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ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Tempête En théorie linéaire

Chapitre 5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent


& Analyse spectrale de la houle
Introduction :
Les ondes les plus importantes dans le spectre énergétique en mer sont
ceux engendrées par le vent : swell waves
La figure suivante donne à titre indicatif un type d’enregistrement d’onde
de vent : c’est irrégulier.
T = Tu
η(x, y, t )
H

t
enregistrement de l' oscillation en surface
en po int en fonction du temps
Les enregistrements doivent duré 15 à 35 mn à interval de 3 heures.
L’enregistrement en un point donné contient souvent les ondes
localement engendrées par le vent superposées aux ondes longues qui
proviennent du large (Swell Waves) et de ceux courtes qui sont induites
par le vent hors de la zone d’étude à une courte distance.
Ce mécanisme résulte du fait que la dissipation est un laplacien.
Quand la vitesse du vent et sa durée (qui souffle sur une aire : fetch)
sont suffisantes on observe que l’amplitude moyenne et la période
augment. Direction du vent

Largeur Front
du fetch d'onde

ondlettes
W

Longueur du fetch ≡F

E.H.T.P. 1
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Amplification de la houle par le vent :

En haute mer, ce mouvement régulier constitue la houle. Elle parcourt


l’océan tant que rien ne l’arrête. Elle correspond aux vagues observées
dans les zones où le vent ne peut être considéré comme générateur
(direction, longueur d’onde, et/ou amplitude incompatibles avec le vent
local).
Pour une vitesse de vent donnée et un fetch illimité (très grand) ; un vent
qui dure très longuement : la période et l’amplitude et le spectre
énergétique tendent vers une limite (car l’écoulement atteint un
équilibre : le taux d’énergie pris par l’eau est égale le taux d’énergie
dissipé par déferlement et turbulence : c’est la condition de mer
pleinement développée.
Quand les ondes quittent leur aire de formation en eau profonde : a fur et
à mesure qu’ils se propagent leur profil devient de plus en plus lisse et
l’amplitude décroît par frottement avec l’air, par turbulence (dissipation)
dans l’eau et la diffraction latérale (répartition de l’énergie le long de la
ligne de crête). Puisque la célérité de l’onde c est une fonction de la
période T : la dispersion en fréquence (ainsi que celle en amplitude) est
responsable de l’étalement du groupe d’ondes : les grandes longueurs
d’onde devancent les plus courtes quand le paquet se propage.

E.H.T.P. 2
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L’approche utilisable pour analyser un enregistrement donné doit être


consistante : la plus utilisée est < the zéro – upcrossing method >
(Pierson 1954) :
Un niveau moyen d’oscillation, élévation, de la surface est tracé sur
l’enregistrement ; en en chaque point où l’oscillation traverse ce niveau
moyen vers le haut (upcrossing ) est marqué (ici par un point noir),
l’intervalle de temps entre 2 points consécutifs est une période et la
distance verticale maximale crête – creux est l’amplitude.
Il est souvent désirable de sélectionner une seule amplitude et une seule
période pour représenter un spectre pour des applications pratiques. Si
les amplitudes sont ordonnées on peut définir une amplitude Hn qui est
la moyenne (n%) supérieur des amplitudes [ par exemple H33 = H1 3 dite
amplitude significative : c’est la moyenne du 1 3 supérieur des vagues
ayant une amplitude la plus haute pour la durée de l’enregistrement ].
1) Statistiques d’ondes :
H1 3 est le creux significatif (H s ) = à la
n%
H1 moyenne des creux du tiers des vagues
3

H1 ayant le creux le plus élévé sur la durée


10
d' obervation du phénomène pour des

Hm Hmax H conditions météorolog iques constantes


•  On définit également la période significative.
Le but est d’évaluer pour un projet :
• L’amplitude moyenne : H33 ≡ H1 3 , H10 ≡ H1 10 , Etc
• L’énergie d’un spectre
• La période de retour d’un phénomène…Etc.
M. S. Longuet – Higgins (1952) a montré que la probabilité d’occurrence
p(Hi ) d’une onde donnée d’amplitude Hi dans un enregistrement de N
vagues peut être représentée par une distribution (histogramme) de
Rayleigh si le spectre d’onde est confiné dans une bande spectrale
unique et étroite dont les composantes ont une phase aléatoire :
2
⎛ H ⎞
− ⎜⎜ i ⎟
2 Hi ⎟
p(Hi ) =
H
2
e ⎝ rms ⎠ Distribution de Rayleigh (1880)
Hrms
La probabilité d'un creux Hi (crête - creux) est donnée par la formule :
2 Hi ⎡ ⎛ H ⎞2 ⎤
p(Hi ) d Hi = 2
exp ⎢− ⎜⎜ i ⎟⎟ ⎥ d Hi
Hrms ⎢⎣ ⎝ Hrms ⎠ ⎥⎦

E.H.T.P. 3
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où la valeur quadratique moyenne Hrms (root mean square) est par


1 N 2
définition: Hrms = ∑ Hi . L’amplitude moyenne H100 est alors :
N i =1
∫0 Hi p(Hi ) dHi

π ⋅ Hrms ∞ H π
H ≡ H100 = ∞ = avec ∫ p(Hi ) dHi = 1 ⇒ 100 =
∫0 p(Hi ) dHi 2 0 Hrms 2
Car par définition de la distribution de probabilité cumulée P(Hi ) [ c’est –
à – dire la fraction des ondes ayant une amplitude ≤ Hi ] est donnée par :
⎛ Hi ⎞ 2 π⎛H ⎞
2
− ⎜⎜ ⎟
⎟ − ⎜⎜ i ⎟⎟
P(Hi ) = ∫0Hi p(Hi ) dHi =1 − e ⎝ Hrms ⎠ 4⎝ H ⎠
=1− e

n H H H H
n 33 n 100
1 1,68 2,68
10 1,28 2,03
33 1,00 1,60
50 0,89 1,42
100 0,63 1,00

Cartwrignt et Longuet – Higgins au United Kingdom ont aussi démontré


(1956) que le maximum d’amplitude Hmax dans N vagues est donné par :
Hmax = 0,707 ⋅ H33 ⋅ loge N
Pour que les paramètres H (ou H33 ) restent constant pour autant que les
conditions de vent soient constantes ce qui se produit pour de faibles
durées d'enregistrament (période d'observation de 15 à 25 mn ). Ainsi H
(ou H33 ) sont dotées aussi d'une distribution statistique pour différentes
conditions météorologiques.

N.B. : à propos de la distribution des hauteur de vagues


On a établit que la probabilité de hauteurs de vagues n’excédant pas
une cetraine hauteur H pour un état de la mer caractérisé par une valeur
connue de H1 3 est donnée par : P(H) = 1 − exp − 2 H H1 3 { ( )2 }
La probabilité de hauteurs excédant H est alors :
Q(H) = 1 − P(H) = exp − 2 H H1 3( ( )2 )
Quand on calcule H33 ≡ H1 3 il faut tenir compte de la longueur finie de
l’enregistrement ou du nombre de vagues. Si on a N vagues dans cet
enregistrement et soit n (n ≤ N) le nombtre de vagues dont la hauteur

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dépasse une valeur donnée H: la probabilité des hauteurs excédant H


est par définition : Q(H) = n N
reportant cette relation dans celle de Q alors : n N = exp − 2 H H1 3 ( ( )2 ) ⇒
1

⎛1 N⎞ 2
H1 3 = H ⋅ ⎜ loge ⎟ et Hmax = H1 3 0,5 ⋅ loge N
⎝2 n⎠
cette équation nous permet de déterminer H1 3 d’un enregistrement.
• Distribution de la plus grande amplitude dans un enregistrement :
La distribution de la plus grande amplitude dans enregistrement fini était
également donnée par Longuet – Higgins [J. Mar. Res. XΙ ,3,1952]. Soit
un ensemble d’enregistrements, chacun contenant N amplitudes. Si on
suppose que ces N réalisations sont supposées constituer par N
échantillons indépendants: la probabilité que l’amplitude H n’excède pas
une valeur H est donnée par :
⎡ π ⎛ H ⎞2 ⎤
P(H) = 1 − exp⎢− ⎜ ⎟ ⎥ = 1 − Q(H)
⎢⎣ 4 ⎝ H ⎠ ⎥⎦
La probabilité pour que les N amplitudes dans l’enregistrement
n’excèdent pas H est alors donnée par {P(H)} . Elle est , de même,
N

égale à la probabilité que l’amplitude maximale dans l’enregistrement,


désignée par Hmax , ne dépassera pas H :
PN (H) = Pr{Hmax ≤ H} = {P(H)}
N

Exprimée en terme de probabilité d’excédence de H :


P(H) = 1 − Q(H)
PN (H) = [1 − Q(H)]
N

pour des valeurs grandes de N , PN (H) est petite sauf si Q(H) ~ N−1 . Ainsi
seulement les valeurs suffisamment grandes de H présentent un intérêt .
Notre équation peut alors être approximer par : PN (H) ≈ e −N⋅Q(H) .
En y reportant la distribution de Rayleigh pour H :
2
π ⎛ H⎞
− ⎜ ⎟
−N⋅e 4 ⎝ H ⎠
PN (H) = e
La valeur de Hmax a été calculée par Longuet – Higgins :

E(Hmax ) ≈
2
π
[
H ⋅ (loge N) + 0,29 ⋅ (loge N)
12 −1 2
]
valable pour N〉 20 . Ce résultat est en bon accord avec les observations.

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N.B. (1) : La distribution des valeurs maximales ηm ,d’un processus η(t )


qui est la somme d’un nombre infini d’ondes en sinus dont les phases
sont aléatoires, est donnée par [Cartwrignt et Longuet – Higgins (1956)] :

1 ⎢ ⎛ ηm 2 ⎞
Pr (ηm ) = ⎢ε exp⎜⎜ − 2 ⎟⎟
2πm0 ⎢ ⎝ 2ε ⎠
⎢⎣

1− ε 2 ⎤
⎛ ηm2 ⎞ ηm ε ⎛ x2 ⎞ ⎥
2 ⎜
+ 1 − ε ⋅ ηm ⋅ exp⎜ − ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
2 ⎟ −∫∞ exp⎜ − 2 ⎟ dx ⎥
⎝ ⎠ ⎝ ⎠


m0m 4 − m 22
2
ε = ≡ 1 − ν 2 ↔ largeur du spectre ; avec : mn = ∫0∞ f nS 2 (f ) df
m 0m 4 H

m2 m0m 4 − m 22
ν= et ε =
m0m 4 m 0m 4
et S 2 (f ) est la densité spectrale d’énergie du processus η(t ) dans la
H

bande de fréquence [f , f + df ]:
f + df 1 2

fn = f 2
ηn ≡ S
H2
(f ) ⋅ df [ ] = (m
↔ S
H2
2
/s)

• Par exemple dans une tempête de 5000 vagues on a :


Hmax = 2,06H33 et Hmax = 3,33H100
H100 π H33 H π
Puisque = , = 1,6 et 33 = ⋅ 1,6 ≈ 1,41 alors :
Hrms 2 H100 Hrms 2

P(H33 ) = 1 − e − (1,41) = 0,865


2

Ainsi 1 − P(H33 ) = 0,135 c’est – à – dire 13,5% des vagues peuvent


excéder l’amplitude significative H33 .
Si la surface libre fluctue autour S ⋅ W ⋅ L ⋅ et puisque qu’elle est fonction
du temps η(t ) ; la fluctuation standard σ de η(t ) est par définition :
∑ η(t )
2
σ=
N∗
où N∗ est le nombre de points sur l’enregistrement où η(t ) est mesurée.
Alors la variance est donnée par : m0 = ∫0∞ S 2 (f ) df ≡ σ 2
H

∑ η(t )
2
= η(t ) = m0 & σ = ∑ η(t ) N∗ = Ecart − type
2 2
σ2 = ∗
N

E.H.T.P. 6
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Si T ∗ est la durée de l’enregistrement : la densité d’énergie potentielle


1 ∗ ⎡ η(t )⎤ ρg ρ gσ 2
moyenne Ep est : Ep = ∗ ∫0T ρgη(t ) ⎢ ( )2
⎥ dt = η t = .
T ⎣ 2 ⎦ 2 2
E
Si Ep = (équipartition d’énergie) alors E = ρgσ 2 = ρg mo J m 2 .
2
( )
Pour un spectre donné de N vagues on a :
⎛ ∑ H2j ⎞
ρg⎜ ⎟
⎜ N ⎟ ρgH2
E= ⎝
8
⎠=
8
rms
(
d’où Hrms = 8 E ρ g = 2 2 ⋅ mo car σ = mo)
2 2
H33 ρgH33 2 ρgH33
Puisque ≈ 1,41 ⇒ E = d’où ρgσ = alors :
Hrms 16 16
⎧⎪ • H1 3 = 4 σ = 4 mo • H = 2πmo ≈ 2,5 mo ⎫⎪
⎨ ⎬
⎪⎩ • H1 10 = 5,1 mo • Hrms = 2 2 mo ⎪⎭
Bretschneïder (1959) a montré que la distribution de Rayleigh peur être
utilisée pour étudier la distribution des grandes longueurs d’onde :
gT 2
puisque L 0 = en eau profonde alors :

⎧ ⎛ Ti ⎞
4
⎪ 3 − 0,675 ⎜⎜ ⎟⎟
Ti
⎪⎪p(Ti ) = 2,7 4 e
⎝T⎠

⎨ T où T est la période moyenne.


