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NAVALE
Par
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
ii
Préambule
Le présent livre est essentiellement destiné aux personnes intéressées par
l'hydrodynamique et tout spécialement d'hydrodynamique appliquée aux structures qui résume les
différentes notions et les grands principes, notamment des houles et leurs effets sur les structures
océaniques tout spécialement sur des corps cylindriques.
Il est rédigé de manière à servir comme manuel de cours pour des étudiants des facultés
des sciences appliquées et des instituts polytechniques des universités, et ainsi que des écoles
techniques supérieures d'ingénieurs.
Les notions reprises dans le présent livre nécessitent de la part du lecteur des
connaissances approfondies acquises au cours de sa formation antérieure, notamment, des notions
avancées d'hydrodynamique.
La nomenclature et les unités reprises en fin de l'ouvrage seront d'une grande utilité au
lecteur pour suivre avec facilité les notions exposées, et de même que la bibliographie présentée lui
permettra de les compléter et les approfondir s'il en éprouve le besoin.
Pour une meilleure compréhension et une plus grande facilité de lecture, nous suggérons
au lecteur de recourir aux notions et termes qu'il aurait eus au cours de son cursus antérieur dans le
domaine de la mécanique des fluides
Bonne lecture………..
Kinshasa, le 15.05.2007
Chapitre I. Introduction
Chapitre I. Introduction
Annexes
• Détail des développements théoriques
• Fluide parfait
• Potentiel diffracté
• Potentiel radié
• Potentiel résultant
• Fluide réel
• Potentiel incident et diffracté
• Les vitesses irrotationnelles
• Les vitesses rotationnelles
• Potentiel radié
• Les vitesses rotationnelles
• Le potentiel et les vitesses résultants
• Diagrammes
• Structure fixe
• Structure oscillante
Bibliographie - Références
Nomenclature
• Introduction
Dans la zone littorale les phénomènes hydrodynamiques à prendre en compte sont les ondes (de vent et
de marée) et les courants (d'origine variable: marée, vent, vague, gradient de densité).
On divise le littoral en trois grandes zones où les forces dominantes sont différentes (Fig. II.1):
▫ La plage et les dunes où les forces du vent et des ondes dominent.
▫ La côte peu profonde: c'est une zone de frottements et de mélange turbulent produits par le
déferlement et les courants induits. Par temps calme, cette zone est très étroite et devient
beaucoup plus importante lors des tempêtes en atteignant les zones de 8 à 10 mètres de
profondeur.
▫ La côte profonde: c'est la zone de profondeur supérieure à 20 mètres. Elle est dominée par les
courants dus aux marées, aux vents et aux gradients de densité; la force de Coriolis joue aussi
un rôle dans cette zone. On la divise en trois couches aux comportements différents: les deux
zones de contact (couches limites) avec l'air et le sol, et la couche interne.
La zone de transition (entre côte profonde et côte peu profonde) est souvent classée dans les côtes
profondes en tenant compte toutefois en plus des ondes non-déferlantes.
(Fig. II.1)
• Les ondes
§ Ondes produites par le vent
• Ondes de haute fréquence
Il s'agit de la houle dont la période est généralement comprise entre 5 et 15 secondes. En s'approchant
du littoral, elle subit de nombreuses évolutions suite à la réfraction, la réflexion, la diffraction, aux
frottements avec le sol, et au déferlement. Elle à un rôle prépondérant dans la zone d'eaux peu
profondes où elle contrôle les courants, les transports de sédiments et les changements au niveau du
sol.
En effet le déferlement provoque un changement dans le profil de vitesse qui va entraîner une hausse
du niveau d'eau moyen ainsi que des courants longitudinaux et transversaux au littoral.
Le déferlement est la conséquence de la réfraction: lors de l'approche d'une vague de la côte, la
diminution du niveau du sol entraîne une hausse de l'amplitude de la vague. Cette augmentation
d'amplitude continue jusqu'à une hauteur critique (atteinte environ lorsque la vitesse du fluide en
sommet de vague devient égale à la vitesse de l'onde) où le déferlement va commencer. Il existe trois
types de déferlement (frontal, plongeant et glissant) dépendant de la pente du fond et de la cambrure de
la vague. On peut distinguer trois phases dans le déferlement:
§ dans la première phase, au début du déferlement, la forme de la vague change rapidement
(formation de rouleau ou de tourbillons de grande échelle) et une grande partie de l'énergie
potentielle du fluide est transformée en énergie cinétique.
§ Dans la deuxième phase, l'énergie cinétique organisée en rouleaux et tourbillons se dissipe et
se localise dans de petits mouvements turbulents. C'est dans cette phase que les courants
longitudinaux et transversaux sont générés ainsi que la hausse du niveau d'eau moyen.
§ La dernière étape est caractérisée par le mouvement de va-et-vient de bord de mer. Ce sont
des ondes de basse fréquence qui dépendent, en général, linéairement de la hauteur de vague.
• Ondes de basse fréquence
Leur formation est complexe: elles naissent des interactions des vagues entre elles, ou des vagues avec
la topographie et les courants.
Il existe notamment pour les vagues des interactions non linéaires qui forment pour deux vagues
incidentes de fréquences différentes (f1, f2) une onde de fréquence |f2-f1|.
Un autre mécanisme produisant des ondes basse fréquence est la variation du point de début de
déferlement (possible dans certaine circonstances comme lors de tempêtes): la hauteur de vague au
point de déferlement varie, ce qui entraîne une variation du niveau d'eau moyen et conduit à la
formation d'une onde basse fréquence.
Les ondes de basse fréquence se traduisent à l'observation lorsque par exemple elles sont réfléchies sur
la côte et rencontre une série de vague: l'amplitude des vagues sera ainsi diminuée puis augmentée,
c'est la modulation d'amplitude. Ces ondes peuvent aussi être piégées le long du littoral par réfraction
et se propager longitudinalement, elles se manifestent par une ondulation horizontale de l'eau en bord
de mer.
§ Ondes de marée
Elles sont la conséquence des interactions entre la Terre, la Lune et le Soleil. Ce sont des grandes
ondes dont la fréquence dominante généralement observée est de 12 heures mais par endroits elle peut
être de 24 heures.
Elles sont aussi déformées par la réfraction, les frottements au fond (amortissement), la réflexion aux
limites et la différence de vitesse de propagation au sommet et au creux de l'onde. La force de Coriolis,
perpendiculaire au mouvement du fluide (vers la droite dans l'hémisphère Nord), joue aussi un rôle:
par exemple en se combinant à la réflexion elle produit les points amphidromiques.
• Les courants
Un courant marin est un déplacement d'eau de mer caractérisé par sa direction, sa vitesse et son débit.
On distingue quatre types de courants, notamment:
▫ Courants de surface dus aux vents;
▫ Courants de profondeur dus aux différences de densité (gradient de densité);
▫ Courants dus aux vagues (courants de dérive); et
▫ Courants de marée.
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Partie I - Dynamique du milieu marin I.3
Chapitre I – Ondes, Courants et Marées
• Courants de surface
Les principales causes des courants sont le rayonnement solaire, les vents et la pesanteur. La Terre
reçoit de façon inégale l'énergie solaire : elle n'est pas la même selon que l'on se trouve au pôle (car les
rayons arrivent de manière très inclinée) ou à l'équateur. La zone intertropicale reçoit ainsi autant
d'énergie que le reste de la planète. Ce déséquilibre met en mouvement l'atmosphère et les océans qui
vont rééquilibrer thermiquement l'ensemble. Il génère aussi des vents qui sont les facteurs principaux
des courants de surface. Ces mouvements sont influencés par la force de Coriolis due à la rotation de
la Terre.
Les courants océaniques de surface sont généralement provoqués par le vent ; ils sont typiquement
orientés dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et dans le sens antihoraire dans
l'hémisphère sud, du fait de la répartition des vents.
Ils peuvent être séparés en deux catégories:
▫ Les courants dus aux rafales, de courte durée de vie.
▫ Les systèmes de circulation à grande échelle générés par les alizés ou les systèmes de pression
atmosphérique.
Dans les courants provoqués par les vents, l'effet de la force de Coriolis se traduit par une déviation
angulaire par rapport aux vents qui en sont à l'origine. La localisation des courants change notablement
avec les saisons ; ce phénomène est particulièrement sensible pour les courants équatoriaux.
Les vents forment des profils rapidement décroissant avec la profondeur parallèles à sa direction (Fig.
II.2) mais l'action de la force de Coriolis va former des courants non parallèles suivant la spirale
d'Ekman (Fig. II.3). Cette répartition de courant est difficilement observable en eau peu profonde car
les gradients de pression dus aux variations de hauteur d'eau dévient les courants. De plus pour des
profondeurs faibles (inférieures à 10 mètres), la réponse à l'excitation du vent est rapide et les courants
résultants sont donc parallèles aux vents.
Les courants de surface concernent environ 10% de l'eau des océans. Ils se limitent généralement aux
300 premiers mètres de l'océan.
(Fig. II.4)
Les vents longitudinaux par la force de Coriolis produit aussi un courant de retour en fond toutefois
moins important comme nous l'avons expliqué (Fig. II.5). Le courant résultant est plus complexe:
(Fig. II.5)
• Courants de profondeur
Le mouvement de l'eau profonde est causé par des forces dues à la densité et à la pesanteur. La
différence de densité est fonction de la température et de la salinité. Le déséquilibre énergétique
entraîne également des différences de température suivant la latitude. Cette différence de température
entraîne une différence de salinité de l'eau et donc de densité (gradients de température et de densité)
créant ainsi les courants de profondeur.
Dans la zone littorale, ils sont dus aux variations de densité du mélange eau-sédiment à cause des
variations de températures, de pression, et de concentration de sédiments. Ils sont observables
notamment aux embouchures des fleuves.
Dans l'océan, les eaux profondes s'enfoncent dans les bassins océaniques situés aux latitudes élevées,
où les températures sont assez basses pour que la densité augmente. Les variations de densités
engendrent, dans les bassins océaniques, les courants profonds dits thermohalins, phénomène aussi
appelé la "circulation thermohaline", ou encore le "tapis roulant". Ces courants, qui s'écoulent sous la
surface océanique sont donc difficiles à détecter, sont assimilables à des "rivières sous-marines". Les
zones de courants ascendants (remontées d'eau ou upwellings) et descendants sont des régions où on
observe des mouvements verticaux significatifs.
Les vents n'ayant plus d'influence après 800 m de profondeur, ils ne peuvent être les moteurs des
circulations océaniques profondes.
Ces courants sont basés sur des différences de température (l'eau froide est plus dense que l'eau
chaude) et de salinité (l'eau salée est plus dense que l'eau douce), entre les différentes couches de
l'océan. Les plus profonds portent le nom de courant thermohalin et ceux qui vont un peu moins en
profondeur portent le nom de circulation thermohaline.
Les eaux chaudes de surface se chargent en sel, à cause de l'évaporation ce qui tend à les rendre plus
denses. En hiver, lors de la formation de la banquise, la glace une fois formée expulse le sel qui
alourdit encore davantage l'eau non gelée qui devient tellement dense qu'elle plonge vers les
profondeurs.
§ La remontée d'eau
La remontée d'eau (upwelling) est un phénomène océanographique qui se produit lorsque de forts
vents marins (généralement des vents saisonniers) poussent l'eau de surface des océans laissant ainsi
un vide où peuvent remonter les eaux de fond et avec elle une quantité importante de nutriments.
Les phénomènes de remontée d'eau se localisent par leurs résultats : une mer froide et riche en
phytoplancton. Concrètement pour les pêcheurs, la remontée d'eau se traduit par une augmentation
importante du nombre de poissons.
Il existe au moins cinq types de remontées d'eau dont le plus connu est le type côtier:
▫ Si des vents soufflent de la côte vers la mer, ils entraînent avec eux l'eau qui se trouve en
surface. S'ils soufflent le long de la côte et que celle-ci est à leur droite dans l'hémisphère sud
(ou à leur gauche dans l'hémisphère nord), la force de Coriolis va faire tourner les courants
créés par les vents vers le large. Dans ces deux cas, la couche d'eau en surface est emmenée
vers le large. Le vide qui est alors créé est compensé par les eaux de fond qui vont remonter.
Les remontées d'eau peuvent également se produire grâce au pompage d'Ekman:
▫ Lorsqu'un cyclone tropical passe sur une zone à une vitesse inférieure à 8 km/h. Le
déplacement des eaux de surface par les forts vents de la tempête crée un appel d'eau des
profondeurs pour les remplacer.
▫ Dans le milieu des océans, lorsque des vents forts et réguliers repoussent la couche de surface
dans une direction, les eaux des profondeurs vont les remplacer. Ceci se produit en particulier
dans l'océan au large de l'Antarctique où la circulation est d'ouest sur de longues distances,
sans interférence de zones côtières.
▫ Dans la zone des alizés d'ouest près de l'équateur, les vents soufflent dans la même direction
dans chaque hémisphère mais la déviation due à Coriolis se fait vers les Pôles.
Ceci veut dire que l'eau de surface se dirige vers le nord dans l'hémisphère nord et le sud dans
celui du sud, laissant un vide qui est comblé par une remontée d'eau des profondeurs.
▫ Des résurgences peuvent également se produire dans les tourbillons d'un courant marin.
Finalement certains obstacles sous-marins causent également des remontées d'eau profonde. Les
courants de profondeurs sont forcés vers la surface par de tels obstacles. Un cas de ce type est celui de
l'embouchure de la rivière Saguenay au Québec. Cette rivière fut creusée par les glaciers et sa sortie
dans le fleuve Saint-Laurent, salé à ce point, comporte un talus de moraine qui force les eaux de
profondeurs de type arctique à remonter.
Les eaux de fond sont froides mais riches en nutriments (nitrates, phosphates, etc.) qui sont le résultat
de la décomposition des organismes marins. Lorsqu'ils sont ramenés à la surface, les nutriments
nourrissent le phytoplancton qui utilise également le gaz carbonique dissous pour sa photosynthèse.
C'est pourquoi les remontées d'eau sont à l'origine d'une importante production de phytoplancton en
comparaison avec les autres zones de l'océan. Et puisque le phytoplancton est la base de l'alimentation
de nombreux animaux marins, ces effets se propagent dans la chaîne alimentaire.Ils produisent ainsi
des îlots de vie, importants pour les espèces en migration (comme les baleines) et pour l'activité
humaine.
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Partie I - Dynamique du milieu marin I.6
Chapitre I – Ondes, Courants et Marées
Les régions où le phénomène de remontée d'eau côtière est connu sont : les côtes du Pérou, du Chili,
côtes ouest africaines (Mauritanie), mer d'Oman, côtes ouest de l'Afrique du Sud et de l'Afrique du
Nord, côte est de la Nouvelle-Zélande, et côte Californienne, qui sont toutes riches en poissons.
§ La circulation thermohaline
La circulation thermohaline est la circulation permanente à grande échelle de l'eau des océans,
engendrée par des écarts de température et de salinité des masses d'eau. La salinité et la température
ont en effet un impact sur la densité de l'eau de mer. Les eaux refroidies et salées plongent au niveau
des hautes latitudes (Norvège, Groenland, etc.) et descendent vers le sud, à des profondeurs comprises
entre 1 et 3 km. Elles sont alors réchauffées sous les Tropiques, et remontent à la surface, où elles se
refroidissent à nouveau, et ainsi de suite au travers de courants à forte composante latitudinale
transverse. On estime qu'une molécule d'eau fait le circuit entier en environ 1 000 ans. La circulation
thermohaline a un impact encore mal estimé aujourd'hui sur le climat.
Il existe deux moteurs à l'origine de cette circulation:
▫ des différences de température : l'eau de mer est d'autant plus dense que sa température se
rapproche de 4 degrés C.;
▫ des différences de salinité (concentration de l'eau en sels) : une eau plus concentrée en sel
qu'une autre est plus dense.
Une eau froide de forte salinité sera ainsi nécessairement plus dense qu'une eau comparativement plus
chaude et moins concentrée en sels. Dans les régions polaires (océan Arctique et mer de Weddell
notamment), l'eau de mer se transforme en glace. Lors de la solidification, les sels sont rejetés car la
glace ne les intègre pas dans sa structure : l'eau liquide s'enrichit en sels réfractaires et voit sa densité
augmenter, ce qui amorce une plongée vers les fonds marins et, à terme, une convection de large
échelle.
Le rôle de ces boucles convectives est essentiel car il permet le transport de chaleur, libérée dans
l'atmosphère, de l'équateur vers les pôles. Si ce transfert n'existait pas, il ferait plus chaud à l'équateur
et plus froid aux hautes latitudes. Le Gulf Stream et le Kuro Shivo réchauffent ainsi les eaux
respectivement situées au large de l'Europe et du Japon. La convection océanique joue aussi un rôle
important dans le cycle du carbone. En effet, en plongeant les eaux marines entraînent une grande
quantité de dioxyde de carbone (CO2) qui a été capturé de l'atmosphère et qui y est dissous. Ce dioxyde
de carbone est restitué en partie à l'atmosphère lorsque les eaux profondes refont surface.
Point important, les courants de surface et les courants profonds ainsi formés se trouvent
interconnectés. On a alors introduit l'expression imagée de tapis roulant pour décrire le transport d'eau
profonde de l'Atlantique vers le Pacifique et son retour en surface. Grâce à la capacité thermique de
l'eau, l'océan est un énorme réservoir de chaleur. Son inertie thermique étant beaucoup plus importante
de celle de l'air, il tempère les changements thermiques saisonniers des masses d'air, qui autrement
seraient beaucoup plus importants. Ainsi les courants chauds des couches de surface peuvent
réchauffer le climat d'une région. À l'inverse, les eaux froides qui remontent en surface modèrent la
température des eaux des régions équatoriales. Cependant cette circulation reste mal connue car
difficile à mesurer directement.
Note
L'océan joue ainsi un rôle essentiel pour la régulation du climat de notre planète et il assure un
transport de chaleur de l'équateur vers les pôles aussi important que l'atmosphère. Les courants jouent
un grand rôle dans le climat mondial, notamment en régulant et dispersant la chaleur des continents
qu’ils bordent et en entretenant l'humidité de l'air (cycle de l'eau).
En effet, l'ensoleillement est réparti de manière inégale sur la Terre, le rôle du courant marin sera
donc d'essayer d'égaliser au maximum cette différence. Ils distribuent de grandes quantités d’énergie /
chaleur des régions chaudes vers des zones plus froides grâce à leur forte inertie thermique.
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Partie I - Dynamique du milieu marin I.7
Chapitre I – Ondes, Courants et Marées
Les eaux chaudes de surfaces peuvent donc réchauffer une région, et inversement. L’océan joue donc
un rôle important pour la régulation du climat et il assure un transport de chaleur des régions
tropicales vers les pôles tout aussi important que l’atmosphère.
Une interruption du tapis roulant peut se traduire par des dérèglements climatiques importants (et/ou
en être une conséquence, selon les époques). Ce tapis roulant avait fortement ralenti vers 2001, mais a
redémarré (peut-être provisoirement) en 2008, grâce à un hiver froid.
(Fig. II.6)
§ Courants dus aux vagues dans la zone de déferlement
Lorsque des vagues à incidence oblique déferlent dans la zone d'eau peu profonde, un ensemble
compliqué de courants se met en place caractérisé par:
▫ Des courants longitudinaux.
▫ Des courants de fond transversaux en direction de la mer.
Ils peuvent s'expliquer par les gradients transversaux de quantité de mouvement (longitudinale et
transversal) dans la zone de déferlement.
Le gradient de quantité de mouvement transversale est compensé par un gradient de pression qui forme
un courant de retour à la mer.
Le gradient de quantité de mouvement longitudinal est compensé par les frottements et la dissipation
par cisaillement. Ils sont localisés dans la zone entre la plage et le déferlement.
Théoriquement les courants devraient être uniformes sur une plage régulière mais on observe un
changement de direction des courants longitudinaux vers la mer qui conduit à la formation de couloirs
de retour et à un système de circulation d'eau (Fig. II.7).
(Fig. II.7)
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Partie I - Dynamique du milieu marin I.9
Chapitre I – Ondes, Courants et Marées
§ Courants de marée
Les courants de marée sont des courants marins engendrés par les marées. Leur force et leur direction
évoluent avec le moment de la marée. Il est notable près des côtes bordant les mers influencées par la
marée. Le courant de marée est plus marqué lorsque la topographie de la côte et des fonds impose aux
eaux sous l'influence de la marée de transiter dans une zone resserrée : il peut alors constituer une gêne
ou un danger pour la navigation des bateaux.
Les courants de marée sont contrôlés par:
▫ Les gradients de pression (hauteur d'eau, variation de densité).
▫ Les frottements avec le sol (prépondérant pour des profondeurs inférieure à 10 mètres).
▫ La force de Coriolis (peu importante pour des profondeurs inférieures à 10 mètres).
Ils sont de l'ordre de 0.1 à 1 mètre par seconde et principalement longitudinaux près des côtes (car peu
déviés par la force de Coriolis). Les courants transversaux sont faibles mais amplifiés par les courants
dus aux vents et aux variations de densité.
La vitesse maximale du courant de marée en un lieu donnée dépend à la fois de l'amplitude du marnage
de la marée et de la configuration des fonds : ce courant peut être particulièrement fort dans, les raz, les
entrées de rias ou de rivières ou de bassins fermés soumis à la marée
Le courant de marée généré par la marée montante est appelé le courant de flot et celui créé par la
marée descendante le jusant. Entre les deux phases du courant, le courant devient nul durant une
période variable selon le lieu : c'est l'étale ou la renverse. Le courant de marée change de direction et
de force au fur et à mesure de l'avancement de la marée.
Le flot et le jusant ne coïncident pas exactement avec la marée montante et la marée descendante. Le
décalage est d'autant plus important que l'on se situe loin des côtes. Selon le lieu, les courants de marée
peuvent être alternatifs ou giratoires.
▫ Lorsque le courant est alternatif le flot a, pendant toute sa durée, une direction à peu près
constante qui est à l'opposé du jusant. Dans les zones de courant fort, le courant de marée est
majoritairement alternatif,
▫ Lorsque le courant est giratoire, la direction du courant change progressivement tout au long
de la marée tout en variant en force.
Le courant de marée, lorsqu'il s'oppose à la direction de la houle ou du vent, lève une mer qui peut être
très dangereuse lorsque la force du courant est importante : les vagues sont hautes, abruptes, et souvent
viennent de directions différentes.
En navigation, le franchissement des zones dans lesquelles le courant de marée est particulièrement
important peut mettre en danger la sécurité des navires, lorsque les conditions météorologiques sont
défavorables et si on ne peut pas les éviter, il est conseillé de les traverser au début de l'étale, en
privilégiant l'étale qui précède une phase de courant favorable à la progression du navire, ou à défaut,
durant la phase où le courant porte dans le même sens que le vent.
Il faut se reporter aux Instructions nautiques pour connaître précisément les conditions de
franchissement les plus favorables des zones les plus dangereuses car celles-ci sont également
influencées de manière complexe par la configuration locale de la côte et des fonds.
De manière plus générale, le courant de marée doit être pris en compte en navigation maritime car il
influe sur le cap suivi par le navire et sa vitesse de progression sur le fond.
Les guides nautiques fournissent pour un lieu donné la vitesse maximum du courant pour une marée de
mortes eaux moyenne (V1 coefficient 45) et une marée de vives eaux moyenne (V2 coefficient 95). Si C
est le coefficient de la marée en cours, la vitesse maximum du courant de marée V sera égale à :
V = V1 + (C - 45) x (V2 - V1) / 50
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Partie I - Dynamique du milieu marin I.10
Chapitre I – Ondes, Courants et Marées
Pour les zones comportant des courants de marée importants les guides fournissent, heure par heure, la
direction et la vitesse du courant. Pour les autres zones il est possible, lorsque le courant est alternatif,
d'extrapoler la vitesse du courant à partir de la vitesse maximum.
La vitesse du courant varie rapidement en début et en fin de flot et de jusant. Si la période s'écoulant
entre deux étales est divisé en six périodes égales d (proches généralement d'une heure) et si t est la fin
de l'étale, la vitesse du courant s'établit comme suit :
t t+d t + 2d t + 3d t + 4d t + 5d t + 6d
0 3/6. V 5/6. V V 5/6. V 3/6. V 0
• Les marées
Parmi les phénomènes de la nature, la marée est l'un des plus majestueux par son ampleur et par sa
puissance; l'un des plus surprenants par sa régularité et par la discrétion de ses causes. On comprend
sans peine non seulement qu'il se soit imposé à l'attention des navigateurs mais encore qu'il ait, depuis
la plus lointaine antiquité, suscité les recherches des savants les plus émérites.
Cependant, comme il participe à la fois de la mécanique céleste en raison des forces qui l'engendrent,
et de la mécanique des fluides par suite du milieu sur lequel elles s'exercent, la connaissance et
l'explication de ce phénomène n'ont pu se préciser qu'au fur et à mesure du progrès des sciences
mathématiques.
Le but primitif de ces études était de s'intéresser particulièrement aux marées existant aux voisinages
des côtes; le problème posé étant alors celui de la prédiction du phénomène en un lieu donné: il est
théoriquement résolu de manière théorique, mais la simulation numérique est en proie à ses propres
limites ainsi qu'à une connaissance imparfaite des reliefs sous marins.
