tab. 1.1. Ce, en vous aidant
du tableau de l’annexe (page 26). Ajuster la largeur de la fente de façon à obtenir une précision
maximale.
4. Comme dans la partie précédente, en tournant le plateau (et donc en modifiant l’angle d’incidence),
on remarque que la raie observée tourne d’un côté puis rebrousse chemin ; à ce moment précis,
la déviation est minimum. Lire l’angle correspondant au minimum de deviation de la raie spectrale
choisie θ1λ1 = ( ˚ 0 ± 0) . Notez que la précision de la mesure dépend, entre autre, de la finesse
des raies.
5. Sachant que le minimum de deviation dépend de la longueur d’onde de la raie observée, choisir quatre
autres raies spectrales (couleurs) et refaire les étapes 3 à 4 pour chacune d’elle en notant à chaque
fois la position angulaires correspondant au minimum de deviation pour chacune des raies choisies :
6. Répéter les étapes 1 à 5 après avoir tourné la platine de façon à échanger les rôles des faces d’entrée
et de sortie, Fig. 1.10. Lire les angles correspondant au minimum de déviation pour chacune des raie
précédemment choisies :
θ2λ5 = ( ˚ 0 ± 0) .
7. En cas de doutes sur vos résultats ou sur les conditions de l’expérience, refaire les étapes 1 à 6.
Raie Spectrale λ1 λ2 λ3 λ4 λ5
Couleur de la raie
Longueur d’onde (nm)
Raie Spectrale λ1 λ2 λ3 λ4 λ5
Couleur de la raie
λ/(nm)
θ1
θ2
Dm
∆Dm
n
∆n
(1/λ2 ) (1012 m−2 )
Annexe
Les raies spectrales visibles pour les éléments Hg, Na, Cd, Zn.
29
TP d’Optique Géométrique Les Anneaux de Newton
2.1 Motivations
Comprendre le concept d’interférence.
Réglage d’un banc d’optique et optimisation de l’intensité lumineuse par la manipulation de lentilles,
de filtres et d’un diaphragme à iris.
Visualisation des anneaux de Newton dans de la lumière monochromatique sous forme de système
d’anneaux d’interférence produits entre la face plane d’une lame de verre et une lentille plan convexe.
Détermination du rayon de courbure de la lentille plan convexe en mesurant le rayon des anneaux
de Newton.
Etude de l’influence de la longueur d’onde sur les anneaux de Newton par éclairage avec une lumière
polychromatique issue du spectre du mercure.
Les rayons de lumière réfléchis ou transmis par différentes surfaces fines (pellicules) interfèrent entre
eux si l’épaisseur de la pellicule correspond à un nombre entier de demi-longueurs d’onde de la lumière
incidente. Un simple exemple peut être vu dans les couleurs et les motifs qui apparaissent à la surface
d’une bulle de savon. Deux lames de verre, avec un mince espace entre elles, produisent aussi le même
effet. Le petit espace agit comme une fine pellicule.
Dans cette expérience, nous allons mesurer le rayon de courbure d’une lentille convexe reposant contre
une lame de verre plane. Lorsque la lentille est éclairée avec une lumière monochromatique, une figure
d’interférence apparait sous forme d’anneaux circulaires concentriques connues sous le nom d’anneaux
de Newton, Fig. 2.2. Nous allons observer ces franges (anneaux) sur un écran translucide, mesurer leur
séparation, et utiliser les données pour calculer la courbure de la lentille.
des deux, avec une amplitude égale à la somme des amplitudes des ondes d’origine, Fig. 2.3-a.
Si les sommets de la première onde correspondent exactement aux creux de la deuxième, nous aurons
une interférence destructive. L’amplitude de l’onde résultante est égale à la différence des amplitudes des
ondes d’origine, Fig. 2.3-b.
En général pour les phénomènes d’interférences, on parle de la différence de marche entre deux ondes
lumineuses, notée δ. C’est tout simplement la différence relative de la distance parcourue par les deux ondes,
mesurées en nombre de longueurs d’onde, plus une correction due aux changements de phase pouvant se
produire lors des réflexions 1 . Il est facile de voir que la condition d’interférence constructive est que la
différence de marche, δ, satisfait
δ = mλ où m = 1, 2, 3, · · · (2.1)
De même, pour des interférences destructives, la différence de marche, δ, doit satisfaire la condition
1
δ = m− λ où m = 1, 2, 3, · · · (2.2)
2
1. Les ondes lumineuses changent de phase de 180˚lorsqu’elles subissent une reflexion sur la surface d’un support à l’indice
de réfraction supérieur à celui du milieu dans lequel elles voyageaient. Une onde lumineuse se déplaçant dans l’air et qui est
réfléchie par une barrière en verre subit un changement de phase de 180˚, tandis que la lumière voyageant dans le verre ne
subira pas de changement de phase si elle est réfléchie par une frontière avec l’air. Pour cette raison, les frontières optiques
sont normalement spécifiées comme une paire ordonnée (air-verre, verre-air) ; indiquant dequel milieu la lumière sort et dans
quel milieu elle rentre, respectivement.
