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Page 166 Sommaire // Introduction // Projet // Etat initial // Raisons du choix // Impacts // Accompagnement // Remise en état // Méthodes // Conclusion
Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Critères économiques
1.1 - LES OBJECTIFS DE LA DEMARCHE Localisation des postes sources de transformation électrique : le prix du raccordement d’un parc dépend
directement de sa distance à un poste source. Il est donc primordial de localiser les sites potentiels au plus
La réussite d’un projet éolien tient dans la justesse du choix d’un site qui doit prendre en compte : près de ces postes.
les aspects techniques, Nombre d’éoliennes que l’on peut installer sur le site : ce critère, tout d’abord estimatif, dépend de la taille
l’acceptation locale, de la zone potentielle d’implantation et de son orientation par rapport aux vents dominants. La recherche
de ces sites a été initialement faite en respectant une distance de 500 m des habitations.
les enjeux environnementaux,
le paysage,
Critères environnementaux, paysagers et patrimoniaux
Les critères techniques sont multiples. La connaissance du potentiel éolien et la distance pour le raccordement au
réseau électrique conditionnent tout d’abord la viabilité économique des sites, les servitudes liées aux Une analyse a été réalisée afin de localiser et d’estimer les enjeux environnementaux en analysant les zones
télécommunications et aux pratiques de vols civiles et militaires peuvent les contraindre ou les invalider. Des naturelles protégées et/ou sensibles (Site Natura 2000, réserves naturelles, Z.N.I.E.F.F.,…) et axes migratoires connus.
distances aux infrastructures sont également à respecter. De plus, il est nécessaire d’opter pour un éloignement Ces données sont répertoriées et mises à jour par la DREAL qui les rend publiques.
conséquent vis à vis des habitations environnantes, afin de réduire l’impact visuel et acoustique des éoliennes. Le travail paysager a été mené à partir de documents disponibles sur les départements de l’Aude et du Tarn et
L’acceptation d’un projet de parc éolien par la population des communes concernées et des environs passe tout complété par l’étude du Schéma Régional Climat Air Energie de la région Midi-Pyrénées et du projet de SRCAE du
d’abord par l’information et la concertation. Les conseils municipaux sont toujours les premiers consultés pour Languedoc-Roussillon.
valider la poursuite d’études plus poussées du site. Il a été organisé une réunion publique d’information au printemps Suite à ce travail, plusieurs sites avaient été présélectionnés dans le secteur. S’en est suivi un travail de concertation
2009 afin de présenter le projet et d’en discuter avec la population locale avec les communes et les services de l’Etat, et d’une analyse plus approfondie des enjeux répertoriés (proximité d’un
Les études environnementales sont réalisées très tôt dans l’étude de faisabilité du projet, et commencent site patrimonial emblématique, contraintes de raccordement…).
généralement par un pré-diagnostique avifaunistique. Les spécialistes indépendants missionnés pour la réalisation de Ces diverses analyses et consultations ont finalement désigné le territoire des communes de Labruguière, Cuxac-
l’étude d’impact, peuvent émettre des recommandations pour améliorer la coexistence des éoliennes avec la faune Cabardès et Les Martys comme ayant un fort potentiel d’accueil pour les éoliennes.
sauvage et le milieu naturel environnants, lesquelles sont toujours prises en compte avec beaucoup d’attention.
L’analyse des enjeux paysagers en amont permet d’identifier un site pour lequel, ses caractéristiques et son identité
lui confèrent la capacité de recomposer une image de qualité autour du projet éolien. Dans ces conditions, le parc
éolien devient un véritable projet d’aménagement du territoire. L’étude des composantes paysagères qui s’effectue 1.3 - LE CHOIX DE LA ZONE D’IMPLANTATION POTENTIELLE
à l’échelle de trois périmètres distincts couvrant un territoire s’étirant jusqu’à 16 km autour de l’aire d’implantation
potentielle, est en outre, un support important à l’élaboration du parti d’implantation. Les choix concernant le Suite à une première analyse, ce site a été retenu car il offre de nombreux avantages pour l’implantation d’éoliennes :
positionnement et les caractéristiques des éoliennes, élaborés aussi en fonction du paysage, assureront la cohérence Le potentiel éolien : le site se trouve sur un secteur au potentiel éolien intéressant.
du projet avec son environnement proche et lointain.
Un paysage adapté à l’implantation d’éoliennes : paysage permettant d’implanter des éoliennes tout en
restant éloigné des villages et des hameaux.
Des possibilités de raccordement électrique. Le raccordement est en effet envisagé soit sur le poste source
situé sur Castres soit sur celui situé sur Mazamet.
1.2 - IDENTIFICATION DU TERRITOIRE DE PROSPECTION
Une accessibilité relativement aisée : il existe un réseau de routes départementales ainsi que de pistes
Une recherche de sites éoliens dans le secteur a ainsi été initiée, basée sur une analyse multicritère des différents
forestières menant au site du projet. Ces routes et pistes existantes sont aménageables pour acheminer les
paramètres qui régissent la création d’un parc éolien.
éléments constitutifs des éoliennes.
Une situation en dehors des servitudes aéronautique ou radioélectrique existantes sur les communes Activités humaines : les éoliennes devront limiter au maximum la gêne à l’exploitation forestière en étant
d’implantation. La présence d’une aire de protection de l’aéroport de Castres – Mazamet qui ne compromet implantées au plus près des chemins forestiers. Cependant, les chemins créés le seront en concertation
pas l’implantation d’éoliennes puissantes. avec les propriétaires et exploitants.
Une volonté locale entretenue par un soutien des élus. Servitudes, distances et hauteurs à respecter : les éoliennes doivent prendre en compte la proximité de
l’aire de protection de l’aéroport de Castres – Mazamet et ne pas dépasser la cote de 1 063,5 m N.G.F.
Des documents permettant l’accueil d’un parc éolien. La Plan Local d’Urbanisme de Labruguière est
(topographie + hauteur de l’éolienne pale à la verticale). Cela nécessite de limiter la hauteur des éoliennes
compatible avec le projet. La commune a initié une révision générale du PLU et prend en compte le projet
E1 et E2.
de parc éolien. Il n’y a pas de document d’urbanisme sur Cuxac-Cabardès mais un PLU est en cours
d’élaboration prenant en compte le projet éolien. La commune des Martys dispose d’un Plan d’Occupation Acoustique : les émissions sonores des éoliennes ne devront pas provoquer d’émergences supérieures à
des Sols. Un PLU est en cours d’élaboration. Il prend en compte le projet de parc éolien. celles autorisées par la législation en vigueur.
Il faut également souligner que la zone d'implantation potentielle se situe au sein des deux Zones de
Développement de l’Eolien suivantes :
la ZDE de Cabardès – Montagne Noire portée par le Communauté de communes Cabardès – Montagne
Noire,
la ZDE des communes de Labruguière et des Martys portée par la commune de Labruguière.
Ces ZDE sont actuellement en cours d’instruction.
Toutefois, comme cela a été présenté dans l’état initial, l’implantation devra tenir compte des sensibilités propres au
site :
Eloignement des habitations et des zones destinées à l’habitation, installations nucléaires et ICPE
soumises à l’arrêté du 10 mai 2000 :
l’habitat sur Labruguière est présent dans la moitié nord du territoire (bourg en bordure de la route
départementale D 621 et des hameaux). La partie sud de la commune, correspondant au massif de la
Montagne Noire est entièrement occupé par la forêt de Montaud et ne présente pas d’habitation.
L’habitat sur Cuxac-Cabardès est essentiellement regroupé au niveau du bourg, au sud de la
commune. Il y a quelques hameaux dispersés composés de quelques habitations. L’habitat sur Les
Martys est regroupé au niveau du bourg et des hameaux proches en bordure de la route
départementale D 118. Le reste du territoire, boisé, présente peu d’habitation. Les aérogénérateurs
sont situés à plus de 680 m de l’ensemble des habitations ou des zones destinées à l’habitation
conformément aux dispositions de l’article 3 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011.
Ce même article prévoit une distance minimale d’éloignement (300 m) entre les éoliennes et les
installations nucléaires, ainsi qu’entre les éoliennes et les ICPE soumises à l’arrêté du 10 mai 2000. Le
projet du Roc del Mounge s’inscrit en conformité avec cet article : aucune installation nucléaire n’est
présente à moins de 300 m des éoliennes, et l’ICPE la plus proche (Carrière Granier sur Miraval-
Cabardès), distante d’environ 2,7 km de la zone d’implantation potentielle n’est pas soumise à l’arrêté
du 10 mai 2000 en raison de son activité.
Paysage : l’analyse paysagère n’a pas montré d’incompatibilité avec l’implantation d’un parc éolien.
Cependant l’implantation devra respecter trois critères essentiels pour une bonne lisibilité et intégration
dans le paysage : éviter l’émiettement de l’implantation, être implantée régulièrement en prenant en
compte les pistes forestières existantes pour éviter les piquages et ouvertures de pistes supplémentaires
dans le massif boisé, disposer les machines dans le boisement à dominante de conifères, réduisant ainsi les
impacts visuels des bases et fûts des machines.
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2 - LA CONFIGURATION DU PARC ET SON INSCRIPTION DANS LE SITE Sur la base de l’analyse paysagère de l’état initial, les préconisations paysagères en termes d’implantation ont été les
suivantes :
S’inscrire dans la logique du paysage en proposant un projet régulier et homogène. Favoriser la ligne ou la
La démarche sur laquelle s’appuie l’élaboration d’un parc éolien est une démarche de projet. Elle se fonde sur des courbe orientée dans le sens des reliefs, c’est-à-dire principalement nord-ouest sud-est,
contraintes techniques, environnementales, et la prise en compte de composantes et d’enjeux paysagers considérés S’éloigner de l’urbanisation de Labruguière pour éviter les effets de belvédère,
comme essentiels ou marquants. Cette démarche aboutit à l’élaboration d’un parti d’implantation qui lie le projet
éolien et son site d’accueil. Évaluer la perception du projet depuis les lieux de vie proches et les monuments sur Labruguière, Cuxac-
Cabardès et Les Martys.
De cette mise en cohérence entre le site et les machines dépend l’impact visuel des éoliennes mais également leur
impact social et patrimonial sur le secteur.
L’implantation finale est déterminée au terme d’une comparaison de variantes potentielles. Cette évaluation croise 2.3 - PRESENTATION DES VARIANTES
la cohérence technique, économique, paysagère et environnementale du projet.
L’analyse des variantes est réalisée en prenant en considération au mieux l’ensemble des servitudes et des
L’impact visuel du projet est estimé grâce à la réalisation de photomontages qui permettent de se représenter le contraintes. Leur comparaison aboutit au choix de celle qui satisfait au mieux les caractéristiques intrinsèques de ce
nouveau paysage avec éoliennes créé. Ils sont réalisés depuis des points de vue représentatifs des principaux enjeux secteur.
relevés dans l’analyse paysagère de l’état initial, et permettent d’appréhender :
Le développement du projet éolien du Roc del Mounge est rendu possible par les caractéristiques favorables de la
la lisibilité de l’implantation et son ancrage dans le site, zone d’implantation potentielle. Celle-ci répond à des critères techniques préalables (prise en compte de la
les rapports d’échelle en fonction de la taille et du nombre de machines… topographie, distance par rapport aux zones naturelles protégées, etc.).
Compte tenu des contraintes mises en évidence au cours de l’état initial du site et de l’environnement, de la
configuration du terrain, du potentiel du vent et des servitudes, quatre grands types de scénarios d’implantation ont
été envisagés.
2.2 - PRISE EN COMPTE DES ENJEUX PAYSAGERS DANS L’ELABORATION DU PARTI Pour chacun de ces scénarios, une variante d’implantation a été élaborée est présentée par la suite. Ces quatre
D’IMPLANTATION options seront confrontées, et l’une d’entre elles sera retenue.
2.2.1 - Les fondements paysagers du parti d’implantation
D’une façon générale, au regard du paysage, plusieurs éléments sont à prendre en considération quant à l’analyse des
différentes variantes étudiées :
la régularité de l’implantation,
l’adéquation du projet avec les grandes lignes de force du paysage,
rechercher la simplicité de l’implantation ; le projet doit être lisible et compréhensible par tous,
éviter tout effet d’encerclement ou de masse. Les éoliennes ne doivent pas enfermer l’observateur, mais au
contraire être organisées de telle manière qu’elles permettent la création de fenêtres sur le paysage,
enfin le projet doit veiller à respecter l’échelle du site, c’est-à-dire avec des éoliennes pas trop hautes pour
une meilleure cohérence avec les éléments du paysage.
Nota : le pointillé gras rouge correspond à titre de référence aux limites de l’aire d’étude immédiate
(AEI) définitive, retenue en 2012, expliquant dès lors que les machines soient placées hors des
limites.
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Nota : le pointillé gras rouge correspond à titre de référence - aux limites de l’aire d’étude
immédiate (AEI) définitive, retenue en 2012, expliquant dès lors que les machines soient placées
hors des limites.
l’impact acoustique
La machine E10 originelle a été retirée, suite aux résultats de l’étude acoustique, qui a démontré
l’impact gênant vis-à-vis des habitations proches à l’ouest (Hameau des Cabanes). Il en est de même
pour les 3 machines E12, E13 et E14, qui présentaient elles aussi un impact sonore important.
le couloir migratoire
La machine E11 originelle a également été retirée du projet d’implantation, du fait de son
positionnement en bordure du couloir de migration.
la production éolienne
Les 5 dernières machines implantées au sud, originellement composées selon une ligne orientée
schématiquement nord-sud, ont été redisposées, pour améliorer leur rendement en terme de vent.
Nota : le pointillé gras rouge correspond - à titre de référence - aux limites de l’aire d’étude
immédiate (AEI) définitive, retenue en 2012, expliquant dès lors que les machines soient placées
hors des limites.
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3 - PRESENTATION DU PROJET FINAL L’emplacement des postes de livraison doit être choisi en fonction de divers critères :
en bordure d’un chemin pour des raisons de facilités d’accès et de limitation de la gêne à l’exploitation
3.1 - CHOIX DE L’EMPLACEMENT PRECIS DE CHAQUE EOLIENNE forestière ;
Si l’implantation d’un parc éolien se fait à grande échelle, étant données les grandes dimensions des éoliennes et le l’optimisation du raccordement inter-éolien en minimisant la distance au poste source ;
nombre important de contraintes et de préconisations, l’emplacement de chaque éolienne est souvent défini au
de préférence situé à proximité d’un élément existant (bois dans le cas présent) ou d’une éolienne pour en
mètre près. La localisation du mât et des chemins d’accès est notamment affinée en concertation avec l’exploitant
faciliter l’intégration.
agricole (ou forestier dans le cas présent) concerné afin de limiter la gêne à l’exploitation agricole ou forestière.
Nous avons donc choisi, de situer les 2 postes de livraison de la partie nord du parc (éoliennes E1 à E8) en bordure de
Entre autres, voici les contraintes locales qui interviennent en plus des critères paysagers lors du choix de
la piste forestière près des éoliennes E4 et E5 et les 2 postes de la partie sud du parc (éoliennes EA à EH) en bordure
l’emplacement précis de chaque éolienne :
d’une piste forestière au sud des éoliennes EG et EH, facilitant leur accès et occasionnant peu de gêne pour les
les accords fonciers : l’accord du propriétaire (de l’usufruitier et des nu-propriétaires s’ils existent) ainsi que activités forestières.
de l’exploitant forestier est indispensable pour qu’une éolienne soit implantée sur une parcelle.
les zones de survol : les pales des éoliennes ne doivent survoler que des parcelles sur lesquelles le
propriétaire a donné son accord, dans le cas contraire, le mât de l’éolienne doit être écarté au minimum
d’une longueur de pale des limites parcellaires. Ici, les pâles d’éoliennes font 35 m ou 41 m.
les distances aux habitations et aux infrastructures : les éoliennes sont implantées à une certaine distance
des habitations (500 mètres minimum conformément aux dispositions de l’article 3 de l’arrêté ICPE du 26
août 2011), des câbles téléphoniques, des routes, des conduites de gaz…
les préconisations environnementales (avifaune et chiroptères notamment) : des éloignements suffisants
sont pris par rapport aux axes de passage et aux territoires privilégiés. Conformément aux dispositions de
l’article 12 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011, un suivi environnemental sera réalisé au cours des trois
premières années de fonctionnement du parc, puis de façon décennale, afin d’estimer la mortalité de
l’avifaune et des chiroptères ;
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1 - IMPACT GLOBAL DE L’ENERGIE EOLIENNE Le tableau ci-dessous permet d’évaluer la part de l’énergie éolienne dans le monde ainsi que la position de la France
au niveau international :
1.1 - RAISONNEMENT A LONG TERME
Les énergies renouvelables répondent à une stratégie énergétique à long terme basée sur le principe du Puissance installée (en MW)
développement durable et sont une solution au problème de l’épuisement à moyen terme du gisement des énergies
MONDE 237 502
fossiles.
EUROPE 93 957
Elles répondent en effet aux besoins actuels sans compromettre le développement des énergies futures. Dans le
Allemagne 29 060
domaine énergétique, la France se caractérise par :
Espagne 21 674
l’absence presque totale de ressources fossiles,
Italie 6 737
la prédominance du nucléaire (74,1 % de la production électrique, selon les Bilan de l’Energie Electrique en France 6 800
France, RTE, juin 2011), première source de production électrique en France,
Royaume-Uni 6 540
une faible production électrique par énergie renouvelable : moins de 15 % de la production totale, Danemark 3 871
une faible politique de maîtrise de l’énergie. USA 46 919
En 2010, la production d’électricité en France s’élevait à 541,3 milliards de kWh, dont 15,3 milliards de kWh produits à Chine 62 733
partir de l’énergie éolienne (source EDF), ce qui représente une augmentation de + 24,4 % par rapport à l’année
Tableau 70 : L’énergie éolienne dans le monde fin 2011
antérieure. La puissance installée à partir de l’énergie éolienne représente environ 6 883 MW en 2012 (source : Suivi
Source : Word Wind Energy Association
Eolien).
L’énergie éolienne, pour être concurrentielle et convaincante doit donc totalement s’inscrire dans une démarche de
respect de l’environnement.
En France, le Grenelle de l’Environnement a fixé l'objectif de production énergétique de l'éolien en France en 2020 à
25 gigawatts dont 19 gigawatts terrestre et 6 gigawatts en mer.
La France a engagé une politique de développement des parcs éoliens par la réglementation des conditions de rachat
par EDF du courant produit, en vue de rattraper le niveau d’équipement moyen en Europe. Ces mesures incitatives
ont conduit à l’émergence de projets sur les sites à potentiel éolien favorable : les régions Midi-Pyrénées et
Languedoc-Roussillon disposent d'un gisement éolien satisfaisant sur une large partie de leur territoire.
Dans l’avenir, la politique la plus prometteuse consistera à jumeler la maîtrise des consommations avec le
développement des énergies renouvelables.
En effet, comme le rappelle l’ADEME, tout Kilowattheure (kWh) économisé ou produit par les énergies renouvelables
présente plusieurs avantages :
il évite d’utiliser des énergies fossiles polluantes et de réserve limitée (pétrole, gaz …),
il diminue les risques liés à l’usage de l’énergie nucléaire,
il augmente notre indépendance énergétique.
Figure 79 : Part de production d’électricité en France par type d’énergie Le parc éolien du Roc del Mounge participera à cet effort national, à la volonté européenne de promouvoir
Source : EDF l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables sur le marché intérieur (directive adoptée en
septembre 2001), et aux respects des engagements internationaux établis pour répondre aux enjeux du
développement durable (protocole de Kyoto, plan national de lutte contre le changement climatique …).
1.2 - POLLUTION EVITEE - GENERALITES La réduction, par une éolienne, de la quantité réelle de polluants émis lors de la production traditionnelle d’électricité,
dépend donc de la proportion de carburants fossiles, d’énergie nucléaire ou d’hydroélectricité utilisés dans le mix
L’énergie éolienne est une énergie renouvelable et non polluante. Une des raisons pour le développement de l’éolien énergétique.
réside dans ses effets positifs sur la qualité de l’air. En effet, la production d’électricité au moyen de l’énergie permet
d’éviter l’utilisation de combustibles fossiles, responsables de la majorité des pollutions atmosphériques à l’échelle de Ces chiffres sont des estimations mais le bénéfice global des centrales éoliennes sur l’environnement à l’échelle
la planète ou d’un continent (source ADEME) : mondiale n’est plus à démontrer. Dans le cas du parc éolien du Roc del Mounge, le tableau suivant met en évidence
en fonction de la puissance des éoliennes, une estimation du nombre de MW/h produits annuellement, le tonnage
aucune émission de gaz à effet de serre, de poussières, de fumées et d’odeurs, des rejets de CO2 évités, ainsi que le nombre de foyers alimentés :
aucune production de suie et de cendre,
Cas éolienne de 2,3 MW
pas de nuisances (accidents, pollutions) de trafic liées à l’approvisionnement des combustibles, Nombre de MWh annuels 98 000 MWh annuels
aucun rejet dans les milieux aquatiques (mer, rivière, nappe), notamment des métaux lourds, CO2 évité 29 400 t/an
aucun dégât des pluies acides sur la faune et la flore, le patrimoine, l’homme, Alimentation en nombre de foyers 44 000 personnes chauffage compris
pas de stockage des déchets. Tableau 72 : Bénéfice global du projet éolien
Même si ces effets positifs sont plus facilement quantifiables à l’échelle d’un pays qu’à l’échelle locale, des ratios de
rejets de gaz évités ont été établis.
Les coûts indirects de l’énergie éolienne sur l’environnement sont quasiment nuls par rapport à ceux générés par les
Les bénéfices de l’énergie éolienne sur la santé humaine et l’environnement sont réels, de nombreuses études énergies fossiles et nucléaires : les éoliennes ne produisent aucun déchet et n’émettent aucun gaz polluant.
détaillées existent à ce sujet. (Rappelons que l’installation du parc éolien est réversible).
Leur démantèlement se fait sans complication technique (donc peu coûteux) et le site peut retrouver rapidement et
A titre de comparaison et en prenant comme indicateur le CO2 (dioxyde de carbone, gaz à effet de serre), le tableau ci- facilement un usage intéressant pour la collectivité ou le particulier, ce qui est loin d’être le cas pour les autres types
après indique les ratios d’émissions de gaz par rapport au kWh produit : de sites producteurs (démantèlement des centrales nucléaires, traitement des sols pollués sur les sites de stockages
Emissions de CO2 en g/kWh électrique
d’hydrocarbures, par exemple,…).
Type de production
(analyse du cycle de vie) Enfin, il convient de signaler que dans des conditions climatiques normales, une éolienne produit entre trois et six
Centrale à charbon 960 à 1050 mois (selon le potentiel éolien) l’équivalent de l’énergie qui a été consommée pour sa fabrication, son installation, sa
Centrale au pétrole 664 à 778 maintenance et son démantèlement.
Centrale au gaz naturel 443 L’analyse permettant d’aboutir à ce résultat tient compte du contenu énergétique de tous les composants d’une
Centrale nucléaire 66 éolienne, ainsi que du contenu énergétique global de l’ensemble des maillons de la chaîne de production.
Géothermie 38 Ce bilan énergétique est donc positif, en particulier au regard des bilans établis pour les autres sources de production
Solaire photovoltaïque 29 à 35 électrique.
Biomasse 14 à 41 Le parc éolien du Roc del Mounge constituera un élément supplémentaire mis en place sur le territoire national
Solaire thermique 13 pour réduire les émissions polluantes et leurs coûts indirects sur l’environnement et la santé humaine, tout en
Biogaz 11 participant au développement d’une véritable production décentralisée de l’électricité et à la mise en place d’un
Hydraulique 10 à 13
nouveau mode d’approvisionnement sécurisé et renouvelable.
Eolien 9 à 10
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Selon les informations du constructeur d’éoliennes Enercon, le potentiel de réchauffement global des éoliennes 1.3.3 - Approches complémentaires
utilisées dans le projet du Roc del Mounge sont :
1.3.3.1 - Concept de kilowattheures marginaux
Eolienne Enercon E70 : 4,0 g de CO2 / kWh
Une autre méthode de calcul, appuyée par les études sur le sujet, indique des chiffres bien moindres. En effet,
Eolienne Enercon E82 : 8,7 g de CO2 /kWh l’énergie éolienne ne se substitue pas à l’énergie de notre mix énergétique mais, au trois quart, à de l’énergie
thermique. Les trois quarts des kilowattheures remplacés par ceux générés par notre parc éolien ne sont donc pas les
kilowattheures moyens considérés dans le calcul ci-dessus mais des kilowattheures marginaux, c'est-à-dire les
1.3.2 - Le retour sur impact environnemental : cas majorant kilowattheures de la production thermique.
La durée de retour sur impact des émissions de gaz à effet de serre est plus longue en France que dans le reste du Dans ce cas, la durée de retour sur impact sur le réchauffement climatique sera de 2,3 mois pour l’éolienne Enercon
monde, car notre énergie et l’une des plus décarbonées. E70 et de 5 mois pour l’éolienne E82.
En effet, ce calcul a été opéré sur la base du contenu moyen en carbone de l’électricité en France (en gCO 2 équivalent
Emissions de CO2 équivalent évitées par kilowattheure), c’est-à-dire 802 gCO2 équivalent/kWh pour le charbon, 880 gCO2 équivalent/kWh pour le fioul et
365 gCO2 équivalent/kWh pour le gaz, selon les chiffres la Synthèse de l’étude des coûts de référence de la production
Selon le bilan énergétique de la France 2011 présenté par RTE, on peut considérer que la moyenne nationale (chiffre électrique réalisée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire en
très conservateur) est de 50 grammes de CO2 équivalent par kWh électrique produit. Dans le cas du projet éolien de 2008.
Roc del Mounge, les estimations pour la production sont d’environ 98 GWh par an. Les émissions de CO2 équivalent
évitées annuellement sont donc de 4 900 tCO2équivalent, c’est-à-dire : Ainsi, l’énergie thermique en France est composée de 51 % de gaz, 13 % de fioul, 32 % de charbon et 4 % d’autres, ce
qui fait une émission du kilowattheure thermique de 569,19 g CO2équivalent/kWh, soit
= 51% x 365 + 13% x 880 + 32% x 802 + 4% x 300
Ne connaissant pas la source des derniers 4 %, un chiffre de 300 g CO2 équivalent/kWh, minimisant le chiffre des
émissions évitées comparées aux émissions réellement évitées par le parc éolien, a été choisi.
Potentiel de réchauffement global du parc éolien du Roc del Mounge
Trois quart des kWh éoliens remplacent de l’énergie thermique. Les émissions évitées par an sont :
Eolienne Enercon E70 :
Compte tenu des 4,0 grammes de CO2 équivalent émis par kWh produit, les émissions du parc éolien, totalisées sur sa
durée de vie estimée à 20 ans, sont de 7 840 tCO2 équivalent.
La durée de retour sur impact sur le réchauffement climatique sera donc de :
Eolienne Enercon E70 :
Eolienne Enercon E82
Compte tenu des 8,7 grammes de CO2 équivalent émis par kWh produit, les émissions du parc éolien, totalisées sur sa
durée de vie estimée à 20 ans, sont de 17 052 tCO2 équivalent.
Eolienne Enercon E82 :
Considérant les 29 400 tCO2 équivalent évités sur 20 ans, le retour sur impact est donc de :
Eolienne Enercon E70 :
1.3.4 - Conclusion
L’hypothèse la plus probable, préconisée par l’ADEME, prévoit donc une durée de retour sur impact sur le
réchauffement climatique de 3,2 mois pour l’éolienne Enercon E70 et 7 mois pour l’éolienne Enercon E82. Ce
résultat est conforté par notre méthode prenant en compte le principe des kilowattheures marginaux, avec laquelle
nous trouvons une durée de 2,3 mois pour la E70 et 5 mois pour la E82.
Cependant, même avec les hypothèses les plus contraignantes, l’empreinte carbone est compensée en moins de
1,6 an pour l’éolienne Enercon E70 et 3,5 ans pour l’éolienne E82.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
2 - IMPACT SUR LE MILIEU PHYSIQUE Afin de limiter l’impact lié à la réalisation des chemins d’accès aux éoliennes, une étude géotechnique du site
permettra d’envisager la méthode adéquate à mettre en œuvre. Selon les cas de figures, les moyens suivants peuvent
2.1 - IMPACT SUR LE RELIEF, LE SOL ET LE SOUS-SOL être mis en œuvre :
L’impact potentiel du projet sur le sol sera donc temporaire, se limitant à la période des travaux soit une période de
6 à 9 mois. En général, on observe que les sols reconstitués après un chantier retrouvent la qualité des sols originels 2.2 - IMPACT SUR LES EAUX
en 3 à 4 ans. Le SDAGE Rhône Méditerranée Corse et le SDAGE Adour Garonne rappelle les dispositions de l’article L.211-1 du Code
de l’Environnement relatif à la gestion équilibrée de la ressource en eau. Cette ressource équilibrée consiste
notamment en la protection des eaux et la lutte contre toute pollution.
Le SDAGE Rhône Méditerranée Corse fixe notamment les objectifs suivants : 2.2.2 - Impact sur les eaux superficielles
Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ; 2.2.2.1 - Phase des travaux
Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; a) Modification d’écoulements pérennes existants
Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé. La zone d'implantation est proche de cours d’eau pérennes et temporaires. Le ruisseau des Corbières, affluent de la
Le SDAGE Adour Garonne quant à lui fixe les objectifs suivants : Dure qui alimente le lac de Laprade basse, prend sa source à proximité de la partie nord de la zone d'implantation.
Rappelons que la Dure est un sous-affluent de l'Aude par la Rougeanne puis par le Fresquel.
Réduire l’impact des activités humaines sur les milieux aquatiques ;
La partie est de la zone d'implantation est proche de la Clause qui prend sa source à proximité immédiate de la zone
Assurer une eau de qualité pour les activités et usages respectueux des milieux aquatiques. du projet et de l’Orbiel, qui prend également sa source dans une zone proche de la ZIP.
Tant en phase de travaux qu’en phase d’exploitation, un ou plusieurs impacts sur les eaux peuvent survenir. Il sera L’aménagement du parc éolien ne modifiera pas l’hydrographie du secteur et notamment les écoulements de ces
tenu compte des SDAGE lors de chacune de ces phases. cours d’eau. En effet, les plates-formes nécessaires sont de taille modeste et n’impacteront pas ces cours d’eau.
Les mesures de préventions qui seront prises pour réduire les risques de contamination des eaux tant souterraines
que superficielles sont présentées au paragraphe 3.3 - Protection des eaux, page 262 (mesures compensatoires).
b) Modifications des bassins versants de ruissellements d’eaux pluviales
Compte tenu de la très faible emprise au sol des installations, le projet n’est pas de nature à modifier de façon
2.2.1 - Impact sur les eaux souterraines significative les bassins versants de ruissellement.
2.2.1.1 - Phase de travaux
En phase de travaux, deux types d’impacts potentiels sont à envisager : c) Pollution des eaux superficielles
Impacts quantitatifs (généralement liés à la création de tranchées profondes et aux rabattements de Les impacts dans ce domaine concernent les travaux de courte durée (montage ou démantèlement). Les impacts
nappe), c’est-à-dire pouvant avoir des incidences sur les écoulements souterrains et/ou les conditions potentiels sur la qualité des eaux superficielles sont liés à des risques classiques de pollution :
d’alimentation de la nappe ;
Accident sur un engin contenant des hydrocarbures dans les réservoirs ou contenant les produits
Impacts qualitatifs, qui peuvent être liés en période de travaux aux installations même du chantier (risque hydrauliques nécessaires au fonctionnement de l’aérogénérateur (huiles essentiellement),
lié au rejet d’eau de lavage, d’eaux usées,..), à une mauvaise gestion des déchets, à la manipulation ou au
Pollution mécanique engendrée par l’apport de matières en suspension résultantes de l’érosion des sols mis
stockage de produits polluants, ou encore à des incidents (fuite d’engins…)
à nu, qui peuvent aller se déposer par ruissellement dans les zones calmes des cours d’eau. Ce risque existe
Ces risques sont dits accidentels et ne concerneront qu’une courte période (6 à 9 mois). sur tout chantier engendrant des terrassements et dans toute activité engendrant un retournement des
Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche (Prise barrage de Laprade) se trouve à environ 610 m de sols comme le labour, par exemple. Dans tous les cas, le couvert végétal, combiné aux faibles risques
l’éolienne la plus proche (éolienne EF). Ce captage bénéficie d’un périmètre de protection éloigné qui englobe d’érosion précités du faible relief favorable, et l’éloignement des cours d’eau limitent fortement ce risque.
l’ensemble du bassin versant de la Dure en amont du barrage. A l’intérieur de ce périmètre, le déboisement de plus de Aucun impact sur la qualité des eaux superficielles n’est donc attendu au projet,
un hectare sera soumis à l’avis de l’hydrogéologue agréé et du Conseil Départementale des Affaires Sanitaires et Fleur de ciment résultant du coulage des fondations, qui vient s’ajouter aux Matières En Suspension
Sociales (actuellement Agence Régionale de Santé – ARS). précitées. Ici, le seul ciment utilisé est lié aux fondations des éoliennes et des postes de livraison. On estime
Les éoliennes E1, E2, E3, E4, E8, EF et EH seront situées à l’intérieur de ce périmètre de protection. entre 350 et 400 m3 minimum par fondation le volume de béton coulé auquel il convient de rajouter
quelques mètres cube pour chacun des deux postes de livraison. Les dimensions de la fondation seront
Les surfaces de déboisement à réaliser dans les secteurs de la zone de projet en interaction avec le périmètre de affinées suite aux études géotechniques. Cependant, pour les mêmes raisons que celles évoquées
protection éloigné étant supérieures à 1 ha, le projet éolien devra être soumis à l’avis de l’hydrogéologue agréé et précédemment, ce risque est jugé négligeable sur la qualité des eaux superficielles du secteur d’étude.
des ARS Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
Présence d’une aire principale de cantonnement de chantier implantée sur une des plateformes des
Les maîtres d’ouvrage se conformeront aux recommandations qui seront émises par l’hydrogéologue agréé. éoliennes (espace de vie du chantier – sanitaires, cantine, vestiaire, conteneurs pour le stockage de
produits polluants,…) et d’une base secondaire mobile implantée sur l’éolienne en cours de construction. Il
en résulte des déchets industriels banals (D.I.B.) liés à la fois à la présence du personnel de chantier
2.2.1.2 - Phase d’exploitation (emballages de repas et déchets assimilables à des ordures ménagères), et aux travaux (contenants divers
non toxiques, plastiques des gaines de câbles, bout de câbles). Ces volumes sont difficiles à évaluer, mais ne
En phase d’exploitation, les impacts sur les eaux souterraines peuvent être liés à un incident sur un aérogénérateur, devraient pas dépasser les 2m3 par éolienne au total. Une benne sera prévue pour leur évacuation. Enfin,
mais restent limités en raison des multiples mesures préventives mises en place à l’intérieur même de l’équipement quelques Déchets Industriels Spéciaux (D.I.S.) seront collectés en très faibles quantités, contenant des
(voir Impact sur les eaux superficielles, 2.2.2.2 - Phase d’exploitation p 183). produits toxiques (graisses, peintures,…). Tous ces déchets seront collectés et pris en charge par des
organismes spécialisés situés sur le secteur (observation de la règlementation en la matière). Par ailleurs,
les installations sanitaires mobiles des chantiers seront dotées de WC chimiques (pas d’effluent) afin
d’éviter tout risque d’atteinte des sols et des eaux.
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Les risques de formation de poussières lors du chantier du parc éolien du Roc del Mounge seront faibles.
On estime qu’une éolienne produit en seulement 3 à 6 mois (selon le potentiel éolien) l’équivalent de l’énergie qui
a été consommée pour sa fabrication, son installation, sa maintenance et également son démantèlement.
Sur le plan global, le parc éolien du Roc del Mounga aura des effets positifs sur la qualité de l’air en produisant de
l’électricité à partir d’énergie ne dégageant pas de polluants atmosphériques.
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3 - IMPACT SUR LE MILIEU HUMAIN 3.1.3 - Résultats des mesures – Niveau de bruit ambiant prévisionnel et calcul des émergences
Le niveau de bruit ambiant prévisionnel est la somme du bruit résiduel et du bruit particulier prévisionnel généré par
3.1 - IMPACT SONORE DU PROJET les éoliennes. Les tableaux suivants présentent le niveau sonore résiduel mesuré sur site (avant le fonctionnement du
La totalité de l’étude acoustique, réalisée par Orféa Acoustique, figure en Annexe 1. Une synthèse de cette étude est parc), le futur niveau sonore ambiant estime ainsi que l’émergence sonore estimée a l’extérieur des logements. Les
présentée ci-après. niveaux sonores résiduels, ambiants et les émergences sonores sont arrondis au demi-décibel le plus proche et
exprimés en dB(A).
JOUR 7h00 – 22h00 / ADMISSIBLE : 5 dB(A)
3.1.1 - Généralités
Vitesse du vent en m/s 3 4 5 6 7
Les parcs éoliens peuvent être considérés aujourd’hui comme des équipements peu bruyants grâce notamment aux
BR 35,5 36,5 37,5 37,5 37,5
nombreux efforts qui ont été faits depuis plusieurs années par les fabricants d’éoliennes.
BP 23,0 23,0 25,5 25,5 28,0
Comme précisé au préalable dans le volet « état initial » de l’étude acoustique, les émergences au droit de chaque
Point 1 Lieu-dit « Peyrol » BA 35,5 36,5 38,0 38,0 38,0
habitation ne doivent pas dépasser 5 dB(A) le jour (de 7h à 22h) et 3 dB(A) la nuit (de 22h à 7h), lorsque le bruit
ambiant (bruit résiduel + bruit des éoliennes) est supérieur à 35 dB(A). Emergence 0,0 0,0 0,5 0,5 0,5
Les facteurs entrant en jeu dans le niveau sonore perceptible par un riverain de parc éolien sont : BP 22,5 22,5 23,5 26,0 28,0
Point 3 Lieu-dit « Les Ferrières » BA 40,5 43,5 47,0 50,5 49,5
l’émission sonore de l’éolienne,
Emergence 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
le nombre d’éoliennes (et les éloignements respectifs de chacune) : comme présenté dans le volet « état
Dépassement 0 0 0 0 0
initial » de l’étude acoustique, l’addition de deux bruits de puissance égale entraîne une augmentation du
niveau sonore global de 3 dB(A) ; BR 31,5 33,0 34,0 38,5 39,0
le niveau de bruit résiduel (sans les éoliennes) correspondant au lieu de vie du riverain ; BP 27,0 27,0 27,5 31,0 33,0
Point 4 Lieu-dit « Laprade-Basse » BA 33,0 34,0 35,0 39,0 40,0
la position des éoliennes au vent ou sous le vent par rapport aux habitations ;
Emergence 1,5 1,0 1,0 0,5 1,0
les conditions météorologiques : la propagation du son dans l’air dépend des gradients de température,
Dépassement 0 0 0 0 0
d’humidité et de vitesse du vent ; ces paramètres varient de façon permanente au cours du temps.