Les fondements de ces approches informatiques paraissent définitifs mais ces points de vue sont très
empiriques et font appel aux observations in situ.
Le deuxième point de vue, procède d'un esprit de synthèse. Il s'agit de rechercher l'explication
théorique des causes particulières qui font varier en chaque point la physionomie du phénomène, de
découvrir comment la marée se propage à travers mers et océans et quelles influences viennent
modifier son caractère.
Malgré un nombre colossal d'observation passé, on est bien loin de pouvoir prédire les marées actuelles
d'une manière purement théorique. Ce désarroi est encore plus flagrant s'il s'agit de les déterminer pour
un point quelconque du globe par la seule théorie.
Seule l'observation minutieuse et laborieuse permet d'anticiper localement les marées.
Ainsi on observe, sur la cote atlantique deux marées hautes et basses par jour; une prépondérance des
marées dites semi-diurnes par rapport aux diurnes.
Mais ces phénomènes ne sont pas valables partout au monde.
Par exemple:
▫ dans l'océan pacifique nord, un système diurne, de l'Amérique à l'Asie.
▫ dans l'océan indien, un système semi-diurne limité au sud par une bande joignant l'Australie à
la Somalie.
Concernant les amplitudes, la marée diurne est presque toujours faible, dépassant rarement un mètre
mais atteignant exceptionnellement 11 m au cap Astronomique (plus forte marée diurne connue). La
marée semi-diurne a ainsi presque partout une prépondérance marquée.
Les plus faibles amplitudes s'observent dans les mers presque fermées; insensible en mer noire et de 10
à 20 cm sur les cotes méditerranéenne française. Mais aussi au cœur des océans, comme le montre
Tahiti (0,4 m) et la Réunion (1 m).
(Fig. II.8)
Pour les plus exigeants, voir le calcul des marées (en annexe), qui détaille avec plus de précisions les
forces liées aux marées, ainsi que les équations mathématiques.
(Fig. II.9)
§ Composantes harmoniques
Une marée peut-être assimilée à la somme de marées élémentaires strictement périodiques, que l'on
appelle les composantes harmoniques.
(Fig. II.10)
▫ Le Soleil, la Lune et la Terre forment un angle droit, les forces se contrarient, les marées sont
faibles (Fig. II.11).
(Fig. II.11)
Lorsque le marnage passe par un maximum, la marée est dite de vive-eau. Elle correspond aux phases
de nouvelle et de pleine Lune appelées syzygies. Elle s'explique par les effets conjugués de la Lune et
du Soleil.
A l'inverse, lorsque le marnage passe par un minimum, la marée est dite de morte-eau. La lune en est
alors à ses premiers et derniers quartiers, appelés quadratures.
En résumé, à chaque pleine Lune et à chaque nouvelle Lune, environ tous les quinze jours, les
amplitudes de marées passent par un maximum. A chaque premier et dernier quartier, les amplitudes de
marée passent par un minimum.
§ Spectre de la marée
Pour chaque zone du globe, on peut établir une carte d'identité de la marée, appelée spectre de la
marée. La figure II.12, ci-dessous, donne un exemple de spectre d'une marée semi-diurne.
(Fig. II.12)
Ce spectre indique l'importance relative de chacune des ondes harmoniques en un lieu donné. Il permet
ainsi de calculer précisément les horaires des pleines et basses mers.
On peut distinguer quatre grands types de marées. Ceux-ci sont différentiables selon deux critères :
▫ Les importances relatives des composantes diurnes et semi-diurnes de la marée.
▫ L'emplacement géographique du phénomène étudié.
Nous verrons plus tard que les marées varient effectivement en fonction de la position géographique.
§ Age de la marée
On remarque parfois que les marées de vives-eaux et de mortes-eaux ont lieu avec un temps de retard
par rapport aux syzygies et aux quadratures. Ce retard est appelé l'âge de la marée.
Les masses d'eau déplacées par les flux et reflux gardent en effet une certaine inertie, et ne peuvent
donc s'accorder parfaitement avec la position de la Lune. Ce retard s'étend généralement de deux à cinq
jours.
§ Marnage
On appelle marnage la différence de hauteur d'eau entre une pleine mer et une basse mer successive.
La variation du marnage s'organise en 2 périodes :
▫ La période de vive-eau, où le marnage est le plus fort.
▫ La période de morte-eau où le marnage l'est le moins.
▫ Des marnages différents
Les marnages peuvent être très différents d'une zone à l'autre, même si ces zones sont
géographiquement peu éloignées.
Ils dépendent principalement de 2 facteurs :
▫ Un premier facteur, astronomique, c'est à dire fonction de la position des astres, dont nous
parlerons un peu plus tard.
▫ Un second facteur lié, lui, à la configuration du bassin. L'onde provoquée par la Lune va ainsi
devoir se frayer un chemin parmi les continents, les détroits, les côtes de presqu'îles, les hauts
fonds, etc. L'onde va donc être affaiblie ou au contraire renforcée, ce qui aura une influence
importante sur le marnage.
Par ailleurs, la rotation de la Terre a également une incidence sur ce marnage, puisqu'elle modifie la
propagation des ondes crée par les astres voisins de la Terre. La figure II.13, ci-dessous, est un exemple
des différences de marnages qui se produisent en Manche.
(Fig. II.13)
§ Calcul du coefficient de marée
Le coefficient de marée est calculé pour une pleine mer. On le calcule en faisant le quotient du
marnage semi-diurne, par la valeur moyenne du marnage pour les marées de vive-eau d'équinoxe.
Les vents peuvent en effet contrarier ou amplifier les effets de marées, et aller ainsi à l'encontre des
prévisions faites.
§ Prévisions et applications
Aujourd'hui, on peut calculer les périodes de retour et les probabilités d'observation de ces niveaux
exceptionnels. Grâce à cela, les scientifiques déterminent la cote des plus hautes mers et indirectement
la limite des domaines terrestres. Ces mesures sont alors utilisées par les géographes, de manière à
représenter au mieux les contours de nos frontières maritimes.
§ Période de retour
La période de retour est la période pour laquelle on a observé en moyenne une fois la hauteur d'eau
donnée sur une durée donnée de mesures. Bien entendu, plus la durée d'étude est longue et meilleurs
sont les résultats.
La probabilité d'observation des surcotes est la probabilité d'observer une hauteur supérieure à la
surcote. On a vérifié, hors zone d'estuaire, que la probabilité d'observation des surcotes est
indépendante des hauteurs d'eau prédites.
▫ Quelques marées
§ Marée
maximum
Canada 16,7 m
§ Marée
maximum
en
France
Grandville 14,6 m
§ Marée
sur
la
croûte
terrestre
0,40 m
§ Marée
sur
le
grand
collisionneur
LEP
du
CERN
Genève 1 mm
(26,7
km
de
périmètre)
FC FO FA
r
LUNE
TERRE
(Fig. II.15)
▫ Formule générale
F = G. (m. m')/d2
Avec m = masse de la lune et m' = 1 kg.
F0 = G. m/R2; FA = G. m/(R – r)2; FB = G. m/(R2 – r2); FC = G. m/(R + r)2
▫ Forces par rapport au centre
fA = FA - F0 = G. m/(R - r)2 - G. m/R2 = G. m. {R2 - (R2 - r)2} / {R2. (R - r)2}
fA = G. m. (2R2 - r2) / (R4- 2R3r + R2r2) ≈ G. m. 2Rr/R4 = 2G.m. r/R3
Car r << R, on peut négliger certains termes.
Par le même type de calcul, on trouve :
fA = fB = fC =
2 G m r / R3 - G m r / R3 - 2 G m r / R3
=2f =-f =-2f
La force due à la Lune est deux fois plus forte en horizontal qu'en vertical de signes opposés sur
l'horizontale, ce qui entraîne une déformation prononcée (elliptique) vers l'équateur (Fig. II.16).
(Fig. II.16)
La Lune créé deux marées à la fois d'un côté de la Terre et de l'autre. On a ainsi deux marées par
jour au même lieu:
▫ celle de la Lune qui attire (de ce côté-ci de la Terre).
▫ celle de la Lune qui repousse (du côté opposé de la Terre).
Tout ce passe comme si deux mains aplatissaient la Terre, faisant bomber le haut et le bas en même
temps.
Il existe aussi des logiciels de calcul des marées. Destiné à tous les marins, pêcheurs ou encore
plongeurs, ce logiciel permet de calculer pour une date et un port donné l'ensemble des informations
relatives aux marées (coefficients de marées, hauteur d'eau, horaires des pleines mers et basses mers
etc.).
Chapitre I. Introduction
(Fig. I.1)
La houle, qui est génératrice des efforts hydrodynamiques dans notre étude, se présente comme une
fluctuation irrégulière, désordonnée et chaotique de la surface de la mer. Ce désordre semble davantage
dû à l'instabilité du phénomène générateur qu'à une dégénérescence du mouvement.
Cependant, à travers cet aspect chaotique de la surface de l'eau, on distingue une direction privilégiée
de propagation et un pseudo périodicité dans l'espace et dans le temps, on parle ainsi de hauteur, de
longueur d'onde, de période et de célérité de la houle; ces termes suggèrent une ondulation harmonique
simple que l'on retrouve dans le canal à houle des laboratoires.
Le modèle de houle régulière a bénéficié de l'intérêt d'un grand nombre de mathématiciens et
d'hydrodynamiciens qui ont essayé de modeler la houle avec plus ou moins de précision.
A la fin des années 40 les travaux de Rice (Réf. 8) sur le bruit dans les circuits électroniques ont été
repris et ont permis une approche statistique plus proche de la réalité du phénomène.
(Tableau I.1)
§ Équations de l'hydrodynamique
a). Équations générales du mouvement en variables d'Euler:
Soit :
- La pression p (x, y, z, t)
- La masse volumique ρ (x, y, z, t)
- La vitesse du fluide V de composantes u, v, w (x, y, z, t)
- La viscosité cinématique ν. (ν = µ/ρ et µ étant la viscosité dynamique)
- Les forces extérieures F (dont la force de Coriolis) de composantes X, Y, Z.
∂ρ
Pour un fluide incompressible ( = 0 ), en coordonnées cartésiennes l'équation vectorielle de
∂t
Naviers-Stokes s'écrit:
dV
ρ. = F − ∇p + µ∇ 2 V
dt
Où ∇ est l'opérateur vectoriel nabla ou del qui appliqué tel quel à un vecteur, définit le gradient ou
grad(...) , sous forme ∇.(..) et ∇ 2(..) ou Δ(..), comme opérateurs scalaires, définit respectivement la
divergence ou Div(..) et le laplacien et enfin sous forme de ∇ Λ(..) ou ∇ x(..) appliqué comme
opérateur vectoriel à un vecteur vitesse U(u, v, w), définit le rotationnel . Ces opérateurs sont
exprimés par les relations:
∂ ∂ ∂
∇ = ( .e x + .e y + .e z ) (Opérateur vectoriel nabla)
∂x ∂y ∂z
∂2 ∂2 ∂2
∇2 = ( + ) + (Opérateur scalaire le laplacien)
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
∂ ∂ ∂
∇ .(...) = ( + + ) (Opérateur scalaire la divergence)
∂x ∂y ∂z
∂w ∂v ∂w ∂u ∂v ∂u
∇Λ( U )
= ( − ).e x − ( − ).e y + ( − ).e z (Opérateur vectoriel rotationnel)
∂y ∂z ∂x ∂z ∂x ∂y
Où ex, ey et ez sont les vecteurs unitaires respectivement selon les axes ox, oy et oz.
Les composantes par rapport ox, oy et oz de l'équation de Naviers-Stokes sont données par les
expressions:
∂p
ρ.
du
=X− + µ∇ 2 u ; ρ. dv = Y − ∂ p + µ∇ 2 v
dt ∂x dt ∂y
dw ∂p
ρ. =Z− + µ∇ 2 w
dt ∂x
• Généralités
Depuis le premier modèle de houle proposé par Gerstner en 1802 (Réf. 14), un grand nombre de
modèles ont été étudiés, ces modèles, dont le nombre prouve à l'évidence leur faiblesse, ont été presque
tous élaborés par des mathématiciens.
La première solution rigoureuse en profondeur infinie a été donnée par Gerstner. Lagrange a montré
que le mouvement de liquides parfaits ayant pris naissance sans choc sous l'effet de forces dérivant
d'un potentiel (pesanteur) était nécessairement irrotationnel.
La houle d'Airy ou "houle infiniment petite", qui sert le plus couramment dans la pratique (base de
l'approche statistique, calcul de diffraction,...), est irrotationnelle. Mais les houles finies ne le sont pas
en général. Une classification des houles les plus connues est donnée dans le tableau (II.1) en fonction
du rotationnel
1 1
ω = .rot ( V ) ou ω = .∇Λ V
2 2
(Tableau II.1)
En 1847, Stokes (Réf. 15) trouva des solutions approchées jusqu'au cinquième ordre, mais ne put en
démontrer la convergence.
C'est seulement en 1925, que Levi-Civita (Réf. 16) démontra ce dernier point et obtint une solution
rigoureuse en profondeur infinie. Pour ces houles, les trajectoires des particules ne sont pas fermées; il
y a, par conséquent, un courant lié à la houle et partant dans la direction de propagation. Ce
mouvement est un "mouvement d'entraînement" ou un "transport de masse" dans cette direction. La
vitesse de propagation dépend de la hauteur de la houle, à partir de la 3ème approximation.
Ces solutions rigoureuses sont obtenues dans l'hypothèse d'une mer infiniment profonde; en profondeur
finie, pratiquement. Dès que cette profondeur devient de l'ordre de grandeur de la longueur d'onde, la
solution du problème est plus difficile; mais on y retrouve la même variété de solutions qu'en
profondeur infinie.
Stokes a aussi donné en 1847 les expressions des houles des deuxième et troisième ordres
d'approximation par profondeur finie constante. Comme pour la houle en profondeur infinie, la célérité
est celle de la houle infiniment petite, pour la deuxième approximation.
Pour la troisième, la célérité croît en fonction de l'amplitude (U.S. Beach Erosion Beard, 1942). Ces
houles sont accompagnées d'un mouvement d'entraînement.
La convergence du développement de Stokes n'a été démontrée qu'en 1926 par Struik (Réf.17),
utilisant la méthode de Levi-Civita. A l'époque Stokes avait été amené à faire la remarque suivante:
"En fait, des ondes d'oscillation de grande hauteur tendent à prendre le caractère d'une série d'ondes
solitaires et la hauteur maximum possible dépend essentiellement de la profondeur fluide et n'est guère
influencée par la longueur d'onde." (Lacombe, Cours d'Océanographie physique, 1965).
Enfin depuis les années 1940, de nouvelles théories ont été présentées par Miche, Biesel, Skjelbreia,
etc. (Réf. 18, 19, 20):
- Développement de la houle de type Stokes à un ordre élevé (on en est au 11ème ordre).
- Houles de Miche.
- Houle cnoïdale, onde solitaire, etc.
Actuellement, il existe près de 25 modèles de houles dont cinq ou six sont utilisés pour le calcul des
structures marines. Le tableau (II.2) donne les théories de houle irrotationnelle les plus utilisées.
(Tableau II.2)
Avant d'entreprendre l'étude de quelques modèles déterministes de houle, définissons quelques termes
intervenant dans l'étude de la houle.
§ Hypothèses et définitions
L’expression mathématique des modèles des houles est assez simple. Par contre, d'une manière
générale, un certain nombre d’hypothèses sont faites selon les modèles étudiés. Notamment:
▫ la pression atmosphérique (p) est constante en tout point de la région modélisée;
▫ l’océan est un fluide parfait, homogène, incompressible et pesant;
▫ le mouvement est supposé périodique, selon les modèles, des hypothèses supplémentaires sont
faites sur la profondeur et la pente des fonds marins;
▫ et que la houle (le modèle) est étudiée en absence du vent, donc une fois que le vent a cessé de
souffler.
On prend une coupe verticale, dans la mer, et on définit un écoulement bidimensionnel dans ce plan
oxz, ox étant dirigé dans le sens de propagation de la houle, et oz étant orienté vers le haut (Fig. II.1).
Les paramètres définissant une houle sont au nombre de quatre:
(Fig. II.1)
La connaissance de trois de ces quatre paramètres suffit à déterminer complètement la houle et sa
cinématique. Par contre, pour étudier l'ensemble des houles, les notions suivantes sont aussi
nécessaires:
(NSL) niveau au repos correspondant au niveau de la mer calme;
(NSM) niveau moyen, défini par la mi-distance entre un creux et une crête; il ne coïncide pas
nécessairement avec le niveau au repos;
(a) amplitude de la houle, égale à la mi-hauteur (H/2) de la houle et définit donc le niveau moyen
(NSM).correspond au niveau de la mer;
σ (= 2.π/T) la fréquence de la houle et la réciproque de la période T représentant le nombre de
houles passant en un endroit par unité de temps;
(k) le nombre d'ondes défini par la relation k = 2 π/L;
(c) la célérité, qui est la vitesse de propagation de la houle dans un milieu liquide, elle est définie
par la relation c = L/T.
Pour étudier le comportement des houles et comparer les différents modèles, on définit les paramètres
suivants sans dimension:
γ (=H/L) la cambrure, qui est le rapport entre la hauteur et la longueur d'onde. Celle-ci a une
limite supérieure qui correspond à la stabilité propre de la houle, au-delà de laquelle
l'instabilité se produit sous forme de déferlement. La cambrure limite pour la houle de Stokes
est de 0,14 selon Michell (Réf. 21); 0,13 selon Gwyther et 0,148 selon Havelock (Réf. 22).
Pour des faibles profondeurs la cambrure de déferlement est donnée par le critère de Miche
(Réf. 18), γd = 0,14. th (kd);
H/d est la hauteur relative de la houle. Pour des profondeurs d'eau supérieures à 100 m, les faibles
valeurs de (H/d) correspondent à des houles de hauteur non négligeable. La seule connaissance
de ce paramètre ne suffit pas à déterminer tous les types de houles;
d/L est la profondeur relative. Aux très petites valeurs de ce paramètre correspondent les faibles
profondeurs. (d/L « 0,05). Lorsque les valeurs de ce paramètre sont faibles (0,05 < d/L < 0,5), on
doit tenir compte de la profondeur d'eau. Par contre pour (d/L > 0,5), la présence du fond ne
modifie aucunement les caractéristiques des houles et la profondeur d'eau peut être considérée
comme infinie.
En eau profonde, le paramètre qui est le plus significatif est (H/d), et dans le domaine intermédiaire
c'est le paramètre d'Ursell (Réf. 23) défini par (H/L).(L/d)3 qui trouve son utilisation. Suivant l'ordre de
grandeur des paramètres ainsi définis et suivant les problèmes à résoudre, trois types de méthodes sont
employés pour obtenir une représentation mathématique de la houle à partir des équations de base de
l'hydrodynamique.
1. La linéarisation appliquée aux houles de faible amplitude. La condition de Bernoulli est
linéarisée et les termes quadratiques ne sont pas pris en compte.
2. Le développement en série de puissance, pour les houles de plus grande amplitude en faible ou
grande profondeur. Les développements de Stokes correspondent à ce cas.
3. Les méthodes numériques telles que la représentation des houles à l'aide de la fonction de
courant et ou de la fonction de potentiel est obtenue numériquement.
§ Equations générales
Dans un fluide incompressible, la propagation de la houle est étudiée en fonction des équations des
fluides assorties des conditions aux limites particulières correspondant au phénomène qu'on étudie.
On part donc des équations de conservation de la quantité de mouvement et de la masse appliquées au
fluide dans lequel les houles naissent et propagent. Du fait du l'incompressibilité de l'eau, l'équation de
la conservation de la masse se réduit à une divergence nulle de la vitesse.
Dans un système de coordonnées cartésiennes (Fig.II.1), la position des particules de l'eau est définie
en tout point par un vecteur P(x, y, z) ou encore par un vecteur horizontal à deux composantes X = (x,
y), donc dans le plan horizontal x, y et la position verticale z. Les vitesses sont, dès lors, définies par
leurs dérivées temporelles, donc, du vecteur vitesse V(u, v, w) ou du vecteur vitesse U(u, v) dans le
plan x, y et w dans la direction z.
Ainsi, en coordonnées cartésiennes, l'étude de la houle se fait à travers les équations de Navier Stokes
et de la conservation de la masse. On a, dès lors:
∂U ∂U 1 2 ∂ 2u
+ U.∇U + w . = − ∇p + ν .(∇ U + 2 )
∂t ∂z ρ ∂z
∂w ∂w 1 ∂ 2w
+ U.∇w + w . = − g − + ν .(∇ 2 w + )
∂t ∂z ρ ∂z 2
∂w
∇ .U + =0
∂z
Où ρ est la masse volumique de l'eau, g la gravité et p la pression.
Ces équations assorties des conditions aux limites de continuité des vitesses et des contraintes
(pression et tension de cisaillement) permettent de définir les quatre inconnues que sont u, v, w et p.
Comme conditions aux limites on considère les conditions cinématiques et dynamiques:
▫ Conditions cinématiques
Les conditions cinématiques à considérer sont celles du fond et de la surface libre.
- Condition au fond:
On considère qu'au fond il n'y a pas de glissement, ce qui s'exprime par:
w = − U.∇d sur z = -d(x,y)
Pour un fond horizontal constant, donc d constant, cette condition se réduit à:
w = 0 pour z = -d.
- Condition à la surface libre:
En surface, z = η, la surface libre est telle que toute particule qui s'y trouve y reste, la surface
est une ligne de courant, se qui s'exprime par:
d ∂η
( z − η) = w − U.∇η − = 0 sur z = η
dt ∂t
▫ Conditions dynamiques
Les conditions dynamiques, qui, en négligeant la tension en surface (due au vent) et la tension de la
surface, se réduisent à la continuité de la pression qui est supposée égale à une pression atmosphérique
connue pa uniforme. Dès lors à la surface libre on obtient:
p = p a sur z = η
§ Houles non linéaires
Dans le système des coordonnées cartésiennes ox, oz (Fig. II.2) et sur base des hypothèses et des
définitions précités, pour définir les équations générales, on considère, pour un déplacement vertical
η(x, y) de la surface libre, la colonne de fluide déterminée par dx, dy et d(x, y) représentant le niveau
moyen (NSM) du fluide au repos (la profondeur). On étudie sous forme différentielle le flux à travers
la colonne en appliquant les lois de conservation de la masse et des quantités de mouvement.
(Fig. II.2)
▫ Conservation de la masse
A tout moment, l'accroissement du volume élémentaire ∂η .dx .dy dans la colonne doit être équilibré
∂t
par le volume du flux à travers les quatre facettes de celle-ci.
Dès lors, on considère, dans le plan horizontal, un écoulement de vitesse V dont ses composantes u et v
sont fonctions de x, y et t, et où la profondeur d est fonction de x et y.
En éliminant les termes de l'ordre supérieur en dx et dy (infiniment petits) dans les différentes
expressions traduisant la conservation de la masse du flux dans la colonne, on obtient l'expression
vectorielle traduisant la condition de conservation de la masse du fluide dans la colonne:
∂η
+ ∇ .{V .( η + d )} = 0
∂t
Hydrodynamique Navale Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Partie II - Houles fondamentales II.6
Chapitre II – Modèles déterministes
Ou encore:
∂η ⎡ ∂ ∂ ⎤
= − ⎢ {u.( η + d )} + { v.( η + d )}⎥
∂t ⎣ ∂x ∂y ⎦
(Ces équations sont non linéaires du fait du produit quadratique des inconnues V et η )
▫ Quantité de mouvement
Pour la houle en profondeur limitée, l'équilibre de la quantité de mouvement vertical est dominé par le
gradient de la pression et la pesanteur ce qui signifie que la distribution de la pression p est
hydrostatique et définie par:
p = ρ.g.(η − z )
Où la pression atmosphérique sur la surface libre est ignorée.
En considérant les quantités de mouvement selon les axes ox et oy, notamment dues, d'une part, au
taux de variation du temps, et d'autre part, au flux net à travers les quatre facettes verticales, et en
égalisant le taux de changement de la quantité de mouvement à la force de pression nette sur les
facettes et au fond de la colonne d'eau, on aboutit à l'expression vectorielle:
∂V
+ V .∇V = − g.∇η
∂t
Ou encore selon les directions respectives ox et oy:
∂u ∂u ∂u ∂η
+ u. + v. = − g. (Direction ox)
∂t ∂x ∂y ∂x
∂v ∂v ∂v ∂η
+ u. + v . = − g. (Direction oy)
∂t ∂x ∂y ∂y
Les équations principales ainsi obtenues à travers la conservation de la masse et des quantités de
mouvement, constituent un système de deux équations à dérivées partielles non linéaires pour les trois
inconnues scalaires, c'est-à-dire, les composantes u et v de la vitesse V et η.
Comme condition aux limites, on considère que sur la ligne de rive on ne peut pas avoir de flux
normal, donc: d. (V).n = 0 où n est le vecteur normal unitaire pointé dans la direction de ox. Cette
condition est aussi bien applicable pour une rive où d est finie (falaise) que pour une rive où d = 0, et
ce, aussi longtemps que le phénomène de déferlement n'apparaît pas.
