Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Introduction
Chapitre 1
● Organisation Générale du
Contrôle Fiscal
● Contrôle formel
● Contrôle sur pièces
● Le contrôle externe
LE CONTRÔLE
Chapitre 2
FISCAL
● État Actuel de la
Réglementation
Régissant le Contrôle CADRE JURIDIQUE
ET
Fiscale
● le droit de
communication
● Droit de communication
auprès des
RÉGLEMENTAIRE
administrations
publiques
● Droit de communication
auprès des entreprises
publiques et privées
● Sanctions
● le droit de contrôle
● les demandes
d'éclaircissements ou
de justifications
● le droit de vérification
● La vérification de
comptabilités
● la V.A.S.F.E
● L'engagement du
contrôle :l'avis de
vérification
● lieu de déroulement du
contrôle
● Portée de la vérification
● Délai général de reprise
● Délais spéciaux
● Délais de reprise et droit
de vérification de
comptabilité
● Assistance d'un conseil
● Impossibilité de
renouveler une
vérification de
comptabilité
● Limitation de la durée de
la vérification
● le secret professionnel
● Faculté de demander les
conséquences de
l'acceptation des
redressements
● la déduction en cascade
● Les recours
Chapitre 3
● Les procédures de
Redressement
● Les procédures
contradictoires
● la notification
● Les effets de la
notification de
redressements dans le
cadre de la
procédure contradictoire
● Les procédures non
contradictoires
● la rectification d'office
● la taxation d'office
● l'évaluation d'office
● Caractéristiques
communes aux
procédures non
contradictoires
● Les procédures spéciales
● Procédure de taxation
selon le train de vie
● Procédure de taxation
sur les dépenses
personnelles
ostensibles et notoires et
les revenus non déclares
ou dissimules des
avantages en nature
● Caractères communs à
ces deux (02) procédures
Introduction
Le système fiscal Algérien se caractérise par son aspect essentiellement déclaratif. dans le
cadre de ce système, les contribuable déterminent eux-mêmes leurs bases d'impositions et les
déclarent spontanément à l'administration fiscale.
Ils sont présumés être de bonne foi et leurs déclarations sont réputées sincères et complètes.
Néanmoins, ils doivent être en mesure de justifier les éléments déclares.
Or, si ce système existait sans aucune limite, les redevables peuvent être réticents aux
paiements des impôts et s'abstenir soit partiellement, soit totalement d'accomplir leurs
obligations fiscales ; ce qui ne manquera pas d'influer négativement sur le niveau des ressources
fiscales.
C'est pour cette raison que l'administration fiscale dispose d'un large pouvoir de contrôle
visant la recherche des redevables défaillants et la répression de la fraude.
Le contrôle interne est effectue par les services d'assiette et par les brigades mixte de contrôle
conjoint.
En outre, pour lui garantir une certaine efficacité et afin d'éviter d'éventuels abus des
fonctionnaires des impôts, la loi fiscale actuelle a circonscrit le contrôle dans des limites bien
précises tout en conférant d'importantes garanties aux contribuables.
ORGANISATION GÉNÉRALE DU CONTRÔLE FISCAL :
Le contrôle fiscal peut revêtir plusieurs formes que l'administration fiscale peut exécuter
soit isolement, soit successivement.
Mais dans certains cas, notamment lorsque l'affaire vérifiée à des ramification au niveau
régional ou national,, les opérations de contrôle peuvent s'étendre hors des limites de la wilaya
sur autorisation selon le cas, de la direction Régionale ou la Direction Générale des impôts.
a - Les inspections d'assiette des impôts de Wilaya proposent annuellement des affaires à
vérifier à la sous-direction du contrôle fiscal sur la base de certains paramètres : (importance du
chiffre d'affaire, déficits répètes, activités à forte propension de fraude, entreprise jamais
vérifiées, mauvaise moralité fiscale, etc...).
b - L'exploitation des listings des contribuables édites par le centre informatique, dans le cas
ou les propositions de certaines inspections ne sont pas satisfaisantes.
L'absence de réponse dans un délai de vingt (20) jours de la part de cette structure
équivaut à une acceptation tacite.
Contrôle formel :
Dans certaines cas, ces deux types de vérifications sont mises en oeuvre simultanément pour
une même entreprise.
Ces deux formes de contrôle seront définies dans les développement qui suivent.