BR 34,5 35,0 38,5 45,0 45,0
Le niveau sonore perçu dépend quant à lui de la sensibilité au bruit des individus et n’est donc pas quantifiable.
BP 26,0 26,0 26,0 30,0 32,0
Point 5 Barrage de Laprade BA 35,0 35,5 38,5 45,0 45,0
3.1.2 - Méthodologie des simulations numériques de l’impact acoustique Emergence 0,5 0,5 0,0 0,0 0,0
Le cadre réglementaire guidant la mise en œuvre de ces mesures est l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations Dépassement 0 0 0 0 0
de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au BR 34,0 33,0 35,5 38,0 38,0
titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement et la norme
BP 25,5 25,5 25,5 29,0 31,0
AFNOR NF S 31-010.
Point 6 Lieu-dit« Le Clôt de Baissairo » BA 34,5 33,5 36,0 38,5 39,0
Dans un second temps, la simulation informatique permet de modéliser les émissions sonores du projet. Elle est
Emergence 0,5 0,5 0,5 0,5 1,0
réalisée suivant la méthode prescrite dans la norme ISO9613-2.
Dépassement 0 0 0 0 0
Le calcul de simulation numérique de l’impact acoustique du parc éolien du Roc del Mounge a été entrepris sur la
plage de fonction jugée la plus critique (à pleine puissance de la machine), correspondant en l’occurrence à une En vert : niveau inferieur a 35 dB(A), l’émergence n’est pas a comparer au seuil réglementaire; En rouge : dépassement des seuils d’émergences
vitesse de vent comprise entre 3 m/s et 7 m/s en période diurne et entre 3 et 6m/s en période nocturne. réglementaires.
Tableau 75 : Niveaux sonores estimés dans les zones à émergence réglementée en période de jour
NUIT 22h00 – 7h00 / ADMISSIBLE : 3 dB(A) Sur la base de la campagne de mesure effectuée en aout 2008 et des résultats de simulation du projet des machines
de la société ENERCON, il ressort les points suivants :
Vitesse du vent en m/s 3 4 5 6 7
BR 34,5 35,0 34,5 35,5 35,5 de jour, aucune émergence sonore globale non réglementaire n’a été calculée pour les vitesses de vent
comprises entre 3 et 7 m/s ;
BP 23,0 23,0 25,5 25,5 28,0
Point 1 Lieu-dit « Peyrol » BA 35,0 35,5 35,0 36,0 36,0 de nuit, aucune émergence sonore globale non réglementaire n’a été calculée pour les vitesses de vent
comprises entre 3 et 7 m/s.
Emergence 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
Dépassement 0 0 0 0 0
Cependant, en période nocturne, une sensibilité acoustique a été déterminée :
BR 34,5 35,0 34,5 35,5 35,5
au point 2 : sensibilité acoustique pour une vitesse égale à 7m/s,
BP 28,5 28,5 31,0 32,0 34,0
Point 2 Lieu-dit « Peyrol » BA 35,5 36,0 36,0 37,0 38,0 au point 5 : sensibilité acoustique pour une vitesse égale à 6m/s,
Emergence 1,0 1,0 1,5 1,5 2,5 au point 6 : sensibilité acoustique pour une vitesse égale à 5 et 7m/s.
Dépassement 0 0 0 0 0 Le terme « sensibilité » signifie que les valeurs d’émergences sont proches des seuils réglementaires, mais qu’aucun
BR 37,5 40,5 40,5 53,5 53,0 dépassement n’est constate.
BP 22,5 22,5 23,5 26,0 28,0 Pour les autres points et en prenant des hypothèses restrictives favorables aux riverains, les émergences sonores
Point 3 Lieu-dit « Les Ferrières » BA 37,5 40,5 40,5 53,5 53,0 estimées par calcul sont inferieures aux seuils réglementaires.
Emergence 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépassement 0 0 0 0 0 3.1.4 - Cartographies du bruit particulier
BR 29,5 29,5 29,5 35,5 39,5 Les cartographies du bruit particulier ont été effectuées à 1,5 m de hauteur pour les classes de vent de 4 et 7 m/s,
BP 27,0 27,0 27,5 31,0 33,0 vitesses jugées pertinentes sur le plan acoustique. Le maillage de calcul a été réalise selon un maillage 10mx10m.
Point 4 Lieu-dit « Laprade-Basse » BA 31,5 31,5 31,5 37,0 40,5 Le principe est de dresser les cartes de bruit engendrées par les éoliennes uniquement. Ces cartes sont données pour
Emergence 2,0 2,0 2,0 1,5 1,0 se représenter visuellement le bruit particulier des éoliennes, elles n’apportent cependant pas d’indication
Dépassement - - - 0 0 réglementaire comme les différents tableaux donnes précédemment.
BR 30,0 29,5 30,5 30,0 42,5
BP 26,0 26,0 26,0 30,0 32,0
Point 5 Barrage de Laprade BA 31,5 31,0 32,0 33,0 43,0
Emergence 1,5 1,5 1,5 3,0 0,5
Dépassement - - - - 0
BR 28,0 28,0 26,5 32,0 32,0
BP 25,0 25,0 25,5 29,0 31,0
Point 6 Lieu-dit« Le Clôt de Baissairo » BA 30,0 30,0 29,0 34,0 34,5
Emergence 2,0 2,0 2,5 2,0 2,5
Dépassement - - - - -
En vert : niveau inferieur a 35 dB(A), l’émergence n’est pas a comparer au seuil réglementaire; En rouge : dépassement des seuils d’émergences
réglementaires. En bleu : niveaux proches des seuils réglementaires
Tableau 76 : Niveaux sonores estimés dans les zones à émergence réglementée en période de nuit
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Figure 80 : Cartographie des niveaux sonores en dB(A) engendrés par le parc éolien pour Vs10m = 4 m/s Figure 81 : Cartographie des niveaux sonores en dB(A) engendrés par le parc éolien pour Vs10m = 7 m/s
Les niveaux sonores engendrés par le parc éolien pour une vitesse standardisée de vent de 7m/s, estimés par calcul,
sont au maximum de 47,5 dB(A) et seront nettement inferieurs (au moins 10,0 dB(A) d’écart) aux seuils
réglementaires diurnes (70,0 dB(A)) et nocturnes (60,0 dB(A)).
Figure 82 : Cartographie des niveaux sonores en dB(A) engendrés par le parc éolien pour Vs10m = 7 m/s
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3.1.6 - Les tonalités marquées Des mesures acoustiques seront réalisées après l’implantation du parc afin de s’assurer de la conformité de ce dernier
par rapport à la réglementation en vigueur.
La tonalité marquée est détectée dans un spectre non pondéré de tiers d’octave quand la différence de niveaux entre
la bande de tiers d’octave et les quatre bandes de tiers d’octave les plus proches (les deux bandes immédiatement
inférieures et les deux immédiatement supérieures) atteint ou dépasse les niveaux indiqués dans le tableau présenté
ci-après pour la bande de fréquence considérée, pour une acquisition minimale de 10 secondes :
10 dB 5 dB 5 dB
Dans le cadre de l’arrête ministériel du 26 aout 2011, il est demande la vérification du respect des tonalites marquées.
L’estimation par calcul des tonalités marquées n’est pas possible au moment de l’étude d’impact car :
- les données constructeurs des machines sont généralement données en octaves et non pas en tiers
d’octaves ;
- le logiciel CadnaA permet de faire un calcul en bande d’octave mais ne peut pas faire un calcul en bande
de tiers d’octave ;
- une tonalite marquée est identifiée si sa durée d’apparition dépasse 30% de la durée de fonctionnement
du parc éolien. Cette durée ne peut être qualifiée au cours des calculs.
L’existence d’éventuelles tonalites marquées sera déterminée lors des mesures de réception in situ.
Les résultats obtenus, sans restriction de fonctionnement des machines, respectent les prescriptions fixés par
l’arrêté du 26 août 2011 : aucun dépassement de l’émergence maximale autorisée pour la période diurne et pour la
période nocturne n’a été mise en évidence.
En France, le respect des engagements nationaux en faveur des énergies renouvelables pourrait créer plus de 130 000
emplois directs et indirects au titre de leur exploitation d’ici 2020, contre 10 000 à l’horizon 2010. La filière éolienne 4.2.3 - Commune des Martys
permettrait, à elle seule, la création de plus de 6 000 emplois directs en 10 ans.
La commune des Martys dispose d’un Plan d’Occupation des Sols qui a été approuvé le 25 octobre 1988, modifié le 31
octobre 1996 et le 11 octobre 2004. La zone du projet se situe en zone ND qui autorise l’installation de parcs éoliens.
Les emplois locaux Un Plan Local d’Urbanisme est en cours et sera compatible avec le projet éolien.
Les travaux de préparation (terrassement, génie civil) puis de raccordement (pose et branchements) renforcent
l’activité des entreprises parfois locales, mais le plus souvent régionales. La construction du parc éolien génèrera une
activité locale sur une période d’environ 6 à 9 mois. La maintenance du parc génèrera quant à elle de l’activité durant
toute la durée d’exploitation du parc.
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Il n’y a pas d’incompatibilité entre le projet d’implantation des éoliennes et la Loi Montagne.
Le projet de parc éolien n’aura donc aucun impact sur le fonctionnement des radars hydrométéorologiques.
Les maîtres d’ouvrage se conformeront aux recommandations qui seront émises par l’hydrogéologue agréé.
Les zones comprises entre la trajectoire nominale et l’aire de protection ne sont pas équipables. Les zones jaunes
peuvent être équipées d’éoliennes de moins de 100 mètres de haut hors tout (cas des éoliennes E1 et E2).
En fin d'année 2012, de nouvelles recommandations ont été réalisées par la DGAC concernant l'implantation des 4.3 - OCCUPATIONS DES SOLS
éoliennes sur le territoire. Le projet d'implantation du « Roc del Mounge » respecte ces recommandations et les 4.3.1 - Gisements archéologiques
contraintes techniques liées à la navigation aérienne civile. L'avis écrit de l'Aviation Civile sera fourni pendant la phase
d'instruction du projet par les services de l'Etat. D’après le Service Régional de l’Archéologie du Languedoc-Roussillon et le Service Régional de l’Archéologie de Midi-
Pyrénées, il n’y a pas de site archéologique connu au niveau de la zone d'implantation. Mais des sites archéologiques
Le projet a donc été conçu en tenant compte de cette aire de protection. liés à la métallurgie du fer gallo-romaine ont été découverts sur Cuxac-Cabardès et Les Martys. Il est donc possible
Selon la DGAC, les éoliennes E2 à E8 et EA à EH sont compatibles avec les contraintes de la circulation aérienne civile. que des sites encore inconnus soit présents au niveau de la zone d'implantation.
Pour l’éolienne E1, l’altitude en bout de pale ne doit pas dépasser la cote 1 063,5 m N.G.F. pour respecter la Conformément au Titre II du livre V du Code du Patrimoine et au décret n°2004-490 du 3 juin 2004 relatif aux
contrainte aérienne. Ainsi, la hauteur du mat de l’éolienne E1 a été limitée à 57 m. L’altitude en bout de pale est donc procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive, la présente étude d’impact sera
de 1063 m N.G.F. transmise au Préfet de région qui pourra prescrire ou non une prestation de diagnostic archéologique par un
organisme spécialisé, préalablement au démarrage des travaux.
Le projet de parc éolien est compatible avec les servitudes et contraintes aéronautiques civiles.
A l’issu de cette phase de diagnostic et en fonction des éléments mis au jour, il pourra être prescrit la réalisation de
fouilles préventives complémentaires ou bien la conservation de vestiges identifiés.
D’après les services de l’Armée de l’air, la zone d'implantation n’est concernée par aucune contrainte liée à Les terrassements nécessaires au projet (superficie, localisation), présentés au chapitre 2 de l’étude d’impact, seront
l’aviation militaire (zone réglementée LF-R, Zones vols Basse Altitude, etc.). indiqués dans le dossier de demande de permis de construire afin d’effectuer un diagnostic archéologique si
nécessaire.
Selon l’arrêté et la circulaire du 25 juillet 1990, une publication d’information aéronautique sera imposée (en raison
de la hauteur des éoliennes dépassant 50 m). Un balisage lumineux diurne et/ou nocturne sera demandé. Les
éoliennes devront être de couleur proche du blanc.
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4.3.2 - Usages agricoles et forestiers La phase de chantier pourra perturber temporairement l’exploitation forestière sur les zones d’aménagement du parc
éolien. Les maîtres d’ouvrage détermineront, en concertation avec les exploitants, le phasage le plus adapté
4.3.2.1 - Pratiques en phases chantier / exploitation
permettant la réalisation des travaux dans les délais impartis tout en respectant les éventuelles contraintes (entretien
Actuellement, l’ensemble des terrains concernés par le projet est boisé. Il n’y a pas d’activité agricole sur ces terrains. des boisements,…).
La construction du parc éolien nécessite l’aménagement de plates-formes notamment pour l’installation du matériel Tout dégât supplémentaire imprévu pouvant intervenir durant la phase de travaux sera indemnisé.
de levage des machines et de pistes pour l’accès au chantier. Cela nécessitera le déboisement d’une surface totale de
Après la phase de travaux, les maîtres d’ouvrage réaménageront le site (suppression des accès techniques
83 000 m² se décomposant comme suit :
temporaires) sauf en cas de demande expresse de l’exploitant.
SURFACE DE SURFACE À
EOLIENNE
COMMUNE LIEU-DIT SECTION PARCELLE LA PARCELLE DÉFRICHER PAR
L’emprise définitive du parc éolien du Roc del Mounge sera d’environ 8,3 ha en surface cumulée, sur les parcelles
CONCERNEE forestières. Ces emprises modifieront localement l’occupation du sol mais ne remettront pas en cause la vocation
(m²) PARCELLE (m²)
forestière des terrains environnants. Cette surface est négligeable au regard des surfaces boisées sur Labruguière,
E1 Labruguière Puech Mege E 374 413 360 4 570
Cuxac-Cabardès et Les Martys.
E2 Labruguière Puech Mege E 375 481 360 3 730
E3 Labruguière Puech Mege E 375 481 360 6 350
E4 Labruguière Puech Mege E 375 481 360 4 940
E5 Labruguière Puech Mege E 376 52 720 4 420
E6 Labruguière Puech Mege E 376 52 720 4 290
E7 Labruguière Prat Nayrou E 380 184 720 4 270
E8 Labruguière Prat Nayrou E 380 184 720 4 960
Total (en m²) - Département du Tarn 37 530
Gramentes
EA Les Martys C 2 1 523 010 5 050
nord
Gramentes
EB Les Martys C 2 1 523 010 5 050
nord
Gramentes
EC Les Martys C 209 1 305 354 5 460
nord
Gramentes
ED Les Martys C 209 1 305 354 5 310
nord
Gramentes
EE Les Martys C 209 1 305 354 7 510
nord
Forêt
EF Cuxac-Cabardès A 86 780 000 6 460 © ALISE
d’Embres
Gramentes
EG Les Martys C 209 1 305 354 5 310
nord
Forêt 4.3.2.2 - Possibilités d’usages des sols après exploitation
EH Cuxac-Cabardès A 86 780 000 5 320
d’Embres
Total (en m²) - Département de l’Aude 45 470
La durée d’exploitation du parc éolien est prévue pour une durée de 20 à 25 ans, qui correspond à la durée de vie
d’une éolienne moderne. Au terme de cette période, plusieurs alternatives sont possibles :
Total (en m²) 83 000
la production d’énergie est reconduite pour un nouveau cycle avec de nouvelles éoliennes, en accord avec
Tableau 78 : Surface à défricher les usagers et les communes ;
la production est arrêtée, le parc démantelé et le site remis en état.
Ces emprises modifieront localement l’occupation du sol mais ne remettront pas en cause la vocation ou l’exploitation Contrairement à beaucoup d’autres types d’aménagement (autoroute par exemple), un parc éolien est un
forestière des terrains. aménagement réversible. En fin d’exploitation et s’il est décidé d’arrêter la production du parc éolien, les maîtres
En effet, les câbles électriques seront enterrés et ne pourront pas gêner avec l’exploitation forestière. Le rotor des d’ouvrage procèdent au démantèlement des installations et à la remise en état du site, avec l’objectif affiché de
éoliennes sera suffisamment élevé pour ne pas gêner l’usage actuel du sol (hauteur de plus de 22,5 à 44 m entre le sol rendre les terrains à leur vocation initiale.
et le bout des pales en position basse selon les machines). L’article L.553-3 du Code de l’Environnement rend en effet obligatoire le démantèlement des parcs éoliens à la fin de
la période d’exploitation, ainsi que la remise en état du site. Les opérations de démantèlement et de remise en état
du site sont précisées par un décret en date du 25 août 2011 ainsi que par un arrêté du 27 août 2011. Les dispositions compris entre les éoliennes EC et EF. Comme pour le GR7, la perturbation n’interviendra que durant la phase de
de ces textes seront respectées dans le cadre du parc éolien du Roc del Mounge. chantier (soit entre 6 à 9 mois).
Les éléments et matériaux issus de cette opération de démontage seront soit réutilisés ou recyclés, soit évacués hors En phase d’exploitation, la présence des éoliennes ne gênera pas l’activité de randonnée car, comme pour la partie
du site vers une filière de traitement / élimination autorisée. Le démantèlement du parc éolien du Roc del Mounge est nord, seuls les véhicules des agents chargés de la maintenance emprunteront ce chemin.
décrit au paragraphe Chapitre 7, page 295 de la présente étude d’impact.
Quant au circuit de VTT passant plus au sud de la zone d'implantation sur Les Martys et Cuxac-Cabardès, il n’est pas
Une garantie financière dont le détail est explicitée au paragraphe 3 -, page 298 sera mise en œuvre par les sociétés concerné par l’aménagement des chemins d’accès au chantier de parc éolien.
d’exploitation du parc éolien du Roc del Mounge.
En cas de besoin, les maîtres d’ouvrage s’engagent à établir une concertation avec les Conseil Généraux du Tarn et de
l’Aude et les communes concernées afin de définir des mesures pour éviter d’éventuels problèmes avec les
randonneurs.
En France, dans les communes récemment équipées, la présence d’éoliennes n’a pas d’effets négatifs sur le tourisme ;
au contraire elle attire de nombreuses personnes. Cette forme de production d’électricité est assez récente en France
et bénéficie d’une bonne image auprès du public. Le parc éolien du Roc del Mounge risque donc d’attirer des curieux.
Les restaurants et les hôtels de la région pourront ainsi bénéficier des retombées économiques du parc éolien
pendant le chantier (hébergement et restauration du personnel de chantier) et pendant le fonctionnement du parc
(accueil des visiteurs et des curieux).
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
la proximité d’un courant électrique de tension et d’intensité élevée, chaque machine portera de manière lisible et indélébile les indications minimales suivantes (point 1.7.3 de
l'annexe 1 sous l'article R. 233-84 du Code du Travail) :
le travail en altitude.
le nom du fabricant et son adresse ;
L’ensemble des articles 3, 14, 22 et 25 de l’arrêté du 27 août 2011 seront pris en compte dans le cadre du projet
éolien du Roc del Mounge. le marquage "CE" de conformité constituée des initiales "CE" (art R. 233-73 du Code du Travail);
la désignation de la série ou du type ;
le numéro de série (s'il existe) ;
l'année de construction ;
5.1 - RISQUES LIES A LA PHASE CHANTIER
l'exploitant disposera de la déclaration "CE" de conformité (art R. 233-73 du Code du Travail) établit par le
Comme pour tout chantier de construction, les risques inhérents aux travaux envisagés pour la réalisation du parc
fabricant pour attester la conformité des machines et des composants de sécurité à la directive pour
éolien seront analysés et réduits par la mise en œuvre de mesures spécifiques, applicables au titre du Code du Travail.
chacune des machines ou chacun des composants de sécurité fabriqués ;
Ainsi en application de l'article L. 235-1 du Code du Travail, les maîtres d'ouvrage mettront en œuvre les principes
l'exploitant disposera de la notice d'instructions (point 1.7.4 de l'annexe 1 sous l'article R. 233-84 du Code
généraux de prévention tels que définis par l'article L. 230-2 du code du travail. Ils procéderont notamment à
du Travail) pour chaque machine qui comportera notamment les instructions nécessaires pour que la mise
l'évaluation des risques auxquels seront exposés les salariés du chantier.
en service, l'utilisation et la maintenance s'effectuent sans risque.
Le chantier sera déclaré au préalable conformément au code du travail (art L. 235-2 et R. 238-1). Dans le cadre du Plan
Général de Coordination (PGC) qui sera établi pour le chantier, des prescriptions relatives aux accès, à la circulation et
aux zones opérationnelles seront rédigées et validées par les maîtres d’ouvrage. De plus, les éoliennes du parc éolien seront dimensionnées afin de répondre aux exigences de :
Chaque entreprise intervenant sur le site mettra ainsi en œuvre, avant toute opération sur site, un Plan Particulier en bonne application des principes généraux de prévention (art. L. 230-1 et suivants) ;
matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) qui sera soumis à un coordonnateur agréé, conformément à stabilité des machines (point 1.3.1 de l'annexe 1 sous art. R. 233-84 du Code du Travail) ;
la réglementation applicable (en particulier : loi n°93-1418 du 31 décembre 1993 et du décret n°94-1159 du 26
décembre 1994 modifié par le décret n°2003-68 du 24 janvier 2003). risques de rupture en service (point 1.3.2 de l'annexe 1 sous art. R. 233-84 du Code du Travail) ;
Pour limiter les risques particuliers liés aux phases d’édification et aux interventions en grande hauteur, ces travaux risques dus aux chutes et projections d'objets (point 1.3.3 de l'annexe 1 sous art. R. 233-84 du Code du
doivent se faire dans des conditions climatiques favorables (vent faible notamment). Le montage des éoliennes est le Travail) ;
plus souvent réalisé par les équipes du constructeur de l’éolienne. Ces équipes sont spécialement formées et risques de chutes (point 1.5.15 de l'annexe 1 sous art. R. 233-84 du Code du Travail).
sensibilisées aux risques liés au montage d’éoliennes.
Ces dispositions s’appliqueront également pour le chantier de démantèlement du parc éolien, en fin d’exploitation.
Elles disposeront d'un dossier de maintenance (art. R.235-5) ou d'un dossier d'interventions ultérieures sur l'ouvrage.
Lorsque les travaux seront réalisés, en fonction de la coordination mise en œuvre :
soit le plan de prévention sera établi en respect des prescriptions particulières applicables aux travaux
5.2 - CONFORMITE DES EOLIENNES réalisés dans des sites en exploitation (art. R. 237-1 et suivants) ;
soit la mise en œuvre de la coordination s'effectuera en respect des prescriptions particulières applicables
Une éolienne est une machine au sens de la directive européenne 98/37/CE concernant le rapprochement des
aux opérations de bâtiment ou de génie civil (art. R. 238-1 et suivants).
législations des Etats membre relatives aux machines et qui est transposée en droit français par les articles L. 233-5 et
suivants du code du travail ainsi que par les décrets d'applications de ces textes.
Les éoliennes installées sur le site éolien du Roc del Mounge seront conformes à la directive 98/37/CE et aux
dispositions pertinentes du code du travail.
Pour mémoire, rappelons que l’occurrence de risque admise pour les activités industrielles (et notamment nucléaire) En second lieu, une base de données ("Handbook of risk assessment of wind turbines") regroupe les incidents
est de 10-6 évènements par an et par machine. constatés sur les parcs d'éoliennes de l'Allemagne, du Danemark et des Pays-Bas (43 000 turbines) pour déterminer la
probabilité d'occurrence d'une éjection d'une partie de machine à une distance donnée. La probabilité que l'objet
Lors de la conception et du développement du parc éolien, les maîtres d’ouvrage ont pris les mesures spécifiques projeté atteigne un lieu de vie (bâtiment d'habitation, bureau, gare, route,...) est ensuite calculée en prenant en
propres à garantir la sécurité des tiers (éloignement notamment par rapport aux habitations et aux axes de circulation compte la durée d'occupation et la fréquentation de ce lieu de vie. Les auteurs concluent que le risque individuel
principaux, ainsi que par rapport aux lignes électriques aériennes). atteint une valeur de 10-5 accidents par an et par machine dans un rayon de 40 mètres pour une machine de 2 MW -
Rappelons qu’à ce jour, en France, aucun accident n’a affecté des tiers, bien que les parcs ne soient pas clos. c'est à dire en première approximation sous l'emprise au sol pales comprises de la machine - et une valeur de 10-6 à
une distance de 144 mètres.
Même si le risque nul n’existe pas, la probabilité de destruction de tout ou partie de pale reste limitée.
5.4.2 - Risque de chute de mâts
Même s’il existe des antécédents qui montrent que la rupture d’un mât d’éolienne est possible, ce phénomène reste
très isolé. 5.4.4 - Analyse des risques sur le site du Roc del Mounge
Au Danemark durant les 20 dernières années une seule éolienne a été détruite intégralement par une chute. Une analyse des risques est ici effectuée, en prenant en compte un périmètre d’analyse correspondant à une distance
Beaucoup plus récemment, une éolienne est tombée en Allemagne. En France, on compte une dizaine d’incidents ou de 500 mètres autour des éoliennes.
d’accidents d’éolienne entre 2002 et 2009. Le tableau suivant présente les éléments inclus dans le périmètre de 500m :
Dans ces différents cas, les conditions climatiques extraordinaires, les dysfonctionnements du système de freinage ou
Nature Longueur approximative inclus dans le périmètre de 500m
les erreurs de conception des fondations sont responsables de l’accident.
Chemin forestier 12 000 m environ
En théorie, la chute d’une éolienne peut être due à des phénomènes de résonance entre la tour et les pales,
Voie communale 0
produisant des vibrations qui, mal amorties, pourraient causer la destruction totale de la machine. De telles
conditions pourraient survenir en cas de freinage défaillant. Route départementale 0
Les machines de conception actuelle sont conçues avec les dispositifs suivants : frein mécanique en complément du Autoroute 0
frein aérodynamique et système indépendant de manœuvre de chaque pale, permettant de compenser en cas de Canalisation de gaz 0
panne de l’une des commandes. Les risques de résonance destructrice sont très limités sur les machines actuelles. Ligne électrique 0
L’autre possibilité de chute de mât est à associer à une casse de pale qui viendrait heurter la tour. Canalisation eau 0
Ligne téléphonique 0
La chute des mâts et donc, par conséquent, celle d’éoliennes entières constitue un risque infiniment limité.
Tableau 79 : Eléments inclus dans le périmètre de 500 m
Ce risque a été intégré très tôt dans le cadre des études techniques, en terme d’éloignement par rapport aux
habitations et aux axes de circulation principaux (essentiellement l’autoroute A 20, les routes départementales D 136,
la D 922 et D 2 a, ainsi que la ligne électrique traversant la zone d’implantation).
En ce qui concerne l’occupation du sol, seuls des terrains forestiers sont inclus dans le périmètre de 500 m. Il n’y a
aucune habitation.
3 www.industrie.gouv.fr/energie/renou/cgm-rapport-eolien.pdf
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
5.5 - ANALYSE DES RISQUES LIES A L’ENVIRONNEMENT NATUREL Il existe un établissement classé SEVESO 2 seuil AS sur Cuxac-Cabardès. Il s’agit d’un établissement de la société
Titanobel dont l’activité principale est la fabrication et le conditionnement de poudres et d’explosifs. Le risque associé
5.5.1 - Risques liés à la foudre à cette activité est l’explosion. Cet établissement est concerné par un Plan de Prévention des Risques Technologiques
Compte tenu de leurs grandes dimensions et de leurs dispositions dans les points hauts du relief, les éoliennes (P.P.R.T.), prescrit par l’arrêté préfectoral n°2009-11-2985 du 23 septembre 2009.
n’échappent pas aux risques liés à la foudre. Ces risques sont de deux ordres :
La zone d'implantation potentielle se trouve en dehors du périmètre de ce P.P.R.T., à plus de 5,5 km au nord de ce
Les risques directs par foudroiement, périmètre. Le projet n’est donc pas soumis au risque industriel et ne sera pas concerné par le zonage réglementaire
risques indirects par les perturbations électromagnétiques venant de l’arc en retour de la décharge de la du futur PPRT TITANOBEL.
foudre. Sept Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sont localisées sur les communes de
La foudre est responsable de 5 à 7% des pannes survenues sur les éoliennes (sources : ADEME, Danemark, 1995 ; ISET, Labruguière et de Cuxac-Cabardès. Parmi ces ICPE, la plus proche se trouve à environ 2,7 km de la zone
1998). d'implantation. Compte-tenu de la distance importante, il n’y a pas de risque de propagation d’un éventuel incendie
d’une ICPE vers le parc éolien.
Dans le cas présent, les communes ne sont pas situées dans une zone à risque sur le plan de la foudre. La densité de
foudroiement (Da) est de l’ordre de 1,72 arc/km²/an dans l’Aude, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne en Concernant le risque d’incendie d’origine interne, la foudre est la cause naturelle la plus probable pouvant
France (1,59 arc/km²/an). Dans le Tarn, densité de foudroiement (Da) est de l’ordre de 1,47 arc/km²/an, ce qui est déclencher un incendie sur une éolienne.
inférieur à la moyenne en France Le risque d’incendie direct sur un composant ou une annexe de l’éolienne reste très faible. Il concerne plus
Les constructeurs ont développé depuis de nombreuses années des systèmes de protection efficaces : particulièrement la nacelle (courants forts) et le transformateur ou le poste source (présence de diélectrique et de
courants forts). En fonctionnement normal des installations, les dispositifs de surveillance (températures dans la
système à antenne,
génératrice, niveaux des fluides hydrauliques par exemple) et de mise en sécurité des principaux organes internes
conducteur vers la base de l’éolienne, réduisent le risque incendie et ses conséquences directes.
connections équipotentielles à la terre, Les éoliennes font l’objet de certifications internationales très strictes en ce qui concerne les systèmes de protection
vis-à-vis de la machinerie, de l’incendie et des risques électriques.
récepteurs en bout de pales.
Toutefois, si un incendie venait à se déclarer sur le poste transformateur ou au niveau de la nacelle, la propagation de
Ces systèmes de protection ont été fiabilisés et ont permis de réduire fortement les incidents liés à la foudre.
l’incendie vers d’autres éoliennes ou aux installations voisines s’avèrerait difficile du fait de l’éloignement de chaque
La zone de protection anti-foudre assurée par l’éolienne est calculée selon la méthode de la sphère fictive qui tient structure. Quand bien même un incendie se déclarerait, il serait localisé et facilement maîtrisable.
compte de nombreux paramètres parmi lesquels la hauteur de la machine et les courants de foudre qui sont les plus
Des extincteurs adaptés aux feux d’origine électrique seront installés à proximité du transformateur et au niveau de la
importants.
nacelle de chaque éolienne pour permettre une intervention rapide en cas de départ de feu constaté.
A titre d’exemple, la zone de protection calculée pour une éolienne de 120 m en bout de pâle exposée à un courant
de foudre très important (150 kA) est de l’ordre de 250 m. La présence d’éoliennes constitue un risque d’incendie limité pour l’environnement. Rappelons que chaque
transformateur sera conforme à aux normes UTE NFC 15-100, NFC 13-100 et NFC 13-200, confiné à l’intérieur du
Cependant, chaque éolienne installée sera munie d’un système de paratonnerre. La nacelle sera équipée d’une tige mât et correctement ventilé. Ainsi, chaque éolienne répondra aux exigences de l’article 10 de l’arrêté ICPE du 26
collectrice qui redirigera la foudre vers le sol et chaque pale sera dotée d’un récepteur. août 2011.
Conformément à l’article 9 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011, « les opérations de maintenance incluent un contrôle
visuel des pales et des éléments susceptibles d’être impactés par la foudre ».
5.5.3 - Risques liés au dépôt de givre et de glace
L’ensemble du système de parafoudre répondra à la norme IEC 1024 classe 1.
La formation de givre et de glace sur les pales de l’éolienne n’est possible qu’en cas de conditions météorologiques
bien spécifiques (température négative et humidité de l’air importante).
5.5.2 - Risques liés aux incendies Dans le cadre d’études spécifiques, il a été montré qu’un nombre de 5 jours réunissant ces conditions
Il faut distinguer les risques d’incendie d’origine externe des risques internes engendrés par les machines elles- météorologiques favorables à la formation de givre est représentatif des conditions météo des Pays-Bas (programme
mêmes. de recherche européen WECO).
Les risques d’incendie d’origine externe sont liés à la présence d’éléments naturels tels que les boisements Par ailleurs, les éoliennes modernes sont conçues pour fonctionner à des températures ambiantes de –20°C à +30°C.
notamment de résineux et d’activités anthropiques à risques. La présence de glace constitue un élément perturbateur pour le profil aérodynamique des pales, anormalement
modifié. Les éoliennes sont arrêtées lors de conditions météo présentant des risques de givre et restent à l’arrêt
Dans le cas présent, compte-tenu de sa situation en zone boisée, la zone d'implantation peut être concernée par le pendant la période de givre. Il n’est cependant pas exclu que du givre qui se serait déposé sur les pales ne soit pas
risque d’incendie de forêt complètement fondu lors du redémarrage de la machine.
D’après les DDRM de l’Aude et du Tarn, les communes de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys sont identifiées Les projections de glace constituent un risque pour la sécurité des promeneurs, des usagers du site et du personnel
comme ayant un risque feux de forêts qualifié de moyen. Ce risque ne fait cependant pas l’objet d’un Plan de intervenant du parc éolien, mais qui est minime selon les statistiques européennes. Ce risque est d’autant plus faible
Prévention du Risque Feux de Forêt (PPRIf). que, durant ces périodes, le site n’est quasiment pas parcouru.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Quelques cas liés à la projection de glace ont pu être observés en France, mais sans qu’il n’y ait eu d’accident ou Les éoliennes qui seront implantées sur le site du Roc del Mounge seront équipées de deux systèmes de freinage
d’incident particulier lié à une telle projection. incorporés constituant une sécurité éprouvée (cf. partie 1 : « Description du projet ») :
Dans le cas présent, les risques d’accumulation de glace sur les pales sont faibles à modérés dans le secteur. Les jours un système de freinage aérodynamique
de gel sont relativement peu fréquents. Selon la station météo des Martys, il y a en moyenne 63 jours de gelée par an
un système de freinage mécanique
(températures inférieures à 0°C). Cependant, l’accumulation de glace se produit lorsque les température restent
négatives durant au moins une journée (pas de dégel dans la journée). En général, la stratégie retenue pour arrêter une éolienne consiste à activer successivement ces deux systèmes pour
assurer un freinage en douceur qui n’applique pas une charge nuisible aux roulements et aux engrenages.
Les machines sont normalement arrêtées lors de conditions météo présentant des risques de givre et restent à l’arrêt
pendant la période de givre. Sur le site du Roc del Mounge, l’ensemble des éoliennes sera équipé d’un système de freinage aérodynamique,
mécanique et hydraulique.
Le dépôt de givre sur les pales avec risque de projection de givre est négligeable au vu des conditions
météorologiques locales. Les éoliennes choisies seront conformes à la normalisation en vigueur et résisteront aux vents extrêmes (éoliennes
de classe EIC II ou EIC III).
Toutefois, les éoliennes seront dotées d’un système de détection de la glace provoquant un balourd du rotor et un
arrêt d’urgence de l’aérogénérateur.
Afin d’assurer une exploitation optimale des éoliennes et de minimiser les risques, une surveillance périodique du site
et des infrastructures est nécessaire. Ce contrôle s’opérera 3 mois, puis un an après la mise en service du parc, et
enfin, de façon périodique avec un délai ne pouvait excéder trois ans entre chaque contrôle, afin que le projet
éolien du Roc del Mounge réponde aux exigences de l’article 18 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011.
Une gestion rigoureuse et respectueuse du site passera par un entretien méticuleux des lieux et des matériels :
contrôles des machines, lavages, graissage et vidanges avec récupération des fluides hydrauliques et autres produits
polluants.
Parallèlement à cette maintenance permanente, une visite d’entretien s’effectue annuellement :
vidange des fluides hydrauliques,
surveillance des points de graissage importants des aérogénérateurs (nettoyage et injection de graisse).
La maintenance préventive et corrective sera réalisée selon les recommandations et les procédures établies par le
constructeur, conformément aux obligations réglementaires applicables.
Signalons qu’en dehors de l’entretien et de la maintenance des éoliennes, le maintien de la propreté des abords sera © ALISE
régulièrement assuré par la société d’exploitation du parc.
Photo 30 : Intérieur du mât d’une éolienne (échelle d’accès)
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Or, le risque individuel de projection d’un débris de l’éolienne dans le périmètre de 500 m est très nettement inférieur Une étude de danger complète est jointe à l’étude d’impact. Cette étude révèle que les dangers potentiels
à 10-7. Au delà de 500 m, la probabilité qu’un véhicule soit touché est donc plusieurs ordres inférieurs à 10-7, valeur présentent une probabilité très faible à faible.
limite préconisée par les prescriptions nationales et internationales.
5.7.5 - Analyse des risques liés aux lignes électriques et aux canalisations de gaz
Il n’y a pas de ligne électrique ni de canalisation de gaz dans le périmètre de 500 m.
Les risques occasionnés par les éoliennes sur les infrastructures de transport d’énergie sont par conséquent très
faibles.
L’accès à l’intérieur du mât est strictement interdit pour des personnes non habilitées ; la porte d’accès sera
verrouillée et surveillée et les consignes de sécurité affichées.
L’accès aux deux postes de livraison sera également verrouillé à clef, seules les personnes habilitées y auront accès.
5.7.7 - En résumé…
Comme pour toute installation industrielle ou équipement technique, le risque « zéro » en phase de construction et
d’exploitation d’un parc éolien, n’existe pas.
D’après les données exploitables (revue danoise Windstats Newsletter ; rapport annuel sur le Programme scientifique
de Mesures et d’Evaluation de la WMEP, « Wissenshaftliches Mess und EvaluierungsProgramm », conduit en
Allemagne par l’ISET ; rapport Eurowind réalisé avec le soutien de la CEE), il a été constaté que le facteur de
disponibilité des éoliennes s’était nettement amélioré au cours de ces dernières années et approchait les 99%, ce qui
contribue à minimiser les risques d’accident lors des interventions de maintenance.
Le retour d’expérience sur un parc de plusieurs milliers d’éoliennes installées en Europe montre que les risques
encourus tant pour le personnel que pour les riverains ou exploitants agricoles sont minimes. Ils le seront pour le
projet de parc éolien du Roc del Mounge en raison de son éloignement aux habitations, et des faibles risques
sismiques, de foudroiement et de givre.