Notons aussi qu’un changement de phase de 180˚ correspond à une différence de marche δ = λ/2.
Le principe de fonctionnement du dispositif est simple. La lumière de la lampe Hg (ou Na) est collima-
tée par une première lentille en un faisceau parallèle, puis passe à travers un filtre pour sélectionner une
gamme étroite de longueurs d’onde, Tab. 2.1. La lumière monochromatique issue du filtre passe ensuite à
travers les "verres des anneaux de Newton", qui contiennent une lentille plan convexe reposant contre une
lame de verre plane.
Figure 2.4 – Montage expérimental sur le banc d’optique avec indication en cm du positionnement du
bord gauche des cavaliers pour banc d’optique. (a) lampe spectrale Na (ou Hg) ; (b) lentille, f = 100 mm ;
(c) porte-filtres ; (d) "verres pour l’expérience des anneaux colorés de Newton" ; (e) lentille, f = 100 mm ;
(f) diaphragme à iris.
A chaque surface des "verres des anneaux de Newton", Fig. 2.5-a, une partie de la lumière est transmise
et l’autre partie est réfléchie. L’interférence se produit entre une onde lumineuse passant à travers la lentille
vers l’intervalle d’air (faisceau en noir) et les ondes qui sont réfléchies entre les deux surfaces intérieures
(faisceau en rouge), Fig. 2.5-b. Il faut aussi comptabiliser une demi-longueur d’onde 2 pour chaque réflexion
subie, ce qui résulte en une différence de marche totale, δ, entre les deux faisceaux égale à
λ λ
δ = d+ + d+ = 2d + λ (2.3)
2 2
Figure 2.5 – (a) La géométrie des "verres des anneaux colorés de Newton". L’intervalle d’air entre la
lentille plan convexe et la lame plane est d’épaisseur variable d(r). (b) Gros plan montrant la différence
de marche entre deux ondes transmises.
À l’aide d’un raisonnement géométrique simple, montrer que le rayon de courbure de la lentille
plan convexe, R, peut s’écrit sous la forme
r2
R= (2.4)
2d
où r est la distance au centre de la lentille.
Conseil : regarder la Fig. 2.5-a et noter que d R.
Utiliser les éqs. (2.1), (2.3) et (2.4) pour montrer que le carré du rayon d’une frange lumineuse,
rm , est liée au nombre m de la frange considérée par
2
rm = λR (m − 1) (2.5)
2.3.1 Au travail
A chaque étape de l’expérience, prendre soin de ne pas toucher les surfaces en verre des différents
composants optiques : la graisse et les taches sur les lentilles ou les filtres vont réduire la netteté
ainsi que l’intensité de l’image sur l’écran.
Réglages
1. Placer l’écran à environ 1 m de la lampe Hg et fixer une feuille de papier A4 sur l’écran à l’aide
des pinces fournies : le papier va agir comme un arrière-plan sur lequel sera projetée votre figure
d’interférence.
2. Insérer avec précaution le filtre jaune dans le porte-filtre, en prenant soin de ne pas toucher sa surface.
3. Placer la première lentille dans le compartiment prévu sur la lampe.
4. Glisser les "verres des anneaux colorés de Newton" le long du rail jusqu’à ce que ce dernier dispositif
soit uniformément éclairé et ce, de manière optimale.
En aucun cas, vous ne devez régler les vis moletées se trouvant sur les "verres des anneaux de
Newton". Ces vis ont été bien réglées pour vous et des ajustements supplémentaires peuvent
endommager la lentille.
5. Faire glisser la seconde lentille collimatrice jusqu’à ce qu’une image nette des anneaux de Newton
soit produite sur la feuille de papier.
Il y a une échelle graduée gravée sur l’une des surfaces de la lame de contact des "verres des anneaux
de Newton". La séparation entre les graduations mineures sur cette échelle est en réalité de 1 mm,
mais on remarque bien que la séparation entre ces graduations sur l’image est beaucoup plus grande,
fort heureusement.
6. Le diaphragme à iris peut maintenant être placé juste après la deuxième lentille pour avoir un bien
meilleur contraste entre les franges lumineuses et obscures de la figure d’interférences.
7. Réajuster la position des "verres des anneaux de Newton" ainsi que la deuxième lentille afin d’obtenir
une image claire et nette sur le papier.
8. Essayer de régler le dispositif expérimental de telle sorte que la séparation entre les graduations
mineures de l’échelle projetée soit exactement de 10 mm, ce qui correspond à un grossissement de
10 : 1. Si cette dernière condition est impossible à satisfaire, s’arranger pour avoir un grossissement
satisfaisant et facilement exploitable Exemple, un grossissement de 5 : 1.
9. Quand vous êtes sûr d’avoir une figure nette et une échelle lisible, serrer les vis des différents cavaliers
et noter les positions de chaque composant optique. Notez que le fait de serrer les vis risque d’affecter
légèrement la position ainsi que la qualité de l’image.
Vous devez laisser les composants dans leurs positions respectives pour le reste de l’expérience.
Si un composant a été accidentellement bousculé, vous devez le re-positionner à son emplacement
correct.