Le contrôle interne est effectue par les services d'assiette et par les brigades mixtes. Ces
brigades sont composées des représentants des administrations des impôts, des douanes, et du
commerce ; elles ont été instituées par le décret n° 97-298 du 27/07/1997.
Elles sont chargées d'effectuer des contrôles, notamment, auprès des personnes physiques et
morales réalisant des opérations d'importation et de commercialisation dans les conditions de
gros ou de détail et, d'une manière générale, auprès de toute personne intervenant dans les
circuits commerciaux et ce, pour s'assurer de la conformité de ces opérations avec les
législations fiscale, douanier et commerciale en vigueur.
Les vérifications sur place sont effectuées par les services spécialisés.
ÉTAT ACTUEL DE LA RÉGLEMENTATION RÉGISSANT LE CONTRÔLE FISCAL :
● Le deuxième qui est la contrepartie du premier tend à attribuer aux contribuables des
garanties pour les prémunir contre d'éventuels excès des services fiscaux.
Les prérogatives dont dispose l'administration fiscale pour s'assurer de l'exactitude des
déclarations fiscales des contribuables reposent sur deux fondements essentiels.
● Le premier est représente par le droit de communication qui comporte à son tour
également deux aspects :
● Le 2eme fondement repose sur le droit de reprise qui autorise l'administration à réparer
dans un certain délai les erreurs ou les omissions constatées dans l'assiette ou le
recouvrement de tous impôts et taxes.
Les entreprises, quelle que soit leur nature juridique (entreprise publiques, prives,
sociétés étrangères, employeurs, banquiers, etc...) et quel que soit leur mode d'imposition (réel
ou forfait) relevant des bénéfices industriels et commerciaux, ou bénéfices non commerciaux,
sont tenues de communiquer tous leurs livres comptabilisations de dépenses et recettes, copies
de leurs correspondances, etc. aux agents de l'administration fiscale.
redevables.
● Application d'une amende fiscale de 1000 DA pour toute personne qui refuse de donner
communication de documents auxquels elle est tenue par la réglementation, ou qui
procède à leur destruction avant l'expiration du délai de 10ans prévu pour leur
conservation
Pour contrôler les déclarations souscrites par les contribuables, l'administration fiscale dispose de
2 séries de moyens :
Cette procédure peut être utilisée aussi bien dans le cadre d'un contrôle sur pièces effectué
à partir du bureau que dans le cadre d'un contrôle externe.
Lorsque cette procédure est mise en oeuvre, un délai de trente (30) jours est accordé au
contribuables pour faire parvenir sa réponse.
Ce droit dont dispose l'administration fiscale entraîne la nécessité de nouer le dialogue avec
le contribuables en vue d'obtenir de ce dernier un complément d'informations afin de fixer des
bases d'impositions correctes.
Ces demandes peuvent être effectuées par écrit verbalement ; mais dans le cas ou le
contribuables refuse d'exécuter verbalement, une demande écrite doit lui être renouvelée.
Pour tous les impôts, à l'exception de l'impôt sur le revenu globale (IRG), en cas de refus
de réponse a une demande de justification écrite, l'inspecteur est de notifier les redressements
en accordant au contribuable un délai de trente (30) jours pour faire parvenir sa réponse.
Elle se définit comme l'ensemble des opérations qui ont pour objet d'examiner la
comptabilité d'une entreprise en la confrontant aux éléments d'exploitation et aux éléments
extérieurs en vue de contrôler les déclarations souscrite et de s'assurer de la sincérité de
l'assiette des divers impôts et taxe dus au titre d'une activité professionnelle.
La V.A.S.F.E :
En conclusion, dans certains cas, l'administration peut mettre en oeuvre simultanément ces
deux (02) méthodes d'intervention. (on l'appelle vérification étendue).
L'engagement du contrôle : l'avis de vérification :
Aucune vérification approfondie ne peut être entreprise sans que le contribuable en ait
été préalablement informe par l'envoi ou la remise en mains propres avec accuse de réception
d'un avis de vérification accompagne de la charte du contribuable vérifie, et qu'il ait dispose d'un
délai de préparation. Ce délai qui court à compter de la date de réception de cet avis est de :
● est informe par un avis que le pli est tenu à sa disposition au guichet des P et T.
● a change d'adresse sans avoir averti le service des impôts retour de la lettre avec mention
"inconnu à l'adresse indiquée".
