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Guinée
[NB - Cette version tient compte des modifications apportées par l’ordonnance n°022/PRG/89 du 10 mars
1989]
tion sont tenus, dans le cadre de leur compétence l’Energie et de l’Environnement chargé des Eaux et
afin de sensibiliser l’ensemble de leurs citoyens Forêts.
aux problèmes d’environnement :
• d’intégrer dans leurs activités des programmes Art.10.- Il est créé un Conseil National de
permettant d’assurer une meilleure connais- l’Environnement aux fins d’assister l’autorité mi-
sance de l’environnement guinéen ; nistérielle chargée de l’environnement dans sa pré-
• de favoriser la diffusion de programme paration d’une Politique nationale de l’environ-
d’éducation et de formation aux problèmes de nement et aux fins de coordonner et faciliter par
l’environnement. une activité consultative l’action gouvernementale
en la matière.
Les associations oeuvrant dans le domaine d
l’environnement peuvent, à la discrétion de l’admi- Un décret d’application du présent Code fixe la
nistration, être reconnues d’utilité publique et béné- composition et le détail des missions du Conseil
ficier des avantages propres à ce statut. National de l’Environnement.
Art.8.- Aux fins d’assurer l’application des disposi- Art.11.- Les projets d’ordonnance, de décrets,
tions du présent Code et de ses textes d’application, d’arrêtés ou circulaires intéressant directement ou
des textes réglementaires fixent les normes indis- indirectement l’environnement, tel que décrit à
pensables au maintien de la qualité de l’environ- l’article 2 du présent Code, sont transmis pour avis
nement. à l’autorité ministérielle chargée de l’environ-
nement.
Les normes visées à l’alinéa précédent sont fixées
en tenant compte notamment : Le silence observé par cette dernière durant une
• des données scientifiques les plus récentes en période de deux mois à compter de la date de
la matière ; transmission du projet de texte vaut approbation
• de l’état du milieu récepteur ; sans réserve de celui. Une procédure d’urgence
• de la capacité d’auto-épuration de l’eau, de réduisant le délai à quinze jours peut être engagée à
l’air et du sol ; la demande de l’autorité ministérielle auteur du
• des impératifs du développement économique projet.
et social national,
Si l’autorité ministérielle autour du projet de texte
• des contraintes de rentabilité financière de
chaque secteur concerné. ne se croit pas en mesure d’accepter l’avis de
l’autorité ministérielle chargée de l’environnement
elle saisit de la question le Conseil des Ministres en
Les normes de qualité de l’environnement ainsi
fixées par arrêté de l’autorité ministérielle chargée tranchera.
de l’Environnement peuvent être soit à portée na-
Art.12.- Les dispositions de l’article 11 du présent
tionale, soit à porter sectorielle lorsque certains
secteurs ou zones sensibles impliquent pour leur Code ne sont pas applicables aux mesures suscepti-
bles d’être prises en cas de catastrophes naturelles
protection des normes de qualité plus contraignan-
ou accidentelles entraînant d’importantes nuisan-
tes.
ces, d’épidémies, etc. dans le cadre de l’état
d’urgence décrété en Conseil des Ministres.
Chapitre 2 - Structures administratives Art.13.- Il est institué un service de l’environ-
de l’Environnement nement, placé sous l’autorité ministérielle chargée
de l’environnement, dont le niveau hiérarchique,
l’organisation et les missions sont fixés par arrêté
Art.9.- La mise en oeuvre de la Politique nationale de la dite autorité ministérielle.
de protection et de mise en en valeur de l’environ-
nement est assurée par l’autorité ministérielle char- Art.14.- Hormis les dispositions propres aux arti-
gée de l’environnement dans les termes fixés par le cles 10 et 13 ci-dessus, l’autorité ministérielle
décret n°007/PRG/86 du 19 Mars fixant les attribu- chargée de l’environnement met en place tout or-
tions et l’organisation du Ministère des Ressources gane jugé nécessaire à la mise en oeuvre du présent
Naturelles, de l’Energie et de l’Environnement et Code.
