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Plan directeur de l'eau (PDE)

Le Plan directeur de l’eau (PDE) est l'une des principales missions d'un organisme de bassin
versant. Il s'agit d'un document basé sur la concertation des acteurs du milieu pour planifier la
gestion des ressources en eau pour les cinq prochaines années (2013-2018). Le PDE rassemble les
éléments d’information nécessaires à la compréhension des problèmes d’ordre hydrique,
environnemental ou territorial de même que les problèmes liés aux conflits d’usages vécus dans
les bassins versants de la zone de gestion intégrée des ressources en eau de l'ABV des 7. Il
présente aussi les solutions d’intervention envisagées, notamment en matière de protection, de
restauration et de mise en valeur des ressources en eau. Ainsi le PDE comprend six étapes
principales:

1. Analyse de bassin versant (portrait et


diagnostic)
2. Détermination des enjeux et des
orientations
3. Détermination des objectifs et choix des
indicateurs
4. Élaboration d'un plan d'action
5. Mise en oeuvre du plan d'action
6. Suivi et évaluation du plan d'action

La gestion intégrée de l'eau par bassin versant -


GIEBV

Contexte et historique

Plusieurs constats sur l’état des ressources en eau au Québec et leur mode de gestion ont mené, vers la fin des
années 1990, à l’idée qu’une réforme était nécessaire, et ce même si des investissements majeurs avaient été
réalisés en assainissement municipal dans les années 1980. Les pratiques de gestion sectorielles alors appliquées
avaient atteint leurs limites, de nombreux problèmes demeuraient non résolus, et il fallait, comme dans bien
d’autres endroits dans le monde, changer nos pratiques en gestion de l’eau.
Les principaux constats en terme de lacunes de gestion alors identifiées étaient les suivants :
 La gestion sectorielle de l'eau s'est avérée inefficace pour préserver la qualité et la quantité des
ressources en eau puisque plusieurs cours d'eau connaissent maintenant d'importants problèmes de
pollution ou de conflits d'usage;
 Les limites administratives ne constituent pas le territoire approprié pour gérer l'eau puisqu'elles ne
tiennent pas compte de l'ensemble du territoire naturel d'écoulement des eaux;
 La prise de décision sans concertation entre les acteurs peut entraîner des conflits quant aux objectifs à
atteindre et aux actions à privilégier;
 Les intervenants agissent dans leur champ de compétences, sans tenir compte des besoins et des impacts
des autres acteurs de l'eau;
 Le mode actuel de gestion de l'eau entraîne un gaspillage d'argent puisque des efforts mis en aval peuvent
être inhibés par des gestes posés en amont;
 Les problématiques en matière d'eau (pollution diffuse, gestion des débits, accès à l'eau, etc.) nécessitent
une vision d'ensemble.
Bien que certaines avancées aient eu lieu au cours des dernières décennies, les principales problématiques
concernant les ressources en eaux sont toujours présentes aujourd’hui. Il s’agit des suivantes :
 La contamination de l’eau par divers polluants provenant de sources ponctuelles et diffuses;
 La dégradation et la disparition des écosystèmes aquatiques;
 L’érosion des berges;
 L’eutrophisation des plans d’eau;
 La dégradation et la disparition des milieux humides;
 Les inondations en zones habitées;
 La limitation de l’accès public aux plans d’eau;
 Des problèmes d’approvisionnement en eau potable en quantité suffisante.
De nombreuses conséquences découlent de ces problématiques, notamment des risques pour la santé humaine
(contamination bactériologique), des coûts élevés de traitement de l’eau, la perte de services rendus par les
écosystèmes (filtration de l’eau, éponge lors de crues, etc.), la perte d’usages (baignade, pêche, etc.), des
dommages matériels, des problèmes de sécurité (inondations), et plusieurs autres.
Afin de pallier ces pratiques sectorielles et leurs conséquences sur nos vies, et puisqu'elles semblaient avoir atteint
leurs limites, plusieurs recommandations ont été émises lors de la Commission d’études des problèmes juridiques
de l’eau, mise sur pied en 1968, et de la Commission sur la gestion de l’eau du Bureau d’Audience publique sur
l’Environnement en 1998. Pour faire suite à celles-ci, des politiques et des lois ont vu le jour et des actions ont été
entreprises afin de réformer les pratiques de gestion et de gouvernance de l’eau au Québec. Les encadrés ci-dessous
présentent un résumé de la chronologie des évènements.