● lorsqu 'il a été remis à une personne n'ayant pas qualité pour le recevoir aux lieu et place
du contribuable concerné ;
2. envoi à une ancienne adresse alors que la nouvelle adresse est connue des services
fiscaux.
Dans le cas ou le contribuable se troue en prison, l'avis de vérification sera transmis à la maison
d'arrêt par voie judiciaire, situation au demeurant exceptionnelle.
Sous peine de nullité de la procédure, l'avis de vérification doit comporter les informations
suivantes :
● la période à vérifier ;
● mention expresse que le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil de son
choix durant le contrôle.
Cette mention est indispensable et son absence peut entraîner la nullité de la vérification
néanmoins les vérificateurs peuvent procéder à des constations matérielles inopinées sans la
présence du conseil. Ainsi, par exemple, ils peuvent procéder à l'inventaire physique des stocks,
ou s'assurer de l'existence des documents comptables. par contre, l'examen au fond de la
comptabilité n'interviendra qu'après le délai minimum à parti de dix jour qui permet au
contribuables de choisir un conseil de son choix.
Enfin, l'avis de vérifications mentionne les noms, prénoms et grades des vérifications et
comporte leur signature. Ces derniers doivent avoir au minimum le grade de contrôleur.
Lieu de déroulement du contrôle :
La vérification peut également se dérouler dans les bureaux des vérificateurs en cas de
force majeure dûment constatée par le service.
Portée de la vérification :
La vérification porte sur tous les supports utilises par l'entreprise pour la tenue de sa
comptabilité y compris lorsque celle-ci est tenue par informatique.
lorsque l'entreprise tient une comptabilité informatisée, les opérations de contrôle portent
non seulement sur les documents comptables édites, mais également sur l'ensemble des
informations, données et traitements qui participent directement à la détermination des résultats
comptables et fiscaux de l'entreprise.
Ces opérations peuvent être effectuées sur place au niveau de siège de l'entreprise et sur
son propre matériel informatique, soit au niveau des services fiscaux lorsque le contribuable
introduit une demande expresse en ce sens, et ce dans les mêmes conditions que ci-dessus.
Dans cette dernière hypothèse, l'entreprise doit mettre à la disposition des vérificateurs
les copies et supports de documents servant de base à la comptabilité informatisée.
Délai général de reprise :
b) Vérifications de comptabilités :
Le délai de reprise de quatre (04) ans peut être proroge dans certains cas particuliers.
Cette situation trouve à s'appliquer à l'égard des périodes prescrites mais dont les opérations ont
une incidence sur les résultats d'une période ultérieure non couverte par la prescription.
a) Déficits antérieurs : le déficit d'un exercice atteint par la prescription peut être corrige
lorsque ce déficit reporte sur les années suivantes, a influence les résultats des exercices non
prescrits.
Il en est de même pour les provisions constituées irrégulièrement dès l'origine. Ceci
implique la faculté d'exercer un droit de contrôle sur des exercices prescrits.
Mais, tout comme en matière de déficits antérieurs, aucun supplément d'impôt ne peut être
réclame au titre d'une période prescrite.
Assistance d'un conseil :
Il résulte des codes fiscaux en vigueur que tout contribuable peut se faire assister d'un
conseil de son choix durant la vérification et doit être avertie de cette faculté, à peine de nullité
de la procédure et des impositions qui peuvent en résulter.
Dans la pratique, et pour éviter toute omission ou contestation éventuelle, cette mention
est inscrite sur l'avis de vérification.
Impossibilité de renouveler une vérification de comptabilité:
Par application de l'article 190-6 du code des impôts directs et 113-6 du code des T.C.A,
en cas d'acceptation expresse (l'acceptation tacite a été supprimée par la loi de finances pour
1998), la base d'imposition arrêtée devient définitive et ne peut plus être remise en cause par
l'administration, ni conteste par voie de recours contentieux par le contribuable, sauf si ce
dernier a use de manoeuvres frauduleuses ou a fourni des renseignements incomplets ou
inexacts durant la vérification.
● Lorsque les redressements sont sont devenus définitifs. A ce titre, le contrôle est
considère comme définitif lorsque le contribuable a donne son accord ou n'a pas répondu
dans le délai légal de quarante (40) jours
L'interdiction de renouveler une vérification dans les conditions précitées est par contre,
sans effet sur l'exercice du droit de communication exerce dans le cadre de la recherche des
renseignements.