Manipulation
Une fois que vous êtes satisfait de vos réglages en ayant une image nette et claire des anneaux de
Newton sur l’écran, (demandez à votre enseignant si vous n’êtes pas sûr de cela), vous êtes prêt à mesurer
l’espacement entre les franges d’interférence lumineuses pour déterminer le rayon de courbure de la lentille
centrale et faire même un peu plus que ça. . .
1. A l’aide d’un crayon, marquer la position des axes de l’échelle sur la feuille de papier. Si l’écran est
déplacé accidentellement, il est toujours possible de le corriger à l’aide de ces lignes.
2. Pour les dix premières franges d’interférences lumineuses les plus internes, repérer les positions du
centre de chaque frange lumineuse le long d’un axe horizontal qui passe par le centre de la figure
d’interférence. Marquer sur la feuille les points d’intersections de ces centres avec cet axe horizontal
à la fois à gauche et à droite du centre de la figure.
3. Retirer le papier de l’écran et mesurer le rayon de chaque frange par rapport à la ligne centrale, puis
reporter vos vingt mesures (10 à droits et 10 à gauches) sur le Tab. 2.2.
4. Retirer soigneusement le filtre jaune du support à filtre et répéter les étapes 1 à 3 en travaillant
avec le filtre vert. Néanmoins, avant de prendre vos mesures, vérifier que les anneaux verts sont bien
concentrés et que le facteur de grossissement est exactement ce que vous attendez qu’il soit.
5. Retirer soigneusement le filtre vert du support à filtre et répéter les étapes 1 à 3 en travaillant
avec le filtre bleu. De même, avant de prendre vos mesures, vérifier que les anneaux bleus sont bien
concentrés et que le facteur de grossissement est exactement ce que vous attendez qu’il soit.
Ne pas oublier de tenir compte de l’effet d’amplification (facteur de grossissement) dans vos calculs :
vos rayons devraient tous être de l’ordre de quelques mm au lieu des cm.
En utilisant les mesures obtenues avec le filtre jaune, Tab. 2.2, tracer la courbe de la moyenne
au carré du rayon des franges rm en fonction de (m − 1) : rm 2 = f (m − 1).
cette fois-ci, d’inclure les barres d’erreurs associées à chaque point de votre graphe.
A partir de ce dernier graphe, de la valeur de R, trouvée avec le filtre jaune, faire une estima-
tion de l’intervalle des longueurs d’onde que le filtre bleu laisse passer. Est-ce que cet intervalle
contient la longueur d’onde de la raie spectrale bleue du mercure (λ = 436 nm) ?
Vous devriez avoir remarqué à partir de vos graphiques que dans chaque cas, vos courbes ne
passent pas par l’origine. Ceci est dû au fait que la lentille plan convexe des "verres des anneaux
de Newton" est légèrement comprimée au niveau du point de contact avec la lame de verre. Une
meilleure approximation de l’éq.(2.4) est :
r2
R= (2.6)
2 (d + d0 )
où d0 est une longueur décrivant l’aplatissement de la lentille.
Utiliser cette nouvelle équation avec les éqs.(2.1) et (2.3) pour dériver une nouvelle formule
décrivant mieux les lignes droites de vos graphiques. Cette nouvelle formule devrait avoir une
forme semblable à celle de l’éq.(2.5).
Utiliser cette nouvelle formule pour trouver une valeur de d0 en utilisant, au choix, une de vos
trois courbes. Justifier votre choix et conclure.
39
TP d’Optique Géométrique Miroir et Bi-prisme de Fresnel
3.1 Motivations
Générer deux sources virtuelles cohérentes de lumière par la réflexion d’une source de lumière ponc-
tuelle par un miroir de Fresnel ou par sa réfraction par un bi-prisme de Fresnel.
Observer l’interférence des deux sources lumineuses virtuelles.
Mesurer la distance i entre les lignes d’interférences (distance interfranges).
Générer des images projetées des sources lumineuses virtuelles.
Mesurer la distance D entre les deux images projetée des deux sources virtuelles.
Déterminer la longueur d’onde λ de la lumière d’un laser He-Ne à partir de la distance interfranges
i, de la distance D entres les images projetées des sources lumineuses virtuelles et des dimensions
géométriques de l’assemblage.
Dans cette expérience, la source de lumière S joue le même rôle que le point focal de la lentille utilisée
pour élargir le faisceau laser. Pour déterminer la longueur d’onde λ de la lumière du laser He-Ne utilisé
dans cette expérience, nous devons, dans un premier temps, trouver la distance i entre deux maximums
d’intensité (distance interfrange). Puis, les deux sources lumineuses virtuelles S01 et S02 seront imagées
sur l’écran d’observation à l’aide d’une seconde lentille, et la distance D de l’image projetée sera mesurée.
Comme les dimensions géométriques de l’assemblage sont connues, nous pouvons utiliser toutes ces don-
nées pour déterminer la distance d entre les sources de lumière virtuelles et déduire la valeur de λ.
Pour une distance L entre la source de lumière et l’écran d’observation assez grande, nous pouvons
calculer la longueur d’onde de la lumière utilisée λ à partir des quantités d et i de la manière suivante :
Deux ondes cohérentes sont observées sur l’écran, Fig. 3.3 ; Ces deux ondes ont pour origines S01 et S02
1. Deux sources d’ondes sont cohérentes si elles présentent une différence de phase constante l’une par rapport à l’autre.