6 - IMPACT DU PROJET SUR LA SANTE HUMAINE : EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES 6.3 - IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX DANGERS POUR LA SANTE
D’une façon générale, les risques potentiels pour la population riveraine à un parc éolien sont susceptibles de
6.1 - RAPPEL DU CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET APPLICATION provenir du bruit, des ombres portées, des champs électromagnétiques, des rejets d’hydrocarbures, des émissions de
D’après l’article 19 de la Loi 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, tous les poussière, et des émissions de substances polluantes pour la qualité de l’air.
projets d’aménagement doivent faire l’objet, dans l’étude d’impact, d’une étude des effets du projet sur la santé. Le tableau présenté page suivante synthétise ces dangers potentiels ainsi que leurs effets.
Concernant l’évaluation des risques sanitaires, cette notion a été introduite dans l’étude d’impact par le décret
n°2000-258 du 20 mars 2000.
Cette évaluation des risques sanitaires est le pendant du chapitre consacré aux effets du projet sur l’environnement
qu’elle traduit, lorsque cela est possible, les effets possibles pour la santé humaine.
La problématique « parcs éoliens / santé » se situe en fait à deux niveaux de perception :
à l’échelle nationale, l’énergie éolienne présente principalement des effets positifs sur l’environnement
et la santé (approche globale),
à l’échelle locale, les impacts sur la santé concernent majoritairement les riverains et personnes amenées
à fréquenter un site éolien (approche détaillée).
Le chapitre santé est articulé autour de ces deux principales situations.
Compte tenu des développements de certains aspects dans l’étude d’impact repris dans ce chapitre, nous avons
mentionné les références correspondantes pour que le lecteur puisse s’y reporter et avoir l’ensemble des éléments
utiles pour apprécier l’impact du projet sur la santé humaine. Certains éléments sont des redites car ont déjà été
abordés en différents endroits et thématiques de l’étude d’impact, mais sont également transversaux et s’analysent
également au regard des risques sanitaires.
En ce qui concerne l’identification des populations « exposées » au risque sanitaire éventuel, la zone concernée est
essentiellement limitée aux abords immédiats du parc éolien (donc aux usagers des lieux) et aux habitations ou
groupes d’habitations les plus proches (donc aux résidents locaux).
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Bruit Polluants atmosphériques Hydrocarbures Poussières totales Champs électro-magnétiques Effet stroboscopique
Voie d'exposition Audition Inhalation Inhalation Inhalation Cutanée, audition, autre Vision
Possiblement vertiges,
Réduction de l'oxygénation de Réactions cutanées, malaises, modification de désorientation quand l'oreille
Principaux effets sur la Gênes, troubles du sommeil, l'organisme par le sang, irritation des En fonction des substances présentes Atteinte des muqueuses l'électrocardiogramme, magnétophènes, interne n'est pas en phase avec les
santé fatigue, stress muqueuses respiratoires en fonction (HAPs notamment) respiratoires hyperthermie, effet auditif aux très hautes repères visuels, épilepsie possible
des substances fréquences, hypersensibilité électromagnétique pour les personnes sujettes à ce
type de trouble
Limites d'exposition au public recommandées par Exposition qui doit être inférieure à
Risque : 85 dB(A) 40 µg/m3 (valeur limite annuelle
En fonction des substances présentes la CIPRNI dans le cas des lignes électriques : 5 000 30 h/an et à 30 min/jour pour les
Valeur guide Danger : 90 dB(A) En fonction des substances présentes pour la qualité de l'air, Union
(HAPs notamment) V/m (pour un champ électrique de 50 HZ) et 100 bâtiments à usage de bureaux situés
Douleur : 120 dB(A) Européenne)
µT (pour un champ magnétique de 50 Hz) à moins de 250 m d'un parc éolien
Tableau 81 : Potentiels dangers pour la santé humaine par type, et leurs effets
6.4 - EFFETS ATTENDUS A L’ECHELLE NATIONALE 6.5 - EFFETS ATTENDUS A L’ECHELLE LOCALE
D’un point de vue national, l’énergie apportée par l’éolien présente un intérêt environnemental non négligeable, qui 6.5.1 - Personnes concernées
repose sur les principaux points suivants :
Les éoliennes seront installées dans des secteurs peu habités, à plus de 500 m des habitations conformément aux
pas de pollution de l’air (absence d’émission de gaz à effet de serre, de poussières, de fumées, d’odeurs, de dispositions de l’article 3 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011. La densité de population de ces communes est très faible.
gaz favorisant les pluies acides),
Le projet de parc éolien se trouve dans un secteur forestier où la densité de population est extrêmement faible.
pas de pollution des eaux, (absence de rejets dans le milieu aquatique, de rejets de métaux lourds),
Aucune habitation, ni aucun établissement recevant du public n’est situé dans l’aire d’étude immédiate (périmètre
pas de pollution des sols (absence de production de suies, de cendres, de déchets), de 500 m). L’habitation la plus proche se trouve à plus de 680 m.
pas ou peu d’effets indirects (absence par exemple de risque d’accidents ou de pollutions liées à
l’approvisionnement des combustibles).
Ce point est détaillé au paragraphe 1 -, page 177. Il convient donc de s’y reporter. 6.5.2 - Risques en phase d’exploitation
L’inventaire des risques liés à l’activité éolienne, avec des répercussions directes sur la santé des populations
L’intérêt principal de l’énergie éolienne se traduit par un bénéfice pour la santé humaine. riveraines (projection de pales, risques électriques, incendie …) est étudiée en détail dans l’Etude de danger ci-jointe.
L’énergie éolienne participe ainsi à l’objectif des programmes de lutte contre l’effet de serre qui consiste à limiter les Cette étude révèle que les dangers potentiels présentent une probabilité très faible.
émissions concernées, notamment celles de principaux gaz à effet de serre retenus dans le protocole de Kyoto :
le gaz carbonique ou dioxyde de carbone CO2, 6.5.3 - Effets des champs électromagnétiques induits
le méthane CH4, La présence d’aérogénérateurs et de câbles électriques de transport implique l’existence de champs électriques et
le protoxyde d’azote N2O, magnétiques. L’article 6 de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité à partir de
l’énergie mécanique du vent stipule le respect d’un seuil d’exposition au champ magnétique à 100 microtestas à 50-
les gaz fluorés, substituts des CFC. 60 Hz vis-à-vis des habitations.
Ce point est détaillé dans le paragraphe cité plus précédemment. Il convient donc de s’y reporter. Les liens de causalité, entre ces champs et un risque sanitaire, sont particulièrement difficiles à établir. Comme le
Pour le futur parc éolien du Roc del Mounge, la pollution évitée a été estimée à 29 400 tonnes de CO2 par an, en précise l’ADEME, les effets de ces champs électromagnétiques sur la santé sont étudiés depuis plusieurs années par
tenant compte de la capacité nominale et du temps de fonctionnement annuel estimé (calcul basé sur les des organisations comme l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) ou encore
préconisations de l’ADEME à savoir 300 g CO2 équivalent / kWh comme émissions évitées par l’éolien). l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Il ressort de ces différentes études (plus de 80 expertises réalisées au
niveau international) que dans le cadre des conditions habituelles de la vie quotidienne, aucune précaution
Même si ces effets positifs sont plus facilement quantifiables à l’échelle d’un pays qu’à l’échelle locale, les particulière ne s’impose.
répercussions locales n’en sont qu’une conséquence indirecte mais également positive pour chacun d’entre nous.
Le Comité Scientifique des Risques Sanitaires Emergents et Nouveaux (CSRSEN) de la Commission Européenne a
publié en 2009 une étude intitulée Health Effects of Exposure to Electromagnetic Fields (EMF) relative aux effets des
champs électromagnétiques sur la santé humaine. Il ressort de cette étude que « dans les zones accessibles au public,
l’exposition aux champs d’extrêmement basses fréquences est inférieure aux limites fixées. Quand une personne
passe directement en dessous d’une ligne à haute tension, son niveau d’exposition à ces champs est relativement
élevé mais se trouve toujours en deçà des limites de sécurité. Les lignes à basse tension entraînent une exposition
bien moindre, et les câbles enterrés n’en causent pratiquement aucune. Dans les maisons, c’est au plus près des
appareils électriques tels que les aspirateurs – quand ils sont en marche – que les champs sont les plus forts ».
En dehors de ces généralités, des mesures réalisées par le CRIREM (Centre de Recherche et d’Information sur les
Rayonnements Electromagnétiques non ionisants) sur des parcs éoliens indiquent des valeurs d’environ 0,6µT à 1 m
du pied d’une éolienne, tombant à une valeur nulle à 20 m de celle-ci. Quant à la valeur au niveau du poste de
livraison, elle est de 0,03µT entre 1 et 3 m pour tomber à 0 µT au-delà de 5 m de distance du poste.
Les champs électromagnétiques induits par les éoliennes sont donc faibles. Les tensions en jeu et les
caractéristiques pour des raccordements électriques (souterrains et éloignés des zones habitées) rendent le risque
sanitaire généré par les parcs éoliens inexistant.
Page 204 Sommaire // Introduction // Projet // Etat initial // Raisons du choix // Impacts // Accompagnement // Remise en état // Méthodes // Conclusion
Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Le respect de la réglementation française est un gage de sécurité et de confort pour le voisinage. En effet, il implique :
par le critère d’émergence, l’adaptation systématique du bruit généré par le parc éolien à son
environnement sonore,
en période nocturne (usuellement la plus contraignante), l’obligation pour le parc éolien d’émettre un
niveau de bruit inférieur au bruit de fond habituellement présent à l’extérieur de chaque habitation
riveraine.
Par ailleurs, les ordres de grandeur mesurés dans le cadre de l’étude acoustique générés par le parc éolien à
l’extérieur des habitations les plus « impactées » sont très faibles, puisque inférieurs aux niveaux limites admissibles
tels que fixés par l’arrêté du 26 août 2011 soit :
70 dB(A) pour la période allant de 7h à 22h,
60 dB(A) pour la période allant de 22h à 7.
Ces niveaux sont largement inférieurs aux seuils pouvant occasionner des lésions ou effets néfastes, et ne se
traduisent donc pas en termes de risques sanitaires.
Le respect de la réglementation acoustique française auquel a conclu l’étude acoustique prévisionnelle est un gage
de sécurité et de confort pour les riverains. Par ailleurs, les niveaux de bruit maximaux émis par le parc éolien à
l’extérieur des habitations riveraines sont très faibles, puisque de l’ordre de grandeur de niveaux mesurables à
l’intérieur d’habitations. Ces éléments garantissent l’absence de risques sanitaires pour le voisinage du parc éolien
du Roc del Mounge.
Figure 85 : Champs électriques et magnétiques de quelques objets domestiques et des câbles souterrains
6.5.4.2 - Les effets du bruit continu
Source : RTE
Le bruit a pour origine une variation de la pression dans l’atmosphère. Il peut être caractérisé par sa fréquence (grave,
médium, aiguë) et par son amplitude, ou niveau de pression acoustique, mesurée en décibels (dB).
Selon l’INR, le bruit est « un ensemble de sons perçus comme gênants ». Cette notion revêt un caractère subjectif : un
même son peut être considéré comme agréable par une personne et non par une autre, ou en fonction du moment
où ce bruit est entendu. Le bruit peut-être impulsionnel, ou continu. Il est mis en évidence qu’un bruit impulsionnel,
c’est-à-dire soudain, est plus impactant qu’un bruit continu de même.
Les différentes sources de bruits ont été identifiées au stade de l’état initial par le bureau d’études JLBi Conseils, et il
ressort clairement que l’origine de ces bruits relève en grande partie du trafic routier (autoroute, départementales à
proximité du projet) et des bruits « de la nature » (oiseaux, vent dans les arbres,…).
En mars 2008, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire et de l’Environnement du Travail (AFSSET) a émis un avis sur les
impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes4. Cet avis conclut notamment qu’il « apparait que les émissions
sonores des éoliennes ne sont pas suffisantes pour générer des conséquences sanitaires directes en ce qui concerne
les effets auditifs. S’agissant des expositions extérieures, ces bruits peuvent, selon les circonstances, être à l’origine
d’une gêne, parfois exacerbées par des facteurs autres que sonores, influençant sur l’acceptation des éoliennes (par
6.5.4 - Effets dus au bruit des éoliennes exemple, esthétique ou aménagement du paysage). Divers effets extra auditifs, quoique difficilement quantifiables ou
attribuables de façon univoque à une source de bruit unique, peuvent être associés à ce type d’exposition (stress ou
6.5.4.1 - Impact sonore troubles du sommeil, par exemple). A l’intérieur des habitations, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances –
Le paragraphe 3.1 -Impact sonore du projet page 185, détaille largement ce thème et reprend les principales ou leurs conséquences sont peu probables au vu des bruits perçus ».
conclusions de l’étude acoustique réalisée dans le cadre du projet de parc éolien du Roc del Mounge.
En intégrant l’influence du bruit du vent, aucun dépassement de la valeur réglementaire d’émergence n’est constaté
de jour comme de nuit.
4
Ellenbogen J. M, Grace S, Heiger-Bernays W. J, Manwell J. F, Mills D. A, Sullivan K. A, Weisskopf M. G. (2012). Wind Turbine Health Impact
Study: Report of Independent Expert Panel – January 2012. Prepared for Massachusetts Department of Environmental Protection &
Massachusetts Department of Public Health
Une étude américaine5 a cherché à comprendre les différents effets des éoliennes sur la santé, et notamment 6.5.5.1 - Définition de l’ombre portée
concernant la question sensible du bruit. L’une des conclusions à laquelle est arrivée l’étude est « To date, no study
Il existe un impact d’ombre portée lorsque l’ensemble de ces paramètres sont rassemblés :
has adequately examined the influence of wind turbines and their effets on sleep6 »
lors des périodes d’ensoleillement,
Le bruit produit plusieurs effets sur la santé. Il peut générer, en fonction des seuils, une simple gêne auditive, un
bourdonnement, des sifflements d’oreilles, voire différents niveaux de surdité en fonction des expositions. les pales du rotor sont en rotation,
Les seuils d’exposition liés au bruit sont liés à l’échelle suivante : lorsque l’ombre atteint un bâtiment (à usage de bureau ou bien d’habitation).
Risque: 85 dB(A) Un exemple sur le schéma ci-dessous :
Danger : 90 dB(A)
Douleur : 120 dB(A)
Les niveaux sonores engendrés par le parc éolien pour une vitesse standardisée de 7m/s, estimés par calcul, sont au
maximum de 47,5 dB(A) soit nettement en deçà des seuils réglementaires (60,0 dB(A) la nuit et 70,0 dB(A) le jour).
Les niveaux sonores seront largement inférieurs aux valeurs pouvant entraîner un risque pour l’audition humaine.
Dans certains cas d’émissions sonores, les basses fréquences peuvent avoir une influence sur la santé humaine. Elles Concernant l'impact sur la santé de l'effet stroboscopique généré par les éoliennes, selon l'Académie nationale de
restent cependant parfaitement inoffensives dans le cas des éoliennes. Comme le rappelle l’ADEME, la nocivité médecine7, aucune observation incriminant les éoliennes n'a pu être observée.
reconnue et liée aux basses fréquences a pour origine les effets vibratoires qu’elles induisent au niveau de certains
organes creux du corps humain. Cette nocivité est causée par une exposition prolongée (supérieure ou égale à 10 ans)
à un environnement sonore caractérisé à la fois par une forte intensité (supérieure ou égale à 90 dB) et par l’émission 6.5.5.2 - Dispositions réglementaires
de fréquences inférieures ou égales à 500Hz. a) Historique lié à la norme allemande
Les études scientifiques sur l’effet des basses fréquences sur l’homme excluent en revanche tout risque sanitaire dans La règlementation ICPE concernant l’étude d’ombre portée est inspirée d’une norme allemande. L’office de protection
le cas des sources sonores à faible pression acoustique. de l'environnement de la Rhénanie-du-Nord – Westphalie8 (Landesumweltamt Nordrhein-Westfalen) a réalisé une
En effet, pour engendrer des effets nocifs à longue distance, c’est-à-dire jusqu’aux habitations les plus proches, les norme sur la thématique des émissions optiques par les éoliennes (Optische Immissionen Von Windenergieanlagen).
énergies mises en jeu en basses fréquences devraient être considérables (supérieurs à la valeur de 90 dB citée Ainsi l’ensemble des Lander a adopté ce fil conducteur pour le développement de projet éolien.
précédemment) : ces conditions critiques sont évidemment sans rapport avec les niveaux émis par les éoliennes.
Les standards concernant les durées d’impacts stroboscopiques ont été établis de la manière suivante :
En aucun cas les émissions sonores de basses fréquences liées au fonctionnement des éoliennes ne présentent au cours d’une même journée, le lieu concerné (habitation, etc.) ne doit pas être affecté pendant plus de
d’effets sur la santé humaine, l’énergie mise en jeu pour engendrer ce phénomène étant très largement 30 minutes par le papillotement des ombres des éoliennes.
insuffisante.
sur une période d’un an, le lieu concerné ne doit pas être affecté pendant plus de 30 heures par le
papillotement
6.5.5 - Impact de l’ombre mobile portée des pales en rotation Ces standards ont également été appliqués pour l’élaboration de la réglementation ICPE.
Ce phénomène n’est perceptible qu’à proximité des éoliennes et n’engendre aucun risque pour la santé humaine.
b) Régime ICPE
Citation de l’article 5 Arrêté ICPE du 26 août 2011:
« Afin de limiter l’impact sanitaire lié aux effets stroboscopiques, lorsqu’un aérogénérateur est implanté à moins de
250 mètres d’un bâtiment à usage de bureaux, l’exploitant réalise une étude démontrant que l’ombre projetée de
l’aérogénérateur n’impacte pas plus de trente heures par an et une demi-heure par jour le bâtiment. »
5 7
“Au jour d’aujourd’hui, aucune étude n’a examiné de façon adéquate l’influence des éoliennes ainsi que leurs effets sur le sommeil”. www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/eolienne_sante_2006_academie_medecine.pdf
8
“Hinweise zur Ermittlung und Beurteilung der optischen Immissionen von Windanlagen” - Länderausschuss für Immissionsschutz, 2002
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
En effet, l’impact stroboscopique augmente à mesure que l’on se rapproche de l’éolienne : la taille et la densité de
l’ombre projetée perçue devient non négligeable en dessous de 250 mètres.
6.5.7 - Les rejets dans l’eau
Les éoliennes du projet du Roc del Mounge seront implantées à distance de cours d’eau permanent. Egalement, il a
été mis en évidence au paragraphe 2.2 - Impact sur les eaux, page 181 les différent impacts potentiels sur les eaux
superficielles et souterraines du projet. Ceux-ci sont de l’ordre de l’accidentel, et présentent un risque faible.
Il est à noter que quelques éoliennes (E1, E2, E3, E4, E8, EF et EH) seront situées dans un périmètre de protection
éloigné (captage : prise du barrage de Laprade).
Les surfaces de déboisement à réaliser dans les secteurs de la zone de projet en interaction avec le périmètre de
protection éloigné étant supérieures à 1 ha, le projet éolien devra être soumis à l’avis de l’hydrogéologue agréé et
des ARS Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
Les maîtres d’ouvrage se conformeront aux recommandations qui seront émises par l’hydrogéologue agréé.
Le risque de pollution accidentelle des eaux n’est pas nul mais il est très faible en phase d’exploitation du parc. En
phase de chantier, il est plus important mais reste limité si les intervenants respectent les consignes de prévention. De
plus, le chantier ne dure que quelques mois.
Le risque d’exposition de la population riveraine à une pollution accidentelle des eaux superficielle est très faible.
Les résultats de l’étude de la littérature spécialisée mettent en évidence l’insuffisance de l’état actuel de la recherche Le dioxyde de soufre (SO2),
sur les effets du stress engendré par le balisage des éoliennes. Jusqu’à présent, il n’existe aucune enquête empirique Les métaux lourds (arsenic, cadmium, chrome, manganèse, mercure, nickel, plomb, zinc),
sur ce thème.
Les particules fines dont le diamètre est inférieur à 10 µm.
Il n’est donc pas possible aujourd’hui d’apprécier objectivement la gêne que ces systèmes de balisage représentent. Les émissions liés aux gaz d’échappements des engins et véhicules à moteur thermique ne concernent que la phase de
(cf. Etude HiWUS « Développement d’une stratégie de balisage des obstacles en vue de minimiser le rayonnement travaux, dont la durée est brève (6 à 9 mois). Au cours de l’exploitation, les émissions du même genre seront liées à la
lumineux des éoliennes et parcs éoliens terrestres et offshore, et conciliant notamment les aspects d’impact circulation des véhicules du personnel de maintenance.
environnemental et de sécurité du trafic aérien et maritime », Fondation Allemande pour l’Environnement, septembre De leur côté, les rejets liés aux poussières sont limités à la circulation des engins et véhicules sur les chemins non
2008). revêtus, en période sèche, pendant les travaux de montage ou de démontage des éoliennes. L’arrosage des pistes
d’accès limitera les formations de poussières.
9
Source : EMD International A/S
Les habitations les plus proches (hameau de Laprade Basse) sont situées à plus de 500 m des éoliennes, distance
suffisante pour limiter les risques sur la santé humaine de la population riveraine.
Enfin, et surtout, il n’existe pas d’effets supplémentaires connexes liés au fonctionnement des éoliennes
contrairement à d’autres énergies actuellement utilisées (gestion des déchets radioactifs de la filière de production
nucléaire, marées noires liées aux transports des produits pétroliers, par exemple).
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
7 - IMPACTS LIES A LA PRODUCTION DE DECHETS des centrales à charbon, fioul ou gaz produit des déchets tels que des D.I.B. (déchets industriels banals), des
emballages, des plastiques, de la ferraille,… qu’il faut évacuer vers des centres d’élimination.
7.1 - RAPPEL DES DISPOSITIONS DE L’ARRETE DU 26 AOUT 2011 Les énergies renouvelables et en particulier l’énergie éolienne sont souvent qualifiées d’« énergies propres » car
Les articles 20 et 21 de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie elles n’émettent pas de polluants et de gaz à effet de serre (à l’exception de leur construction et de leur
mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des acheminement et montage). Ce qualificatif de « propre » peut également s’appliquer à l’absence de déchets lors de
installations classées pour la protection de l’environnement établissent les conditions d’élimination des déchets par la production d’électricité.
l’exploitant du parc éolien.
Il est ainsi prévu l’élimination des déchets produits dans des conditions « propres à garantir les intérêts mentionnés à
l’article L 511-1 du Code l’Environnement. », l’interdiction du brûlage des déchets à l’air libre, la récupération,
valorisation ou élimination des déchets non dangereux et non souillés par des produits toxiques ou polluants par des 7.4 - LOCALISATION DES SITES DE TRAITEMENT DES DECHETS
installations autorisées. Les déchets d’emballage doivent être « éliminés » par réemploi, recyclage « ou toute autre
action visant à obtenir des matériaux utilisables ou de l’énergie ». Il est précisé que cette dernière disposition n’est pas L’ensemble des installations pour le traitement des différents déchets susceptibles d’être produits dans le cadre du
valable pour les détenteurs de déchets d’emballage dont la production est inférieure à un volume de 1 100 L projet éolien du Roc del Mounge a été recherché sur la base de données SINOE ainsi qu’auprès des Préfectures de
hebdomadaire et qui les remettent au service de la collecte et de traitement des collectivités. l’Aude et du Tarn.
7.2 - PHASE DES TRAVAUX Dans les départements de l’Aude et du Tarn, les différentes installations pour l’accueil et le traitement des déchets
dangereux et notamment les huiles usagées sont listées dans le tableau suivant :
Les travaux d’aménagement du parc éolien produiront des déchets de chantier comme tout aménagement (routes,
autoroutes, lignes TGV, constructions,…). Ces déchets seront stockés provisoirement sur le site du chantier en Département Raison sociale Activité Mode de traitement
attendant leur élimination définitive. Collecte et traitement des huiles usagées et
Chimirec Socodeli -
déchets industriels dangereux.
Ces déchets seront en majorité des déchets inertes (gravats,…) pouvant être évacués vers une installation de stockage
Aude (11) Traitement des solvants usés, huiles usées, Co-incinération dans
de déchets inertes. Ces déchets ne présentent pas de risques pour l’environnement.
Lafarge Ciments déchets de caoutchouc, déchets de matières les fours de
En revanche, certains déchets comme les fluides hydrauliques peuvent avoir un impact en cas de déversements plastiques, farines animales cimenterie
accidentels sur le sol ou dans les milieux aquatiques. SARL Société Carmausine de Récupération des huiles usagées et déchets
-
Pour éviter ces risques, le chantier sera organisé de manière à récupérer les déchets produits et à les stocker Récupération industriels dangereux.
Tarn (81)
provisoirement en toute sécurité. Les camions seront entretenus en atelier (dans les entreprises chargées des Récupération des huiles usagées et déchets
Sevia - Bout-du-Pont-de-l'Arn -
travaux). industriels dangereux.
Les emballages et les produits recyclables (papiers-cartons, plastiques) seront disposés dans des conteneurs adaptés Tableau 82 : Installations pour le traitement des déchets dangereux dans l’Aude et le Tarn
afin de pouvoir les envoyer vers des entreprises chargées de leur récupération et recyclage.
Les huiles de vidange seront stockées dans des fûts disposés dans une aire de rétention étanche permettant de
récupérer les éventuels écoulements en cas de fuite. 7.4.2 - Installations de stockage des déchets inertes
Les déchets métalliques (ferrailles, rebuts de câbles électriques,…) et les produits encombrants seront disposés dans Les installations de stockage des déchets inertes autorisés dans les départements de l’Aude et du Tarn en application
des conteneurs adaptés et repris régulièrement par des entreprises spécialisées chargées de leur valorisation. Enfin, de l’article L 541-30-1 du Code de l’Environnement les plus proches de la zone d'implantation sont présentées dans le
les autres déchets non triables seront stockés dans des conteneurs et envoyés vers un centre de stockage de déchets tableau suivant :
non dangereux.
Département Commune Exploitant
Castres COVED Services aux entreprises Castres
Tarn Saint-Juéry COVED Service aux entreprises Albi (ALBIBENNE)
7.4.3 - Localisation des sites de traitements des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques
Au premier semestre 2012, la région Languedoc-Roussillon comporte 16 installations de recyclage des Déchets
d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE ou D3E). Ces installations sont majoritairement implantées dans les
départements de l’Hérault (8 installations) et Gard (6 installations). L’Aude ne compte aucune installation de ce type.
Au premier semestre 2012, la région Midi-Pyrénées comporte 23 installations de recyclage des DEEE. Ces installations
sont majoritairement implantées dans le département de la Haute-Garonne (16 installations). Le département du Tarn
compte 2 installations de ce type.
Le projet éolien du Roc del Mounge respectera la législation en vigueur concernant le traitement des déchets en
fonction de leur nature, et recherchera les sites et installations adéquats.
Page 210 Sommaire // Introduction // Projet // Etat initial // Raisons du choix // Impacts // Accompagnement // Remise en état // Méthodes // Conclusion
Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Déchets Industriels Banals (D.I.B.) Déchets de tri (bois, plastique, coton, papier) Bennes poubelles Evacuation et recyclage en site agrée
Huiles Lubrification de la boîte de vitesse, des roulements,… Pas de stockage sur le site (substances contenues dans la machine) _
Déchets dangereux (cartouches de graisses vides, chiffons souillés) Liquide de refroidissement Pas de stockage sur le site (substances contenues dans la machine) _
Ordures ménagères Bureau constructeur et sous-traitants Bennes poubelles Evacuation en site agrée
Déchets Industriels Banals (D.I.B.) Déchets de tri (bois, plastique, coton, papier) Pas de stockage sur le site Evacuation et recyclage en site agrée
Huiles usagées Lubrification de la boîte de vitesse, des roulements,… Pas de stockage sur le site Evacuation et recyclage en site agrée
Fibre de verre, carbone, cuivre, composite de résine Pales et rotors, partie de nacelle et de moyeu _ Broyage et recyclage en site agréé
Ferraille d'acier, feraille d'aluminium Nacelle et moyeu en partie, mât, échelles de mât _ Recyclage en site agréé
Huiles usagées Lubrification de la boîte de vitesse, des roulements,… _ Evacuation et recyclage en site agrée
8 - IMPACTS TECHNIQUES Les distances entre les routes situées à proximité du chantier et chacun des éoliennes sont établies dans le tableau
suivant :
8.1 - IMPACT SUR LE TRAFIC ROUTIER Eolienne E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8 EA EB EC ED EE EF EG EH
8.1.1 - Phase des travaux RD 118 4,0 4,0 3,9 3,9 3,7 3,7 3,7 3,7 2,5 2,5 2,4 1,5 1,5 1,5 1,0 0,8
8.1.1.1 - Accès au chantier RD 101 2,3 2,2 2,0 1,9 1,8 1,7 1,5 1,3 2,1 2,0 1,9 1,2 0,9 0,7 0,5 0,8
La construction du parc éolien du Roc del Mounge nécessitera l’utilisation d’engins de chantier (bulls, pelles Tableau 85 : Distances entre les éoliennes et les routes du secteur (en km)
mécaniques) pendant une durée comprise entre 6 mois (si l’ensemble des phases est réalisé successivement) et neuf
mois. Ces engins accéderont au site par les routes définies par les Directions Départementales des Territoires et les
Conseils Généraux de l’Aude et du Tarn dans le cadre des procédures en vigueur de transport de convois
exceptionnels.
La circulation des engins sur le site ainsi que son accès spécifique suivront le plan d’accès au chantier présenté sur la
Figure 89 ci-après, qui restera applicable durant la totalité de la phase de chantier
Pendant le chantier, les engins (y compris les engins de levage) seront stationnés à proximité des points d’installation
des éoliennes, au niveau des voiries techniques mises en place pour les besoins du chantier. Cette disposition ne
gênera pas la circulation sur les routes avoisinantes (routes départementales D56 et D101, voies communales,…).
A l’intérieur du chantier, les pistes seront réalisées en matériaux stables (graviers) et permettront le passage des
engins et des camions en toute sécurité (présence d’aires de croisement,…). La largeur de ces pistes sera de 5 m
environ. Les engins utilisés seront ceux des chantiers classiques à savoir : pelles mécaniques, dumpers, bulls. La durée
de cette phase sera d’environ 1,5 mois et débutera dès le début du chantier.
Les intersections entre les chemins d’accès au chantier et les routes ouvertes à la circulation automobile (routes
communales, RD 56 et RD 101) seront réalisées de manière à assurer la sécurité du public et des chauffeurs de poids
lourds (installation de panneaux STOP sur les pistes). Des panneaux indiquant la présence du chantier et la sortie de
camions seront installés sur les routes départementales et les routes communales à proximité du chantier.
Un plan d’accès sera réalisé et communiqué à toutes les personnes amenées à travailler sur le chantier. Ce plan sera
valable durant toute la durée des travaux.
L’acheminement des éléments des éoliennes constitue une phase délicate compte tenu des dimensions des
composants transportés. Cet acheminement se fera par camions spécifiques (entre 40 et 50 m de long) qui
nécessitent en général une largeur minimum de route d’au moins 4,5 m et un rayon de courbure minimum de 15 m
permettant la manœuvre des poids lourds. En outre, il faut que les zones comprises jusqu’à 12 m (voire 20 m selon la
longueur du mât) au-delà du rayon de courbure soient vierges de tout obstacle pour permettre aux poids lourds de
manœuvrer sans difficultés.
Figure 88 : Schéma de transport des pales des éoliennes (à titre indicatif)
Les conditions d’accès des engins de chantier et des camions transporteurs seront soumises à l’approbation des
services de l’Etat (en particulier les Directions Départementales des Territoires de l’Aude et du Tarn), avec une
concertation des collectivités traversées pour identifier les contraintes locales de circulation sur l’ensemble du
parcours des camions et engins.
En cas de dégradation, les routes seront remises en état en fin de chantier avec restauration des chaussées si
nécessaire, réaménagement des bas-côtés, etc. En cas de passage sur des chemins agricoles, les soubassements
devront être renforcés. Ce renforcement sera maintenu après utilisation et pourra ainsi bénéficier aux agriculteurs.
Compte tenu des dimensions des éléments à transporter, des aménagements aux intersections des chemins ruraux
sur la zone d'implantation seront probablement nécessaires. Les travaux d'aménagement des voiries dans le cadre du
passage des convois liés à la construction du parc éolien seront à la charge du maître d'ouvrage.
Page 212 Sommaire // Introduction // Projet // Etat initial // Raisons du choix // Impacts // Accompagnement // Remise en état // Méthodes // Conclusion
Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Tableau 86 : Nombre de camions nécessaires pour une éolienne Figure 90 : Exemple d’une coupe de tranchée pour enfouissement de ligne
A ces camions de transport, il faut ajouter les camions servant à l’évacuation des déblais, évalués à 300 m3 par La mise en place des lignes électriques depuis les postes de livraison jusqu'aux postes électriques n'aura pas d'impact
éolienne, soit 450 tonnes. Les camions d’évacuation ont une capacité de 25 tonnes, soit 18 camions par éolienne et particulier sur les milieux naturels ; seule une gêne temporaire liée à la phase de travaux pourra être ressentie pour
288 camions pour l’ensemble du parc. Il faut également compter le transport sur site de la grue de levage, ainsi que les usagers des routes et des pistes forestières et au niveau des zones boisées et des terrains agricoles.
tous les véhicules légers nécessaires aux transports annexes. Les dispositions imposées par RTE seront suivies par les maîtres d'ouvrage et précisées dans le cahier des charges des
entreprises (travaux, exploitation). En concertation avec les services de l'Etat et des Conseils Généraux de l’Aude et du
Tarn, les collectivités concernées et les propriétaires des terrains privés traversés, des dispositions adaptées seront
8.1.2 - Phase d’exploitation prises par les maîtres d'ouvrage afin de minimiser cette gêne.
Durant la phase d’exploitation du parc éolien, le trafic se limitera à la visite périodique des techniciens chargés de la
maintenance des éoliennes (véhicules légers). Le nombre de visites restera limité (environ une visite par semaine les Le projet n'aura pas d'impact sur le réseau électrique local.
premiers mois de fonctionnement ; visites plus espacées ensuite) car les éoliennes seront équipées d’un système de Sauf dispositions électrotechniques spécifiques, les conditions de raccordement depuis les postes de livraison vers le
télésurveillance. Il y aura donc très peu de passages de véhicules légers sur les routes du secteur. L’impact sera ainsi réseau électrique existant seront conformes au décret n°2008-386 du 23 avril 2008 relatif aux prescriptions
négligeable. techniques générales de conception et de fonctionnement pour le raccordement d’installations de production aux
réseaux publics d’électricité, complété par deux arrêtés d’application de même date (publiés au Journal Officiel du 25
avril 2008).
Conformément à la procédure de raccordement, un chiffrage précis (Proposition Technique et Financière de
8.2 - IMPACT SUR LE RESEAU ELECTRIQUE raccordement au réseau électrique) sera effectué par ERDF lorsque le permis de construire aura été déposé et que la
L’électricité issue de chaque génératrice est fournie à une tension de 690 volts. Elle est élevée à 20 000 volts au niveau NDIPC (Notification du Délai d’Instruction du Permis de Construire) aura été reçue.
d’un transformateur situé dans le mât de l’éolienne. D’après les données de RTE et d’ERDF, la zone d’implantation n’est traversée par aucune ligne électrique de moyenne
Le raccordement des éoliennes se fera par câbles souterrains vers 4 postes de livraison de dimension standardisée : ou haute tension, aériennes ou enterrées. Les lignes électriques les plus proches sont celles qui alimentent les bourgs
de Cuxac-Cabardès et des Martys. Il apparait que l’implantation du projet éolien est compatible avec le réseau déjà en
2 postes pour la partie nord (éoliennes E1 à E8) implantés à l’est de l’éolienne E5, place.
2 postes pour la partie sud (éoliennes EA à EH) implantés au sud de l’éolienne EG. La présentation du raccordement tel qu’il est envisagé dans le cadre du projet éolien du Roc del Mounge a été traité
ère
Les postes de Mazamet et Castres Sud qui se trouve respectivement à environ 15 km et 29 km à vol d’oiseau de la 1 de façon approfondie au cours du Chapitre 2 – Présentation générale du projet (4.4 -Le raccordement électrique du
éolienne sont pressentis pour accueillir l’énergie produite par le parc éolien. D’après RTE, la capacité d’accueil du projet, page 26).
poste source de Castres, plus éloigné du projet, possède un potentiel de raccordement du réseau public de transport
de 55MW. Cela devrait permettre l’évacuation de l’électricité produite pour ce parc de 36,8 MW.
Des lignes enterrées seront donc mises en place depuis les postes de livraison du parc éolien jusqu’à poste source
choisi.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
8.3 - IMPACT SUR LES RADIOCOMMUNICATIONS 8.3.2.2 - Impact sur les émissions de radio et de télévision hertzienne
8.3.1 - Généralités sur les perturbations électromagnétiques L’impact des éoliennes sur la réception de la télévision a fait l’objet de nombreux rapports, en relation avec la
couverture très large de ce type de transmission.
Les perturbations électromagnétiques liées au fonctionnement d’une éolienne ont fait l’objet d’études diverses et
spécifiques, souvent difficilement transposables d’un site à l’autre. Toutefois, on peut rappeler les points suivants : La qualité de transmission des ondes radio et TV est très sensible au relief et à toutes sortes d’obstacles, ce qui
explique souvent les difficultés techniques rencontrées pour remédier à une gêne avérée.
Les perturbations conduites correspondent aux perturbations électromagnétiques qui se propagent par
les liaisons électriques, sur le réseau de distribution. Pour les réduire et les rendre compatibles avec ce Si l’impact potentiel des éoliennes est réel, il n’en demeure pas moins qu’il reste lié à la position relative des éoliennes
réseau, des dispositifs techniques sont mis en place dès l’installation des éoliennes, conformément aux par rapport à l’émetteur et à la population réceptrice. D’après l’Agence Nationale des Fréquences et TéléDiffusion de
conditions de l’arrêté du 23 avril 2008 (cf. chapitre précédent). Ce type de perturbation est donc limité et France (TDF), les communes de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys sont concernées par des servitudes de
n’induira pas d’impact direct pour les populations consommatrices. protection concernant les émissions de radio et télévision hertzienne mais la zone d'implantation se trouve
totalement en dehors de ces servitudes.
Les perturbations rayonnées sont celles générées dans l’air par les champs magnétiques et électriques.
Les courants et tensions utilisés sont du même ordre que ceux des transformateurs EDF clients placés au En cas de plainte des populations riveraines, les maîtres d’ouvrage mettront en œuvre les moyens d’identifier les
sein même des immeubles ou lotissements habités. A titre de comparaison, les lignes à très haute tension éventuels problèmes de réception des émissions de télévision.
présentent des tensions 20 fois supérieures et des puissances de l’ordre de 1000 fois supérieures. Rappelons que le maître d’ouvrage est tenu, dans le cadre de l’article L. 112-12 du Code de la Construction et de
Les éoliennes constituent un obstacle à la transmission des ondes radio et TV. La présence physique des l’Habitation, de mettre en place des mesures compensatoires en cas de perturbations dans la réception des émissions
éoliennes constitue, par retour d’expérience, la gêne directe principale sur les radio-transmissions de télévision au niveau des habitations proches.
locales.