Limitation de la durée de la vérification :
Pour ne pas étendre la durée de vérification sur place pendant une longue période, et pour
ne pas perturber longuement l'entreprise, la réglementation fiscale en vigueur a limité la durée
de vérification sur place.
En effet, sous peine de nullité de la procédure, cette vérification des livres et documents
comptables ne doit pas s'étendre au delà des limites suivantes :
● Quatre (04) mois en ce qui concerne les entreprises de prestations lorsque leurs chiffre
d'affaires annuel n'excéder pas 1000000 DA pour chacun des exercices vérifiés, et
2000000 DA pour toutes les autres entreprises pour chacun des exercices vérifiés.
● Six (06) mois pour les entreprises ci-dessus lorsque leur chiffre d'affaires annuel n'excéder
pas respectivement 5000000 DA et 1000000 DA pour chacun vérifiés.
Dans l'hypothèse ou la date de l'intervention sur place fixée par l'avis de vérification a été
modifiée a la demande du contribuable ou a l'initiative du vérificateur, ce n'est bien entendu qu'
apartir du jour ou le vérificateur est intervenu effectivement pour la première fois dans
l'entreprise qu'il y a lieu de calculer le délai légale de vérification sur place et cela quels que
soient les motifs ayant engendré le report de la date du début de la vérification.
L'expiration du délai de vérification sur place n'est pas opposable à l'administration pour
l'instruction des observations ou des requêtes formulées par le contribuable a la fin des
opérations de contrôle .
En outre, les durées du contrôle sur place fixées ci- dessus ne sont pas applicables dans les
cas de manoeuvres frauduleuse dûment établie, ou lorsque le redevable a fourni des
renseignements incomplets ou inexacts durant la vérification ou n'a pas répondu dans les délais
aux demandes d'éclaircissements et de justifications transmises en vertu de l'article 187 du code
des impôts directs.
Secret professionnel :
Les renseignements recueillis par les agents des impôts dans l'exercice de leur fonction ne
peuvent être divulgues à l'extérieur de leurs services sous peine de sanctions pénales selon les
termes de l'article 301 du code pénal, ainsi que de sanctions administratives.
Faculté de demander les conséquences de l'acceptation des redressements
:
Tout contribuable qui a fait l'objet d'une vérification peut demander à l'administration
fiscale, les conséquences de son acceptation éventuelle sur l'ensemble de droits et taxes dont il
pourrait devenir débiteur.
Cette faculté n'est pas prévue par une disposition législative ou réglementaire, mais elle
rentre dans le cadre des garanties admises par l'administration fiscale au profit du contribuable
vérifie.
la déduction en cascade :
Le principe de la déduction en cascade des rappels d'impôts est défini par l'article 319 du
code des impôts directs qui dispose qu'en cas de vérification des taxes sur le chiffre d'affaires et
des impôts sur les revenus, les droits simples résultant de la vérification sont admis, sans
demande préalable du contribuable en déduction des rehaussement apportes aux bases
d'imposition.
Les recours :
Après l'émission des rôles, si le litige persiste entre les vérificateurs et le contribuable, les
lois fiscales en vigueur garantissent à ce dernier diverses choix de recours aussi au niveau
administratif que juridictionnel : ce sont les recours contentieux ;
En outre, la loi permet à ces contribuables de solliciter pour des raisons particulières une
décharge totale ou partielle d'une imposition sur le revenu dont ils ne contestent pas le bien -
fonde. Les contribuables peuvent également solliciter une remise totale ou partielle des pénalités
qui ont grève les impositions mises à leur charge aussi bien en matière d'impôts directs que des
taxes sur le chiffre d'affaires : ce sont les recours gracieux.
LES PROCÉDURES DE REDRESSEMENT (OU CONCLUSIONS DU CONTRÔLE)
:
la vérification fiscale doit s'achever par l'un des trois résultats suivants :
● Elle peut confirmer les résultats déclares ; dans ce cas, le vérificateur doit transmettre un
avis de redressement négatif ;
● Enfin, un cas beaucoup plus fréquent, le contrôle a permis de relever des omissions,
insuffisances ou des dissimulations. Les vérificateurs doivent alors procéder aux
régularisations qui s'imposent.