du décret n°008/PRG/du 19 Mars 1986 fixant les
attributions et l’organisation du Secrétariat d’Etat Elle suscite et facilite la création et le fonctionne-
du Ministère des Ressources Naturelles, de ment d’associations de protection et de mise en
valeur de l’environnement tant au niveau national sol, le sous-sol ou leurs ressources, doivent être
que local. Elle peut les associer dans les limites interdits ou soumis à des sujétions particulières
fixées par la réglementation en vigueur, aux actions fixées par l’administration.
et manifestations entreprises par son département
notamment en matière de formation et d’infor- Art.20.- En application de l’article 121 de
mation des citoyens. l’ordonnance n°076/PRG du 21 mars 1986 portant
Code minier de la République de Guinée, le plan de
remise en état à des fins agricoles ou de reboise-
Titre 2 - Protection et mise en va- ment incombant au titulaire d’un titre minier de
carrière doit être préalablement et conjointement
leur des milieux récepteurs approuvé par le Ministre chargé des Mines et
l’autorité ministérielle chargée de l’Environnement.
Art.16.- L’utilisation des feux de brousse à usage Chapitre 2 - Les eaux continentales
agricole ou pastoral est soumise à l’autorisation
préalable de l’autorité locale compétente, laquelle
peut soit les interdire, soit fixer toutes les disposi- Art.21.- Au sens du présent Code, les eaux conti-
tions de l’alinéas précédent. nentales sont constituées des eaux de surface et des
eaux souterraines.
Art.17.- Un Décret d’application du présent Code
fixera des mesures particulières de protection afin Art.22.- Les eaux continentales, facteur fondamen-
de lutter contre la désertification, l’érosion, les per- tal du développement économique et social de la
tes de terres arables et la pollution du sol et de ses République de Guinée, constituent un bien public
ressources, notamment par les produits chimiques, dont l’utilisation, la gestion et la protection sont
les pesticides et les engrais. soumises aux dispositions réglementaires et législa-
tives.
Art.18.- Auprès de l’autorité ministérielle chargée
de l’environnement, le Ministère chargé du Déve- Art.23.- La fonction de coordination de la gestion
loppement Rural dresse la liste des engrais, pestici- des ressources en eau telle que prévue à l’article 3
des et autres substances chimiques dont l’utilisation de la loi n°036/AL/81 est assurée par la commis-
est autorisée ou favorisée à l’occasion des travaux sion du Conseil national de l’Environnement char-
agricoles. II détermine également les quantités au- gée des milieux récepteurs dans les conditions
torisées et les modalités d’utilisation afin que les fixées par le décret.
dites substances ne portent pas atteinte à la qualité
du sol ou des autres milieux récepteurs, à Art.24.- L’administration chargée de la gestion des
l’équilibre écologique et à la santé de l’homme. ressources en eau dresse un inventaire établissant le
degré de pollution des eaux continentales en fonc-
Art.19.- Sont soumis à autorisation préalable tion des critères physiques, chimiques, biologiques
conjointe du Ministère concerné et à l’autorité mi- et bactériologiques. Cet inventaire est révisé pério-
nistérielle chargée de l’environnement l’affectation diquement ou chaque fois qu’une pollution excep-
et l’aménagement du sol à des fins agricoles, indus- tionnelle affecte l’état de ces eaux.
trielles, urbaines ou autres, ainsi que les travaux de
recherches ou d’exploitation des ressources du Art.25.- Les travaux de prélèvement d’eau destinée
sous-sol susceptibles de porter atteinte à l’environ- à la consommation humaine font l’objet d’une dé-
nement guinéen dans les cas prévus par les textes claration d’intérêt public susmentionnée peut éta-
d’application du présent Code. Les dits textes blir autour du ou des points de prélèvement des
fixent les conditions de délivrance de l’autorisation périmètres de protection à l’intérieur desquels sont
ainsi que la nomenclature des activités ou usages interdits ou réglementés toutes activités suscepti-
qui, en raison des dangers qu’ils présentent pour le bles de nuire à la qualité de ces eaux.
