Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
A1 A2
B1-B2
C1 C2
D1 D2
E1 E2
Cintre
A1-A2
bHd.t(y) nTr aA : l’Horus de Béhédet, le grand dieu.
B1-B2
mw.t nb(.t) jSrw Hnw.t nTr.w nb.w : Mout, la maîtresse d’Icherou, la souveraine de tous les dieux.
C1-C2
jmn-ra nb ns.wt tA.wy nb p.t nsw nTr.w :
Amon-Rê, le maître des trônes des Deux Terres, le maître du ciel, le roi des dieux,
dj=f anx anx Dd wAs nb : il donne la vie, toute vie, stabilité et pouvoir.
D1-D2
nsw-bjty nb tA.wy [(nb-xpr.w-ra)| (twt-anx-jmn HqA-jwnw-rsy)|] dj(w) anx D.t :
(au) roi du Sud et du Nord, le maître des Deux Terres [usurpé] doué de vie éternellement.
E1-E2
sA anx Dd wAs snb HA=f nb mj ra D.t :
Toute protection, toute vie, toute durée, toute santé autour de lui, comme Rê éternellement.
F
rdj.t rnp.wt jr=f dj(w) anx : Offrir des bouquets, il agit étant doué de vie.
Cartouches de Toutânkhamon usurpés par Horemheb :
=>
(nb-xpr.w-ra)| (twt-anx-jmn HqA-jwnw-rsy)| => (Dsr-xprw-ra stp-n-ra)| (Hr-m-Hb mry-n-jmn)|
(Nebkheperourê)| (Toutânkhamon, prince de l’Héliopolis du Sud)|
=> (Djeserkheperou, l’élu de Rê)| (Horemheb, l’aimé d’Amon)|
Commentaire : traces entre le dos du roi et le bord de la stèle. Aÿ est également le seul dignitaire du
règne de Touânkhamon à avoir parfois été représenté auprès de son roi dans des cérémonies
rituelles… Le personnage martélé sur la stèle de la restauration est Aÿ avant son accession au
trône (M. Gabolde, Aÿ, Toutânkhamon et les martelages de la stèle de la Restauration de Karnak
(CG 34183), BSEG 11, 1987, 37-61).
Texte principal
I (Urk. IV, 2025, 18)
1|
[rnp.t-sp 1] Abd 4 Ax.t 3 sw 19 xr Hm n
L’an 1, quatrième mois de l’inondation, jour 19 sous l’Incarnation de
Hr kA-nxt twt-msw.wt
l’Horus taureau puissant qui complète les créations,1
nsw-bjty [(nb-xpr.w-ra)|]
le roi Haute et Basse Egypte, (Nebkheperourê)|,2
sA ra [(twt-anx-jmn HqA-jwnw-rsy)|]
le fils de Rê, (Toutânkhamon, prince de l’Héliopolis du Sud)|,3
1
Le nom d’Horus kA-nxt caractérise les rois depuis la XVIIIe dynastie (Hatchepsout avait dû adapter le sien), sauf la
titulature amarnienne. Repris par Toutânkhamon, il inscrit son règne dans la continuité d’Amenhotep III. L’épithète du
« taureau puissant » (mâle géniteur) traduit la force-puissance-vaillance pour exprimer la nature dominante du roi.
2
Nebkheperourê, litt. Rê est le maître des transformations.
3
Toutânkhamon, litt. Image vivante d’Amon. L’Héliopolis du Sud désigne jwny-Hermonthis (Armant), ancienne
capitale du nome et lieu de culte de Montou, 20 km au sud de Louxor. L’épithète est récupérée par la ville de Thèbes,
devenue capitale du nome, au début de la XVIIIe dynastie.
2|
[jmn-ra] nb ns.wt tA.wy xnty jp.t-s.wt
l’aimé d’Amon-Rê, le Maître des trônes des Deux Terres qui préside à Ipet-Sout,
ra-Hr-Axty
de Rê-Horakhty,
3|
[nTr] nfr sA jmn
le beau dieu, le fils d’Amon,
qd qd sw ms ms sw
qui a façonné celui qui l’a façonné et qui a mis au monde celui qui l’a mis au monde,9
4
Autre lecture : le Maître des Deux Terres et d’Héliopolis.
5
Ânkhtaouy, district de Memphis.