Mais les rappels d'impôts ne peuvent être réclames au'après l'aboutissement d'une procédure de
redressement.
Les procédures de redressement prévues par les textes fiscaux peuvent être classées en trois
(03) catégories ;
● D'un cote, le contribuable sera rassure puisqu'il peut demander au représentant des
impôts tous éclaircissements et explications relatives à la vérification ;
● d'un autre cote, elle permet également aux vérificateurs d'avoir des éléments de réponse
"complets " permettant un gain de temps substantielle que les écrits ne peuvent permettre
de réaliser.
Cette procédure est engagée par une notification de redressement dont le contenu obéit à
certaines règles et dont la réception par le redevable entraîne certains effets.
La notification :
Dans ce cas, la notification au contribuable des éléments qui serviront de base à son
imposition est une formalité essentielle. L'administration doit notifier les résultats au contribuable
et ce, même en cas de rejet de comptabilité ou en cas d'absence de redressement.
Le contenu de la notification a été réglementé par les articles 190-5 du CID et 113-5 du
CTVA.
C'est ainsi que le contribuable doit être impérativement averti de la faculté de se faire
assister d'un conseil de son choix pour discuter les propositions de redressements ou pour y
répondre.
La notification peut être transmise par lettre recommandée avec accusé de réception ou
remise en mains propres du contribuable contre accusé de réception.
Après la réception de la notification, le contribuable dispose d'un délai de 40 jours pour faire
parvenir ses observations ou son acceptation. Ce délai compte à partir de la réception effective
de la notification de redressement.
Ce délai est fixé à trente (30) jours pour les régularisations effectuées en cabinet. Le défaut de
réponse dans ce délai équivaut à une acceptation tacite.
Par ailleurs, la réglementation fiscale en vigueur prévu l'instauration d'un débat oral
contradictoire ; l'agent vérificateur doit donner toutes explications verbales utiles au contribuable
sur le contenu de la notification si ce dernier demande à fournir des explications
complémentaires ( évidement avant l'émission des rôles).
C'est ainsi que le contribuable peut même demander aux vérificateurs de revenir sur place pour
vérifier des points nécessitant un déplacement.
Il est préciser que l'absence de réponse de la part du contribuable ne lui enlève pas le droit de
contester les redressements au plan contentieux ( phases administrative et juridictionnelle ).
Enfin, le vérificateur est tenu de transmettre au contribuable une notification définitive par lettre
également détaillée et motivée lorsqu'il rejette ses observations.
Mais dans certains cas particuliers, il peut arriver que les vérificateurs soient amenés à notifier
plus d'une notification définitive. Ce cas peut être rencontré lorsque les vérificateurs ont adopté
une méthode totalement différente de celle notifiée manuellement.
Ils doivent dans ce cas, accorder au contribuable une nouvelle fois la possibilité d'accepter ou de
contester les nouvelles bases portées à sa connaissance.
Effets de la notification de redressements dans le cadre de la procédure
contradictoire :
Elles consistent à corriger d'office les bases d'imposition déclarées par le contribuable.
● La rectification d'office ;
● La taxation d'office ;
● L'évaluation d'office ;
La rectification d'office :
Cette rectification est appliquée en matière d'impôts directs dans les cas suivants
● Lorsque la comptabilité a été rejetée par l'administration fiscale. selon l'article 191 du
code des impôts directs repris par l'article 113-5 alinéa du CTVA, la rejet de la
comptabilité intervient dans les cas suivants :
- lorsque la tenue des livres comptables n'est pas conforme aux dispositions des articles 9 à 11
du code du commerce et aux conditions et modalités d'application du plan comptable national ;
(absence de régularité).
- Lorsque la comptabilité se trouve privée de toute valeur probante, par suite de l'absence de
pièces justificatives ; (absence de justifications).
Il est à noter que la notion de rectification d'office n'est pas prévue par le code des taxes sur le
chiffre d'affaires.
La taxation d'office :
Elle consiste à évaluer d'office les bases d'imposition dans leur ensemble, et ce, sans le recours à
la procédure contradictoire.
● En matière d'impôt sur le revenu global (IRG), lorsque le redevable s'est abstenu de
répondre aux demandes d'éclaircissements et de justifications du service.