⎪ ⎛T ⎞
4
⎪ − 0,675⎜⎜ i ⎟⎟
⎪⎩P(Ti ) = 1 − e ⎝T⎠

On peut aussi caractériser le degré d’irrégularité ε de la houle en


déterminant le rapport entre le nombre N0 de passage par zéro dans un
seul sens [up – crossing ou down – crossing] et le nombre de crêtes N1
dans un enregistrement long. Tout maximum (même négatif) du signal
est alors considéré comme une crête de passage à zéro dans un seul
sens : N0 = N1 . Ce degré d’irrégularité est caractérisé par ε telle que :
ε 2 = 1 − (N0 N1 ) = 1 − ν 2 : ν = N0 N1 , 0 ≤ ν ≤ 1
2

un spectre est dit étroit si les moments autour de la fréquence moyenne


ω = m1 mo sont petits par rapport à ceux autour de ω = 0 . Dans ce cas
( )
n
mn ≈ ω mo et par conséquent : ν =
m2
= 1 ; l’enregistrement dans
m om 4
ce cas a une apparente d’une onde sinusoidale modulée en amplitude.
La densité de probabilité {NB(1)} devient alors :

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⎛ η2 ⎞
Pr (η) = η ⋅ exp⎜⎜ − ⎟ c’est une distribution de Rayleigh

⎝ 2 ⎠
Pierson, Neuman et James proposent, pour une mer pleinement
développée, les valeurs de la période moyenne en fonction du vent :
T(s )
12

10

U(Kt )
2

10 20 30 40

Vitesse du vent (Kt ) 10 20 40


Période moyenne T (sec ) 2,86 5,71 11,40

2) Modèle spectral : Analyse spectrale [ou harmonique]


Plusieurs chercheurs proposent un modèle basé sur l’énergie contenue
dans un spectre :
S 2 = f (T, g, U, F, t d )
H
c’est la densité spectrale d’énergie, définie par l’énergie contenue
1
dans la bande de fréquence df : ∑ ηn2 = S 2 (f ) ⋅ df car l’énergie d’une
df 2 H

1 2
vague est proportionnelle à ηn ; ceci après avoir fait une analyse de
2
Fourier du signal enregistré que l’on peut mettre sous la forme :
N N H2
η(t ) = ∑ ηn cos(k n x − ωn t + α n ) = ∑ i cos(k i x − ωi t + α i )
n =1 i =1 2
⎧ωn = 2πfn = pulsation de la composante ⎧fn = fréquence
⎪ ⎪
où ⎨k n = 2π / L n = nombre d' onde et ⎨L n = longueur d' onde
⎪α = déphasage ⎪x = position po int mesure
⎩ n ⎩
La connaissance de S 2 (f ) permet de caractériser un enregistrement.
H
On peut alors remplacer une bande enregistrée par une fonction de la
fréquence représentée par une courbe.
E.H.T.P. 8
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N.B. : A propos du spectre


On a décomposer le'enregistrement en série de Fourier :
N
η(t ) = ∑ an cos(k n x − ωn t + α n ) en un x donné avec ωn = 2πfn
n =1
Or l'énergie est proportionnelle à 0,5 an2 , alors sommant l'énergie de la
bande de fréquence de largeur df : f ∈ [f , f + df ] :
1 2 ω 1
∑ an = Sa 2 (f ) ⋅ df avec f = =
df 2 2π T
S 2 (f ) ≡ S 2 (f ) ainsi conçu est la densité spectrale d'énergie.
a H
A partir de la fonction S
H2
(f ) qui est appelée ‘’spectre’’, il est impossible
de revenir à l’enregistrement donné. Une infinité d’enregistrements
peuvent avoir le même spectre car il existe une infinité de choix des
valeurs de α n . En fait, on procède de la manière suivante : à partir de
l’enregistrement η(t ) , on calcule la fonction d’autocorrélation R(τ) qui est
1 T1
définie par: R(τ) = lim ∫0 η(t ) η(t + τ) dt
T1 → ∞ T1

La transformée de Fourier de la fonction d’autocorrélation permet


d’accéder à la fonction S 2 (f ) telle que :
H
1 +∞ 1 +∞
S
a2
(f ) = SH2 (f ) =
∫− ∞ R(τ ) e dτ ou Φ (f ) = ∫0 R(τ) e dτ
−ifτ −ifτ
2π π
Le spectre présente, en général, un ou 2 pics qui montrent les domaines
de fréquence dans lesquels la houle posséde de l’énergie. Cela ne
signifie pas que la vague la plus grande de l’enregistrement aura la
fréquence (ou la période) du pic, mais que de nombreuses vagues
auront cette fréquence. Beaucoup d’énergie sera transportée à cette
fréquence. Il est important de définir les moments du spectre :
mn = ∫0∞ f n S 2 (f ) df si n = 0 , on retrouve l’aire sous la courbe
H
représentative de S
H2
(f ). Comme l’énergie d’une vague est donnée
1 1 1 1
par : En = ρg ηn2 (t ) = ρgan2 alors que m 0 = ∑ ηn2 (t ) = ∑ an2
2 2 n 2 df 2
La largeur du spectre étant définit par : ε 2 = (m0 m 4 − m 22 ) m0 m 4
( ε = largueur du spectre définit à partir de l’analyse spectrale).
Ce paramètre mesure la largeur de la bande de fréquence de la houle
(il est comparable au paramètre défini précédemment), [ il est nul dans le
cas de la houle sinusoïdale ]. Lorsque le spectre est étroit ( ε 〈 0,4 ) , les
théorèmes de calcul des probabilités permettent de démontrer que :

E.H.T.P. 9
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la probabilité que l’amplitude H de chaque composante élémentaire soit


comprise entre 2 valeurs a et b est donnée par :
2
− ξ
Prob ( a 〈 H 〈 b ) = mo− 1 ∫ab ξ e 2m 0 dξ
Ceci correspond à une distribution de Rayleigh :
2x ⎡ x2 ⎤
Pr (x ) = exp ⎢− 2 2
⎥ où σ = η = m0
m0 ⎣ m0 ⎦
On montre alors que : Hm = 2,5 m0 , H 1 = 4 m0 et H 1 = 5,1 m0
3 10
Si ε 〉 0,4 , ces relations restent approximativement valables.
En considérant les intervalles de temps τn consécutifs de passage par
zéro (dans les 2 sens : up & down) dans un enregistrement Rice a
démontré que la valeur moyenne de ces intervalles obéit à la distribution:
{ } ( )
E τn = π (mo m 2 ) ⋅ exp n 2 2 m0 valeur attendue de τn (Espérance)
η τ2 Tup
τ1
τ2 Tc
H1up t SWL

T1up
On en tire :
{ }
T zéro − crossin g = E T 0 = π (m0 m 2 )
1
2

{} { }
Tu = T zéro − up − crossin g = Tz = E T = 2 ⋅ E T 0 = T up = T = 2π(m0 m 2 )
1
2

{ }
Tc = T crête à crête = E T max = T c = 2π(m 2 m 4 )
1
2

[x ] est la valeur attendue (éspérance) de la variable x entre crochets.


2
2 2 ⎛T ⎞ T
Ainsi on a: ε = 1 − ν = L argeur du Spectre = 1 − ⎜⎜ c ⎟⎟ ainsi ν = c
⎝ Tz ⎠ Tu
C’est la largeur du spectre définit à partir de l’analyse vague par vague.
Bretschneïder (1959) propose des spectres basés sur les distributions
probabilistes en périodes et amplitudes donnés respectivement par :
2 4
⎛ Hi ⎞ ⎛ Ti ⎞

p(Hi ) =
2Hi
e
− ⎜⎜
⎝ Hrms
⎟⎟
⎠ et p(Ti ) = 2,7
(Ti ) 3
e
− 0,675⎜⎜
⎝T⎠
⎟⎟

(Hrms )2 (T ) 4

E.H.T.P. 10
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La fonction de probabilité pour que la période Ti n’excède pas la valeur


4
⎛5⎞ ⎛ ⎞ 4
− Γ 4 ⎜ ⎟ ⎜⎜ Ti ⎟⎟ − 0,675 ⎜⎜ Ti ⎟⎟
⎛ ⎞

T est donnée par : P(Ti ) = 1 − e ⎝ 4⎠ ⎝ T ⎠ = 1− e ⎝T⎠

dans Bretschneïder US Army Tech. Men.N°118(1959).


Ainsi 100 ⋅ {1 − P(Tn )} est % des vagues qui peuvent excéder la valeur Tn .
Cette formule s’ajuste bien aux résultats d’observations :
100 ⋅ P(Ti ) 1 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Ti T mesuré 0,44 0,66 0,76 0,85 0,93 1,00 1,07 1,15 1,23 1,37

Ti T calculé 0,35 0,62 0,76 0,85 0,93 1,00 1,07 1,15 1,24 1,35
où T est la période moyenne et Hrms la valeur quadratique moyenne. Il
suppose que la corrélation entre la période et l’amplitude est nulle pour
chaque composante du spectre. Le résultat de son analyse est :
4
⎛T⎞

S 2 = 3,44
2
( )
H ⋅ T3
e
−0,675 ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝T⎠ spectre de Bretschneïder
H
T
4
( )
où H et T dépendent de g, [ U, t d ] (vitesse et durée du vent) et F(fetch).
Pierson et Moskowitz (1964) proposent en se basant ; pour des vitesse
de vent (de 20 à 40 Knots) ; sur des enregistrements dans l’océan
atlantique nord en Fully Developed Sea (waves) et en eau profonde :
4
⎛ gT ⎞
−0,74 ⎜
⎜ ⎟
8,1⋅ 10 − 3 g2 ⋅ T 5 ⎝ 2π⋅U ⎠

S 2 (T ) = e Pierson et Moskowitz (PM)
H
(2π) 5

où U est la vitesse du vent à 19,5m de la surface libre de la mer ( qui est


généralement 10% plus grande que celle à 10m dite standard). Qui peut
l’écrire aussi sous la forme :
β1g2 ⎛ −4
⎧ωU ⎫ ⎞⎟ ⎧⎪β = 8,1⋅ 10 − 3
S 2 (ω) = 5 exp − β 2 ⎨ ⎜
⎜ ⎬ ⎟ où ⎨ 1 P. M. spectre
H ω ⎩ g ⎭ ⎪ β = 0,74
⎝ ⎠ ⎩ 2
N.B. : la fréquence du pic est donnée par :
g ⎫
PM
fpic (Hz ) = 0,877
2πU( z =10m ) (en m s ) ⎪⎪ − 2 U19,5m
⎬ ↔ H 1 = 0,04 ⋅ fpic ≈ 1,075
U
H 1 (en m ) = 4 m0 = 0,0246 ⋅ Uz =10 m ⎪2 3 10 m
3 ⎪⎭
• Phillips par une approche d’analyse dimensionnelle a obtenu une
g2
densité spectrale : S 2 (ω) = β ⋅ 5 où β est constante sans
H ω

E.H.T.P. 11
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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dimension ; ceci correspond à un spectre PM pour les hautes


fréquences. Cependant le coefficient β n’est pas exactement une
constante mais décroît quand le fetch F augmente :
F∗ = gF / U2 10 2 4 ⋅ 10 4
β 1,4 ⋅ 10 −2 0,6 ⋅ 10 −2
F∗ est le fetch sans dimension.
Par intégration de l’un de ces spectres de T = 0 à ∞ , pour l’aire soumis
au vent, donne l’énergie spécifique totale (énergie par unité se surface
horizontale) divisée par ρg , soit :
2 2
H33 ⎛ H ⎞
E= (T ) dT or E = ρgσ et σ =
ρg∫0∞ S 2 2 2
= ⎜⎜ 33 ⎟⎟
H 16 ⎝ 4 ⎠
Par exemple intégrons Pierson & Moskowitz (PM) on obtient :
avec ⎧H en m
H33 = 0,0056 ⋅ U2à 19,5m ←⎯ ⎯→⎨ 33
⎩U en Knots
En dérivant le spectre de Pierson – Moskowitz par rapport à T et en
annulant cette dérivée on obtient le pic (maximum) du spectre :
avec ⎧T en s
T = 0,33 ⋅ U19,5 ←⎯ ⎯→⎨
⎩U en Knots
Par exemple: pour un vent de U = 40 Knots ⇒ H33 = 8,95 m et T = 13,2 s
S
H2
(m / s)
2