6
mry : aimé (participe passif accompli), l’antéposition honorifique des dieux repousse l’épithète en fin de phrase.
7
xaj : apparaître, se lever, briller, concept associant l’émergence de l’astre et le couronnement du roi, le fils de Rê sur
terre (xaw, participe actif inaccompli).
8
mstjw : rejeton, au sens initial d’héritier (AnLex, 77.1880) ; l’œuf intime (Dsr.t), ou particuier, plutôt que l’œuf sacré ;
Kamoutef : litt. taureau de sa mère (= le géniteur de sa mère).
9
Lire wtTw (et non wtTjw) : le rejeton, le fils (AnLex 78.1138) ; on attendrait wtT.n jmn ou wtT sw jmn pour donner le
sens qu’Amon a engendré ou Amon l’a engendré ; qd(w) qd(w) sw : qui a façonné celui qui a façonné lui, le dieu Amon
est affirmé comme l’équivalent d’Atoum, démiurge autogène, dont la solitude « se reflète dans le gouvernement sur la
terre de son unique représentant, le monarque » (M.-A. Bonhème et A. Forgeau, Pharaon, les secrets du pouvoir, 1988,
285).
10
msw.t=f r jr.t nsw : litt. sa naissance est destinée à faire un roi, futur objectif de prédestination (sujet + r + inf.).
Hr wAH n D.T
un Horus qui dure pour toujours,
6|
[j]w rA.w-pr nw nTr.w nTry.t
alors que les temples des dieux et des déesses,
11
Pour tous les dieux, et non plus exclusivement un roi qui fait ce qui est utile pour Aton.
12
nty : lire ntt (idem jsfy = jsf.t) ; Hnty : espace de temps, en l’occurrence éternel. P. Vernus a donné à ce passage la
lecture qui convient srwd n=f … dr n=f, participes (antécédent HqA nfr) qui s’inscrivent dans la continuité de la
titulature et des épithètes protocolaires (Essai sur la conscience de l’histoire, 1995, 36) plutôt que des formes sDm.n=f.
Malgré quoi, M. Gabolde : il a rebâti ce qui étai en ruine… Il a écarté le Mal… (Akhenaton, du mystère à la lumière,
2005, 104).
13
Parfait résultatif. Le Décret d’Horemheb (ligne 6) reprend la formule Maât, étant revenue, elle a rejoint sa place,
mais de pure forme, aucune allusion particulière à des désordres qui auraient eu lieu sous les prédécesseurs immédiats
d’Horemheb (J.-M. Kruchten, Le Décret d’Horemheb, 1981, 25). Pour Horemheb, il s’agit de s’attribuer le marquage
d’un nouveau cycle (voir aussi Neferty 68-69 prophétisant sur le retour de la Maât avec l’avènement d’un nouveau roi).
14
dj=f wn : subjonctif sDm=f + prédicat adverbial complétif converti par wn (subjonctif). P. Vernus : de sorte que Maât
se trouve établie à sa place, afin de faire que la déviance soit en horreur (Essai sur la conscience, déjà cité).
15
js.t renvoie à la situation en arrière plan de l’investiture du roi et la particule rf renforce le caractère rétroactif de
l’énoncé (E. Oréal, Les marques de la cohérence textuelle, 2000, 449, thèse EPHE). js.t est classiquement traduit
comme une proposition circonstancielle temporelle : Now when (W. Helck), For when (J. Assamnn), quand, lorsque (C.
Lalouette, D. Valbelle, M. Gabolde), jw introduisant la proposition principale. Or en égyptien de tradition l’auxiliaire jw
est circonstanciel ou indépendant (P. Vernus, Processus de grammaticalisation dans la langue égyptienne, Comptes-
rendus des séances, Académie des Inscriptions et belles-lettres, n°1, 1998, 194-197).
7|
x[m]w=sn wA.w r mrH
(alors que) leurs chapelles étaient sur le point de tomber en décrépitude,
Hw.t=sn m wA.t-rd
leurs temples (réduits) en chemins de promenade.19
wnn 8| tA m sny-mn.t
C’est dans le chaos que le pays se trouvait,20
nTr.w mkHA=sn tA pn
les dieux, ils s’étaient détournés de ce pays.21
16
wAj r : en venir à, être sur le point de (AnLex 77.0806), parfait résultatif.