De même que comme condition initiale, on considère que le déplacement η(x, y, t) et la vitesse
∂
verticale η( x, y , t ) de la surface libre entière sont connus en temps t = 0.
∂t
▫ Linéarisation
Les équations ainsi établies peuvent être simplifiées pour des houles de petites amplitudes en
considérant que η/d << 1. Cette hypothèse, pour une houle d'amplitude a, de longueur d'onde L et de
période T, progressant dans un milieu de profondeur d, revient à considérer que a/h << 1.
De même que, l'échelle du temps étant caractérisée par la période de la houle T et celle de la longueur
horizontale par sa longueur d'onde L, le rapport a/T équivalant à ud/L, l'hypothèse sur a/d peut aussi
s'écrire sous forme de uT/L << 1.
Dès lors, ces hypothèses permettent à linéariser les équations quadratiques principales établies
précédemment.
1 ∂ 2η
= ∇ 2η
2 2
c ∂t
1/2
Où c = (g.d) est la célérité de la houle en eau à faible profondeur, et l'expression traduit l'extension
de l'équation de la houle bidimensionnelle.
Note:
Pour η(x, y, t) et d(x, y) le détail des calculs ci-dessous permet de suivre l'acheminement utilisé pour établir les
expressions traduisant la conservation de la masse et de la quantité du mouvement.
- Conservation de la masse:
La différence du flux entrant et sortant à travers les facettes de la colonne d'eau normales à l'axe des x
s'écrit:
⎡ ∂ ⎤
− [{u.(η + d )}x + dx − {u.(η + d )}x ].dy = − ⎢ {u.(η + d )} + o(dx ) ⎥ dx.dy
⎣ ∂x ⎦
La différence du flux entrant et sortant à travers les facettes avant et arrière de la colonne d'eau normales à
l'axe des y s'écrit:
⎡ ∂ ⎤
[ ]
− {v.(η + d)}y+dy − {v.(η + d)}y .dx = −⎢ {v.(η + d)} + o(dy)⎥dx.dy
∂y
⎣ ⎦
En omettant les termes d'ordre supérieur en dx et dy, en égalisant l'accroissement du volume élémentaire
∂η
.dx.dy à la somme des termes de droite, on obtient:
∂t
∂η ⎡ ∂ ∂ ⎤
.dx.dy = −⎢ {u.(η + d)} + {v.(η + d)} + o(dx , dy)⎥dx.dy
∂t ⎣ ∂x ∂y ⎦
Dans les limites tendant vers zéro de dx et dy cette expression sous forme vectorielle s'écrit dès lors:
∂η
+ ∇.[V.(η + d)] = 0 (I)
∂t
- Quantité de mouvement:
La force de pression nette sur les facettes de la colonne d'eau normales à l'axe des x s'écrit:
∂ η ∂ µ
dx.dy. ∫ p.dz = −dx.dy. ∫ ρ.g.( η − z).dz
∂x −d ∂x −d
∂
= ρ.g.( η + d) (η + d).dx.dy
∂x
La réaction hydrodynamique due à l'inclinaison du fond s'écrit:
∂d ∂d
− p .dx.dy = ρ.g.(η + d). .dx.dy
∂x ∂x
Comme le changement de la quantité de mouvement est dû, d'une part, à la variation temporelle de la colonne
d'eau exprimée par:
⎡ ∂ ⎤
⎢ ∂t {ρ.u.( η + d)}⎥.dx.dy
⎣ ⎦
Et d'autre part, du flux net à travers les quatre facettes verticales de la colonne d'eau exprimé par:
∂ ∂
{ρ.u 2 .(η + d)}.dx.dy + {ρ.u.v.(η + d)}.dy.dx
∂x ∂y
En égalisant le taux de changement total de la quantité de mouvement à la force de pression nette sur les
facettes et au fond de la colonne d'eau, on obtient:
∂ ∂ ∂ ∂ ∂d
{ρ.u.(η + d)} + {ρ.u 2 .(η + d)} + {ρ.u.v.(η + d)} = −ρ.g.(η + d).{ (η + d)} + ρ.g.(η + d).
∂t ∂x ∂y ∂x ∂x
Où les termes de gauche, en tenant compte de l'équation (I) de la conservation de la masse et de celle de
∂u ∂v
continuité ( + ) = 0 , peuvent s'écrire sous forme simplifiée:
∂x ∂y
∂u ∂u ∂u ⎡ ∂η ∂ ∂ ⎤ ∂u ∂u ∂u
ρ.{ + u. + v. }.(η + d) + ρ.u.⎢ + {u.(η + d)} + {v.(η + d)}⎥ = ρ.{ + u. + v. }.(η + d) (II)
∂t ∂x ∂y ⎣ ∂t ∂x ∂y ⎦ ∂t ∂x ∂y
Tandis que les termes de droite se réduisent à:
∂ ∂d ∂η
− ρ.g.(η + d).{ (η + d)} + ρ.g.(η + d). = −ρ.g.(η + d). (III)
∂x ∂x ∂x
En égalisant les termes (II) et (III) on obtient l'expression traduisant la quantité de mouvement suivant l'axe
des x:
∂u ∂u ∂u ∂η
{ + u. + v. } = −g.
∂t ∂x ∂y ∂x
De même que, suivant l'axe des y, d'une manière similaire, on obtient:
∂v ∂v ∂v ∂η
{ + u. + v. } = −g.
∂t ∂x ∂y ∂y
Ces deux expressions se résument en une équation vectorielle:
∂V
+ V .∇V = − g .∇η
∂t
• La houle de Gerstner
En 1802, Gerstner a défini une théorie de houle exacte du point de vue mathématique, valable en
profondeur infinie, pour un fluide parfait. Cette houle était ignorée de tous jusqu'en 1863, date à
laquelle Rankine (Réf. 24) en ignorant complètement la publication de Gerstner dans un obscure
journal de Bohème, a présenté la même solution. Pendant longtemps cette houle a porté le nom de
"Houle de Rankine" jusqu'au jour où l'on a découvert les travaux de Gerstner.
Le mouvement obtenu est rotationnel et les trajectoires des particules sont des cercles dont le rayon
décroît exponentiellement avec la profondeur. La surface libre est constituée par une cycloïde réduite
dont on montre que, l'ordonnée moyenne (niveau de repos) est située plus bas que le niveau moyen.
Chaque particule de fluide est supposée tourner autour d’un point de coordonnées (x0, z0) en décrivant
une circonférence de rayon R0, ce dernier décroissant exponentiellement en fonction de sa distance à la
surface. Cette décroissance est pondérée par un coefficient, qui, sous les hypothèses de satisfaction de
l’équation de continuité du fluide, vaut k. La vitesse de rotation des particules dépend classiquement
d’un coefficient σ de vitesse angulaire.
Les coordonnées de chaque particule (Fig.II.3) sont données par les expressions:
x = x 0 − R sin(kx 0 − σt )
z = z 0 + R cos(kx 0 − σt )
(Fig. II.3)
Dès lors, la pression (p) est donnée par l'expression:
p σ 2R 2 σ2
= g.( −z 0 ) − ( − 1).gR cos(kx 0 − σt )
ρ 2g gk
La pression étant considérée constante durant le mouvement, la surface est donc isobare, quelque soit
le temps, si:
σ2R 2 gT 2
=1 ⇔ L=
gk 2π
A la surface, la pression s'exprime par:
σ2R2 πR 2
p = ρ.g.( − z 0 ) ⇔ p = ρ.g.( − z0 )
2g L
La surface libre étant le lieu décrit par les particules et où la pression étant constante et nulle (p = 0),
elle est caractérisée par z0 = π R2/L.
Le centre de la circonférence décrite par les particules de la surface libre est donc situé à la hauteur z0 =
π H2/4L. Si, au temps t=0 la coordonnée z=0, dès lors, on obtient η = π H2/4L (Fig.II.4).
(Fig. II.4)
Ainsi, les particules en déplacement sont situées sur une trochoïde. Si kR < 1, la courbe générée est
située sur une trochoïde, si kR = 1, la courbe est une cycloïde, enfin, dès que kR > 1 la trajectoire des
particules ne correspond plus à un phénomène naturel. La figure (II.5) illustre les différents types de
comportements des particules (profil de la surface libre) correspondant aux différentes valeurs de kR.
(Fig. II.5)
La surface libre et toutes les surfaces d’égale pression sont caractérisées par la cote z0 et le rayon R.
Les particules correspondantes sont situées sur la trochoïde. Il s’agit du lieu décrit par un point A d’un
disque de rayon 1/k qui roule sans glisser, tel que: OA = R.
A l’instant t1, tous les points de même z0 et R auront tourné sur leur trajectoire circulaire d’un angle
égal à (σ. (t1 - t0) = 2π (t1 - t0) /T).
La surface sera déplacée dans le sens de rotation des cercles; la trochoïde représentant la surface libre
et toutes les surfaces d’égale pression, se déplacent donc d’un mouvement de translation non déformée
(Fig.II.6). Il faut noter que seule l’onde se déplace à la surface, les particules de fluide ont un trajet
circulaire situé autour de leur position de repos. De ces faits, la houle de Gerstner est communément
appelée la houle trochoïdale.
(Fig. II.6)
De même que les vitesses des particules sont tangentes à la crête et au creux. Ces vecteurs vitesse sont
dirigés dans le sens de la propagation sur la crête et en sens inverse dans le creux. Ainsi, un objet à la
surface aura tendance à aller dans le sens de propagation de la houle lorsqu’il se trouve sur la crête et à
revenir en arrière lorsqu’il se trouve dans le creux (Fig.II.7).
(Fig. II.7)
Les composantes horizontale u et verticale w de la vitesse des particules sont données par les
expressions:
dx
u= = σ.R cos(kx0 − σt )
dt
dz
w= = σ.R sin(kx0 − σt )
dt
Enfin, on peut déterminer la cambrure maximale de la houle de Gerstner. L’amplitude maximale Hmax
est obtenue lorsque R=1/k ⇒ Hmax =2/k = L/π . La valeur maximale de la cambrure devient: Hmax =
(L/π)/L = 1/π = 0,31.
Cette théorie n'est guère utilisée de nos jours. En effet, le rotationnel obtenu en crête de vague par le
calcul est opposé à celui provoqué par le vent. De plus, le profil de la surface libre obtenu diffère assez
fortement de celui produit par une houle réelle.
• La houle de Miche
En 1944, Miche (Réf. 18) a publié une étude importante relative à divers aspects de la houle, il a
présenté entre autres les équations générales des houles rotationnelles de deuxième approximation en
mettant en évidence quelques caractères très importants de ces houles.
Pour son étude, Miche emploie les coordonnées de Lagrange qui dans le cas particulier du problème
de la houle ont l'avantage considérable sur celles d'Euler d'exprimer facilement la condition de
pression constante à la surface. Malheureusement, cette théorie conduit à l'emploi de fonctions
difficiles à résoudre.
Le fondement de la méthode est sensiblement le même que celui des houles de type Stokes. Par rapport
aux coordonnées initiales au repos (x0, z0) d'une particule, Miche développe en série entière de
l'amplitude, a = H/2, les coordonnées actuelles (x, z) de cette particule et la pression à laquelle elle est
soumise.
1. La solution du premier ordre est irrotationnelle et conduit à un potentiel des vitesses (φ), à une
fonction arbitraire du temps près.
2. La solution générale du deuxième ordre possède un rotationnel arbitraire et un courant
d'entraînement, chacun en fonction de la seule profondeur. En se donnant le rotationnel, on se fixe
la valeur du courant d'entraînement à une constante près. La forme de la surface libre diffère très
peu d'une trochoïde elliptique (symétrique par rapport à la verticale et toujours plus pointue sur
les crêtes que sur les creux).
Plus généralement on peut se donner, comme le fait Miche, le rotationnel sous une forme qui permet de
retrouver les houles classiques en donnant au coefficient (µ) des valeurs numériques simples
quelconques:
sh{2k (d − z 0 )}
ω = µ.a 2 k 2 σ
sh 2 (kd)
Le rotationnel est maximum en surface et décroît, en grandeur, de la surface vers le fond. Le
courant d'entraînement est alors donné par:
a 2 kσ sh( 2kd)
a 2 ν( z 0 ) = (µ + 1). {ch{2k (d − z 0 )} − }
2 ( 2kd)
2sh (kd)
Et le flux global sur une verticale est nul. Ces houles sont dénommées les houles rotationnelles
normales qui ont comme cas particuliers la houle de Stokes (µ= 0) et la houle de Boussinesq (µ= 1).
On peut classer les diverses houles dites normales selon la valeur de (µ) :
µ>0 le rotationnel est dans le sens de la rotation des particules sur leur orbite. Ce genre de
houle peut faire penser à une houle soumise à un vent soufflant dans la direction de
propagation.
µ=0 est la houle irrotationnelle de Stokes, ce cas correspond à des actions tangentielles
négligeables en surface.
0 > µ > -1 le rotationnel est négatif mais le courant superficiel d'entraînement est dans le sens de la
propagation.
µ = -1 le courant d'entraînement est nul.
µ < -1 le rotationnel et le courant d'entraînement sont dans le sens opposé de la propagation,
c'est le cas probable d'une houle soumise à un vent soufflant dans le sens contraire de la
propagation.
Ce ne sont là que des cas particuliers. Le fait même du caractère arbitraire du courant d'entraînement
avec z0 permet de retrouver les formes de profil du courant d'entraînement rencontrées en modèle
réduit et dans la nature.
• La houle de Biesel
Le modèle de houle dit de Biesel se place dans le cas de la description complexe de la houle arrivant
sur un rivage tenant compte des changements de vitesse des particules et de la formation du
déferlement.
Dans ce modèle, la trajectoire circulaire des particules d’eau situées à la surface se transforme
progressivement en ellipse dont le grand axe s’aligne à la pente (Fig.II.8). Ceci permet de prendre en
compte les frottements des particules sur le fond. A faible profondeur, la houle est freinée et ainsi
déformée.
(Fig. II.8)
En général les théories paramétriques ne sont valables qu’à partir d’une certaine profondeur, la limite
inférieure est toujours au moins égale à une profondeur d’une demi-longueur d’onde. Entre la surface
libre et cette profondeur limite, toutes les particules d’eau sont en mouvement.
Lorsque les vagues s’approchent du rivage, des frottements sur le sol interviennent et la houle est
ralentie. On peut remarquer que seule la période reste constante. La longueur d’onde L est plus courte
au bord du rivage que L au large et peut être calculée en fonction de la profondeur d par la relation:
∞
L / L ∞ = k / k ∞ = th(kd )
La hauteur théorique H de la houle décroît continûment jusqu’à 91% de sa valeur au large avant
d’augmenter jusqu’au point de déferlement.
Elle peut, à chaque point où la profondeur d est connue, être déduite par la relation (Fig.II.9):
−1 / 2
H / H ∞ = [th(kd ).{1 + 2.kd / sh(kd )}]
Le modèle de Biesel tient compte de la modification d’amplitude et permet de décrire une vague
jusqu’à son point de déferlement Les figures (10-11) illustrent la houle de Biesel en bord de rivage en
1ère et 2ème approximations pour une pente 1/10ème (tg (α)=0,1) du fond.
(Fig. II.9)
En coordonnées cartésiennes et avec les notations de la Figure (II.1), par rapport à une position initiale
(x0, y0, t0) des particules et en considérant que k varie suivant la loi {k=k .th(kd)}, les équations ∞
(Fig. II.10)
(Fig. II.11)
La répartition du courant d'entraînement des houles réelles a été étudiée de plus près par Bertin et
Caligny (Réf. 27), Bouasse (Réf. 28) et Lhermitte (Réf. 29-30). Ajoutons aussi que diverses études sur
les approximations de la houle ont vu le jour pour des cas assez généraux; comme exemples citons les
travaux de Daubert (Réf. 31-32) et de Chabert d'Hieres (Réf. 33), pour clôturer les houles
rotationnelles.
(Fig. II.12)
D'autre part, on suppose que l'eau est un fluide parfait et incompressible; la seule force appliquée est la
pesanteur qui dérive du potentiel (Ω = g.z).
Dans ces conditions, le théorème de Lagrange montre que le mouvement est irrotationnel (ω=0), c'est-
à-dire que les vitesses u et w, respectivement dans la direction des axes de ox et oz, dérivent d'un
potentiel (φ) tel que V = ∇φ. Dès lors, on obtient:
∂φ ∂φ
u= et w=
∂x ∂z
∂φ ∂φ ∂φ ∂φ
L'équation de continuité ∇.V = ( + + ) = 0 , du fait que ( ) = 0, se réduit à:
∂x ∂y ∂z ∂y
∂φ ∂φ
∇.V = ( + ) = 0
∂ x ∂z
Dès lors, en y introduisant le potentiel (φ), on obtient:
2 2
∇ 2φ = ( ∂ φ + ∂ φ ) = 0
∂x 2 ∂z 2
Note:
Les vitesses dérivent d'un potentiel (φ) tel que V=∇ φ . Le signe positif est tout à fait conventionnel. Le signe
positif indique que les vitesses évoluent dans le sens du potentiel croissant tandis que le signe négatif indique leur
évolution dans le sens du potentiel décroissant.
Les deux signes sont valables car dans chaque cas les conditions de Cauchy-Riemann traduisant les conditions
d'orthogonalité entre les lignes de courant et celles de potentiel, se trouvent être respectées. Dans un écoulement
irrotationnel l'orthogonalité entre φ et ψ se traduit par les conditions ∂φ = ∂ψ et ∂φ = − ∂ψ .
∂x ∂y ∂y ∂x
- les particules de la surface libre ne quittent pas celle-ci. Dès lors, l'expression traduisant cette
condition dans le système des coordonnées oxyz, s'écrit:
∂η ∂φ ∂φ ∂η ∂φ ∂η
= − . − .
∂t ∂z ∂x ∂x ∂y ∂y
∂η
Du fait que = 0 pour z = η, cette condition s'écrit:
∂y
∂η ∂φ ∂φ ∂η
={ − . } pour z = η
∂t ∂z ∂x ∂x
Où η représente l'élévation de la surface libre.
ú Condition dynamique:
En prenant la pression atmosphérique comme référence, pour un fluide incompressible, la
condition dynamique à la surface libre, traduisant l'existence d'une surface libre, se déduit de
l'équation de Bernoulli qui permet de définir la pression sous forme de:
∂φ ρ.g ∂φ 2 ∂φ 2
p = −ρ. − {( ) + ( ) } − ρ.g.z
∂t 2 ∂x ∂z
Du fait que la pression p à la surface libre (z = η) est nulle, cette expression se réduit à:
1 ∂φ 1 ∂φ ∂φ
η = − { }z = η − {( )2 + ( )2 }z = η
g ∂t 2 ∂x ∂z
Finalement, on aboutit au système d'équations:
(1). ∇ 2φ = 0
∂φ
(2). ( )=0 pour z = - d
∂z
∂η ∂φ ∂φ ∂η
(I) (3). ={ − . } pour z = η
∂t ∂z ∂x ∂x
1 ∂φ 1 ∂φ 2 ∂φ p
(4). η=− − {( ) + ( )2 } − pour z = η
g ∂t 2 ∂x ∂z ρg
La difficulté de résolution provient du fait que les équations I. (3) et I. (4) sont non linéaires. Pour
contourner cette difficulté, on se ramène à un problème linéaire en supposant que les déformations η(x,
t), de la surface libre restent infiniment faibles par rapport à la longueur d'onde L.
La solution sans cette forme linéaire, dite de première approximation ou d'ordre un, a été proposée par
Airy (Réf. 36) en 1846.
§ La houle d'Airy
La houle d'Airy présente l'avantage d'être relativement aisée à développer, et permet de voir les
caractéristiques communes aux différentes théories de houle, et sert de point de départ aux théories
probabilistiques.
Les variations de la surface libre étant considérées suffisamment faibles par rapport à la longueur
d'onde (H/L << 1), par rapport à la profondeur d'eau (H/d << 1), les composantes des vitesses des
∂φ ∂φ ∂η ∂φ ∂φ
particules ; et la pente de la surface libre sont faibles. Dès lors, les termes ( ) 2 , ( ) 2 et
∂x ∂z ∂x ∂x ∂z
∂φ ∂η er
. sont, en première approximation (théorie linéaire 1 ordre), négligeables devant les termes
∂x ∂x
linéaires.
Hydrodynamique Navale Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Partie II - Houles fondamentales II.18
Chapitre II – Modèles déterministes
(1). ∇ 2φ = 0
∂φ
(2). ( )=0 pour z = - d
∂z
∂η ∂φ
(II) (3). = pour z = η
∂t ∂z
1 ∂φ
(4). η= − pour z = η
g ∂t
Les équations II. (3) et II. (4) donnent la condition dite de Poisson à la surface libre:
∂ 2φ ∂φ
2
+ g. = 0 pour z = η
∂t ∂z
◦ Caractéristiques en profondeur finie
La houle périodique sinusoïdale se propageant dans le sens des x positifs, la déformation de la surface
libre sera prise sous la forme:
η = a.e i(kx−σt )
L'équation de la continuité, ∇ φ = 0, ainsi que la forme de η suggèrent une recherche de potentiel sous
la forme:
φ = P( z + d).e i(kx−σt )
En introduisant cette expression du potentiel (φ) dans l'équation II. (1), on obtient l'équation
différentielle:
d 2 P( z + d )
2
− k 2 P( z + d ) = 0
dz
qui a pour solution: P(z + d) = A.e k(z+d) + B.e − k(z+d) , d'où:
ϕ = (A.e k(z+d) + B.e − k(z+d) ).e i(kx−σt)
k (0) -k (0)
La condition au fond II. (2) donne: A.e = B .e = 1/2. C
On obtient ainsi:
φ = C.ch{k(z + d)}.e i(kx−σt )
En appliquant la condition II. (3) ou II. (4), on obtient:
− i.a.σ.e i(kx− σt ) = C.k .sh{k ( η + d )}.e i(kx− σt )
Or par hypothèse (H/d <<), donc sh{k(η+d)} ≅ sh(kd) (car | kη | ≤ π.H/L) et comme H/L << 1, dès
lors, |kη| << 1, par conséquent | η | << d). Dès lors, on a:
aσ aσ ch{k ( z + d)} i(kx− σt )
C = − i. et φ = −i. . .e
k .sh (kd) k sh(kd)
Tandis que les parties imaginaires sont données par les expressions:
η = a. sin(kx − σt )
aσ ch{k ( z + d)} ag ch{k ( z + d)}
φ=− . . cos(kx − σt ) ou φ = − . . cos(kx − σt )
k sh(kd) σ ch(kd)
aσ ch{k ( z + d)}
φ= . . sin(kx − σt )
k sh(kd)
On a successivement:
ú Vitesses:
∂φ ch{k ( z + d)}
u= = aσ. . cos(kx − σt )
∂x sh(kd)
∂φ sh{k (z + d)}
w= = aσ. . sin (kx − σt )
∂z sh(kd)
La vitesse horizontale u est en phase avec la variation η du niveau de la surface libre, atteignant
ses valeurs extrêmes à la verticale des crêtes (où elle est dirigée dans le sens de propagation de
l’onde) et des creux (où elle est dirigée dans le sens inverse).
De plus, la condition préalable d’imperméabilité du fond w = 0 pour z = -d est vérifiée.
L’absence de frottement au fond se traduit par la non nullité de u pour z = -d. Ces expressions
sont surtout utilisées lorsqu’on cherche à évaluer les efforts exercés par la houle sur une
structure fixe.
ú Accélérations:
∂u ch{k (z + d)}
= aσ 2 . . sin(kx − σt )
∂t sh(kd)
∂w sh{k ( z + d)}
= −aσ 2 . . cos(kx − σt )
∂t sh(kd)
ú Trajectoires:
Les particules de fluide décrivent des orbites pratiquement fermées dont les dimensions sont
assez petites devant la longueur d’onde. En première approximation, les vitesses u et w peuvent
donc être confondues avec leur valeur au centre xc, zc de chaque orbite.
D’où la position d’une particule donnée par:
t
∫ u( x c , z z ).du
0
∂ξ x ∂ξ z
Dès lors, en y introduisant les expressions: =u et =w
∂t ∂t
Et en les intégrant on obtient:
ch{k(z + d)}
ξ = −a. . sin(kx − σt)
x sh(kd)
sh{k(z + d)}
ξ = a. . cos(kx − σt)
z sh(kd)
Les particules décrivent des ellipses (Fig.II.13) dont les semi axes sont donnés par:
ch{k ( z + d )}
- le demi-axe horizontal ⇒ R x = a.
sh(kd)
sh{k ( z + d )}
- le demi-axe vertical ⇒ R z = a.
sh(kd)
Et la distance focale par: FF' = 2.a/sh(kd)
(Fig. II.13)
Le rapport des demi axes est de th{k(z+d)}; en surface (z = o), dès que d est assez grand
(supérieur à 1/2.L), les trajectoires sont pratiquement circulaires. Au fond (z = -d), l'ellipse est
infiniment aplatie, le déplacement horizontal est a/sh(kd) autour de sa position moyenne
(mouvement de va et vient); il tend à croître au-delà de toute limite quand d décroît.
