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On appelle dérive des continents l’ensemble des déplacements horizontaux des continents les
uns par rapport aux autres.
I-TRAVAUX ANTERIEURS
Francis Bacon : au XVI° siècle, en utilisant les premières cartes imprimées il notifie la
complémentarité des continents.
François Placet (1668) : publie un mémoire intitulé "la corruption du grand et du petit monde",
dans lequel il dit qu'avant le déluge l'Amérique n'était pas séparé et que tous les continents
étaient réunis en un seul bloc. L'effondrement du continent nord-atlantique donna naissance à
l'atlantique nord et sépara l'Amérique de l'Europe. C'est ce texte qui est à l'origine de la théorie
des ponts continentaux.
Hugh Owen (1857) : paléontologue au British Museum. Les continents s'éloignent les uns des
autres parce que la Terre enfle (se dilate) du fait de sa chaleur interne. Autrefois, à la fin de l'ère
primaire (paléozoïque), le volume de la Terre était comparable à celui de la planète Mars. Selon
Owen, la Pangée couvrait alors la presque totalité du Globe et la Panthalassa (l'océan) n'existait
pas et n'a jamais existé.
Antonio Snider-Pelligrini (1858) : Les continents se sont formés en un seul bloc à partir d’un
bloc de roche en fusion. Le déluge a mis fin à l’état d’instabilité de ce bloc en le refroidissant.
Une gigantesque rupture s’est alors produite, entraînant la séparation des Amériques et du
Vieux Monde.
Fisher (1881) : Il existe des courants de convection dans la croûte terrestre qui pourraient être à
l'origine des montagnes.
Eduard Suess (1883) : La Terre est constituée de plusieurs couches. Elle contient un noyau en
fer (Nife), un manteau silico-magnésien le SIMA qui affleure au niveau des océans et les
continents constitués de matériaux légers riche en sillico-aluminium (SIAL). Le SIAL est en
équilibre sur le SIMA. Le refroidissement de la Terre aurait entraîné une diminution de son
volume, donc de sa surface. Celle-ci aurait donc été mise sous compression, ce qui aurait été à
l'origine et des chaînes de montagnes, et des vastes dépressions que constituaient les océans. Il
y a donc des mouvements verticaux possibles du SIAL dans le SIMA.
II- THEORIE DE LA DERIVE DES CONTINENTS
Nationalité : Allemande
Arguments paléontologiques
Arguments géologiques
Arguments paléomagnétiques
Arguments morphologiques
Arguments structuraux
Quand une lave basaltique est émise à haute température, elle contient un grand nombre
de cristaux ferromagnétiques (tels que la magnétite Fe304) dans une matrice visqueuse silicatée
qui se refroidit soit lentement avec la cristallisation, soit brutalement avec la vitrification. Les
basaltes se solidifient à des températures comprises entre 900 et 1 000°C, bien au-dessus du
point de Curie à 578 ° C de la magnétite (c’est-à-dire le point en dessous duquel les cristaux de
magnétite peuvent devenir magnétisés). Ceci est donc caractéristique du champ magnétique de
la Terre au moment où le magma se refroidit. À condition que la lave ne soit pas perturbée par
les changements thermiques ultérieurs, l'orientation magnétique d'origine de la période de
refroidissement des roches reste fossilisée. Bien qu’elle soit extrêmement résistante au
changement, l’aimantation subit des modifications qui doivent être identifiées et filtrées lors de
toute analyse expérimentale. Ceci fait, il est possible de déterminer la direction du pôle
géomagnétique liée à l'aimantation fossilisée. De même, lors du dépôt d'un sédiment, les
minéraux ferromagnétiques peuvent croître et acquérir une magnétisation par cristallisation,
mais à un degré faible et de peu de valeur pratique. D'autre part, les particules ferromagnétiques
détritiques dans les sédiments peuvent s'aligner librement sur le champ magnétique de la Terre
au moment où elles se retrouvent piégées . Ainsi, lorsque les sédiments sont enterrés et
deviennent compactés dans la roche, ils restent comme des compas fossiles. Les roches
contenant une telle aimantation fossile peuvent être datées selon l’un des deux processus
suivants : soit des fossiles dans les roches elles-mêmes (sédiments), soit dans les roches
environnantes (laves), soit de l’analyse des produits de la désintégration nucléaire d’éléments
radioactifs (laves). Il est donc possible de comparer les directions de pôles magnétiques
fossilisés soit dans des roches ferromagnétiques du même âge situées sur des continents
différents, soit dans des roches d’âge différent situées sur le même continent. Les
reconstructions de ce type sont cependant loin d'être faciles. Le magnétisme original de la roche
a souvent été masqué par des modifications à prendre en compte. L'âge des séries sédimentaires
continentales est beaucoup plus difficile à déterminer que celui des roches sédimentaires
marines car celles-ci sont souvent riches en roches magnétiques telles que la lave. D'autre part,
l'orientation magnétique des sédiments marins est en soi très difficile à établir. De plus, les
roches se sont souvent déformées après leur création. Il est donc clair que tout déplacement doit
être pris en compte et que les matériaux doivent être étudiés par rapport à leur position initiale.