17
rwd m : prospérer, avoir de la réussite au moyen de ; kAkA : le ricin, et désignation générale des buissons (AnLex
77.4521), lecture incertaine.
18
mj nty n sDm=f : (antécédent) comme ce qui n’est pas venu à l’existence (négation d’une forme verbale relative).
19
Litt. wA.t-rd : (leurs temples en situation de) chemin de pied. Les conséquences de la période amarnienne, qui avait
ignoré les dieux, font écho à la déclaration d’Hatchepsout au Spéos Artemidos : Le temple de la maîtresse de Cusae,
tombé en ruine, la terre en avait avalé son auguste sanctuaire et les enfants dansaient sur son toit ; la déesse ne
répandait plus la terreur (col. 15-17), à une époque où les Hyksos gouvernaient dans l’ignorance de Rê (col.38, A.H.
Gardiner, JEA 32, 1946, 43-56).
20
Conversion d’un prédicat de situation emphatique ; parallèle en Khâkheperrêseneb r°11, wnn tA m sny-mn.t jrtyw m s.t
nb.t : c’est dans l’anarchie que le pays se trouve et les gémissements sont partout et Neferty 38, Je vais te montrer le
pays (m sny-mn.t) en détresse.
Pour J. Assmann : le pays était frappé par la maladie (Moïse l’Egyptien, 2001, 57-58 et n.10), l’interprétation prend
appui sur le souvenir laissé par la t-nt-aAm.w l’épidémie des Asiatiques (Canaanite Illness), peste noire pour H. Goedicke
(SAK 11, 1984, 91-105), lèpre pour T. Bardinet (Remarques sur les maladies de la peau, RdE 39, 1988, 15-21, notes 67,
73 et 79). Une maladie épidémique, en qui on a vu la peste, commençait à se répandre depuis les hauts plateaux de
Turquie à travers le Proche Orient (J.-C. Goyon, De l’Afrique à l’Orient, 2005, 136). Les Lettres d’Amarna attestent
d’une épidémie pandémique à Sumer (EA 96), Megiddo (EA 244), Byblos (EA 362), et les archives hittites prétendent
qu’elle résulterait d’une attaque contre la frontière égyptienne, sur la terre d’Amqa ; les prisonniers de guerre égyptiens
auraient ramené l’épidémie avec eux et vingt ans après on continuait à en mourir dans le Hatti sous le règne de Murshili
II, contemporain de Toutânkhamon (KUB 148 = CTH 378.2).
21
Sujet thématisé + sDm=f perfectif (accompli ponctuel), constraste aspectuel entre l’état durable (inaccompli) dans
lequel se trouvait le pays et la posture des dieux qui s’en étaient détournés (accompli), au sens propre qui avaient tourné
la tête. P. Vernus, La terre était (wn tA) dans le désordre. Les dieux, ils se désintéressaient de ce pays (Essai sur la
conscience de l’histoire, 1995, 143, et n. 591).
22
D(A)h : Djahy, région de la Syro-Palestine.
n xpr.n rwd.t=sn 9| nb
elles ne pouvaient avoir aucun succès.23
n jy.n=f [r-sy]
il ne pouvait pas du tout venir.25
n jy.n=s r-sy
elle ne pouvait pas venir non plus.
HD=sn jry.t
ils avaient mis un terme à la création.26
23
Litt. tous leurs succès ne pouvaient advenir, la négation n sDm.n=f nie la possibilité de réalisation du procès (M.
Malaise et J. Winand, Grammaire raisonnée, 1999, 397 et § 638), sans nuance de temps.
24
snmH : prier, implorer (AnLex 79.2622), même sens que sSAj phrase suivante.
25
L’adverbe r-sy : très, dans une négation : absolument pas, pas du tout.
26
jb=sn : leur coeur, au sens de désir (le désir d’un dieu étant de se voir rendre un culte à sa statue) ; le verbe fn : être
faible, affaibli, trouve sa contrepartie (consolider) dans l’apologie du roi (srwD n=f ntt Dam m mnw Hnty HH), le
monument d’éternité posant la condition d’accueil de la statue divine ; D.t : le corps, la personne d’un dieu, au sens de
l’incarnation d’une divinité, sa personne tangible sur terre (AnLex 78.4852) ; HDj : détruire, mais aussi mettre un terme
(AnLex 77.2941), sDm=f perfectif ; jry.t : ce qui a été fait (participe accompli passif), comparer avec Neferty 22, jry.t m
tmm.t jr : ce qui a été fait est dans l’état de ce qui n’a pas été fait (P. Vernus, Essai sur la conscience, 22).