U19,5m = 40 Knots

T(s )
0 5 10 15 20
P. M. : spectre pour un vent de 40 Knots (FDS )
FDS = Fully Déveloped Sea c − à − d : t d 〉〉 F c g ~ 4π ⋅ F gT
énergie : E dépassement

croissance exponentielle

saturation
croissance linéaire

Fetch : F

E.H.T.P. 12
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

On constate que pour une vitesse de vent déterminée l’amplitude de la


houle croit en fonction de la longueur du fetch, pour atteindre une valeur
limite. Dans ce cas l’état de la mer correspond à une mer complètement
développée (FDS ou FAS <Fully Arisen Sea>) et le fetch correspondant
s’appelle FFAS . Pour la durée d’action du vent pour lequel la mer a
atteint ce niveau stationnaire pour une vitesse donnée est appelée t FAS .
Sa valeur est donnée par : 1 nœud (Knots) = 1852 m/h
t d = t FAS (en heures ) = 0,75 ⋅ U19,5 m (en nœuds )
où U19,5m est la vitesse du vent à 19,5m de hauteur par rapport au
niveau de la mer (exprimé en nœuds : un nœud est la vitesse de 1 mille
marin (1852m) à l’heure : dite vitesse à la hauteur normalisée que l’on
peut comparer à celle à la hauteur standard 10m; on a généralement la
relation : U19,5 ≈ 1,08 ⋅ U10 .
Le fetch correspondant à une mer complètement développée est défini
par la relation : 1 mille marin =1852 m
FFAS (mille marin ) = 0,28 ⋅ U19
2
,5 (nœuds )

FFAS (Km ) = 0,151 ⋅ U19


2
,5 (Km / h )
Une réduction de la durée du vent est assimilable à une réduction de la
longueur du fetch :
F % 5 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90 100
FFAS
td
% 14,5 20,5 26 31,5 41 50 59 67,5 76 84 92 100
t FAS
⎛H ⎞ 35 49,5 59 65,5 74,5 81 86 90 93 95,5 95 100
⎜ ⎟ %
⎝ HFAS ⎠ 1
3

⎛H ⎞
⎜ ⎟ % 51 63 70 75 81,5 86 89,5 92,5 95 97 98,5 100
⎝ HFAS ⎠ max

• Note sur le Spectre de Neuman PJN : résultats de SM et Neumann :


Pierson , Neumann et James
⎧Sverdrup − Munk :
⎧ 1 5 ⎪ 2 −5 2
⎧ 2⎫ H ~ U 2 ⎪H 1 = K SM ⋅ U ≈ 2667 ⋅ 10 U
H ⎪ ⎛ gT ⎞ ⎪ ⎪ 3 ⎪ 3
= K exp ⎨ − ⎜ ⎟ ⎬ ⇒ ⎨ ⎨Neumann :
T2 ⎪⎩ ⎝ 2πU ⎠ ⎪⎭ 5
⎪H 1 ~ U 2 ⎪
⎩ 10 ⎪ 5
− 6 2,5
⎪⎩H 13 = K N ⋅ U 2 ≈ 7065 ⋅ 10 U
Les amplitudes sont en mètre et la vitesse du vent en m/s.

E.H.T.P. 13
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Ces résultats se coupent en U = 15 m s ≈ 30 Knots où on a H 13 ≈ 6m .


Ces résultats sont tirés des travaux de Neumann et Pierson (1957).
Le premier spectre unidimensionnel (1953) pour des ondes en mer
pleinement développée et profonde : FDS, Neumann propose :
g2 ⎡ ⎛ ω ⋅ U ⎞ −2 ⎤
S 2 (ω) = 0,025 6 exp⎢− 2 ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥
H ω ⎢⎣ ⎝ g ⎠ ⎥⎦
où U est la vitesse moyenne du vent à 7,5m au – dessus de la surface
libre marine. Le coefficient 0,025 est de dimension s −1 .
3) Prévision de la houle par la méthode SMB (Sverdrup, Munk et
Bretschneîder) :
développée par H. V. Sverdrup, W. H. Munk aux USA et C. L. Bretschneïder
Première publication Mars 1947 : « Wind, Sea and Swell » dans U. S. Navy
Hydrographic Office Publication N°601 par H. V. Sverdrup et W. H. Munk
Elle faut trouver : H (amplitude),c (célérité) ou T (période)= Ψ (U, F, t d , g)
L’analyse dimensionnelle permet d’écrire :
c ⎛ gT ⎞ ⎛ gF gt d ⎞ gH ⎛ gF gt d ⎞
⎜= ⎟ = f⎜ 2 , ⎟ et = g⎜ 2, ⎟
U ⎝ 2πU ⎠ ⎝ U U ⎠ U2 ⎝U U ⎠
ces fonctions sont données sous forme de courbes où H et T sont les
valeurs significatives de l’amplitude (crête – creux) et de la période du
spectre.
Exemple numérique :
Soit un vent de 30m/s qui souffle sur un fetch de 200miles pendant 8h ;
on a alors :
gF 9,81 ⋅ (200 ) ⋅ (1854 ) gH gT
• = = 4,04 ⋅ 10 3 ⇒ 2 = 0,10 et = 0,78
U 2
(30 )2
U 2πU
gt d 9,81⋅ (8 ) ⋅ (3600 )
• = = 9,42 ⋅ 10 3 ⇒
U (30 )
⎧ (30 ) (0,094 )
2
⎪H = Hs = = 3,6 m
gH gT ⎪ 9,81
= 0,094 et = 0,64 ⇒ ⎨
π ⎪T = T = 2π(30 )(0,64 ) = 12,3 s
2 2 U
U
⎪⎩ s
9,81
Cette deuxième condition limite la condition de contrôle en durée.
Ces courbes ont pour asymptotes (c'est - à - dire SMB − FDS ) :
g H1 3 gT1 3
= 0,268 et = 1,95 où ⇒ H 1 3 (m ) = 0,0268 ⋅ U 2
(m / s)
U2 2πU

E.H.T.P. 14
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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gF gt d
pour des valeurs grandes de et de qui définissent bien entendu
U2 U
la condition : SMB − FDS .
Une vague, qui quitte la zone du fetch, au bout d’une distance D qu’elle
parcoure en eau profonde nécessite un temps :
D 2D 4πD
tD = = =
cg c0 gTs
donc les ondes de grandes périodes arrivent avant les courtes en un
endroit donné (pour un enregistrement on aura l’arrivée dans le temps
du spectre en fonction des périodes T de celui – ci).
• Choix de la hauteur caractéristique pour la conception des
ouvrages maritimes :
Moyenne Maximum Maximum Fréquence par
par saison par an maximorum année
H1 A B C D G J K
3
Hmax E F H Ι L

• A : Brise – lame
• B : Fondation rocheuse ou meuble de structure en béton,
sujette à l’érosion par clapotis
• C : Etude des mouvements du transport des sédiments
• D : Brise – lames et digues comme protection pour les petits
bateaux
• E : Blocs de béton pouvant être remplacés
• F : plates-formes et jetées devant travailler dans toutes
conditions, sauf en cas de grandes tempêtes
• G : Hauteur des vagues déferlantes pouvant occasionner des
dégâts aux équipements mécaniques
• H : Digue monolitique
• Ι : Pression sur les ouvrages marins
• J : Seiche dans les ports en regard avec les vents légers
• K : Période durant laquelle la période de vague est critique
pour l’entrée des bateaux dans les ports
• L : Opération pour les petits bateaux, hovercrafts, dragueurs
Où ici Hmax est la hauteur maximum probable définie statistiquement
comme étant le maximum de la hauteurs de 1000 vagues enregistrées
au point considéré, les conditions restant constantes. En pratique, on
peut retenir les formules suivantes :
Hmax = 1,86 ⋅ H 1 et H 1 = 1,275 ⋅ H 1
3 10 3

E.H.T.P. 15
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Les limites supérieure et inférieure des périodes du spectre de vagues


crées dans les conditions de mer pleinement développée sont :
T sup = 1,62 ⋅ Tmax & T inf = 0,35 ⋅ Tmax
Pierson, Neuman et James proposent (1955 - 61) :
Vitesse du vent (Kt) 10 20 40

T sec 2,86 5,71 11,40

T inf sec 1,0 3,0 6,5

T sup sec 6,0 11,1 21,7

La hauteur de la vague correspondante à Tmax vaut :


HTmax = 0,38 ⋅ H13 43
La méthode la plus précise est apparemment celle mise au point par
Pierson & Moskowitz (basée sur les spectres d’énergie) : elle permet
connaissant la vitesse du vent à 19,5m de la surface libre de la mer de
déterminer la période la plus énergétique et la hauteur significative des
vagues. Pour définir l’état de la mer d’une manière pratique, les marins
ont l’habitude d’utiliser l’échelle Douglas pour la houle et l’échelle
Beaufort pour le vent. A titre indicatif on propose le tableau suivant :
Description de l’état de la mer Vent Vagues
Beaufort Vitesse en H ft
33
()
T sec ( ) Durée vent
nœuds
Rides pas d’écume 0 1-3 0 - 0,08 0,5 18mn
Petites vagues sans déferl. 1 4-6 0,29 1,4 39mn
Petites vagues avec peu déferl. 2 7 - 10 1,0 2,4 - 2,9 1,7 h
Petites vagues grossissantes 3 11 - 16 3,3 4 2,4 h
Vagues modérées sans écume 4 17 - 21 6,9 5,4 5,2
Vagues modérées avec écume 5 22 - 27 12 6,8 9,2
Vagues larges avec écume 6 28 - 33 23 8,6 14
Grandes vagues se forment 7 34 - 40 37 10,5 13
Hautes vagues, déferl. écume 8 41 - 47 58 12,5 37
Hautes vagues et moins de vue 9 48 - 55 83 14,7 52
Très hautes vagues 10 56 - 63 110 16,7 73
Vagues exceptionnelles 12 64 - 71 126 18 95

N
Vents de provenance de l'Ouest BEAUFORD
m s
2-5 2-3
E 5,5 - 8 4
20 8,5 - 13,5 5-8

S ≥ 14 7 - 12
1 mm = 1 %

ROSE DE VENT Calme 0-1

Pour les courants marins on choisi comme direction le cap .

E.H.T.P. 16
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Complément : spectre directionnel


On définit le spectre directionnel G(ω, θ) pour une distribution confinée en
fréquences ω : 0 ≤ ω ≤ ∞ et en directions de propagation θ : − π ≤ θ ≤ π
par :
π ω + dω θ + dθ 1
S 2 (ω) = ∫ G(ω , θ) dθ où ∑ ∑ 2
ηnm =G(ω , θ) dθ dω avec
H
−π ωn = ω θ m = θ 2
N M
η(x , y , t ) = ∑ ∑ ηnm cos(ωn t − k n x cos θm − k n y cos θm − α nm )
n =1 m = 1
Les phases α nm sont des variables aléatoires indépendantes dont
chacune a une densité de probabilité (2π ) sur l’intervalle [− π , π] . Les
−1

nombres d’onde et les fréquences sont liés par la relation de dispersion :


ω n2 = gk n thk nh
La variance totale de η est donnée par : σ∗2 = ∫0∞ ∫−ππ G(ω , θ) dω dθ
On peut écrire ce spectre directionnel sous la forme :
π
G(ω , θ) = S (ω) ⋅ D(θ , ω) avec ∫ D(ω , θ) dθ = 1 : ∀ω donc
H2
−π
σ∗2 = ∞ π
(ω , θ) dω dθ =
∫0 ∫− π G
∞ π
∫0 ∫− π SH2 (ω)D(ω , θ) dω dθ = ∫0∞ SH2 (ω) dω = m0
St. Denis et Pierson (1953) propose l’équation :
⎧2 2 π
⎪ cos θ pour : θ ≤
D(θ , ω) = ⎨ π 2
⎪⎩0 par ailleurs
Les même auteurs ultérieurement dans le cadre du projet SWOP
proposent le spectre directionnel pour tenir compte le la variation du
spectre D en fonction de ω :
⎧1
D(θ , ω) = ⎨ π
( 4
⎪ A 0 + A 2 cos θ + A 4 cos θ pour : θ ≤ )
π
2
⎪⎩0 par ailleurs
1
(1 − C) ⎫⎪
A0 =
2 ⎡ 1 ⎛ ω ⋅ U ⎞4 ⎤

avec A 2 = 1 − 0,92 C⎬ où : C = exp ⎢− ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥
⎢ 2 ⎝ g ⎠ ⎥⎦
A 4 = 2,56 C ⎪ ⎣


où U est la vitesse du vent à la hauteur manométrique (15ft au – dessus
de la surface de la mer).