Art.35.- Les opérations de déversement, d’im- national. Elle ne doit pas entraver le libre accès au
mersion ou d’incinération dans les eaux maritimes domaine public maritime ni la libre circulation sur
guinéennes de substances ou matériaux non visés la grève.
dans la liste prévue en application de l’article 33 ne
peuvent être effectuées qu’après obtention d’une
autorisation délivrée par le service d l’environ- Chapitre 4 - L’air
nement précisant le lieu et les modalités techniques
de l’opération.
Art.40.- Au sens du présent Code, on entend par air
Art.36.- Dans le cas d’avaries ou d’accidents sur- la couche atmosphérique qui enveloppe la surface
venus dans les eaux maritimes sous juridictions terrestre et dont la modification physique, chimique
guinéennes à tout navire, aéronef, engin ou plate- ou autre peut porter atteinte aux êtres vivants, aux
forme transportant ou ayant à son bord des hydro- écosystèmes et à l’environnement en général.
carbures ou des substances nocives ou dangereuses
et pouvant créer un danger grave et imminent au On entend par pollution atmosphérique ou pollution
milieu marin guinéen et à ses intérêts connexes, le de l’air l’émission dans la couche atmosphérique de
propriétaire ou le capitaine dudit navire, aéronef ou gaz, de fumées ou de substances de nature à in-
engin peut-être en demeure par le service de commoder la pollution, à compromettre la santé ou
l’environnement, après avis de la Direction de la la sécurité publique ou à nuire à la production agri-
Marine Marchande, de prendre toutes les mesures cole, à la conservation des constructions et monu-
nécessaires pour mettre fin à ces dangers. ments ou au caractère des sites.
Lorsque cette mise en demeure sans effet ou n’a Art.41.- Il est interdit :
pas produit les effets attendus dans le délai imparti, • de porter atteinte à la qualité de l’air ou de
ou d’office en cas d’urgence, l’autorité ministé- provoquer toute forme de modification de ses
rielle chargée de l’environnement peut faire exécu- caractéristiques susceptibles d’entraîner un ef-
ter les mesures nécessaires aux frais du propriétaire fet nuisible pour la santé publique ou les
ou e recouvrir le montant du coût auprès de ce der- biens ;
nier. • d’émettre dans l’air toute substance polluante
et notamment les fumées, poussières ou gaz
Art.37.- Le capitaine ou le responsable de tout na- toxiques, corrosifs ou radioactifs, au delà des
vire, aéronef ou engin transportant ou ayant à son limites fixées par les textes d’application du
bord des hydrocarbures ou des substances nocives présent Code
ou dangereuses et se trouvant dans les eaux mariti-
mes sous juridiction guinéenne, à l’obligation de Art.42.- Afin d’éviter la pollution atmosphérique,
signaler par tout moyen aux autorités maritimes les immeubles, établissements agricoles, indus-
guinéennes tout événement de mer survenu à son triels,commerciaux ou artisanaux, véhicules ou
bord et qui est ou paraît être de nature à constituer autres objets mobiliers possédés, exploités ou utili-
une menace pour le milieu marin guinéen et ses sés de manière à satisfaire aux normes techniques
intérêts connexes. en vigueur ou prises en application du présent
Code.
Art.38.- Un décret pris en application du présent
Code arrête les dispositions nécessaires pour pré- Art.43.- Lorsque les personnes responsables
venir et combattre la pollution marine en prove- d’émission polluantes dans l’atmosphère au delà
nance des navires et des installations sises en mer des normes fixées par l’administration n’ont pas
et sur terre. pris de dispositions pour être en conformité avec la
réglementation, le service de l’environnement leur
Art.39.- Aucune occupation, exploitation, cons- adresse une mise en demeure à cette fin.
truction, établissement de quelque nature que ce
soit ne peut être formé sur le rivage de la mer et sur Si cette mise en demeure reste sans effet ou n’a pas
toute l’étendue du domaine public maritime sans produit les effets attendus dans le délai imparti ou
autorisation spéciale du Ministre chargée de d’office, en cas d’urgence, l’autorité ministérielle
l’Urbanisme et de l’Equipement prise après avis de chargée de l’environnement peut, après consulta-
l’autorité ministérielle chargée de l’environnement. tion du Ministre concerné, suspendre le fonction-
Ladite autorisation n’est accordée que pour nement de l’installation en cause ou faire exécuter
l’accomplissement d’activités d’intérêt général les mesures nécessaires aux frais du propriétaire ou
propres à favoriser le développement économique
en recouvrir le montant du coût auprès de ce der- en vue de préserver les espèces et le patrimoine
nier. génétiques et d’assurer l’équilibre écologique.