Une telle analyse est délicate et, avant qu’une découverte paléomagnétiques puisse être
considérée comme significative, elle doit être soumise à des tests rigoureux.
Arguments morphologiques
Arguments structuraux
Grâce à tous ces arguments, Wegener propose que les continents, aujourd'hui séparés par des
océans, forment un supercontinent (la Pangée) qui s'est ensuite fracturé. La fracturation a
entraîné la formation de blocs continentaux qui se sont éloignés en dérivant jusqu'à leur
position actuelle : c'est la théorie de la dérive des continents
Arguments « fixistes » Arguments « mobilistes »
Similarité des faunes, des
flores et des roches Existence de ponts Continents regroupés en un
continentaux supercontinent
Complémentarité des côtes Très approximative Témoigne de la fracturation
du super continent
Mobilité horizontale des Impossible, la Terre est trop Possible, les continents
continents solide flottent sur les océans
1- Les pro-Wegener
La théorie de Wegener trouve et garde cependant des partisans, surtout parmi les géologues
s’intéressant aux roches d’âge primaire. C’est notamment le cas du Sud-Africain Alexander du
Toit, qui met en évidence la grande similarité des formations anciennes d’Amérique du Sud et
d’Afrique de l’Ouest et du Sud. En travaillant sur les roches du Gabon, du Congo et du Brésil.
Le Français Boris Choubert confirme les travaux de du Toit et devient lui aussi un fervent
partisan de la dérive des continents. En 1935, il publie une reconstitution des positions
mutuelles de l’Amérique, de l’Afrique et de l’Europe avant le Trias.
2- Les Anti Wegener
Le rejet des forces invoquées
Les contradicteurs de la dérive trouvent leurs objections les plus fortes dans le mécanisme
invoqué pour rendre compte des mouvements. En effet, si les mouvements isostatiques ont été
avancés pour justifier la possibilité des mouvements au sein de la Terre solide, ce sont des
forces un million de fois plus faibles qui agissent dans le cas des mouvements latéraux. Des
forces si faibles peuvent-elles avoir une influence notable sur la position des continents ? Le
problème est parfaitement posé par Lambert en 1921.
Toute la difficulté réside dans la compréhension du comportement rhéologique de la Terre. La
modélisation visco-élastique de la Terre a-t-elle un sens ? Les couches externes du globe
possèdent-elles oui ou non un seuil de plasticité ? Est-il possible qu’elles se laissent déformer
par des forces extrêmement faibles mais agissant pendant de très longues durées, ou faut-il
qu’une certaine valeur soit dépassée ? Le problème n’a à l’époque pas de solution mais les
études menées dans les années 1920, en particulier par Harold Jeffreys (1891-1989), chef de
file des négateurs absolus de la dérive, arrivent à la conclusion que l’intensité des forces
supposées est bien trop faible, la résistance du sima bien trop forte pour permettre un
déplacement appréciable des continents. Et surtout – il s’agit cette fois d’une certitude, jetant
un doute très sérieux sur les théories de la dérive – les forces invoquées sont incapables
d’expliquer la formation des montagnes, que Wegener a lié aux translations
continentales..Jeffreys clame donc que les forces de la dérive ne peuvent en aucun cas être
suffisantes pour expliquer l’orogenèse. En 1926, puis en 1929, il ajoute que le maintien du
relief des continents et des fonds océaniques montre que la lithosphère possède un seuil de
plasticité important et donc qu’il est évident que les forces supposées sont inadaptées pour
provoquer une quelconque distorsion de la croûte. Le rejet de la dérive peur être total et
catégorique
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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