E.H.T.P. 17
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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• Croissance des vagues de vent : Miles 1960


La densité d’énergie des vagues selon Miles est :
E(f , θ) =
k
4πρ2w µ g
P (k(
, f ) e )
2πitµ
−1
ou
δ E(f , θ)
Sin (f , θ) = = 2πfµE(f , θ)
δt
θ la direction de propagation d’une composante du spectre de célérité c
et de nombre d’onde k , f fréquence, P(k, f ) le spectre de la turbulence dû
aux vagues, ρ w masse volumique de l’eau de mer et µ un coefficient de
couplage :
ρ ⎡U ⎤
µ = a ⎢ cos(θ − ψ ) − 1⎥ formule de Synder & Cox (1966)
ρw ⎣ c ⎦
où ψ la direction et U la vitesse du vent à 5m de la surface libre.
Sin (f , θ) est le terme sourse d’entrée (input) d’énergie [apport du vent].
Kolmen et al. (1984) proposent :
⎡ ρ ⎤ ⎧K ≈ 0,25
Sin (f , θ) = E(f , θ) ⋅ Max ⎢0, K 1 a 2πf (K 2 cos(θ − ψ ) − 1)⎥ où ⎨ 1
⎣ ρw ⎦ ⎩K 2 ≈ 28
Pour le spectre de JONSWAP de 1976 Hasselmann et al. proposent :
−0,33
U10 fp ⎛gF ⎞
fp∗ = = Fréquence de pic = 3,5 ⋅ ⎜ 2 ⎟
g ⎜U ⎟
⎝ 10 ⎠
∗ Eg2 −7 ⎛
⎜gF ⎟

E = = énergie = 1,6 ⋅ 10
4
U10 ⎜ U2 ⎟
⎝ 10 ⎠
où F est le fetch et U10 la vitesse du vent à 10m.

♣ L’équation régissante le bilan énergétique des vagues est :


∂E
∂t
( )
+ ∇ h • c gE = S = Sinput wind + S transfert d' énergie par intéraction + S dissipation
non − linéaire vague à vague

2 ( ) ( )
⎡ c giE x − c giE x − ∆x ⎤
E(x, t + ∆t ) = E(x, t ) − ∆t ⋅ ∑ ⎢ i i i
⎥ + ∆t ⋅ S(x, t ) discrète
i =1⎢ ∆x i ⎥⎦

• E(f , θ, x, t ) est le spectre 2D des vagues (variace de surface).
• c g (f , θ, x ) est la vitesse de groupe.
• S(f , θ, x, t ) est la source nette = Sinp + Sn + S dis .
• θ est la direction de propagation & f la fréquence.
Cette équation n’est valable qu’en eau profonde où la réfraction et
l’intéraction onde – courant sont négligeables par hypothèse.

E.H.T.P. 18
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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L’évaluation de la hauteur et da la période significatives des vagues sont


paramètrisées en eau profonde et peu profonde par les formules :

⎧ ∗
(
⎪H = A ⋅ th κ 3h
∗m 3
)⋅ th⎢
⎡ κ1X∗m1 ⎤
( )
∗m 4 ⎥
⎡ ∗ gH1 3
⎢ H = & X ∗
=
gF
⎪ ⎣⎢ th κ 4h ⎦⎥ ⎢ U2 U2
⎨ avec

( )
⎪ ∗ ⎡ κ2 X ∗ m 2 ⎤ ∗ gT1 3 gh
= π ⋅ κ ∗m 4
⋅ ⎢ T = & h∗ = 2


T 2 B th 4 h th ⎢
(
⎣⎢ th κ 4h )
∗m 4 ⎥
⎦⎥ ⎢⎣ U U

• κ1 = 0,0125 , κ 2 = 0,077 , κ 3 = 0,520 et κ 4 = 0,833
A = 0,283 , B = 1,2 &
• m1 = 0,42 , m 2 = 0,25 , m3 = 0,75 et m 4 = 0,375

ω2
• le frottement sur le fond : S fond (f , θ) = −Γ E(f , θ) [JONSWAP] Γ
g2 shkh
est un coefficient empirique.

2
Qb ω Hmax E(f , θ)
• Le déferlement : Sb = −α où α est un coefficient
8π E totale
empirique d’ordre 1 et Qb est la fraction des vagues déferlantes
1 − Qb E
donnée par : = −8 totale
2
où E totale est l’énergie totale des
loge Qb Hmax
vagues (voir à ce sujet Ch02 : Pertes d’énergie dans le déferlement ).

Franchissement des ouvrages maritimes


OVERTOPPING
1) Introduction :
On a supposée précédemment, pour la détermination du run – up ,que
les structures marines (digues) sont suffisamment hautes pour éviter le
franchissement . Dans ce paragraphe on se propose de déterminer le
volume d’eau qui franchira un ouvrage à talus fonction de la hauteur du
run – up pour des ondes périodiques. En suite on déterminera ce volume
pour des ondes aléatoires.

2) Franchissement induit par une onde déferlante sur un talus :


2 – 1) Relation entre le run –up et le franchissement :
On choisit l’axe des x le long de la pente vers le haut, l’origine est prise
le long de la ligne du niveau de repos SWL :

E.H.T.P. 19
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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x = xH
Ψ x
SWL RH
α

Run − Up

x = xc x
B
SWL
α zc

Overtopping

Soit Ψ (x, t ) le volume d’eau (par unité de largueur) instantanée sur la


pente jusqu’à un point à une distance x de la ligne d’eau SWL qui résulte
du run –up sans franchissement. Ce volume est une fonction périodique
du temps t pour une onde périodique ; sa valeur maximale localement
sera désignée par Ψm (x ) . En plus soit B(x c ) le volume d’eau qui
franchira la digue durant une période si la crête est localisée à x = x c .
Pour exprimer les quantités de franchissement (comme B) en fonction
des paramètres du run – up (comme Ψ ) on essaiera la relation :
B(x c ) = ψ m x = x (1)
c
Ψm (x ) sera exprimée en fonction des paramètres de l’onde incidente.
Dans ce sens il est avantageux d’utiliser comme paramètre d’échelle la
formule de Hunt qui donne la hauteur du run – up. Elle s’écrit :
RH = HL 0 ⋅ tgα (2)
Ainsi en accord avec cette formule la longueur du run – up le long de la
pente est :
R HL 0
xH = H = (3)
sin α cos α
qui est peut différente de HL 0 pour une pente faible. L’épaisseur de la
couche d’eau sur la pente était trouvée proportionnelle à HL 0 . Donc
on s’attend à trouver que Ψm est proportionnel à HL 0 . L’analyse des
données confirme ce résultat. Cependant, le rapport ψ m HL 0 augmente
avec la pente du talus α approximativement comme tgα et qui

E.H.T.P. 20
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

converge vers une valeur constante de la distance fractionnelle le long


x
de la pente définie par : η= (4)
xH
Autrement dit le volume normalisé est définit par :
Ψm
ψm = (5)
HL 0 tgα
qui est approximativement fonction que de η.
Les données expérimentales confirment que le volume normalisé est
proportionnel à (1 − η) [ par le tracé de ψ m en fonction de (1 − η) sur un
2

papier log – log ; noté que (1 − η) représente l’excès relatif de la


longueur du run – up au – delà d’une position sur la talus en question].
Le volume B qui franchira pendant une période sera normalisé par b
B
comme suit : b= (6)
HL 0 tgα
En accord avec l’hypothèse admit en (1) on a :
x
b(ηc ) = ψ m η = η (7) où ηc = c (8)
c xH
On notera par z c la hauteur de la digue au – dessus de S.W.L. alors
z
(voir figure) l’équation (8) est équivalente à : ηc = c (9) ; et ainsi
RH
(1 − ηc ) représente l’excès relatif de la hauteur du run – up au – dessus
de la hauteur de la crête.
Le paramètre ψ m , définit par l’équation (5), dépend uniquement de
l’onde incidente par le billet de HL 0 ; et par l’intermédiaire de l’équation
(2) ψ m dépend du la hauteur du run – up RH pour une pente donnée.
Ces observations sont supposées valables pour le volume d’eau qui
franchi l’ouvrage par onde pour vu que la relation (1) soit vraie. On peut
sous ces hypothèses argumenter qu’on surestime le franchissement B :
à cause du retour d’eau qui rencontre et impute l’onde qui est entrain de
remonter le talus (uprush). Battjes a cherché une relation empirique
sous la forme : b = f (ηc ) (10)
où f est une fonction à trouver empiriquement.
Données empiriques :
Des résultats expérimentaux étaient présentés par T. Saville [Laborarory
data on wave run – up and on shore structures, U.S. Army Corps of Engineers,
B.E.B. Tech. Men. 64, 1955] pour des ondes déferlantes sur des structures à
talus. Les résultats sont présentés sous forme d’un débit moyen par

E.H.T.P. 21
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

(
unité de largeur q m3 s ⋅ m = ) 1 t +T
T t
B
∫ q (t ) d t = , il en résulte des définitions
T
( )
de B, q et T que : B m 2 = m3 m = q ⋅ T (11)
La valeur moyenne du volume normalisé et qui franchit l’ouvrage est
donné par l’équation :
⎧ ⎛ zc ⎞
2
B ⎪A ⋅ (1 − ηc ) = A ⋅ ⎜⎜1 −
2
⎟⎟ pour : ηc ≤ 1
b≡ =⎨ ⎝ R H⎠
(12)
HL 0 tgα ⎪
⎩0 pour : ηc ≥ 1
où A est une constante de l’ordre de 10 −1 .
On rappelle que : B est le volume d’eau par unité de largeur qui
franchira la digue pendant une période d’onde T ; z c est la côte de
l’ouvrage au – dessus du SWL et RH = HL 0 ⋅ tgα est le run – up de
l’onde. On peut écrire la relation (12) sous une forme dimensionnelle :
⎧ 3
⎪0,1⋅ cotg 2 α ⋅ (R − z )2 pour : RH ≥ z c (13)
B= ⎨ H c
⎪⎩0 pour : RH ≤ z c
Remarque :
J. A. Battjes a également étudié le franchissement qui résulte d’un train
d’onde aléatoire par une approche probabiliste (une bi – distribution de
Rayleigh pour H et L 0 : qui sont les 2 paramètres du run – up). Il a
obtenu les 2 formules :
π ζ c2
E(β ) ≈
(1 + κ )
32
1 + κ 2 ⋅1+ κ
e


1 π ⎛
ζ c erfc ⎜⎜

ζ c ⎟⎟ pour 0 ≤ κ ≤ 1 (14)
κ π 2 ⎝ 2 + 2κ ⎠
où E(β ) est l’espérance mathématique de β.
B zc
β= (15) et ζ c = (16)
0,1⋅ H ⋅ L 0 ⋅ tgα H ⋅ L 0 ⋅ tgα
1 ⎛ π ⎞
Pour κ = 0 il propose : E(β ) ≈ ζ c erfc ⎜⎜ ⋅ ζ c ⎟⎟ (17)
2 ⎝ 2 ⎠
La fonction erreur complémentaire est définie par :
erfc (x ) =
2 ∞
π
2
( )
∫x exp − u du (18) qui est tabulée
pour κ = 0 on sous-estime le volume qui franchit l’ouvrage et pour κ = 1
on le sur – estime[ces 2 valeurs du paramètre κ encadrent
respectivement par défaut (Inf. ) et par excès (Sup. ) les données

E.H.T.P. 22
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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1 ♥• ♦
β ♣ ♦κ = 1
♦♠ •
10 −1 ♦ •♣ ♦
♦♦• κ = 0,5
• •♣ °
10 −2 •♣♥♦♠
• ♣ •♦♥♠ équ 14 ( )
♣•♦♣
10 −3 ♦ ♣ •♦ ♠
équ 17 ( )
♣•♥♠
• ♣•♥♠•♦♠
10 −4 ♣•♦♥♠

κ =0
ζc
0
1 2 3
Indicatif : Comparaiso n du volume moyen
franchissant par onde [ équations (14 ) & (17 ) ]

expérimentales ]. Quand κ = 0,5 on a une valeur centrale du débit


moyen qui franchit l’ouvrage.
Complément sur le fetch – limite
et
formulation empirique du spectre
Voici une formulation pratique pour prévoir les ondes engendrées par le
vent dans des grands lacs ou en mer :
a −b
u∗2 ⎛ gF ⎞ g ⎛⎜ gF ⎞
H1 3 =A ⎜ ⎟ , ω pic = B ⎟ &
g ⎜ u2 ⎟ u∗ ⎜⎝ u∗2 ⎟
⎝ ∗ ⎠ ⎠
−c ⎡ −d
g2 ⎛⎜ gF ⎞⎟ ⎛ gF ⎞ ⎛ u∗ω ⎞ − 4 ⎤
S 2 (ω) = C 5 ⎜ 2 ⎟ exp ⎢− D ⎜⎜ 2 ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ ⋅ Ψ
H ω ⎝ u∗ ⎠ ⎢ ⎝ u∗ ⎠ ⎝ g ⎠ ⎥⎦

où u∗ = τo ρa = U10 C10 est la vitesse de frottement, F est le fetch,
ωpic est la fréquence du pic du spectre d’énergie. A, B, C et D sont des
coefficient empiriques ; a, b, c et d sont des coefficients – exposants
empiriques. Ψ est une fonction empirique qui caractérise la forme du
spectre. Le tableau suivant résume quelques valeurs proposées dans la
littérature :
Auteur 2 B C D a b c d
A ⋅ 10
Garett 1,264 04,10 0,600 0,300
Hasselmann 5,060 06,80 0,348 2,665 0,500 0,330 0,220 1,320
Kononkova 14,80 0,360
Liu 1,740 08,57 0,400 5,500 0,542 0,333 0,250 1,333
Nitsuyasu 4,520 06,28 1,337 1,948 0,504 0,330 0,312 1,320