Art.55.- Les forêts, qu’elles soient publiques ou Art.60.- Les déchets doivent faire l’objet d’un trai-
privées sont u bien d’intérêt commun qui doit être tement adéquat afin d’éliminer ou de réduire leurs
géré en tenant compte des préoccupations d’envi- effets nocifs sur la santé de l’homme, les ressources
ronnement, de sorte que les fonctions de protection naturelles, la faune et la flore ou la qualité de
des forêts ne soient pas compromises par leurs uti- l’environnement en général.
lisations économiques, sociales ou récréatives.
Art.61.- Lorsque des déchets sont abandonnés,
Art.56.- Les forêts, en tant que patrimoine natio- déposés ou traités en contravention avec les dispo-
nal ; doivent être protégées contre toute forme de sitions du présent Code et la réglementation en vi-
dégradation, de pollution ou de destruction causées gueur, l’administration concernée procède d’office
notamment par la surexploitation, le surpâturage, à l’élimination desdits déchets aux frais des respon-
les défrichements abusifs, les incendies, les brûlis, sables.
les maladies ou l’introduction d’espèces inadaptées.
Art.62.- Dans les agglomérations urbaines dispo-
Lorsque le maintien de l’équilibre écologique sant d’un service de ramassage des ordures ména-
l’exige, toutes portions de bois ou de forêts, quel gères, celles-ci doivent être déposées par chaque
que soient leurs propriétaires, peuvent être classés foyer dans une poubelle spécialement affectée à cet
comme forêts protégées, interdisant par là même effet et placée en bordure de la chaussée pour ra-
tout changement d’affectation ou tout mode massage par les services de la voirie.
d’occupation du sol de nature à compromettre la
qualité des boisements et fixant les conditions Art.63.- Dans chaque province, un arrêté du Gou-
d’utilisation de la dite forêt. verneur fixe en collaboration avec le service
d’élevage pour chaque maison d’habitation située
Le classement est établi par arrêté du Secrétaire dans une agglomération urbaine le nombre maxi-
d’Etat chargé des Eaux et Forêts. mum d’animaux domestiques susceptible d’être
détenus et la liste des espèces autorisées. L’arrêté
Un décret d’application du présent Code, portant fixe également les conditions de détention et
Code forestier, détermine le régime d’exploitation d’élimination des déchets en résultant.
et de protection de la forêt guinéenne.
Art.64.- La libre circulation dans les agglomération
Art.57.- Lorsque les décisions de classement pré- urbaines des animaux domestiques visés à l’article
vues aux articles 53et 56 du présent Code occa- 63 est strictement interdite.
sionnent un préjudice matériel, direct ou certain,
elles donnent droit à indemnité au profit du proprié- Les animaux errants sur la voie publique pourront
taire ou des ayant - droits dans des conditions être ramassés par les services municipaux et abattus
fixées par décret. sous 72 heures.
néenne est interdite, sauf autorisation spéciale déli- Art.71.- La première classe comprend les établis-
vrée par le service de l’environnement et sauf cas sements dont l’exploitation ne peut être autorisée
de force majeure entraînant une menace directe et qu’à la condition que des dispositions soient prises
certaine sur la sauvegarde de la vie humaine ou la pour prévenir les dangers ou les désagréments im-
sécurité d’un navire ou d’un aéronef. portants visés à l’article 69. L’autorisation peut être
également subordonné à l’accomplissement de cer-
Art.66.- Les eaux usées et autres déchets liquides taines conditions touchant notamment à l’éloi-
provenant des installations industrielles ou com- gnement minimum de l’établissement recevant du
merciales telles que mines ou carrières et des col- public, d’une voie d’eau ou d’un captage d’eau, de
lectivités humaines doivent être traitées par voie la mer, d’une voie de communication ou des zones
physique, biologique ou chimique avant leur élimi- destinées à l’habitation.