27
xr m-xt… nn: puis après que, auxiliaire séquentiel xr + circonstanciel marqueur de postériorité m-xt, introduisant un
parfait résultatif ; le syntagme prépositionnel xr m-xt nn sert à fixer un temps relatif (J. Winand, Temps et aspect, 397) :
Après que des jours eurent passé sur cela (ces événements) ne fait pas explicitement référence à Cependant Sa Majesté
est apparue en qualité de roi (ligne 5), mais selon M. Gabolde, il s’agit de deux passages successifs qui montrent sans
ambiguïté que celle-ci (l’accession à la royauté) s’est déroulée en deux temps, séparés de plusieurs années (La parenté
de Toutânkhamon, BSFE 155, 2002, 43). La postériorité en question s’inscrit dans la continuité du contexte décrivant
l’état dans lequel le pays se trouvait au moment de l’investiture du roi, et ce dans le seul but de justifier la Restauration
immédiatement mise en œuvre après sa prise de fonction.
28
xay.t : (SM) d’apparaître, infinitif narratif de xaj (verbe faible).
HqA.n=f jdb.w Hr
et elle prit le pouvoir des rives d’Horus,29
jmy pr (aA-xpr-kA-ra)|
qui est dans le domaine d’(Âakheperkarê)|31
mj ra m Xnw p.t
comme Rê dans le ciel.
Hr Dar sp nb mnx
examinant toute occasion d’être efficace,
29
HqA : au sens initial de prendre le pouvoir plutôt que gouverner (sDm.n=f séquentiel).
30
Il n’y a pas lieu de voir une opposition ou un arrière-plan dans l’emploi de jsTw (jst) qui sert à marquer ici la
simultanéité avec le cotexte immédiat (chaque pays se prosternant… alors que SM était dans son palais… comme Rê
dans le ciel) ; même emploi de jstw dans Ens. Loy 5,6 : (le roi) c’est l’héritier de tous les dieux… jstw Hm=f m aH=f
alors que SM est dans son palais ; idem Thoutmosis II (Urk IV, 137,16) st Hm=f m aH=f (cf. E. Oréal, Les marques de la
cohérence textuelle, 2000, 437-8). aH désigne ici le palais cérémoniel.
31
Domaine de Âakheperkarê (Thoutmosis 1er) situé près de Memphis. Il y a de fortes présomptions pour penser que lui
et sa sœur plus âgée, Ânkhesenpaaton, n’étaient plus à Amarna mais à Memphis depuis la mort d’Akhenaton. C’est là
qu’il a été procédé à son intronisation en roi (J.-C. Goyon, De l’Afrique à l’Orient, 2005, 141).
32
jrj sxrw : prendre des décisions (AnLex 77.3822) ; jrj mXrw/mxrw : gouverner (Hannig 359), graphie : N8 + D36 +
Z7. Construction wn.jn + forme progressive : le séquentiel narratif (et ensuite) a évolué de l’inchoatif (se mettre à) à
l’accompli ponctuel (J. Winand, Temps et aspect, 2006 , 215).
33
Construction wnn.xr + forme progressive : le séquentiel narratif marque une conséquence nécessaire ou inévitable,
avec convertisseur (wnn) emphatique (P. Vernus, Future at Issue, 1990, 63, n.14 et M. Malaise et J. Winand, Grammaire
raisonnée, 1999, 476) ; wAwA sH Hna jb=f : litt. tenir conseil avec son coeur, au sens de n’écouter que soi-même, prendre
une décision seul (J.-M. Kruchten, Le Décret d’Horemheb, 1981, 24 et 26, n.34). Il serait peu élégant de rendre dans la
traduction l’emphase séquencée sur les trois formes Hr + inf. (occupé à examiner, chercher, façonner).
34
nbA : barre de portage. Le pap. Harris I, 46,9 (P. Grandet, vol. 2, 1994, 169-170) donne une
description de la barque portable (sSm-xw) processionnelle, portée à épaule d’hommes sur des barres de guidage, de
conduite (nbA.w n sHn.t). La barque portative d’Amon, qui n’a cessé d’évoluer depuis le début du Nouvel Empire, se
trouve une nouvelle fois transformée sous le règne de Toutânkhamon, où l’on voit 5 rangs de porteurs sur les reliefs du
VIIIe pylône.