E.H.T.P. 23
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Hasselmann et al. (JONSWAP 1973) proposent pour Ψ :


⎧γ ~ 3,3
⎡ (ω − ωpic )2 ⎤ ⎪
Ψ = γ ⋅ exp ⎢− ⎥ avec ⎨ ⎡0,07 si ω 〈 ωpic
2 2
⎢⎣ 2σ ωpic ⎥⎦ ⎪σ = ⎢
⎩ ⎣⎢0,09 si ω 〉 ωpic
♦ γ est le rapport de l’énergie maximale du spectre à la valeur
maximale du spectre pleinement développé de Pierson – Moskowitz.
♦ σ est le facteur caractérisant la largeur du spectre.
signifie
Spectre JONSWAP ←⎯ ⎯⎯→ < JOint North Sea WAve Project >
N.B. : P. C. Liu (1971) et H. Nitsuyasu (1971) propose chacun : Ψ = 1.
Dans le projet JONSWAP Hasselmann et al. Proposent pour la
fréquence du pic :
⎧H1 3 en m

⋅ (fpic U10 ) 3 où ⎨fpic en Hz
1
−2
H1 3 = 0,0414 ⋅ fpic

⎩U10 vitesse du vent en m s à 10 m
la fréquence de pic pour le spectre JONSWAP est donnée par :
fpic = 0,148 ⋅ H1−30,6 ⋅ U100,2 Tpic = 1 fpic

S
H2
(f ) S
H2
(fpic ) fpic = 0,148 ⋅ H1−30,6 ⋅ U100,2
3
JONSWAP
2
Pierson − Moskowitz

f fpic

1 2
Remarque :
La fonction de distribution de Rayleigh est souvent présentée sous la
πH ⎡⎛ π ⎞⎛ H ⎞ 2 ⎤
forme : p(H) = exp⎢⎜ − ⎟⎜ ⎟ ⎥
2µ ⎢⎣⎝ 4 ⎠⎝ µ ⎠ ⎥⎦
où µ la valeur moyenne de l’amplitude créte – creux H.
Cette distribution de probabilité vérifie l’équation de conduction de la
chaleur (de diffusion 1D) vis – à – vis des variables H et µ :
d d2
p(µ, H) = Dp ⋅ p(µ, H)
dµ d H2

E.H.T.P. 24
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Le nombre dN d’onde ayant une amplitude entre (H et H + dH ) selon


Lors Raylaygh (Théorie du Son : volume Ι) est donné par :
πH ⎡⎛ π ⎞⎛ H ⎞ 2 ⎤
dN = p(H)dH = exp⎢⎜ − ⎟⎜ ⎟ ⎥ dH
2µ ⎢⎣⎝ 4 ⎠⎝ µ ⎠ ⎥⎦
Le moment d’ordre n autour à l’origine est :
⎧m0 = 1

n ⎪m1 = µ
+∞ +∞ ⎛ 2µ ⎞ ⎛ n + 2 ⎞ ⎪
mn = ∫ Hn dN = ∫ Hnp(H)dH : mn = ⎜ ⎟ Γ⎜ ⎟ → ⎨m 2 = 4 µ
0 0 ⎝ π⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎪ π
⎪ 6
⎪m3 = µ
⎩ π
La distribution de probabilité de H peut s’écrire :
H ⎡⎛ π ⎞⎛ H ⎞ 2 ⎤
P(H) = ∫ p(H) dH = 1 − exp⎢⎜ − ⎟⎜ ⎟ ⎥
0 ⎢⎣⎝ 4 ⎠⎝ µ ⎠ ⎥⎦
En accord avec longuet – Higgins, H1 n , la moyenne du 1 n supérieur
d’un ensemble de N vagues est donné par :
n π
H1 n = m 2 loge n + ⋅ erf loge n
2
où la fonction erreur est définie par :
erf (x ) =
2 x
( )
∫ exp − u du & erf (∞ ) = 1
π0
2

pour x grand (disons supérieur à 3) on a :


2 x ⎛⎜ x4 ⎞ 2 ⎛⎜ x3 x5 ⎞
erf (x ) ≈ ∫ 1− t +
2
− ⎟ dt ⇒ erf (x ) ≈

⎜ x − 3 + 5 ⋅ 2! −

π 0 ⎜⎝ 2! ⎠ π ⎝


2 ⎡∞
( ) ( ) ( )
∞ ⎤ 2 ∞
erf (x ) = ⎢∫ exp − u 2
du − ∫ exp − u 2
du ⎥ = 1 − 2
∫ exp − u du
π ⎣0 x ⎦ πx
erfc (x ) =
2 ∞
π
( )2
∫x exp − u du c’est fonction erreur complémentaire
La fonction Γ est définie par :
⎧Γ(n + 1) = n ⋅ Γ(n) ⇒ Γ(n + 1) = n!
∞ ⎪
⎪ π
Γ(n) = ∫ x exp(− x ) dx → ⎨Γ(n) ⋅ Γ(n + 1) =
n −1
0 ⎪ sin πn
⎪⎩Γ(1 2) = π

E.H.T.P. 25
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Transformée de Fourier Discrète : TFD

Pour calculer numériquement la transformée de Fourier on approche


⎛∧ +∞ ⎞
l’intégrale : ⎜⎜ f (ν ) = TF [f (t )] = ∫ f (t ) e − 2iπν d t ⎟⎟ par une somme finie d’une
⎝ −∞ ⎠
séquence (suite) de N termes (nombres) :
∧ p = N −1
− 2 iπν
g (ν ) ≈ ∑ a ⋅ f (pa )e ( a〉 0 )
p =0

g (ν ) est une fonction périodique de période (1 a ) car :

⎛ 1 ⎞ N −1 − 2iπ(ν + 1 a ) ∧
g⎜ ν + ⎟ = ∑ a f (pa ) e = g (ν )
⎝ a ⎠ p =0
N −1
Sa transformée de Fourier inverse g(t ) est : g (t ) = ∑ a f (pa ) δ(t − pa )
p =0
Qu’on peut représenter sous la forme du produit de f (t ) par un peigne de
Dirac ΙΙΙ et d’une fonction porte ∏ :
⎛t⎞ ⎡ t − (N − 1) a 2 ⎤
g (t ) = f (t ) ⋅ ΙΙΙ ⎜ ⎟ ⋅ ∏ ⎢ ⎥
⎝a⎠ ⎣ Na ⎦
Maintenant posons :
• x p = f (p a ) où p est un entier (0 ≤ p ≤ N − 1)
et 1 ∧⎛ q ⎞
• Xp = g⎜ ⎟ où q est un entier (0 ≤ q ≤ N − 1)
Na ⎝ Na ⎠
la suite Xp est appelée transformée de Fourier discrète (T.F.D.) de la
séquence (suite) finie des nombres [ x p ]. On notera :
T⋅F⋅D⋅
x p ⎯⎯ ⎯⎯→ Xp
On va monter que pour q entier modulo N, les X q sont les coefficients du
développement en série de Fourier d’une distribution périodique ?
En effet par définition les X q sont les coefficients du développement en
série de Fourier de la distribution égale à g(t ) sur un cercle de
circonférence (N ⋅ a ) . Il en résulte que :
1 ∧ ⎛ q ⎞ 1 N −1 −2 i π p q N
g⎜⎜ ⎟⎟ = ∑ f (pa ) e
N a ⎝ N a ⎠ N p =0
d’où en posant : W = exp(− 2 i π N ) ( est la racine Nème de 1 ) on a :
1 N −1 pq
Xq = ∑ xp W
N p =0

E.H.T.P. 26
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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N.B. : On peut écrire notre T. F. D. en posant ( j = p + 1) sous la forme

X q = X(q) = ∑ x j W ( )
1 N q j −1
N j =1
Après la F. F. T. (F. F. D.) de la séquence { x j }; on obtient dans la
bande de fréquence [ν i − ∆ν 2 , ν i + ∆ν 2] de largueur ∆ν = 1 (N ∆t ) et
1 1 2
centrée sur : ν i = (i − 1) ai
N ⋅ ∆t 2

νi

ν i − ∆ν 2 ν i + ∆ν 2

⎡ 1
a = Xi
l’amplitude et la phase pour ν i sont données par : ⎢ i
N
⎢ϕ = arg(X )
⎣ i i
L’énergie est par mètre de largueur en crête est donnée par :
ρgHi2L i ρgai2L i
E(ν i ) = = (J m)
8 2
d’où la densité d’énergie spécifique c’est – à – dire par m 2 de surface

libre est donné par : E(ν i ) =


ρgHi2 ρgai2
8
=
2
J m2 ( )
La densité spécifique d’énergie à ρg près est en générale définit
comme : Ιm(X i )
Xi
E(ν i ) 1 2
S(ν i ) ≡
ρg 2
2 2 2 2
= ai = 2 X i = 2 Re X i + Ιm X i ( )2
( ) Re(X i )
N N
[ ( ) ( )]
car : X i = Re X i , Ιm X i
Ceci ne constitue pas un estimateur consistant du spectre d’énergie et
des techniques de lissage sont alors nécessaires :
• Moyenne sur les fréquences : Daniells (1946) propose de pondérer
l’énergie d’une bande spectrale avec (2m + 1) valeurs voisines. La
fonction de densité d’énergie est alors :
j =m
S (ν i ) =
1
∑ S νi+ j
2m + 1 j = −m
( )
la valeur de m = 1 est couramment utilisée, elle correspond à la
fenêtre de Hamming.

E.H.T.P. 27
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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• Moyenne sur les spectres :


La série de données est segmentée en K blocs d’égale longueur M, et la
FFT est appliquée à chacun des blocs. Welch (1967) a proposé un
recouvrement entre segments successifs ou blocs, de fraction F, choisie
égale ou légèrement supérieure à 50% de la longueur du segment. Un
fenêtrage est utilisé pour réduire les effets de lissage . Les estimations
spectrales du Jème segment sont définies par :
2
E J (ν i ) =
2
X i
C M2
où C est facteur de correction destiné à compenser la réduction
d’énergie due au fenêtrage (porte: rectangle, Hamming...) « calage ».
La fonction de densité d’énergie est alors estimée par :
1 J −1
E(ν i ) = ∑ E J (ν i )
K J=0
Par exemple : la transformée discrète de la suite (1,1,…,1) est :
1 N −1 pq 1 N −1 2 iπpq N 1 N −1 ⎛ 2 iπq N ⎞p
Xq = ∑ W = ∑ e = ∑ ⎜e ⎟
N p=0 N p =0 N p =0 ⎝ ⎠
c’est la somme des N premiers termes d’une progression géométrique,
2 iπq
1 1− e ⎧1 si q = 0
soit : Xq = =⎨
N 1 − e 2 iπq N ⎩0 si q ≠ 0
⎡1 ⎤
c’est une transformation linéaire de matrice ⎢ W pq ⎥ , par exemple pour
⎣N ⎦
⎡1 1 1 1 ⎤
⎢ ⎥
1 ⎢1 − i − 1 + i ⎥
N = 4 nous avons :
N ⎢1 − 1 + 1 − 1⎥
⎢ ⎥
⎣1 + i − 1 − i ⎦

N.B. : on peut retrouver ce résultat d’une autre manière, soit :


Les X q sont les coefficients du développement en série de Fourier de la
distribution ΙΙΙ (t a ) sur le cercle de circonférence (N a) , or :
⎛ t ⎞ T.F. p = +∞
⎛ p ⎞ p = +∞ ⎛ Np ⎞
ΙΙΙ ⎜ ⎟ ⎯⎯⎯→ a ⋅ ΙΙΙ (a ν ) = ∑ δ ⎜ ν − ⎟ = ∑ δ ⎜⎜ ν − ⎟
⎝a⎠ p = −∞ ⎝ a ⎠ p = −∞ ⎝ N a ⎟⎠
d’où les coefficients :
Xp = 1 si q = Np c ' est − à − dire q = 0 (mod ulo N)
&
Xp = 0 si q ≠ Np c ' est − à − dire q ≠ 0 (mod ulo N)
Dans le cas où x p est réel et N paire on a :