Le parc éolien du Roc del Mounge se trouve en dehors de toute zone de servitude de protection des sites gérés par
Certaines dispositions permettent d’en limiter les répercutions et la gêne pour les usagers. TDF.
8.3.2 - Principaux impacts par type de source d’émissions 8.3.2.3 - Impact sur les faisceaux hertziens
8.3.2.1 - Servitudes et contraintes dans le secteur d’étude Comme pour les émetteurs de radio et de télévision, les faisceaux hertziens bénéficient de servitudes réglementant
Les servitudes et contraintes présentes dans le secteur de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys ont été les constructions.
recherchées auprès des différents services de l’Etat (Aviation civile, Armée de l’air, Armée de Terre, Agence Nationale Selon les renseignements de l’Agence Nationale des Fréquences (A.N.F.R.), les communes d’implantation sont
des Fréquences) et des opérateurs de téléphonie fixe et mobile (France Télécom/Orange, SFR, Bouygues). Elles sont concernées par des décrets de servitude radioélectrique mais la zone d'implantation se trouve totalement en dehors
présentées au paragraphe 4.2.5 -, page 191 de l’état initial du présent dossier. de ces servitudes. Par ailleurs, il n’y a pas de servitudes de radiocommunication relevant des services de la Direction
Deux types de servitudes sont codifiés dans les documents d’urbanisme : de l’Aviation Civile sur la zone d'implantation ou à proximité.
PT1 : servitudes relatives aux transmissions radioélectriques concernant la protection des centres de La zone d’implantation et par conséquent les éoliennes seront en dehors de toute servitude radioélectrique. En
réception contre les perturbations électromagnétiques ; conséquence, aucun impact direct lié à l’exploitation du parc éolien n’est attendu sur le réseau régional de
faisceaux hertziens.
PT2 : servitudes relatives aux transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles
des centres d’émission et de réception exploitée par l’Etat.
Les servitudes de protection contre les perturbations électromagnétiques permettent d’assurer le bon 8.3.2.4 - Impact sur les téléphones cellulaires
fonctionnement des centres de radiocommunication (bonne réception des ondes). Le rayon maximal de protection est
de 3 km. La zone de protection concerne la compatibilité radioélectrique de l’installation en projet. Le réseau de téléphonie mobile s’est développé récemment par trois opérateurs (Orange, SFR et Bouygues Télécom)
avec l’implantation d’antennes relais essentiellement sur les points hauts.
Les servitudes de protection contre les obstacles ont pour objectif d’éviter que les obstacles (bâtiments, objets
divers,…) ne perturbent la propagation des ondes électromagnétiques émises ou reçues par les centres Ce type de transmission téléphonique fonctionne dans tout type d’environnement y compris dans un environnement
radioélectriques. urbain composé de nombreux obstacles. Le maillage est souvent redondant, permettant ainsi de ne pas être affecté
par des obstacles ponctuels (effet de masques).
Le rayon de la zone de servitude peut s’étendre jusqu’à 5 km mais il est le plus souvent de 1 à 2 km. La hauteur
maximale des obstacles diminue avec l’éloignement. Aucun problème d’utilisation de téléphone portable n’a été signalé à proximité de parc éolien en fonctionnement. Le
personnel chargé de la maintenance du parc peut communiquer sans problème avec l’extérieur au moyen d’un
Aucune servitude radioélectrique n’a été mise en évidence au niveau de la zone d'implantation. Le projet éolien du téléphone portable, éoliennes en fonctionnement.
Roc del Mounge n’est pas concerné par une servitude de type PT1 ou PT2. Les sociétés Bouygues Telecom et Orange n’ont émis aucune objection à la réalisation du projet. La société SFR
contactées dans le cadre du projet ne s’est pas manifestées en retour.
L’impact des éoliennes sur les faisceaux de téléphonie mobile n’est pas certain ni quantifiable avant la construction
des éoliennes. Les maîtres d’ouvrage mettront en place des mesures compensatoires en cas de perturbation du
faisceau.
Le projet de parc éolien tel qu’il est défini est compatible avec les servitudes et contraintes aéronautiques civiles.
Pendant la phase chantier, un balisage provisoire pourra être mis en place. Des documents techniques précis relatant
l’avancement des phases chantier et les dates de mise en place de chaque éolienne seront fourni aux services de la
DAC et de l’Armée de l’air.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Ce projet d'installation au cœur de la Montagne Noire, comportant 16 machines, est l'aboutissement d'une recherche 9.1.1 - Impact sur les secteurs urbanisés
d'implantation qui a été affinée pour prendre en compte les multiples paramètres inhérents à toute étude d'impact et
Toutes ces évolutions préalables ont consisté à croiser l’ensemble des contraintes présentes sur le site, afin de
plus particulièrement dans le cas de ce projet :
minimiser les impacts visuels du futur projet de parc éolien. Ces mesures, prises en amont comme mesures préalables,
le respect de toutes les préconisations de la Charte du PNR du Haut-Languedoc, permettent notamment d'atténuer les vues lointaines depuis Castres, Labruguière ou Mazamet au Nord
la prise en compte des contraintes de la DGAC, (photomontages 15 à 19 puis 22 à 28). En effet, le secteur Nord Tarnais correspond à une très forte concentration
d’habitat tout au long du couloir valléen du Thoré puis de l’Agout. C’est la raison pour laquelle il a été décidé d’effectuer
le retrait des sites patrimoniaux, de nombreux photomontages au Nord - 12 photomontages précisément - permettant de vérifier depuis les hauteurs de
l’implantation à proximité de réseaux existants (accès et réseau électrique), Castres ou Mazamet, mais aussi depuis la plaine entourant Labruguière qui est plus proche, si tous ces secteurs
urbanisés pouvaient être impactés. En définitive, le retrait des premières machines au Nord (Notamment E1 à E3) vis à
le positionnement des machines en retrait des habitations proches, vis du bord du relief a été déterminant pour limiter très fortement tout impact.
le retrait vis-à-vis des couloirs migratoires…,
les critères paysagers identifiés précédemment et repris dans ce chapitre.
Les enjeux paysagers liés à l'installation de ces machines, portent en premier lieu sur l'image du paysage actuel et les
impacts qui pourront l'atteindre. Il est en effet certain que ce type de superstructures procède d'une démarche de haute
technologie. Et par ailleurs, cette démarche s'inscrit dans une préoccupation environnementale et d'énergie propre,
comparativement aux autres modes de production d'énergie. Toutefois, ces implantations éoliennes introduisent de
nouvelles échelles d'appréciation et une couleur claire sur de grandes hauteurs, qui ne rentrent pas dans le répertoire
visuel et chromatique habituel des paysages.
Par ailleurs, le projet éolien du Roc del Mounge est implanté sur une unité paysagère de forêt dense, liée au peuplement
de résineux de la Montagne Noire. Le massif sur lequel se situent ces boisements est caractérisé par un relief
moutonneux, mais présente toutefois une pente régulière et progressive du Nord en direction du couloir valléen de
Carcassonne au Sud, comme le montrent les valeurs topographiques au sein même du massif (974.00 m au Puech Mège,
911.00 m au Roc del Mounge, 852.00 m à la borne géodésique et enfin 822.00 m au sommet de la forêt de Clergue).
Suite à plusieurs simulations d’implantation (cf chapitre précédent «2.3 - La justification des choix»), prenant en compte
les critères aérauliques, mais aussi acoustiques, avifaunistiques et paysagers, l’implantation retenue correspond à la
dernière solution, intitulée « Implantation définitive retenue (2012) », composée de 16 machines, s’inscrivant en 4
groupes implantés sur la dorsale du relief et reliant la Forêt de Montaud au Bois de Gramentès.
Cette évolution progressive des implantations éoliennes, destinée à répondre à l'évaluation des impacts sur C’est en effet un recul de 150 m minimum au-delà du rayon de prescription réglementaire (500 m) vis à vis de
l'image du paysage en périphérie du site, a été confrontée lors de rencontres sur le terrain, en présence du bureau l’habitat à proximité du site, qui a été retenu; ce recul légèrement plus important est donc efficace. Concrètement, cela
d’études spécialisé NEOEN et de TerreHistoire, chargé du volet paysager, mais aussi de l’ONF gestionnaire des pistes signifie que la précision recherchée pour l'implantation des éoliennes sur cette langue de massif aura permis de trouver
forestières. Des campagnes de repérages préalables sur site ont aussi été menées par TerreHistoire et NEOEN, un rapport d’échelle équilibré entre implantations, hauteurs des machines et clairières et d'utiliser au mieux le réseau
notamment pour effectuer un repérage optimisé d’implantation, mais aussi pour approfondir la connaissance du site et viaire et les pistes existantes pour accéder aux éoliennes.
évaluer les enjeux du projet. L’objectif était en effet de minimiser les impacts vis-à-vis des habitations proches.
Le souci de composer les éoliennes en plusieurs groupes de machines, le premier au Nord présentant une légère
Il s’agissait aussi de limiter partiellement les effets amplificateurs de contre-plongée vis-à-vis des habitations courbe et contre-courbe (E1 à E8) et le second au Sud (EA à EH) composé de 3 «grappes» de machines (implantation liée
proches, comme celles du hameau de Laprade, ainsi que les cônes visuels depuis les habitations isolées situées en lisière au retrait vis-à-vis des couloirs migratoires) et non dans un alignement rigide, aura également un effet paysager
de forêt, comme Les Cabanes (implanté à 650 m de l’éolienne la plus proche). L'enjeu premier portait donc sur les favorable dans un tel site. En effet, le massif est caractérisé par son relief moutonneux; la composition «jouera» avec ces
impacts et les atteintes à l'image des paysages du site depuis les zones d’habitat proches, positionnées dans des changements de cotes altimétriques, afin de fondre le plus possible les éoliennes au sein du massif de la Montagne
clairières, offrant dès lors des ouvertures visuelles vers les futures machines. Dans ces clairières, les lignes bocagères noire. Pour la partie Nord, les éoliennes composées de façon souple ne présenteront donc pas un profil statique, dont la
sont tellement fragmentées et résiduelles, qu’elles ne pourront pas jouer leur rôle de filtre visuel vis-à-vis du parc rigidité serait perçue visuellement de façon négative depuis les habitations proches. Notons que le dénivelé entre
projeté. l'éolienne E1, située au point le plus haut (à environ 974 m) et l’éolienne EH à l’extrémité Sud (à environ 805 m), est
d'environ 169 mètres, soit un profil résultant de la pente régulière Nord-Sud du massif. La présence de boisements sur la
Il s'agit donc d'atténuer au maximum tout « télescopage » visuel entre ces paysages «ancestraux» et cette
totalité du site constitue une composante paysagère forte; les boisements constituent des masques efficaces vis-à-vis
nouvelle identité paysagère qui sera produite avec l'installation des 16 éoliennes. L'objectif visé est d'éviter une
des éoliennes, notamment depuis les habitations proches ou encore depuis le plan d’eau à fréquentation touristique de
dispersion de machines sur l'ensemble de cette langue de massif, ne répondant qu'au seul critère d'optimisation de la
Montagnès (photomontage 12), du fait de l’effet «casquette» créé par la hauteur des arbres. Ces futaies sont
production. Ainsi, les éoliennes ont été calées en retrait volontaire de plus de 650 m des zones d’habitat proches, que ce
importantes à sauvegarder lors de la phase chantier, en évitant les abattages intempestifs (Ceci ne préjuge pas de
soient les maisons implantées dans les hameaux de Laprade et Laprade Basse ou les fermes isolées «Les Cabanes» et
futures coupes à blanc pouvant être effectuées par l’ONF). Toutefois, il ne peut être question, du fait de la hauteur des
«Bissou» à l’Ouest ou encore «Cau de Laurens» à l’Est. Les lieux de vie les plus proches du site ont donc aussi fait l’objet
machines, de les soustraire à la vue d'un certain nombre de points clés, notamment les villages implantés dans des
de photomontages ciblés dans cette ouverture visuelle de Laprade au sein du massif boisé (photomontages 1 à 4) ou
clairières, comme c’est le cas à Laprade et au village «Les Martys». Cette vaste poche de clairières entourant les Marthys
dans quelques poches d’habitat à l’Est (photomontages 5 et 6 de l’étude paysagère en Annexe 3 :).
a d’ailleurs fait également l’objet d’investigations (photomontages 7 à 11 de l’étude paysagère en Annexe 3 :).
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Les 16 éoliennes s'inscrivent dans un territoire « fermé », du fait de la forte présence de boisements de résineux, au coeur de la Montagne Noire caractérisée par un relief moutonneux. Or dans l'aire d'étude éloignée - soit un rayon de 10 km
autour du site - pas moins d'une quinzaine d'édifices classés ou inscrits ont été recensés. Pour chaque site, en complément de constatations effectuées sur le terrain, nous nous sommes donc attachés à indiquer sur la carte de repérage
l’ensemble du patrimoine, un icône distinct qualifiant édifices classés ou inscrits et sites inscrits, permettant de localiser la situation relative de l’édifice ou du site concerné et du parc éolien projeté (avec le positionnement des machines).
Pour s’assurer de l’absence de toute co-visibilité impactante entre les édifices protégés et le futur parc éolien projeté, TerreHistoire a effectué de nombreux repérages de terrain, en se rendant sur chaque lieu, patrimonial, afin d’en apprécier la
situation géographique, l’implantation altimétrique, la composition des abords (pouvant potentiellement constituer des filtres ou des écrans visuels efficaces). C’est en croisant l'analyse du reportage photographique, la carte IGN et la
photographie aérienne que nous avons élaboré la carte récapitulative (ci-après).
Au Nord- Ouest, les arcades du faubourg de Dourgnes et le château de Massaguel sont totalement hors du champ de vision, au pied d’un plissement du relief. Quant à la ferme de la Sabartarié, le relief forme un masque efficace. Par contre,
après repérage sur site, c’est le château de Groupiac (Edifice inscrit aux MH, situé à 14 km au Nord-Ouest de l’AEE - disposé sur un léger belvédère - qui nous a interrogé quant aux impacts potentiels. Comme le montre le photomontage n°22, il
n’en est rien. En réalité, depuis le Nord, il n’existe aucune vue directe, proche et impactante, que ce soit au niveau de Castres, de Labruguière - où nous avons également effectué des photomontages-test (Photomontages 15 et 16). Le territoire
étant relativement fermé, très moutonneux et à forte densité boisée - tout spécialement dans l'aire d'étude immédiate - il n’existe pas de vue directe sur les futures machines projetées. Et par ailleurs, avec de telles distances de recul, les
fenêtres de vue entre édifice classé ou inscrit et éoliennes, perdent bien souvent leur amplitude. Ainsi, les panoramas potentiels sur le site sont-ils ramenés de façon récurrente (comme le montrent les photomontages) à des vues sectionnées,
cadrées, filtrées, voire même masquées, partiellement ou totalement sur les machines. Ne sont en définitive observables, dans le lointain, que de faibles émergences de pales. Aucune co-visibilité , sans obstacles et embrassant la totalité des
machines n’a pu être trouvée, même si les éoliennes, à l’opposé, ne peuvent être totalement escamotées du champ de vision.
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9.3.2 - Couleur
Les éoliennes sont toujours de couleur claire. Il s'agit en l'occurrence d'une contrainte émanant de la Direction Générale de l'Aviation Civile, permettant un repérage aisé par les pilotes
d'aéronefs. Pour cette raison, toute évolution chromatique visant à mieux intégrer les éoliennes dans le paysage et notamment à éviter qu'elles se détachent trop nettement sur les
fonds de ciel, n'est guère possible en partie haute, si ce n'est sur des nuances de gris clair à gris bleuté. L'expérience conduite sur plusieurs parcs éoliens montre qu'une évolution des
couleurs, même subtile, peut avoir une incidence très favorable dans le grand paysage. Il s'agit donc de trouver un compromis acceptable entre exigences de la DGAC et réduction des
impacts visuels. La référence retenue par le constructeur sur le nuancier normalisé de peinture industrielle RALest ici le gris agathe (RAL7038).
Dans le cas présent, le recul volontaire des machines ne pourrait supprimer aucune co-visibilité avec le bâti proche et notamment les hameaux de Laprade et des Martys. Et on ne peut
aussi supprimer l'impact visuel lié à la couleur claire. Pour le paysage plus lointain, il est certain que la couleur claire accentue le caractère de repère des machines et leur impact (effet de
brillance). Pour réduire l’impact de la couleur claire et dans la mesure du possible pour le constructeur, il serait préférable d’appliquer une peinture satinée plutôt que brillante.
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Les plates-formes de montage sont destinées à recevoir les grues de levage des modules d’éoliennes, notamment les tronçons de fût (selon
les structures des mâts, en acier ou en béton), le rotor prolongé par son bulbe et les 3 pales. Pour chaque machine, cette plate-forme de
montage se compose de la façon suivante :
Une plate-forme de levage du fait des contraintes techniques représentant une surface importante. Cependant, les dimensions
- -
de cette plate-forme de levage intègrent également tous les mouvements et déplacements de la grue et des porte-chars.
Une zone optionnelle supplémentaire permettra, uniquement lors de la phase chantier, le stockage des pales. Cette surface,
gelée lors du chantier, sera remise en état pour être réutilisée pendant toute la durée de l’exploitation du parc.
Une piste d’accès, d’une empse de 4m en terme de portance routière et de 6 m de large entre les frondaisons latéralisées,
prendra en compte les rayons de giration des engins et sera connectée directement sur les voies existantes du site.
L’ensemble, occupera ainsi une surface totale comprise entre 4 340 et 4 830 m² (40x22 m) par machine lors de la phase chantier.
Cependant, cette emprise sera fortement réduite pendant toute la durée de l’exploitation du parc (ramené à une surface comprise entrel
300 et 2000 m² (E3 à E8) par éolienne). On peut donc considérer, tout comme pour les emprises des bases d’éoliennes étudiées
précédemment, que ces plates-formes de montage représentent en général un impact paysager important par les abattages et donc la
détérioration des boisements sur le site. La recherche optimisée des implantations des grues de levage doit permettre de réduire
partiellement ce type d’impacts en amont :
L’implantation des éoliennes a été volontairementfixée à proximité des pistes d’exploitationforestières existantes, permettant
ainsi de réduire à de faibles longueurs les tronçons de pistes à créer lors du levage et montage (environ 200 mètres de piste
neuve à créer sur le secteur de Labruguière (El à E8) et 250 mètres de piste neuve sur Cuxas I Martys), le piquage étant calé sur la
D. 1 01 longeant le site à l’Ouest, selon un axe schématiquement orienté Nord-Sud ;
La capacité de réglage des bras articulés et des vérins de grues ainsi que les plaques de répartition de charge, sont généralement
en mesure d’absorber une partie des aspérités et les pentes du terrain jusqu’à 5%. Toutefois, du fait de l’importance des
machines (poids et hauteur), les exigences de sécurité conduisent à assurer une relative planéité, nécessitant éventuellement un
décapage préalable des emprises utilisées, avec mise en oeuvre d’un tout-venant compacté pour assurer la portance nécessaire.
La terre végétale issue des décapages superficiels (30 cm environ) sera mise en andains sans compactage (maintien de la qualité
agronomique) et réemployée pour remettre partiellement en état les sols (voir différentiel entre emprise chantier et emprise
finale).
En conclusion sur ce point, l’impact paysager lié au montage des machines sera étroitement proportionné aux processus d’intervention en
phase chantier. Mais dans tous les cas, il est évident que toute précaution visant à réduire au maximum les emprises de chantier donc à
réduire les abattages forestiers de façon volontariste, à ne décaper qu’en cas de stricte nécessité pour la stabilité, l’ancrage des machines
et la sécurité des grues de levage et enfin à ne terrasser que les aires où aucune autre solution ne peut être trouvée pour la protection du
milieu, constituent des démarches préalables. La compacité naturelle des terrains doit donc être prioritairement prise en compte les
impacts en seront diminués d’autant et la cicatrisation du site accélérée, surtout si des modelés de sol avec des talus adoucis à 3 pour 1,
sont exécutés pour se raccorder naturellement aux courbes naturelles du terrain.
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10 - IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL Parmi les 4 objectifs stratégiques définis dans l’axe 2 de la Charte en cours de révision, l’objectif 2.1 « Engager le Haut-
Languedoc dans une politique énergétique forte » intéresse particulièrement le domaine de l’éolien. En effet, il s’agit
L’intégralité de l’étude d’impact écologique a été intégrée dans la partie « Annexes » (cf. Annexe 2). de mener une politique énergétique territoriale structurée autour de trois thématiques : la sobriété des
aménagements futurs, l’économie des consommations énergétiques et le développement maîtrisé des énergies
renouvelables. Même s’il dispose déjà d’importantes installations de production d’énergies renouvelables (barrages
hydroélectriques, plus de 150 éoliennes bénéficiant d’un permis de construire accordé, etc.) le Haut-Languedoc
dispose encore de nombreuses potentialités pour un tel développement (centrales solaires photovoltaïques au sol,
10.1 - IMPACT SUR LE PATRIMOINE REMARQUABLE INVENTORIE nouvelles éoliennes…).
10.1.1 - Z.N.I.E.F.F. Le Parc a élaboré en 2004, le « Document de référence territorial pour l’énergie éolienne » dans le Parc naturel
Selon les informations disponibles auprès des DREAL Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, la Zone d’Implantation régional du Haut-Languedoc. L’objectif principal de ce document est de concilier le développement de l’énergie
Potentielle se trouve en partie dans la Z.N.I.E.F.F. de type 2 : « Montagne Noire (Versant nord) », la Z.N.I.E.F.F. de type éolienne avec la préservation des paysages et de l’environnement du Haut-Languedoc dans le respect des dispositions
2 « Montagne Noire occidentale » et la Z.N.I.E.F.F. de type 2 « Crêtes et piémonts de la Montagne Noire ». et mesures de sa Charte mais aussi de constituer un outil d’information et d’aide à la décision locale pour orienter le
développement de cette énergie sur le territoire du Parc.
Compte-tenu de l’absence de risque de pollution des eaux et de l’air pendant son fonctionnement, le parc éolien
n’aura pas d’impact sur ces Z.N.I.E.F.F. Selon le zonage d’inventaire de ce document, la zone d'implantation potentielle se trouve en zone de sensibilité
moyenne. Elle est toutefois bordée par une zone de sensibilité forte.
Pendant la phase des travaux, les risques de pollution accidentelle des eaux ne peuvent être exclus mais les mesures
prises permettront d’éviter tout risque de contamination des eaux de surface (cf. paragraphe 2.2 -, page 181).
Il n’y a pas d’arrêté de protection de biotopes, ni de réserve naturelle régionale sur le territoire des communes de Au vu des enjeux de conservation des différentes zones Natura 2000 environnantes, nous retenons principalement
Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys. comme risque d’incidences ceux liés à la fréquentation du Minioptère de Schreibers qui apparait comme une espèce
prioritaire susceptible d’évoluer sur un large rayons d’actions entre ces zones Natura 2000 (connexions probables
Le projet n’aura donc aucun impact sur les zones concernées par des protections réglementaires régionales ou notamment entre les populations des grottes de Cabrespine au sud-est et celle de Castellas au nord-ouest du projet
départementales. éolien). Les mesures de régulation retenues à ce propos par l’étude d’impact devront permettre de maintenir un
niveau de risque faible de collision, permettant de maintenir à terme l’équilibre des populations environnantes.
Il n’y a pas d’Espace Naturel Sensible (ENS) sur Labruguière (source : Conseil Général du Tarn). En revanche, d’après le
Conseil Général de l’Aude, la zone d'implantation se trouve dans l’ENS « Bois des Gramentès » et en limite avec l’ENS Dans la mesure où le projet éolien et l’ensemble de ses aménagements annexes n’auront pas d’incidence significative
« Lac de Laprade et prairies humides ». sur les espèces ciblées par les enjeux de conservation des différentes ZSC et SIC environnant le projet, aucune mesure
supplémentaire n’est proposée au-delà de celles déjà formulées pour le respect des espèces protégées mises en
Comme pour les Z.N.I.E.F.F., en phase d’exploitation, le parc éolien n’aura pas d’impact sur ces ENS compte-tenu de évidence sur site.
l’absence de risque de pollution des eaux et de l’air.
Finalement, conformément au plan du Guide méthodologique synthétique pour l’aide à la rédaction des évaluation
d’incidences Natura 2000 (DREAL Franche-Comté 2011), étant donné l’absence de risque d’incidence significative du
10.1.4 - Parcs naturels projet éolien et de ses aménagements annexes de façon directe ou indirecte vers les enjeux de conservation de la
faune terrestre et aquatique ciblée par Natura 2000, nous ne développons pas l’analyse au-delà de cette évaluation
Il n’y a pas de Parc national dans l’Aude ou dans le Tarn. Par conséquent, aucune commune de l’aire d’étude éloignée préliminaire.
n’est concernée par ce type de protection.
La commune de Labruguière fait partie du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc. En revanche, les communes de
Cuxac-Cabardès et Les Martys n’appartiennent pas à un Parc Naturel Régional.
10.2 - IMPACT DU PROJET SUR LA FLORE LOCALE ET LES HABITATS Dans notre cas précis, il a été vu que le projet permettait de valoriser très largement le réseau de chemins forestiers
préexistant, limitant ainsi la création de nouvelles pistes qu’au droit des éoliennes. C’est un choix pertinent de la part
L’état initial (CREN 2007, ENTOMA 2008) a montré que les enjeux écologiques de l’aire d’étude se situaient au niveau du porteur du projet, notamment vis-à-vis des hêtraies de la partie nord du site éolien, qui présentent une
de quelques secteurs et notamment les fonds de vallons, la zone sommitale, les lisières forestières, les quelques zones patrimonialité certaine, tant concernant le caractère naturel de leur présence locale (enjeu d’autant plus marqué qu’il
humides et la hêtraie. est aussi soumis aux pressions locales d’enrésinement) qu’en termes de fonctionnalités écologiques pour toute une
Compte tenu de la position envisagée des éoliennes et des modalités de leur acheminement, le projet aura des diversité d’espèces animales (potentialités en gites à chiroptères, ou en îlots de sénescences pour les coléoptères
conséquences qui pourra prendre 4 principales formes : saproxyliques…). Les perturbations à ce niveau ne concerneraient donc que l’ouverture des milieux liés à
l’implantation des éoliennes, et à la mise en place de plateformes de levage.
remaniement des parties sommitales,
Toutefois, au niveau de l’utilisation judicieuse des chemins forestiers préexistants, le passage des engins implique
remaniement dans les hêtraies (au nord),
quand même l’ouverture des pistes donc l’élimination des bordures d’intérêt floristiques, c'est-à-dire que certains des
aménagement des pistes d’accès, ourlets et les fourrés spontanés les plus diversifiés seront éliminés avec quelques espèces d’intérêt local. Les courbes
trop aiguës seront redessinées favorablement pour le passage des longs engins de transport des tronçons et pales.
perturbations des habitats humides (dont habitat à jonc des crapauds au sud-ouest de l’aire d’étude
immédiate sud). Ces modifications se feront aux dépens des milieux bordant les courbes. Les milieux les plus naturels se situant dans
les secteurs de plus forte pente, seront donc préférentiellement atteints par ces modifications. De même la
En ce qui concerne la liste et la localisation de la flore patrimoniale dans l’entourage du projet, seule une station de stabilisation de ses pistes pourra modifier la structure même du substrat et donc des bas-côtés. Les conséquences du
Tulipa Australis serait concernée par le projet à proximité de l’emplacement de l’éolienne EF. Rappelons qu’il ne s’agit projet sur le chemin de crête prennent une valeur moyenne.
pas d’une espèce protégée ou menacée (toute échelle géographique confondue), mais plutôt typées des montagnes
cévenoles, et qui souligne le caractère montagnard, et la relique sommitale de la pelouse dans laquelle elle est
localisée. 10.2.4 - Impact du défrichement
10.2.4.1 - Surface à défricher
10.2.1 - Remaniement de la zone sommitale La superficie totale à défricher est de 83 000 m² (soit 8,3 ha) dont 37 530 m² dans le département du Tarn et
45 470 m² dans le département de l’Aude.
L’analyse écologique a permis de mettre en avant que la zone sommitale était avant enrésinement, un secteur de
landes à éricacées et de pelouses acidiphiles. Des cortèges de plantes sont encore visibles mais ils ne sont plus Les parcelles à défricher sont détaillées dans les tableaux suivants :
structurés de manière fonctionnelle pour obtenir des habitats proprement dits. L’intérêt de ce secteur ne réside pas
dans la présence d’un habitat floristique mais plus comme un lieu relique où se concentrent les dernières populations SURFACE DE SURFACE À
EOLIENNE CLASSEMENT
COMMUNE LIEU-DIT SECTION PARCELLE LA PARCELLE DÉFRICHER PAR
d’insectes en relations avec ces formations végétales (cf. secteur à intérêt entomologique dans le chapitre précédent). CONCERNEE AU PLU
(m²) PARCELLE (m²)
Le projet prévoit l’implantation de l’éolienne EF à proximité de ce secteur relique. L’acheminement des matériaux E1 Labruguière Puech Mege E 374 413 360 4 570 N
mais également l’élaboration du socle de l’éolienne pourra être dégradant pour ce secteur en fonction de l’emprise
E2 Labruguière Puech Mege E 375 481 360 3 730 N
des travaux. L’ensemble des caractéristiques faunistique et floristique, témoin des potentialités écologiques de ce
sommet, pourra être profondément perturbé voir tout simplement éliminé. Le niveau d’impact est jugé fort dans ce E3 Labruguière Puech Mege E 375 481 360 6 350 N
secteur. E4 Labruguière Puech Mege E 375 481 360 4 940 N
E5 Labruguière Puech Mege E 376 52 720 4 420 N
10.2.2 - Perturbation de l’habitat humide à jonc des crapauds E6 Labruguière Puech Mege E 376 52 720 4 290 N
E7 Labruguière Prat Nayrou E 380 184 720 4 270 N
L’habitat de gazon à jonc des crapauds (partie sud-ouest de l’aire d’étude sud) est surtout lié à un sol tassé, retenant
l’eau au niveau d’une ornière. Cette particularité en fait un milieu pionnier relativement fugace dans le temps sauf si E8 Labruguière Prat Nayrou E 380 184 720 4 960 N
l’ornière est de temps à autres, recreusée. Sans présenter un fort intérêt cet habitat reste rare et unique sur le site Total (en m²) - Département du Tarn 37 530
d’étude.
Tableau 87 : Liste des parcelles à défricher dans le département du Tarn
Le projet ne prévoit ni l’implantation d’éolienne dans ce secteur, ni l’utilisation du chemin d’accès en phase de
construction ou d’exploitation. Dans ces conditions, les risques d’impacts seront nuls à ce niveau.
Dans le département du Tarn, la surface à défricher représente 0,22 % des zones boisées sur Labruguière.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
SURFACE DE SURFACE À Pour des arbres de circonférence élevée (supérieure à 50 cm de diamètre), l'abattage se fera à l’aide de
EOLIENNE CLASSEMENT tronçonneuses. Pour des arbres de circonférence inférieure, l'abattage peut se faire à l’aide de machine spécifique
COMMUNE LIEU-DIT SECTION PARCELLE LA PARCELLE DÉFRICHER PAR
CONCERNEE AU PLU
(m²) PARCELLE (m²) appelée "abatteuse".
Gramentes Le débardage consiste à mettre les arbres abattus (grumes) ou les stères de bois coupé en lisière de forêt. Les grumes
EA Les Martys C 2 1 523 010 5 050 ND
nord seront tout d’abord déplacées du point de chute de l’arbre jusqu’à une zone proche dela piste forestière à l’aide de
Gramentes tracteur. Compte-tenu des dimensions relativement limitées des zones à défricher, le déplacement nécessaire et donc
EB Les Martys C 2 1 523 010 5 050 ND
nord la zone d’évolution du tracteur se limitera à quelques dizaines de mètres. De plus, il sera privilégié l’utilisation de
Gramentes matériel léger afin de limiter la dégradation des sols.
EC Les Martys C 209 1 305 354 5 460 ND
nord
Gramentes
ED Les Martys C 209 1 305 354 5 310 ND
nord
Gramentes
EE Les Martys C 209 1 305 354 7 510 ND
nord
Forêt
EF Cuxac-Cabardès A 86 780 000 6 460 -
d’Embres
Gramentes
EG Les Martys C 209 1 305 354 5 310 ND
nord
Forêt
EH Cuxac-Cabardès A 86 780 000 5 320 -
d’Embres
Total (en m²) - Département de l’Aude 45 470
Tableau 88 : Liste des parcelles à défricher dans le département de l’Aude Photo 32 : Débardage de grumes Photo 33 : Débardage de grumes
Source : bois-energie-perche.sitew.com Source : bois-energie-perche.sitew.com
Sur les communes de Cuxac-Cabardès et Les Martys, aucune des parcelles concernées par l'opération de défrichement L’évacuation des grumes sera réalisée grâce à des grumiers qui emprunteront les pistes forestières existantes.
ne relève du régime forestier.Elles n'appartiennent pas au domaine forestier privé des communes de Cuxac Cabardès
et des Martys.
10.2.4.4 - Impact du défrichement sur les eaux Les espèces ubiquistes pourront se déplacer vers les parcelles voisines, même si ces dernières ne leur proposent pas le
même type de milieu. En revanche, les espèces qui ont des exigences écologiques précises sont beaucoup plus
a) Impact du défrichement sur les eaux souterraines
sensibles, car elles ne peuvent se déplacer sur les parcelles voisines que si celles-ci leur offrent le même type de milieu
Le couvert végétal favorise d’une part l’évapotranspiration et d’autre part l’infiltration de l’eau vers la nappe sous- sur des superficies suffisantes.
jacente en limitant le ruissellement. De manière générale, le défrichement d’un couvert végétal a pour effet de
Dans le cas présent, la superficie à défricher pour chaque éolienne est relativement limitée et les zones concernées
favoriser d’une part l’évaporation de l’eau stagnante en surface et d’autre part le ruissellement, ce qui diminue
sont entièrement entourées de boisements qui resteront en place. Par conséquent, les animaux pourront trouver
l’infiltration vers la nappe.
refuge sur les parcelles voisines qui présentent le même biotope.
Le défrichement du couvert végétal n’est pas une opération polluante en elle-même car aucun produit
Les figures suivantes présentent les zones à défricher sur fond cadastral pour la partie nord (Tarn) et pour la partie sud
potentiellement dangereux n’est utilisé. Toutefois, compte-tenu de la situation d’une partie de la zone du projet dans
(Aude). L’occupation des sols est précisée dans un rayon de 100 m autour des zones à défricher.
un périmètre de captage, une attention particulière devra être apportée lors des travaux d’aménagement (cf.
paragraphe 2.2 -).
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
10.3 - IMPACT DU PROJET SUR LA FAUNE distance et donc augmenter les risques. D’où l’intérêt de bien prendre en compte ce type de risques en respectant les
microvoies de passages mises en évidence à l’état initial en milieux forestiers.
10.3.1 - Impact du projet sur l’avifaune
La carte de confrontation du projet éolien de la page précédente montre justement que le projet éolien évite
10.3.1.1 - Généralités sur les effets positifs du développement éolien sur l'avifaune globalement l’ensemble des secteurs considérés comme des microvoies de passages plurispécifiques tant
Dans une analyse des risques d’impacts d’un projet de parc éolien sur l’avifaune, il est nécessaire de rappeler qu’au- prénuptiales que post-nuptiales, aussi bien au niveau de la partie nord du site qu’au niveau de la partie sud. Les
delà de l'échelle d'un projet particulier, les effets positifs d'un projet éolien peuvent être soulignés dans le cadre d'une éoliennes les plus proches des voies de migrations identifiées seraient les éoliennes E5 et E6 (secteur nord), situées en
politique nationale d'économie et de production d'énergie à partir de sources renouvelables. L'intérêt écologique est limite nord de l’axe migratoire prénuptial, ou EC plus au sud.
de concilier le développement éolien avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et donc d'éviter de On note également que dans les secteurs les plus exposés aux migrations d’oiseaux, c'est-à-dire surtout dans les
contribuer aux changements climatiques à l'origine d'impacts importants sur la biodiversité. parties nord du site, l’orientation des lignes d’éoliennes est parallèle à celui des passages, ce qui peut être considéré
Il est assez difficile de chiffrer les effets positifs pour les oiseaux du développement de la production « d’énergies comme un facteur supplémentaire de limitation des risques.
vertes ». Ils restent néanmoins très importants compte tenu de la forte dépendance que présente l’avifaune avec son Ces deux constats permettent de penser que le projet éolien aura donc un impact maitrisé sur la majeure partie du
habitat (biotope et biocénose). Sur le long terme, beaucoup des espèces actuellement en danger déclinent à cause de phénomène migratoire des oiseaux. Cette prévision d’impact limité ne peut toutefois garantir l’absence totale de
changements larges et durables de leur environnement (impacts diffus). L’évolution des pratiques agricoles et les mortalités, notamment lors de conditions climatiques particulières.
changements climatiques sont les principales causes mises en évidence, et ce pour l’ensemble des espèces.
La carte montre toutefois que les 2 éoliennes situées le plus à l’ouest (éoliennes E7 et E8) seraient situées en limite de
Les évolutions climatiques se traduisent déjà aujourd’hui par un bouleversement des écosystèmes, et donc par des secteurs fréquentés par les migrateurs prénuptiaux lors de conditions de vent fort venant du nord / nord-ouest. C’est
modifications comportementales sur près de la moitié de la faune Européenne (COUZI 2005). donc plutôt au printemps et lors de ce type de conditions de vent que les risques pourraient être les plus marqués au
La convention internationale sur la diversité biologique (Rio, 1992), et la stratégie nationale pour la biodiversité (2004) niveau de ces éoliennes.
sont tournées vers la mise en œuvre du développement durable. Si une analyse pertinente des enjeux, et entre autres
des enjeux avifaunistiques, accompagne chaque projet éolien, alors le développement éolien rentre dans ce cadre du
développement durable, en limitant, à son échelle, les causes de modifications climatiques. Vis-à-vis des oiseaux nicheurs
En ce qui concerne les rapaces nicheurs, les risques de collision pourraient aussi être envisagés pour ceux qui nichent
dans l’entourage du projet (Circaète Jean le Blanc, Bondrée apivore….) ou qui viennent à fréquenter le site comme
10.3.1.2 - Risques d’effets de collision / mortalité voie de transit (le site ne représentant pas d’intérêt particulier comme zone de chasse). La sensibilité du Circaète Jean
a) Phase de chantier le Blanc est désormais avérée compte tenu d’un comportement assez peu farouche à l’approche d’éoliennes
(plusieurs observations d’oiseaux chassant même au sein de parcs et piquant sur des proies au pied des éoliennes
En ce qui concerne le risque de collision en phase de chantier, il est minime et non significatif, quel que soit le choix (EXEN 2007)). Pour la Bondrée apivore, les retours d’expérience sont moins fournis.
d’implantation des éoliennes, la période de l’année, et les espèces.
