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Fiche de cours n°3 Hist

La puissance américaine depuis 1945. Thème 2

Analyse de l'intitulé du thème. Quels sont les points clés à retenir ?


Il y a une dimension chronologique essentielle dans le sujet. Celui-ci s’étend de 1945 à nos jours.
Il y a également une dimension spatiale (géographique) puisque l’on parle de l’Amérique. Amérique
entendue ici comme les États-Unis, ce qui n’est pas exact d’un point de vue géographique.
La notion de « puissance » est le mot clef à définir absolument. Plusieurs éléments sont à prendre
en compte lorsque l’on réfléchit à cette notion. On distingue ce qui relève du hard power ou « puissance
dure » (aspects militaires et économiques) et ce qui relève du soft power ou « puissance douce » (aspects
culturels et idéologiques). Le soft power relève du pouvoir d’influence. Le hard power relève davantage de la
contrainte pour inciter à un autre état à agir comment on le souhaite.
Idées générales à bien mémoriser : La Seconde Guerre mondiale a affirmé la puissance
économique et militaire mondiale des États-Unis. Dans le contexte de la guerre froide, ils prennent la tête du
« monde libre », étendent leur influence et diffusent leur modèle (défense des valeurs de la démocratie et du
libéralisme économique) en l’opposant à celui de l’URSS qu’ils combattent. Après l’éclatement de l’URSS en
1991, ils s’imposent comme la seule hyperpuissance mondiale mais connaissent un déclin relatif de leur
puissance depuis le début du XXIe siècle.

L’essentiel à connaître.
Aide à la composition / dans le cadre d’une composition les problématiques suivantes sont
envisageables :
- Comment s’est construite et a évolué la puissance des États-Unis depuis 1945 ?
- En quoi les Etats-Unis depuis 1945 permettent-ils de comprendre et d’illustrer la notion de
puissance ?
Sujet envisageable le jour du bac /
- Les États-Unis et le monde depuis 1945.
- La puissance américaine dans le monde depuis 1945.

Cette leçon est conçue selon un plan réutilisable lors des épreuves du bac. A toi de bien maîtriser les
connaissances : comprendre et apprendre parfaitement. N’hésite pas à faire tes propres fiches afin de
mieux t’approprier le cours.

I / L’AFFIRMATION DE LA PUISSANCE AMÉRICAINE (1945-1950)


Cette première partie répondra à la question suivante / Quel rôle les États-Unis jouent-ils dans la mise en place
d’un nouvel ordre mondial ?

1) Les États-Unis renforcés au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

L’entrée en guerre des États-Unis en 1941, après l’attaque japonaise de Pearl Harbor et la victoire de
1945, les placent au premier rang de la scène internationale.
Bien que touché par le conflit avec près de 300 000 morts, la puissance des États-Unis est sans égale tant
sur le plan militaire (arme atomique, occupation par les troupes américaines d’une partie de l’Europe et de l’Asie)
qu’économique (ils détiennent les 2/3 du stock d’or mondial).
A cela s’ajoute un modèle américain prestigieux. L’Américan Way of Life fascine une Europe détruite et
appauvrie. L’influence culturelle américaine s’étend notamment à travers le cinéma (soft power). Que faire alors de
cette puissance ?

2) Les États-Unis, architectes d’un monde nouveau.

Les États-Unis décident d’assumer leurs responsabilités et favorisent la création d’organisations