ú Pression:
La pression est donnée par les expressions:
p ∂φ p ch{k (z + d)}
=− − g.z soit = −ag. . cos(kx − σt ) − g.z
ρ ∂t ρ ch(kd)
Pour passer de l'amplitude de la fluctuation de pression au fond à l'amplitude de la houle en
surface, on multiplie la fluctuation par ch(kd).
Les fluctuations de pression (pression dynamique) autour de la valeur hydrostatique (-g.z) dans
l'eau au repos ont une amplitude qui diminue, quand la profondeur augmente.
◦ Caractéristiques en profondeur infinie
En reprenant les expressions établies pour la houle en profondeur finie et en faisant tendre d vers
l'infini, on obtient celles de la houle en profondeur infinie.
Pour { η = a. cos(kx − σt ) } on obtient successivement les expressions suivantes:
ú Potentiel:
aσ kz
φ= .e . sin(kx − σt )
k
ú Vitesses:
u = aσ .ekz . cos(kx − σt ) et w = aσ .e kz . sin( kx − σt )
ú Accélérations:
∂u ∂w
= aσ 2 .e kz . sin(kx − σt ) et = −aσ 2 .e kz . cos( kx − σt )
∂t ∂t
ú Trajectoires:
ξ x = −a.e kz . sin( kx − σt ) et ξ z = a.e kz . cos(kx − σt )
ú Pression:
p
= −ag.e kz . cos(kx − σt ) − g.z
ρ
kz
Ainsi les particules décrivent des cercles de rayon a.e qui décroît avec la profondeur. Donc, en
grande profondeur (d/L > 1/2) ou en profondeur infinie, le fond n'a pratiquement pas d'influence sur la
houle, et les particules décrivant des cercles avec une vitesse angulaire σ = (g.k) 1/2, leur mouvement et
les fluctuations de pression diminuent exponentiellement quand la profondeur augmente; ce qui justifie
l'appellation d'ondes de surface.
En profondeur infinie, la célérité c = (g.L/2π) 1/2 ne dépend que de la longueur d'onde. Si au contraire la
profondeur devient très faible ou si la longueur d'onde est très grande par rapport à la profondeur, la
célérité est alors définie par l'expression c = (g.d) 1/2 et elle est indépendante de la longueur d'onde.
Nous remarquons que les notions de profondeur ont une grande influence sur les comportements et
caractéristiques des houles. Ainsi, dans la littérature sur les houles les définitions suivantes sont de
rigueur (Réf. 12).
▫ Eau profonde si d/L ≥ 1/2
▫ Profondeur intermédiaire si 1/200 < d/L < 1/2 avec L = g.T2/2π
▫ Profondeur faible si d/L ≤ 1/200
La figure (II.14) illustre le champ des vitesses correspondant aux cas de profondeurs limitée, illimitée
et intermédiaire selon que d tend vers 0 ou à l'infini ou prend des valeurs intermédiaires.
(Fig. II.14)
◦ Dispersion, vitesses de phase et de groupe
Comme précisé précédemment, l'équation II. (4), (η=-1/g.{∂Φ/∂t}z=η) définissant une des conditions à
la surface libre (z=η), appliquée au potentiel Φ correspondant à la forme de la surface libre η
(sinusoïdale) permet d'obtenir une relation dite relation de dispersion qui relie la fréquence σ au
nombre d'onde k.
Ainsi, pour une surface libre représentée par { η = a. cos(kx − σt ) }, elle est donnée par l'expression:
g.T 2
σ 2 = g .k .th(kd ) et L = .th(kd)
2.π
Qui, pour d → ∞, s'écrit σ 2=g.k.
Sous forme résolue on a donc: σ(k) = ±{g.k.th(kd)}1/2 ou pour les valeurs finies de d et σ(k) = ±(g.k)
1/2
pour d → ∞. Elle se simplifie dans les deux limites de l’eau peu profonde, d << L, soit (kd) << 1, ou
de l’eau profonde, d >> L.
Dans le premier cas on a th(kd) ~ (kd) et donc σ = ± c.k avec c = (g.d) 1/2, où c est la célérité des ondes
et est constante: il n’y a pas de dispersion.
Dans le second cas, on a th(kd) = 1 et σ prend la même forme que dans le cas d = ∞. La célérité des
ondes dépend constamment de leur longueur d’onde, il y a dispersion.
Un mouvement ondulatoire compliqué de la surface libre se présente généralement sous la forme η(x,
t) = Φ(x, t).cos{ε(x, t)} ou η(x, t) = Φ(x, t).sin{ε(x, t)} où ε(x, t) est une phase variant rapidement,
généralement de la forme (kx − σt + ε 0), tandis que Φ est une fonction variant lentement qu’on appelle
l’enveloppe (Fig.II.15). Dire que ε varie rapidement, et Φ lentement c’est dire que k et σ sont très
∂φ ∂φ
grands devant et . En outre en général k est aussi une fonction à variation lente de (x, t), tandis
∂x ∂t
que σ est une fonction de k (relation de dispersion).
(Fig. II.15)
Dans un tel cas on appelle vitesse de phase ou célérité C le rapport σ/k. Dès lors, si un observateur se
ε
déplace par rapport à la surface libre η à la vitesse C il observe toujours la même phase ε, c’est-à-dire,
ε
se trouve toujours au même endroit de la sinusoïde cos(ε) ou sin(ε). Par contre l’enveloppe des
oscillations évolue autour de lui. Comme k = k(x, t), V va aussi évoluer lentement.
ε
Par contre, si un observateur se déplace par rapport à la surface libre η avec une vitesse dite vitesse de
groupe Cg, définie pour un nombre d'onde k0 par la relation:
dσ
Cg = (k 0 )
dk
Du fait que x=Cg(k0).t, il voit un paysage constant autour de lui (à l'exception de la phase rapide cos
ou sin(kx0 - σ(k0).t + π/4) ). Les vagues à courte longueur d’onde défilent sous lui, mais l’enveloppe
est fixe. Notons cependant qu’à d’autres parties du profil enveloppe, correspondant à des valeurs
différentes de k0, sont associées des vitesses de groupe différentes.
Ainsi la vitesse de groupe maximale pour la propagation des ondes de surface est C0, ce qui veut dire
que, à t donné, la valeur maximale de x où l’on peut observer une enveloppe notable est C0.t. On
appelle cette zone le front d’onde, c’est-à-dire le point où l’onde commence à se manifester.
Clairement la valeur de k correspondante est voisine de 0, ce qui correspond à un régime très peu
dispersif (on a presque σ = C0.k). Au contraire pour x << C0.t on est dans le régime de grand k, c’est-
à-dire, d’eau profonde, où σ = (g.k) 1/2 qui est très dispersif.
L'expression de la vitesse de groupe Cg s'obtient ainsi, en dérivant la relation de dispersion σ 2(kd) par
rapport au nombre d'onde k:
d d σ 2.kd
Cg = σ 2 (kd) = {g .k .th(kd)} ⇒ C g = 1 / 2. .{1 + }
dk dk k sh ( 2.kd)
Par conséquent, en eau peu profonde la vitesse de groupe est égale la célérité de la vague, par contre en
eau profonde elle vaut la moitié de la célérité de la vague, car:
ú pour kd << 1 ⇒ sh(2kd) ~ 2kd ⇒ Cg = C.
ú et pour d → ∞ ⇒ 2kd/sh(2kd) → 0 ⇒ Cg = C/2, donc Cg = ½ σ/k
Note:
La vitesse de groupe est en fait la vitesse à laquelle l'énergie de houle se propage. Les orbites des particules
d'eau étant périodiques, les vagues linéaires ne correspondent à aucun courant moyen. Par contre, la
propagation des vagues est associée à un flux d'énergie.
En effet, les vitesses et pressions sont en phase, si bien qu'une colonne d'eau effectue un travail W sur sa voisine
située dans la direction de propagation.
η
W = ∫ p.u.dz
−d
Où
ch{k ( z + d )} a.g.k ch{k (z + d)}
p = −a.ρ.g. . cos( kx − σt ) − ρ.g.z et u = . . cos(kx − σt )
ch(kd) σ ch(kd)
En introduisant les expressions de p et de u dans l'intégrale,
g.k η
W = −ρ.g.a2 . 2
. cos 2 (kx − σt ). ∫ ch 2 {k ( z + d)}.dz
σ.ch (kd) −d
Et en prenant la moyenne sur une période, on obtient:
g.k η
W = 1 / 2.ρ.g.a 2 . . ∫ 1 / 2.{1 + ch{k ( z + d)}}.dz
σ.ch 2 (kd) −d
2
Comme 1/2.ρ.g.a est l'énergie totale E de la houle développée sur une période, en intégrant on obtient;
g.k d 1 g.k d kd
W = E. .{ + .sh( 2kd )} ⇒ W = E. .{ + }.th(kd)
2 σ.k 2 sh( 2kd)
σ .ch (kd ) 2 4k
En remplaçant g.k.th(kd) par σ 2, on aboutit à l'expression finale:
σ d kd
W = E. .{ + } ⇒ W = E.C g
k 2 sh( 2kd)
Avec
σ d kd
C g = .{ + }
k 2 sh( 2kd)
W est un flux d'énergie et Cg est la vitesse de groupe qui est donc la vitesse moyenne de cette énergie. Le nom de
vitesse de groupe vient du fait que Cg=dσ/dk qui est la vitesse de propagation d'un groupe de vagues contenant
des fréquences différentes mais proches.
◦ Energie de la houle
La houle renferme de l'énergie sous deux formes: l'énergie potentielle EP nécessaire pour déformer la
surface libre et l'énergie cinétique EC pour communiquer aux particules leur mouvement orbital.
Pour une surface libre représentée par { η = a. cos(kx − σt ) }, l'énergie potentielle EP nécessaire à élever
de (1/2.η) la masse d'eau (ρ.η.dx) contenue dans la longueur dx est égale à ( 1 / 2.ρ.g .η 2 .dx ).
D'où:
E P = 1 / 4.a 2 .ρ.g .L
L'énergie cinétique EC s'obtient en résolvant la relation:
d L
E C = 1 / 2.ρ. ∫ ∫ (u 2 + w 2 ).dx .dz
0 0
Soit:
E C = 1 / 4.a 2 .ρ.g.L
L'énergie totale ET se compose donc de deux termes égaux (EP = EC) et a pour valeur:
E T = E P + E C = 1 / 2.a 2 .ρ.g .L
aσ ch{k ( z + d)}
φ= . . cos(kx − σt )
k sh(kd)
Et
ch{k ( z + d)}
u = aσ. . cos(kx − σt )
sh(kd)
sh{k ( z + d )}
w = aσ. . sin(kx − σt )
sh(kd)
Ce type de mouvement à potentiel peut subsister même en présence de viscosité si des forces
extérieures non strictement normales sont appliquées. Ces forces sont données par les expressions:
∂u ∂w ∂u ∂w
Pxx = −p + 2.µ . ; Pzz = − p + 2.µ . ; Pxz = Pzx = µ .( + )
∂x ∂z ∂ z ∂x
Sur la surface libre (z=0), on obtient:
ch(kd) ch(kd)
Pxx = −p − 2.µ.a.σ.k . . sin(kx − σt ) ; Pzz = −p + 2.µ.a.σ.k . . sin(kx − σt )
sh(kd) sh(kd)
Et
Pxz = P zx = 2.µ.a.σ.k . cos(kx − σt )
Le travail de ces forces par unité de surface de la mer et par unité de temps est donné par:
τ = Pxx .u + Pzz .w + Pxz .w + Pzx .u
En substituant les valeurs correspondantes, et prenant les valeurs moyennes sur une période, on obtient
l'énergie moyenne dissipée par unité de temps:
τ m = 2.µ .g.a 2 .k 2
En régime supposé uniforme dans l'espace et en présence de cette seule dissipation, on obtient:
d
E Tm = − τ m où E Tm = 1 / 2.a 2 .ρ.g
dt
Dès lors:
d d
E Tm = − τ m ⇒ (1 / 2.ρ.g.a 2 ) = −2.µ .g .a 2 .k 2
dt dt
Soit:
da da
ρ.g.a. = −2.µ .g.a 2 .k 2 ⇒ = −2.ν .k 2 .a
dt dt
Qui a pour solution:
2
a = a .e − 2.ν.k .t
0
Ainsi la surface libre peut-être représentée, en tenant compte de l'amortissement de l'amplitude par
viscosité, par l'expression:
2
η = a 0 .e − 2.ν .k .t . cos(kx − σt )
Le potentiel des vitesses, dans ce cas, a été donné par Lamb (Réf. 13) pour une profondeur infinie et
par Basset (Réf.38) pour une profondeur finie.
§ Les houles d'ordre supérieur
Dans la première approximation, les termes non linéaires ont été négligés; cette théorie s'applique donc
aux houles d'amplitudes faibles par rapport à la longueur d'onde. La méthode de calcul des houles
d'amplitudes non infiniment petites consiste à développer 1es coordonnées x, z et la pression p en série
de puissances des coordonnées du point moyen x0, z0. Comme on cherche une houle périodique de
profil constant qui ne peut être obtenue par une superposition quelconque de termes harmoniques mais
par une superposition de termes harmoniques bien déterminée, il faut donc maintenir une vitesse de
propagation constante. Le potentiel des vitesses se compose dès lors d'une somme de fonctions
sinusoïdales de (kx-σt), 2(kx-σt)...La vérification des équations générales se fait par approximations
successives.
La houle d'Airy n'est qu'une première approximation de la condition aux limites de la surface libre. Par
cette méthode, on peut aussi mieux approcher la condition aux limites de la surface libre par des
développements d'ordres supérieurs à un paramètre ε (ε < 1 pour des raisons de convergence de la
série), du potentiel et de la surface libre écrits sous forme de:
Φ( x, z , t ) = ε.Φ 1 ( x, z , t ) + ε 2 .Φ 2 ( x, z , t ) + ε 3 .Φ 3 ( x, z , t ) + .....
η( x, t ) = ε.η1 ( x, t ) + ε 2 .η 2 ( x, t ) + ε 3 .η 3 ( x, t ) + .....
Dès lors, afin d'obtenir les équations linéaires à tous les ordres, on introduit ces expressions dans le
système d'équations (I) et on identifie les relations pour les diverses puissances du paramètre ε.
La houle d'Airy est celle qui est le plus souvent utilisée pour calculer les forces et sollicitations
hydrodynamiques. Elle ne diffère de la houle sinusoïdale d'amplitude non infinement petite que par des
termes correctifs d'ordres supérieurs. Ces houles sont du types Stokes, notamment, celle de Wehausen
et Laitone (Réf. 39, 40) qui correspond au développement d'ordre 2, celle de Borgman et Chappelear
(Réf. 41, 42) au développement d'ordre 3, et celle de Skjelbreia (Réf. 20) et De (Réf. 43) au
développement d'ordre 5.
Par l'introduction d'harmoniques d'ordre supérieur avec ε =H/L (valeur proposée par Stokes), on peut dès
lors obtenir les équations des différentes houles non linéaires de Stokes. Notamment, à titre
d'exemples, les développements d'ordre 1, 2 et 3 aboutissant aux expressions suivantes:
ú Stokes d'ordre 1.
η1 = a. cos(kx − σt )
ú Stokes d'ordre 2.
π.a {3 − th 2 (kd)}
η 2 = η1 + . . cos{2(kx − σt )}
8.L 3
th (kd)
3.π.a
2
ch{2k ( z + d)} g.T 2
Φ 2 = Φ1 + . . sin{2(kx − σt )} et L = .th( 2.π.d / L)
64.T sh 4 (kd) 2.π
ú Stokes d'ordre 3.
3.π .a 3 {1 − 8.ch 6 (kd)}
2
η3 = η2 + . . cos{3(kx − σt )}
2
1024.L sh 6 (kd)
3.β
3
{1 + 8.ch 2 ( 2kd)}
a = 2.β + .
2
32.L sh 6 (kd)
Ces houles sont surtout utilisées pour le calcul des efforts exercés par la houle sur des structures en mer
telles que les plates formes pétrolières. Des calculs aussi complexes ne sont pas nécessaires dans le cas
de calculs de réflexion, de réfraction et de diffraction de la houle, notamment, dans les surfaces
portuaires. En effet, la houle n’y est pas régulière et subit beaucoup de modifications dues aux
variations du sol, des digues, des brises lames, etc.
§ La houle cnoïdale
La houle cnoïdale est une houle transitoire entre les houles en grande profondeur et l'onde solitaire.
Elle est la solution d'une équation différentielle issue des deux conditions suivantes:
- La houle simple se propage à célérité constante (c); elle représente un écoulement permanent dans
un système d'axe se déplaçant à la vitesse (-c). Le débit de cet écoulement est donc constant.
- La somme des énergies cinétique et potentielle est invariable le long d'une ligne d'écoulement et
donc le long de la surface libre si on ne suppose aucune action extérieure et aucune déperdition.
Elle est obtenue en développant le potentiel en série de Taylor. Elle porte le nom de houle
cnoïdale parce qu'elle nécessite l'emploi de la fonction cosinus elliptique. Bien qu'elle soit
irrotationnelle, comme les houles de Stokes d'ordre supérieur à 2, elle est accompagnée d'un transport
de masse. La forme de la surface libre s'apparente à celle des houles sinusoïdales pour des faibles
valeurs de H/d et à celle de l'onde solitaire pour les grandes valeurs de ce rapport.
Pour la première fois, c'est en 1895 que Korteweg et De Vries (Réf. 44) ont développé la théorie de la
houle cnoïdale, suivis de Keulegan et Patterson (Réf. 45) en 1940 et Keller (Réf. 46) en 1948. C'est en
1957 que Littman (Réf. 47) a démontré l'existence des houles périodiques permanentes de ce type.
Benjamin et Lighthill (Réf. 48) ont développé considérablement la théorie, comme Iwasa (Réf. 49),
pour l'étude des sauts hydrauliques.
Pour une houle cnoïdale de hauteur H et période T propageant dans la direction ox dans une eau de
profondeur constant d, l'élévation de la surface libre η(x, t) est exprimée par:
η =η min + H .cn 2 (θ, m )
Où cn est le cosinus elliptique et cn(θ, m) est le jacobien de la fonction elliptique d'argument θ et de
paramètre elliptique m.
L'argument θ est une combinaison de x et t, et défini, en fonction de la longueur d'onde L dans la
direction ox de la propagation et de l'intégrale elliptique complète de 1er ordre K(m), par la relation:
t x
θ = 2.K (m ).( − )
T L
La célérité (c = L/T) et la longueur d'onde L de la houle cnoïdale s'obtiennent dès lors par les
expressions:
1/ 2
c = [g.d.{1 + ( H / d ).A(m )}]
1/ 2
L = T.[g .d.{1 + ( H / d ).A(m )}]
Dans le cas de la houle cnoïdale oblique ayant une direction de propagation (α) dans le plan (x, y) du
système d'axes cartésiens (x, y, z) avec des nombres d'onde kx et ky correspondants et des longueurs
d'onde Lx et Ly dans les directions ox et oy respectives, l'élévation de la surface libre de la houle
cnoïdale η(x, y, t), en fonction de la longueur d'onde L dans la direction de propagation, peut être
définie par les expressions:
η( x, y , t ) =η min + H .cn 2 (θ, m )
t x y
θ( x, y , t ) = 2.K (m).( − − )
T L L
x y
Où
2.π L 2.π L
Lx = = et Ly = =
kx cos( α ) ky sin(α )
Les fonctions elliptiques intervenant dans les expressions de ces théories sont données dans la
littérature sous forme de diagramme, notamment dans Wiegel (Réf. 50).
La houle cnoïdale n'est pas souvent employée car les expressions des composantes de la vitesse sont
d'un maniement très complexe.
Note:
Les intégrales elliptiques complètes K(m) et E(m) respectivement du 1er et 2ème ordre sont définies par les
expressions analytiques:
π/2 dθ 1 dν
K (m ) = ∫ =∫
2 2 1/ 2
0 {1 − m . sin ( θ)} 0 {(1 − ν 2 ).(1 − m 2 .ν 2 )}1 / 2
π/2 1
E(m ) = ∫ {1 − m 2 . sin 2 ( θ )}1 / 2 .dθ = ∫ {(1 − ν 2 ).(1 − m 2 .ν 2 )}1 / 2 .dν
0 0
Cette houle programmable est utilisée pour le calcul des structures en mer très peu profonde où les
théories de houle sophistiquées (3ème et 5ème ordre) deviennent numériquement instables. Du fait du
quasi linéarité de la relation de dispersion σ/k de l'onde, celle-ci propage sur une très longue distance
sans déformation.
Les expressions du profil de la surface libre et de la célérité découlent de la théorie des oscillations
limites en très faible profondeur d'un fluide soumis au champ de gravité.
Dans un fluide parfait et incompressible, pour un écoulement irrotationnel, aux voisinages de la valeur
2
1 du nombre d'Ursell (H.L /d), les ondes sont cnoïdales et, en particulier, l'onde solitaire, ainsi, il existe
une solution sous forme de potentiel harmonique répondant aux équations de Boussinesq.
En fait, l'onde solitaire est une solution particulière, appelée aussi Soliton, de l'équation de Korteweg et
De Vries qui découle de celles de Boussinesq écrites pour une propagation unidirectionnelle. Cette
solution est définie comme une onde dont la célérité (c) et l'amplitude (a) sont constantes, si la
surélévation H de la surface libre par rapport à la profondeur au repos d et la profondeur d sont
constantes. Donc une onde qui se propage sans se déformer en profondeur constante.
La surface libre η est définie, en fonction de l'amplitude H, la profondeur constante d et la célérité
constante c, par l'expression:
η( x, t ) = H .ch −2 ( 3.H / 4.d 3 )1 / 2 .(x − ct )
Où la célérité de l'onde est donnée par:
H
c = g.d .(1 − )
2.d
En un point x, la variation de hauteur d'eau à t = 0 lors du passage de l'onde est donnée par:
η( x ) = H .ch −2 ( 3.H / 4.d 3 ) 1 / 2 .x
Dès lors, pour un écoulement supposé unidirectionnel, en considérant que L = (d3/H) 1/2 est la longueur
caractéristique de l’onde, on obtient, en fonction de la largeur Ly de l'onde, le volume d'eau déplacé
entre -x et x, exprimé par:
+x 4 η( x) 1 / 2
∇( x) = ∫ η( x).dx = .H1 / 2 .d 3 / 2 .(1 − ) .Ly
−x 3 H
Pour une expression simple de la célérité C = {g.(H+d)}1/2 tirée des essais en bassin de houles, les
expressions des vitesses des particules selon Munk sont données par:
{1 + cos( M .y / d ).ch(M .x / d )}
u = C.N.
{cos(M .y / d ) + ch(M .x / d )}2
et
{1 + sin( M .y / d ).sh (M .x / d )}
w = C.N.
{cos(M .y / d ) + ch(M .x / d )}2
Et la vitesse horizontale maximum umax qui apparaît pour x et t zéro, est donnée par:
C.N
u max =
1 + cos( M .y / d )
Où y est mesuré à partir du fond et M et N sont fonctions de H/d (Fig.II.16).
Hydrodynamique Navale Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Partie II - Houles fondamentales II.30
Chapitre II – Modèles déterministes
Sans tenir compte d'un éventuel déferlement de l'onde, qui selon Miles apparaît pour {(H/d)max=0,78},
(ordre retenu étant faible), ceci procure au système une énergie potentielle qui peut être importante.
D'autre part la célérité de l'onde est grande et fournit une énergie cinétique très forte. Dès lors, l'énergie
totale ET de l'onde est donnée par l'expression:
8
ET = .ρ.g.H3 / 2 .d3 / 2 .Ly
3 3
(Fig. II.16)
Note:
La signification japonaise du mot Tsunami, "vague de port", résume parfaitement l’idée commune que l’on se
fait de ce phénomène redoutable qui est en fait le déferlement sur les côtes d’un gigantesque mur d’eau. Un
tsunami comprend en pratique trois étapes: déclenchement, propagation et déferlement.
Le déclenchement des tsunamis ne fait pas l’objet en soit d’une théorie bien établie. En revanche, on dispose
d’une théorie de la phase de propagation, comprenant à la fois les équations générales qui régissent la
propagation des tsunamis, et les caractéristiques du tsunami lors de sa propagation, articulées autour d’une
solution mathématique appelée le soliton.
Lors de la phase de propagation, on observe que les ordres de grandeurs caractéristiques des tsunamis vérifient :
d << H <<L et que, comme observée dans la réalité, la vitesse est très bien approximée par la formule v = (g.d) ½,
ceux qui justifient l’étude de la propagation des tsunamis dans le cadre de l’approximation des eaux peu
profondes.
§ La houle R.T. (Théorie de réflexion)
"Une onde se propageant en profondeur infinie se déforme, donc lorsqu'elle atteint un milieu de
profondeur finie de manière telle que les équations, qui la caractérisent, s'obtiennent en tenant compte
d'une réflexion par un fond situé à cette profondeur.