Ce type de risque reste toutefois plutôt limité sur ce site par :
Le risque de mortalité intervient plutôt lors des éventuelles phases de destruction d’habitats en période de
reproduction, période pendant laquelle les nichées et les jeunes sont incapables de s’enfuir. Dans notre cas L’absence de zone de reproduction avérée au droit du projet éolien lui-même (zone de reproduction de
particulier, même si le projet ne semble pas concerner des habitats d’espèces hautement patrimoniales, le risque de Bondrée de 300 à 500m à l’est de l’éolienne ED, zone de reproduction du Circaète non localisée, mais
destruction d’habitat d’espèce protégée est possible dans la mesure où le projet éolien en milieu forestier fera supposée éloignée de plus de 700 m à l’est).
nécessairement intervenir des coupes d’arbres ou d’arbustes sur lesquels peuvent nicher tout un cortège de Une fréquentation assez limitée du site de façon générale, dans un contexte boisé peu favorable à la chasse
passereaux (dont la plupart est protégé), ainsi que quelques autres espèces potentiellement patrimoniales de la plupart des espèces, mais alors plutôt utilisé comme voie de transit dans certains secteurs localisés
(Engoulevent d’Europe, Chouette hulotte, Pic noir…. ). (pour le Circaète).
Pour les grands rapaces, le risque est moindre dans la mesure où aucun nid n’est localisé dans l’entourage du projet Un projet éolien qui évite justement cette principale microvoie de transit entre les parties est et ouest du
éolien (prospections en sous-bois de l’hiver 2012) et où aucun indice de reproduction ne permet de supposer de nids relief (notamment au niveau du secteur intermédiaire entre les deux aires d’étude immédiates), et dont la
dans un environnement un peu plus éloigné. configuration des lignes d’éoliennes les plus proches est également parallèle à l’axe de cette voie de transit,
Un projet éolien situé à l’écart des microhabitats ouverts potentiellement utilisés comme zones de chasse
b) Phase d’exploitation ou de prises d’ascendances thermiques par les grands voiliers (et notamment le Circaète Jean le Blanc),
Vis-à-vis des migrateurs Pour la partie nord du site, on suppose que les principaux secteurs d’activité des rapaces nicheurs
correspondent aussi plutôt aux secteurs des microvoies de passages puisqu’il s’agit régulièrement de grands
En phase d’exploitation, le risque de collision / mortalité est envisageable en phase de migration, dépendant à la fois voiliers à la recherche de zones d’ascendances thermiques localisées dont ils dépendent plus ou moins pour
des modalités d’implantation des éoliennes, de l’intensité du phénomène migratoire, de la localisation des microvoies se déplacer. Dans la mesure où le projet éolien évite ces voies de passages, on suppose que cette
de passage et des conditions climatiques. Au-delà des sensibilités classiques des grands voiliers et espèces configuration limitera aussi les risques d’impacts sur les déplacements d’espèces nicheuses dans
intermédiaires volant haut, cette perspective est d’autant plus marquée dans le cadre d’un projet éolien situé en forêt l’entourage du projet éolien.
où la présence de la canopée implique aussi un survol par des espèces sensées voler plus bas de façon générale
(passereaux) et se retrouvant plus exposées que d’habitude au champ de rotation des pales. Sans compter que la Toutefois, dans le cas particulier d’un projet éolien, il faut envisager d’éventuelles incidences liées à l’ouverture des
configuration du site régulièrement « noyé » dans un plafond nuageux pourrait limiter la perception du danger à milieux et aux risques d’attractions d’espèces non forestières autour des éoliennes (création de nouvelles zones de
chasse potentielles selon le type de milieux au sol, secteur devenant éventuellement aussi plus favorable à la
formation d’ascendances thermiques selon le type de revêtement au sol, la taille de l’ouverture des milieux et En ce qui concerne la Bondrée, le risque de dérangement peut notamment être envisagé pour les travaux qui seraient
l’exposition au soleil…). Ce seront plus la taille des coupes franches et les modalités d’entretien sous les éoliennes qui en rapport avec l’éolienne ED, située entre 300 à 500m d’une zone de reproduction supposée (d’après l’état initial).
pourront influencer ou non cette évolution des fonctionnalités pour les oiseaux. Ainsi, plus elles seront petites et
En ce qui concerne le Circaète, même si on peut supposer que l’aire de reproduction est également distante d’au
biologiquement inertes (non-régénération de pelouse végétale, ou absence de zone humide favorables aux insectes,
moins 500m du projet éolien, l’absence d’observation plus précise à l’état initial ne nous permet pas de quantifier plus
homogénéité des structures arborées environnantes, limitation des effets d’ascendances thermiques par utilisation de
finement les risques. On ne peut donc pas écarter tout risque de dérangement, notamment pour les secteurs du
matériaux inertes clairs au sol …), moins les risques seront élevés pour les rapaces. Dans des conditions de faibles
projet situés à l’est, orientation potentielle de l’éventuelle zone de reproduction.
ouvertures de milieux, et sous réserve du type de revêtement ou végétation au sol, il semble que les risques
pourraient être limités à ce niveau. D’autres espèces patrimoniales telles que le Pic noir ou l’Engoulevent d’Europe pourraient également être concernées
par les dérangements occasionnés par la phase de travaux, au moment de leur phase de reproduction respective. Le
Vis-à-vis des passereaux nicheurs cantonnés au niveau des aires d’étude, les risques de collision ne peuvent non plus
risque concernerait ici plutôt l’Engoulevent d’Europe dans la mesure où il niche au niveau de la coupe rase située sur
être totalement écartés, mais ils restent moindres que ceux évoqués pour les migrateurs dans ce type de milieux dans
le versant ouest de l’aire d’étude immédiate sud. Pour le Pic noir, les risques seraient moindres en l’absence de zone
la mesure où les espèces forestières ou de lisières présentent des vols relativement bas et restent cantonnés dans
de reproduction avérée dans l’entourage des éoliennes (150m) suite aux investigations complémentaires de l’hiver
l’entourage des structures arborées. Ils sont donc moins exposés au champ de rotation des pales. Cette remarque
2012 (EXEN), au moins pour les 13 des 16 éoliennes pour lesquelles les investigations ont été menées.
dépend aussi à nouveau bien évidemment de la taille des machines et des pales et de la distance entre le bas du
champ de rotation et la structure arborée. Pour les passereaux forestiers ou de lisières, les sensibilités seraient également assez faibles même en période de
reproduction dès lors que les travaux n’induisent pas d’impact physique sur les nichées ou les habitats.
Vis-à-vis des espèces aquatiques nicheuses, les risques d’impacts paraissent également faibles dans la mesure où seul
le lac de Laprade basse pourrait théoriquement représenter un habitat potentiel. Or celui-ci ne représente en fait que
peu d’intérêts avec une configuration de rivages rapidement profonde et en l’absence de végétation aquatique. Les b) Phase d’exploitation
enjeux sont donc faibles et localisés à l’écart du projet éolien. Les études n’ayant pas mis en évidence de
comportement de transit pendulaire au niveau du site éolien entre d’éventuelles zones de repos et d’alimentation, En phase d’exploitation les risques de perte d’habitat relèvent de sensibilités un peu différentes qu’en période de
nous concluons en l’absence de risque particulièrement marqué pour ce type de problématique. travaux.
Pour le Circaète considéré comme nicheur dans l’entourage est du projet éolien (distance d’éloignement supposée
supérieure à 500m), les références internationales convergent vers la perception d’une assez faible sensibilité à
Vis-à-vis des oiseaux hivernants l’éloignement / effarouchement des parcs éoliens en place. Abies (2001) témoigne de la capacité du circaète nicheur à
Nous ne relevons pas de risques de collision ou mortalité particulièrement marqués pour les oiseaux hivernants dans s’adapter à la présence d’éoliennes dans son espace vital […] … semble s’adapter à la présence d’éoliennes […]
ce secteur où l’activité limitée concerne surtout des passereaux sédentaires et hivernants. Comme pour les plusieurs couples sont connus nicheurs à proximité (600m) […] exploite l’ensemble du plateau pour la chasse où il est
passereaux nicheurs, ce type d’espèces en phase d’hivernage, ou de halte migratoire restera plutôt cantonné dans un même contacté très proche (juste au-dessus) des éoliennes en fonctionnement […]. Nous confirmons cette note par
espace situé en deçà du champ de rotation des pales d’éoliennes. Dans notre cas précis, nous avons vu que la taille les résultats de suivi post-implantation du parc éolien de Cuq Servies dans le Tarn (EXEN 2010) où un couple est
des éoliennes variera en fonction des emplacements. Dans le cas le plus défavorable de l’éolienne la plus petite (E1 à également cantonné à 600m de l’éolienne la plus proche encore trois ans après la construction du parc. Cette distance
92,5 m en bout de pales), le champ de rotation des pales sera distant d’environ 22 m avec le sol. Dans ce cas, on pourrait même être moindre sur un parc d’EDF EN où le couple serait cantonné à 400m d’une éolienne (Comm.
suppose que l’espace sera très limité entre le champ de rotation des pales et la canopée, situation à risque plus Séminaire LPO Eolien-Biodiversité, Reims, 2010). Dans notre cas précis, même si l’aire de reproduction n’est pas
marquée pour les passereaux qui la survolent régulièrement. Mais pour les autres éoliennes plus hautes (E2 à 99,5 m localisée, le risque est jugé faible en supposant un éloignement de plus de 500m du projet, et en l’absence de nid de
en bout de pales et les autres au-delà de 120m en bout de pales), le champ de rotation des pales sera distant d’au rapaces découvert dans l’entourage de points d’dans l’entourage de points d’implantation retenus.
moins 30 m à 50m avec le sol, ce qui permet d’envisager un espace de survol de canopée pour les passereaux En ce qui concerne la Bondrée apivore, le retour d’expériences est bien moindre sur les risques d’éloignement dans
d’environ 10 à 30m pour les arbres les plus hauts (20m). Cet espace peut paraitre encore assez limité pour E2, mais l’entourage de l’éolienne ED (zone de reproduction supposée entre 300 et 500m). Nous ne pouvons donc pas écarter
très large pour les autres éoliennes (14 éoliennes sur les16 éoliennes du projet). La configuration de ces dernières cette éventualité. Nous ne pouvons notamment pas présager à ce niveau des éventuels effets stroboscopiques10 liés
permettra un espace sans encombre au-dessus de la canopée bien plus marqué. aux ombres portées des pales en rotation. Dans l’hypothèse défavorable d’un éloignement lié à l’implantation de
A propos des espèces aquatiques utilisant le plan d’eau au sud du site, les risques sont aussi limités dans la mesure où cette éolienne, les disponibilités de cantonnement restent multiples à l’écart du parc éolien pour cette espèce
cette fréquentation parait très faible (faible intérêt du plan d’eau compte tenu d’une grande profondeur constante, forestière.
l’absence de végétation aquatique et donc une très faible diversité de niches écologiques) et localisée à l’écart des En ce qui concerne l’Engoulevent d’Europe, les risques pourraient être à nouveau plus marqués. Mais là encore, cette
aires d’étude. prévision d’impact doit être relativisée par les modifications de milieux qui pourraient être liées à la création du parc,
ou même à l’évolution naturelle des milieux. Ainsi, la coupe rase du versant Ouest du relief va progressivement se
refermer, repoussant le territoire de l’engoulevent vers d’autres milieux. Si le parc éolien s’accompagne d’une
10.3.1.3 - Risques d’effets de dérangement, perte d’habitat et « effet barrière »
préservation de milieux ouverts de façon plus pérenne dans son entourage, cela pourrait « stabiliser » le
a) Phase de chantier cantonnement de l’engoulevent d’une année sur l’autre. Mais, cette perspective plutôt positive dépendra également
de la sensibilité de l’espèce au dérangement et de l’éventuelle distance d’éloignement dont elle aurait besoin.
En phase de chantier, les principaux risques de dérangement et/ou de perte d’habitat seraient principalement ciblés
sur les rapaces, considérées comme les espèces les plus sensibles dans ce type de milieux, et notamment concernant
la Bondrée apivore nicheuse, ou le Circaète Jean le Blanc si les travaux venaient à concerner un secteur proche des 10
Effet stroboscopique : perturbation potentielle des oiseaux liée aux mouvements des ombres générés par la
zones de reproduction. rotation des pales sur le paysage. Les risques sont généralement les plus marqués lorsque ces effets concernent
directement des zones de reproduction de rapaces.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
En ce qui concerne les risques « d’effets barrière » sur des oiseaux migrateurs, c’est surtout dans la partie nord du
projet qu’il faudra l’envisager compte tenu de flux de passages apparemment plus marqués qu’au sud. Si la
configuration du projet éolien sous forme de lignes espacées à l’écart des microvoies de passages et parallèles à ces
dernières permettra de respecter la plupart des flux de passages, certaines espèces particulièrement farouches
pourraient éventuellement présenter des comportements de contournements plus larges de l’ensemble du parc.
L’expérience et les références bibliographiques montrent que ce type de sensibilités concerne principalement les
colombidés (pigeons ramiers, colombins…), certains oiseaux d’eau (anatidés, limicoles), et les espèces grégaires de
milieux ouverts (grues, cigognes, vanneaux….). Dans notre cas précis, seuls quelques groupes de pigeons ramiers
pourraient être concernés d’après les observations enregistrées à l’état initial (principalement des rapaces et
passereaux migrateurs selon LPO Tarn 2007, EXEN 2008). Compte tenu des distances interlignes, les deux lignes les
plus nordiques du projet éolien généreraient probablement ce type de contournement global de la partie nord du
parc. On suppose en revanche que les passages pourront éventuellement rester possibles entre les éoliennes situées
plus au sud espacées de plus d’un kilomètre. Même s’il s’accompagne d’une perte d’énergie (dont l’incidence sur le
phénomène migratoire n’est pas mesurable), le niveau d’enjeu représenté par ce type de contournement du parc par
les pigeons reste assez faible compte tenu :
de l’absence de caractère patrimonial pour cette espèce,
d’un niveau de fréquentation limité sur le site (quelques centaines d’individus sur les 3 périodes migratoires
suivies entre 2007 et 2008),
d’une sensibilité déjà exercées de façon récurrente également vis-à-vis d’autres types de contraintes, et
notamment vis-à-vis d’une pression cynégétique régulière, notamment au niveau des reliefs isolés.
Les risques « d’effets barrière » sur les espèces nicheuses ou hivernantes sont jugées plus faibles compte tenu des
caractères peu farouches des espèces en question (rapaces, passereaux...). La sensibilité de l’Engoulevent d’Europe
est moins connue.
Tableau 89 : Types de risques pour les espèces de Chiroptères recensées sur le site
(en gras : espèces de l’annexe II de la Directive Habitats ; R = résident) (X )= Risque faible au vu du suivi
10.3.2 - Impact du projet sur les chiroptères
10.3.2.1 - Généralités sur les impacts possibles des éoliennes sur les chauves-souris Les risques de type II et III sont des risques indirects, liés au fonctionnement des machines en cours d’exploitation.
Les impacts possibles de l'implantation d'éoliennes sur les chauves-souris peuvent être regroupés en trois catégories Les types de risques auxquels sont exposées les chauves-souris différent suivant les espèces et leurs caractéristiques
de risque : écologiques.
Risque de type I : destruction de gîtes, de corridors de déplacements (haies, lisières boisées) et d’habitats
de chasse => il s’agit d’impacts directs de la phase de chantier pouvant toucher les espèces résidentes
locales ou transitant sur la zone à l’occasion de mouvements saisonniers. 10.3.2.2 - Impacts attendus sur l’aire d’implantation lors de la phase de chantier
Risque de type II : mortalité lors du passage à proximité des pales pour les espèces migratrices et de haut Les risques liés à la phase de chantier sont des risques de type I, liés à la destruction des habitats.
vol. Ils concernent potentiellement 15 des 18 espèces inventoriées au cours des deux expertises réalisées de l’état initial
Risque de type III : mortalité dans le voisinage des pales pour les espèces locales (résidentes ou en transit) (CREN 2007 et EKOLOGIK 2008) et en premier chef quatre espèces prioritaires, inscrites à l’annexe II de la Directive
liées aux lisières ou attirées par les installations (chaleur ; lumière) ; effet barrière. Habitats (Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, Barbastelle, Minioptère de Schreibers) ainsi que 6 autres espèces
résidentes locales : le Murin de Natterer, les Murins à moustaches et de Beichstein, et l’oreillard sp.
Le risque lié à la disparition d’habitats de chasse pour les espèces résidentes locales est jugé modéré et relativisé au
vu de l’intégration du site dans un vaste massif forestier et de l’exploitation forestière. Ce risque apparaît faible dans
les secteurs de plantation dominés par des résineux.
En raison de l’emprise du couvert forestier dans l’aire d’implantation, le risque de disparition de corridors de
déplacement suite à la réalisation de coupes est quasi nul. Au contraire, les travaux liés à la phase de chantier, s’ils
génèrent des coupes, risquent d’accroître l’intérêt du site à proximité immédiate des machines pour les espèces de
contact se déplaçant et chassant le long des lisières (pipistrelles en particulier).
L’impact attendu sur les gîtes arborés est nul si les implantations sont réalisées au niveau des milieux ouverts du site
(zones de coupe récentes).
Dans le cas d’implantation en milieu forestier, il pourrait concerner en particulier la Barbastelle mais aussi d’autres
espèces résidentes locales pouvant gîter dans les arbres : Murin de Natterer, Oreillard sp, Pipistrelle commune.
Les risques apparaissent faibles pour :
L’impact fut initialement jugé faible en cas d’intervention dans les plantations résineuses et mixtes, modérés dans les
secteurs de Hêtraie. Mais depuis les prospections plus fines réalisées en période hivernale (EXEN 2012) autour des les Murins de petite taille, les oreillards et la Barbastelle qui apparaissent peu impactés dans l’état actuel
emplacements retenus pour les éoliennes, ce niveau de risque modéré pour les hêtraies est revu à la baisse compte des connaissances,
tenu : la Sérotine commune qui est restée globalement assez discrète sur le site.
des faibles potentialités des hêtraies jeunes et assez fortement exploitées sur le site, Le risque de type III serait accru suite aux travaux de la phase de chantier. En effet, l’installation du parc qui
et de l’absence de découverte d’arbre-gite potentiel dans les 150m entourant chaque position d’éolienne s’accompagnerait de coupes forestières au niveau des pistes et de l’emplacement des machines, renforcerait l’intérêt
du projet de début 2012 (seuls 3 arbres-gites potentiels relevés à l’extérieur des zones tampon). des boisements pour les espèces de lisière et l’activité de chasse à proximité des éoliennes.
A ce propos, rappelons que suite à l’évolution du projet, 4 entourages d’éoliennes (150m) de la dernière version du Finalement, les principaux risques identifiés pour la phase de fonctionnement sont :
projet n’ont pas été prospectés au cours des investigations de début 2012. La perception de risques d’impacts la mortalité dans le voisinage des pales pour les espèces locales liées aux lisières (risque de type III) en
modérés restent toutefois valables à ce propos au regard des éléments précédents. Mais tout risque ne pourrait être particulier pour la Pipistrelle commune et le Vespère de Savii. Ce risque fort pourrait être atténué en
écarté qu’après des investigations complémentaires de recherche d’arbre-gites et potentialités d’accueil dans s’écartant des boisements de feuillus et des lisières ;
l’entourage des éoliennes non prospectées début 2012. Ce biais sera pris en compte dans le choix des mesures
d’évitement ou de réduction d’impacts. la mortalité dans le voisinage des pales pour les espèces locales ou migratrices de haut vol (groupe des
noctules et notamment de la noctule de Leisler, Minioptères de Schreibers en phase printanière).
Pour la phase de chantier, des impacts modérés à faibles sont attendus en raison de la destruction d’habitats
10.3.2.3 - Impacts attendus sur l’aire d’implantation lors de la Phase d’exploitation d’espèces prioritaires au niveau des éventuels aménagements annexes (reprise de chemins d’accès notamment
a) Risque de type II seulement, puisque les risques sont écartés dans l’entourage des points retenus pour l’implantation d’éoliennes) :
Il concerne la mortalité dans le voisinage des pales pour les chauves-souris migratrices ou bien pour les chauves-souris gîtes de Barbastelle,
autochtones pratiquant le haut vol. terrains de chasse de Barbastelle, du Grand rhinolophe, du petit rhinolophe et du Minioptère.
Au vu des résultats du suivi et du caractère ponctuel des contacts obtenus pour les espèces de haut vol, ce risque
apparaît limité mais il ne peut pas être totalement écarté en particulier pour La Grande Noctule, la Noctule
commune, la Noctule de Leisler et la Pipistrelle de Nathusius : ces espèces évoluant en plein ciel ont bien été notée en 10.3.3 - Impact du projet sur les autres groupes faunistiques
déplacement au-dessus du site mais le caractère ponctuel des données semble indiquer au regard du nombre élevé Les données de l’état initial n’ont pas mis en évidence de secteurs à véritable enjeu vis-à-vis de la faune terrestre
d’heures de suivi cumulées qu’il n’y ait pas eu de passages marqués sur les périodes du suivi (notamment secteur et aquatique sur les deux aires d’étude immédiates initiales (CREN 2007, ENTOMA 2008, EXEN 2008). Les risques
sud). Le risque ne peut notamment pas être totalement écarté pour les « petites » noctules (Noctule de Leisler et
d’impacts sont donc plutôt faibles.
Noctule commune), plutôt discrètes sur le site, mais avec toutefois une fréquentation régulière de la Noctule de
Leisler dans le secteur de hêtraies de la partie nord du projet éolien (CREN 2007).
Les données recueillies au cours du complément d’étude de printemps 2012 (EKo-LOGIK 2012) permettent également 10.3.3.1 - Effets liés aux chantiers
de préciser les modalités de fréquentation du site par les espèces résidentes (qui effectuent de faibles déplacements a) Perte directe d’habitats, destruction d’espèces
entre les gîtes d’hiver et les gîtes d’été) au sein desquelles la Pipistrelle commune est localement l’espèce la plus
exposée au risque de mortalité sur la période printanière. Avec une emprise limitée à la base des éoliennes et à leur aire de grutage, un parc éolien est un aménagement à faible
emprise au sol. Le risque de perte d’habitat dépend du type d’habitat, de leur superficie et de leur localisation par
Pour le Minioptère, ce risque qui était apparu faible au vu des résultats des premiers suivis (CREN 2007, EKOLOGIK rapport au projet éolien.
2008), a été revu à la hausse suite aux compléments d’étude du printemps 2012 (EKOLOGIK 2012). Le suivi a révélé
une forte fréquentation du site par le Minioptère de Schreibers et donc des enjeux localement forts accentués par la Sur l’aire d’étude immédiate, le risque de perte directe d’habitats est quasi inexistant. Aucun milieu d’intérêt
présence périphériques de gîtes d’importance majeure pour l’espèce (Grotte de Cabrespine, Grotte du Castellas). Ces écologique majeur, ou aucune fonctionnalité écologique majeure pour la faune terrestre et aquatique n’y est
résultats invitent à la prise en compte du risque potentiel de mortalité si aucune mesure n’est prise à cet égard représenté. Aucun arbre sénescent potentiellement exploité par des coléoptères patrimoniaux n’a été localisé dans
(régulation). l’entourage des emplacements d’éoliennes. Seule la combe du Clause à plus de 500 m à l’Est pourrait faire l’objet
d’une attention plus grande (reproduction d’amphibiens). Mais le projet ne devrait pas générer d’aménagement dans
ce secteur (voie d’accès, terrassements…).
b) Risque de type III La petite zone humide temporaire identifiée en 2008 et située dans la partie Sud du chemin qui longe la lisière Ouest
Il concerne les espèces de lisières, ou bien celles qui, non connues pour évoluer en plein ciel ont pourtant été de l’aire d’étude immédiate sud et qui représentait quelques intérêts faunistiques (abreuvage de quelques
retrouvées mortes au pied d'éoliennes. Il s'applique à 8 espèces ou groupe d’espèces de chauves-souris qui sont mammifères, éventuelle fréquentation voire ponte de crapaud commun, entomofaune aquatique ou semi-aquatique),
connues pour fréquenter le site. Au vu des données de mortalité et de l’abondance locale des espèces, l’impact n’est pas concernée par le projet en l’absence de reprise du chemin forestier entre les éoliennes EF et EH. Aucun
pourrait être fort et concerner en priorité la Pipistrelle commune et le Vespère de Savii. Il reste à préciser pour le risque ne pourrait donc être imputé au projet éolien à ce niveau.
Minioptère de Schreibers.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Par contre, pour le petit secteur d’intérêt pour l’entomofaune localisé à proximité de l’éolienne EF, on suppose que
les travaux de reprise du chemin devraient impacter au moins une partie de ce microhabitat de pelouses et landes
sommitales reliques de la situation pré-enrésinement, et siège d’un petit cortège assez diversifiés d’espèces
d’orthoptères. Aucune de ces espèces n’est pour autant protégée. Les impacts seraient temporaires et limités si la 10.3.3.2 - Effets liés à la phase d’exploitation du parc éolien
configuration des bas-côtés du chemin rural restait la même que la situation initiale. a) Fragmentation des habitats
En ce qui concerne les micromammifères qui sont susceptibles d’utiliser les parties centrales des aires d’étude comme Le risque de fragmentation de l’habitat, ou de mise en danger des communications biologiques (morcellement des
habitat permanent, l’analyse des effets à leur égard est plus difficile puisque nous ne connaissons pas les modalités territoires, effet de barrière, risque d’érosion génétique à long terme, allongement des lisières…) est limité par la
d’occupation du site et l’état des populations. Au vu du projet éolien et l’emprise des travaux, les populations mobilité des espèces présentes et à condition que le projet éolien reste perméable aux passages. Il y a peu de risque
devraient toutefois assez rapidement recoloniser les milieux impactés, ce qui devrait se traduire par un caractère qu’un projet éolien ne génère de nouvelle infrastructure routière à fort trafic dans le contexte rural. Sauf pour des cas
temporaire à ce type d’effet indirect sur la prédation. particuliers, les chemins d’accès restent généralement ouverts aux déplacements de la faune sauvage.
Ailleurs, les risques de perte directe d’habitats ou de destruction d’espèces sont aussi très limités dans la mesure où le Il semble tout aussi exagéré d’évoquer l’effet cumulatif de fragmentation d’habitats que peut représenter un projet
projet n’interférera pas sur les zones humides et leurs entourages proches. éolien dans l’entourage du linéaire des chemins forestiers existants, eux-mêmes très peu fréquentés.
Faible à modéré, avec des flux modestes au printemps, concentré surtout hors
secteur de projet. D'autant que l'orientation du projet est favorable (parallèle à
l'axe des passages), basée sur une seule ligne d'éoliennes dans la partie nord, et
Oiseaux Passereaux, oiseaux décalée par rapport aux microvoies de passages. Peu de risques "d'effet
Effet barrière pour espèces farouches, collision Faible à modéré avec passages classiquement plus modestes au
migrateurs de d'eau, rapaces et barrière", car peu de passages d'espèces farouches (pigeons, oiseaux d'eau...).
pour espèces non farouches printemps sur la montagne noire, et surtout à l'écart des aires d'étude
printemps grands voiliers Mais risques ponctuels non écartés lors de conditions climatiques particulières (
par vent du nord pour les éoliennes E7 et E8, ou pour les situations de plafond
bas qui noie les éoliennes). Cas de survol de canopée pour les passereaux plus
exposés qu'en milieux ouverts.
Modéré, avec l'orientation du projet est favorable (parallèle à l'axe des
passages), basée sur une seule ligne d'éoliennes dans la partie nord, et décalée
par rapport aux microvoies de passages. Peu de risques "d'effet barrière", car
Modéré à fort. Passages importants dans la partie nord de l'aire d'étude
Oiseaux Passereaux, oiseaux peu de passages d'espèces farouches (pigeons, oiseaux d'eau...). Mais risques
Effet barrière pour espèces farouches, collision et notamment de rapaces après franchissement des cols à l'est du Terme
migrateurs d'eau, rapaces et ponctuels non écartés lors de conditions climatiques particulières ( pour les
pour espèces non farouches Noir et du Puech Méjé. Enjeu plus faible dans la partie sud du site
d'automne grands voiliers situations de plafond bas qui noie les éoliennes), et notamment pour les
d'étude.
premières éoliennes situées sur l'axe des passages (E1) et pour lesquelles les
espaces sous rotor sont faibles. Cas de survol de canopée pour les passereaux
plus exposés qu'en milieux ouverts.
Faible. Faible diversité d'espèces au niveau des boisements et
Faible à modéré. Absence d'espèce patrimoniale au droit du projet. Peu de
notamment des boisements de résineux de la partie sud. Absence
couples nicheurs plus communs au droit du projet et faible diversité d'espèces.
Passereaux Dérangement à distance de la nichée en phase de d'espèce très patrimoniale au droit de l'aire d'étude, plutôt dans les
Le risque dépendra de la période de travaux et de l'importance des
travaux (notamment pour grandes espèces) et secteurs ouverts alentours (alouette lulu, pie grièche...). Mais
défrichements.
perte ou destruction d'habitat de reproduction reproduction d'une majorité d'espèces protégées en milieu boisé.
ou d'alimentation (notamment pour les espèces Modéré. Le projet ne semble pas concerner directement d'habitat de repos ou
sténoèces, les espèces farouches et les espèces de reproduction des espèces patrimoniales. Mais il peut être concerné par une
Oiseaux
aquatiques). Collision (notamment pour rapaces). Modéré. Faible diversité d'espèces mais présence de quelques espèces fréquentation en phase d'alimentation ou transit. Le risque de collision reste
Nicheurs Espèces
Fragmentation des habitats (notamment pour forestières patrimoniales telles que le Pic noir (hêtraie nord), faible pour des espèces peu concernées par les suivis post implantations et qui
intermédiaires
espèces très liées à un type de milieu, ou réseau l'engoulevent d'Europe, ou la Bécasse des bois. évoluent à faible hauteur de vol. Le niveau de sensibilité sera donc dépendant
de niches écologiques, espèces farouches et de la taille des éoliennes et de l'espace entre canopée et rotor. Il est donc plus
espèces aquatiques). Destruction des nichées au marqué pour E1 (voire E2).
niveau des travaux.. Faible. Pas d'utilisation avérée du site et de son entourage par des
Faible. Absence de fonctionnalité du secteur du projet éolien par ce groupe
Espèces aquatiques espèces aquatiques. Peu d'intérêt du plan d'eau de Laprade Basse au sud
d'espèces
ouest.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
11.1 - PHASE DES TRAVAUX Les éoliennes ne seront pas éclairées. Toutefois, conformément à l’arrêté ministériel du 13 novembre 2009, les
machines disposeront de feux de signalisation diurnes et nocturnes présentant les caractéristiques suivantes :
L’aménagement du parc éolien nécessitera l’emploi d’engins de chantier de taille moyenne, du même style que ceux
utilisés dans les chantiers routiers. Aucun explosif ne sera utilisé. Balisage diurne : 20 000 Cd blanc,
Balisage nocturne : 2 000 Cd rouge.
Aucun risque de vibrations des sols n’est à attendre.
Ce type de balisage permet de signaler l’emplacement des éoliennes aux pilotes civiles et militaires afin d’éviter tout
risque collision. Le balisage rouge pour la période nocturne présente l’avantage d’être plus discret dans une zone peu
urbanisée comme le secteur d’implantation.
11.2 - PHASE D’EXPLOITATION Compte-tenu de la distance par rapport aux premières habitations, (plus de 500 m conformément à la
règlementation en vigueur), aucune gêne pour les riverains n’est à craindre. De même, les principaux axes de
Les éléments en mouvement d’une éolienne peuvent générer des vibrations pouvant être préjudiciables au bon circulation automobile sont suffisamment éloignés pour ne pas être gêné par ce balisage.
fonctionnement de la machine. C’est pourquoi les constructeurs des éoliennes ont conçus des dispositifs permettant
de limiter voire d’annuler ces phénomènes de vibrations. Les éoliennes actuelles possèdent de systèmes permettant Pendant la phase chantier, un balisage provisoire pourra être mis en place. Des documents techniques précis relatant
d’éviter ou au minimum de détecter notamment les phénomènes de résonance entre la tour et les pales. l’avancement des phases chantier et les dates de mise en place de chaque éolienne seront fourni aux services de la
DAC et de l’Armée de l’air.
Les éoliennes seront équipées également au niveau du châssis de la nacelle d’un système d’accéléromètres qui
permet de mesurer la fréquence d’oscillation de la tour et de la comparer à la fréquence propre de l’éolienne. Dans le
cas où l’éolienne rentre en résonance (si la fréquence mesurée est égale à la fréquence propre), le système provoque
l’arrêt de celle-ci (mise en pause).
Toutes les éoliennes seront équipées de détecteurs de vibration implantés sous le multiplicateur. Ils permettent de
détecter toute anomalie de la chaine cinématique, pouvant être due par exemple à un balourd du rotor ou à un début
de casse dans le multiplicateur. Ce système est également sensible à la formation et à l’accumulation de glace sur les
pales qui provoque un balourd du rotor. Le déclenchement de ce détecteur conduit à un arrêt d’urgence.
Les risques d’émissions de vibrations pouvant se propager dans le sol sont donc exclus. De plus, compte-tenu de la
distance par rapport aux premières habitations (plus de 680 m), aucun risque n’est à craindre vis-à-vis des
constructions existantes.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Le Tableau 91 présente une synthèse des impacts. L’intensité de l’impact est estimée selon 5 niveaux présentés dans Impact positif Intensité de l’impact Impact négatif
le Tableau 92.
++++ Très fort ----
Effets directs Effets indirects
+++ Fort ---
temporaires permanents temporaires permanents
++ Moyen --
Climat 0 ++ 0 ++
+ Faible -
Air - +++ - +++
0 Nul 0
Poussières -- 0 - 0
Tableau 92 : Intensité de l’impact
Sol - 0 0 0
Eaux superficielles 0 0 0 0
Un impact direct est la conséquence d'une action qui modifie l'environnement initial. Un impact indirect est une
conséquence de cette action qui se produit parce que l'état initial a été modifié par l'impact direct.
Eaux souterraines 0 0 0 0
Flore -- -- -- -
Faune -- - -- -
13.1 - IMPACT EN PHASE TRAVAUX
Les effets négatifs temporaires porteront principalement sur :
Activités humaines ++ ++ ++ +
le trafic routier : par une affluence de camions et d'engins liés au chantier,
Documents d’urbanisme 0 0 0 0 la qualité de l'air : par la formation éventuelle de poussière localement au niveau du chantier,
Transport --- - -- 0 l'activité agricole et forestière : par le défrichement nécessaire à la création des plates-formes de
montage sur les parcelles qui accueillent les éoliennes,
Sécurité aérienne 0 0 0 0 la faune naturelle locale, principalement l'avifaune et les chiroptères : l'activité du chantier risque
d'éloigner la faune locale. L'implantation des éoliennes modifie l'environnement dans lequel toute la
Sécurité publique 0 0 0 0
faune évolue. Cependant cette modification semble rapidement intégrée et les territoires rapidement
Radiocommunications 0 0 0 0 recolonisés.
Biens et patrimoine - - - 0
Tourisme et loisirs - + - +
13.2 - IMPACT EN PHASE D’EXPLOITATION
Déchets - + - + Les effets négatifs permanents porteront principalement sur :
Bruit 0 0 0 0
la faune locale par une modification de l'environnement et l'implantation d'un nouvel élément dans le
milieu qui risque de perturber l'écosystème local pour les espèces animales volantes. Cette perturbation va
Santé humaine 0 ++ 0 + disparaître progressivement par l'intégration des éoliennes au nouveau milieu ainsi créé. Le risque de
collision avec les oiseaux et les chiroptères existe, mais il est minimisé par une implantation des machines
Tableau 91 : Tableau de synthèse des impacts potentiels du projet appropriée aux enjeux ornithologiques et chiroptérologiques du site,
l'ambiance sonore : par une nouvelle source dans l'environnement acoustique actuel. Une distance
minimale de 500 m des habitations a été respectée et des simulations ont été réalisées pour optimiser
l'implantation en fonction de l'émergence acoustique produite. Le parc respectera la réglementation en
matière d'émergence acoustique au niveau des habitations les plus proches,
le paysage : implanter des éoliennes n’est pas un acte anodin ; cependant, par la prise en compte des
particularités paysagères du site et de la mise en place d’une implantation régulière et harmonieuse, le
paysage « avec éoliennes créées » maintient ses qualités initiales.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
14 - ANALYSES DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS 14.2.3 - Effets cumulatifs en phase d’exploitation
Le tableau de synthèse page précédente présente la synthèse des effets du projet en phase d’exploitation (impacts
14.1 - ASPECT REGLEMENTAIRE permanents). Les principaux effets portent sur :
Selon l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, l’étude d’impact doit contenir une « analyse des effets cumulés du la faune locale par une modification de l'environnement et l'implantation d'un nouvel élément dans le
projet avec d’autres projets connus. » milieu,
Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact : l'ambiance sonore par une nouvelle source dans l'environnement acoustique actuel,
ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 et d’une enquête publique ; le paysage.
ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du Code de l’environnement et pour lesquels un avis de En phrase d’exploitation, le trafic routier ne sera pas altéré. Seuls les véhicules de maintenance et la visite de
l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement a été rendu public. « curieux » sur le site circuleront à proximité du projet.
Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R.214-6 à R.214-31 mentionnant un délai et
devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution est devenue caduque, dont
l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou les 14.2.4 - Impact cumulatif par le bruit
maîtres d’ouvrage. L’étude acoustique a été réalisée en tenant compte des 16 machines du projet éolien. Cette étude a montré que le
projet n’entraînera pas de dépassement de l’émergence maximale autorisée pour les périodes diurnes et nocturnes.
Ceci s’explique notamment par la distance entre les machines et les premières habitations. Cette étude a pris en
compte les niveaux sonores à l’état initial. L’effet cumulatif est donc limité et les niveaux sonores resteront conformes
14.2 - EFFETS POTENTIELLEMENT CUMULATIFS à la réglementation.
14.2.1 - Introduction
Les paragraphes précédents ont permis de mettre en évidence les impacts susceptibles d’être générés ou non par le 14.2.5 - Impact cumulatifs sur le paysage
projet de parc éolien sur les milieux physique, naturel et humain existants à la date de rédaction de l’étude d’impact. 14.2.5.1 - Sites éoliens périphériques
L’objectif du présent paragraphe est d’évaluer les effets du projet de parc éolien sur les autres projets connus dans le La Montagne Noire constitue un vaste territoire étiré d'Est en Ouest sur plus de 60 km, avec une très forte charge
secteur d’étude. arborée et une dominante de conifères, créant par la hauteur des frondaisons des successions de masques très
efficaces. Ceci nécessite de grandes clairières, de profonds reculs ou encore des émergences dégagées pour exercer
des vues croisées sur les parcs.