● Toute personne n'ayant pas de domicile fiscal en Algérie, mais y réalisant des revenus
tirés de propriétés, exploitations ou professions sises ou exercées en Algérie, et qui s'est
abstenue de répondre à la demande de l'inspection des impôts l'invitant à designer dans
un délai de vingt (20) jours un représentant en Algérie autorise à recevoir les
communications relatives à l'assiette, au recouvrement au contentieux de l'impôt (article
131-4 et 95 du CID).
● Lorsque l'assujetti ne détient pas de comptabilité régulière ou, à défaut, de livre spécial
prévu aux articles 66 et 69 permettant de justifier le chiffre d'affaires déclare (article 107-
2 du CTVA) ;
● Dans le cas ou des taxes sur le chiffre d'affaires prévus par les articles 76 et 77 du code
des taxes sur le chiffre d'affaires, un mois que le service l' a mis en demeure, par lettre
recommandée avec accuse de réception, de régulariser sa situation (article 107-3 du
CTVA).
L'évaluation d'office :
Cette procédure est mise en oeuvre en cas d'opposition au contrôle fiscal (article 321 du
code des impôts directs et 107-1 du CTVA). Elle présente les mêmes caractéristiques que la
taxation d'office.
Il est à préciser que cette opposition peut être active (empêchement)comme elle peut être
passive (refus de communiquer la comptabilité).
Elle peut provenir de l'action du contribuable lui-même que d'une tierce personne.
a) En matière d'impôt directs : depuis le 1er Janvier 1998, les vérificateurs sont tenus de
notifier les redressements au contribuable et ce, même en cas de rejet de comptabilité. Cette
notification est une procédure obligatoire aussi bien pour les vérifications effectuées sur place,
que pour les régularisations effectuées en cabinet.
b) En matière de TVA : L'article 108 prévoit la taxation d'office résultant de l'évaluation prévue
dans les cas de taxation d'office (effectuée à la suite d'un contrôle en cabinet) donne lieu à
l'émission d'un rôle immédiatement exigible comportant, outre les droits en principal, la pénalité
d'assiette y afférente.
En cas de vérification sue place, l'article 113-5 prévoit qu'en cas de rejet de comptabilité
l'administration fiscale n'est pas tenue de notifier les redressement au contribuable. Toutefois,
dans la pratique et pour s'aligner sur la procédure prévue en impôts directs, les vérificateurs
notifient les éventuels redressements.
Lorsqu'une imposition établie d'office par l'administration est contestée par le contribuable,
chacune des parties en présence est tenue de justifier ses prétentions en apportant
respectivement les justifications suivantes :
- elle doit prouver que le contribuable se trouvait bien en situation d'être impose d'office et
que la procédure suivie est régulière ;
- elle doit établir que la base d'imposition retenue a été fixée dans la limite des présomptions
tirées des renseignements recueillis.
Lorsque la régularité de l'imposition d'office est établie par l'administration dans les
conditions indiquées ci-dessus, le contribuable ne peut obtenir la décharge et la réduction de la
cotisation mise à sa charge qu'en apportant la preuve de l'exagération de son imposition.
Les procédures spéciales :
Ces procédures sont utilisées pour contrôler les déclarations de l'impôt sur le revenu
global (IRG), soit à partir du bureau, soit dans le cadre d'une vérification de situation fiscale
d'ensemble (VASFE). Il s'agit de :
● Pour une résidence secondaire, on multiplie par six (06) la valeur locative correspondant ;
● pour chaque employé de maison, le revenue forfaitaire correspondant est estime à 3000
DA,
Procédure de taxation sur les dépenses personnelles ostensibles et
notoires et les revenus non déclares ou dissimules des avantages en
nature
Cette procédure vise à imposer les contribuables à l'impôt sur le revenu global (IRG), non
pas sur leurs revenus, mais sur les dépenses payées soit par nécessite (nourriture, habillement,
loyer, etc...), soit par agrément (voyages, séjours, etc...), soit par acquisition de biens mobiliers
et immobiliers ; à ces dépenses, il sera rajoute les avantages en nature dont a bénéficies le
redevable (logement, véhicules, etc...).
Caractères communs à ces deux (02) procédures
Bien que s'agissant de procédures spéciales, l'administration est tenue de notifier les
redressements par écrit en accordant au contribuable un délai de trente (30) jours, ou
de quarante (40) jours lorsqu'il s'agit de vérifications sur place.
●