E.H.T.P. 28
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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N
XN = XN où r = 0,1, 2 ,…,
2
−r
2
+r 2
⎛N ⎞ ⎛N ⎞
p ⎜ +r ⎟ − p ⎜ −r ⎟
1 N −1 1 N −1
en effet : XN = ∑ x p W ⎝ 2 ⎠ = ∑ x p W ⎝ 2 ⎠ W p N =X N
2
+r N p=0 N p =0 2
−r

pN 2i πp
car W =e = 1.
Maintenant soit p et q deux entiers modulo N, on va établir le théorème
T⋅ F⋅ D⋅ qr
pour la transformation T.F.D. : x p − r ⎯⎯ ⎯ ⎯→ W Xp
en effet en posant (p − r = m) on a :
1 N −1 pq 1 − r + N −1 p (m + r ) pr
∑ xp −r W = ∑ xm W = W Xq
N p=0 N m = −r
T⋅ F⋅ D⋅ qr
d’où : x p − r ⎯⎯ ⎯ ⎯→ W Xp cqfd
Soit la relation de convolution de 2 suites (dont les indices sont des
N −1
entiers modulo N) : zp = ∑ x r y p −r
r =0
devient par Transformation de Fourier Discrète (T.F.D.) : Z q = N X q Yq
en effet la T.F.D. (ou F.F.T.) de zp est donnée par :
1 N −1 pq 1 N − 1 N −1 pq N −1 1 N −1 pq
Zq = ∑ zp W = ∑ ∑ xr yp −r W = ∑ xr ∑ yp −r W
N p =0 N p =0 r = p =0 N r=
or d’après le théorème de translation établi précédemment on a :
1 N −1 pq 1 N − 1 N −1 pq N −1 pq
Z q = ∑ zp W = ∑ ∑ xr yp −r W = ∑ x r W Yq = N X q Yq cqfd
N p =0 N p=0 r = p =0
La formule réciproque de la Transformée de Fourier Discrète est :
N −1 −pq
xp = ∑ XqW
q=0
N −1 −pq N −1 ⎛ 1 N −1 r q⎞ −pq
En effet : ∑ XqW = ∑ ⎜ ∑ xr W ⎟W
q=0 q=0 ⎝ N r =0 ⎠
1 N −1 N −1
= ∑ ∑ xr W (r − p)q 1 N −1 N − 1 p − r q
= ∑ xr ∑ W ( )
N q=0 r =0 N q=0 r =0
En sommant la progression géométrique on obtient :
1 − W (r −p )N 1 − e − 2iπ(r −p )
q
N −1
∑ W (
p −r
= ) = =
⎧N si r = p

r =0 1 − W r −p 1 − e − 2iπ (r −p ) N ⎩0 si r ≠ p
N −1 −pq
d’où ∑ XqW = xp cqfd
q=0

E.H.T.P. 29
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Interfaces Dissipatrices
Définition :
Une interface dissipante de f, f ∗ = f ∗ (f ) , est définie par n’importe quelle
(
transformation sur l’intervalle (2 i + 1) , f ∗ = f ∗ f j − i , , f j, )
, f j + i satisfaisant
la condition générale de consistance c’est – à – dire :
• f ∗ se réduit à f quand tous les arguments (2 i + 1) de f ∗ sont
identiques et en plus f ∗ 〈 f .
−i −2 −1 0 1 2 i
•••
•••

∆x
♣ Interface dissipatrice linéaire :
Utilise des schémas de différence : centrée, décentré aval et amont
⎧∗ 1
⎪f j = αf j +1 + (1 − 2α )f j + αf j ←⎯ ⎯→ 0 〈 α ≤ 2 (utilisée à travers le domaine )
avec

⎪⎪
⎨f j = (1 − α )f j + αf j +1 ←⎯ ⎯→ 0 〈 α 〈1(aval ) : utilise la condition limite gauche
∗ avec

⎪∗
⎪f j = +αf j −1 + (1 − α )f j ←⎯ ⎯→ 0 〈 α 〈1 (amont) : utilise la condition limite droite
avec

⎪⎩
On peut regarder cette modélisation comme une marche aléatoire ; de
cette façon et sur un pas de temps ∆t on définit un coefficient de

dissipation D : D =
∆t
(
α ∆x 2 2
m sec )
évidemment si f = u (vitesse) la forme de l’équation de dispersion
associée est :
∂f ∂ 2f c −à−d
−D = 0 ←⎯ ⎯⎯→ dynamique des fluide Newtonien
∂t ∂x 2

et comme :
on a selon Kolmogrov & la dynamique des fluides Newtonienne
1 4
α ∆x 2
D= ε ∆x
3 3 =
∆t
où ε est la taux de dissipation énergétique.
ε1 3 ⋅ ∆t
il en résulte que : α ≈ 23
↔ valeur optimale [ ε ~ 10 −8 SI ]
∆x
ceci constitue une meilleurs approche pour stabiliser les schémas
numériques et se débarrasser d’une manière optimale des instabilités et
des fluctuations parasites de très courtes périodes et longueurs d’ondes
au lieu de surestimer la dissipation !

E.H.T.P. 30
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Exemple : Abbott a pris α = 0,05 pour ∆t = 10mn sans préciser le pas de


discrétisation spatial ∆x pour se débarrasser des instabilités.
♣ Voici un autre schéma dissipatif :
⎛f +f ⎞
fi∗ = αfi + (1 − α ) ⎜ i +1 i −1 ⎟ avec 0 〈 α 〈 1
⎝ 2 ⎠
♣ L’interface de Cunge et Preismann :
introduite pour la première fois par Von Neumann et Richtmyer dans
l’étude de la dynamique des gaz :
2η2 ∆t

fj = fj −
∆x
( )( )
f j + 1 − f j −1 f j + 1 − 2f j + f j −1
où η est un paramètre de pseudo – viscosité. Cette interface est plus
sélective que la précédente.
La sélectivité peut encore être augmentée en pondérant par un poids les
interfaces linéaires dissipatrices comme suit :
⎧⎪f j + β(f j +1 − 2f j + f j −1 )
f j∗ = ⎨ tel que : e j +1 − 2e j + e j −1 ≥ fkj +1 − 2fk + fk −1
⎪⎩f j ∀ k ∈K
où β est une constante ; K est l’ensemble des entiers (0,1,2 , jj) et ici e
désigne n’importe quel élément f.
Notons que l’interface de Von Neumann correspond à :
2η2 ∆t
β=− (∆x
)
f j + 1 − f j −1

Caractéristiques des enregistrements


d’ondes dans les zones côtières
Effet de la durée de l'enregistrement
• Le spectre d’onde :
La variation de la surface libre autour du niveau d’eau moyen est
N
η(x, y, t ) = ∑ A n cos [ k n (x cos θn + y sin θn ) − ωn t − φn ]
n =1
où A n est l’amplitude de la nème composante, k n son nombre d’onde , θn
est l’angle entre la direction de propagation et l’axes des – x , ωn est la
pulsation angulaire et φn sa phase. En un point fixe (sonde stationnaire)
N
on peut écrire : η(t ) = ∑ A n cos [ωn t − φn ]
n =1
ce qui est équivalent à écrire :
N ⎧⎪A n2 = an2 + bn2
η(t ) = ∑ (an cos ωn t + bn sin ωn t ) où ⎨
n =1 ⎪⎩tgφn = bn an

E.H.T.P. 31
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Si ωn est connue à priori les an et bn peuvent être déterminées par


l’analyse régressive des enregistrements. Mais en général les ωn sont
inconnues pour cela la technique la plus utilisée est la représentation de
l’enregistrement par une série de Fourier; on écrit alors :
N
η(t ) = ∑ [an cos (2mπt D)+ bn sin (2mπt D)]
m =1
où D est la durée de l’enregistrement .
2 2 2
On supposera que l’amplitude A m donnée par A m = am + bm
sera significatif pour quelques valeurs de ωn ~ 2mπ D mais
faible pour les autres valeurs.
Selon G. Ι. Taylors (1938) ce concept a été en premier discuté par Lors
Rayleigh dans l’étude de l’énergie cinétique des ondes sonores.
2
Rayleigh a désigné A m le spectre énergétique des ondes sonores car il
est proportionnel à l’énergie cinétique des ondes.
La procédure la plus efficace pour calculer le spectre est celle de
Rayleigh basée sur la Transformée de Fourier Finie FFT (Finite Fourier
Transform) de l’enregistrement (Turkey 1967) ; cette méthode d’analyse
donne plus de résolution dans l’espace des fréquences. Les variances,
calculées pour chaque composante harmonique, supposées bornées
⎧ m p +1
E
⎪ p(f ) = 2
∑ A m p = 1,2 ,3 , etc.
sous la forme : ⎨ mp
⎪f = (m
⎩p p +1 + mp ) 2D
l’incrémentation en fréquence (fp +1 − fp ) est souvent prise constante ;
mais dans quelques problèmes on peut le prendre variable.
Le CERC (Coastal Engineering Research Center) a appliqué à des
enregistrements de durée 1024 secondes une fonction transfert en
(1 − cos[2πt / D]) 2 pour lisser le signal η avant de lui appliquer

⎡ t⎤
l’algorithme de la FFT : η = η ⋅ ⎢1 − cos 2π ⎥ 2
⎣ D⎦

La FFT est appliquée à η. Ceci est équivalent au lissage des coefficients

obtenus par la transformation : an = 0,25an −1 + 0,5an + 0,25an +1

où an sont les coefficients lissés.

Cette procédure fait fortement décroître l’étalement d’énergie dans les


bandes étroite qui ne coïncident pas précisément avec les (2mπ D) dans
les bandes adjacentes ; voici un exemple (en California) à titre indicatif :

E.H.T.P. 32
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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énergie en
30 unité arbitraire gauge 1

20 gauge 2

10 gauge 3

0 f (Hz )

0,065 0,070 0,080 0,090


Sur la figure et pour 3 sondes on voit apparaître les mêmes pics sur les
spectres constitués par filtrage des 3 enregistrements associés.
Une augmentation de la durée d’un enregistrement a pour effet de lisser
le spectre :
% D = 17mn 2 st
30
D = 17mn 1st
20

0 D = 34 mn f (Hz )

0 0,05 0,10 0,15 0,20


Il est constaté qu’une durée des enregistrements de l’ordre de 2048 st
~ 34mn donne des fréquences de pics constantes et des spectres plus
réguliers et lisses. Cette durée d’enregistrement doit bien entendu
dépendre de la période qui nous intéresse : par exemple une durée de
l’ordre de 1024 st ~ 17mn sera utilisable pour l’étude des battements à
la côte et pour l’étude de l’agitation portuaire ~ 1mn , car les périodes
associées à ces phénomènes sont plus grandes que celles associées à
la houle induite par le vent ~ 12 st .
Pour mettre en évidence l’existence d’un spectre bimodal et le transfert
d’énergie entre ses fréquences de pic des enregistrements en eau
profonde et ainsi qu’en eau peu profonde nous permettrons d’étudier et
de mettre en évidence ce mécanisme de couplage par la non – linéarité.
N.B. :
On peut formuler plusieurs types de spectre à partir des mesures :
• Du champs de pression → spectre de pression
• Du champs de vitesse → spectre de vitesse
• Du champs d’oscillation en surface → spectre d’élévation

E.H.T.P. 33
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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RAPPEL
Distributions de probabilité
applicables aux hauteur des vagues
N
∑ xi
N
(
∑ xi − x )2
i =1 i =1
x= = l' écart moyen et σ 2 = écart type =
N N −1

on note Γ(z ) = Fonction gamma d' Euler = ∫ t z −1e − t dt
t =0
• Distribution Normale ou Gaussienne :
1 ⎡ (x − α )2 ⎤ ⎧moyenne = α
f (x ) = exp ⎢− ⎥ : − ∞ 〈 x 〈 ∞ avec : ⎨
2π β ⎢⎣ 2 β 2 ⎥⎦ ⎩variance = β
2

• Distribution log – normal :


⎧ 1 ⎡ (log x − α )2 ⎤
⎪ exp ⎢− ⎥ : x 〉0
f (x ) = ⎨ x β 2π ⎢⎣ 2 β2 ⎥⎦

⎩0 autrement
⎧ ⎡ β2 ⎤
⎪moyenne = exp ⎢ α + ⎥
avec : ⎨ ⎣ 2⎦

( )[ ( ) ]
⎩variance = exp(2α ) ⋅ exp β ⋅ exp β − 1
2 2

• Distribution gamma :
x α −1 ⎛ x⎞ ⎧moyenne = αβ
f (x ) = α exp⎜ − ⎟ : α , β , x 〉 0 avec : ⎨
β Γ(α ) ⎝ β⎠ ⎩variance = αβ
2

• Distribution de Weibull :
⎧ ⎛ x ⎞ β −1 1 ⎡ ⎛ x ⎞β ⎤
⎪β⎜ ⎟ exp⎢− ⎜ ⎟ ⎥ : α , β , x 〉 0
f (x ) = ⎨ ⎝ α ⎠ α ⎢⎣ ⎝ α ⎠ ⎥⎦