Cet ensemble forestier constitue ainsi une véritable opportunité par sa capacité à masquer ou atténuer fortement les
14.2.2 - Effets cumulatifs en phase de travaux vues croisées et donc les impacts d'un ensemble éolien estimé aujourd'hui à 11 parcs, dans un rayon de plus de 20 km
Le Tableau 91, page 253 présente la synthèse des effets du projet en phase de travaux (impacts temporaires). Les et totalisant environ 100 machines.
principaux effets négatifs portent sur :
le trafic routier, 14.2.5.2 - Dans l'aire d'étude rapprochée
la qualité de l'air, A 2,5 km au Sud, avec le parc éolien existant de Cuxac-Cabardès : inter-visibilité relevée, tant avec les 6 machines
l’émission de poussières actuellement implantées que potentiellement avec l'extension de 4 autres machines, nommée « parc éolien du grand
bois ». Cette inter-visibilité s'exerce prioritairement dans l'axe Nord/Sud, la forte charge arborée rendant cependant
l'activité forestière, les vues croisées occasionnelles.
la faune naturelle locale, principalement l'avifaune et les chiroptères. A 3 km à l'Ouest, avec le parc éolien de Lacombe (PC accordé) : intervisibilité potentielle avec les 11 machines
Ces impacts restent limités tant en surface d’exposition qu’en intensité. En effet, les effets du chantier resteront projetées dans la forêt de la Loubatière ; l'impact visuel est assuré dans les clairières autour de Laprade par un
limités aux parcelles d’implantation du parc éolien, aux pistes d’accès et aux abords du chantier. balayage périphérique du paysage, mais les masses boisées joueront ailleurs un rôle efficace d'écran.
En phase de travaux, la circulation des engins pourra avoir un effet cumulé avec le trafic des routes départementales
D56 et D101. Ces effets sont temporaires : ils ne dureront que pendant la phase de travaux. 14.2.5.3 - Dans l'aire d'étude éloignée
L’ICPE la plus proche (carrière Granier sur Miraval-Cabardès) est susceptible d’émettre de la poussière notamment par A 6 km au Sud-Ouest, avec le parc éolien d'Arfons, en fonctionnement avec 11 machines : l'importance des
la circulation des engins et camions. Toutefois, compte-tenu de la distance importante (2,7 km par rapport à boisements, dans la forêt de Ramondens aura pour effet de limiter les vues croisées à des émergences de pales, qui
l’éolienne la plus proche), les émissions de poussière du chantier du parc éolien ne se cumuleront pas avec celles seront cependant accentuées dans la profondeur des clairières ou en cas d'ouvertures nouvelles liées à l'exploitation
émises par l’ICPE. forestière.
A respectivement 8 et 9 km de distance, au Sud-ouest, avec les parcs de Saissac St. Martin le Viel comprenant 5
éoliennes et celui des Cabanelles avec 6 machines (PC accordé) : 2 sites à forte émergence visuelle dans un paysage
déjà plus méridional et moins densément boisé qu'au Nord. Si les 2 parcs seront clairement associés dans le grand
paysage, en termes d'inter-visibilité avec le Roc del Mounge, tant la distance que leur positionnement altimétrique en
net contrebas découplera les vues et réduira très fortement les impacts potentiels.
A 4,5 km à l'Est, le très vaste parc éolien de Sambrès, comportant 26 machines (Le plus grand parc de la Montagne
Noire en nombre de machines) et dont le PC a été accordé : même environnement très boisé, les masques forestiers
limitant les intervisibilités potentielles à de possibles émergences de pales, nécessairement plus visibles dans les
clairières ou lors d'abattages forestiers de futures parcelles.
Figure 99 : Localisation des parcs éoliens en fonctionnement et en projet autour du site du projet
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
14.2.6 - Impact cumulatif sur le milieu naturel 14.2.7 - Impacts cumulatifs positifs
Concernant le milieu naturel, il n’a pas été relevé, sur ou dans l’entourage de l’aire d’étude rapprochée, de facteur Le projet avec ses six éoliennes et sa production annuelle estimée à 98 GWh en moyenne participera à l'effort national
d’influence possible susceptible de générer un effet cumulé significatif avec un parc éolien projeté au sein de l’aire qui vise à développer la production d'énergies issues de sources renouvelables. La production électrique de ce parc
d’étude rapprochée. L’analyse doit donc porter sur une plus large échelle et notamment vers les autres parcs et s’ajoutera aux productions des autres parcs et notamment ceux qui se raccorderont sur les postes électriques de
projets éoliens susceptibles d’aboutir dans ce secteur à fort développement éolien ces dernières années. Les cartes Castres Sud et de Mazamet.
des figures des pages 81 et 82 de l’étude faune – flore en Annexe 2 : montrent notamment que le projet en question
Le parc éolien sera également un moteur pour l'économie locale en apportant une nouvelle ressource économique
serait situé le plus au nord de tout un groupe de parcs et projets de parcs plutôt situés sur le versant sud de la
pour les communes qui l'accueillent, sous la forme de la Contribution Economique Territoriale et la location des
Montagne noire. Les parcs éoliens les plus proches seraient ceux situés au sud à 2.5 km de distance (ceux de Cuxac-
terrains.
Cabardes, ou de Lacombre). Mais d’autres seraient situés aussi de part et d’autre du projet de RF INVEST à 3.3 km à
l’ouest, ou à 4.6 km à l’est. Il va également générer des emplois locaux directs et indirects, principalement pendant la phase de travaux.
Vis-à-vis de la flore ou de la faune sauvage, l’analyse des effets cumulés peut être appréhendée de façon plus ou La filière éolienne participe d'une part à l'indépendance énergétique de la France. D'autre part, la production
moins précise en fonction des thèmes d’étude et la maitrise des risques d’impacts des projets pris indépendamment d'électricité à partir d'énergies renouvelables est essentielle pour l'environnement et la planète. Le développement à
les uns des autres. l'échelle nationale de parcs éoliens est bénéfique à la qualité de vie du pays. En effet, la production d’électricité par ce
type d’énergie n’émet pas de polluants ni de gaz à effets de serre.
A propos des risques d’effets cumulés sur les oiseaux migrateurs, la carte de la Figure 49 page 81 montre que
l’orientation des différents parcs ou projets environnants est régulièrement choisie dans l’axe des migrations, limitant Ce type de ressource énergétique permet de minimiser les impacts des activités humaines, de participer à un
le risque de constitution d’une barrière d’obstacle sur ce secteur de la Montagne noire. On note aussi de façon développement durable à l'échelle d'un pays et de limiter le changement climatique aujourd'hui reconnu.
générale que le prolongement des microvoies de passages retenu autour du projet serait également globalement à
l’écart des parcs et projets éoliens environnants. En d’autres termes, même si chaque projet pris indépendamment
reste un projet potentiellement impactant, notamment lors de conditions climatiques particulières, la configuration,
la distance et la position des autres parcs et projets éoliens environnants devraient permettre de maintenir les
principales caractéristiques des flux migratoires pré et postnuptiaux, tant vis-à-vis des espèces farouches les plus
sensibles qu’en terme de risques de collision. Les distances de plus de 2 km entre les parcs éoliens les plus proches
confirment cette perception dans la mesure où les distances de contournement (effet barrière) des espèces les plus
farouches relevées par la littérature spécialisée sont mentionnées entre 300 et 1000 m au maximum (grues cendrées
notamment).
A propos des effets cumulés sur l’avifaune nicheuse, l’appréciation des risques reste un exercice difficile dans la
mesure où nous ne connaissons pas les modalités de fréquentation des autres sites éoliens par les espèces à enjeux.
Vis-à-vis du Circaète jean le Blanc, la carte de la Figure 49 page 81 de l’étude faune flore en Annexe 2 : montre que les
autres parcs et projets sont également positionnés sur des secteurs boisés. Le risque de réduction du territoire vital
ou de cumul de risques de collision en cumulant d’éventuels projets sur des secteurs ouverts potentiellement utilisés
comme zones de chasse ne parait donc pas évident pour cette espèce qui chasse principalement en milieux ouverts,
semi-ouverts (ou humide) et qui recherche aussi ces milieux ouverts pour se déplacer (recherche de prises
d’ascendances thermiques). De façon plus générale, il en va de même pour la plupart des autres espèces de rapaces
nicheurs d’intérêt patrimonial et à grand territoire vital, et plus à même de fréquenter les zones ouvertes comme
zones de chasse. A propos des risques d’effets cumulés sur d’éventuelles zones de reproduction en milieux boisés,
nous avons vu que le projet éolien de RF INVEST n’impactait pas directement de boisements utilisées comme zones de
cantonnement pour ces espèces. Les risques d’effets cumulés en termes de perturbation au nid sont donc estimés
comme faibles.
En ce qui concerne les chauves-souris, dans l’impossibilité de localiser précisément des voies de transits, il est difficile
d’avoir la même approche que pour les oiseaux au niveau des migrations de printemps ou d’automne. Toutefois,
comme pour les oiseaux, les risques de collisions sont néanmoins proportionnés à la densité d’éoliennes dans un
même secteur. Aussi, les mortalités qui pourront avoir lieu sur deux parcs éoliens voisins pourront affecter d’autant
plus une même population locale. L’attention portera à nouveau ici sur les espèces sensibles, qu’il s’agisse des
espèces de lisières (groupe des pipistrelles notamment) ou des espèces de haut vol (noctules, Minioptères de
Schreibers). Cette difficulté d’appréciation d’effet cumulés justifie d’autant plus la mise en place de mesure de
réduction de risques et notamment les mesures d’asservissement des machines.
En ce qui concerne la flore, et la petite faune terrestre et aquatique, les risques d’effets cumulés seraient moins
perceptibles à des distances d’éloignement de plus de 2 km entre chaque parc éolien.
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Chapitre 6 - M ESURES REDUCTRICES ET COMPENSATOIRES
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Compte-tenu de la localisation d’une partie du chantier dans le périmètre de protection éloignée du captage du
barrage de Laprade, le projet sera présenté à l’hydrogéologue agréé qui définira des prescriptions particulières. Celles-
ci seront reprises par le pétitionnaire pour la rédaction d’un cahier de charges stricts à destinations des entreprises
chargées des travaux.
D’ores et déjà, parmi les mesures de prévention pour réduire les risques, nous pouvons citer :
utilisation d’engins de chantier et de camions aux normes en vigueur et vérification régulière du matériel,
entretien des véhicules réalisé sur une aire de rétention étanche installée sur le chantier ou en atelier à
l’extérieur,
stockage des produits potentiellement polluants sur rétention conformément à la réglementation,
stockage des déchets de chantier sur rétention et évacuation dans des filières adaptées.
etc. Pendant la phase des travaux d’aménagement du parc éolien, les risques de pollution de l’air pourraient provenir des
engins de chantier et des camions de transport des éoliennes. Ces véhicules émettent en effet des gaz
Ces contrôles permettront de détecter d’éventuelles fuites et ainsi d’intervenir rapidement. d’échappement : NOx, SO2, CO, CO2, particules, etc.
Les travaux sont temporaires (environ 6 mois) et ne devraient pas engendrer de pollution atmosphérique
supplémentaire significative.
Les engins de chantier et les camions de transport seront conformes à la législation en vigueur concernant les
émissions polluantes des moteurs. Les véhicules seront entretenus régulièrement, avec notamment le réglage des
moteurs afin de respecter les normes anti-pollution en vigueur. Des vérifications par des organismes agréés seront
effectuées sous la responsabilité des entreprises sous-traitantes.
Les risques d’émissions de poussières par la circulation des engins et des camions resteront faibles en raison du climat
local plutôt tempéré. L’éloignement des habitations riveraines est largement suffisant pour éviter toute gêne (plus de
500 m de distance par rapport aux habitations les plus proches, conformément à l’article 3 de l’arrêté ICPE ).
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4 - MILIEU HUMAIN
Un dossier de réception acoustique sera réalisé dans les 6 mois qui suivront la mise en service industrielle de la
centrale éolienne.
5 - ACTIVITES HUMAINES Des pistes forestières seront en effet élargies pour permettre le passage des engins. Ces pistes serviront par la suite
aux véhicules d’exploitation forestière.
5.1 - ECONOMIE LOCALE Il est important de noter que les exploitants forestiers seront indemnisés au regard de la gêne à l’exploitation que
provoquent ces installations.
5.1.1 - Phase des travaux
Afin de compenser la gêne due aux travaux, les chemins existants réaménagés pour le passage des engins du chantier
Même s’il est limité dans le temps (entre 6 et 9 mois), l’aménagement du parc éolien du Roc del Mounge permettra à
seront laissés en l'état à l'usage des exploitants.
des entreprises locales (entreprises de BTP, transporteurs,…) d’intervenir pour la réalisation des travaux de
terrassement, la mise en place des fondations des éoliennes, etc. Le commerce local pourra également bénéficier des Aucune mesure réductrice supplémentaire n’est donc nécessaire.
retombées du chantier (restaurants, commerces, stations-services,…).
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5.3 - SERVITUDES
5.3.1 - Servitudes relatives aux lignes électriques
Selon les informations fournies par RTE et ERDF, il n’y a pas de servitude électrique au niveau de la zone
d'implantation ou à proximité.
Aucune mesure compensatoire n’est donc nécessaire. Le bénéficiaire s’engage de surcroît à procéder à
l’enfouissement des nouvelles lignes créées pour le réseau inter-éolien (cf. paragraphe 4.4 -, page 26).
5.4.2 - Archéologie
Conformément au Titre II du livre V du Code du Patrimoine et au décret n°2004-490 du 3 juin 2004 relatif aux
procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive, la présente étude d’impact sera
transmise au Préfet de région qui pourra prescrire ou non une prestation de diagnostic archéologique par un
organisme spécialisé.
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Ces données seront reportées sur les cartes aéronautiques comme obstacles supérieurs à 50 m hors agglomération et Le parc éolien sera équipé de capteurs météorologiques (anémomètre, thermomètre, baromètre) mesurant les
repris dans l’AIP-France (Publication d’Information Aéronautique) partie Obstacle Artificiel Isolé. Le parc éolien fera conditions locales en permanence et en particulier la vitesse du vent. En cas d’anomalie (vents violents, pression trop
l’objet d’une notification pour les aviateurs (NOTAM). basse, températures extrêmes,…), un ordinateur provoquera l’arrêt des machines. En cas d’arrêts répétés, un signal
d’alerte est émis vers les services de contrôle et l’ordinateur provoque l’arrêt total de l’éolienne c’est-à-dire l’arrêt des
La couleur des éoliennes sera choisie parmi les nuances RAL conformes avec la réglementation sur le balisage (arrêté parties mécaniques (pales, rotor,…) ainsi que l’arrêt des circuits électriques et hydrauliques. Une intervention d’un
du 13 novembre 2009) telles que les RAL 9003, 9010, 9016, 7035 ou encore 7038. opérateur est prévue rapidement pour la remise en fonctionnement de l’éolienne.
Le projet sera ainsi conforme aux dispositions de l’article 11 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011.
Le parc éolien du Roc del Mounge est situé en dehors de toute zone habitée (les éoliennes sont distantes des
Un balisage diurne et nocturne, conforme à la réglementation et aux prescriptions de la Direction de l’Aviation habitations au minimum de 500 mètres, conformément aux dispositions de l’article 3 de l’arrêté ICPE du 26 août
Civile, sera mis en place sur le parc éolien. 2011).
Les éoliennes seront équipées de dispositifs de contrôle et de deux systèmes de freinage permettant de les arrêter
lorsque les capteurs de contrôle détecteront une anomalie ou des conditions météorologiques défavorables.
6.4 - PHENOMENES METEOROLOGIQUES Les éoliennes sont pourvues de système qui empêche le démarrage en cas de conditions météorologiques
présentant des risques de givre. Aucune autre mesure réductrice n'est donc nécessaire.
6.4.1 - Foudre
Compte tenu de leurs grandes dimensions et de leurs dispositions dans les points hauts du relief, les éoliennes
n’échappent pas aux risques liés à la foudre. 6.4.4 - Incendie
Cependant, le projet éolien du Roc del Mounge n’est pas situé dans une zone à risque. L’indice d’impact de foudre sur Il faut distinguer les risques d’incendie d’origine externe des risques internes engendrés par les machines elles-
les communes d’implantation est relativement faible (cf. paragraphe 2.7.4 - Orages, page 62). mêmes.
Les éoliennes seront tout de même munies de systèmes de protection contre la foudre afin de limiter les dégâts sur Concernant le risque externe, les communes de Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys sont identifiées comme
les machines et de réduire les pannes supplémentaires. ayant un risque feux de forêts qualifié de moyen. Ce risque ne fait cependant pas l’objet d’un Plan de Prévention du
Ces systèmes sont basés sur le principe d’évacuation des charges électriques en offrant au courant de foudre un Risque Feux de Forêt (PPRIf).
chemin conducteur le plus direct possible entre le point d’impact et le sol. Chaque éolienne sera munie de Dans le cas présent, compte-tenu de sa situation en zone boisée, la zone d'implantation peut être concernée par le
paratonnerres installés en bout de chaque pale. La nacelle sera équipée d’une tige collectrice qui redirigera la foudre risque d’incendie de forêt. Toutefois, une zone de 56 m de diamètre autour des machines sera défrichée, ce qui
vers le sol. Le système de protection contre la foudre du parc répondra à la norme IEC 1024 classe 1. limitera les risques de propagation d’un éventuel incendie de forêt vers les éoliennes.
Par ailleurs, les éoliennes seront équipées de systèmes de sécurité se déclenchant automatiquement lorsqu’un Il n’y a pas d’installation présentant des risques d’incendie à proximité de la zone d’implantation. L’installation Classée
problème est détecté (pale endommagée,…) provoquant l’arrêt d’urgence de la machine. pour la protection de l’environnement (ICPE) la plus proche (carrière) se trouve à environ 2,7 km de la zone
Les éoliennes du parc éolien du Roc del Mounge seront équipées de systèmes de protection contre la foudre. d'implantation. Quant à l’établissement classé à risque (établissement Titanobel), il est situé à plus de 6 km de la zone
d'implantation. Les éoliennes seront à plus de 5,5 km des limites du futur Plan de Prévention des Risques
En outre, conformément aux dispositions de l’article 9 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011, un contrôle visuel des pales Technologiques (PPRT) en cours d’élaboration.
et éléments susceptibles d’être impactés par la foudre sera réalisé lors des opérations de maintenance.
Compte-tenu de ces distances, les risques de propagation d’un éventuel incendie vers le parc éolien sont exclus.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
La sécurité des éoliennes est réglementée par une législation adaptée à chaque thème. Aucune mesure réductrice
supplémentaire n'est nécessaire.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Le nombre de visites de contrôle restera limité grâce aux automatismes et aux systèmes de télésurveillance sur les 9.3 - RADIOCOMMUNICATIONS
machines (moins d’une fois par semaine en général). Le trafic induit par la présence du parc éolien restera donc très
faible. Aucune mesure particulière n’est nécessaire. Une éolienne en fonctionnement peut être à l’origine de perturbations des radiocommunications (télévision, radio,
faisceau hertzien, téléphone cellulaire). Trois types de perturbations sont possibles :
En France, les parcs éoliens constituent de nouveaux équipements. De ce fait, ils représentent souvent une attraction
visuelle pouvant détourner l’attention des automobilistes et augmenter les risques d’accident. Dans le cas présent, il perturbations rayonnées dues aux champs magnétiques et électriques rayonnés dans l’air,
n’a pas de grands axes routiers passant à proximité de la zone d'implantation. Le parc éolien sera pas ou peu visible perturbations électromagnétiques se propageant dans les liaisons électriques,
des grands axes passant au nord de Labruguière.
perturbations physiques, les éoliennes constituant des obstacles à la transmission des ondes.
Concernant les routes départementales les plus proches (RD 56 et RD 101), le parc éolien sera assez peu visible.
Les champs électromagnétiques émis par une éolienne en fonctionnement et par les transformateurs sont du même
En cas de besoin, des mesures de sécurité pourraient être envisagées tel que l'installation de panneaux de ordre que ceux émis par les transformateurs EDF. Aucune incompatibilité avec les transmissions radioélectriques n’a
signalisation prévenant les automobilistes de la présence d'éoliennes. été démontrée pour des courants électriques de ce genre.
Les éoliennes qui seront mises en place sur le site du Roc del Mounge seront conçues de manière à réduire leur
« signature électromagnétique », c’est-à-dire limiter les perturbations possibles sur les transmissions radio :
utilisation de pales en produits composites et non en métal,
9.2 - RESEAUX ELECTRIQUES
forme de la nacelle (pas de grande surface plane réfléchissante),
D’après les services de RTE et ERDF, il n’y a pas de lignes électriques aériennes ou souterraines au niveau de la zone
d’implantation ou à proximité. Les lignes électriques desservant les communes de Cuxac-Cabardès et Les Martys sont etc.
éloignées de la zone d'implantation. La zone d'implantation se trouve en dehors des servitudes radioélectriques.
Aucune mesure particulière n’est nécessaire. Dans de rares cas, des perturbations de réception de la télévision hertzienne peuvent se produire sur des habitations
situées derrière une éolienne par rapport à l’émetteur. L’impact des éoliennes sur ces faisceaux n’est pas certain ni
Le raccordement des éoliennes se fera par des câbles souterrains vers quatre postes de livraison de dimension
quantifiable avant la construction des éoliennes. Les maîtres d’ouvrage mettront en place des mesures
standardisée :
compensatoires en cas de perturbation.
2 postes de livraison pour la partie nord (éoliennes E1 à E8) situés à l’est de l’éolienne E5,
Aucune liaison hertzienne n’a été mise en évidence sur ou à proximité immédiate de la zone d’implantation par les
2 postes de livraison pour la partie sud (éoliennes EA à EH) situés au sud de l’éolienne EG. services France Telecom / Orange ni par le biais de l’Agence Nationale des Fréquences Radioélectriques. La société
Bouygues Telecom n’a pas émis d’objection au projet.
Le transport d’énergie est réalisé en « moyenne tension » pour limiter les pertes électriques en ligne.
La société SFR ne s’est pas prononcée à la suite des courriers de demande d’information qui ont été adressés dans le
Les postes source pressentis pour la fourniture de l’électricité au réseau sont ceux de Mazamet et de Castres-Sud. La
cadre du présent projet.
capacité d’accueil de celui de Castres Sud devrait permettre l’évacuation de l’électricité produite par le parc éolien du
Roc del Mounge. Les maîtres d’ouvrage s’engagent, en cas de plainte émise par la population en cas de perturbation, à prendre en
Des lignes enterrées seront donc mises en place depuis les postes de livraison du parc éolien jusqu’au poste source charge les travaux permettant de rétablir la réception de la télévision. De même pour les téléphones mobiles.
choisi.
La mise en place des lignes électriques depuis les postes de livraison jusqu'aux postes électriques n'aura pas d'impact
particulier sur les milieux naturels ; seule une gêne temporaire liée à la phase de travaux pourra être ressentie pour
les usagers des routes et des pistes forestières et au niveau des zones boisées et des terrains agricoles.
Les dispositions imposées par RTE seront suivies par les maîtres d'ouvrage et précisées dans le cahier des charges des
entreprises (travaux, exploitation). En concertation avec les services de l'Etat et des Conseils Généraux, les
collectivités concernées et les propriétaires des terrains privés traversés, des dispositions adaptées seront prises par
les maîtres d'ouvrage afin de minimiser cette gêne.
Sauf dispositions électrotechniques spécifiques, les conditions de raccordement depuis les postes de livraison vers le
réseau électrique existant seront conformes au décret n°2008-386 du 23 avril 2008 relatif aux prescriptions
techniques générales de conception et de fonctionnement pour le raccordement d’installations de production aux
réseaux publics d’électricité, complété par deux arrêtés d’application de même date (publiés au Journal Officiel du 25
avril 2008).
Conformément à la procédure de raccordement en cours, un chiffrage précis (Proposition Technique et Financière de
raccordement au réseau électrique) sera effectué par lorsque le permis de construire aura été déposé et que la
NDIPC (Notification du Délai d’Instruction du Permis de Construire) aura été reçu.
10 - PAYSAGE ET PATRIMOINE
Comme cela a déjà été évoqué dans le chapitre « impacts », un travail préalable d'investigation a été mené sur le terrain, suivi de réunions de concertation entre Maître d'ouvrage et TerreHistoire. Cette démarche a permis d'affiner les
implantations possibles des éoliennes et notamment d'effectuer déplacements et retraits, pour prendre en compte à la fois les critères « avifaunistiques » et « paysagers », tout en restant compatible avec les objectifs de production.
Des mesures « amont » ont donc été prises, au préalable, pour supprimer ou réduire un certain nombre d'impacts, avant même la sortie de la présente étude, sur 4 points essentiels :
positionnement optimisé des machines par rapport aux contraintes relevées, notamment les retraits de la zone de sensibilité maximale du PNR du Haut-Languedoc ;
implantation en recul des habitations les plus proches implantées en contrebas du massif boisé, avec les hameaux des Cabanes, Bissou et Laprade basse ;
positionnement préférentiel des éoliennes à proximité des pistes forestières existantes ;
composition légèrement arquée en continuité conceptuelle avec les modelés du relief.
Toutes les mesures développées dans le présent chapitre viennent compléter les mesures préalables. Elles correspondent à des prescriptions portant de manière générale sur 3 domaines :
données conceptuelles du projet,
mesures liées à l'implantation détaillée des éoliennes et de leurs plates-formes,
précautions de mise en oeuvre, liées au chantier et à son bon déroulement.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
10.1.2 - Couleur
La direction générale de l'aviation civile préconise des couleurs claires, pour
des raisons de sécurité des aéronefs. Cette requête, apparemment
antinomique avec la volonté d'intégration dans le grand paysage, laisse
toutefois une certaine latitude, au niveau chromatique, pour réduire les
impacts. En effet, l'expérience menée sur d'autres sites montre qu'une légère
variation de nuance peut réduire la brillance et l'effet amplificateur du blanc
dans le paysage.
Mesures préconisées :
Eviter la couleur blanc pur au profit de nuances claires, telles que le
gris agathe (RAL 7038) retenue par le constructeur, permettant de
conserver une bonne sécurité vis à vis de l'aviation civile ;
Application dans la mesure du possible d’une couleur satinée et non
brillante, pour éviter les éclats de lumière.
10.1.3 - Publicité
Suite à l'expérience résultant d'autres sites éoliens, il est indispensable
qu'aucune publicité, ni sigle quelconque de fabricant, ne soit apposé sur les
pales et encore moins sur la nacelle. Tout au plus, le logo et le nom du fabricant
pourront être positionnés au-dessus ou sur la porte d'accès au fût. Dimension
maximale pour le logo-type : 2 m x 2 m.
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10.2 - MESURES CONCERNANT LES VOIES D'ACCES 10.2.3 - Pistes d'accès des convois : tracé général
10.2.1 - Voies d'accès revêtues L'ensemble du parcours d'accès des convois sur le site sera piqueté et reporté sur un plan d'intervention, avec
numérotation des piquets, sur l'ensemble des pistes empruntées pour accéder au parc éolien. Ces piquets seront
Aucune mesure particulière n'est édictée dans le cadre de l’itinéraire des convois depuis la Rochelle jusqu’au lieu-dit obligatoirement entretenus et remplacés si nécessaire avec leur numérotation exacte, jusqu'à l'achèvement complet du
«les Sept Chemins» (cf carte « Itinéraire d’accès » dans le chapitre “Impacts”). parc éolien et pour chacune des implantations de machines. Lors des réunions de chantier, ces piquets serviront de
D’une manière générale, les terrassements effectués ne devront conduire à aucun dépôt sauvage dans le site ou en référence pour toutes les décisions prises et l’évaluation des qualités réalisées au niveau des surfaces traitées et
bordure des voies d’accès. Les matériaux terreux extraits et non réutilisables directement sur site seront matériaux utilisés.
obligatoirement emmenés en décharge. Les aires de croisement, repérées sur le site, mettant notamment à profit les intersections entre pistes, seront utilisées
de manière à éviter tout élargissement intempestif et la dégradation du milieu. Aucune aire de croisement
supplémentaire ne pourra être créée sur le site en supplément. Implantées le long du tracé, elles permettent ainsi de
10.2.2 - Pistes d'accès non revêtues réguler au mieux la circulation des engins.
Aucun élargissement n'est à prévoir au niveau des pistes existantes en milieu forestier et accédant aux sites
d’implantation des 16 machines, les emprises actuelles étant suffisantes. Des précautions particulières seront prises, en
phase chantier, pour ne pas toucher la végétation en place latéralement (boisements gérés par l’ONF, qui seront à
conserver en l’état et à respecter). Des élagages latéraux et ponctuels pourront être effectués sur des branches basses,
mais sans abattage ni étêtage des cimes.
Un fossé de pied sera créé en bordure de chacun des nouveaux piquages d’accès aux machines, de façon à récupérer les
eaux pluviales et de ne pas gêner la gestion des parcelles forestières. Les chemins resteront en tout-venant compacté
issu uniquement des environs du site. Aucun autre revêtement de sol (tel qu’un enrobé ou bi-couche...) ne sera toléré
sur ces pistes forestières traversant le site.
Des petites sections de pistes nouvelles seront par ailleurs à créer pour accéder aux éoliennes, soit 450 ml au total. Leur
implantation a été réfléchie et choisie, suite à plusieurs visites sur site, afin de limiter les impacts de ces nouveaux tracés
dans le paysage. Prescription : la terre végétale issue des décapages superficiels sera préalablement enlevée et gérée de
façon à éviter de la perdre, de la souiller ou d’en modifier les caractéristiques agronomiques (éviter tout compactage).
Cette terre végétale sera réemployée à la convenance de l’ONF ou récupérée sur l’aire d’implantation adjacente pour
recomposer les modelés paysagers entourant aire de montage et base d’éolienne.
Prescriptions spécifiques de mise en œuvre :
Eviter de déstructurer les terrains alentours. Les élargissements effectués seront limités au strict minimum
nécessaire pour le passage des convois ;
Les matériaux extraits lors de ces créations de pistes et élargissements ne pourront en aucun cas être épandus
alentour ou stockés en merlons hors du site, afin d'éviter des pollutions botaniques ou des levées brutales
d'adventices ;
Aucun bourrelet de terre ne sera laissé en place, en bordure des pistes remaniées. Ces bourrelets constituent
des sources de levées d'adventices et donc de pollution végétale. Ils amplifient visuellement l'effet « tuyau »
des pistes modifiées ;
Pas d'apport de matériaux exogènes dont l'impact visuel et paysager serait négatif ;
Les débroussaillages éventuels en bordure des pistes n'ont aucun impact, mais les broussailles seront
systématiquement enlevées hors du site et en aucune manière brûlées dans cet environnement forestier et
de surcroît à dominante de résineux.
Le circuit retenu pour la durée du chantier doit éviter tout élargissement supplémentaire pour le croisement des engins
de chantier et notamment des toupies de béton. Les points de croisement, placés à titre indicatif sur la carte des
conditions d’accessibilité au site, seront par ailleurs positionnés au croisement des pistes. Aucun autre élargissement
que ceux prévus ne sera toléré pour la circulation d'engins.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
10.4 - MESURES PAYSAGERES PRECONISEES POUR LA MISE EN ENTERRE DE LA LIGNE ELECTRIQUE 10.5 - MESURES PAYSAGERES PRECONISEES POUR L’AIRE PRINCIPALE DE CHANTIER ET LA BASE
La ligne électrique, entre les postes de livraison et jusqu’au poste source (raccordement au réseau ERDF), sera mise en LEGERE
enterré sur la totalité du tracé, représentant 2,5 kilomètres environ sur Labruguière et 5,5 kilomètres sur les Martys. L’installation d’une aire de chantier principale en périphérie du site est vivement conseillée, comme cela a déjà été
Pour éviter par ailleurs tout impact paysager sur le site même, le Maître d'Ouvrage s’engage à mettre la totalité du évoqué dans le chapitre « Impacts ». Cependant, l'installation précise de cette aire n’est pas définitivement arrêtée. Les
réseau en enterré entre les éoliennes et les 2 postes de livraison, en empruntant exclusivement les pistes forestières critères d’implantation sont les suivants : espace clos ou clairement délimité, proximité du site, étanchéité pour les
existantes ou les piquages nouvellement créés. La profondeur de mise en enterré, soit 80 cm environ, ne doit entraîner produits polluants, bennes fermées, stationnement organisé, net retrait des habitations. A la fin du chantier, il sera
aucune conséquence sur la gestion forestière des parcelles adjacentes concernées. Au delà des liaisons inter-éoliennes nécessaire de procéder au nettoyage complet de cette zone.
et du poste de livraison, la mise en enterré jusqu’au poste source sera assurée par les gestionnaires du réseau. Des bases légères sont vivement conseillées, notamment aux points d’élargissement déjà existants sur le site, comme
Pour l'ensemble de la mise en enterré, les prescriptions seraient les suivantes, afin d'éviter des impacts liés au chantier : entre E4 et E5 au Nord, au départ du piquage vers EA à EC, sur la piste principale avant ED à EF ou enfin à proximité de
l’éolienne EH et des conditions très strictes doivent y être imposées, de telle sorte que le stationnement spontané des
Ouverture de la tranchée (80 cm de profondeur et 45 cm de large) dans l'axe des pistes existantes ou à créer engins et des véhicules légers soit totalement géré et contrôlé. Les tâches non permises sur site et sur les aires
et non en bordure. En effet, la moindre compacité du sol liée à cette ouverture peut conduire à des attenantes aux éoliennes seront les vidanges et les graissages du matériel, le nettoyage des toupies, le stockage du
ravinements et à la création d'ornières, notamment en cas de pluies d'orages. Autant éviter une détérioration carburant et des lubrifiants ainsi que le dépôt des matériaux. L'implantation de bennes fermées affectées au stockage
des pistes forestières ; des ordures pour éviter une dispersion des déchets par le vent constitue une nécessité. Un contrôle régulier concernant
Par ailleurs, la mise en enterré dans l'axe des chemins réduit d'autant les risques de sectionnement des les effluents et l'état des lieux autour des machines sera régulièrement effectué par une personne nommément
racines des arbres riverains, en particulier dans les secteurs bordés d’arbustes et plus encore d’arbres ; désignée pour assurer une surveillance environnementale durant la totalité du chantier.
La fermeture de la tranchée dans l'axe des nouvelles pistes, de moindre compacité que le terrain en place, Les prescriptions suivantes s'imposeront :
permettra avec le temps la régénération herbacée d'un andin central, sans gêne pour le passage éventuel La base de chantier sera balisée, voire clôturée si nécessité et une bâche étanche sera impérativement mise
d’une grue, de véhicules 4 x 4 ou encore d'engins agricoles ; en place ;
Aucun apport ou retrait de matériaux du site n'est nécessaire. Ouverture de tranchées, mise en place de Mise en place de bennes à ordures pour chaque implantation de machine, vers lesquelles sont acheminés
câbles et fermeture des tranchées seront opérés en continu, à l'avancement, sans aucune rotation d'engins de systématiquement en fin de journée tous les gravois et détritus issus du chantier ponctuel. Aucun stock de
chantier. Les pistes doivent être restituées dans leur état initial, sans élargissement supplémentaire, au delà gravois et autres déchets ne sera toléré sur le site, hormis les stocks de terre végétale de déblais superficiels
des 4 mètres d’emprise pour la portance des engins et notamment des convois exceptionnels ; gerbés. Les bennes, munies de couvercle, seront régulièrement relevées et emportées en décharge
Les pistes doivent conserver une portance permettant l'intervention éventuelle d’une grue pour la contrôlée ;
maintenance. Ces interventions ne doivent pas empêcher une ré-intégration paysagère des pistes dans leur Les shelters, sur la base de chantier ou les bases légères, seront organisés avec un souci de cohérence et de
environnement. La réduction des impacts de chantier est conditionnée par le caractère «forestier » qui sera composition. Aucun rejet direct ne sera toléré (eaux usées de cuisine, toilette ou douche…). Ils disposeront de
redonné impérativement à ces pistes en fin de chantier. L'andin central de mise en enterré des câbles, re- réservoirs qui seront relevés régulièrement ;
colonisé spontanément par la végétation herbacée, constitue le plus sûr moyen de favoriser une intégration
des pistes dans le site. Une aire de lavage pour les toupies (laitance de ciment) et autres engins de travaux publics sera implantée
dans l'enceinte de l’aire principale de chantier. Cette aire sera confinée et les résidus seront récupérés (bacs
décanteurs). Aucune pollution issue de ces lavages répétés ne pourra être acceptée hors de l'enceinte de la
base de chantier. Il en sera de même dans le cas où une station de vidange, graissage et réparation des engins
de chantier y serait installée ;
En fin de journée, tous les engins de chantier -hors grues de levage des éoliennes -seront systématiquement
rapatriés et rangés dans l'enceinte gardée de la base de chantier ou a minima sur les bases légères.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
11 - MILIEU NATUREL voies d’accès. Dans notre cas précis, même si les habitats disponibles apparaissent nombreux autour du projet pour
permettre une certaine adaptation des populations, il n’en demeure pas moins que la phase de coupe forestière ou
11.1 - MESURES PREVENTIVES arbustive peut induire la destruction directe de nichées.
Les mesures préventives les plus efficaces à envisager de façon prioritaire sont celles qui sont liées au choix du site Si toute la phase des travaux ne pouvait pas éviter la période de reproduction, il est fortement recommandé de faire
d’implantation et à la configuration du projet. faire réaliser au moins l’ensemble des coupes forestières (emprises des éoliennes, plateformes de levage, chemin
d’accès), en dehors de cette période sensible.
Les résultats obtenus tant du point de vue de la flore que de la faune sauvage volante ou terrestre ne sont pas de
nature à remettre en cause le projet d’implantation d’éoliennes sur le site d’étude. Toutefois, la présence de certaines
sensibilités résiduelles implique quelques précautions en vue de prévenir les risques que pourraient représenter les 11.1.2 - Pour les enjeux liés à la flore, aux habitats naturels et à l’entomofaune
éoliennes pour ces milieux ou espèces.