Historique de la gestion intégrée de l'eau par bassin versant au Québec : chronologie des évènements
Ouvrir1972 - Dépôt du rapport de la Commission d’études des
problèmes juridiques
sur l’eau (Commission Legendre)

Ouvrir1979 - Premiers balbutiements

Ouvrir2000 - Dépôt du rapport de la Commission sur la gestion de l’eau


du Bureau d’Audience publique sur l’Environnement (rapport
Beauchamps)

Ouvrir2002 - Adoption de la Politique nationale de l’eau (PNE)

Ouvrir2007 - Plan d'intervention sur les algues bleu vert 2007-2017

Ouvrir2009 - Adoption de la Loi affirmant le caractère collectif des


ressources
en eau et visant à en renforcer la protection

Le bassin versant

Un bassin versant est l’ensemble d’un territoire drainé par un cours d’eau. Il est constitué des limites naturelles
d’écoulement des eaux de surface. Ce sont les crêtes des montagnes et les dénivellations du terrain qui déterminent
le sens d’écoulement des eaux, et ce faisant, les limites d'un bassin versant. On appelle généralement ces crêtes de
montagne et dénivellations la ligne de partage des eaux. L’ensemble des eaux qui s’écoulent dans un même bassin
versant finit par rejoindre le même point de sortie nommé «exutoire». Cet exutoire peut être un lac, une rivière, un
fleuve, voire un océan, selon l’échelle de bassin versant considéré.

Figure 1. Représentation d'un bassin versant


La gestion intégrée

La gestion intégrée est une approche qui cherche à inclure les intérêts, les ressources et les contraintes de l'ensemble
des acteurs qui interviennent dans un même domaine plutôt que de considérer exclusivement les préoccupations
et les responsabilités propres à chacun.
La gestion intégrée de l'eau est donc un mode de gestion qui tient compte de l'ensemble des usages qui ont un
impact sur la ressource eau. Cette approche permet d'avoir une vision globale et de connaître les effets cumulatifs
des activités sur la ressource eau et sur les autres usages de l'eau. Lorsque l'on considère les utilisations et les
activités qui touchent l'eau de façon isolée, ces usages peuvent sembler avoir un effet négligeable sur la ressource,
mais lorsqu'on les considère globalement, l'impact peut être majeur.

La gestion intégrée de l'eau par bassin versant

La gestion intégrée de l'eau par bassin versant est un mode de gestion qui tient compte de l'ensemble des activités
qui ont un impact sur la ressource eau à l'intérieur du territoire naturel d'écoulement des eaux, le bassin versant.
Ce mode de gestion permet également de considérer la capacité du bassin versant à supporter les usages de l'eau
et d'obtenir une vision globale de ces usages afin de les préserver pour les générations futures. La mise en place
de ce mode de gestion vise donc à :
 Rassembler les différents usagers de l’eau (citoyens, municipalités, agriculteurs, industries, etc.) qui
oeuvrent dans un même bassin versant afin qu'ils se concertent sur les usages à privilégier et les actions
à entreprendre.
 Permettre une utilisation judicieuse des fonds publics et privés en favorisant une coordination plus
efficace des actions entreprises par les divers intervenants.
 Permettre de concilier des usages parfois conflictuels entre la préservation des écosystèmes et les
activités de développement économique.
 Favoriser la mise en valeur de l'eau sur les plans environnemental, social et économique.
 Permettre d'adopter une vision commune pour les années futures.
 Favoriser la participation du public dans le processus de prise de décision.
 Faire appel au leadership des acteurs locaux.