L’interférence est un phénomène qui résulte de la superposition de deux ondes de même nature, c’est-à-dire deux ondes
cohérentes.
δ = d sin θ (3.1)
δ = mλ (3.2)
Figure 3.3 – Deux ondes cohérentes d’origines S01 et S02 sont observées sur l’écran. La mième frange
d’intensité maximale est produite quand δ = mλ, où m est un entier. On peut facilement voir que la
distance entre le 0ième et le mième maximums est y = m i où i est la distance interfrange. A partir de la
figure droite, il est aussi facile de voir que la différence de marche entre les deux ondes δ = d sin θ.
Pour la distance y entre le 0ème et le mième maximum qui contient, donc, m espaces interfranges i
(y = m i), la relation géométrique suivante est vérifiée
y
tan θ = ≈ sin θ (3.3)
L
Ceci se justifie par le fait que la distance y est très petite devant L, ce qui veut dire que l’angle θ est petit.
y dy
δ = d sin θ = d = mλ ⇒ λ = (3.4)
L mL
Et en utilisant le fait que y = m i, on trouve :
di
λ= (3.5)
L
Figure 3.4 – Trajets suivis par les faisceaux lumineux pour la projection des sources virtuelles sur l’écran
d’observation à l’aide d’une lentille de longueur focale f = 200 mm. Les distances D et q sont mesurées.
La détermination de la séparation D des sources lumineuses virtuelles sur l’écran est décrite dans la
Fig. 3.4. En appliquant, à cette figure, le théorème de Thalès aux lignes bleues puis aux lignes rouges, on
obtient directement que
d p d p−f
= et = (3.6)
D q D f
où f est la distance focale de la lentille utilisée pour imager les deux sources virtuelles sur l’écran d’obser-
vation (lentille de projection), p est la distance entre la lentille de projection et les sources virtuelles, et
finalement q est la distance entre la lentille de projection et l’écran d’observation.
p p−f
=
q f
Ce qui donne, en isolant p
qf
p= (3.7)
q−f
qf
L=p+q ⇒ L= +q
q−f
ou encore
q2
L= (3.8)
q−f
Des éqs. (3.6) et (3.7), on tire aussi que
p f
d= D ⇒ d= D (3.9)
q q−f
Finalement, des éqs.(3.5), (3.8) et (3.9), on trouve que
f Di
λ= (3.10)
q2
3.2.2 Au travail
Réglages
Figure 3.6 – Configuration de l’expérience "miroir de Fresnel" sur le banc d’optique. La position du bord
gauche des cavaliers est donnée en cm.
La Fig. 3.6 montre la disposition des différents composants optiques de l’expérience "miroir de Fresnel"
et la position du bord gauche des cavaliers est également donnée en cm. En s’aidant de cette figure, faire
les réglages suivants quand c’est nécessaire
1. Mettre les cavaliers des composants de l’expérience sur le banc d’optique et positionner l’écran
translucide à au moins 2 m, tout en y fixant une feuille de papier.
2. Régler la position du laser et la lentille (1), de distance focale f = 5 mm, de sorte que le centre du
faisceau laser élargi soit parallèle au banc d’optique et qu’une grande tache rouge occupe le centre de
l’écran d’observation. Vous devez suivre, éventuellement, la trajectoire du faisceau avec un morceau
de papier.
3. Mettre en place la lentille (2), de 200 mm de focale, et ajuster sa position jusqu’à ce qu’une tache
concentrée soit apparente au centre de l’écran translucide.
4. Lors du montage du miroir de Fresnel, s’assurer que le faisceau laser élargi tombe exactement sur
les bords de séparation des deux demi-miroirs. Incliner le miroir très légèrement, de sorte que le
faisceau laser érafle doucement le miroir et la lumière reflétée voyage pratiquement en parallèle au
banc d’optique. Deux taches dont la position change en fonction de l’orientation du miroir de Fresnel
devraient être apparentes sur l’écran. Si c’est nécessaire, régler la hauteur verticale du miroir par
rapport à l’axe optique via la vis moletée (4) et s’assurer que la lumière reflétée tombe sur le centre
de la lentille (2).
5. Ajuster la position de la lentille (2) jusqu’à ce que les deux sources lumineuses virtuelles sont net-
tement imagées sur l’écran translucide (déplacer le cavalier de la lentille (2) sur le banc d’optique si
nécessaire). La lumière du laser qui contourne le miroir de Fresnel produit un troisième point lumi-
neux sur l’écran à gauche des deux images projetées. Ceci n’affecte en aucune façon l’expérience.
6. À l’aide de la vis moletée (3), régler la distance D entre les deux images projetées à environ 5 mm
lorsque l’écran est positionné à environ 2 m de distance.