Il apparaît dans l'absolu tout aussi logique de tenir compte également d'une réflexion à la surface
libre, séparation entre deux milieux fluides différents. Alors que la réflexion par un fond rigide
s'accompagne d'un renversement du sens du mouvement orbital, celle à la surface libre conserve celui-
ci dans le même sens." Marchal (Réf. 51).
En complétant les hypothèses habituelles par celle de la réflexion à la surface libre, Marchal obtient les
équations des caractéristiques d'une houle irrotationnelle dont en seconde approximation, les orbites
des particules ont la forme en "œuf aplati" et sont fermées.
Cette théorie donne une importance plus grande aux axes horizontaux des orbites, celles-ci étant plus
écrasées; les vitesses, les accélérations et donc les efforts horizontaux seront plus importants.
Dean (Réf. 53) a comparé les différentes théories de houle en calculant par la méthode des moindre-
carrés les erreurs des équations des conditions aux limites, introduites par les différents ordres
d'approximation, comme indicateurs de validité relative de ces théories (Fig. II.17).
Les erreurs ont été évaluées pour différentes hauteurs de houle et comparées avec les hauteurs de
déferlement. De même que Laitone (Réf. 54) a utilisé comme critère de comparaison les célérités
calculées par les différentes théories de houle.
(Fig. II.17)
La figure (II.18) illustre les profils de houles les plus usuelles découlant de ces différentes études
théoriques.
(Fig. II.18)
Enfin, Estrade (Réf. 55) a montré que la théorie numérique de la fonction de courant satisfait, à la
précision désirée, aux conditions aux limites; cette théorie, développée jusqu'au 10ème ordre, a été prise
comme référence pour classer les théories usuelles de houle.
Mais, l'emploi d'une telle théorie est prohibitif, compte tenu des temps de calculs relativement longs, et
des résultats très voisins obtenus par des théories plus simples.
Au point de vue d'utilisation des différentes théories de houle dans le calcul des efforts et des
sollicitations des structures off-shore Hogben et Standing (Réf. 56) ont fait la comparaison entre la
théorie linéaire et 5ème ordre de la houle de Stokes, ayant mêmes amplitude et période. Les valeurs de
ces paramètres étaient choisies dans les enregistrements de houle de la Mer du Nord.
Ils ont découvert que les forces totales d'inertie sur une colonne cylindrique, calculées par les deux
théories, différaient de 7%, tandis que la contribution de la force de traînée était moins de 13%.
En conclusion, ils recommandent l'utilisation de la théorie linéaire de la houle de Stokes pour les
structures où les forces dominantes sont du type inertiel, exception faite pour des composantes des
structures où les forces de traînée sont prédominantes, particulièrement à proximité de la surface libre.
Ils trouvent que les erreurs, introduites dans la prise en considération des longueurs immergées des
structures par le fait de considérer la hauteur d'eau au repos, sont plus importantes que celles
introduites par l'utilisation de la théorie linéaire à la place de celles d'ordres supérieurs.
Cette discussion n'est valable que pour des fluides parfaits; quelle que soit la théorie choisie, on ne tient
pas compte d'un fluide réel visqueux.
Dès lors, il ne semble pas utile de choisir une théorie d'ordre élevé. Par contre, il est beaucoup plus
important d'analyser les théories existantes en 1ère ou 2ème approximation pour l'utilisation qu'on veut en
faire et d'y apporter des améliorations éventuelles.
• Généralités
La mer est composée de très nombreuses vagues différentes en hauteur, longueur, direction et
assemblées dans une confusion évidente; le profil de la surface libre est difficilement assimilable à une
courbe d'allure sinusoïdale, comme le font les modèles de houle périodique à potentiel des vitesses.
D'un enregistrement de houle réelle, il est en effet peu facile de déduire une houle périodique de creux
et de longueur bien déterminés. Et pourtant, ces modèles, de part leur simplicité, ont rendu et rendront
encore dans les années à venir de grands services, surtout si l'on connaît leurs limites de validité et si
l'on prend quelques précautions dans le choix des houles retenues comme houle de projet (Réf. 57).
Les vagues de l'océan peuvent être classées en deux catégories:
▫ Les vagues de mer: sous forme de trains de vagues évoluant localement dans une zone où elles
sont générées et entretenues par le vent prédominant. Ils sont composés de vagues à crêtes courtes dont
leurs longueurs peuvent atteindre 2 à 3 fois la longueur apparente de la vague. Ces vagues sont très
irrégulières, les hautes vagues sont suivies, d'une manière imprédictible, par les basses et vice et versa.
Les crêtes des vagues individuelles paraissent propager dans différentes directions avec des dizaines de
degré de déviation par rapport à la direction principale de la propagation. Leurs crêtes sont assez aigues
et parfois on y observe de petites vagues ou des saillies sur les larges crêtes ou creux. La période
~
T virtuelle ou apparente des vagues varie continuellement comme d'ailleurs sa longueur virtuelle ou
~
apparente L
▫ Les houles: vagues évoluant hors de la zone de leur génération, donc ne dépendant plus du vent et
pouvant propager sur des centaines de kilomètres en absence du vent. Elles sont, individuellement, plus
régulières et leurs crêtes sont plus arrondies que celles des trains de vagues, les longueurs de leurs
crêtes sont plus longues et peuvent atteindre 6 à 7 fois la longueur virtuelle de la vague et leurs
hauteurs sont prédictibles. En cas de houles hautes, en un point donné, 5 à 6 houles d'hauteurs
approximativement égales, peuvent y être observées. De même qu'en cas de houles basses, elles
peuvent rester basses pendant plus d'une minute même quand l'élévation de la surface reste irrégulière.
En général, les vagues irrégulières sont le résultat, dans une zone donnée, de la superposition des
houles et des trains de vagues de mer.
Le traitement des vagues irrégulières peut se faire par deux méthodes distinctes, à savoir: la méthode
dite d'analyse statistique du train de vagues ou méthode de vague par vague et celle dite spectrale. La
première méthode consiste à analyser les enregistrements des vagues (hauteurs et périodes
correspondantes) par rapport au temps en un point fixe donné. La seconde par contre consiste à
procéder à l'analyse du spectre des vagues obtenu à travers les enregistrements temporels de la surface
libre de la mer et leur traitement par la transformation de Fourrier. Celle-ci, malgré sa grande
complexité est la méthode d'approche le plus usuelle et appropriée mathématiquement pour analyser
les enregistrements temporels et trois dimensionnels de la surface libre de la mer.
• Analyse statistique simple (vague par vague)
Les enregistrements des vagues irrégulières obtenus à travers les observations en un point donné
permettent d'établir une banque de données et de les traiter par de simples analyses statistiques. Pour
obtenir des informations significatives et fiables les enregistrements doivent être faits sur une durée au
moins égale 100 fois la période de la plus longue vague observée.
(Fig. III.1)
Sur de tels enregistrements la courbe des ondulations doit être divisée en plusieurs segments dont
chacun est considéré comme une vague individuelle. Les principaux paramètres, la hauteur et la
période, de chaque vague sont dès lors enregistrés. C'est ainsi que, sur chaque segment de
l'enregistrement, les caractéristiques statistiques de l'enregistrement sont estimées et les données sont
compilées.
Dans le cas des vagues irrégulières, le caractéristique principal, la hauteur de vague, peut être défini de
plusieurs façons, notamment sous forme de hauteur moyenne H , hauteur moyenne quadratique HMQ et
de hauteur significative HS définie comme la hauteur moyenne des 1/3 des vagues les plus hautes H1/3
et qui est plus utilisée et ainsi que la hauteur maximum Hmax. Dans le même ordre d'idée, la hauteur
moyenne 1/N des plus hautes vagues parmi toutes les vagues de l'enregistrement est H1/N où on assigne
un ordre N aux hauteurs allant de la plus haute à la plus courte hauteur (N= 1 à N), par conséquent la
hauteur significative HS ou H1/3 correspond à la hauteur moyenne des 1/N premières plus hautes vagues.
De même que, le deuxième caractéristique principal, la période, est défini sous forme de période
moyenne T , période moyenne d'intersection de la ligne zéro TZ, etc. (Fig.III.1).
En pratique, d'une manière générale, la période moyenne T peut être facilement déterminée de la
période des croisements ascendants de la courbe des η avec l'axe du temps t, ou de la période moyenne
des crêtes ou des creux. Le moyen plus simple consiste à diviser la durée de l'enregistrement par le
nombre (n-1) des croisements ascendants ou descendants comptés de η avec l'axe du temps t.
La hauteur moyenne H des vagues par contre nécessite la mesure des hauteurs des vagues et leur
classement par groupe d'intervalles et ainsi que le comptage du nombre d'hauteurs de vague inclus dans
chaque groupe. Pour obtenir le quotient de fréquence ou la fonction f(x) de la distribution de
probabilité, ces nombres d'hauteurs de vague de chaque groupe sont, dès lors, divisés par le nombre
total d'hauteurs de vague. Enfin, ces quotients de fréquence sont cumulativement additionnés pour
obtenir les quotients cumulatifs des fréquences.
La fonction f(x) de la distribution de probabilité des hauteurs de vague est souvent représentée sous
forme d'histogramme (Fig.III.2). Plus le nombre de vagues enregistrées est élevé, plus cette fonction a
une forme stable.
La fonction f(x) de la distribution de probabilité des hauteurs de vague permet ainsi d'obtenir des
informations statistiques, comme par exemple, la probabilité que la hauteur de vague H dépassant un
certain seuil a donnée par la relation:
∞
P{H > a} = ∫ f ( x).dx
a
(Fig. III.2)
La probabilité que la hauteur des vagues soit supérieure ou inférieure ou égale au seuil a fixé des
vagues peut s'obtenir par:
m m
P{H > a} = et P{H ≤ a} = 1 −
N N
Et la hauteur moyenne quadratique { H MQ } est égal au moment d'ordre (2) de cette distribution;
1 N 2 1/ 2
H MQ = { . ∑H }
N n=1 n
Ainsi, si on considère, comme exemple, les données du tableau accompagnant la figure (III.2) et qui
reprend les différentes valeurs extraites d'un certain enregistrement des hauteurs des vagues, la
probabilité de trouver des hauteurs de vague supérieures à un seuil d'hauteur de vague de a (= 3,25 m)
s'obtient par:
5+1
P{H > 3,25} = ou P{H > 3,25} = 0,033 + 0,007 = 0,04
150
De même que la hauteur significative H1/3, définie comme étant la moyenne des hauteurs du 1/3 des
plus hautes vagues enregistrées, se déduit soit par le calcul:
2,0x 21 + 2,5x14 + 3,0x9 + 3,5x5 + 4,0x1
H = = 2,51m
1/ 3 50
Une approche similaire peut être utilisée pour la période. Ainsi, sur un enregistrement de longueur Tr,
on définit TZ la période moyenne d'intersection de la ligne zéro et TC la période des crêtes de vagues,
représentant la période moyenne entre deux crêtes de vagues voisines, par les expressions:
Tr
TZ = et TC = Tr
NZ NC
Où, NZ et NC sont respectivement le nombre de points d'intersection de la ligne zéro et celui des crêtes
des vagues enregistrées.
Signalons que par définition TZ ≠ TC et que la quadratique de l'élévation de la surface libre η MQ définit
la déviation standard (σ) de l'élévation de la surface libre et la hauteur significative HS relative à η MQ
est donnée par la relation: HS = 3,8.η MQ =4. η MQ.
La hauteur significative HS ou H1/3 est le paramètre le plus important utilisé pour la description de l'état
de la mer, et sa valeur moyenne, comme on a précitée, est donnée par la relation:
1 N/3
HS = . ∑ Hi
N / 3 i =1
Pour appliquer ces concepts aux vagues de la mer, on considère η(t), représentant l'état de la mer
pendant un temps fini T et obtenu à travers un ensemble d'enregistrements. La moyenne η ou µ ou la η
La déviation standard σ est la racine carrée de la variance et aussi appelée le second moment central
η
de η(t), elle caractérise la dispersion des valeurs de η(t) par rapport à la moyenne.
La fonction d'autocorrélation ou d'autocovariance R de l'état de la mer, relit la valeur de η au temps t
η
La valeur de R donne une indication sur la corrélation du signal avec lui-même pour différents pas de
η
temps τ, elle est la mesure de la variation temporelle de η(t) avec le temps. Si le signal est parfaitement
corrélé avec lui-même pour le pas τ zéro, son coefficient d'autocorrélation est dès lors définie par la
relation:
E{η(t ) η(t + τ )} Rη
ρη = =
E{η 2 } E{η 2 }
Qui sera égale à 1.
Pour deux signaux aléatoires différents η 1 et η 2 le coefficient de corrélation croisée R peut être défini
par l'expression:
1 +τ / 2
R = E{η1 (t ) η 2 (t + δt )} = . ∫ η1 (t ).η 2 (t + t ).dt
τ −τ / 2
Qui mesure le degré de corrélation entre les deux signaux. Ce concept est très utile notamment au cours
des mesures effectuées en de points différents pour obtenir les vitesses des vagues et les pressions.
Signalons que le processus η(t) est stationnaire que µ et σ sont constants pour toutes les valeurs de t
η η
La distribution de probabilités P(x) est la fraction (pourcentage) d'événements qui n'excède pas un
événement particulier. Elle peut être obtenue directement de la courbe des proportions des valeurs
n'excédant pas une valeur particulière et ce en fonction de la valeur particulière de la variable x0. Elle
s'exprime par:
P(x) = probabilité {x ≤ x0}
La densité de probabilités p(x) est, par contre, la fraction (pourcentage) d'événements dont un
événement particulier est escompté apparaître.
Elle représente le taux de changement de la distribution et peut être tout simplement obtenue en
prenant la différentielle de P(x) par rapport à son argument x, donc:
d
p(x) = P(x)
dx
La distribution de Gauss (ou normale) et la distribution de Rayleigh sont les deux distributions
communément le plus utilisées pour l'étude des vagues aléatoires.
La distribution de Gauss (Fig.III.3) est utilisée pour décrire la probabilité à court terme de l'élévation
de la surface η de la mer et sa densité de probabilités est donnée par l'expression:
( x − µ x )2
−{ }
1 2σ 2
p( x) = .e x
σ x 2π
(Fig. III.3)
Dans la littérature elle est donnée sous forme de tables en fonction des paramètres:
x − µx
p(x) = N(µ x , σ x ) et P(x) = Φ{ }
σx
Qui pour la moyenne nulle (µx = 0) et la déviation standard unitaire (σx = 1) se réduisent à:
x
1 2
p( x) = . e − x / 2 et Φ( x) = ∫ p( y ).dy
2π 0
x
Où l'intégrale ∫ p( y ).dy est la fonction d'erreur.
0
La probabilité Q(x) d'excéder un événement particulier peut être déduite de celle P(x) de ne pas excéder
ce même événement, en écrivant:
x − µx
Q{x(t ) > x 1 } = 1 − P{x(t ) < x 1 } = 1 − Φ{ }
σx
(L'expression de la probabilité que x excédera x1 sur une période t, représentée par la partie hachurée de la
figure III.3).
Dans les applications des structures maritimes, on est plutôt concerné par la hauteur des vagues que par
l'élévation de la surface libre η de la mer.
Pour définir la distribution des hauteurs des vagues on n'a en fait besoin que d'examiner les statistiques
de l'enveloppe (lentement variante) de l'élévation η(t) de la surface libre. Longuet et Higgins ont
déduit de la théorie statistique que les amplitudes et les hauteurs des vagues suivaient la distribution de
Rayleigh (Fig.III.4). Une distribution toujours positive et qui pour des valeurs croissantes de x décroît
asymptotiquement vers zéro sans l'atteindre.
(Fig. III.4)
Dans ce cas, les hauteurs H des vagues sont représentées par la distribution de Rayleigh dont la densité
et la distribution cumulative sont définies par les expressions:
2H − ( H 2 H MQ
2 ) − ( H 2 HMQ
2 )
p( H ) = .e et P(H) = 1 − e
2
H MQ
La hauteur significative H1/3 est dès lors le centroïde de la surface sous la fonction de densité p(H) pour
H ≥ HΦ et où H > HΦ correspond aux vagues de la gamme des 1/3 les plus hautes (Fig.III.4). Dès lors,
de P(HΦ) en écrivant:
− ( H 2 H MQ
2 )
P(H Φ) = 1 − 1 / 3 = 1 − e
(Fig. III.5)
On obtient HΦ = 1,05 HMQ. En utilisant les propriétés mathématiques de la fonction d'erreurs on trouve:
H 1 / 3 ≈ 4,00. m 0 = 1,416. H MQ
Pour un enregistrement contenant N vagues, en fonction de la hauteur HMQ, la hauteur maximum le plus
probable de vague est donnée par l'expression de Longuet et Higgins:
H max = { log(N) + 0,2886 log(N) − 0,247 {log(N)}3 / 2 }. H MQ
La valeur Hmax obtenue de cette manière peut être étendue à des plus longues périodes de temps en
ajustant la valeur de N obtenue sur base de la période moyenne de la méthode d'intersection de la ligne
zéro décrite précédemment.
ú Distribution des périodes des vagues
La fonction de distribution des périodes des vagues obtenue par Longuet et Higgins et par
Bretschneider, en considérant que le carré de la période T des vagues suivait la distribution de
Rayleigh, est très similaire à la distribution normale avec la période moyenne définie par T0, 1 = m0/m1,
où les moments m0 et m1 sont définies en terme de fréquence cyclique (Hertz).
• Analyse spectrale
Une approche différente est celle de l'analyse spectrale qui consiste à définir la
mer comme la juxtaposition d'un grand nombre de houles sinusoïdales de
différentes longueurs d'onde, mais toutes de petites amplitudes, et toutes
juxtaposées sans aucune relation apparente sauf celle de se propager dans une
direction commune (Fig.III.6).
L'élévation η de la surface libre est donc dans ces conditions:
N N
η = ∑ ηn = ∑ 1 / 2.H n . cos(ω n .t + ε n )
n=1 n =1
Cette approche a pris naissance après 1950, avec les travaux Longuet - Higgins (Réf.58), puis ceux de
Saint-Denis et Pierson (Réf. 59), Pierson - Neuman et James (Réf. 60), Mc Kay (Réf.61).
Des travaux antérieurs sur le bruit dans des circuits électroniques (Réf.8) ont trouvé une application
particulièrement importante dans les domaines océanographique et off-shore.
§ Notion de spectre d'énergie
Une houle réelle est caractérisée par son énergie totale qui doit nécessairement être égale à la somme
des énergies de toutes les composantes. On définit une fonction de la fréquence angulaire ω, S(ω),
appelée densité spectrale d'énergie et exprimée en (m2.s), de telle façon que:
N
S( ω).Δω = ∑ H n2
n =1
(Fig. III.7)
Avec:
1 +∞ 1 +∞
S1 (ω) = . ∫ R( τ ).e− iωτ .dτ ou S 2 (ω) = . ∫ R( τ ).e − iωτ
.dτ
π −∞ 2π − ∞
(Fig. III.8)
+∞ +∞ n
m n = ∫ ω n .S 1 (ω).dω = ∫ ω .S 2 (ω).dω
0 −∞
On parlera d'un spectre étroit quand ε sera faible (ε < 0,5) et d'un spectre large quand ε sera voisin de
1. La valeur de ce paramètre est souvent discutée (Réf. 65).
(Fig. III.9)
A
Signalons que, si on prend pour γ la valeur de 1,522 et Tp comme période du pic, on retrouve le plus
vieux et populaire spectre de vagues formulé par Bretschneider et qui convient pour les vagues des
zones de haute mer. Ce spectre est défini par:
4
2
173.H1 / 3 − {692 / ω .T14 }
S1 (ω) = .e
ω5 .T14
Pour des spectres de vagues non tronquées, autres définitions de la période de vague peuvent être
utilisées en y substituant:
T1=1,086.T2 ou T1=0,772.TP
L'utilisation simple de ces spectres dits météorologistes supprime l'un des inconvénients majeurs de
l'analyse spectrale, à savoir celui du traitement relativement long des données pour obtenir des
spectres.
Les avantages de la méthode spectrale sont nombreux:
- prise en compte de toutes les fréquences composantes avec leur niveau d'énergie
correspondante;
- position relative des fréquences de résonance par rapport aux fréquences composantes
d'énergie élevée (connaissance indispensable pour les structures par grande profondeur
d'eau);
- calculs des fréquences moyennes zéro up-crossings, crête-à-crête ... de la houle;
- connaissance de la loi de distribution des maxima de surface libre (Hl/3, H1/8, H1/10, etc.);
- connaissance sous forme de densité spectrale de la réponse de la structure assimilée à un
résonateur linéaire d'après la formule classique:
2
Densité spectrale sortie = (Densité spectrale entrée) x (FT)
Où (FT) représente une fonction de transfert préalablement déterminée et qui est donnée par le rapport
(Réponse) /(Excitation).
• Généralités
La propagation des vagues prés des rivages en présence des hauts fonds est fortement influencée par la
bathymétrie du fond et les courants La pente, les ondulations ou la présence des ornières ou canyons au
fond de la mer peuvent entraîner de grands changements dans la hauteur et la direction de propagation
des vagues. Les hauts fonds, dans certains cas, peuvent, notamment, engendrés des doublements des
hauteurs des vagues qui les traversent, et d'autres caractéristiques bathymétriques peuvent engendrer
l'amortissement des hauteurs.
La magnitude de ces comportements est particulièrement sensible à la période et la direction de
propagation des vagues et de même qu'à la manière dont l'énergie des vagues se disperse en fréquences
et directions (Fig.IV.1). L'interaction des vagues avec le fond peut entraîner leur atténuation. Malgré la
complexité de la transformation que subissent les vagues sous l'influence des fonds marins de
profondeurs limitées, la hauteur des vagues reste un paramètre très important de tout projet de génie
maritime.
(Fig. IV.1)
Les phénomènes de transformation que subissent les vagues au cours de leur propagation de large (eau
profonde) vers les rivages (eau de faible profondeur) peuvent être résumés en trois groupes selon leur
source d'effets:
▫ Réfraction, shoaling (approche côtière) et diffraction dues aux effets de la propagation et
résultant de la convergence ou divergence des vagues causées par la forme bathymétrique du
fond influençant la direction de la propagation des trains de vagues et la concentration ou la
dissipation de leur énergie. En résumé, il y a réflexion lorsqu'elles rencontrent un obstacle et
sont renvoyées sur elles-mêmes, il y a diffraction lorsqu'elles contournent un obstacle et enfin,
il y a réfraction lorsqu'elles subissent l'influence du fond.
▫ Dissipations par frottements et percolation et le déferlement constituant les phénomènes
d'absorption d'énergie des vagues étant donné qu'ils enlèvent l'énergie du champ des vagues.
▫ Grossissement additionnel due au vent et les interactions vague-courant et vague-vague dues
à l'apport d'énergie par le vent.
La diffraction apparaît aussi à l'encontre des obstacles qui interrompent la propagation des vagues et la
présence des courants importants peut affecter la propagation et la dissipation des vagues.
Les interactions vague-vague résultent tant de l'accouplement non linéaire des composantes des vagues
que du transfert de l'énergie de certains vagues à d'autres. Ces phénomènes cessent au-delà de la zone
de surf (ressac).
• Le déferlement
Comme on a déjà vu dans les chapitres précédents, les vagues sont des ondes de surface périodiques
qui se propagent sans transporter de matière mais avec un transport d'énergie considérable. Par vent
faible, il y a tout d'abord apparition de rides, qui sont essentiellement contrôlées par la tension
superficielle et l'inertie. Lorsque le vent forcit, on passe progressivement des rides aux vagues, dont
l'amplitude augmente avec la vitesse du vent. Le mouvement ondulatoire est alors essentiellement
contrôlé par la gravité et l'inertie (ondes de gravité). Aux grandes ondulations, il y a superposition des
ondulations de plus petites amplitudes et de plus faibles longueurs d'ondes. Lorsque le vent s'arrête et
que la vague persiste, on parle alors de houle, pouvant être ramenée schématiquement à un profil
sinusoïdal.
Le creux de la houle ne peut pas prendre une valeur trop élevée, les vagues ne sont plus stables lorsque
leur cambrure atteint une valeur limite. Cette valeur critique peut-être atteinte soit par accroissement
local du creux soit par réduction de la longueur d'onde par suite de la diminution de la profondeur.
Alors la vague est partiellement ou totalement détruite: la houle déferle.
Lors de ce déferlement, l'énergie de la vague est en grande partie libérée, avec un fort degré de
turbulence. Ce phénomène est visible au voisinage du rivage, mais également en pleine mer.
Ainsi le phénomène de déferlement survient lorsque la houle arrive près de la côte (phénomène de
réfraction). En effet, lorsque la houle se rapproche du rivage, sa célérité ne dépend que de la
profondeur locale et diminue avec cette dernière. La longueur d'onde de la houle, étant liée à la célérité
diminue aussi avec la profondeur locale. Par conséquent, ces lignes de crêtes ont tendance à se
resserrer près de la côte. La densité d'énergie par unité de surface augmente (par conservation de
l'énergie), ce qui entraîne l'augmentation de la hauteur de la vague. La hauteur augmente jusqu'à une
certaine limite. En effet, lorsque la hauteur atteint une fraction fois la profondeur, la vague devient
instable et déferle.