⎩0 autrement
notation : F(x ) la probabilité de ne pas dépasser la valeur x.
⎧ ⎛1 ⎞
⎪moyenne = αΓ⎜ + 1⎟
⎪ ⎝β ⎠
avec : ⎨
⎡ 2⎤
⎪variance = α 2 ⎢Γ⎛⎜ 2 + 1⎞⎟ − ⎧Γ⎛⎜ 1 + 1⎞⎟⎫ ⎥
⎪ ⎨ ⎬
⎢ ⎝ β ⎠ ⎩ ⎝ β ⎠⎭ ⎥
⎩ ⎣ ⎦

E.H.T.P. 34
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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⎧ ⎡ ⎛ x ⎞β ⎤
⎪1 − exp⎢− ⎜ ⎟ ⎥ : x〉0
F(x ) = ⎨ ⎢⎣ ⎝ α ⎠ ⎥⎦

⎩0 : x〉0
• Distribution exponentielle :
⎧1 ⎛ x⎞
⎪ exp⎜ − ⎟ : α , x 〉 0 ⎧moyenne = α
f (x ) = ⎨ α ⎝ α⎠ avec ⎨ 2
⎪0 autrement ⎩variance = α

⎧0 autrement : x 〈 0

F(x ) = ⎨ ⎛ x⎞
⎪1 − exp ⎜ − α ⎟ : x〉0
⎩ ⎝ ⎠
c’est un cas particulier de gamma (α = 1) et de Weibull (β = 1) .
• Distribution de Rayleigh :
⎧ x ⎧ π
⎛ x2 ⎞ ⎪ moyenne = α
⎪ exp⎜⎜ − ⎟ : α,x 〉 0 ⎪ 2
f (x ) = ⎨ α 2 ⎝ 2α 2⎟
⎠ avec ⎨
⎪ ⎪variance = 2α 2 ⎛⎜1 − π ⎞⎟
⎩0 autrement ⎪⎩ ⎝ 4⎠
⎧0 autrement : x〈0

F(x ) = ⎨ ⎛ x2 ⎞
⎜ ⎟
⎪1 − exp ⎜ − 2⎟
: x〉0
⎩ ⎝ 2 α ⎠
• Distribution généralisée des valeurs extrêmes :
⎧ β
⎪0 : x 〈 α + et θ 〈 0
θ

⎪ ⎡ 1⎤
⎪ ⎢ ⎛ x − α ⎞θ ⎥
F(x ) = ⎨exp⎢− ⎜1 − θ ⎟ ⎥
⎪ ⎝ β ⎠ ⎥
⎢⎣ ⎦

⎪ β
⎪1 : x 〉 α + et θ 〉 0
⎩ θ

E.H.T.P. 35
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

⎡ ⎧ β
⎢moyenne = ⎪α + [1 − Γ(1 + θ)] θ≠0
⎨ θ

⎢ ⎩ (
⎪α + γβ γ = C te d' Euler = 0,5772 θ=0 )

⎧⎛ β ⎞ 2


⎪ ⎝ θ ⎠
[
⎪⎜ ⎟ Γ(1 + 2θ) + Γ (1 + θ)
2
] θ≠0
⎢variance = ⎨
⎢ ⎪ 2 π2
⎢ ⎪⎩β 6 θ=0

• Distribution de Fisher – Tippett de type Ι (FT-Ι) (ou de Gumbel) :
1 ⎡ x−α ⎛ x − α ⎞⎤
f (x ) = exp⎢− − exp⎜ − ⎟⎥ : β 〉 0
β ⎣ β ⎝ β ⎠⎦
⎡ ⎛ x − α ⎞⎤
F(x ) = exp⎢− exp⎜ − ⎟⎥
⎣ ⎝ β ⎠⎦
(
⎧moyenne = α + γβ γ = C te d' Euler = 0,5772

)
avec ⎨ 2
2 π
⎪variance = β
⎩ 6
• Distribution de Fisher – Tippett de type ΙΙΙ (FT-ΙΙΙ) :
⎧ ⎛ θ − x ⎞ β −1 1 ⎡ ⎛ θ − x ⎞β ⎤
⎪β⎜ ⎟ exp⎢− ⎜ ⎟ ⎥ : x〈0
f (x ) = ⎨ ⎝ α ⎠ α ⎢⎣ ⎝ α ⎠ ⎥⎦

⎩0 autrement
⎧ ⎛1 ⎞
⎪moyenne = θ − α Γ⎜ + 1⎟ ⎧ ⎡ ⎛ θ − x ⎞β ⎤
⎪ ⎝β ⎠ ⎪exp⎢− ⎜ ⎟ ⎥ : x〈θ
⎨ F(x ) = ⎨ ⎢⎣ ⎝ α ⎠ ⎥⎦
⎡ 2⎤
⎪variance = α 2 ⎢Γ⎛⎜ 2 + 1⎞⎟ − ⎧Γ⎛⎜ 1 + 1⎞⎟⎫ ⎥ ⎪
⎪ ⎨ ⎬ ⎩1 : x〉θ
⎢ ⎝ β ⎠ ⎩ ⎝ β ⎠⎭ ⎥
⎩ ⎣ ⎦

• Distribution généralisée de Pareto :


⎧ 1
⎪ ⎛⎜1 − β ⎞⎟ −1 : x 〉 0
1 x β
f (x ) = ⎨ α α⎠


⎩0 : autrement
cette distribution est la distribution des valeurs dépassant un certain seuil
(comme la distribution des valeurs extrêmes). On constate que La
distribution exponentielle est un cas particulier β = 0 .

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Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Distribution à long terme


Il est possible de l'approcher par des méthodes statistiques.
Nous donnons ici la méthode approchée de M. Larras.
On considère l'événement : <apparition d'une houle dépassant un creux
significatif donné> dans un intervalle de temps élémentaire pris égal à un
jour. Cette houle est représentée par un spectre de Rayleigh, caractérisé
par H33 ≡ H1 3 par exemple.
• Définition de la houle annuelle : C'est une houle telle que l'événement
se produit une fois dans l'année.
On définit de même des houles décennale, cinquantenaire, centenaire,
millénaire : un événement tous les 10 ans, 50 ans, 100 ans, 1000 ans
respectivement.
On peut admettre que la probabilité d'apparition est proportionnelle à la
durée d'observation et indépendante de l'origine de l'observation. Dans
ce cas, le phénomène suit un processus de Poisson ce qui permet de
connaître la probabilité de non apparition du phénomène, cependant
pour une période T donnée, égale à exp(− f ⋅ T ) . f étant la probabilité
d'apparition de la houle et T la période de référence. Soit θ = f −1 (pour la
houle annuelle θ = 1ans , pour la houle décennale θ = 10 ans ).
La probabilité de non apparition de la houle de fréquence f = θ −1
⎡ T⎤
pendant T est égale à : exp ⎢− ⎥ pour T = n ⋅ θ ce qui conduit à :
⎣ θ⎦
Durée en an Probabilité de non apparition
n =1 p = 0,37
n=2 p = 0,14
n=3 p = 0,05
Il en résulte que la probabilité de n'a pas voir apparaître la houle
annuelle pendant une période de un an est de 37% (ce qui explique
pourquoi les enregistrement doivent être longs).
D'après M. Larras on peut écrire que l'amplitude d'une houle est
proportionnelle au logarithme de sa probabilité :
⎛ 1 ⎞
Houle annuelle = A ⋅ Log ⎜ ⎟
⎝ 365 ⎠
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
Houle décennale = A ⋅ Log ⎜ ⎟ = A ⋅ Log ⎜ ⎟
⎝ 365 ⋅ 10 ⎠ ⎝ 3650 ⎠

E.H.T.P. 37
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Houle décennale = 1,39 ⎫


Houle cinquanton ale = 1,66 ⎪⎪
Il en résulte que : ⎬ × Houle annuelle
Houle centenaire = 1,78 ⎪
Houle millénaire = 2,17 ⎪⎭

BIBLIOGRAPHIE
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Overtopping due to wind – genarated waves.
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London ; series A Vol. 237 (1956).

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Spectrum analysis, in chapter 2 of Advanced seminar on spectral
analysis of time series, ed. By Bernard Harris, John Wiley and
Sons, Inc. , New York (1967) pp 25 – 46.
• Guide de l’Analyse et de la Prévision des Vagues 1998
(deuxième édition) OMM – N°702 Organisation Météorologique
Mondiale (OMM).
• R. Silvester (Departement of Civil Engineering University of
Western AUSTRALIA) : COASTAL ENGINEERING Second
Edition , tome1 & 2, Elsevier Scientific Puplishing Company
Amsterdam - Oxford - New York 1974.
La naissance de vagues dépend de beaucoup de critères, comme les systèmes dépressionnaires,
les swells, les fonds marins, les marées, le vent, etc...

LES SYSTEMES DEPRESSIONNAIRES :

La rencontre d'air chaud avec des masses d'air froid crée ce


que l'on appelle des dépressions (Deps) et des anticyclones.
Une dépression est une masse d'air froid, qui aspire l'air des
zones environnantes de pressions plus hautes, créant ainsi le
vent. Ce vent tourne autour de ce centre dépressionnaire
grâce à la rotation de la terre. Le vent tournera dans le sens
des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et
inversement dans l'hémisphère sud.

Pour qu'une dépression se crée il faut que la pression


s'abaisse et que la rotation de celle-ci accélère. Les deps se
créent de nombreuses manières, mais un des processus qui
mène à ça est la rencontre de deux masses d'air, à savoir
une d'air froid et l'autre d'air chaud.

LA NAISSANCE D'UN SWELL :

Une dépression de latitudes moyennes est le phénomène le plus important qui crée des vagues
surfables en Europe. Les phénomènes comme les moussons, les typhons, les cyclones et les
ouragans créent eux aussi des vagues mais sont rares en Europe du nord.

L'action du vent à la surface de l'eau est ce qui produit des vagues. On sait que l'air transmet son
énergie à l'eau, mais ce n'est pas encore bien clair. C'est probablement l'association de deux
mécanismes.

Le premier crée des petites vagues à partir d'une mer complètement plane, le second accroît les
ridules existantes. Le vent souffle non seulement horizontalement mais aussi verticalement. Cela
crée des bosses à la surface de l'eau. Une fois que la surface s'est ridée.

Le second processus provoque à la fois des crêtes et des creux qui croissent aussi longtemps que
le vent continue à souffler. Comme les crêtes finissent toujours par mousser, cette croissance
finit par s'éroder.

Une fois que le swell est créé, il va se propager sur l'océan. Alors qu'il va s'éloigner de la zone où
il a vu naissance, deux choses se produisent ; d'abord les vagues s'étalent et diminuent, c'est ce
que l'on appelle la dispersion circonférentielle. Plus une houle voyage, plus elle s'étale. A chaque
fois qu'elle double, sa hauteur se réduit d'environ un tiers.

Deuxièmement, la houle va s'organiser et devenir plus propre, c'est ce que l'on apelle la
dispersion radiale. La taille des vagues dépend de 3 facteurs principaux: la force du vent, sa
durée et le fetch (c'est à dire la distance sur laquelle le vent souffle). La vitesse de la vague
dépend de la longueur d'onde (l'écartement des crêtes de vagues). Plus la longueur d'onde est

E.H.T.P. 39
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

importante, plus elle va vite. Quand une houle vient de se créer, plein de longueurs d'onde
coexistent. Quand cette houle commmence à se propager, les longueurs d'onde les plus longues,
donc les plus rapides, distancent les longueurs d'onde les plus courtes, donc plus lentes. Les
vagues à l'avant sont donc les plus propres et celles à l'arrière sont des vagues hachées avec
moins de puissance. Si la dép se trouve loin des côtes, la houle qui arrive sera bien en ligne avec
de la vitesse et de la puissance.

LE DEFERLEMENT DE LA VAGUE :

Si les lignes d'une houle arrivent parallèlement à la côte et que le plateau continental est réduit,
les vagues vont se lever d'un coup en sentant le fond remonter. Comme il existe un frottement de
la vague sur le fond, la vitesse de propagation se ralentit et curieusement, la perte d'énergie est
faible. Dans ce ralentissement, les vagues se compriment. Le temps entre chaque vague (la
période) devant rester la même, les vagues doivent se rapprocher. C'est ce que l'on appelle le
"shoaling" (principe des haut-fonds). Cela augmente la taille des vagues et l'effet est d'autant
plus important que la pente du fond est forte.
La réfraction est le terme utilisé pour décrire la façon dont les lignes de houle se courbent
lorsqu'elles rencontrent un obstacle. Imagez un récif qui se détache d'un promontoire, qui est à
côté d'une baie en eau profonde. Quand la houle arrive face à la côte et touche le reef, la partie
de la houle qui atteint le reef va se ralentir tandis que la partie en eau profonde continue sur sa
lancée, la ligne se courbe donc autour du point de ralentissement. L'énergie se concentre vers le
point de déferlement, rendant la section de vague plus grosse, plus creuse et plus rapide. C'est
donc la réfraction concave, qui rend la vague plus courte, avec la puissance concentrée sur le pic.
Le deuxième cas de réfraction est le pointbreak typique où l'exposition de la zone de déferlement
fait presque un angle droit avec la direction de la houle. Dans ce cas, la houle doit s'enrouler du
cap pour déferler. c'est la réfraction convexe qui étale l'onde sur une zone plus large, qui crée
des vagues moins puissantes, souvent plus longues, bien en ligne.