L'organisme de bassin versant

En 2002, il y avait 33 organismes de bassins versants sous la forme juridique d’organismes à but non lucratif
(OBNL), couvrant 25% du territoire québécois. Certains existaient déjà avant la mise en place de la politique alors
que d’autres ont été créés au moment de son adoption. Il s’agissait alors des bassins versants des 33 rivières jugées
prioritaires (figure 2). Suite à l’adoption de la Loi sur l’eau de 2009, l’ensemble du Québec méridional fut divisé
en 40 zones de gestion intégrée de l’eau (figure 3), pour autant d’organismes de bassins versants reconnus (OBV).
Ces zones de gestion intégrée pouvaient alors inclure plus d’un bassin versant.
Les points suivants décrivent brièvement ce qu’est un OBV et quel est son rôle.
 L’OBV est une table de concertation où siègent tous les types d’usagers de l’eau d’une même zone de
gestion intégrée de l’eau. Ceux-ci sont regroupés sous les secteurs municipal, économique,
communautaire, autochtone et gouvernemental.
 L’OBV a pour mission d’élaborer et de mettre à jour un plan directeur de l’eau, d’en promouvoir et suivre
la mise en oeuvre en s’assurant d’une représentation équilibrée des utilisateurs et des divers milieux
intéressés (Loi sur l’eau de 2009).
Figure 2. Les 33 bassins versants prioritaires lors de l'adoption de la Politique nationale de l'eau en 2002

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Figure 3. Les 40 zones de gestion intégrée de l'eau suite à l'adoption de la Loi sur le caractère collectif des
ressources en eau et visant à en renforcer la protection en 2009
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Le plan directeur de l'eau

Dans le cadre de la mise en place de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant au Québec, le plan directeur de
l’eau permet de structurer le processus et d’aider la prise de décision. Ce processus de planification, réalisé en
concertation avec les acteurs de l’eau d’un bassin versant, se veut adaptatif, itératif et prospectif.
En effet, la gestion des ressources en eau nécessite une approche adaptative en raison de la constante évolution de
l’état des ressources et des usages qui en sont faits à l’intérieur d’un bassin versant. Une gestion adaptative permet
également de s’ajuster à mesure que l’on progresse dans le processus de planification afin de s’assurer que celui-
ci nous permet d’obtenir les résultats escomptés.
Le processus est répété continuellement afin de mettre à jour l’information et d’ajuster nos pratiques en fonction
des connaissances acquises.
Enfin, dans une optique de développement durable et afin d’assurer la pérennité des ressources en eau et des usages
qu’on en fait, les acteurs de l’eau sont appelés à se projeter dans l’avenir afin de prévoir dès aujourd’hui l’état
souhaité des ressources de demain, et donc, les actions à mettre en oeuvre pour y parvenir.
Les principaux éléments inclus au PDE sont les suivants :
 Un portrait de l'état actuel de la ressource eau dans la zone de gestion en fonction des connaissances du
moment;
 Un diagnostic qui permet de déterminer les problématiques prioritaires et, ce faisant, les enjeux majeurs
de la zone;
 Des orientations découlant des problématiques priorisées afin de guider le choix des objectifs à fixer et
des actions à entreprendre;
 Un plan d'action qui indique les objectifsà atteindre et les actions à mettre en oeuvre par tous les acteurs
du territoire pour enrayer les problématiques ciblées et leurs conséquences.
Le plan directeur de l'eau est mis à jour en continu.

Les acteurs de l'eau

Qui sont les acteurs de l'eau?


Les acteurs de l'eau désignent l'ensemble de la population qui est en contact avec la ressource dans le cadre de son
travail et/ou de ses loisirs. Les acteurs de l'eau se retrouvent donc dans différents milieux:
 Économique (agriculteurs, commerçants,forestiers, industriels, etc.)
 Municipal (municipalités, MRC, communautés métropolitaines, etc.)
 Communautaire (groupes environnementaux, associations de riverains, regroupements de citoyens, etc.)
 Autochtone

Un processus concerté

Le processus du PDE est réalisé en concertation avec les acteurs du milieu par le biais de divers mécanismes
participatifs (comité technique, table de concertation, consultation publique, etc.) mis en place par l’OBV. Le
mécanisme principal est la table de concertation. Celle-ci doit être constituée, tout comme pour le CA de l’OBV
s’il diffère de la table de concertation, en respectant la représentativité de la nature des activités dans la zone de
gestion, c’est-à-dire entre les secteurs municipal, économique, communautaire et environnemental, puis
autochtone. On qualifie ce mode de gouvernance de GOUVERNANCE PARTICIPATIVE.
Les acteurs interpellés prennent des engagements sur une base volontaire afin de réaliser le plan d’action. L’OBV,
à titre de table de concertation, coordonne les différentes activités nécessaires à l’élaboration du PDE, à sa mise
en oeuvre et à son suivi. L’OBV veille à ce que la logique de bassin versant soit respectée pour éviter les conflits
d’usages et assurer la pérennité de la ressource.

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