11.1.2.1 - Limitation de l’emprise
Cette mesure se pose pour l’ensemble des lieux d’implantation et s’applique pour tous les secteurs jugés comme
11.1.1 - Pour les enjeux liés à l’avifaune impactés. Les zones devant être travaillées pour l’implantation des socles devront être réduit à leur strict minimum et
En ce qui concerne les oiseaux, la fréquentation du site par certaines espèces patrimoniales nicheuses dans les ne pas faire l’objet de larges dégagements. Dans le cas des secteurs d’intérêt tels la zone sommitale ou l’ornière
environs du site (Aigle botté, Circaète Jean-le-Blanc…) ainsi que l’existence de passages migratoires, en particulier à humide à gazon à jonc des crapauds, les travaux devront limiter leur action et éviter tout débordement notamment au
l’automne sont les principales causes de préconisations de mesures. sein même des milieux ouverts. Les réseaux de câbles devront se faire aux dépens de la piste d’accès et non envers les
bas-côtés des cheminements existant afin de limiter la perturbation sur les lisières. Ce point est respecté dans le
En termes d’implantation d’éoliennes, ces précautions portent sur le secteur du « col » situé entre la Sapinière de scénario d’implantation retenu.
Montaud et le Puèch Mégé. Dans le cadre des premières versions du projet, la LPO Tarn (2008) avait montré l’intérêt
de veiller à laisser un espace suffisant dépourvu de machines au niveau du col (environs de la piste forestière - tracé Concernant le défrichement, l’emprise a été limitée au strict nécessaire à savoir :
du GR 7). Compte-tenu de la topographie du site, un espacement d’au moins 400 mètres entre les bouts de pâles des la surface du socle de chaque éolienne,
deux machines était préconisé pour permettre de laisser une voie de passage aussi bien pour les migrateurs
la surface de la plate-forme de montage,
empruntant le col que pour les rapaces locaux lors de leurs déplacements entre sites de nidification et territoire de
chasse (Circaète Jean-le-Blanc en particulier). La constitution d’une « barrière » d’éoliennes de plus d’un kilomètre de une surface circulaire de 28 m de rayon autour de chaque éolienne.
long dépourvue d’un passage suffisamment large serait en effet de nature à augmenter le risque de collision pour
Ainsi, la surface à défricher est comprise entre 4 270 m² et 7 510 m² selon les éoliennes pour un total de 3,75 ha dans
l’avifaune aussi bien locale (rapaces patrimoniaux) que migratrice.
le département du Tarn et de 4,55 ha dans le département de l’Aude.
Même si la version d’implantation finalement retenue ne respecte pas les 400m demandés entre les éoliennes, le
maintien d’une seule ligne d’éoliennes située dans un axe orienté du Puech Mégé vers les Cabanes, ligne en limite
extérieure des microvoies de passages migratoires à la fois pré et postnuptiales dessinées par la LPO et parallèle à ces 11.1.2.2 - Stockage des matériaux et circulation des engins
dernières est un choix particulièrement approprié. En abandonnant une série d’éoliennes initialement envisagée dans Cette mesure s’applique à l’ensemble de la zone. Il n’est pas inutile de rappeler que le stockage des matériaux de
la partie nord-ouest de l’ex aire d’étude immédiate nord, l’espace maintenu sans encombre vers les éoliennes situées toutes natures (tronçon, pales, machines, véhicules, terres, grumes, etc.) ne devra pas être fait aux dépens des
au sud est de plus de 1200 m. L’espacement entre les lignes d’éoliennes est toujours supérieur à 700m. Cela permet composantes naturelles patrimoniales. Ainsi toutes les surfaces définies en rouge et en jaune sur la carte des
d’envisager sereinement l’activité tant migratoire que des nicheurs dans ce secteur. sensibilités (Figure 46 page 78) ne devraient en aucun cas être perturbées par une quelconque action et ce pour la
Toujours à propos des modalités d’implantation des éoliennes et des aménagements annexes, il est préconisé de zone d’implantation du projet et des secteurs hors zone. Cette recommandation s’applique également pour la zone
préserver les zones humides de bas-fonds situées dans la forêt de Montaud ainsi que les secteurs comportant de sommitale et plus particulièrement tous les secteurs ouverts enherbés.
vieux et gros arbres feuillus (combes et versants près de ruisseaux, notamment au niveau de l’ex aire d’étude Dans le même registre la circulation des véhicules ne devra pas s’effectuer en dehors des pistes prévues pour
immédiate nord). Ces milieux présentent des intérêts écologiques notamment pour l’avifaune nicheuse (cavités de desservir le chantier. La circulation intègre également le stationnement des véhicules.
nidification pour les espèces cavernicoles, structure forestière diversifiée…). Là encore, la dernière version du projet
respecte bien cette préconisation, tant au niveau du choix d’implantation des machines que des tracés des chemins
d’accès. 11.1.2.3 - La piste d’accès
En ce qui concerne l’organisation des travaux, au vu de certaines limites d’appréciation des risques de dérangement La piste d’accès reste une grosse source de perturbation. Si l’on en juge l’aménagement déjà opéré sur les pistes en
ou de destruction de certaines nichées sensibles mal localisées initialement (engoulevent, circaète, bondrée…), et amont du secteur d’étude, les critiques suivantes peuvent être formulées :
pour prendre en compte l’évolution des enjeux depuis les premières études de l’état initial, nous proposons d’éviter
autant que possible de réaliser les travaux, et notamment les opérations les plus lourdes (déboisements, les bas-côtés ont été complètement remaniés et montrent actuellement un fossé minéral profond
excavations, terrassements) pendant la période de reproduction de ces espèces (de la fin-mars à début-aout). Cette relativement stérile et défavorable aux espèces d’intérêt,
prescription peut paraitre contraignante pour un secteur de moyenne montagne où les contraintes climatiques la piste a été stabilisée à l’aide de sabline d’origine calcaire, matériaux qui n’est pas présent naturellement
peuvent être techniquement importantes en dehors de la belle saison. Mais elle reste d’autant plus justifiée dans le sur le site. Cette introduction a eu pour effet le développement d’espèces floristiques calcicoles non
cadre d’un projet éolien situé dans une grande partie dans l’entourage de structures arborées, même éparses. Dans autochtones et l’arrivée de friches,
un tel contexte, le projet éolien présente toujours la particularité de modifier sensiblement les milieux autour de
les bordures ont été plantées d’essences exotiques telles que le Tulipier de Virginie et cela aux dépens de la
l’emplacement des éoliennes, au niveau des plateformes de levage et de l’éventuelle création ou élargissement des
hêtraie.
Dans la partie sud du projet, il fut préconisé d’envisager la reprise des pistes d’accès de manière à privilégier au 11.1.2.7 - Cas de l’ornière humide à gazon à jonc des crapauds (au nord de l’éolienne EH)
maximum le maintien des espèces locales. Ainsi il était préconisé de ne reprendre les pistes uniquement sur le côté
De la même manière cette ornière devrait être protégée le plus possible et ne pas être ensevelie et stabilisée par
Ouest du cheminement actuel sans engendrer de perturbation sur le côté Est. Cette mesure visait à permettre la
l’aménagement de la piste d’accès. Au moins une partie de cette ornière devra être conservée et protégée à l’aide de
recolonisation rapides des bordures aménagées par les espèces locales après les travaux et non un développement
grillage. La piste devra passer à côté sans lui porter nuisance. Un espace pourra être prolongé vers le Sud, légèrement
des friches, milieux indésirables ici. Or, après prise en compte des autres contraintes techniques, il s’avère que ce type
creusé et suffisamment tassé pour maintenir de l’eau : il sera favorable à la recolonisation par cet habitat.
de mesure sera difficile à mettre en oeuvre pour des raisons de sécurité imposées par le Service Départemental
d’Incendie et de Secours (SDIS). L’annexe 3 de la page 133 de l’étude faune flore (cf. Annexe 2 :) contient le document De la même manière les ornières formées par les engins lorsqu’ils pénètrent dans un substrat meuble ne devront pas
d’analyse et de propositions de mesures du SDIS. être rebouchées mais laissées telles qu’elles et ce d’autant plus qu’elles se situent dans un endroit ensoleillé. Elles
permettront le développement du cortège floristique de cet habitat.
Enfin, les apports minéraux nécessaires à la stabilisation de la piste devront s’effectuer à l’aide de matériaux non
calcaires (tels arènes granitiques, schistes, graviers siliceux, …) afin de limiter les introns floristiques exogènes et Précisons qu’après confrontation du projet à cette problématique, et notamment des chemins d’accès (cf. carte de la
potentiellement invasifs. Figure 48 page 80), cette ornière ne devrait pas être concernée par le projet, ni au niveau des éoliennes, ni au niveau
des plateformes de levage ou chemins d’accès.
Même si cette recommandation laisse les champs libres au développement de friche, l’élimination de la terre pour ne
laisser qu’une surface la plus minérale possible sera favorable aux landes et surtout aux pelouses acidiphiles. Tout le 11.1.4 - Pour les enjeux liés aux batraciens de la zone humide à gazon à jonc des crapauds (nord de
cortège entomologique sera de ce fait concerné par cette recommandation. l’éolienne EH).
La protection réglementaire du Crapaud commune interdit toute destruction de spécimen, et impose donc de ne pas
réaliser les travaux sur ce secteur pendant la période de reproduction du crapaud commun si celui-ci utilise cette zone
(avril- août).
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Si l’évitement de la période de reproduction du crapaud commun posait problème pour les travaux du secteur de En effet :
cette petite zone humide, la prescription pourrait être levée sous réserve de vérifier l’absence préalable de tout
Les principales études réalisées sur le niveau d’activité des chauves-souris et le nombre de cadavres
spécimen d’amphibien sur site (oeuf, têtards ou adultes). Un simple suivi de chantier pourrait alors permettre de
découverts en fonction de la force du vent (Arnett et al., 2006 ; Brinkmann et al., 2006 ; Helversen et Behr,
limiter les risques de destruction.
2005 ) ont montré une baisse très significative (jusqu’à 95 % pour le niveau d’activité et 80% pour la
mortalité) pour des vitesses de vent supérieurs à 6m/s.
11.2 - MESURES DE REDUCTION D’IMPACT Les premiers résultats et modélisations réalisées par Biotope dans le cadre du projet Chirotech, présentés
aux rencontres nationales de Bourges et à la conférence du bureau Franco-Allemand de coordination
11.2.1 - Pour les enjeux liés aux chiroptères d’énergie éolienne (Planète éolienne, 2008) montrent clairement que les arrêts ponctuels d’éoliennes sur
11.2.1.1 - Mesures de réduction liées à l’aménagement lui même les plages de forte activité des chiroptères entraînent de faible perte de production (de 0,35 à 3%) ; cette
adaptation du fonctionnement des machines, quand des enjeux sont avérés, apparaît donc un compromis
Concernant le choix de la stratégie liée à l’ouverture des milieux sous les éoliennes, il faut distinguer les positions acceptable entre d’un côté la préservation des chiroptères et de l’autre la viabilité économique du projet.
d’éoliennes situées au niveau des hêtraies et celles situées en boisements résineux plantés.
Pour organiser au mieux une mise en place proportionnée des niveaux de régulations (en l’absence de données de
Pour ces derniers (plantations de résineux au sud), il est préconisé d’ouvrir largement les milieux sous les éoliennes chronologie d’activité sur plusieurs mois sur ce site), il est proposé de mener cette mesure dans l’ordre chronologique
pour limiter les risques de collision avec les espèces de lisières qui pourraient être attirées par ces nouveaux suivant :
corridors.
En première année d’exploitation, le suivi de la mortalité imposé par la règlementation ICPE est mené en
Quant aux secteurs de hêtraies, c’est toujours plus problématique de préconiser une large ouverture d’un habitat parallèle d’un suivi de l’activité en hauteur au niveau des nacelles (mise en place d’enregistreurs
d’intérêt écologique. Il était déconseillé d’implanter dans ces secteurs initialement. Dans la mesure où les automatiques à ultrasons). Ce suivi permettrait également de compléter les données de l’état initial sur la
implantations sont maintenues, il s’agirait plutôt de favoriser au contraire une limitation des ouvertures sous les répartition temporelle de l’activité des chiroptères sur le site.
éoliennes, en jouant sur d’autres facteurs de limitation des risques. Il s’agirait alors plutôt :
En fin de suivi de première année, une analyse comparative est menée entre les résultats de mortalité,
de limiter leur emprise à la projection au sol du champ de rotation des pales, d’activité des chauves-souris et en corrélation avec les données de vitesse de vent. Un graphique de
de favoriser l’utilisation de chemins existants pour la réfection des voies d’accès, corrélation entre l’activité cumulée par espèces ou groupe d’espèces et la vitesse de vent permet alors de
faire le choix du seuil de régulation sur la base d’une appréciation du niveau d’activité que l’on souhaite «
de limiter le caractère attractif de ces secteurs par le maintien d’une homogénéité des essences et
protéger ». Le choix du seuil de vent de régulation est alors aussi basé sur les espèces, périodes ou
structures arborées en lisières.
comportements qui font l’objet d’une sensibilité particulière suite aux résultats de suivi de la mortalité. La
Les zones à défricher ont été limitées au strict nécessaire notamment dans la partie nord avec une surface allant de régulation retenue est alors automatisée dès la deuxième année d’exploitation.
4 270 à 6 350 m² selon les éoliennes. Dans la partie sud, la surface défrichée varie de 5 050 à 7 510 m².
Si une surmortalité (par analyse comparative avec des valeurs moyennes de mortalités des parcs éoliens)
Toutefois, dans les deux cas, les préconisations d’ouverture de milieux boisés seront aussi dépendantes des est constatée dès le début de la première année, la régulation peut être mise en place en cours d’année sur
contraintes déjà imposées par les mesures du SDIS (cf. annexe 3 de la page 133 de l’étude faune flore en Annexe 2 :). la base des premiers résultats.
Pour limiter les risques d’impacts liés à l’activité de chauves-souris au-dessus de la canopée (et notamment des Ainsi, en adaptant le fonctionnement nocturne des éoliennes (arrêts ponctuels) lors de la période de forte activité
hêtraies), nous préconisons aussi de favoriser le choix d’éoliennes hautes, à champ de rotation de pale plutôt court, estivale des chiroptères, les impacts liés à la mortalité au voisinage des pales seraient fortement atténués.
pour maintenir un espace vital exploitable supérieur à 20-30m entre les zones d’activités des chauves-souris au- A défaut, la valeur seuil de vent retenue sera celle de 6m/s et la période concernée de début mai à fin septembre.
dessus de la canopée et le champ de rotation des pales. Nous nous intéressons en fait ici à la distance entre le point le
plus bas du champ de rotation des pales et la configuration des structures arborées environnantes (situées dessous ou Mais la valeur seuil et la période retenue pour la programmation du déclenchement des éoliennes sur cette période
en périphérie des éoliennes). Nous avons déjà analyse cette notion au niveau de l’étude d’impact. de l’année pourront être déterminés en concertation avec le développeur en intégrant les données météorologiques
spécifiques aux sites ainsi que les dernières sources bibliographiques renseignant sur les périodes d’activité des
chauves-souris en fonction des conditions météorologiques. La valeur ainsi déterminée permettra de privilégier un
11.2.1.2 - Mesures de réduction liées à l’exploitation du parc éolien impact minimal tout en limitant les pertes de production des éoliennes.
a) Asservissement des éoliennes
La connaissance actuellement partielle de l’impact possible des éoliennes sur les populations de chauves-souris et en b) Limitation des lumières
particulier les difficultés à appréhender les impacts cumulés des différents projets qui dépassent le cadre de cette L’expérience montre (BEUCHER, KELM et al. 2010-2011) que le facteur lumière peut démultiplier les risques de
étude invitent au principe de précaution. La perception de ces limites est également appuyée dans notre cas précis mortalités d’un parc éolien. La présence de lumières dans l’entourage de pales en rotation attire en effet des insectes
par des études initiales qui n’ont pas pu bénéficier des dernières avancées permettant de mieux quantifier les risques (et notamment dans des secteurs de boisement de montagne isolés, à l’écart de la pollution lumineuse urbaine)
d’impacts chiroptérologiques, et notamment les enregistrements continus sur l’ensemble du cycle biologique des apparaissant rapidement comme un secteur de chasse privilégié pour les chauves-souris. Il s’agit donc de veiller à
espèces locales, et en particulier à hauteur de champ de rotation des pales. éviter toute source lumineuse sur site hormis les flashs intermittents rouges et obligatoires pour des raisons de
Dans ce sens et afin de réduire au maximum les impacts attendus du projet sur les populations résidentes de chauves- sécurité aérienne.
souris lors de la phase d’exploitation, nous préconisons, une programmation préventive du fonctionnement des
machines uniquement sur les périodes de plus forte activité des Chiroptères.
c) Limitation de l’attraction des nacelles également de réajuster les mesures si celles-ci n’étaient plus (ou pas) adaptées à la configuration du moment. Cette
journée de garantie qui est plus une maîtrise d’oeuvre, servira à valoriser le travail de l’aménageur dans son respect
Pour éviter des risques d’utilisation des nacelles comme opportunités de gites de certaines espèces, il s’agira de veiller
de la remise en état du site et d’un aménagement soucieux de l’environnement. Cette journée se passera sitôt la fin
à mettre en place des grilles de mailles de petite taille au niveau des opercules.
des travaux d’implantation.
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La végétalisation d’un site que ce soit par des essences arborées ou des herbacées doit toujours se faire dans un souci destructions ne sont pas significatives sur l’équilibre des populations. La demande de dérogation pour destruction
de compatibilité avec le substrat et les cortèges environnants. Si ce point n’était pas suivi, la revégétalisation se d’espèces protégées ne pourrait donc être imposée que sur cette base de situations particulières, qui ne peuvent
comporterait comme une perturbation et occasionnerait un impact supplémentaire. raisonnablement jamais être totalement écartées des activités humaines.
Ce cas est en relation avec les plantations de bordures en Tulipier de Virginie.
Comme le site est fortement perturbé par les enrésinements et que l’aménagement de la piste va occasionner une
perte des composantes autochtones, les bordures de la piste devraient être replantées en essences locales (hêtres,
frênes ou chênes européens). Cette revégétalisation est d’autant plus importante qu’elle permettra de maintenir des 11.5 - MESURES RELATIVES AU DEFRICHEMENT
couloirs de communication naturelle au sein des parcelles enrésinées mais quelle sera profitable pour l’ensemble de Le défrichement est nécessaire pour l’implantation des éoliennes. Afin de limiter l’impact, l’emprise du défrichement
la faune locale. a été limitée au strict nécessaire à savoir :
Devront être exclues toutes replantations d’essences exotiques même si elles présentent un intérêt économique la surface du socle de chaque éolienne,
futur. Cette mesure est à vocation écologique non forestière et elle permettra de compenser la perte occasionnée aux
la surface de la plate-forme de montage,
hêtraies lors de l’aménagement de la piste d’accès.
une surface circulaire de 28 m de rayon autour de chaque éolienne.
Ainsi, la surface à défricher par éolienne est comprise entre 4 270 et 6 350 m² selon les éoliennes dans la partie nord
11.3.3.2 - Autres aménagements et suivi naturaliste
(Tarn) pour un toal de 3,75 ha. Dans la partie sud (Aude, la surface à défricher par éolienne est comprise entre 5 050 à
L’aménagement en mare des bassins de collecte des eaux pluviales devra favoriser la flore inféodée aux zones 7 510 m² pour un total de 4,55 ha
humides.
Conformément à la demande de la DREAL Midi-Pyrénées, la superficie défrichée dans la partie nord (Tarn) fera l’objet
Un suivi naturaliste de la flore sur une période de cinq ans permettrait de vérifier l’efficacité des mesures proposées. d’un boisement compensatoire avec le ratio 2 pou 1 c’est-à-dire 2 m² compensés pour 1 m² détruit.
L’estimation du cout de cette mesure pourrait être basée sur 4 visites de terrain chaque année pour prendre en
Ainsi, la surface de boisement de feuillus à recréer est de 7,5 ha dont la maîtrise foncière sera assurée par le
compte la diversité phénologique des espèces, soit un cout globalement estimé à environ 2000 à 3000 € HT (selon le
porteur de projet.
prestataire et les frais divers).
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Espèces grégaires
Risque de perte d'habitat de haltes et hivernage des
en haltes / -Maintien d'un espace entre canopée et champ de rotation des pales.
espèces farouches qui gardent souvent une distance
hivernage au Faible. Activité avifaunistique hivernale très limitée. Peu de Mesure validée pour 14 éoliennes sur 16.
d'éloignement vis-à-vis des éoliennes (valable pour
Oiseaux niveau des zones zone de rassemblement possible en contexte forestier. -Limiter l'attractivité ou bien les conditions favorables à la formation
espèces de plaines de milieux ouverts et espèces
hivernants et ouvertes et zones Conditions climatiques défavorables. Pas de fonctionnalité Faible. Pas de risque significatif envisagé à ce propos. d'ascendances thermiques en limitant les ouvertures sous les éoliennes, Pas de mesure majeure justifiée Négligeables Pas de mesure majeure justifiée non non
aquatiques et semi-aquatiques. (Gruidés, Limicoles,
internuptiaux humides. Espèces marquée du plan d'eau de Laprade Basse au sud ouest pour notamment dans le secteur nord.
Anatidés…). Risque de collision pour des espèces
sédentaires en l'hivernage des espèces aquatiques. -Entretenir mécaniquement les plateformes pour éviter la repousse de
grégaires peu farouches dans les zones de
phase végétation et donc d'habitats favorables...
concentration (laridés...).
internuptiale.
Tableau 94 : Tableau général des enjeux et risques d’impacts du projet, des mesures d’évitement, de réduction et de compensation et effets sur la réglementation des espèces protégées
Dispositifs
capitonnage de la nacelle
étanchéité du mât
Turbines
amélioration des procédés technologiques (calage variable des pâles,…)
couleur
Les mesures d’accompagnement et mesures compensatoires sont résumées dans le tableau page suivante. Le coût
prévisionnel de chaque mesure est également indiqué.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Thèmes Impacts Mesures d’évitement Mesures de réduction Mesures de compensation Mesures de suivi et d’accompagnement Coûts prévisionnels estimés
Thèmes Impacts Mesures d’évitement Mesures de réduction Mesures de compensation Mesures de suivi et d’accompagnement Coûts prévisionnels estimés
Acquisition de 12 ha à environ
10000 € /ha
Compensation de 7,5 ha de feuillus et 4,5 ha => 120000 €.
- - -
de résineux Replantation de jeunes plants
forestiers à environ 4500 € / ha
Boisement => 54000 €
A préciser lors de la phase
opérationnelle et en fonction des
- - - Indemnisation
accords avec les propriétaires
exploitants
Dossier de réception acoustique dans les 6
Acoustique Niveaux sonores - - - 5 000,00 €
mois qui suivent.
Entretien des
Sécurité - - - Mesures de maintenance des éoliennes 10 000,00 € / machine
éoliennes
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le démontage des éoliennes et des équipements annexes, Cette étape ne laisse aucune trace significative sur le site de l'existence du parc éolien.
A la fin de l’exploitation du parc éolien du Roc del Mounge, toutes les machines seront donc démontées et les E8 Boisement Boisement
différentes pièces constitutives seront reprises et valorisées dans des filières de recyclage adaptées. Les équipements EA Boisement Boisement
annexes (panneaux, câbles, équipements de sécurité, clôtures,…) seront également éliminés du site et évacués vers EB Boisement Boisement
des filières de recyclage ou de valorisation.
EC Boisement Boisement
ED Boisement Boisement
3.2.3 - Démontage des postes de livraison EE Boisement Boisement
Les postes de livraison présents sur le site seront retirés et leurs fondations entièrement supprimées. L’emplacement EF Boisement Boisement
sera ensuite recouvert de terre et rendu à la végétation naturelle ou à une exploitation agricole. EG Boisement Boisement
EH Boisement Boisement
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3.4 - COUT DE LA REMISE EN ETAT L’annexe II de l’arrêté du 26 août 2011, précise la formule d’actualisation des coûts :
Le tableau suivant présente une estimation du coût du démantèlement d’une éolienne : Mn = M x Indexn x 1 + TVA
DEPENSES Montant en en € HT
Index0 1 + TVA0
COUT TOTAL 48 000 Le montant des garanties financières du parc éolien du Roc del Mounge sera fixé dans l’arrêté préfectoral
d’autorisation.
Tableau 99 : Chiffrage pour le démantèlement d’une éolienne
Le coût du démantèlement d'une éolienne et du recyclage des installations est facile à estimer contrairement à
d'autres moyens de productions où celui-ci demeure partiellement impossible ou secret. Ce coût relativement faible
est assumé par l’exploitant du parc grâce entre autres à la vente de la « ferraille » des tours et autres composants.
Selon l’article R553-1 du Code de l’environnement, « la mise en service d'une installation de production d'électricité
utilisant l'énergie mécanique du vent soumise à autorisation au titre de l'article L. 512-1 est subordonnée à la
constitution de garanties financières visant à couvrir, en cas de défaillance de l'exploitant lors de la remise en état du
site, les opérations prévues à l'article R. 553-6.
Le montant de ces garanties financières est déterminé par application de la formule suivante (annexe I de l’arrêté du
26 août 2011) :
M = N x Cu
Avec :
N : le nombre d’unités de production d’énergie (c’est-à-dire d’aérogénérateurs),
Cu : le coût unitaire forfaitaire correspondant au démantèlement d’une unité, à la remise en état des
terrains, à l’élimination ou à la valorisation des déchets générés. Ce coût est fixé à 50 000 euros.
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Pour chaque thème étudié dans l’étude d’impact, la démarche est la suivante :
collecte d'informations (notamment auprès des différents services de l’Etat et des Collectivités territoriales,
des sociétés gestionnaires des réseaux électrique, téléphonique, de gaz, etc.),
étude bibliographique,
étude de terrain,
estimation des contraintes,
évaluation des impacts potentiels,
définition des mesures compensatoires et d’accompagnement.
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Dans un deuxième temps, ce sont les axes Nord/sud traversant le massif qui ont été parcourus, pour évaluer conditions d'installation de chantier, ceci afin de pouvoir rédiger le chapitre final sur la réduction, suppression et
clairement les différentes topographies et expositions et les conséquences climatiques donc paysagères résultantes. compensation des impacts.
C'est enfin l'ensemble du réseau viaire local, ainsi que de nombreuses pistes forestières traversant le site même qui
Enfin, pour la compréhension d'ensemble du dossier « Paysage », établi au format A3 couleur, toute la présentation a
ont été empruntées, pour identifier et apprécier dans le détail chacune des thématiques paysagères et patrimoniales
été préalablement maquettée (charte graphique), puis validée par le développeur. Les cartes ont été établies
qu'il s'agissait de relever :
systématiquement à des échelles comparables et à partir de même fonds de référence, les rayons des aires d'étude
le réseau viaire, pour évaluer les conditions d'accessibilité au site et leurs conséquences éventuelles pour le (immédiate, rapprochée et éloignée) étant indiqués dès que cela s'avérait nécessaire.
passage des convois ;
les activités de tourisme et de loisirs dans leur interférence potentielle – et notamment les circuits GR,
2.2.2.2 - Analyse des impacts
pistes VTT et cavalières et plans d'eau, sachant que le repérage de terrain a été croisé avec le recueil des
dépliants correspondants issus des offices du tourisme ; Les outils d’évaluation des impacts doivent être les plus objectifs possibles. En ce qui concerne les impacts visuels, les
photomontages constituent l’un des modes d’appréciation les plus réalistes. Ils sont réalisés à partir d’un logiciel
Les sites protégés, classés ou inscrits, après avoir récupéré au préalable sur le site de la DREAL toutes les
spécialisé, le logiciel Windpro, qui permet de réaliser des simulations en fonction de l’implantation et de la taille des
informations correspondantes ;
machines mais également de l’éloignement, du relief et de l’occupation du sol (habitat, trame végétale,...). Bien sûr,
Le patrimoine bâti, classé ou inscrit, ainsi que l'architecture vernaculaire, après avoir récupéré sur la base les photomontages ne peuvent être multipliés à l’infini. Le choix de leur localisation est fonction de la zone d’impact
de données Mérimée les informations nécessaires. visuelle (ZVI) et de l’analyse paysagère de l’état initial.
La première cartographie les zones d’où les éoliennes seront visibles principalement en fonction du relief et de la taille
des machines. L’étude paysagère, quant à elle, identifie et hiérarchise les points de vue majeurs devant faire l’objet
La compréhension du paysage, jusque dans ses moindres séquences, a ainsi permis d'effectuer un repérage de terrain
d’une simulation.
très approfondi, avec un croisement de toutes les informations et données recueillies sur les sites officiels (DREAL,
PNR…), bases de données (Mérimée, carte de Cassini…) et les offices du tourisme. Il en est résulté une compréhension En ce qui concerne les impacts physiques, un repérage de l’occupation du sol de l’état initial est dressé le long des
fine du territoire, permettant d'apprécier dès lors avec le maximum de pertinence les enjeux du projet éolien. accès, et sur les sites d’implantation des éoliennes et du poste de livraison. Cet état des lieux fixe le cadre d’une
remise en état du site après les travaux.
Des réunions de terrain et en mairie ont aussi été organisées au fur et à mesure de l'élaboration de l'étude, avec les
différents partenaires (Développeur, Maître d'ouvrage, élus et conseillers en charge du dossier, ONF…).
Des propositions cartographiques ont été effectuées dès le début de l'étude, puis validées par le développeur, pour Les Photomontages :
transcrire au plus vite toutes les données recueillies sur des cartes thématiques.
Le photomontage est un outil de comparaison efficace entre les variantes. Afin de mieux apprécier chaque variante
L'ensemble des prises de vue, réalisé en numérique, a également été classé et réparti en fonction des sujets traités d’implantation du parc éolien sur le site, des photomontages ont été élaborés et sont analysés dans cette section.
dans le volet paysager.
Les prises de vues originales ont été réalisées depuis le périmètre rapproché (3 km) et le périmètre intermédiaire (10
Le croisement des données recueillies, dans le domaine du paysage végétal notamment, avec les investigations km) dans une fourchette de distance qui permet une bonne évaluation des structures d’implantation.
émanant du bureau d'étude chargé des enquêtes de terrain Faune et Flore aura permis de confirmer les grandes
Le choix des points de prise de vue pour ces photomontages s’est basé sur la lecture du paysage, sur l’analyse de ses
tendances paysagères et de comprendre le sens des dominantes végétales et de leurs structures dans le territoire.
sensibilités et sur la carte de la Zone d’Influence Visuelle (ZIV) décrite dans la partie précédente.
C'est à partir de cette compréhension du territoire et dès les premières simulations d'implantation et de composition
éolienne – prenant en compte les contraintes recensées (charte PNR, habitats riverains, patrimoine, couloirs de
migration, présence ou non des pistes forestières…) - que notre bureau d'étude TerreHistoire a effectué un nouveau Éléments méthodologiques de la réalisation de photomontages :
repérage de terrain, pour identifier l'ensemble des points de vue potentiels en direction du site d'implantation. Ce La prise de vue photographique initiale est souvent l’objet de nombreux débats. Comment se rapprocher de la
repérage prenait en compte, pour effectuer ce relevé, les critères suivants : voies de passage, concentration d'habitat, perception humaine avec une photographie? La complexité de la physiologie visuelle ne peut bien entendu être
fréquentation touristique, édifices et sites patrimoniaux…et ceci non seulement dans le rayon de l'aire d'étude intégralement reproduite au moyen d’un appareil photographique, mais on sait que la focale de 50 mm s’apparente le
immédiate, mais dans la profondeur du territoire, parfois au-delà même des 10km du rayon éloigné. mieux à la vision humaine. Toutes les photographies ici présentes ont été réalisées avec une focale variant de 47 à 50
Ces points de vue ont constitué la base de référence des relevés/photos destinés aux photomontages. Ces relevés ont mm.
été volontairement établis - lorsque cela était possible - dans des fenêtres de vue dégagées, avec relevé du jour et de Les photomontages ne représentent donc pas tout à fait la réalité. Celle-ci dépend de l’observateur et comporte aussi
l'heure de prise, focale 50 mm cadrée sur une vue plus large, avec des conditions de luminosité favorables, avec les une dimension dynamique impossible à prendre en compte sur des photomontages fixes.
coordonnées en X, Y et Z du point.
Ils constituent cependant un outil d’analyse paysagère efficace pour évaluer les impacts visuels d’un projet éolien.
Tout au long de l'élaboration des cartes, de la rédaction des textes explicatifs et de la sélection des photos L’analyse des photomontages est présentée au travers de vues réalistes, en croquis et des zooms virtuels.
illustratives, de nombreux échanges – notamment pour relecture - ont été effectués avec le développeur. Il en a été
de même pour les photomontages. La vue réaliste est une représentation du paysage attendu lorsque celui- ci inclut les aérogénérateurs.
Une troisième et dernière campagne de terrain a été effectuée, tant pour appuyer et confirmer les commentaires de La réalisation en croquis montre la manière dont le parc est pris en compte dans l’élaboration de la vue réaliste. La
ces mêmes photomontages, que pour évaluer de façon précise, à partir de l'implantation définitive des machines, les vue en croquis met en avant les dimensions des éoliennes, mais ne les insère pas dans le paysage puisqu’elle ne prend
pas en compte les effets de masque provoqués par le relief, la végétation, le bâti, etc.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Des zooms virtuels exemplaires, réalisés dans certains cas pour plus de lisibilité du parc éolien, sont extraits des généralement jusqu’à la mi-août en région Midi Pyrénées (JOACHIM & al. 1997). Il reste volontiers d’entourage du lieu
réalisations en croquis. Ils ont pour objectif de montrer, lorsque cela n’est pas évident, que les éoliennes, même de naissance (GEROUDET 2000), probablement jusqu’au départ de migration (fin août - septembre). On espérait donc
lorsqu’elles sont difficilement perceptibles, sont bel et bien prises en compte dans le photomontage. Il a semblé utile profiter de ces observations estivales pour préciser la zone de reproduction supposée. L’attention portait notamment
pour mettre en évidence l’impact du projet de montrer les photographies de l’état initial, avant montage du projet sur l’aube et le crépuscule pour lesquels le circaète quitte et rejoint sa zone de repos. En ce qui concerne les autres
éolien dans l’image. espèces et notamment, l’aigle botté et les busards, il devait en être de même, même s’il s’agissait plus ici d’apprécier
l’utilisation de l’aire d’étude comme zone de chasse et de transit que comme zone de reproduction.
Les visites d’été 2008 se sont donc déroulées depuis les rares points hauts dominants de l’aire d’étude immédiate et
2.2.3 - Milieux naturels remarquables
de son entourage. Il était également prévu la réalisation d’au moins une visite crépusculaire et nocturne pour prendre
Les informations concernant les zonages écologiques existants sur le site d’étude ou à proximité (aire d'étude en compte l’activité des nicheurs nocturnes d’intérêts patrimonial (grand-duc, engoulevent, autre rapace nocturne…).
éloignée) ont été recherchées auprès des bases de données consultables sur le site Internet du Ministère chargé de Pour ce qui est des autres espèces, tous les contacts visuels et sonores ont été enregistrés pour permettre des
l’environnement (sites Natura 2000 : SIC, ZPS, ZSC), des DREAL Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées (sites Natura analyses simples et des comparaisons avec l’étude de 2007 de la LPO sur la partie Nord du relief.
2000, Z.N.I.E.F.F., Z.I.C.O., réserves naturelles, sites inscrits et classés,…).
Trois visites ont donc été affectées à ce thème d’étude entre la fin de mois de juillet et le début août 2008. Les
modalités et conditions concernant ces visites de terrain sont précisés dans le tableau de synthèse (figure 11), page 21
2.2.4 - Faune et flore de l’étude faune flore en Annexe 2.
Face à ces contraintes, l’observation s’est déroulée depuis deux points : d’investigations complémentaires également ciblées sur la recherche de loges de chauves-souris et arbres sénescents.
Compte tenu de contraintes climatiques (neige) ayant perturbé les possibilités d’accès, pas moins 5 visites ont
les champs situés au nord du village de Laprade (Le Plo) : ce point offre un large angle de vue sur le site
toutefois été réalisées entre janvier et février 2012.
éolien, sur la vallée de l’Alzeau et sur les crêtes du Therme Noir. Il est toutefois un peu éloigné du site
d’implantation (2 km) et ne permet pas de couvrir les environs sud du site (vers le lac de Laprade). Les passereaux et rapaces hivernants ont été relevés sur site ainsi que dans l’entourage (plan d’eau notamment).
le bord de la route RD101 à hauteur de l’embranchement avec la D203 au sud de Laprade-Haute : bien que
plus proche du site éolien, l’angle de vue est plus limité et ne permet pas ou peu d’apprécier l’ensemble des
2.2.4.2 - Méthodologie pour l’étude des chauves-souris
mouvements sur le secteur (vallée de l’Alzeau notamment).
Expertises CREN 2007 (partie nord du site d’étude)
Migrations postnuptiales En ce qui concerne l’étude menée par le CREN de Midi Pyrénées (2007) à propos de la première version du projet
éolien dans sa partie nord, les inventaires ont été réalisés à partir de parcours ou de points d’écoute effectués de nuit,
Expertises LPO 2007 (partie nord du site d’étude)
sur/ou à proximité immédiate des lieux d’implantation. Dans le cas de parcours, l’observateur se déplace suivant un
A propos du projet éolien initial mené sur la partie nord du site, 7 séances d’observation ont été effectuées par la itinéraire et note chaque contact avec une chauve-souris. Dans le cas de points d’écoute, l’observateur reste 20
LPO Tarn entre fin août et début novembre 2007 et se répartissent comme suit : 28 et 31 août ; 3 et 7 septembre ; 23 minutes dans un rayon d’environ 100 mètres et note tous les contacts avec une chauve-souris. Ces animaux sont
et 29 octobre ; 1er novembre. repérés grâce à un détecteur d’ultrasons (Pettersson D240X ou D980) et chaque contact est localisé au GPS. Si
l’identification immédiate n’est pas possible, les sons sont enregistrés pour être analysés ultérieurement grâce au
Les observations se sont déroulées du début de la matinée jusqu’en milieu d’après-midi, période où l’activité
logiciel Batsound3.
migratoire diminue.
4 nuits d’inventaire ont été réalisées au printemps et en été (2007), afin de contacter les espèces utilisant le
Du fait des contraintes topographiques déjà évoquées dans le cadre du suivi de la migration de printemps, les
site comme territoire de chasse ou axe de déplacement.
observations ont été principalement effectuées depuis les champs du Plo au nord du village de Laprade (même point
que pour la migration de printemps). 4 autres nuits d’inventaire ont été effectuées à l’automne pour mettre en évidence des déplacements
migratoires.
Des observations ont aussi été réalisées depuis les environs du mât de mesure sur le versant sud du Puèch Mégé les
23 et 29 octobre en fin de matinée. Des recherches de gîtes sur le site et dans le rayon de 5 km, ont complété ces inventaires. Pour cela, un maximum de
bâtiments ont été visités soit environ 24 considérés comme potentiellement favorables. En effet beaucoup d’espèces
de chauve-souris utilisent les constructions humaines comme gîtes.
Complément d’étude EXEN 2008 (partie sud du site d’étude)
La carte des habitats potentiels de chasse a été établie à partir de la cartographie des habitats naturels identifiés
Pour le complément d’étude qui devait prendre en compte sur la partie sud du projet, 5 visites complémentaires ont croisés avec les exigences écologiques des espèces trouvées.