LES MAREES :

Comme chacun le sait, c'est la force gravitationnelle de la lune qui tire la surface de l'eau dans sa
direction qui fait que les marées existent. Il n'existe aucune règle fixe et bien définie mais,
malgré tout, la plupart des endroits subissent un régime semi-diurne de deux marées par jour. La
qualité du surf en dépend toujours.
L'Europe connaît de nombreux marnages (amplitudes) extrêmes surtout autour de la Grande-
Bretagne. La plupart des spots ne fonctionnent qu'avec une certaine hauteur d'eau (exemple: la
côte sauvage de Quiberon (56) marche mieux à marée basse). Pas assez d'eau et ça ferme, trop
d'eau et ça ne casse que rarement. Certains spots vont doubler leur taille à marée haute, alors
que le beachbreak qui est à côté va devenir plus puissant à marée basse.

LA CARTE ISOBARIQUE :
La lecture d'une carte isobarique est très importante pour le
bodyboarder. En effet, cela lui permet de connaître les
conditions de surf auxquelles il peut s'attendre.
Ces cartes nous permettent de savoir ce que l'atmosphère
raconte le jour même et pour les jours à venir. Les lignes que
l'on peut voir sur ces cartes sont ce que l'on appelle des
isobares. Les isobares sont des lignes de même pression qui
définissent les masses d'air.

Franchissement

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Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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La pression atmosphèrique s'exprime en milibar ou en


hectopascal. Plus la pression est basse et plus les isobares
sont rapprochés, plus les vents vont tourner vite et plus
grosses seront les vagues. En atlantique les deps peuvent
descendre jusqu'à 900 mb (milibar).
la durée d'une houle dépend de la vitesse de déplacement de
la dep, qui est généralement rapide.

ANNEXE 1 : Validation analytique de la réfraction bathymétrique du SWAN.


Afin de vérifier la rigueur mathématique du modèle SWAN, nous avons procédé à une simulation de
réfraction bathymétrique en supposant notre problème à bathymétrie parallèle sur 4 Km du rivage, on
suppose alors une houle au large de 1 mètre d’amplitude qui rentre dans notre domaine à 4 Km loin
du rivage, l’angle d’incidence étant supposée de 30 degrés par rapport à la perpendiculaire aux
isobathes.
Houle au large incidente

30°

Isobathes

Sin(a)/sin(a0) = L /L0 = cd/c0 = [th(2πd/L)]1/2


H/H0 = (cg0/cg)1/2 (cos(a0)/cos(a))1/2
Cg = n.c = n.L/T ⇒ Cg0/Cg = n0 L0 /(nL) ⇒ H/H0 = (n0L0/nL)1/2 (cos(a0)/cos(a))1/2
On va prendre le pas de 40 mètres pour effectuer le calcul et tourner le modèle côtier, Les résultats de
simulation par SWAN devraient être trop proches de ceux calculés analytiquement puisque SWAN
utilise la même théorie analytique. On obtient après calcul, et après simulation avec SWAN :

E.H.T.P. 41
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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Comparaison entre HS, Direction du SWAN et celles analytiques :


Y (vers la côte) D Analytique D SWAN Hs analytique HS Swan
0 30 30 1,00000 1,00012
40 29,9 29,884 0,99980 1,00000
80 29,8 29,768 0,99970 0,99989
120 29,6 29,651 0,99960 0,99981
160 29,5 29,532 0,99950 0,99974
200 29,4 29,412 0,99950 0,9997
240 29,3 29,291 0,99950 0,99969
280 29,1 29,169 0,99950 0,9997
320 29 29,045 0,99950 0,99974
360 28,9 28,921 0,99960 0,9998
400 28,7 28,794 0,99960 0,99988
440 28,6 28,667 0,99980 0,99998
480 28,5 28,538 0,99990 1,00012
520 28,4 28,407 1,00000 1,00028
560 28,2 28,276 1,00000 1,00048
600 28,1 28,143 1,00100 1,00071
640 28 28,008 1,00100 1,00097
680 27,8 27,872 1,00100 1,00125
720 27,7 27,734 1,00100 1,00157
760 27,6 27,595 1,00200 1,00191
800 27,5 27,455 1,00200 1,0023
840 27,3 27,313 1,00300 1,00273
880 27,2 27,169 1,00300 1,00319
920 27 27,024 1,00400 1,00369
960 26,9 26,877 1,00400 1,00423
1000 26,7 26,729 1,00500 1,0048
1040 26,5 26,579 1,00500 1,00541
1080 26,3 26,427 1,01000 1,00608
1120 26,2 26,273 1,00700 1,00679
1160 26,1 26,118 1,00800 1,00754
1200 25,9 25,961 1,00800 1,00834
1240 25,8 25,802 1,00900 1,00918
1280 25,6 25,641 1,01000 1,01008
1320 25,4 25,479 1,01100 1,01103
1360 25,3 25,314 1,01200 1,01204
1400 25,1 25,148 1,01300 1,0131
1440 25 24,979 1,01400 1,01422
1480 24,8 24,809 1,01600 1,01539
1520 24,6 24,636 1,01700 1,01663
1560 24,5 24,462 1,01800 1,01795
1600 24,3 24,285 1,01900 1,01933
1640 24,1 24,106 1,02100 1,02077
1680 23,9 23,925 1,02300 1,02228
1720 23,7 23,741 1,02400 1,02388
1760 23,5 23,555 1,02600 1,02556
1800 23,3 23,3 1,02800 1,02732
1840 23,1 23,177 1,03000 1,02915
1880 22,9 22,983 1,03100 1,03108
1920 22,8 22,788 1,03400 1,03311
1960 22,6 22,59 1,03600 1,03524

E.H.T.P. 42
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

2000 22,4 22,389 1,03800 1,03746


2040 22,2 22,185 1,04000 1,03978
2080 22 21,978 1,04300 1,04223
2120 21,8 21,7 1,04500 1,0448
2160 21,5 21,556 1,04800 1,04747
2200 21,3 21,341 1,05100 1,05028
2240 21,1 21,122 1,05400 1,05324
2280 20,9 20,9 1,05700 1,05633
2320 20,7 20,675 1,06000 1,05956
2360 20,4 20,446 1,06400 1,06298
2400 20,2 20,214 1,06700 1,06655
2440 19,9 19,977 1,07100 1,07029
2480 19,7 19,738 1,07500 1,07423
2520 19,5 19,494 1,07900 1,07837
2560 19,2 19,246 1,08400 1,08272
2600 19 18,994 1,08800 1,08729
2640 18,7 18,737 1,09300 1,09211
2680 18,5 18,476 1,09800 1,09718
2720 18,2 18,21 1,10300 1,10253
2760 17,9 17,939 1,10900 1,10818
2800 17,7 17,662 1,11500 1,11415
2840 17,4 17,381 1,12100 1,12045
2880 17,1 17,093 1,12800 1,12714
2920 16,8 16,8 1,13500 1,13421
2960 16,5 16,5 1,14300 1,14173
3000 16,2 16,194 1,15100 1,14972
3040 15,9 15,88 1,15900 1,15823
3080 15,5 15,559 1,16900 1,1673
3120 15,2 15,231 1,17800 1,17699
3160 14,9 14,893 1,18900 1,1874
3200 14,5 14,547 1,20000 1,19856
3240 14,2 14,191 1,21200 1,2106
3280 13,8 13,825 1,22500 1,22361
3320 13,4 13,448 1,24000 1,23771
3360 13 13,059 1,25500 1,25307
3400 12,6 12,656 1,27200 1,26985
3440 12,2 12,239 1,29100 1,28827
3480 11,8 11,806 1,31100 1,30862
3520 11,4 11,355 1,33100 1,33125
3560 10,9 10,884 1,35600 1,35666
3600 10,4 10,39 1,38600 1,38547
3640 9,8 9,87 1,42200 1,41847
3680 9,24 9,32 1,46100 1,45677
3720 8,64 8,732 1,50700 1,50191
3760 8 8,1 1,56300 1,55635
3800 7,3 7,411 1,63200 1,62418
3840 6,52 6,646 1,72300 1,71263
3880 5,62 5,772 1,85100 1,83539
3920 4,55 4,724 2,05100 2,02513
3960 3,14 3,311 2,46500 2,40089

E.H.T.P. 43
Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Comparaison de Hs analytique et Hs
SWAN

2,50

HS en mètre 2,00 HS
analytique
HS SWAN

1,50

1,00
0

80
40
00
60
20
80
40
00
60
0
0
36
72
10
14
18
21
25
28
32
36
39
Distance de la côte

Comparaison des directions analytiques et


SWAN
35

30

25
Directin
20 analytique

15 Directio n
SWA N
10

0
0
0
0

80

40
00
60

20

80
40
00

60
36
72
10

14
18
21
25

28
32
36

39

Distance de la côte

D’après le tableau et les deux courbes ci-haut, On constate que la hauteur significative et la direction
simulées par SWAN sont presque identiques à celles calculées analytiquement, ce qui montre que le
modèle maîtrise très bien la réfraction bathymétrique calculée par le biais des lois de Snell-Descarte.

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Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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ANNEXE 2 : Spécimen du bulletin météorologique spécial envoyé à


Phosboucraâ :
MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE,
DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT
DIRECTION DE LA METEOROLOGIE NATIONALE
CENTRE NATIONAL D’EXPLOITATION METEOROLOGIQUE
SERVICE DE METEOROLOGIE MARITIME
SPECIAL PHOSBOUCRAA
BULLETIN DU:14/06/04
AVIS DE TEMPETE : NEANT
1/ HOULE PREVUE POUR LA ZONE DE LAAYOUNE :

Direction Hauteur Période Longueur D’onde

06H NW 1.10m 07s 074m


074m
12H NNW 1.10m 07s
074m
18H WNW 1.10m 07s
054m
24H WNW 1.10m 06s
074m
36H WNW 1.10m 07s

48H WNW 1.20m 07s 074m


074m
Tendance 72 H NW 1.10m 07s
2- VENT PREVU SUR LA ZONE DE LAAYOUNE :
DIRECTION
VITESSE KM/H

06H 20/25 SECTEUR NORD

12H 20/25 SECTEUR NORD

18H 25/30 NORD

24H 20/25 SECTEUR NORD


36H
25/30 SECTEUR NORD
48H
15/20 SECTEUR nord
TENDANCE
72 H
15/20 SECTEUR NORD
ANNEXE 3 : Indices de déviation pour les deux sites (Wharf et
Mohammadia) pour toutes les échéances :
Tous les indices sont calculés en se basant sur les données enregistrées
par les bouées : LE SITE DU WHARF :
HS 0 6 12 18 TE *
RMSE 1,44 1,34 1,35 1,4 1,38 WAM
0,81 0,76 0,75 0,73 0,76 SWAN
68,80 68,58 67,35 66,3 67,91 WAM
MAER %
55,96 55,82 52,69 50,03 53,69 SWAN

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Chapitre5 : Statistique d’ondes engendrées par le vent & Analyse spectrale de la houle
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TS 0 6 12 18 TE *
RMSE 2,5 2,4 2,6 2 2,6 WAM
3,1 2,9 3,1 3,2 2,2 SWAN
20,5 19,3 20,7 18 21,3 WAM
MAER % 38,3 51,6 36,6 40,6 32,9 SWAN
LE SITE DE MOHAMMADIA :
HS 0 6 12 18 TE *
0,46 0,49 0,55 0,47 0,5 WAM
RMSE
0,37 0,41 0,51 0,37 0,34 SWAN
18,32 19,21 20,82 19,57 19,51 WAM
MAER %
17,17 18,02 33,6 17,4 20,03 SWAN

TS 0 6 12 18 TE *
1,2 1,4 1,4 1,2 1,3 WAM
RMSE
2,8 2,2 2,3 2,4 2,4 SWAN
9 9,3 9,3 8,4 9 WAM
MAER %
33,1 23,1 23,1 24,7 26,8 SWAN
ANNEXE 4: Validation vent analysé ARPEGE pour la période
Novembre - Décembre 2002 sur le site de Laâyoune.
La figure suivante présente les vitesses du vent prévues par le modèle
ARPEGE et celles enregistrées pour le site de Laâyoune.
12

10

8 vitesse
prévue
6

vitesse
4
enregistrée
2

0
02

02

02

02

02

02

02

02
20

20

20

20

20

20

20

20
1/

1/

1/

1/

2/

2/

2/

2/
/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1

/1
04

11

18

25

02

09

16

23

Les indices de déviation sont décrits dans le tableau suivant :


corrélation vitesses 73,3%
RMSE 1.88
MAER (%) 43.27
L’écart moyen absolu entre les directions prévues par le modèle
ARPEGE et enregistrées sur le site de Laâyoune est de 37,46°.

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