En fait, le déferlement est un phénomène au cours duquel l’onde est partiellement détruite; il est
caractérise par un haut degré de turbulences et une grande dissipation d’énergie. Une vague ne déferle
pas uniquement en eaux peu profondes. Il arrive couramment de voir les vagues se briser en pleine
mer. Du point de vue hydrodynamique, le phénomène se produit lors des éventualités suivantes:
▫ la vitesse des particules sur la crête dépasse celle de l’onde,
▫ l’accélération des particules sur la crête est supérieure à la pesanteur,
▫ la surface devient verticale et la gravité écrase le sommet de la vague.
§ Développements théoriques
Très près des côtes, la hauteur des vagues H augmente à cause de la diminution de la profondeur et
donc de la vitesse de groupe Cg, en particulier pour une incidence normale θ = 0. Pour une incidence
oblique, la réfraction tend a réduire cet effet car le flux d'énergie 1/4.Cg.H2.cos (θ) vers la plage est
constant et cos (θ) augmente (pour une bathymétrie uniforme le long de la côte, le rapport (sin (θ))/C
est conservé). Or plus les vagues sont hautes, plus elles sont pentues et la vitesse des particules d'eau
augmente. Pour une vague de Stokes, la pente maximale des vagues H/L est environ 1/7, au-delà de
cette valeur, l'accélération verticale dépasse la gravité g et la vague devient instable.
La vitesse des particules d'eau sur les crêtes peut aussi dépasser la vitesse de phase des vagues, ce qui
provoque aussi le déferlement. Par la théorie linéaire, la hauteur H d'une houle monochromatique est
limitée par la profondeur d, où H < d/2.
En pratique on mesure que le déferlement d'une vague régulière se produit lorsque sa hauteur dépasse
γ.H avec γ variant entre 0,4 et 1 suivant les conditions.
Le déferlement dépend aussi de la pente du fond: plus elle est forte et plus les vagues seront réfléchies
et moins le déferlement sera important. Pour des vagues régulières, la réflexion partielle à la côte forme
une onde stationnaire. Si la pente du fond est assez abrupte alors la pente de la surface devient verticale
et le déferlement apparaît. En représentant l'amplification locale des vagues par rapport à leur
amplitude au large, cela donne un critère du type ε 0 = 1 pour le déferlement avec:
ε0 = 2.π .σ 2 . a0 / g. tg5 / 2 (α)
Où a0 est l'amplitude des vagues en eau profonde (pour kH >> 1) et tg (α) est la pente du fond.
En eau profonde σ2 = g.k et donc ε σ est le rapport entre la pente des vagues au large ka0 et une fonction
de la pente du fond tg (α). On peut aussi ignorer l'amplification des vagues depuis le large pour obtenir
le nombre d'Irribarren IB aussi appelé paramètre de déferlement ou surf parameter, qui est donné par
l'expression:
IB =
tg ( α )
ou encore IB = tg (α)
2
( 2.π .H .T ) 1/ 2 H 1/2
{ }
L
Qui permet de classifier le déferlement en trois types (Fig. IV.2): déferlement glissant (spilling) pour
(IB < 0,4), déferlement plongeant (plunging) pour (0,4 < IB < 2) et déferlement écroulant (collapsing)
pour (IB > 2).
(Fig. IV.2)
Dans le cas des houles progressives irrotationnelles le déferlement est donc lié à une valeur maximale
de la cambrure γ = H/L.
C'est ainsi que, 1orsque la profondeur diminue, la seule caractéristique de la houle qui semble rester
constante est la période T. Pour étudier comment varient les autres paramètres, on considère le cas
simple d'un fond en forme de plan incliné de pente faible, sur lequel une houle monochromatique de
période T et de hauteur H, se propage dans la direction de la plus grande pente du fond. Et on suppose
de plus que la plage n'induit pas de houle réfléchie (ce qui est vrai pour les pentes de moins de 10%).
Dès lors, en utilisant les expressions obtenues par la théorie linéaire de Stokes, et en y désignant par Co
et Lo la célérité et la longueur d'onde au large, c'est-à-dire pour une grande profondeur, on obtient:
L 0 = g.T 2 2.π et C 0 = (g.L 0 2.π)1 / 2
En considérant (des observations faites) que les crêtes de houle sont parallèles aux lignes de niveau, on
fait l'hypothèse de la conservation de l'énergie transmise entre deux plans parallèles à la direction de
propagation des ondes, car si ce n'était pas le cas, il y aurait accumulation d'énergie entre deux plans
parallèles aux crêtes. En fonction de la hauteur H0 des vagues au large, il est donc possible d'écrire
l'expression de l'énergie totale ET sous forme de:
2kd
E T = 1 / 16. ρ.g.H 2 .C.{1 + } = 1 / 16.ρ.g.H 02 .C 0
sh (2kd)
D'où
H ch (kd)
=
H 0 {kd + sh (kd). ch (kd)} 1 / 2
Ainsi le rapport H/H0 est une fonction explicite du rapport d/L donc de d/L0 du fait que
d L0 = (d L).th(kd) et sa dérivée s'annule pour d/L0 = 1/2.π = 0,15. Par conséquent, pour d < 0,15 L0, le
creux relatif décroît de H0 à 0,91 H0, pour croître par la suite (Fig. IV.3).
(Fig. IV.3)
Dont la dérivée s'annule pour γ = 0,985 γ0, donc le maximum est inappréciable.
Du fait du frottement sur le fond et de la non-linéarité de la houle, dans la réalité le phénomène est plus
complexe, néanmoins, il est intéressant d'étudier la variation des vitesses orbitales en restant dans le
cadre des hypothèses simples.
Pour une faible profondeur, les valeurs des composantes uo et wo de la vitesse au large s'écrivent sous
la forme:
g.H
u0 ≈ . cos (kx − σt ) et w0 ≈ 0
2.C
On remarque que la vitesse horizontale et la cambrure sont liées par les relations:
g.H g.T.γ
u0 = =
2.C 2
On peut donc en conclure que lorsque la cambrure augmente vers l'infini, il en est de même pour uo. La
cambrure augmentant au fur et à mesure de l'approche du rivage, la vitesse des particules se rapproche
de la valeur de la célérité, jusqu'à l'atteindre : c'est la forme limite de la houle. Le déferlement
commence alors, les particules d'eau s'écroulent sur le versant côté rivage.
Grâce aux observations et constatations qu'on vient de faire, on peut expliquer le phénomène de
déferlement. En effet, lorsque la distance au fond diminue, la cambrure de la vague augmente. Les
particules d'eau vont passer d'un mouvement circulaire en eau profonde, à un mouvement elliptique,
pour tendre finalement vers un mouvement horizontal. Arrivé à la cambrure critique, la vitesse des
particules d'eau va dépasser la célérité de la vague. Il y aura alors déferlement.
Pour trouver la cambrure critique, différentes théories ont été développées et plusieurs auteurs ont
établi des critères, notamment (pour des houles progressives irrotationnelles):
γ = H/L < 0,142 en eau profonde (Michell);
γ = H/L < 0,14 th (kd) en eau de profondeur intermédiaire (Miche);
γ = H/d < 0,78 en eau peu profonde (Munk).
En profondeur très faible, th(kd) peut être confondu avec d/L, la hauteur de déferlement HC en fonction
de la profondeur de déferlement dC est exprimée par la relation dC = 1.14. HC établie par Miche. De
même que selon la théorie de Munk, qui consiste à considérer chaque vague prête à déferler comme
une onde solitaire de hauteur HC, la hauteur de déferlement HC en fonction de profondeur de
déferlement dC est définie la relation: dC = 1.28 HC.
§ Remarques
▫ Déferlement en eau profonde
En pleine mer, l’augmentation de la hauteur d’une vague ne peut pas provenir de l’influence du sol. Le
vent, qui est aussi la cause de la houle, est le facteur majeur influençant l’amplitude de la vague. Etant
donné qu’en pleine mer la longueur d’onde d’un train de vagues est quasiment stable, lorsque
l’amplitude tend vers 0,142.L, la vague devient instable et un moutonnement en crête apparaît.
Comme on a précisé précédemment, pour Michell, la cambrure maximale H/L en pleine mer est de
0,142 et d'après Lacombes, la longueur d’onde limite Lmax avant déferlement est égale à 1,193 fois sa
valeur correspondant aux faibles hauteurs.
Or selon la théorie de Gerstner cette longueur d'onde maximale est exprimée par:
g.T 2
L max = 1,193.
2.π
Hydrodynamique Navale Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Partie II - Houles fondamentales IV.6
Chapitre IV – Comportement de la houle
On peut, donc, en déduire la valeur de l’amplitude maximale Hmax au point de déferlement en fonction
de la période T de la houle:
g.T 2
H max = 0,142 . 1,193 . = 0,265. T 2
2.π
(Fig. IV.4)
Signalons enfin que, l’angle compris entre le front montant de la vague et le front descendant est aussi
un moyen efficace pour déterminer le point de départ d’une vague déferlante. Stokes propose comme
valeur limite 120° (Fig.IV.5).
(Fig. IV.5)
• La réfraction
Parmi les phénomènes principaux concernant la transformation des vagues, à savoir: la réfraction,
diffraction et réflexion, c’est la réfraction qui est la plus manifeste. Il s’agit de la déviation des
orthogonales (rayons) au front de vagues en fonction du relief qui fait varier la vitesse de phase de
l’onde.
Hydrodynamique Navale Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Partie II - Houles fondamentales IV.7
Chapitre IV – Comportement de la houle
Ainsi, l’évolution du sol agit de manière similaire à des variations continues d’indice de réfraction lors
de la propagation d’ondes lumineuses. Du point de vue visuel, c’est la réfraction qui explique la
déformation des trains de vagues propageant vers les côtes.
A l’approche d’une côte, les vagues atteignent des eaux peu profondes. Les fronts de vagues sont alors
ralentis et leur longueur d’onde décroît. Ceci est dû aux frottements de l’eau sur le fond marin. Ces
frottements s’amplifient avec la diminution de la profondeur ce qui explique que, sur un sol non
uniforme, les trains de vagues sont déformés.
D’autre part, la réfraction induit aussi des variations d’amplitude de la vague. Lorsque les orthogonales
convergent, il y a concentration de masse d’eau et l’amplitude augmente. Lorsqu’elles s’écartent, la
masse d’eau est alors répartie sur une plus grande surface de sol et l’amplitude diminue (Fig.IV.6).
(Fig. IV.6)
L'étude de la réfraction doit être fine. Le relief du sol et la bathymétrie doivent être connus avec
précision. De petites irrégularités du fond peuvent avoir des conséquences importantes.
§ Développements théoriques
Pour évaluer la réfraction, on utilise deux grandes méthodes: Le tracé des plans de vagues développé
par Huyghens et le tracé des orthogonales aux fronts de vagues de Johnson, O’Brien et Isaacs.
La première méthode positionne graphiquement les crêtes des trains de vagues en fonction des lignes
de crêtes précédentes. La seconde utilise une génération de la réfraction à deux échelles des
orthogonales au front de vagues et n’est utilisée que pour les grandes étendues.
(Fig. IV.7)
(Fig. IV.8)
Quant à la déviation, elle est obtenue à partir des valeurs précédentes, à travers la loi de Snel:
sin( θ1 ) sin(θ2 )
=
C1 C2
Où C1 et C2 sont les vitesses de l’onde avant et après la courbe de niveau et θ1 et θ2 sont respectivement
les angles d’incidence et de réfraction du rayon sur la courbe de niveau (Fig.IV.9).
(Fig. IV.9)
(
Pour calculer la déviation de chaque rayon en fonction des phénomènes de réfraction, il faut connaître
la configuration du terrain en tout point de la zone considérée. Donc un relevé bathymétrique précis est
nécessaire.
Les vagues tendent à devenir parallèles aux courbes de niveau de fond (isobathes). A l’approche de la
côte, les vagues toucheront le fond d’abord en face des caps (qui se prolongent sous l’eau sous forme
de hauts-fonds) ensuite dans le prolongement des baies. Etant donné qu’une crête de vague ne sera pas
influencée par le fond au même moment, il en résulte une convergence vers les caps (on dit que les
vagues s’enroulent autour du cap) et une divergence dans les baies (les vagues s’étalent dans la baie).
Les vagues ont toujours tendances à s’aligner avec le rivage et donc, les rayons orthogonaux aux fronts
de vagues à être perpendiculaire avec la côte (Fig.IV.10).
(Fig. IV.10)
▫ Calcul de l’amplitude des vagues (en fonction de la réfraction)
La méthode précédente rend possible un calcul aisé de l’amplitude (hauteur) de la vague en fonction de
la réfraction en tout point du champ des vagues. L’énergie transmise entre deux rayons de distance Δ∞
est constante tout au long de leur trajectoire. Si elles ne subissent pas d’autres phénomènes tels que la
réflexion ou la diffraction, le volume d’eau compris entre deux rayons est, par conséquent, constant
(conservation de l’énergie et incompressibilité du fluide).
Ceci influence directement la hauteur de la vague qui varie en raison de l’inverse de la racine carrée de
la distance entre les rayons:
Δ∞
H1 = H ∞ .
Δ1
(Fig. IV.11)
En effet, comme:
Δ∞ Δ∞
H1 = H ∞ . et H 2 = H ∞ .
Δ1 Δ2
Dès lors:
H2 Δ∞ / Δ2 Δ1
= ⇒ H 2 = H1 .
H1 Δ ∞ / Δ1 Δ2
Dès que la distance entre deux rayons est supérieure à un seuil fixé pour la commodité des calculs, un
nouveau rayon est créé. Ce seuil vaut a priori le double de la distance entre deux rayons initiaux mais
peut être modifié en fonction des besoins. Les propriétés initiales (amplitude, phase, vecteur vitesse,
direction de propagation, ...) sont obtenues par interpolation linéaire avec celles de ses deux voisins.
En cas de génération d'un nouveau rayon, on obtient:
Δ1
H 2 = H 3 = H1 .
Δ 2 +Δ 3
(Fig. IV.12)
(Fig. IV.13)
C'est ainsi que, en connaissant la vitesse de propagation C0 et l'angle de la direction de propagation de la vague
θ0 au large, on en déduit en chaque point du rayon les nouvelles valeurs de C et θ courants (Fig. IV.13):
sin θ sin θ 0
= (Loi de Snel)
C C0
La variation de la hauteur de vague le long d'un rayon peut être évaluée en considérant deux rayons successifs et
proches l'un de l'autre et séparés d'une distance b0. Au large, en un point P0(H0,Cg) le flux d'énergie (E.C) ou
(E.Cg), à travers la distance b0 du front de vagues, est estimé par {(E.C)0 . b0}. Considérant un point proche
P1(H1,Cg1) le long du rayon, le flux d'énergie est, dès lors, donné par {(E.C)1 . b1}. Or, comme les fronts des
vagues sont orthogonaux aux rayons, il n'y a pas de transfert d'énergie à travers les rayons. Dès lors, le principe
de conservation d'énergie permet d'écrire:
(E.C) 0 .b 0 = (E.C)1 .b 1
En y introduisant l'expression de l'énergie totale de la vague monochromatique E=1/8.ρ.g.H2, on obtient:
C g0 b0
H1 = H 0 . . ou encore H1 = H 0 .K S .K R
C g1 b1
∂ 2β dβ
K R = {1 / β}1 / 2 ⇒ + p. + q.β = 0
2 ds
∂s
Avec
cos θ ∂ C sin θ ∂ C sin 2 θ ∂ 2 C sin 2θ ∂ 2 C ∂ 2C
p( s ) = − . − . et q(s) = . − . + cos 2 θ.
C ∂x C ∂y C ∂x2 C ∂ x.∂ y ∂y 2
L'ensemble de ces équations est à résoudre pour des groupes de rayons en fonction de chacune des paramètres
de la vague dont on veut étudier l'évolution.
Ce mode calcul simplifié permet de faire un rapide estimation, or dans la réalité la configuration du fond est
beaucoup plus compliqué et nécessite une bathymétrie précise qui pourrait être utilisée pour discrétiser le fond
afin de traiter le phénomène de réfraction par un programme numérique.
• La diffraction
Le phénomène de diffraction, comme celui de réflexion, est essentiel lorsque les trains de vagues
rencontrent des obstacles émergés accompagnés d’une rupture brutale de la pente du sol. C'est le cas
notamment, lorsqu'un train de vagues rencontre une digue à l’entrée d’un port. La simulation de ce
phénomène, comme celui de la réflexion d'ailleurs, est un atout pour la conception d’ouvrages
portuaires.
La diffraction des vagues est un phénomène visible derrière une digue. Quand on observe un train de
vagues parallèle à une digue rectiligne, on remarque qu'une partie de celui-ci se réfléchit et de plus, à
partir du bout de la digue, on constate l’apparition de vagues situées derrière cet obstacle. Elles ont une
forme circulaire. Elles sont en fait issues de la diffraction de la vague incidente née à l’extrémité de la
digue aussi appelée musoir.
En l’absence de réfraction, la houle se propage de manière rectiligne et lorsqu’elle heurte une digue,
elle est réfléchie. La partie évitant la digue et se trouvant à une distance raisonnable de la digue
continue sa propagation rectiligne. Ainsi, sans diffraction, aucune agitation (ou vague) ne devrait être
perceptible derrière la digue (Fig.IV.14), or, ce n’est pas le cas.
(Fig. IV.14)
Tout se passe comme si le musoir était un générateur d’ondes. Ces dernières situées derrière la digue
sont de forme circulaire et leur amplitude dépend de celle de la houle incidente et de leur distance au
musoir. Dans cette partie, les ondes sont amorties et les crêtes des vagues diffractées prolongent de
manière continue celles des trains d’ondes incidents (Fig. IV.15).
(Fig. IV.15)
La difficulté principale du tracé de ces ondes diffractées réside dans le calcul de l’amplitude. Dans la
littérature de nombreuses méthodes existent comme celle de Larras exposée ci-dessous.
.
(Fig. IV.16)
Ces deux ondes (incidente et réfléchie) dépendent respectivement de deux coefficients géométriques Ui
et Ur qui s'expriment par les expressions:
Ui = 2. π.r / L sin (π / 4 − θ / 2)
Ur = 2. π.r / L sin (π / 4 − θ / 2 − ϕ)
(Fig. IV.17)
Finalement, l'amplitude (hauteur) HM au point P s'obtient par le produit de l'amplitude au musoir avec
l'amplitude Hd, dite relative, calculée par l'expression:
H d = {H i2 + K r2 .H r2 + 2.α.H i .H r . cos ϑ
Où
r
ϑ = 4.π. . sin (ϕ). cos (θ) + ϕ
L
Et Kr est un coefficient de réflexion de la digue dont la valeur est comprise entre 0 et 1 et α est la pente
de l’obstacle par rapport au plan moyen de l’océan.
Où Δ∞ et Δ1, comme d'ailleurs H∞ et H1 sont respectivement les distances en deux rayons voisins et les
hauteurs d'onde avant et après un pas de progression des fronts d’onde. Comme l'amplitude (hauteur
d'onde) et le pas de calcul sont constants, la distance entre deux rayons diffractés sans réfraction émis à
partir du musoir vérifie l’équation:
Δ ∞ d∞
=
Δ1 d1
Où d∞ et d1 sont les distances entre le musoir et les points considérés avant et après un pas de
progression.
Dans le cas o`u il y a réfraction, la précédente formule n’est plus satisfaite. On peut dès lors y apporter
une correction (pondération) sur l'amplitude sous forme de:
Δ ∞ d1
H1 = H∞ . .
Δ1 d∞
Pour un tracé méthodique des fronts de vagues réfléchies et afin de calculer leur amplitude en fonction
de la réfraction à n’importe quel point du champ des vagues, on peut utiliser une formule générique de
la forme:
Δ
H1 = H∞ . µ . ∞
Δ1
Avec µ = 1 pour les rayons non diffractés et µ = d1/d∞ pour les rayons diffractés.
• La réflexion
La réflexion est un phénomène simple à envisager. Une vague heurtant violemment un obstacle
rebondit sur celui-ci. L’obstacle absorbe alors une partie de l’énergie de la vague. La loi régissant la
réflexion des orthogonales au front de vagues est identique `a celle de la réflexion optique. L’angle de
réflexion est égal à l’angle d’incidence. Si l’obstacle est perpendiculaire au plan moyen de l’océan, la
réflexion est spéculaire car la dissipation d’énergie dans l’obstacle est négligeable.
La réflexion de la houle est, donc, le phénomène qui traduit le rebond d’une vague sur un obstacle.
Comme la réfraction, elle peut être étudiée par l'intermédiaire de deux méthodes: méthode géométrique
et méthode énergétique. La nature de l’obstacle où se produit la réflexion influe notablement sur ces
deux méthodes.
§ Méthodes de calcul
La méthode géométrique est basée sur les lois des ondes optiques. Lorsque l’onde incidente touche un
obstacle, une onde réfléchie est générée obéissant aux lois de Snel (égalité des angles d’incidence et
de réflexion). La composée de ces deux ondes s’appelle houle gaufrées. Toutefois, lorsque l’angle
d’incidence est de 0°, il se crée devant la digue un état d’agitation stationnaire appelé clapotis. Dans ce
cas, on ne parle plus d’onde gaufrée puisque l’intersection entre l’onde incidente et l’onde réfléchie
n’est plus visible. Les trajectoires des particules d’eau ne sont alors plus des cercles ou des ellipses
mais des segments verticaux.
La méthode énergétique se traduit par une variation de l’amplitude de l’onde incidente qui
naturellement diminue au moment de l’impact contre l’obstacle. Cette perte d’énergie dépend d’un
coefficient Kr, dit de réflexion, qui varie en fonction de la nature de l’obstacle et de la pente α de cet
obstacle par rapport à la surface libre. Lorsque la pente est inférieure à 10%, la réflexion devient
négligeable. La perte d’énergie peut être exprimée par le rapport entre l’amplitude Hi de l’onde
incidente juste avant la réflexion et l’amplitude Hr de l’onde juste après l’impact.
H r 2.K r . sin (α )
=
Hr γ i .π 2
Où Hi et Hr sont les amplitudes respectives des ondes incidente et réfléchie et γi la cambrure de l’onde
incidente.
Lorsque l’onde incidente n’est pas déferlante, la cambrure γi admet une valeur limite donnée par
l'expression formulée par Miche:
2. α sin 2 (α )
γi = .
π π
En cas de déferlement, une grande partie de l’énergie de l’onde disparaît. Il est évident que le
coefficient de réflexion comme d'ailleurs celui de la diffraction dépend tant de la géométrie de
l'obstacle que sa constitution, donc, de la nature des matériaux le constituant. Dans la littérature
spécialisée on trouve plusieurs valeurs pour le coefficient Kr de réflexions selon les matériaux utilisés
pour la construction des digues.
Notamment:
ú Kr = 0,9 à 1 pour les revêtements lisses en béton;
ú Kr = 0,7 à 0,8 pour les revêtements en maçonnerie;
ú Kr = 0,6 à 0,7 pour les enrochements en pierre;
ú Kr = 0,5 pour les massifs en blocs d'enrochement.
Il est à signaler qu'au cours du calcul de la valeur de l’amplitude de l’onde réfléchie, on doit tenir
compte de la modification de la trajectoire circulaire ou elliptique des particules d’eau. Car l'amplitude
est, en fait, perturbée par la superposition de l’onde incidente et réfléchie. L’onde incidente s'atténue
légèrement, tandis que l’onde réfléchie s'amortie. Ce phénomène peut être introduit, au processus des
calculs, sans qu'on perturbe l'onde incidente, sous forme d'une fonction amortissement classique pour
l'onde réfléchie, définie par l'expression:
− ( Hi Hr ). d
φ (d) = e
Où d est la distance parcourue par l’onde depuis la réflexion et le quotient Hi/Hr traduit le fait que; plus
l’amplitude incidente est proche de l’amplitude réfléchie plus l’amortissement de l’onde réfléchie est
faible. Dès lors l’amplitude HP1 en point P1 s'obtient par la relation (Fig.IV.18):
H P1 = φ(d) . H r
(Fig. IV.18)
C'est ainsi, dès que l’amplitude de la vague réfléchie passe en dessous d’un certain seuil, l’onde ne
progresse plus.
L'amplitude HP2 au point P2, en fonction de l’amplitude Hr de l’onde juste après impact au point M2,
s'écrit, dès lors:
H P2 = ψ (α, θ) . φ (α) . H r
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Partie II - Houles fondamentales IV.18
Chapitre IV – Comportement de la houle
(Fig. IV.19)
Ainsi que le potentiel et le coefficient de dispersion s'écrivent respectivement par:
g.a ch k ( z + d )
φ= . . sin (kx. cos θ + ky. sin θ − σt )
σ ch (kd)
σ 2 = g.k . th (kd)
Avec
kx = k.cosθ et ky = k.sinθ ⇒ k = (kx+ky)1/2
(Fig. IV.20)
(Fig. IV.21)
Ainsi, si on considère (Fig. IV.21) qu'au cours de la réflexion sur une barrière verticale et fixe la vitesse
normale doit être nulle, on obtient:
∂η ∂φ nπ nL
≈ = ... sin kx = 0 aux points x = 0, =
∂x ∂x k 2
∂φ
D'où x =0
∂x
Donc, obtenir une vague stationnaire, on doit avoir, pour x = 0, une réflexion totale et parfaite sur
l'obstacle. Quand la vague stationnaire se produit en eau profonde d>>L, on se trouve devant le
phénomène de clapotis.