7. Fixer la position des différents cavaliers grâce aux vis appropriées.
La diffraction de la lumière du laser par le bord extérieur du miroir de Fresnel peut causer des
images de diffraction indésirables sur l’écran d’observation, qui peuvent facilement être confondues
avec les interférences. Une façon de les reconnaître, c’est que leur position ne dépend pas de l’angle
que font les deux demi-miroirs l’un par rapport à l’autre. Avant chaque mesure, changer l’angle
entre les deux demi-miroirs au moyen de la vis moletée (3) et vérifier si la distance entre les lignes
d’interférence change.
Manipulation
a - Interférence des deux sources lumineuses virtuelles
5. Insérer la lentille (2) dans son cavalier et réajuster si nécessaire sa position pour obtenir une image
nette et précise des deux sources lumineuses virtuelles sur l’écran d’observation.
6. Mesurer la distance D entre les images des deux sources virtuelles sur l’écran avec le pied à coulisse
et reporter cette valeur dans le Tab. 3.1.
7. En utilisant le mètre ruban, mesurer la distance q entre l’image projetée et la lentille (2), et noter
sa valeur sur le Tab. 3.1.
8. Retirer la lentille (2), créer un nouveau motif d’interférence en modifiant légèrement les réglages des
différents composants optiques et répéter les étapes 1 à 7, puis noter les différentes mesures sur le
Tab. 3.1.
Conclure.
Lorsque un rayon lumineux est incident sur un prisme ordinaire, le rayon est réfracté selon un angle
appelé angle de déviation. En conséquence, le rayon lumineux émergeant du prisme apparait comme s’il
émanait d’une source virtuelle S’ située à une petite distance au-dessus de la source réelle. Un bi-prisme,
de la même manière, crée deux sources virtuelles S01 et S02 . Ces deux sources virtuelles sont cohérentes
parce qu’elles sont des images d’une même et unique source S créées par réfraction.
Ainsi, quand la lumière est incidente sur un bi-prisme, la lumière qui traverse la partie inférieure est
réfractée vers le haut, alors que la lumière entrant de la partie supérieure est réfractée, quant à elle, vers le
bas, formant ainsi une région où les deux faisceaux interfèrent. Ce comportement est bien sûr équivalent
à celui de deux sources virtuelles S10 et S20 , situées à une distance d l’une de l’autre, Fig. 3.8.
Figure 3.8 – Principe de formation des franges d’interférence par un bi-prisme de Fresnel.
Dans cette expérience, la source lumineuse S joue le même rôle que celui du point focal de la lentille
utilisée pour élargir le faisceau laser. Afin de trouver la longueur d’onde λ du laser utilisé, le raisonnement
reposant sur les Figs. 3.3 et 3.4 est aussi valable dans le cas d’une diffraction par un bi-prisme de Fresnel.
En suivant, donc, la même démarche que celle des pages 42 à 44, on arrive au résultat suivant :
f Di
λ= (3.11)
q2
On rappelle, toutefois, que f est la distance focale de la lentille qui sert à imager les deux sources virtuelles
sur l’écran d’observation (lentille de projection), i est la distance interfrange (distance entre deux franges
successives), D est la distance entre les deux images des sources virtuelles sur l’écran d’observation et q
est la distance entre la lentille de projection et l’écran d’observation.
3.3.2 Au travail
Réglages
Figure 3.9 – Configuration de l’expérience "bi-prisme de Fresnel" sur le banc d’optique. La position du
bord gauche des cavaliers est donnée en cm.
Le réglage du dispositif de l’expérience se fait en s’aidant de la Fig. 3.9 et en suivant les étapes indiquées
ci-dessous quand c’est nécessaire
1. Placer l’écran à une distance d’environ 1,80 m du laser et y fixer une feuille de papier.
2. Diriger le laser vers l’écran.
3. Placer la lentille sphérique (1) avec la longueur focale f = 5 mm, à une distance d’environ 2 cm en
avant du laser. (Le faisceau laser est élargi par cette lentille et devrait avoir un diamètre d’environ
15 cm sur l’écran).
4. Mettre la table du prisme sur le banc d’optique à une distance d’environ 15 cm de la lentille sphérique
(1).
5. Fixer le bi-prisme à l’aide de la pince à ressort réglable (3). (Si nécessaire, régler la hauteur du laser
et de la lentille sphérique (1) de sorte que le faisceau laser élargi passe par le centre du bi-prisme).
6. Les franges d’interférence vont se disposer verticalement au centre de l’écran translucide.
7. Fixer la position des différents cavaliers grâce aux vis appropriées.
Manipulation
a - Interférence des deux sources lumineuses virtuelles
1. Retirer la lentille (2) de son cavalier si elle est sur le banc d’optique.
2. En utilisant le pied à coulisse, mesurer la distance y entre m ≥ 7 franges (lignes) d’intensité maxi-
male et noter ces valeurs sur le Tab. 3.2, ainsi que celle de la distance interfrange i correspondante.
Noter encore que si y = 28.7 mm entre m = 7 lignes d’interférences, la valeur de i correspondante
est de 4.1 mm.
3. Insérer la lentille (2) dans son cavalier et réajuster si nécessaire sa position pour obtenir une image
nette et précise des deux sources lumineuses virtuelles sur l’écran d’observation.
4. Mesurer la distance D entre les images des deux sources virtuelles sur l’écran avec le pied à coulisse
et reporter cette valeur dans le Tab. 3.2.