nation conformément aux textes d’application du
présent Code ces textes fixent le délai permettant Art.72.- Les établissements faisant partie de l’une
aux installations existantes à la date de promulga- ou l’autre des deux classes doivent faire tous faire
tion du présent Code de se conformer aux obliga- l’objet, avant leur construction ou leur mise en
tions établies. fonctionnement, d’une autorisation délivrée par
arrêté conjoint des Ministres chargés de l’industrie,
Art.67.- La fabrication, l’importation, la détention des petites et moyennes entreprises et de
la vente et l’utilisation de produits générateurs de l’Environnement, à la demande du propriétaire ou
déchets peuvent être réglementés en vue de faciliter de l’exploitant de l’établissement.
l’élimination desdits déchets ou, en cas de nécessité
les interdire. L’autorisation visée à l’alinéa précédent est égale-
ment exigée en cas de transfert, d’extension ou de
L’importation des déchets de toute nature à quelque modifications importantes de l’établissement.
fin que ce soit est interdite.
La démarche d’autorisation doit être accompagnée
d’une fiche technique mentionnant avec précision
Chapitre 2 - Les installations et les Eta- la nature, la quantité et la toxicité des effluents de
blissements classés l’établissement.
Titre 5 - Procédures
Art.84.- Des plans d’urgence faire face aux situa-
administratives, incitations tions critiques génératrices de pollution grave de
et dispositions financières l’environnement sont préparés par l’autorité minis-
térielle chargée de l’environnement en collabora-
tion avec le Ministère de l’intérieur et les autres
Chapitre 1 - La procédure départements ministériels concernés dans des
conditions fixées par décret.
d’étude d’impact
Le plan de lutte contre la pollution de la mer et du
littoral est adopté par l’autorité ministérielle char-
Art.82.- Lorsque des aménagements, des ouvrages
gée de l’environnement sur proposition du Secréta-
ou es installations risquent, en raison de leur di-
riat d’Etat aux transports et du Centre National de
mension, de la nature des activités qui y sont exer-
protection du Milieu Marin et des Zones côtières
cées ou de leur incidence sur le milieu naturel de
adjacentes.
porter atteinte à l’environnement, le pétitionnaire
ou maître de l’ouvrage établira et soumettra à
Art.85.- L’exploitation de toute installation classée
l’autorité ministérielle chargée de l’environnement
en première classe, conformément aux dispositions
une étude d’impact permettant d’évaluer les inci-
des articles 69et 71 est tenu d’établir un plan
dences directes ou indirectes du projet sur
d’urgence propre à assurer l’alerte des autorités
l’équilibre écologique guinéen, le cadre et la qualité
compétentes et des populations avoisinantes en cas
de vie de la population et les incidences de la pro-
de sinistre ou de menace de Sinistre, l’évacuation
tection de l’environnement en général.
du personnel et les moyens de circonscrire les cau-
ses du sinistre.
Art.83.- Sur la base du rapport établi par le Conseil
National de l’Environnement :
Le plan d’urgence devra être agréé par le service de
• un décret d’application du présent Code fixe la
l’environnement lequel s’assurera périodiquement
liste des différentes catégories d’opérations
de la mise en oeuvre effective des prescriptions
pour lesquelles l’autorité ministérielle chargée
édictées par le plan d’urgence et du bon état des
de l’environnement aura la possibilité d’exiger
matériels affectés à ces tâches.
la réalisation d’une étude d’impact préalable à
toute réalisation.