Par contre si elle se produit en eau peu profonde d<<L, dans un bassin fermé de longueur LB et de
profondeur d ou semi-fermé, le phénomène s'appelle seiche. Dans le premier cas la vitesse de la vague
étant c=(gd)1/2, le temps que met la vague à traverser la longueur LB du bassin sera t=LB/(gd)1/2 et la
période de 1er ordre s'écrira T1=2LB/(gd)1/2. Les ordres supérieurs (n) sont définis en fonction du
nombre de nœuds engendrés donc pour nème de la période Tn, (T1/n). (Fig. IV.22)
(Fig. IV.22)
Dans le cas d'un bassin semi-fermé ouvert à la mer, la période correspondant au plus petit ordre est
double de celle correspondant au plus petit ordre du bassin fermé. Donc, la longueur d'onde effective
de la vague est double de la longueur du bassin. Dès lors, dans le bassin semi-fermé la période de 1er
ordre est définie par T1=4LB/(gd)1/2. Des seiches d'ordres supérieurs, avec la période T1/n, sont de
nouveaux possibles.
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Partie II - Houles fondamentales IV.20
Chapitre IV – Comportement de la houle
(Fig. IV.23)
Dès lors, la surface libre résultante η T s'écrit:
ηT = ηi + ηr = 2a. cos (kx. cos θ). cos (ky. sin θ − σt )
Où
k x x = kx.cos θ (Vague stationnaire propageant dans la direction de l'axe des x)
Avec
2π
Lx = (Longueur d'onde de la vague propageant dans la direction de l'axe des x)
k cos θ
2π
Ly = (Longueur d'onde de la vague propageant dans la direction de l'axe des y)
k sin θ
σ
VPy = (Vitesse de propagation de la vague propageant dans la direction de l'axe des y)
k sin θ
Et dont
∂η ∂φ
≈ = ... sin (kx. cos θ) = 0 pour x = 0
∂x ∂x
▫ Réflexion partielle
La réflexion partielle apparaît soit, quand la vague réfléchie sur un obstacle (talus) présente un
déphasage δ par rapport à la vague incidente dont les raisons pourraient provenir de la forme de
l'obstacle (incliné ou autre forme) ou de sa qualité physique (perméabilité, porosité, rugosité, etc.)
entraînant un amortissement, réduction d'amplitude, etc. La réflexion est, donc, fonction de l'angle α du
talus (le rapport diminue très vite avec α), de la nature de la surface du talus, et de la cambrure γ au
large (le rapport diminue quand la cambrure augmente) dont la valeur limite au large est donnée selon
2
Miche par ( γ i = 2. α . sin (α) ).
π π
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Partie II - Houles fondamentales IV.21
Chapitre IV – Comportement de la houle
Le coefficient de réflexion aura, dès lors, une valeur inférieure à l'unité (Kr < 1) et les expressions de la
surface libre de la vague incidente η i et de celle réfléchie η r pourraient s'écrire respectivement
(Fig.IV.24):
η i = a i . cos (kx − σt ) = a i . ℜ e {e i(kx−σt ) } et η r = ar . cos (kx + σt + δ) = ai . ℜe {Kr . e−i(kx−σt ) }
(Fig. IV.24)
Ainsi, on obtient les valeurs absolues de η T de la surface libre en un nœud et en un ventre par les
expressions:
Au nœud ( η T = η T N ) ⇒ ηT = ai . {1 − Kr } pour cos ( 2kx + δ ) = −1 ou ( 2kx + δ ) = ( 2n + 1) π
ηT V − ηT N
D'où, pour x = LB ⇒ 2k L = 2π ⇒ LB = L/2 et ⇒ Kr = = K r (k )
ηT V + ηT N
Elle est menée selon la nature de l'écoulement. Les caractéristiques de l'écoulement et du fluide et ainsi
que la forme et les mouvements des structures déterminent la nature des forces sur les structures. Selon
la nature de l'écoulement (permanent ou non, laminaire ou turbulent), du fluide (réel ou idéal) et de la
structure (fixe ou en mouvement, bien profilé ou non, lisse ou non), la détermination des forces
hydrodynamiques nécessite des approches différentes influencées par les différents phénomènes
étudiés précédemment dans le cadre des houles fondamentales.
(Fig. I.1)
Dans le cas de l'écoulement laminaire, dans un fluide idéal (non visqueux) et en absence de toutes
perturbations, les lignes de courant sont uniformes, rectilignes et parallèles. Autour d'un corps bien
profilé, l'écoulement laminaire est caractérisé par des lignes de courant uniformes et parallèles, qui près
du corps suivent, sans enchevêtrement, son contour (Fig. I.2).
(Fig. I.2)
Par contre, dans le cas d'un fluide réel, l'écoulement autour du corps profilé change d'aspect et on
observe une zone perturbée le long et à l'arrière du corps. Le long du corps apparaît une zone dite
couche limite où les lignes de courant ne sont plus uniformes et parallèles mais sont enchevêtrés les
unes dans les autres et à l'arrière du corps on observe une zone de fortes perturbations appelée sillage
avec décollage de la couche limite et l'apparition des tourbillons. On est, dès lors, en présence d'un
écoulement turbulent autour du corps. Au-delà de la couche limite, donc, de l'épaisseur de la couche
limite, l'écoulement reste laminaire et se déroule comme si le contour du corps était remplacé par celui
de la couche limite (Fig. I.3).
(Fig. I.3)
Normalement si le corps est bien profilé, comme c’est le cas d'un navire ou aile d'avion ayant des
lignes continues et bien profilées, la couche limite enveloppe complètement le corps, son épaisseur
variant de quelques centimètres à l’avant à quelques décimètres voire un mètre à l’arrière. A l’énergie
absorbée par le travail des forces de viscosité dans cette couche limite, correspond une force qui tend à
s’opposer à la progression de la carène et qu’on appelle généralement la résistance de frottement. La
figure (I.4) représente la couche limite et la répartition des vitesses autour d'un corps bien profilé.
(Fig. I.4)
Pour un écoulement réel autour d'un corps élancé (type navire) on observe quatre zones d'écoulement:
une zone d'écoulement laminaire à l'amont du corps, une zone d'écoulement turbulent autour du corps,
une zone d'écoulement dit séparé (décollage de la couche limite) et enfin une zone tourbillonnaire à
l'arrière du corps (sillage). La figure (I.5) schématise l'écoulement réel autour d'un tel profil.
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Partie III – Effets hydrodynamiques I.4
Chapitre I – Forces hydrodynamiques
(Fig. I.5)
Le point de séparation, où le décollage de la couche limite s'opère, est un point d’arrêt pour la ligne de
courant infiniment proche de la paroi : en aval de ce point, il se produit un courant de retour ; mais
comme à l’intérieur de la couche limite le courant est dans le sens normal, cette ligne se replie
rapidement sur elle-même pour former un remous tourbillonnaire. Le corps semble alors traîner
derrière elle un gros sillage tourbillonnaire où ces tourbillons s’agglomèrent souvent en vortex
parfaitement visibles (Fig. I.6).
(Fig. I.6)
§ Ecoulement permanent
Dans le cas d'un écoulement visqueux permanent d'une vitesse donnée, la force hydrodynamique FHy
engendrée par le fluide en mouvement sur un corps immergé peut s'exprimer sous forme de deux
composantes, l'une appelée la "force de portance" (lift force) FL engendrée dans la direction
perpendiculaire à celle de l'écoulement, et l'autre appelée "force de rencontre ou la traînée" (drag
force) FD engendrée dans la direction de l'écoulement.
La force hydrodynamique est ses deux composantes sont exprimées en fonction de la vitesse U de
l'écoulement, des coefficients hydrodynamique CHy, de traînée CD et de portance CL et ainsi que des
dimensions ou de la surface caractéristique S et la masse spécifique ρ du fluide.
Pour un écoulement visqueux ces forces sont respectivement définies par les expressions:
1
FHy = .C Hy .ρ.S.U 2 (Force hydrodynamique)
2
1
FD = .C D .ρ.S.U 2 (Composante de traînée)
2
1
FL = .C L .ρ.S.U 2 (Composante de portance)
2
Ces expressions peuvent aussi être utilisées dans le cas d'un corps en translation avec une vitesse U
dans un fluide au repos. Donc, elles sont valables tant dans le cas d'un fluide en mouvement et le corps
fixe que dans le cas où le corps est en mouvement et le fluide au repos. Dans les deux cas la vitesse U
peut être considérée comme étant la vitesse relative de l'écoulement par rapport au corps fixe.
La force de traînée est due au comportement visqueux du fluide, donc aux frottements du fluide sur le
contour (surface mouillée) du corps. En fait, le fluide peut être considéré comme étant formé de
couches superposées qui sont en mouvement les unes par rapports aux autres. La couche en contacte
avec la surface du corps y adhère, donc sur la surface de frottement, elle a une vitesse tangentielle nulle
si le corps est fixe par rapport à l'écoulement ou égale à celle du corps si le corps est en mouvement par
rapport au corps (condition de non glissement). Tandis que la couche suivante se frotte sur la
précédente et ainsi de suite (voir couche limite ci-dessus). Ces frottements engendrent dès lors une
certaine force (force de frottements) à cause de la viscosité. En absence de viscosité cette force tendrait
logiquement à zéro.
▫ Paradoxe de D'Alembert
Sur base de la théorie potentielle, D'Alembert a procédé, en vue d'étudier la variation de la force
hydrodynamique en fonction de la viscosité du fluide, à des essais et mesures de traînée sur des sphères
placées dans un écoulement permanent. Il a trouvé que la force exercée sur le corps au lieu de tendre à
zéro quand la viscosité du fluide approchait zéro, qu'elle convergeait, au contraire, vers une valeur finie
non nulle.
Dans le système de coordonnées cartésiennes (x, y, z), pour un écoulement uniforme ayant une vitesse
U dans la direction de l'axe des x (Fig.I.7), le potentiel des vitesses φ autours d'une sphère de rayon
(a), en coordonnées polaires (r, θ), s'écrit:
a3
φ(r , θ) = U.(r + 2
). cos θ
2.r
(Fig. I.7)
La force hydrodynamique exercée sur la sphère par un écoulement non permanent est donnée par
l'intégrale de la pression qu'exerce le fluide dans son mouvement uniforme autours de celle-ci. Sa
composante Fx dans la direction de l'axe des x est exprimée par:
∂φ 1 2
Fx = ∫∫ p.n x .dS = −ρ.∫∫ { + ∇φ .n x .dS
∂t 2
Où p est la pression donnée par l'équation de Bernoulli et nx représente la composante dans la direction
de l'axe des x (direction de l'écoulement) du vecteur normal n (nx, ny, nz).
La dérivée temporelle du potentiel étant zéro l'écoulement est permanent et par conséquent la vitesse
est indépendante du temps.
Dès lors, en coordonnées sphériques les composantes de la vitesse sur la surface de la sphère, en r = a,
sont obtenues en prenant le gradient du potentiel, tel que:
∂φ 1 ∂φ 1 ∂φ
V = ∇φ = ( Vr , Vθ , Vϕ ) = {
, , }
∂ r r ∂ θ r sin θ ∂ ϕ
En tenant compte des conditions aux limites, notamment, de la condition de non glissement sur la
surface de la sphère, donc Vr=0 pour r=a, on obtient:
3
V = (∇φ) r =a = (0, − .U. sin θ, 0)
2
Et par conséquent:
1 9
∇ 2 φ = .U 2 . sin 2 θ
2 8
Dès lors, en introduisant dans l'expression de la force hydrodynamique et en intégrant sur une période
(0, π) on obtient successivement:
9 π 9 π
Fx = .ρ.π .a 2 .U 2 . ∫ sin 3 θ. cos θ.dθ ⇒ Fx = .ρ.π.a 2 .U 2 . 1 / 4. sin
4
θ =0
4 0 4 0
Donc, "dans un écoulement permanent sans viscosité, il n'y a pas de force hydrodynamique qui
s'exerce sur le corps"
C'est ainsi que, l'absence de la force hydrodynamique dans un écoulement permanent d'un fluide non
visqueux autour d'un corps fermé, est connue, sous le nom de "paradoxe de D'Alembert". Autrement
dit: la force s'exerçant sur un corps arbitraire qui se meut dans un fluide incompressible et idéal à
vitesse constante selon une trajectoire rectiligne est égale à zéro, pourvu que la circulation autours du
corps soit nulle (cas des corps cylindriques), donc absence de portance.
L'explication physique de ce résultat est la suivante. La puissance mécanique U.FX fournie par une
force de résistance doit être transformée au sein du fluide soit en chaleur, soit en énergie cinétique.
Cela représenterait un débit continu d'énergie vers l'infini; dans le premier cas, par un transport en aval
de l'énergie interne croissante du fluide; dans un deuxième cas par un transport d'énergie cinétique sous
forme de mouvement ondulatoire. Cependant, par hypothèse dans un écoulement idéal aucun
mécanisme de dissipation d'énergie ne peut exister; il en est de même en ce qui concerne les
phénomènes ondulatoires dans un fluide incompressible d'étendue infinie. De ce fait la force FX ne peut
pas exister.
Par contre, le paradoxe de d'Alembert ne s'applique pas en présence d'un mécanisme de transport
d'énergie ou de quantité de mouvement. Par exemple, des ondes de surface peuvent être engendrées à
la surface libre d'un fluide incompressible idéal. Celles-ci sont susceptibles de transporter de l'énergie
et de la quantité de mouvement vers l'infini. Par conséquent, les ondes de surface sont liées à une force
de traînée.
Il s'avère des considérations précédentes, que la force totale résultante s'exerçant sur deux corps, situés
ensembles dans un écoulement idéal, est nulle à condition que le paradoxe de d'Alembert soit
applicable pour chacun des corps pris isolément dans ce même écoulement. Ceci n'exclut pas toutefois
l'existence de forces non nulles s'appliquant individuellement sur chacun des éléments placés ensemble
dans l'écoulement.
Dans le cas des corps cylindriques le paradoxe de d'Alembert n'est valable que si la circulation autour
du cylindre est égale à zéro.
Dans le cas contraire, la circulation engendre une force FZ de direction perpendiculaire à la direction de
l'écoulement et qui ne contribue pas à la production d'énergie dans l'écoulement, mais dont la résultante
sur le corps constitue la force de portance FL.
et
∂φ d U C (t ) a 3 1 d U C (t )
{ }r =a = −{ . 2 . cos θ}r = a = − . .a. cos θ
∂t dt 2.r 2 dt
π
Par conséquent, sachant que ∫∫ ds = ∫ (a.dθ ).( 2.π .a. sin θ) , en intégrant l'expression de la pression p sur
C 0
la surface de la sphère, on obtient :
d U C (t ) 2
Fx = − .{ .ρ.π.a 3 }
dt 3
Sachant que le volume de la sphère est donné par VS = 4/3.π.a3 et que 2/3.ρ.π.a3 de l'expression de la
force Fx est l'unité de la masse, on obtient tout simplement:
d U C (t ) 1
Fx = −
.{ .ρ.VS }
dt 2
L'expression de la force de la masse d'eau ajoutée sur un corps sphérique animé d'un mouvement à
accélération variable en fonction du temps et où 1/2.ρ.VS représente la masse d'eau ajoutée ma de la
sphère.
a3
φ(r , θ, t ) = U F (t ).(r + 2
). cos θ
2.r
et
3 1 9
V = (∇φ) r = a = (0, − .U F (t ). sin θ, 0) ⇒ ∇ 2 φ = .U F2 . sin 2 θ
2 2 8
et
∂φ 3 d U F (t )
{ }r = a = . .a. cos θ
∂t 2 dt
Et par conséquent:
d U F (t )
Fx = .{2.ρ.π.a 3 }
dt
Pendant la formulation des équations du mouvement non permanent des corps dans un fluide au repos
ou d'un écoulement non permanent d'un fluide autour des corps, on doit tenir compte de l'effet
additionnel de la force résultant de l'action du fluide sur le corps. Cet effet additionnel est la masse
ajoutée.
Pour des petits mouvements les comportements linéaires de la plupart des structures flottantes peuvent
être modélisés par un système d'équations similaires à celles du système d'oscillations linéaires, bien
connu de la mécanique classique, composé d'un corps de masse m, d'un ressort ayant un coefficient de
raideur k et d'un amortisseur ayant un coefficient d'amortissement linéaire b. L'équation générale des
oscillations linéaires d'un tel système, pour un déplacement x du corps s'écrit:
d2x dx
m. 2
+ b. + k .x = f (t )
dt dt
k
ω=
m
Physiquement, la masse ajoutée ma est la masse qui est ajoutée au système du fait qu'au cours de
l'accélération ou de décélération du corps, celui-ci entraîne dans son mouvement (mouvement non
permanent dU/dt≠0) une quantité de fluide de son entourage qui constitue la masse ajoutée en
question. La force de la masse ajoutée s'oppose au mouvement du corps et peut être introduite dans
l'équation précédente en l'écrivant:
Dès lors, la nouvelle fréquence naturelle d'oscillations ω' en substituant dans le système la nouvelle
masse (m'=m+ma) devient:
k k
ω' = =
m' (m + m a )
Il est clair que, dans la réalité, les mouvements des structures océaniques ou marines se produisent dans
plusieurs directions, par conséquent les forces de la masse ajoutée peuvent apparaître dans une
direction sous l'effet des mouvements dans plusieurs directions. Pour cette raison, on doit considérer
pour la masse ajoutée les effets des mouvements dans le cadre des six degrés de liberté des structures,
donc en considérant la matrice de dimension 6x6 constituées par les coefficients de la masse ajoutée.
(Fig. I.8)
(Fig. I.9)
▫ La présence du corps modifie le champ des vitesses de la houle, de telle sorte que le potentiel
résultant ne correspond plus à celui de la houle incidente. Cependant, si le corps est très petit vis-à-vis
de la longueur d'onde de la houle, on peut, en première approximation, considérer que la houle n'est pas
perturbée par la présence du corps et que les efforts qu'elle engendre sur celui-ci, peuvent être calculés
à l'aide du potentiel de la houle incidente.
Par contre, si le corps est très grand par rapport à la longueur d'onde de la houle, il constitue un
obstacle qui réfléchit entièrement la houle incidente. Entre ces deux extrêmes, la houle est diffractée
par le corps et il est nécessaire de tenir compte d'une manière appropriée de l'interaction fluide-corps.
Si D est une dimension caractéristique du corps dans la direction de propagation de la houle (D
représente, par exemple, le diamètre dans le cas des colonnes cylindriques) et L la longueur d'onde de
la houle incidente, les résultats pratiques d'expérience permettent de définir les critères suivants:
D/L > 1 ⇒ pure réflexion
0,2 < D/L < 1 ⇒ diffraction importante
D/L < 0,2 ⇒ houle non perturbée
▫ Les efforts hydrodynamiques engendrés par les houles, dans leurs sens de propagation, peuvent être
décomposés en deux familles (Fig. I.10):
(Fig. I.10)
- les forces d'inertie dues au caractère instationnaire du mouvement des particules d'eau: elles sont
en phase avec l'accélération et proportionnelles au volume du fluide déplacé.
- les forces de traînée dues à la viscosité de l'eau: elles sont en phase avec la vitesse et
proportionnelles à une surface de référence.
Plus précisément, pour la houle de Stokes de 1er ordre on a les relations suivantes:
∂V 3
FI ≈ x Volume ≅ k .σ .φ.D et FD ≈ V 2 x Surface ≅ k 2 .φ 2 .D 2
∂t
Où V est la vitesse des particules de l'eau et φ le potentiel des vitesses exprimé sous forme φ ~(a.g/σ){..}.
Dès lors en fonction de l'amplitude a de la houle en profondeur finie d et de la longueur caractéristique
D, on obtient les relations:
FI D FI D
≅ th (kd) ⇒ ≅
FD a FD W
Où W = a/th(kd) est l'amplitude de l'orbite des particules d'eau en surface.
Ainsi, on obtient les limites de la prédominance des efforts exprimées par:
D/W >> 2.π ⇒ les efforts d'inertie sont prépondérants; et
D/W << 2.π ⇒ les efforts de traînée sont prédominants.
On voit que, pour une houle donnée, les forces d'inertie sont d'autant plus importantes que le corps est
grand et que les forces de traînée ont leur domaine d'action sur les corps de faibles tirants d'eau. Mais
l'importance relative de ces dernières, proportionnelle au creux de la houle, se trouve également bornée
par la limitation de ce creux par le déferlement.
La figure (I.11) (Réf. 69) donne les différents régimes de charge au niveau de l'eau au repos (SWL) et
qui peuvent, en fonction de la longueur caractéristique D et la longueur d'onde L de la houle, se
résumer en général par:
▫ En cas de fluide parfait :
D/L > 1 ⇒ Réflexion pure;
0,2 < D/L < 1 ⇒ Diffraction importante.
▫ Quand la viscosité est prise en compte :
D/L < 0,2 ⇒ Houle non déformée;
D/W >> 2.π ⇒ Inertie prédominante;
D/W << 2.π ⇒ Traînée prédominante.
(Fig. I.11)
§ Forces hydrodynamiques
Les forces hydrodynamiques sur un corps soumis à l'action de la houle sont ainsi de deux types: forces
de viscosité et forces inertielles (Fig.I.12).
(Fig. I.12)
Ainsi, une houle (Fig.I.12), dont la surface libre est représentée par η(x,t), ayant une amplitude a, une
longueur d'onde L et une période T et propageant dans la direction x avec une vitesse U, exerce sur un
corps de longueur caractéristique D, une force hydrodynamique globale FH donnée par l'expression:
FH = C H .ρ.g .a.D 2
▫ Forces de viscosité
Les forces de viscosité ou visqueuses sont fonctions tant du nombre de Reynolds Re, défini par la
relation D.U/ν que du nombre de Keulegan-Carpenter NKC défini par U.T/D. Elles sont exprimées sous
forme de force de traînée de forme FD et de force de traînée de frottement FF.
La traînée de forme FD est due principalement à la séparation du flux d'écoulement et aux contraintes
normales (Fig.I.13). Pour un écoulement de vitesse U et d'un corps de surface de rencontre (section) SD,
elle peut être formulée par l'expression:
1
FD = .C D .ρ.S D .U 2
2
(Fig. I.13)
La traînée de frottement FF par contre est due aux contraintes τ de frottement du fluide sur la surface
ω
▫ Forces d'inertie
Les forces d'inertie FI sont principalement celles dues à la pression autours du corps et définies par
celle de Froude-Krylov, de diffraction et de radiation. Dans un écoulement potentiel elles s'expriment
par l'intégrale de la pression autours de la surface mouillée SM du corps. On a ainsi:
FI = ∫∫ p.n.dS
SM
Où le terme 1 ∇φ 2
est nul pour la théorie linéaire (amplitude de houle est petite).
2
Dans le cas de la théorie linéaire (houle d'Airy), du fait qu'on peut additionner linéairement des
différents potentiels, le potentiel des vitesses φ peut être décomposé en ses composantes: incidente,
diffractée et radiée et ainsi que la pression p à ses composantes correspondantes. Dès lors, on écrit:
φT = φI + φD + φR
(Fig. I.14)
La force hydrodynamique FD engendrée par l'action de la houle diffractée est calculée en fonction du
potentiel diffracté φ D en intégrant de l'expression de la pression correspondante autours de la surface
mouillée SM du corps.
Elles donnée par l'expression:
∂ φD
FD = ∫∫ − ρ.{ }.n.dS
SM ∂t
Tandis que la force hydrodynamique de radiation est crée par le mouvement propre du corps et
ce même en absence de la houle incidente, dans un fluide au repos. Le mouvement du corps
crée ainsi des vagues dites radiées génératrices des forces d'inertie. C'est ainsi que les forces
de la masse ajoutée et les forces d'amortissement entre en jeu. Cette force est calculée en
fonction du potentiel diffracté φ R en intégrant de l'expression de la pression correspondante autours de
la surface mouillée SM du corps. Elles donnée par l'expression:
∂ φR ∂ U j (t )
FR = ∫∫ − ρ.{ }.n.dS = −m ij . − d ij .U j (t )
SM ∂t ∂t
Où mij et dij sont respectivement les tenseurs des coefficients de la masse ajoutée et d'amortissement.
§ Paramètres importants
L'étude des forces hydrodynamiques engendrées par la houle autours des corps fait intervenir deux
paramètres très important à savoir: le nombre de Keulegan-Carpenter NKC et le paramètre de diffraction
D/L, qui sont reliés l'un à l'autre par le paramètre a/L définissant la limite de l'amplitude a de la houle
par rapport à sa longueur d'onde L (paramètre de linéarisation, houles de faibles amplitudes). Ainsi:
U.T a D
NKC = = 2.π. et
D L L
Avec la relation:
a a L
≤ 0,07 ⇒ ( ) . ( ) ≤ 0,07
L L D
(Fig. I.15)
On a ainsi, en résumé:
o NKC ≤ 1
Il n'y a pas de séparation du flux d'écoulement autours du corps et les effets de viscosité n'apparaissent
que dans la couche limite n'ayant qu'une épaisseur très mince. Ainsi, les effets de viscosité étant
négligeables, on appliquera dans ce cas la théorie potentielle.