5. En utilisant le mètre ruban, mesurer la distance q entre l’image projetée et la lentille (2), et noter
sa valeur sur le Tab. 3.2.
6. Retirer la lentille (2), créer un nouveau motif d’interférence en changeant l’emplacement des com-
posants optiques et répéter les étapes 1 à 5, puis noter les différentes mesures sur le Tab. 3.2.
Diffraction de Fraunhofer
Figure 4.1 – Montage expérimental pour mesurer la distribution de l’intensité de diffraction par une
fente.
52
Diffraction de Fraunhofer TP d’Optique Géométrique
4.1 Motivations
Etude du motif d’interférence produit par la diffraction d’une lumière laser monochromatique par
une fente.
Détermination de la longueur d’onde de la lumière laser à partir des mesures de la distribution de
l’intensité lumineuse lors d’une diffraction par une fente.
Vérification de la relation d’incertitude de Heinsenberg.
Le processus de diffraction s’explique par le fait que la lumière est une forme d’onde électromagnétique
et les différentes parties de la fente se comportent comme si elles étaient des sources distinctes d’ondes
lumineuses - principe de Huygens, Fig. 4.2. En chaque point sur l’écran, les ondes lumineuses provenant
des différentes parties de la fente auront des phases différentes en raison de la différence de la longueur du
trajet suivi par chacune d’elles pour aller des différents points source sur la fente jusqu’au point sur l’écran.
La lumière provenant des différentes parties de la fente interfèrent les unes avec les autres et l’intensité qui
en résulte varie à différents endroits sur l’écran. Ceci est illustré à la Fig. 4.3-a où sept rayons lumineux
(ondes) sont illustrés émanants de différentes parties de la fente. Le choix de sept est arbitraire et la fente
peut être divisée en un nombre quelconques de portions.
Premièrement, nous considérons la différence de marche entre un rayon émanant d’un des bords de la
fente et un rayon provenant du centre de la fente, notés tous les deux par 1. La différence de marche entre
ces deux rayons pour atteindre un point P sur l’écran est a/2 sin θ où a est la largeur de la fente et θ est
l’angle entre la perpendiculaire à la fente et la ligne reliant le centre de la fente au point P .
Figure 4.3 – Diffraction par une fente unique - (a) Trains d’ondes à destination du premier minimum de
diffraction. (b) Zoom sur la région centrale de la fente (c) Motif de diffraction sur un écran situé à une
distance L d’une fente de largeur a éclairée par une source de longueur d’onde λ.
Si la différence de marche δ est égale à λ/2, comme le montre la Fig. 4.3-a et 4.3-b, alors la lumière de
ces deux points sources arrive au point P avec une différence de phase d’un demi-cycle, et la destruction
se produit (ligne obscure sur l’écran). De même, la lumière des paires de points adjacentes aux points que
nous venons de considerer vont aussi se détruire et la lumière provenant de tous les points sur une moitié
de la fente va détruire la lumière provenant des points correspondants dans l’autre moitié. Le résultat est
une destructions complète et une frange sombre sur la figure de diffraction se produit à chaque fois que la
différence de marche entre deux rayons lumineux satisfait la condition
a λ
δ= sin θ = m (m = ±1, ±2, ±3, · · · ) (4.1)
2 2
ou encore
λ
a sin θ = m λ ⇒ sin θ = m (m = ±1, ±2, ±3, · · · ) (4.2)
a
Il n’y a pas d’expression simple pour l’emplacement des maximums d’intensité sur l’écran autre que
celle pour le maximum principale au centre du motif, pour lequel m = 0. Les autres maximums sont beau-
coup moins intenses que le maximum principal et sont situés à mi-chemin environ entre les minimums. Le
motif de diffraction qui apparaît sur l’écran présente une variation d’intensité au-dessus et au-dessous (à
Afin d’étudier la diffraction de la lumière, la lumière d’un laser traverse une fente étroite unique
et l’image de diffraction est formée sur un écran éloigné. Une ligne de référence imaginaire est tracée
perpendiculairement à partir du centre de la fente vers l’écran, qui se trouve à une distance L, Fig. 4.4.