Art.86.- Un décret d’application du présent Code
• un arrêté pris par l’autorité ministérielle char- fixe les conditions d’élaborations, le contenu et les
gée de l’environnement aura la possibilité modalités de mise en oeuvre des plans d’urgence
d’exiger réglemente le contenu, la méthodolo- visés aux articles 84 et 85. Dans la mise en oeuvre
gie et la procédure des études d’impact. Le do- de ces plans, il pourra notamment être procédé :
cument soumis à l’administration devra obliga-
• à la réquisition des personnes et des biens,
toirement comporter les indications suivantes :
• à l’occupation temporaire et la traversée des
- l’analyse de l’état initial du site et de son
propriétés privées.
environnement ;
- l’évaluation des conséquences prévisibles
de la mise en oeuvre du projet sur le site et
son environnement naturel et humain ; Chapitre 3 - Le fonds de sauvegarde
- l’énoncé des mesures envisagées par le pé- de l’environnement
titionnaire pour supprimer, réduire et si
possible, compenser les conséquences
dommageables du projet sur Art.87.- Il est créé un compte d’affectation spécial
l’environnement et l’estimation des dé- du trésor dénommé fonds de sauvegarde de
penses correspondantes ; l’environnement.
- la présentation des autres solutions possi-
bles et raisons pour lesquelles, du point de
Art.88.- L’organisation et les modalités de fonc- La réparation du préjudice prévue à l’aliéna précé-
tionnement du Fonds de Sauvegarde de dent est écartée lorsque la personne ou l’exploitant
l’Environnement sont précisées par décret. Les concerné prouve que le préjudice corporel ou maté-
recettes de ce Fonds constituées par : riel résulte :
• les dotations de l’Etat, • de la faute de la victime,
• le produit des taxes et redevances établies par • d’un événement de force majeure
le présent Code et ses textes d’application,
• le produit des amendes et confiscations pro- Art.91.- Lorsque les éléments constitutifs de
noncées pour les infractions aux dispositions l’infraction proviennent d’un établissement indus-
du présent Code et de ses textes d’application ; triel, commercial, artisanal ou agricole, les proprié-
• les concours financiers des organismes étran- taires, les exploitants, les directeurs ou gérants
gers de coopération, peuvent être déclarés solidement responsables du
• les dons et les legs. paiement des amandes et frais de justice dus par les
auteurs de l’infraction.
Art.89.- Les dépenses de Fonds de sauvegarde de
l’environnement sont exclusivement affectées au
financement des opérations entrant dans le cadre de Chapitre 2 - La compétence
la politique nationale de préservation et de mise en et la procédure
valeur de l’environnement. Dans son action, le
Fonds pourra notamment accorder des prêts ou des
subventions aux services publics de l’Etat, aux col- Art.92.- Les infractions aux dispositions du présent
lectivités locales, aux associations et aux particu- Code et de ses textes d’application sont constatées
liers lorsqu’ils réalisent des investissements ou en- par les procès-verbaux des officiers et agents de
gagent des actions ou campagnes destinées à pré- police judiciaire et des agents de l’administration
venir les pollutions ou à adapter les installations assermentés. Ils font foi jusqu’à preuve contraire
existantes aux normes de qualité de l’environ-
nement édictées par les pouvoirs publics. Art.93.- Les infractions aux dispositions du présent
Code et de ses textes d’application sont jugées par
Le Fonds apportera une aide prioritaire en subven- le tribunal compétent du lieu de l’infraction. sont,
tionnant les opérations susceptibles de réduire les en outre, compétents :
feux de brousse par l’amélioration des techniques • s’il s’agit d’un navire, bâtiment, engins ou
de production agricole et de reboiser les sites, de plate forme maritime, le tribunal dans le ressort
même que les actions destinées à limiter l’utili- duquel il est trouvé s’il est étranger ou non
sation du bois de chauffe en facilitant l’emploi de immatriculé,
foyers améliorés et d’autre sources d’énergie. • s’il s’agit d’un aéronef, le tribunal du lieu
d’atterrissage,après le vol au cours duquel
l’infraction a été commise.
Titre 6 - Le régime juridique
des infractions Dans les autres cas et, à défaut, le tribunal de Co-
nakry est compétent.
