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Certaines législations nationales prévoient expressément que les inventions qui causent
un préjudice grave à la santé ou à la vie des êtres humains ou des animaux, ou qui sont
nuisibles à la préservation des végétaux ou à la protection de l’environnement, sont
exclues de la brevetabilité. De manière plus large, ces inventions peuvent aussi être
considérées comme contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs dans les ressorts
juridiques qui ne prévoient pas une protection spécifique.
L'interdiction de brevetabilité existe depuis des décennies dans le droit des brevets.
Elle vise en premier lieu à maintenir librement accessible à tout un chacun pour une
exploitation commerciale les nouvelles technologies ou innovations. C'est ainsi que les
méthodes chirurgicales, thérapeutiques et diagnostiques appliquées au corps humain
ou animal ne sont pas brevetables. Par conséquent, tout médecin ou thérapeute peut
recourir librement à ces techniques.
Les méthodes de traitement chirurgical ou thérapeutique du corps humain ou animal et
les méthodes de diagnostic appliquées au corps humain ou animal étaient à l’origine
exclues de la brevetabilité comme n’étant pas susceptibles d’application industrielle. Il
apparaît toutefois que cette exclusion répond davantage à des préoccupations de santé
publique.
Section 1 : Méthodes de traitement chirurgicales
Comportant un risque considérable pour la santé, même s’il est fait preuve
de la diligence professionnelle et de l’expertise requises.
Ainsi, cette définition est une définition dynamique et doit être analysée au cas par cas
en fonction des évolutions technologique. Par exemple, le fait qu’un produit de
contraste puisse être injecté par voie intraveineuse par un professionnel paramédical
qualifié est un indice que cette injection est une intervention routinière sans grand
risque pour la santé (et donc n’est pas une méthode chirurgicale).
Une seule suffit pour justifier une exclusion. De plus, l’exclusion n’est pas limitée aux
seules interventions à visées thérapeutiques.
o Le tatouage,
o Les piercings,
o La micro-abrasion de la peau.
Section 2 : Méthodes de traitement thérapeutique
Les traitements prophylactiques (qui protègent d’une maladie sans pour autant l’avoir
comme les vaccins, qui évitent l’apparition de carie grâce à l’élimination de la plaque
dentaire.
De même, les méthodes de diagnostic n'englobent pas toutes les méthodes liées au
diagnostic.
Afin de déterminer si une revendication porte sur une méthode de diagnostic, qui est, à
ce titre, exclue de la brevetabilité, il convient tout d'abord d'établir si la revendication
comporte toutes les étapes nécessaires.
Une méthode de diagnostic est une méthode comportant toutes les étapes suivantes :
Pour être exclue de la brevetabilité, la méthode doit être appliquée au corps humain ou
animal. Ainsi, n’est pas exclu :
Une méthode appliquée sur des tissus et/ou liquides corporels non réintroduits dans
l’organisme.
….. c) les variétés végétales ou les races animales ainsi que les procédés
essentiellement biologiques d’obtention de végétaux ou d’animaux, cette disposition
ne s’appliquant pas aux procédés microbiologiques et aux produits obtenus par ces
procédés ;
Il existe deux grands types de propriété industrielle pour les innovations végétales : les
brevets et les certificats d’obtention végétale
Les variétés végétales possèdent déjà un système de protection particulier : les
obtentions végétales sont définies par la convention internationale pour la protection
des obtentions végétales
La protection des obtentions végétales répondant à un certain nombre de critères est
octroyée, pour une période définie, aux obtenteurs afin de reconnaître leur créativité et
de les encourager à développer de nouvelles variétés susceptibles d’améliorer les
rendements et la qualité des plantes pour l’agriculture, l’horticulture et la sylviculture.
Pour qu’une obtention végétale puisse être protégée, elle doit satisfaire à cinq
conditions, dont deux d’ordre juridique ou administratif : (1) la nouveauté, à vérifier
en s’assurant que la variété n’a pas été déjà commercialisée ; (2) la dénomination
appropriée, qui deviendra sa dénomination générique. Les trois autres sont des critères
d’évaluation technique à faire valider par un expert : (3) la distinction, qui permet de
s’assurer que la variété est très différente de celles déjà connues jusqu’à la date du
dépôt de la demande ; (4) l’homogénéité, vérifiant que la variété est suffisamment
uniforme dans ses caractères pertinents ; (5) la stabilité, qui indique que ces derniers
restent inchangés à la suite des reproductions et multiplications successives.