La variation de l’intensité de la figure de diffraction peut alors être mesurée avec précision en fonction
de la distance y qui sépare le point P considéré de la ligne de référence. Dans la description théorique de
l’image de diffraction, toutefois, il est plus commode de quantifier l’intensité de la lumière en fonction du
sinus de l’angle θ défini, en conséquence, par
y
sin θ ' tan θ = (4.3)
L
La théorie de la diffraction prédit que la distribution spatiale de l’intensité de la lumière sur l’écran
d’observations lors de la diffraction d’une onde lumineuse par une fente rectangulaire est donnée par
2
π a sin θ
sin λ
I(θ) = I0 (4.4)
π a sin θ
λ
où I0 est l’intensité de la lumière en θ = 0˚ et les quantités entre les parenthèses sont en radians. En tant
que première étape de la compréhension du sens de l’éq. (4.4), le comportement de l’intensité de l’onde
diffractée I en fonction de l’angle θ est tracé à la Fig. 4.5. Dans cette séquence de graphiques, le choix
de la largeur de la fente a est réduit progressivement, en commençant avec une largeur égale à 100 fois
la taille de l’onde incidente, puis la valeur de a est progressivement réduite pour passer de 10 à 1 et,
enfin, à 0,1 fois la longueur d’onde. A partir de ces graphiques, il est évident que, lorsque la largeur de
la fente est grande par rapport à la longueur d’onde (p. ex. a = 100 λ), l’énergie de l’onde diffractée est
concentrée dans un faisceau de très faible angle de dispersion. Dans ce cas, la diffraction se produit de
façon négligeable. Cependant, au fur et à mesure que la largeur de la fente devient de taille comparable
à la longueur d’onde (p. ex. a = 10 λ ou a = λ), la dispersion angulaire de l’énergie de l’onde diffractée
devient importante. Finalement, lorsque a = 0, 1 λ, l’énergie de l’onde diffractée est presque uniformément
répartis sur tous les angles de θ = 0˚ à θ = 90˚.
Le graphe de l’éq.(4.6) est illustré à la Fig. 4.6. On peut y voir clairement que l’image de diffraction,
formées par une onde lumineuse qui passe à travers une fente rectangulaire, se compose d’un ensemble
de spots lumineux (maximum principal et plusieurs maximums secondaires) entrecoupés par des régions
d’obscurité (les minimums). En résumé, les principales caractéristiques de cette figure de diffraction sont
les suivantes :
— Les minimums. Les minimums (endroits où l’intensité de la lumière est nulle) se produisent à des
angles θ donnés par α = a sin θ/λ = ±1, ±2, ±3, ± . . . et sont appelés les premiers, deuxièmes,
troisièmes, . . .mimimums, respectivement. Il est à noter que la condition pour avoir des minimums
est la même que celle obtenue à l’éq.(4.2) par un raisonnement géométrique plus simple.
— Maximum principal. Le pic central, entouré par les deux premiers "minimums" (qui sont situés à
α = a sin θ/λ = ±1), est la région où l’intensité lumineuse est la plus élevée et la plupart de l’énergie
de l’onde diffractée est concentrée dans cette région. Ce spot, ou cette tache centrale, est deux fois
plus grande que les autres taches.
— Maximums secondaires. Une analyse détaillée de l’éq.(4.6) (ce qui implique le calcul de ses dérivées
pour trouver les maximums de cette expression) révèle que les maximums secondaires se produisent
à des angles θ donnés par α = a sin θ/λ = ±1, 43030, ±2, 45902, ±3, 47089, ±4, 47741, . . . et sont
appelés les premiers, deuxièmes, troisièmes et quatrièmes, . . .maximums secondaires respectivement.
Ils ne représentent que 4,7 %, 1,6 %, 0,8 %, 0,5 %, . . ., respectivement, de I0 (l’intensité du maximum
principal).
4.2.2 Au travail
Manipulation
La source de lumière utilisée est un laser He-Ne de 2 mW et de longueur d’onde λ = 632, 8 nm.
Le faisceau incident devrait être perpendiculaire à la fente et parallèle au banc d’optique. L’intensité
lumineuse des différentes régions de la figure de diffraction est mesurée à l’aide d’une photodiode qui peut
se déplacer perpendiculairement à l’axe du banc d’optique. L’intensité de la lumière I est proportionnelle
au courant de la photodiode (Ip ), mais bien sûr, les unités sont différentes. Le courant de la photodiode
passe à travers une résistance R de 200 Ω pour produire une tension (V = Ip R) qui est mesurée à l’aide
d’un voltmètre numérique réglé sur le calibre des mV.
1. Placer devant le laser un écran d’observation à environ 1,8 m et fixer la position de son cavalier, puis
y accrocher une feuille blanche A4.
2. Placer devant le laser, à quelques centimètres, une fente d’ouverture variable. En modifiant la largeur
a de la fente, en commençant par une valeur de a assez grande puis en diminuant sa valeur petit à
petit, vérifier que ce que vous observez sur l’écran est en accord avec les séquences de la Fig. 4.5.
3. Régler, maintenant, la largeur de la fente sur a = 0, 15 mm. a = (0, 15 ± 0, 02) mm .
4. Placer et fixer le cavalier spécial pour photodiode (muni d’un banc gradué à glissière) à environ 1,3
m de la fente et y monter la photodiode, puis brancher la au voltmètre. La figure de diffraction
devrait être projetée maintenant sur la surface de la photodiode le long d’un axe, à la fois, parallèle
au banc à glissière et perpendiculaire à la fente de la photodiode.
5. Mesurer la distance L entre la photodiode et la fente et noter sa valeur L = ( ± ) mm .
6. Positionner la fente de la photodiode au niveau du premier minimum (première zone sombre) se
trouvant à droite de la tache principale de la figure de diffraction et noter sur le Tab. 4.1, à la fois,
— la position y de la photodiode repérée sur la règle graduée du banc à glissière,
— la valeur associée de l’intensité lumineuse Iy indiquée par le voltmètre,
— puis, en obstruant la lumière du laser (par un support rigide) l’intensité lumineuse ambiante
Iamb de la salle telle qu’indiquée par le voltmètre. Cette dernière valeur va nous permettre de
déduire l’intensité réelle Ir de la lumière laser, dans la partie "exploitation des résultats".