été menées par le bureau d’étude EXEN en 2008, dans les conditions précisées par le tableau de la page 23 de l’étude
faune flore en Annexe 2.
Complément d’étude EKO-LOGIK 2008 (partie nord du site d’étude)
Sur l’aire d’étude Sud, l’absence de point d’observation qui porte loin aura également été un handicap important pour
permettre de suivre à distance les passages migratoires. Aussi, en suivant l’activité depuis un point d’observation, il A propos du complément d’étude ciblé sur la partie sud du projet éolien et mené par le bureau d’étude EKO LOGIK en
n’est pas possible, seul, de suivre en même temps celle du versant opposé. Or comme dans son rapport de janvier 2008, on distingue clairement les étapes suivantes.
2008, la LPO du Tarn avait concentré ses observations sur le versant Ouest de l’aire d’étude, un principal point
d’observation situé sur le versant Est du site (le point n°2) a été choisi pour anticiper les vols en provenance du Nord
Est, et pour mieux cibler les observations qui concernent plus directement l’aire d’étude immédiate Sud. Recherche de gîtes estivaux
Cavités naturelles et artificielles :
Avifaune hivernante (EXEN 2011-2012) Un inventaire non exhaustif des cavités a été réalisé à partir de la carte IGN (1 : 25 000), des données du BRGM (base
de données cavités ; commande de géorraports) et de la consultation de personnes ressources.
Suite à la demande de la DREAL de Midi-Pyrénées, un complément d’étude ciblé sur les oiseaux hivernants est en
cours de réalisation par le bureau d’étude EXEN, sur l’ensemble du site d’étude (parties nord et sud). En raison de la pauvreté de l’aire d’étude rapprochée en cavités naturelles, liée à l’absence de massifs calcaires et de
la difficulté à repérer des gîtes arborés au sein de grands massifs forestiers, la recherche de gîte d’été a été axée sur le
Généralement, la méthodologie utilisée en période hivernale est basée sur des déplacements sur tout le périmètre
bâti.
d'étude. Les espèces recherchées seront les hivernantes et notamment les espèces grégaires de milieux ouverts et les
espèces aquatiques, les migratrices partielles, mais aussi les sédentaires. La localisation des rassemblements Gîtes bâtis :
hivernaux (dortoirs de rapaces, rassemblements de passereaux, zones de stationnement ou d’alimentation de Les gîtes bâtis ont été prospectés prioritairement à proximité immédiate de l’aire d’implantation puis au niveau des
limicoles ou passereaux), ainsi que les éventuels déplacements des dortoirs vers les lieux de nourrissage font l'objet villages et des hameaux situés en périphérie. La recherche peut ainsi s’étendre jusqu’à trois kilomètres du site ce qui
de recherches plus ciblées sur l'aire d'étude. constitue un rayon d’action minimum pour la plupart des espèces anthropophiles.
Dans notre cas précis de contexte boisé, et compte tenu des faibles enjeux qui avaient été mis en évidence pour ce La commune de Laprade avait déjà été prospectée par le CREN Midi-Pyrénées en 2007. C’est pourquoi la recherche de
secteur en période hivernale à partir des investigations de 2007 et 2008, peu de visites hivernales étaient justifiées gîtes bâtis a été axée sur le secteur situé au Sud Est du projet à savoir majoritairement sur la commune des Martys.
pour le complément d’étude 2011-2012. Toutefois, le complément d’étude devant être mené en parallèle
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Cette recherche a reposé sur une journée de terrain (20 août 2008) et sur les renseignements récoltés auprès des Un enregistreur de Type anabat SD1 : c’est un appareil complet et performant qui intègre un détecteur
mairies et des riverains. à ultrasons fonctionnant sur le principe de la division de fréquence et un module permettant
L’objectif premier a été d’identifier et de visiter des bâtiments favorables aux espèces patrimoniales pouvant former d’enregistrer directement les signaux captés sur une carte mémoire de grande capacité. Il peut être
des colonies au niveau des combles (par ex : rhinolophes, Grand Murin, Murin à oreilles échancrées, sérotines…). programmé pour une mise en marche uniquement sur les plages nocturnes et possèdent une
autonomie suffisante pour fonctionner plusieurs nuits consécutives. A l’issu de la séance
d’enregistrement les données stockées sont transférées sur PC grâce au logiciel
Relevé des habitats potentiels et analyse des structures paysagères CFRead et visualisés (pour détermination) avec le logiciel Analook. Grâce aux sonagrammes ainsi
Sur la base d’une typologie simplifiée, adaptée au site, et à l’appui d’une photographie aérienne, les différents milieux obtenus, l’anabat permet d’associer la plupart des enregistrements obtenus à une espèce ou groupe
de l’aire d’implantation ont été relevés et décrits afin d’évaluer le potentiel en terrains de chasse et en corridors de d’espèces.
déplacement. La potentialité en gîtes arborés des boisements fut évaluée en fonction des essences rencontrées, de
l’âge des boisements et de la richesse en arbres à trous. Le niveau de pénétrabilité des boisements est également
apprécié afin d’évaluer l’intérêt pour l’activité de chasse des Chiroptères. par des parcours nocturnes le long de la piste traversant l’aire d’implantation à l’appui d’un détecteur
les différents types d’habitat et de préciser qualitativement la fréquentation à proximité des enregistreurs
Typologie utilisée pour caractériser les types et les structures d’habitats de la zone d’étude : de type voices-boxes. Les informations relatives à chaque portion de transect ou point d’écoute (conditions
météo, horaire, nombre de contacts pour chaque espèce,…) ont été notées en temps réel à l’aide d’un
Milieux ouverts : coupe récente, dictaphone. Les séquences qui n’ont pas été déterminées instantanément ont été stockées au format .wav
Milieux semi-ouverts : lisière de coupe avec boisement, sur un enregistreur M-
Milieux forestiers : plantations de résineux (denses ou lâches) ; boisements dominés par les feuillus (denses
ou lâches) ; plantation mixtes feuillus/résineux (denses ou lâches) Les objectifs ont été :
d’inventorier les espèces qui fréquentent le site pour chaque période considérée (printemps, été,
Suivi de l’activité nocturne au détecteur d’ultrasons automne),
De façon très générale, la méthodologie se décompose en une phase de recueil de données sur le site (transects au d’identifier d’éventuels passages migratoires ou transits marqués en particulier pour le Minioptère dont
détecteur d’ultrasons ; enregistrements automatiques) et d’une phase de traitement des données avec analyse des plusieurs gîtes d’été et d’hiver sont connues en périphérie du site (Cabrespine, Castellas,…),
sons enregistrés. De quantifier l’activité chiroptérologique au niveau des différents secteurs de la zone d’étude en se basant
La phase de terrain se décompose classiquement en trois volets : sur les résultats des enregistreurs automatiques :
suivi de la migration/transit de printemps, Au niveau des points d’écoute : lorsqu’une séquence sonore est continue et qu’une ou plusieurs
chauves-souris restent chasser dans un secteur restreint à proximité de l’observateur, chaque tranche
étude de la fréquentation estivale du site,
de cinq secondes est assimilée à un contact. Il s’agit en effet d’une mesure du niveau d’activité et pas
suivi de la migration/transit d’automne. strictement de l’abondance des chauves-souris. Le nombre de contacts obtenus durant le temps
d’écoute permet de calculer un niveau d’activité qui correspond au nombre de contacts/heure. Le
La commande étant parvenue en début d’été avec un rendu souhaité pour la fin de l’année 2008, le suivi du transit
niveau d’activité ainsi obtenu est pondéré au vu de l’intensité d’émission ultrasonore des espèces
printanier n’a pas pu être intégré dans cette phase d’étude. Nous verrons que ce biais aura été à l’origine d’un
contactées.
nouveau complément d’étude au printemps 2012 par le bureau d’étude EKO-LOGIK.
La fréquentation nocturne du site par les chauves-souris a été renseignée de deux manières : Pour les enregistrements automatiques, les données obtenues permettent de déterminer le niveau
d’activité (nombre de contacts/h) global sur la totalité de la nuit et également d’observer des
à l’aide d’enregistreurs automatiques permettant d’apprécier le niveau de fréquentation global en continu variations au cours de la nuit.
sur plusieurs nuits et en différents points du site.
De localiser les zones de chasse et les corridors de déplacements au sein des périmètres d’implantation.
Deux types d’appareils ont été utilisés :
des voice-boxes : ce sont des systèmes d’enregistrement bioacoustique fonctionnant en mode
Complément d’étude EXEN 2012 (les deux aires d’étude)
hétérodyne, fabriqués par des collaborateurs allemands. Chacune est équipée d’un détecteur à
ultrasons universel et multifréquence (Laar TDM 07C), combinée avec une horloge parlante et d’un Dans le cadre du complément d’étude menée en hiver 2011-2012 par le bureau d’étude d’EXEN, il s’agissait entre
enregistreur numérique. Les ultrasons émis par les chauves-souris déclenchent simultanément le autre de prospecter les milieux situées dans l’entourage des secteurs retenues pour l’aménagement des éoliennes
détecteur et l’enregistreur. L’horloge émet un signal toutes les heures ce qui permet à posteriori (sur la base du projet fourni par RF INVEST), afin de vérifier l’absence de gites potentiels d’espèces arboricoles.
d’évaluer l’activité aux différentes heures de la nuit. Jusqu’à 4 voices boxes ont été répartis au sol sur
Au-delà des gites d’hivernants, il s’agissait d’apprécier aussi les potentialités d’accueil des arbres-gîtes potentiels pour
l’aire potentielle d’implantation afin d’évaluer la fréquentation des différents habitats et secteurs de la
les autres phases d’activité des chauves-souris.
zone d’étude.
Les recherches ont été réalisées dans un rayon de 150m autour de chaque emplacement d’éolienne retenu, entre s’allumer au crépuscule et s’éteindre au lever du jour. Le gain a été réglé à 6, compromis de sensibilité permettant à la
janvier et février 2012 à l’aide : fois la détection des chauves-souris tout en évitant une saturation de la carte par l’enregistrement répétés de bruits
parasites liés essentiellement sur cette période aux conditions atmosphériques (vent, pluie) et au chant d’oiseaux en
d’un GPS performant en sous-bois (TWO NAV Aventura)
début et fin de nuit.
et d’un endoscope numérique pour prospecter les cavités localisées dans les troncs (loges de petits pics, ou
L’analyse de données enregistrées en division de fréquence permet rarement une identification spécifique au sein du
pic noir, fissures…).
genre Myotis (et en particulier pour les murins de petite taille). De même et à l’instar des autres méthodes
Depuis, précisons que le projet éolien à légèrement évolué, sans pour autant remettre en cause la pertinence de ce acoustiques, les espèces d’oreillards ne peuvent pas être départagées. C’est ainsi qu’elles apparaissent regroupées
zones de prospection. par paires d’espèces sous un même genre (ex : Plecotus sp, Myotis sp) au sein des résultats, pour des raisons de
Au-delà de l’occupation de la cavité par les chauves-souris, il s’agit d’apprécier les potentialités d’accueil sur la base recouvrement de leurs caractéristiques acoustiques.
d’indices de présence (usure de l’écorce, présence de guano ou trace d’urine….). Pour les autres genres, la plupart des contacts obtenus avec l’Anabat (au niveau du sol) peuvent être associés à une
espèce où une paire d’espèces (Tableau 2).
Complément d’étude EKO-LOGIK 2012 (les deux aires d’étude) D’un point de vue technique, le microphone utilisé (HiMic) est moins sensible pour les basses fréquences et donc
moins adapté pour la détection des espèces émettant entre 10 et 15 khz comme le Molosse de Cestoni ou la Grande
Suite au constat de lacunes de perception au printemps des enjeux au vu des précédentes investigations noctule.
chiroptérologiques, un complément d’étude fut réalisé par le bureau d’étude Eko-Logik au printemps 2012.
Il s’agissait notamment de préciser la fréquentation printanière de la zone d’étude en particulier par les espèces
migratrices dont le Minioptère de Schreibers. Suivi ponctuel au sol
La méthode fut principalement basée sur la mise en place de 2 points d’enregistrements automatiques d’ultrasons Ce volet du suivi a reposé sur la répartition de plusieurs enregistreurs de type SM2 au niveau du sol afin d’assurer une
(matériel Anabat) sur des arbres entre le 20 mars et le 9 mai 2012. Cette méthode passive fut également renforcée couverture plus large de la zone d’étude et de préciser la liste des espèces qui fréquentent le site.
ponctuellement par la mise en place de suivis au sol basés sur l’utilisation de 2 à 3 SM2BAT les 6 avril, 7 mai et 25 mai
2012. d’enregistrer directement (en temps réel) les signaux captés sur quatre cartes mémoires de grande capacité (jusqu’à
64 GO). A l’issue de la séance d’enregistrement, les données stockées sont transférées sur un ordinateur. L’analyse
peut se faire en division de fréquence ou en expansion de temps permettant ainsi une identification spécifique plus
Calendrier des investigations fine (en particulier pour le genre Myotis.)
De plus, le microphone du SM2 (SMX-US) étant omnidirectionnel, il procure ainsi une couverture maximale du point
d’écoute.
Les enregistreurs de type SM2 BAT permettent à la fois une évaluation quantitative et qualitative de la fréquentation.
L’indice d’activité mesuré par le SM2 est exprimé en nombre de données par heure ou par nuit.
51 nuits ont été couvertes par le suivi automatisé sur la période comprise entre le 20 mars et le 9 mai 2012.
Le suivi a été renforcé ponctuellement au sol le 6 avril, le 7 mai et le 25 mai
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Les prospections ont donc été orientées vers les espèces et groupes d’espèces à valeur patrimoniale, protégées ou
inscrites aux annexes II et IV de la Directive Habitats. Une approche globale sur la diversité biologique de différents
groupes entomofaunistiques et de leur rôle dans l’écosystème (espèces prédatrices, pollinisatrices, coprophages,
xylophages, parasites,…) a été privilégiée en fonction du potentiel d’accueil des habitats de végétation du site d’étude.
Les espèces ont été observées sans protocole strict de recherche, de détection et de prélèvement. Les espèces ont été
recherchées à vue et capturées au filet pour en assurer la détermination. Tous indices de leur présence ont été notés.
En parallèle des prestations d’Entoma ciblées sur l’entomofaune, le bureau d’étude EXEN avait alors été missionné
pour prendre en charge le reste des taxons de la faune terrestre et aquatique.
A propos de l’herpétofaune
L’herpétofaune (reptiles, amphibiens) apparaît comme étant le groupe d’espèces le plus susceptible de subir des
effets d’un projet éolien. L’aménagement de voies de circulations ou l’implantation d’une éolienne pourra par
exemple représenter des pertes d’habitats spécifiques (pierrier à reptiles, mare…), ou engendrer des impacts plus
ponctuels (obstacle à la migration des batraciens…).
Pour les deux groupes d’espèces, la méthode de prospection fut réalisée par une approche lente des milieux les plus
favorables puis par des observations (jumelles, longue vue) ou écoutes de chants. La phase aquatique est
généralement la plus favorable à l’identification des espèces d’amphibiens, et aux dénombrements. Cette première
phase printanière de suivi nous aura permis de déterminer certaines espèces grâce à leur chant.
En phase de reproduction, le recueil des données est à la fois basé sur des séances d’écoute de chants nuptiaux de fin
de journée et soirée, et sur une recherche des différentes phases de développement des espèces dans les zones
humides (oeufs, larves, adultes). Au besoin, certains sujets sont capturés et relâchés après quelques minutes de
manipulation (mesures et photos) pour identification.
Pour les reptiles, les recherches ont été effectuées en partie dans les milieux les plus favorables principalement secs
et ensoleillés (rochers, pierriers, murets, broussailles, haies, ruines, steppes, …) mais aussi humides (eaux saumâtres,
mares, berges de ruisseaux, prairies, bois clairs, tourbières…).
Figure 102 : Localisation des points d’écoute du suivi acoustique de la fréquentation par les chauves-souris
A propos des mammifères terrestres et aquatiques
Les données recherchées concernant les mammifères sont les observations destinées à mettre en évidence des
2.2.4.3 - Méthodologie de l’inventaire de la faune terrestre et aquatique indices d’occupation ponctuelle ou permanente du site ;
Expertises CREN 2007 (partie nord du site d’étude) laissées, fumées, épreintes,…
En 2007, la petite faune terrestre a été prise en compte par le CREN MP en parallèle des investigations menées à coulées, voies,
propos de la flore patrimoniale et des habitats naturels (cf. chapitre suivant), afin de faciliter l’appréciation des valeurs
indices de repas,
écologiques des milieux.
terriers, gîtes, catiches,
Les espèces prioritairement ciblées furent les Lépidoptères (papillons), qui constituent un groupe de choix pour
caractériser la « patrimonialité » d’un site. Pour le reste de la faune, les espèces rencontrées ont été notées, sans contacts direct,
recherche systématique. empreintes, et pistes,
Plusieurs passages ont eu lieu afin de multiplier les contacts. marquages de territoires,
autres,…
Compléments d’études Entoma et EXEN 2008 (partie sud du site d’étude) Tous les indices sont répertoriés, analysés, et cartographiés sur place.
En 2008, le bureau d’étude Entoma s’est intéressé aux insectes de la zone d’extension sud du projet. Les groupes Les données de terrain proviennent à la fois de séquences ciblées (détermination des jeunes amphibiens en phase
analysés ont été uniquement les lépidoptères ou papillons de jours, les orthoptères ou criquets et sauterelles, les aquatique, recherche des reptiles…) et des observations ponctuelles enregistrées tout au long du suivi ornithologique
odonates ou libellules et les coléoptères. La nomenclature systématique suit les dernières mises à jour de Fauna annuel. Le tableau ci-contre, fait la synthèse des dates et conditions où les principales données de faune sauvage
Europaea (2005) et de l’INPN. Pour ce groupe très riche et diversifié, un inventaire exhaustif est illusoire sans la mise terrestre et aquatique auront été enregistrées. Nous précisons en gras le thème d’étude plus spécifiquement ciblé vis-
en place de suivis spécifiques et un investissement de plusieurs saisons et années, sur l’ensemble de la zone d’étude. à-vis de cette faune sauvage au cours de chaque visite.
Photo-interprétation
Afin de dégrossir le travail de terrain, une première étape a été de lire la photo aérienne et d’en déduire les grands
ensembles, tels que les bois ou les milieux ouverts. Un croisement avec la carte IGN a pu mettre en évidence les
courbes de niveau, les ruisseaux… pour cibler les recherches de terrain et les milieux pouvant être d’un intérêt
patrimonial, mais non visibles sur ortho-photographie.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A L.(A) Valeur globale – NUIT 3 dB(A)
Valeurs spectrales 125 et 250 Hz 7 dB
Il s’agit du niveau de pression acoustique en dB, se référant au niveau de la pression de référence de 2.10-5 Pa,
continu équivalent pondéré A, obtenu sur un intervalle de temps «court». Valeurs spectrales 250 à 4000 Hz 5 dB
Le Leq(A) court est utilisé pour obtenir une répartition fine de l'évolution temporelle des événements acoustiques
pendant l'intervalle de mesurage. La durée d'intégration retenue dépend de la durée des phénomènes que l'on veut
mettre en évidence. Elle est généralement de durée inférieure ou égale à 10 s.
Niveau acoustique fractile LN (exemple L 10, L90,...)
Par analyse statistique des valeurs Leq(A) courts, on peut déterminer le niveau de pression acoustique pondéré A qui
est dépassé pendant N % de l'intervalle de temps considéré, dénommé « niveau acoustique fractile ». Son symbole est
LN : par exemple, L90 est le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 90 % de
l'intervalle de mesurage.
A ces valeurs est ajouté un terme correctif, fonction de la durée cumulée d’apparition du bruit particulier, selon le Cette puissance ne représente pas la sensation perçue par les personnes. C’est la pression acoustique qui définit la
tableau ci-après : quantité d’énergie perçue. Elle se calcule à partir de la puissance en prenant en compte l’ensemble des facteurs
agissant sur sa propagation depuis son émission vers un point de réception.
Valeurs correctif en dB(A) Durée d’apparition du bruit particulier
Parmi ces facteurs, la distance, le sol, la forme, les conditions climatiques sont des éléments très importants et
6 T 1 minute
influents sur la propagation du son. Il est donc essentiel de se référer à une pression sonore lorsque l’on veut se
5 1 minute < T 5 minutes rendre compte d’une situation ou en évaluer un aspect réglementaire.
4 5 minutes < T 20 minutes
3 20 minutes < T 2 heures
2 2 heures < T 4 heures
1 4 heures < T 8 heures
0 T > 8 heures
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Les résultats de ces mesures caractérisent les émissions sonores des éoliennes en fonction des vitesses de vents et
toujours dans le sens d’un vent dominant vers l’équipement de mesure.
Les mesures acoustiques sont réalisées chez les riverains les plus exposés, en extérieur, dans des positions
considérées comme lieux d’occupation normale des habitations (sur des terrasses ou pelouses proches des maisons).
Afin de valider la compatibilité de ces mesures avec les exigences réglementaires (NFS31-010), les mesures
acoustiques sont accompagnées par un relevé au sol des conditions de vent et de pluie perçues pendant la mesure.
Afin de corréler ces mesures avec les conditions de fonctionnement des éoliennes, les mesures acoustiques sont
accompagnées une mesure du vent à plus grande hauteur.
3 - DIFFICULTES RENCONTREES
3.5 - IMPACT SUR LA FAUNE ET LA FLORE
L’analyse des difficultés rencontrées a été établie par type d’impacts et d’études réalisées par les différents
intervenants. Elles sont présentées dans les paragraphes suivants : Au préalable, il est important de préciser que ces limites sont communes à l’ensemble des expertises
chiroptérologiques et pas spécifiques à ce projet.
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l’activité (caractéristiques spécifiques du ou des bruits incriminés, incertitudes de mesure du bruit de fond résiduel,
approximations sur les hypothèses de calcul, validité du modèle théorique).
En appliquant une grande rigueur aux mesurages in situ et en affinant au maximum la précision des calculs, on
parvient à limiter les risques d’erreurs par rapport à des incertitudes qui, si l’on tient compte de tous les paramètres,
peuvent apparaître démesurées, alors que les textes réglementaires n’intègrent aucune tolérance.
Par ailleurs, la réalisation de mesures de bruit de fond, c’est à dire à priori sans activité bruyante, par vent modéré ou
fort, pose le problème de la précision du matériel de mesure dans ces conditions d’utilisation ainsi que celui des
sources de bruit extérieures plus ou moins sensibles au vent en particulier suivant la saison (arbres).
On s’aperçoit en effet qu’il est difficile de corréler parfaitement le niveau de bruit mesuré avec la vitesse du vent.
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
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J. HUCHET, S. BUTTIER – Les paysages de la campagne – éd. Ouest France, Rennes (2003)
G. PLAISANCE - Le paysage français à découvrir et à vivre – éd. Sang de la terre (1987)
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Région Midi-Pyrénées, Schéma Régional Climat Air Energie, juin 2012
Carte géologique du B.R.G.M. au 1/50 000 : carte n°1012 « Mazamet »
Carte géologique du B.R.G.M. au 1/50 000 : carte n°1037 « Carcassonne »
Carte TOP 25 I.G.N. au 1/25 000 n°2344 OT Montagne Noire (Ouest)
Carte Tourisme et découverte I.G.N. au 1/100 000 n°169 « Béziers – Castres »
Carte Tourisme et découverte I.G.N. au 1/100 000 n°168 « Toulouse – Pamiers »
Carte régionale I.G.N. au 1/250 000 : n°R16 « Midi-Pyrénées »
Carte régionale I.G.N. au 1/250 000 : n°R17 « Languedoc-Roussillon »
Carte routière I.G.N. au 1/1 100 000 France
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
LISTE DES FIGURES Figure 41 : Rose des vents corrigée à Labruguière, niveaux 40 m et 60 m ...................................................................... 65
Figure 42 : Répartition de la population à l’échelle départementale ............................................................................... 70
Figure 43 : Répartition de la population à l’échelle infra-départementale ...................................................................... 70
Figure 1 : Nouvelles capacités de production électrique installées en Europe en 2011 ...................................................15 Figure 44 : Variation de la population de Labruguière ..................................................................................................... 71
Figure 2 : Extrait du projet de SRCAE LR ............................................................................................................................17 Figure 45 : Variation de la population de Cuxac-Carbardès ............................................................................................. 71
Figure 3 : Extrait du SRCAE Midi-Pyrénées ........................................................................................................................17 Figure 46 : Variation de la population des Martys............................................................................................................ 72
Figure 4 : Localisation régionale du projet ........................................................................................................................18 Figure 47 : Variation de la population sur les communes de l’aire d’étude rapprochée (département du Tarn) ........... 72
Figure 5 : Localisation de la zone d’implantation et des éoliennes...................................................................................21 Figure 48 : Variation de la population sur les communes de l’aire d’étude rapprochée (département de l’Aude) ........ 73
Figure 6 : Localisation des aires d’étude ...........................................................................................................................22 Figure 49 : Composition du parc immobilier sur Labruguière .......................................................................................... 73
Figure 7 : Principe de fonctionnement d’une éolienne .....................................................................................................25 Figure 50 : Composition du parc immobilier sur Cuxac-Cabardès .................................................................................... 73
Figure 8 : Composants du parc éolien ...............................................................................................................................25 Figure 51 : Composition du parc immobilier sur Labruguière .......................................................................................... 74
Figure 9 : Cheminement du raccordement électrique inter éoliennes pressenti .............................................................28 Figure 52 : Activités touristiques et de loisirs ................................................................................................................... 81
Figure 10 : Plan prévisionnel de circulation des engins de chantier .................................................................................30 Figure 53 : Itinéraire de grande randonnées et chemins en cours d’inscription au P.D.I.P.R. ......................................... 82
Figure 11 : Schéma du recyclage des emballages en acier ................................................................................................33 Figure 54 : Réseaux ........................................................................................................................................................... 86
Figure 12 : Schéma du recyclage des emballages en aluminium ......................................................................................33 Figure 55 : Périmètre du PPRT Titanobel .......................................................................................................................... 88
Figure 13 : Localisation du projet au niveau national et régional .....................................................................................39 Figure 56 : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement sur l’aire d’étude éloignée ............................ 89
Figure 14 : Cartographie des intercommunalités concernées par les communes d’implantation ...................................39 Figure 57 : Exemple de carte du risque ............................................................................................................................ 90
Figure 15 : Localisation de la zone d'implantation potentielle et des périmètres d’étude ..............................................41 Figure 58 : Zones à risque rupture de barrage ................................................................................................................. 90
Figure 16 : Localisation de la zone de projet à l’échelle globale .......................................................................................42 Figure 59 : Scénario global d’organisation possible du territoire ..................................................................................... 92
Figure 17 : Unités géomorphologiques de l’Aude et du Tarn............................................................................................42 Figure 60 : Localisation des radars Météo France ............................................................................................................ 96
Figure 18 : Occupation du sol et réseau hydrographique .................................................................................................45 Figure 61 : Contraintes de l’aviation civile ........................................................................................................................ 97
Figure 19 : Périmètre du SDAGE Rhône Méditerranée Corse ...........................................................................................46 Figure 62 : Extrait du projet de SRCAE LR ......................................................................................................................... 98
Figure 20 : Périmètre du SDAGE Adour-Garonne ..............................................................................................................47 Figure 63 : Extrait du SRCAE Midi-Pyrénées ..................................................................................................................... 99
Figure 21 : Echelle partielle des temps géologiques .........................................................................................................49 Figure 64 : Avancement des projets de parcs éoliens dans l’aire d’étude éloignée....................................................... 101
Figure 22 : Contexte géologique local ...............................................................................................................................50 Figure 65 : Régions forestières dans la région Midi-Pyrénées........................................................................................ 102
Figure 23 : Schéma de principe d’un captage AEP et de ses périmètres de protection....................................................51 Figure 66 : Régions forestières dans la région Midi-Pyrénées........................................................................................ 103
Figure 24 : Captages pour l’alimentation en eau potable .................................................................................................53 Figure 67 : Zonage d’inventaire du PNR du Haute-Languedoc ....................................................................................... 108
Figure 25 : Schéma de principe d’une inondation liée à la montée des eaux en région de plaine ...................................55 Figure 68 : Patrimoine naturel sur l’aire d’étude éloignée ............................................................................................. 110
Figure 26 : Zones inondables sur Labruguière, Cuxac-Cabardès et Les Martys ................................................................56 Figure 69 : Patrimoine naturel ........................................................................................................................................ 111
Figure 27 : Schéma synoptique d’un séisme .....................................................................................................................57 Figure 70 : Carte des habitats de végétation sur l’aire d’étude sud (Entoma 2008 zone sud) ....................................... 113
Figure 28: Carte des zones sismiques en France métropolitaine ......................................................................................58 Figure 71 : Carte des enjeux et sensibilité floristiques sur l’aire d’étude sud (Entoma 2008 zone sud) ........................ 113
Figure 29: Schéma de principe présentant différents modes de propagation du feu ......................................................58 Figure 72 : Carte des passages migratoires de printemps 2007 ..................................................................................... 115
Figure 30 : Nombre d’impact moyen de foudre au sol par km²/an (période 2000-2009) ................................................60 Figure 73 : Carte des principales voies de migration postnuptiales ............................................................................... 115
Figure 31 : Schémas de principe d’un front chaud (à gauche) et d’un front froid (à droite) ............................................60 Figure 74 : Carte de synthèse des enjeux avifaune sur une large échelle ...................................................................... 116
Figure 32 : Températures moyennes mensuelles à la station des Martys ........................................................................61 Figure 75 : Carte de synthèse des enjeux avifaune à proximité des aires d’étude immédiates .................................... 117
Figure 33 : Nombre de jours de neige par an ....................................................................................................................61 Figure 76 : Carte de synthèse des contacts annuels de chauves-souris dans la partie nord du projet (CREN 2008)..... 118
Figure 34 : Hauteur annuelle moyenne des précipitations en mm (période : 1961-1990) ...............................................62 Figure 77 : Bilan de la richesse spécifique mesurée sur les différents secteurs sud ...................................................... 119
Figure 35 : Précipitations moyennes mensuelles à la station des Martys ........................................................................62 Figure 78 : Synthèse de l’état initial................................................................................................................................ 163
Figure 36 : Vigilance orange pour les orages, 2001-2008 .................................................................................................63 Figure 79 : Part de production d’électricité en France par type d’énergie..................................................................... 177
Figure 37 : Potentiel éolien de la France ...........................................................................................................................63 Figure 80 : Cartographie des niveaux sonores en dB(A) engendrés par le parc éolien pour Vs10m = 4 m/s ................ 187
Figure 38 : Potentiel éolien en Languedoc-Roussillon ......................................................................................................64 Figure 81 : Cartographie des niveaux sonores en dB(A) engendrés par le parc éolien pour Vs10m = 7 m/s ................ 187
Figure 39 : Potentiel éolien en Midi-Pyrénées ..................................................................................................................64 Figure 82 : Cartographie des niveaux sonores en dB(A) engendrés par le parc éolien pour Vs10m = 7 m/s ................ 188
Figure 40 : Localisation du mât de mesure........................................................................................................................65
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Tableau 19 : Catastrophes naturelles « mouvements de terrain » sur les communes de l’aire d’étude immédiate .......54 Tableau 61 : Liste des sites classés situés dans l’aire d’étude éloignée ......................................................................... 106
Tableau 20 : Degré d’intensité des séismes selon l’échelle macroscopique MSK.............................................................57 Tableau 62 : Liste des sites inscrits situés dans l’aire d’étude éloignée ......................................................................... 106
Tableau 21 : Surface des feux de forêt sur la commune de Cuxac-Cabardés de 1973 à 2011..........................................59 Tableau 63 : Liste des ENS situés dans l’aire d’étude éloignée ...................................................................................... 107
Tableau 22 : Surface des feux de forêt sur la commune des Martys de 1973 à 2011 ......................................................59 Tableau 64 : Liste des SIC / ZSC les plus proches de la ZIP ............................................................................................. 109
Tableau 23 : Températures moyennes à la station des Martys (en °C).............................................................................61 Tableau 65 : Habitats et espèces floristiques patrimoniale dans le secteur d’étude ..................................................... 112
Tableau 24 : Records des températures minimales et maximales à la station des Martys (en °C) ..................................61 Tableau 66 : Liste des espèces d’oiseaux contactées en période hivernale sur le site .................................................. 116
Tableau 25 : Précipitations moyennes mensuelles de la station des Martys (en mm) .....................................................62 Tableau 67 : Calendrier de synthèse des dates d’inventaires ciblés sur l’avifaune........................................................ 121
Tableau 26 : Précipitations aux Martys pour la période 1994-2010 .................................................................................62 Tableau 68 : Calendrier de synthèse des dates d’inventaires ciblés sur la petite faune ................................................ 122
Tableau 27 : Comparaison entre le niveau kéraunique de la zone et la moyenne française............................................63 Tableau 69 : Synthèse des enjeux écologiques............................................................................................................... 123
Tableau 28 : Temps de retour et vitesse d’une rafale extrême à Castres-Mazamet à 10 mètres, en m/s .......................65 Tableau 70 : L’énergie éolienne dans le monde fin 2011 ............................................................................................... 177
Tableau 29 : Inventaire des émissions de la zone « Montagne Noire » ............................................................................67 Tableau 71 : Emissions de CO2 pour 1 kWh produit ....................................................................................................... 178
Tableau 30 : Teneurs moyennes en NO2 en µg/m3 ...........................................................................................................68 Tableau 72 : Bénéfice global du projet éolien ................................................................................................................ 178
Tableau 31 : Variation de la population de Labruguière ...................................................................................................71 Tableau 73 : Méthodes de décapage des sols ................................................................................................................ 181
Tableau 32 : Variation de la population de Cuxac-Cabardès.............................................................................................71 Tableau 74 : Risques d’accident potentiel et prévention du risque ............................................................................... 183
Tableau 33 : Variation de la population des Martys .........................................................................................................72 Tableau 75 : Niveaux sonores estimés dans les zones à émergence réglementée en période de jour ......................... 185
Tableau 34 : Variation de la population sur les communes voisines de la Z.I.P. ...............................................................72 Tableau 76 : Niveaux sonores estimés dans les zones à émergence réglementée en période de nuit ......................... 186
Tableau 35 : Types d’habitat sur Labruguière ...................................................................................................................73 Tableau 77 : Tonalités marquées .................................................................................................................................... 189
Tableau 36 : Types d’habitat sur Cuxac-Cabardès .............................................................................................................73 Tableau 78 : Surface à défricher ..................................................................................................................................... 193
Tableau 37 : Types d’habitat sur Les Martys .....................................................................................................................74 Tableau 79 : Eléments inclus dans le périmètre de 500 m ............................................................................................. 196
Tableau 38 : Échelle des niveaux sonores de bruits usuels ...............................................................................................75 Tableau 80 : Classe de vent (IEC simplifié)...................................................................................................................... 199
Tableau 39 : Emergence maximale admissible..................................................................................................................75 Tableau 81 : Potentiels dangers pour la santé humaine par type, et leurs effets .......................................................... 203
Tableau 40 : Localisation des points de mesure de bruit ..................................................................................................75 Tableau 82 : Installations pour le traitement des déchets dangereux dans l’Aude et le Tarn ....................................... 209
Tableau 41 : Niveaux sonores globaux estimés à l’extérieur des habitations en fonction de la vitesse du vent .............76 Tableau 83 : Installations de stockages de déchets inertes autorisés dans le Tarn et l’Aude ........................................ 209
Tableau 42 : Population active sur l’aire d’étude immédiate ...........................................................................................76 Tableau 84 : Gestion des déchets attendus (estimation et mode de traitement) ......................................................... 211
Tableau 43 : Population active sur l’aire d’étude immédiate ...........................................................................................77 Tableau 85 : Distances entre les éoliennes et les routes du secteur (en km) ................................................................ 212
Tableau 44 : Population active sur l’aire d’étude immédiate ...........................................................................................77 Tableau 86 : Nombre de camions nécessaires pour une éolienne ................................................................................. 214
Tableau 45 : Pôles urbains de l’Aude et du Tarn ...............................................................................................................77 Tableau 87 : Liste des parcelles à défricher dans le département du Tarn .................................................................... 234
Tableau 46 : Etablissements sensibles situés sur Labruguière ..........................................................................................78 Tableau 88 : Liste des parcelles à défricher dans le département de l’Aude ................................................................. 235
Tableau 47 : Etablissements sensibles situés sur Cuxac-Cabardès ...................................................................................78 Tableau 89 : Types de risques pour les espèces de Chiroptères recensées sur le site ................................................... 247
Tableau 48 : Données du Recensement Général Agricole (2010) .....................................................................................79 Tableau 90 : Synthèse des enjeux et sensibilités écologiques ........................................................................................ 251
Tableau 49 : Liste des A.O.P. et I.G.P. par commune ........................................................................................................79 Tableau 91 : Tableau de synthèse des impacts potentiels du projet ............................................................................. 253
Tableau 50 : Comptages routiers.......................................................................................................................................83 Tableau 92 : Intensité de l’impact................................................................................................................................... 253
Tableau 51 : Accidentologie ..............................................................................................................................................83 Tableau 93 : Chantier vert .............................................................................................................................................. 262
Tableau 52 : Liste des antennes de télécommunication sur les communes d’implantation ............................................85 Tableau 94 : Tableau général des enjeux et risques d’impacts du projet, des mesures d’évitement, de réduction et de
Tableau 53 : Liste des servitudes radioélectriques sur les communes d’implantation .....................................................85 compensation et effets sur la réglementation des espèces protégées .......................................................................... 289
Tableau 54 : Liste des antennes de radiotéléphonie .........................................................................................................85 Tableau 95 : Coût global des mesures ERC ..................................................................................................................... 292
Tableau 55 : ICPE sur les communes de l’aire d’étude éloignée .......................................................................................87 Tableau 96 : Synthèse des mesures compensatoires de la phase des travaux .............................................................. 293
Tableau 56 : Liste des monuments historiques .................................................................................................................94 Tableau 97 : Synthèse des mesures compensatoires de la phase exploitation.............................................................. 293
Tableau 57 : Avancement des projets éoliens dans l’aire d’étude éloignée .....................................................................99 Tableau 98 : Remise en état du site ................................................................................................................................ 298
Tableau 58 : Caractéristiques des trois séries .................................................................................................................104 Tableau 99 : Chiffrage pour le démantèlement d’une éolienne..................................................................................... 299
Tableau 59 : Liste des Z.N.I.E.F.F de type 2 situées dans l’aire d’étude éloignée ...........................................................105 Tableau 100 : Rédacteurs de l’étude d’impact ............................................................................................................... 304
Tableau 60 : Liste des Z.N.I.E.F.F de type 1 situées dans l’aire d’étude éloignée ...........................................................105
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Projet de parc éolien du « Roc del Mounge » (Aude et Tarn)
Chapitre 11 - A NNEXES
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