Il n’est cependant pas question ici de barque (sSm) mais d’image divine (tj.t) dont les 13 barres agrandissent le
support (C. Karlshausen, L’évolution de la barque processionnelle d’Amon, RdE 46, 1995, 119-137, et n.26 ; voir aussi
G. Legrain, Le logement et transport de barques sacrées, BIFAO 13, 1917, 1-76). J. Legon émet l’hypothèse que nbA 13
ne se rapporterait pas au nombre mais à la dimension nbj des barres Since the volumetric /nbi/ was equal to 8 cubic
cubits, a volume of 13 /nbi/ would have amounted to 104 cubic cubits, which is equivalent to a cube with a side of 4.7
cubits (about 2.5 metres) (Number of Carrying Poles in the Restoration Stela, forum EEF, mai-juin 2005).
35
Construction wn.jn + forme progressive, voir note 32.
Hr sDfA pAw.t=sn tp tA
approvisionnant leurs galettes de pain sur terre.
m sA s rx(.w) rx rn=f
(chacun étant) le fils d’un homme connu au nom fameux.
18|
[s]aSA.n=f [wdH]w=sn m nbw HD Hsmn Hmtj nn Dr.w m [x.t nb.t]
Elle enrichit leurs dressoirs d’offrandes en or, argent, bronze et cuivre, sans limite en toute chose,
19|
[saA bAk].t nb n rA.w-pr
elle multiplia tous les revenus pour les temples
m aS mA n tp(y) xt21|yw
en cèdre frais du meilleur des Terrasses,
m stp n ngAw
sélectionné au pays de Negaou,
sHD=sn jtr.w
c’est pour qu’elles illuminent le fleuve.36
22|
wn m nDtyw m pr-nsw
qui appartenaient au personnel du domaine royal,
23|
m mry sHtp=sn m jr.t mrr.t kA=sn xw=sn tA-mry
dans le désir de les apaiser en accomplissant ce que leurs kas désirent afin qu’ils protègent
l’Egypte. »38
IV
sA ra (…)|
Le fils de Rê, (Toutânkhamon, prince de l’Héliopolis du Sud)|42
27|
jr mnw m qmA jb=f n jt jmn
qui fait œuvre durable dans ce qu’il conçoit pour (son) père Amon,44
39
Litt. les maîtres des images divines, l’ensemble des dieux d’un temple (AnLex 78.3757) ; m hy-hnw : en acclamation.
40
Le grand temple d’Héliopolis.
41
Litt. son fils, son aîné véritable, son aimé.
42
L’usurpation Hr-m-Hb mry.n jmn est incertaine.
43
mnwy : riche en œuvres durables, en parlant du roi (AnLex 77.1710).
44
jr mnw m : litt. qui fait des monuments de, au sens abstrait de faire œuvre durable (AnLex 77.1709). Ce qu’il conçoit
dans son esprit peut être entendu comme un acte de fidélité à la conformité.
TmA-a pw
c’est un vaillant,47
45
Ligne 10 (note 26) alors que les dieux HD=sn jry.t avaient mis un terme à la création… le souverain est maintenant
doté de l’épithète de « restaurateur » : grg km.t, celui qui (re)fonde la Terre-noire (voir encore Neferty 22, que Rê
(re)commence à fonder le pays).
46
jT.t wny : prendre possession et se dépêcher (AnLex 79.0679), la phrase est traitée par hypothèse comme un prédicat
de classe avec deux verbes substantivés dont la juxtaposition pourrait n’exprimer qu’une seule action « prendre
possession de son corps et s’en aller » (voir le préambule de Ptahhotep : se lever et s’asseoir donnant le sens de
s’activer est malaisé, P. Vernus, Sagesses de l’Egypte pharaonique, éd. 2001, 109). La lecture Khnoum est également
hypothétique, suggérée par la suite du texte.
47
Epithète d’Horus.
48
Epithète royale de nature guerrière, Horus donnant sa vaillance au roi.
49
Dénégation modale (emphatique) nn sDm.n=f, dénué de valeur temporelle.
50
Litt. excellent quant à ce qui sort de (sa) bouche.