7. En poussant le cavalier mobile de la photodiode dans la direction de la tache centrale, déplacer vers
la gauche, millimètre par millimètre, la photodiode sur le banc à glissière tout en notant à chaque fois
sur le Tab. 4.1 la position y, l’intensité lumineuse Iy et l’intensité lumineuse ambiante Iamb associées
à chaque nouvelle position. Ce déplacement millimétrique devrait se poursuivre dans un seul sens
jusqu’à ce que la fente de la photodiode arrive au troisième minimum se trouvant à gauche de la
tache centrale. Noter qu’un minimum est reconnu par la condition I ' Iamb .
y/(mm)
Iy /(mV)
Iamb /(mV)
y/(mm)
Iy /(mV)
Iamb /(mV)
Table 4.1 – Résultats des mesures de l’expérience diffraction de la lumière en utilisant une photodiode.
y/(mm)
Ir /(mV)
I
y/(mm)
Ir /(mV)
I
sachant que
Ir
Ir = Iy − Iamb et I =
Ir0
et où Ir0 correspond à la plus grande valeur des intensités lumineuses réelles Ir .
Vos résultats sont-ils en accord avec ce que prédit la théorie (pages 57, 58) ?
Considérons, par exemple, un ensemble de photons dont la probabilité de présence est décrite par
la fonction fy et dont l’impulsion est donnée par la fonction fp . L’incertitude sur la position y et sur
l’impulsion p sont définies par les écarts-types ∆y et ∆p de ces deux fonctions de la manière suivante :
h
∆y ∆p ≥ (4.7)
4π
où h = 6, 6262 × 10−34 Js est la constante de Planck.
Pour un train de photons passant à travers une fente de largeur a, l’incertitude sur la position est
donnée par
∆y = a (4.8)
Avant de passer par la fente, tous les photons se déplacent parallèlement au banc d’optique et n’ont
donc qu’une seule composante de la vitesse Vx = c, mais dès qu’ils passent à travers la fente, ils vont avoir
une deuxième composante dans la direction y.
h
= p = mc (4.11)
λ
On trouve donc que
h
∆py = sin θ1 (4.12)
λ
Mais nous avons vu, éq.(4.2), que l’angle du premier minimum satisfait la condition
λ
sin θ1 = (4.13)
a
Si nous remplaçons l’éq.(4.13) dans l’éq.(4.12) et en utilisant aussi l’éq.(4.8), nous allons pouvoir réécrire
l’éq.(4.7) sous la forme suivante
hλ h
∆y ∆py = (a) =h≥ (4.14)
λ a 4π
Cette relation veut dire que si la largeur de la fente a est petite, le premier minimum de la diffraction
va se produire à un angle θ1 très large, Fig. 4.5.
Dans notre expérience, l’angle θ1 est obtenu à partir de la position du premier minimum sur l’écran
d’observation. Cette position notée b est égale à la moitié de la distance séparant les deux minimums qui
délimitent le maximum central (tache centrale), tout en sachant que l’écran se situe à une distance L de
la fente. Dans ce cas, l’angle θ1 sera donné par la relation
b b
tan θ1 = ⇒ θ1 = arctan (4.15)
L L
En remplaçant cette dernière équation dans l’éq.(4.12), nous allons avoir
h b
∆py = sin arctan (4.16)
λ L
Finalement, en remplaçant les éqs.(4.8) et (4.16) dans l’éq.(4.14) divisée par h, nous allons trouver la
relation
∆y ∆py a b 1
= sin arctan ≥1≥ (4.17)
h λ L 4π
Nous allons essayer de confirmer cette relation.
4.3.2 Au travail
Manipulation
1. Placer l’écran à une distance L de la fente et noter sur le Tab. 4.2 sa valeur.
2. Régler la largeur a de la fente, de telle sorte d’avoir une figue de diffraction sur l’écran, puis noter
sa valeur sur le Tab. 4.2.
3. En utilisant le pieds à coulisse, mesurer la distance entre les deux premiers minimums (entourants
la tache centrale de la figure de diffraction), puis déduire la distance b entre le centre du maximum
principal et le premier minimum. Il est claire que la valeur de b est la moitié de la distance mesurée.
Noter la valeur de b sur le Tab. 4.2.
4. Répéter deux fois les étapes 1 à 3 en choisissant, à chaque fois, de nouvelles valeurs de L et a et
en déduisant par la mesure la valeur de b correspondant à chaque couple (L, a). Reporter, à chaque
fois, leurs valeurs sur le Tab. 4.2.
Table 4.2 – Résultats des mesures de l’expérience interprétation quantique de la figure de diffraction.
En utilisant les mesures du Tab. 4.2, remplir le tableau suivant sachant que la longueur d’onde
du laser utilisé est λ = 632, 8 nm
∆y ∆py a b
Expériences L/(mm) a/(mm) b/(mm) = sin arctan
h λ L
Expérience 1
Expérience 2
Expérience 3