internationales dont le siège est sur leur territoire.
- Ils jouent un rôle clé dans la mise en place d’un nouvel ordre politique mondial avec la création de
l’Organisation des Nations Unies (ONU) le 26 juin 1945 à San Francisco. Fondée sur le multilatéralisme (= la
coopération entre les États membres), elle remplace la Société des Nations (SDN). Son siège est à New-York, ce
qui illustre le déplacement du centre de gravité politique mondial de l’Europe vers les États-Unis.
- ils occupent également une place centrale dans la mise en place d’un nouvel ordre économique mondial
selon leurs valeurs et leur modèle économique :
→ Les accords de Bretton Woods en juillet 1944 font du dollar la monnaie de référence mondiale.
Ces mêmes accords décident de la création du Fond monétaire international (FMI) et de la BIRD (banque
internationale pour la reconstruction et le développement) chargés de veiller au bon fonctionnement du nouveau
système monétaire international.
→ Les accords du GATT (accords général sur les tarifs douaniers et le commerce) signés en 1947
favorisent le libre-échange et la baisse des droits de douane afin de faciliter le commerce entre les États. Ces
accords symbolisent bien l’idéologie américaine dans le domaine économique.
- Enfin, les États-Unis sont à l’origine d’un nouvel ordre juridique mondial avec la mise en place de
tribunaux jugeant les criminels de guerre nazis et japonais entre 1945 et 1948. Le concept de crimes contre
l’humanité, un crime imprescriptible, est alors défini.

3) Les États-Unis, leaders du monde libre.

Sur le continent européen, les États-Unis soutiennent la reconstruction économique des États en ruine
(aide du plan Marshall accepté par 16 pays) et le développement d’institutions démocratiques.
Dans le Pacifique, les États-Unis occupent le Japon, le redressent économiquement et le dotent d’une
nouvelle constitution qui lui interdit de se lancer dans une nouvelle guerre.
En 1947, la doctrine Truman (président des USA de 1945 à 1953) marque une rupture importante dans la
politique étrangère américaine qui rompt avec l’isolationnisme. Afin de contenir l’expansion du communisme et de
l’URSS, Truman adopte la politique du containment (ou endiguement) en usant de tous les moyens disponibles
(militaires, économiques, propagande). Dans ce contexte, les États-Unis structurent leur bloc d’alliés par des
accords bilatéraux et multilatéraux destinés à encercler l’URSS et empêcher l’essor de l’influence communiste. Est
ainsi signé le Pacte atlantique avec le Canada et les principaux pays de l’Europe occidentale en 1949. Il est
complété en 1950 par une organisation militaire, l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui
s’accompagne de l’installation de bases militaires américaines en Europe. Quant au Japon, il retrouve sa
souveraineté en 1951 en échange de l’établissement de bases militaires dans le pays.

II / UNE SUPERPUISSANCE DE LA GUERRE FROIDE (1950-1991)


Cette seconde partie répondra à la question suivante / Comment le leadership américain s’exerce-t-il dans un
monde bipolaire ?

1) Un interventionnisme assumé (des années 1950 aux années 1960)

L’Amérique des années 1950 est prospère. Elle produit 1/3 des biens de la planète. Cette richesse
l’autorise à d’importantes dépenses de sécurité et l’entretien d’une armée de plus de 3 millions d’hommes.
En conséquence, la puissance s’engage sur la scène internationale, et cela d’autant plus dans le cadre de
la lutte contre l’extension du monde communiste et de l’application de sa politique du containtement :
- dans la guerre de Corée entre 1950 et 1953 pour éviter que la Corée du Sud ne tombe entre les
mains de la Corée du Nord communiste,
- soutien au Français engagés dans la guerre d’Indochine (1946-1954),
- création de l’OTASE (1954) qui organise la défense de l’Asie du Sud-Est sur le modèle de l’OTAN
et lui permet de disposer de bases militaires terrestres et maritimes largement au-delà de son territoire dans les
pays alliés, - intervention en Europe lors de la crise de Berlin (1948-1949),
- intervention en Amérique lors de la crise de Cuba (1962).
Les débuts de la guerre froide permettent donc aux États-Unis de créer un « empire » non territorialisé
disposant d’une monnaie d’échange internationale et d’une multiplicité d’alliances militaires lui assurant une
supériorité maritime. Pour autant, ce leadership s’effrite à la fin des années 1960.