Art.97.- Est punie d’une amende de 100.000 à Art.106.- Est punie d’une amende de 250.000 à 2
1000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de 500.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de 1
1à 3 ans, toute personne ayant contrevenu aux dis- à 3 ans, toute personne ayant altéré la qualité de
positions de l’article 19 relatives à l’obtention et au l’air en contrevenant aux dispositions des articles
respect d’une autorisation préalable pour 41, 42 et 43.
l’affectation, l’aménagement et l’utilisation du sol
et du sous-sol. Art.107.- Est punie d’une amende de 250.000 à
500.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de 2
Art.98.- Est punie d’une amende de 10.000.000 à à 5 ans, toute personne atteinte aux espèces anima-
25.000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement les, végétales, ou à leurs milieux naturels en infrac-
de 3 à 5 ans, le titulaire d’un titre minier ou d’un tion aux dispositions des articles 49 et 50, 53 et 54,
titre de carrière ou son représentant ne respectant 56.
pas les engagements du plan prévu à l’article 20.
Art.108.- Est puni d’une amende de 250.000 à
Art.99.- Est punie d’une amende de 50.000à 500.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de 1
250.0000 et d’une peine d’emprisonnement de 1 à à 3 ans, quiconque a contrevenu aux dispositions de
3 ans, toute personne n’ayant pas respecté les péri- l’article 51.
mètres de protection des captages d’eau ou contre-
venu aux délais stipulés à l’article 25 dans ses tex- Art.109.- Est punie d’une amende de 50.000 à
tes d’application. 1.000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de
1 à 3 ans, toute personne enfreignant les disposi-
Art.100.- Est punie d’une amende de 1.000.000 à tions prévues en matière de déchets par les articles
5.000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de 60, 61,62, 63, 64, 65, 66 et 67 et al.1
2 à 5 ans, toute personne ayant pollué les eaux
continentales guinéennes en infraction avec les Art.110.- est punie d’une amende de 25.000.000 à
obligations mises à sa charge par les articles 27 et 100..000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement
31. de 3 à 5 ans, toute personne en infraction aux dis-
positions de l’article 67 al.2. En plus des condam-
Art.101.- Est punie d’une amende de 1.000.000 à nations ci-dessus, les auteurs et complices de
5.000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de l’infraction visée à l’article 67 al 2 sont contraints
2 à 5 ans, tout propriétaire ou exploitant en infrac- d’enlever immédiatement et d’exporter dans un
tion avec les obligations mises à sa charge par les délai maximum de 30 jours tous les déchets qu’ils
articles 28 et 29. ont importés et déposés sur le territoire national.
Passé ce délai impératif, il leur sera infligée une
Art.102.- Est punie d’une amende de 300.000 à amende de 50.000 à 150.000Fg par jour de retard
500.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de 1 suivant l’importance des déchets.
à 3ans, toute personne portant atteinte au réseau
d’assainissement dans les conditions de l’article 30. Art.111.- Est puni d’une amende de 1.000.000 à
5.000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de
2 à 5 ans, l’exploitant d’un établissement classé
sans autorisation ou en infraction aux dispositions Art.114.- Est punie d’une amende de 250.000 à
de l’autorisation prévue aux articles 72, 73 et 74. 1.000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de
1 à 3 ans, tout exploitant d’une installation classée
Art.112.- Est punie d’une amende de 500.000 à en infraction aux dispositions des articles 85 et 86
300.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de 1 relatives au plan d’urgence.
à 3 ans, toute personne enfreignant les interdictions
relatives au bruit et aux odeurs édictées aux articles
79, 80 et 89. Titre 7 - Dispositions finales
Art.113.- Est punie d’une amende de 250.000 à
1.000.000 FG et d’une peine d’emprisonnement de Art.115.- Sont abrogées toutes les dispositions an-
2 à 5 ans, toute personne falsifiant les résultats térieures contraires à la présente ordonnance.
d’une étude d’impact prévue à l’article 82 ou alté-
rant volontairement les paramètres permettant la Art.116.- La présente Ordonnance sera exécutée
réalisation de l’étude d’impact. comme loi de l’Etat, enregistrée et publiée au Jour-
nal Officiel de la République.