2) Le leadership américain remis en question (milieu des années 1960-fin des années 1970)

La puissance des États-Unis rencontre des difficultés à la fois militaires, économiques, financières et
politiques dans les années 1960-1970.
Militairement, les États-Unis et la doctrine Truman font face à l’échec de la guerre du Vietnam (1964-1973).
Très médiatisée, ce conflit érode l’image des États-Unis (pensez à la célèbre photo de Nick Ut en 1972 montrant
une petite fille nue brûlée par le napalm, un produit chimique). Dans ce contexte, le président Nixon décide le
retrait des troupes américaines et la guerre s’achève en 1973. La péninsule indochinoise bascule dans le
communisme. Pour la première fois les États-Unis sont militairement vaincus et doivent faire face à une crise
morale. Désormais, la lutte anti-communiste privilégie la diplomatie comme lors du rapprochement avec la Chine
communiste (voyage de Nixon en 1972). Les discussions s’engagent également avec l’URSS pour limiter les
armements.
Cette guerre affaiblit l’économie de la puissance par son coût exorbitant, si bien que les réserves d’or des
États-Unis fondent. En conséquence, ils ne sont plus capables d’assurer la convertibilité de leur monnaie en or en
1971. C’est la fin du système de Bretton Woods.
Politiquement,la fonction présidentielle est touchée par la guerre du Vietnam, notamment lorsque son rôle
dans l’intensification de la guerre est révélé aux Américains par la presse. S’ajoute à cela l’affaire d’espionnage du
Watergate qui pousse Nixon à la démission en 1974.
Tout cela conduit à alimenter le thème du déclin américain dans les années 1970.

3) Le leadership retrouvé (années 1980-début 1990)

Malgré ces difficultés, le slogan utilisé par Ronald Reagan (président de 1980 à 1988) « América is back »
nuance le déclin relatif des années 1970. En effet, les États-Unis reprennent leur politique d’endiguement au début
des années 1980 et soutiennent les mouvements anti-communistes (par exemple en Afghanistan ou au
Nicaragua). Dans le même temps, ils relancent la course aux armements avec l’IDS (initiative de défense
stratégique surnommée à l’époque « la guerre des étoiles »).
La période 1989-1991 est marquée par l’effondrement du bloc de l’Est, la chute du mur de Berlin (nov
1989), la réunification allemande (1990) et la dislocation de l’URSS (déc 1991). Les États-Unis dominent alors le
monde dans tous les domaines de la puissance (politique, militaire, économique, financier, technologique,
culturel) : on peut parler d’ « hyperpuissance » (expression d’Hubert Védrine).

III / DEPUIS 1991, LA SEULE PUISSANCE MONDIALE ?


Cette troisième partie répondra à la question suivante / Les États-Unis ont-ils définitivement le monopole de la
puissance mondiale ?

1) Les années 1990 : les États-Unis seule superpuissance.

Sous les présidences de George H. Bush (1989-1993) et de Bill Clinton (1993-2001) les États-Unis
apparaissent comme les « gendarmes du monde ». La première guerre du Golfe (1990-1991) menée par une vaste
coalition (dans laquelle on retrouve les États-Unis aux côtés de la Russie) pour libérer le Koweit après l’invasion
irakienne de Saddam Hussein consacre la volonté des États-Unis de créer un nouvel ordre mondial reposant sur le
respect des droits de l’homme et des traités internationaux. L’ONU est alors à son apogée.
Dans la même décennie, l’OTAN s’élargit aux pays d’Europe centrale et balkaniques et les États-Unis
s’impliquent dans la tentative de résolution du conflit israélo-palestinien et dans la guerre en ex-Yougoslavie.
Les années 1990 sont également marquées par la domination de la puissance économique américaine. En
effet, les États-Unis créent l’Alena (accord de libre échange avec le Canada et le Mexique) et soutiennent la
création de l’OMC (organisation mondiale du commerce) dont le but est d’étendre le libre-échange à l’échelle de la
planète. L’intégration de la Chine dans l’OMC leur est favorable car ils en font l’atelier de leurs multinationales (ex,
Apple). La mondialisation soutenue par les États-Unis contribue donc à la diffusion des produits américains, de leur
culture et de leur mode de vie. En l’absence de grand rival,le soft power suffit à assurer le rayonnement de cette
puissance.

2) Les attentats du 11 septembre 2001 et leurs conséquences.

Les attentats du 11 septembre 2001 commis par le réseau terroriste Al-Qaïda (avec pour leader Oussama
Ben Landen) touchent les États-Unis sur leur territoire. Les symboles de leur puissance sont attaqués : le World
Trade Center (soft power) et le Pentagone (hard power). Cet événement a pour conséquence un engagement
prononcé des États-Unis sur la scène internationale dans la lutte contre l’« axe du mal », c’est-à-dire les États (ex,
l’Irak, l’Iran) accusés d’abriter des réseaux terroristes ou de vouloir constituer un réseau d’armes de destruction
massive (ADM).
Fin 2001, les États-Unis mènent avec d’autres pays (= coalition) une guerre en Afghanistan contre le
régime islamiste taliban. Bien que victorieux, la pacification du pays est un échec. En 2003, ils s’engagent (avec
une coalition) dans le deuxième guerre du Golfe qui conduit à la chute de Saddam Hussein en Irak. La pacification
du territoire est ensuite un échec.
Ces deux opérations mettent à mal l’image des États-Unis et nourrissent un antiaméricanisme (et un anti-
occidentalisme) chez certains: intervention en Irak sans l’accord de l’ONU, torture de prisonniers accusés de
terrorisme dans le camp de Guantánamo à Cuba. S’ajoute l’adoption du Patriot Act (2001), loi antiterroriste qui
remet en cause les libertés individuelles des Etats-Uniens.

3) De nouvelles stratégies pour enrayer le déclin de la puissance américaine.

En 2007, les États-Unis sont touchés par une crise économique révélatrice de leur fragilité financière et de
leur dépendance envers les capitaux étrangers, notamment chinois. La Chine est devenue le premier créancier (=
prêteur) des États-Unis en 2010. Les années 2000 sont en effet marquées par la montée en puissance de cet État.
Deuxième puissance économique mondiale, la Chine s’est affirmée sur la scène internationale et tient de plus en
plus tête aux États-Unis dans de nombreux domaines.
Du point de vue diplomatique, depuis 2008, le président Obama tente de restaurer la crédibilité des États-
Unis. Ils renoue avec le multilatéralisme et mène un dialogue plus constructif avec l’ONU et ses partenaires
occidentaux. Il procède au retrait des troupes en Irak et en Afghanistan et porte une attention stratégique nouvelle
à l’Asie-Pacifique. Notons que sur le continent américain les États-Unis sont vivement dénoncés par le président
du Venezuela Hugo Chavez (1999-2013) mais se rapprochent de Cuba en levant l’embargo qui durait depuis 1962.
B. Obama restaure un peu l’image du pays et le conduit vers une nouvelle sorte de domination : le « smart
power ». il s’agit de la combinaison plus harmonieuse entre soft et hard power, « une approche qui souligne la
nécessité d'une armée forte, mais aussi d'alliances, de partenariats et d'institutions à tous les niveaux pour étendre
l'influence américaine et établir la légitimité du pouvoir américain ». (Définition proposée par le Center for Strategic and
International Studies).

Conclusion : Les États-Unis demeurent une grande puissance. Première puissance militaire, ils bénéficient aussi
d’une avance technologique qui leur permet d’exercer un quasi-monopole dans l’industrie numérique. Malgré cela,
ils doivent s’adapter sans cesse à un nouvel ordre mondial multipolaire marqué par la montée en puissance de
pays émergents (ex, la Chine, l’Inde, le Brésil) qui défendent leur propres valeurs et leur vision du monde. S’ajoute
à cela un regain des tensions avec la Russie sur des sujets comme la Syrie, ce qui conduit certains observateurs à
évoquer un retour, sous une nouvelle forme, de la guerre froide. L’arrivée de Donald Trump à la présidence des
États-Unis en 2017, avec pour slogan « l’Amérique d’abord » (« America First ») et le retour annoncé à
l’unilatéralisme leur permettra-t-elle de conserver leur rang de première puissance mondiale ?

La playlist pour se cultiver !


http://bit.ly/2c6zMKg

Les repères du chapitre


Dates, notion, vocabulaire.
Hard power / Soft power / puissance / hyperpuissance /

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