Pour ces valeurs de NKC, si en plus on examine les limites des valeurs de D/L, on remarque selon le cas
que:
▫ pour D/L << 1, la diffraction et les effets de radiation sont négligeables (dij ≈ 0 et mij ≈ mij,
masse ajoutée dans un fluide infini). Pour déterminer la force hydrodynamique on utilise
l'approximation de Froude-Krylov.
▫ pour D/L >> 0,20, les phénomènes de diffraction et de radiation {a/D ≤ 0,07/ (D/L) ≤ 0,035}
apparaissent, donc on doit en tenir compte.
o NKC >> 1
Il existe une importante séparation du flux d'écoulement autours du corps, par conséquent les forces
visqueuses ne peuvent plus être négligées. Si d'autre part, on a { D ≤ 0,07 } et par conséquent { D << 1 },
L (a / D ) L
dès lors, on néglige la diffraction et on utilise l'approximation de Froude-Krylov. Ainsi, a force en
fonction de la vitesse relative U(t) du fluide est donnée par l'expression:
1
F= .C D .ρ.D 2 .U(t ). U(t )
2
Où le coefficient de traînée CD est une fonction du nombre de Reynolds Re.
• Introduction
On définit un corps comme un corps de petite dimension quand un de ses éléments géométriques est
pris comme une dimension active influençant les interactions entre le corps et le phénomène du fluide
dans lequel il évolue. Dans le cas des corps cylindriques soumis à l'action de la houle cette dimension
significative est définie par son diamètre D et il est comparé à la longueur d'onde L de la houle. Le
rapport D/L constitue dès lors le paramètre principal comparatif des différents phénomènes
d'interaction entre le corps et la houle. On parle ainsi d'un corps de petite dimension quand le rapport
D/L < 0,2.
Dans un fluide accéléré, considéré comme incompressible et non visqueux, existe un champ de force
qui accélère ce fluide, ce même champ de force tentant à accélérer tout corps plongé dans ce fluide; la
force résultante est proportionnelle à la masse du fluide déplacée par le corps. De plus, le fluide devant
contourner l'obstacle représenté par le corps, subit de ce fait une décélération. Il s'ensuit une force
supplémentaire, qui est représentée par une augmentation fictive de la masse du fluide déplacé, appelée
la "masse ajoutée".
L'équation de Newton écrite sous la forme:
du
F I = (m + m a ).
dt
Qui représente la "force d'inertie" FI exprimée en (kgf), et où:
m est la masse du fluide déplacé (kg);
ma est la masse ajoutée (kg) qui dépend de la forme du corps et des caractéristiques de l'écoulement
autour de celui-ci; et
du/dt est l'accélération (m/s2) du fluide au centre de gravité du volume de fluide déplacé par le corps.
Dans le cas de la théorie linéaire de Stokes où l'amplitude de la houle est considérée très petite, en
négligeant les termes de l'accélération convective et en ne gardant que le terme de l'accélération locale
du fluide, on obtient:
du ∂ u
=
dt ∂ t
Et par conséquent, l'équation de la force d'inertie FI s'écrit:
∂u ∂u
FI = C I .ρ.V . = C I .m.
∂t ∂t
Où
CI = 1+Cm est le coefficient d'inertie;
Cm = ma/m est le coefficient de la masse ajoutée;
m = ρ.V est la masse du fluide (kg), avec ρ et V respectivement la masse volumique du fluide (kg/m3)
et le volume du fluide déplacé (m3).
D'autre part, dans tout fluide réel, il existe une force additionnelle due à la viscosité qui dépend du
nombre de Reynolds, de la forme du corps, de la turbulence, de la rugosité, etc.
Cette force est due aux différences de pression entre les parties aval et amont de l'obstacle, causées par
la séparation de l'écoulement, le phénomène de sillage et les efforts de cisaillement visqueux et
turbulents dans les couches limites sur les parois.
Hydrodynamique Navale Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Partie III - Effets hydrodynamiques II.2
Chapitre II - Corps de petite dimension
Où
A est l'aire (m2) projetée du corps perpendiculairement à la direction de la vitesse instantanée u; et
CD est le coefficient de traînée qui dépend des facteurs précités.
• Equation de Morrison
En 1950, J.R. Morrison et ses associés ont donné comme résultat de leurs expériences, une formule
empirique pour le calcul des forces sur des piles cylindriques fixes (pas nécessairement circulaires) en
présence des vagues de surface (Réf.70). Ils supposent que la force totale peut être obtenue en ajoutant
linéairement les forces de traînée, d'inertie, et éventuellement, quand cela s'avère nécessaire, de
portance latérale.
En écoulement non permanent, pour une pile de longueur infinie, en faisant abstraction de la force de
portance latérale, ils donnent comme expression de la force totale qui agit sur le corps dans le sens de
la propagation de la houle, et par unité de longueur, la formule empirique suivante:
∂u 1
dFT = dFI + dF D =C I .ρ.S. + .C D .ρ.D.u. u
∂t 2
Où le terme non linéaire u. u , à la place de u2, permet de maintenir son signe propre à la force de
traînée. S et D sont respectivement la section (m2) et le diamètre (m) de la pile.
Le maximum de la force totale dépend de la variation de dFI et dFD au cours du cycle de la houle et ce
maximum ne se produit pas nécessairement au moment où la crête de la vague est au droit de la pile.
Il est évident que la formule de Morrison n'est pas rigoureuse, et est même sujette à caution, surtout
lorsque l'on voit que l'équation de la force de traînée viole les hypothèses de celle d'inertie.
Cette remarque est particulièrement vraie dans le cas de la houle car la vitesse s'inverse périodiquement
de telle sorte que la pile se trouve face à son sillage à chaque changement de sens de 1a vitesse du
fluide, donc dans un champ de vitesse perturbé par sa propre présence. La formule de Morrison
n'utilisant que les expressions de la vitesse et de l'accélération des particules fluides non perturbées et
les évaluant à l'axe de la pile comme si celle-ci n'existait pas, ne tient pas compte des interactions
fluide-structure qui modifient complètement le champ de vitesse du fluide.
Néanmoins, du point de vue des applications de l'ingénieur, cette méthode reste acceptable, car elle
conduit à des résultats pratiques et elle est de plus la seule utilisable à l'heure actuelle.
En assumant que l'élévation de la surface libre η, et la vitesse u, ont une distribution Gaussienne, à une
moyenne nulle, on obtient:
< u 2 >= σ u2 ; < u >= 8 / π .σ u
< u 2 . u >= 8 / π .σ u3
Dès lors:
C D = C D . 8 / π .σ u
Où σu est la variance du processus gaussien qui nécessite la connaissance de la distribution des vitesses u.
L'équation linéarisée de Morrison s'écrit alors:
∂u 1
dFT =C I .ρ.S. + C D . 8 / π .σ u .ρ.D. u
∂t 2
Notons que pour une pile verticale α = 0 et Vn = (u, 0, 0) on retrouve la formule de Morrison.
Où
ω est la fréquence angulaire de la houle incidente;
ψn est l'angle de la phase du nème harmonique de force;
C nL est le coefficient de portance latérale du n harmonique et qui dépend du nombre de Keulegan-
ème
Carpenter NKC.
Pour une translation de la pile verticale dans la direction de la propagation de la houle, l'expression
précédente devient:
dr du 1
dFT = C M .ρ.S. + ρ.S. + .ρ.C D .D.r. r
dt dt 2
Ou encore:
d du 1
dFT = C M .ρ.S. (u − u s ) + ρ.S. + .ρ.C D .D.(u − u s) . u − u s
dt dt 2
Sous forme linéarisée, l'expression s'écrit:
d du 1
dFT = C M .ρ.S. (u − u s ) + ρ.S. + .ρ.C D 8 / π .σ r .D.(u − u s) . u − u s
dt dt 2
Dans ce cas-ci, la distribution gaussienne de r, nécessaire pour la technique de linéarisation, n'est pas
justifiée.
On obtient la variance σr par la procédure cyclique, qui en partant de σu de la distribution gaussienne
des vitesses du cas de la pile rigide, permet d'atteindre la convergence de la solution (Réf.76). Il est
important de noter que l'utilisation σu initial sans aucun ajustement dans le calcul de la variance σr,
peut conduire à des erreurs, surtout quand les effets de la force de traînée ne sont pas négligeables vis-
à-vis de ceux d'inertie (Réf.77).
De même, la force de portance latérale peut s'exprimer, dans le cas des piles en mouvement, par
l'expression:
1 N
2
dFL = .ρ.D. rm . ∑ C nL . cos(n.ω.t + ψ n ) où rm = max ( V − Vs
2 n=1
Si on désire linéariser cette expression, comme dans le cas de la force de traînée, en assumant pour r
une distribution gaussienne, on retrouve pour rm une distribution de Rayleigh.
L'imprécision est donc très grande sur u et ∂ u et par conséquent sur CI et CD. Un autre facteur de
∂t
dispersion vient du fait que les coefficients CI et CD dépendent d'autres paramètres que le nombre de
Reynolds.
Ainsi, une analyse complète des paramètres qui peuvent avoir une influence sur ces coefficients
conduit aux relations:
a aD 2 π a 2 π d z t
CI = ℑ{ , , , , , }
D νT gT 2 gT 2 d T
a aD 2π a 2π d z t
C D = ℑ' { , , , , , }
D νT gT 2 gT 2 d T
(Fig. II.1)
▫ On peut aussi faire osciller la pile dans l'eau au repos avec une période et une amplitude donnée.
On mesure alors la force à appliquer dans le sens d'oscillation à la pile pour qu'elle exécute ce
mouvement. Dans ce cas, la houle régulière est schématisée par un mouvement translatoire, et
l'influence de la composante verticale de la vitesse orbitale est négligée.
Pour obtenir les coefficients CI, CD et CL, on dérive du profil de la houle la répartition des vitesses en
fonction du temps, sur une verticale. Donc, on choisit une théorie de houle et on applique cette théorie
au profil de houle qu'on a mesuré. Il est extrêmement important d'utiliser la même théorie pour la
dérivation des coefficients et pour les calculs pratiques. Quand on obtient les courbes des composantes
horizontale et transversale de force et les répartitions des vitesses et des accélérations horizontales en
fonction du temps, on peut alors définir FI, FD et FL et, dès lors, CI, CD et CL (Fig.II.2).
(Fig. II.2)
Le coefficient de portance latérale se déduit de la composante transversale de la force et de la
répartition des vitesses, or les coefficients CI et CD se déduisent tous les deux de la composante
horizontale de la force et des répartitions des vitesses et des accélérations. La composante horizontale
contient ainsi à la fois la force d'inertie et la force de traînée, tandis que la composante transversale ne
contient que la force de portance latérale. Les coefficients CI et CD s'obtiennent de plusieurs manières:
▫ Par l'analyse de Fourier des enregistrements de la force, de la vitesse, et de l'accélération, en tenant
compte de la relation quadratique entre la force de traînée et la vitesse.
▫ En considérant le maximum de la force, et regardant sa valeur et la différence de phase qui le
sépare du maximum de la vitesse horizontale et du maximum de l'accélération horizontale (la
différence de phase entre vitesse et accélération maximales ne sera pas de 90° en général). Ce
procédé donne la valeur exacte de la force maximale mais présente des déviations pour les valeurs
intermédiaires des forces.
▫ En définissant comme force de traînée la force qui se produit au moment du passage de la crête de
la houle et comme force d'inertie, celle qui se produit un quart de période avant ou après le passage
de la crête au droit de la pile. Cette méthode bien qu'elle puisse donner des valeurs incorrecte~
pour la force maximale, est néanmoins employée par plusieurs compagnies pétrolières.
▫ Enfin, par la méthode des moindres carrés.
La détermination des coefficients par des essais avec des piles osci11antes s'effectue de la même
manière mai s est un peu plus facile puisque la vitesse et l'accélération sont des fonctions connues du
temps.
Chacune des méthodes a sa propre cette incertitude peut être minimisé en pour la détermination des
coefficients résultats d'essais.
La meilleure manière de procéder consiste donc à effectuer des essais sur modèle réduit dans chaque
cas particulier. Dans ce domaine, les seules valeurs publiées proviennent des études sur les cylindres
circulaires verticaux, les sphères et les plaques planes; pour d'autres formes, l'absence de publications
est quasi-totale; les seules valeurs disponibles sont celles recommandées par les sociétés de
classification comme Bureau Véritas, Lloyd, Norske Veritas, etc. Les seules valeurs qu'on examine
dans le cadre d'ici ce sont les valeurs des coefficients hydrodynamiques des cylindres circulaires
verticaux.
Keulegan-Carpenter (Réf.81) ont trouvé d'après leur expérience sur les cylindres circulaires verticaux,
que le meilleur paramètre pour caractériser CI et CD était défini par:
U max .T
N KC =
D
Où la vitesse est définie par U = Umax.cosσt, et T et D sont respectivement la période de la houle et le
diamètre du cylindre.
Ce paramètre, en fait, version temporelle du nombre de Keulegan-Carpenter, vu précédemment, est
appelé paramètre de Keulegan-Carpenter où la vitesse U est une fonction qui dépend du temps, il est
proportionnel au rapport du mouvement horizontal des particules d'eau sur le diamètre du cylindre.
Ainsi, à l'aide de la théorie linéaire de la houle de Stokes, on obtient:
π.H ch k ( z + d)
u max = .
T sh kd
(Fig. II.3)
(Fig. II.4)
Les résultats des expériences de laboratoire de Keulegan-Carpenter ont été comparés par Wiegel,
Beebe et Moon (Réf.85), avec les essais effectués en mer sur un tronçon de pile circulaire (essais
d'Oavenport). Cette comparaison a fait apparaître que la courbe CD de Keulegan-Carpenter
représentait une enveloppe supérieure et celle de CI une enveloppe inférieure des résultats en houle
réelle. Au point de vue pratique, cette courbe enveloppe CI met en doute sa validité par le fait de
représenter des valeurs très faibles de CI comparées à celles obtenues en houle réelle.
Il est à signaler que les essais de Wiegel suivent une loi gaussienne avec une valeur moyenne de CI =
2,5 et une valeur significative à 95% de CI = 4,4. Le tableau de la figure (II.5) donne une idée générale
sur les principaux résultats de CI et CD obtenus par des essais en houle réelle.
Pour le coefficient de portance latérale CL le nombre de Reynolds Re = Umax.D/ν et le nombre de
Keulegan-Carpenter NKC = Umax. T/D, semblent être les deux paramètres les plus significatifs.
(Fig. II.5)
Pour des valeurs de NKC suffisamment grandes les tourbillons peuvent se détacher de la pile. A cause
de la dissymétrie de l'écoulement, le cylindre est soumis à des forces transversales à la direction de
propagation de la houle et d'une fréquence fL plus élevée que celle de la houle.
D'où la possibilité de mise en vibration du cylindre si fL est voisine d'une fréquence propre de ce
dernier. Il faut donc vérifier que fL n'est pas dangereux au point de vue résonnance de la structure et
ajouter aux sollicitations en ligne (équation de Morrison) une force FL transversale.
Ainsi la figure (II.6) représente les variations du coefficient de portance latérale en fonction du nombre
de Reynolds pour diverses valeurs du nombre de Keulegan-Carpenter NKC.
(Fig. II.6)
Les valeurs de CL données par ce diagramme conduisent à des forces de portance latérale qui peuvent
être du même ordre de grandeur que la force donnée par la formule de Morrison. Elle ne peut donc en
aucun cas être négligée.
(Fig. II.7)
En guise de conclusion, le tableau de la figure (II.8) extrait du rapport original de BSRA (Réf.86)
résume les valeurs de CI et CD des cylindres circulaires lisses, en fonction des nombres de Reynolds et
de Keulegan-Carpenter, telles qu'on en rencontre dans la littérature.
(Fig. II.8)
Quant à la fréquence fL de la sollicitation latérale, elle est en général étudiée en fonction du nombre de
Strouhal exprimé par:
Str = fL. D/umax
Cette fréquence dépend du nombre de Keulegan~Carpenter et du nombre de Reynolds.
Le rapport fL/fW de la fréquence des tourbillons à la fréquence des vagues est une valeur entière qui est
donnée à la figure II.9 en fonction de NKC. Pour NKC < 5, aucun tourbillon ne se forme et il n'y a pas de
portance latérale, Pour NKC compris entre 5 et 16, fL/fW = 2. Pour des valeurs de NKC plus grandes, le
rapport des fréquences augmente (tout en restant un nombre entier) bien qu'il faille considérer toutes
les valeurs inférieures de ce rapport. Ainsi, si on trouve fL/fW = 6, les tourbillons peuvent se produire à
une fréquence 6, 5, 4, 3, ou 2 fois plus élevée que la fréquence des vagues.
L'influence de Re doit également être prise en compte en considérant des valeurs de Str allant de 0,125
à 0,2 pour Re valant de 103 à 106 respectivement; l'interpolation se fera linéairement pour des valeurs
intermédiaires de Re. Pour un cylindre horizontal, il faut majorer de 2 la valeur de fL/fW trouvée à la
figure II.9.
(Fig. II.9)
Concluons en rappelant que le peu de certitudes acquises dans ce domaine oblige l'ingénieur à prévoir
des forces de portance non négligeables qui peuvent être d'autant plus fâcheuses pour la structure
qu'elles se produisent à des fréquences plus élevées que celles de la houle (de 2 à 5 fois dans les cas les
plus courants).
Peu d'expériences ont été réalisées à ce sujet jusqu'à ce jour (les seules existantes ayant étudié des
cylindres circulaires); aussi les abaques que nous avons donnés sont à utiliser avec précaution.
§ Effets pouvant affecter la valeur des coefficients hydrodynamiques (cas des cylindres circulaires)
▫ Influence de la rugosité
Les courbes de CD sont en général établies pour des corps lisses Or, la majorité des structures en mer se
couvrent de salissures, de telle sorte que la rugosité est augmentée, ce qui a pour effet de modifier la
structure de la couche limite. Une rugosité importante conduit à des CD qui restent importants pour des
nombres de Reynolds Re importants.
Certaines études ont abouti à la conclusion que CD croît de 0.57 (surface lisse) à 1.02 (pour un état de
surface correspondant à une épaisseur moyenne de barnacles sur un pieu de 60 cm de diamètre).
On représente la rugosité par un paramètre E qui est une mesure de la hauteur moyenne des
protubérances. La figure II.10 donne la valeur de CD pour un cylindre circulaire en fonction du nombre
de Reynolds "apparent" de l'écoulement, qui est défini comme suit:
Re = Re. {ε / (D. 35.10-6)}
(Car un cylindre considéré comme lisse donne des résultats qui correspondent à une rugosité relative
ε /D= 35.10-6).
Les courbes en pointillé correspondent au cas de l'écoulement permanent et celles en trait plein, au cas
de l'écoulement alterné.
En ce qui concerne les salissures marines les plus courantes (et aussi les plus grandes) ont peut dire
que l'on a :
▫ pour les moules ε ≅ 2 à 3 cm
▫ pour les barnacles ε ≅ 0.5 cm
Signalons qu'une couche normale de ces animaux se forme en 2 ans à peu près, et qu'il faut tenir
compte de l'augmentation correspondante de CD (mais aussi du diamètre de la pile) ou qu'il faut
prévoir un service d'entretien pour enlever ces salissures régulièrement, au moins dans les 10 mètres
en-dessous du niveau d'eau au repos.
(Fig. II.10)
▫ Effet de proximité
Nous avons étudié jusqu'à présent le cas d'un cylindre seul, mais la présence d'autres corps aux
alentours peut créer une interférence. Il s'agit essentiellement:
▫ de l'influence d'une paroi proche d'un cylindre: application au cas des tuyaux posés sur le fond.
▫ de l'influence d'un ou plusieurs cylindres proches du cylindre étudié (application aux piles de
plates-formes).
Lorsque l'entredistance entre cylindres est faible, il peut y avoir une augmentation de la force totale
(par rapport à la somme des forces de tous les cylindres considérés comme seuls) due à un l'effet de
blocage, (il y a un volume de fluide littéralement emprisonné entre les cylindres) ou une réduction de
celle-ci due à un effet de protection des piles avals par les piles amonts. Il n'existe pratiquement aucun
résultat sur ces effets en fluide réel, aussi on ne peut que conseiller d'effectuer des essais sur modèle
dans chaque cas particulier. Un exemple d'un tel effet de blocage est montré aux figures II.11, 12 et 13
ci-dessous relatant des essais de Sarpkaya. La formule de Morrison, en écoulement plan oscillatoire
dans un tube U, est employée sous la forme:
F = 1/2. ρ. CD. um2. ΣDi. |cos (ωt)|. cos (ωt) + π/4. ρ. L. CM. ΣDi2. um. sin (ωt)
Où les coefficients CD et CM étant des coefficients "moyens" pour l'ensemble des tubes. On peut voir
l'augmentation importante de CM traduisant l'effet de blocage.
(Fig. II.11)
Ces coefficients ne définissent que la force dans la direction de l'écoulement mais il est évident qu'il y a
aussi une composante latérale qui varie de manière complexe et dont le problème de la modélisation ne
semble pas être résolu à l'heure actuelle. Pour des différentes inclinaisons, on peut en première
approximation trouver la traînée en ligne, en multipliant la traînée du cylindre vertical par (cos ) 3/2
où est l'angle compris entre la vitesse et la normale au cylindre, le coefficient de masse ajoutée
gardant une valeur proche de 2.
§ Cas de la sphère
Morrison et O'Brien ont réalisé des essais sur des sphères petites vis-à-vis de la longueur d'onde de la
houle. Ils ont trouvé pour CM une valeur moyenne de 1.59 (la valeur théorique étant de 1.5).
Les valeurs pour CD en fonction du nombre de Keulegan-Carpenter présentent aussi une très grande
dispersion allant de 0,70 à 40 et plus.
(Fig. II.14)
(Fig. II.15)
De plus, on voit à la figure II.15 A qu'un moment de torsion est exercé sur le tube, moment qui est très
aisément supporté par la large base de la forme trapézoïdale. Comme pour tous les cas rencontrés
jusqu'ici, les valeurs expérimentales pour CD et CL sont peu nombreuses.
Les valeurs les plus couramment employées sont CD = CL= 0.5 ou 1 suivant les auteurs. D'autre part, il
existe une force d'inertie qui est en quadrature de phase avec les forces de traînée et de portance; elle
doit donc être calculée séparément et comparée à la résultante des précédentes. Cette force est définie
de la manière classique par l'expression:
(FM) max = π/4. {ρ. CM. D02}. (∂u/∂t) max
La valeur généralement admise pour CM est de 2,5. La force FM maximale se produit lorsque le niveau
d'eau passe par le niveau de la surface libre au repos. Il faut noter que le terme FL dans l'expression de
la force de frottement ne sera pas présent dans le cas où FF est engendré par les forces d'inertie.
Enfin, de graves problèmes d'affouillements peuvent survenir; ils sont encore très peu connus et ont
conduit à la destruction de plusieurs pipelines d'installations offshore, notamment dans le golf du
Mexique.
§ Présence du courant
Il ne suffit pas toujours d'ajouter la vitesse du courant estimée à celle des particules d'eau agitées par la
houle pour se représenter le phénomène réel. On sait en effet qu'une houle se creuse dans un courant
contraire alors qu'elle s'allonge en se calmant dans un courant de même direction qu'elle (la période
des vagues ne subissant aucune modification).
On admet cependant habituellement que la superposition linéaire des vitesses est conservative, de sorte
que le terme de traînée de la formule de Morrison s'exprime en (V + u) où V est la vitesse du courant
(qui varie avec la profondeur) et u la vitesse des particules due au mouvement des vagues. La question
est alors de savoir si le coefficient de traînée CD pour les mouvements oscillatoires reste encore valable.
Cette méthode n'est pas justifiée pour les calculs de fatigue où l'on a besoin d'approcher le spectre des
sollicitations réelles.
En particulier, il est faux de croire que la présence du courant n'influera pas sur les contraintes
dynamiques dans la structure, même si la période de ce courant est très grande devant celle de la houle.
Ceci vient de ce que la traînée étant proportionnelle au carré de la vitesse, la dynamique des forces
n'est pas une fonction linéaire de celle des vitesses rencontrées.
On ne peut donc négliger la présence de courants et il est en outre souhaitable de tenir compte de leur
interaction avec la houle.
Les conclusions les plus importantes des études réalisées à l'heure actuelle sont les suivantes:
▫ la superposition linéaire du courant au champ des vitesses est une approximation justifiée dans le
cas de la profondeur infinie. L'erreur commise sur les vitesses est maximale dans les creux (où
les efforts sont moins importants) et de l'ordre de 10 % (valeur obtenue pour une houle de 1,5 m
dans 30 m d'eau avec deux nœuds de courant en surface).
▫ mais ce procédé n'est plus justifié dans les eaux peu profondes où un phénomène de surélévation
des crêtes se manifeste (le niveau moyen des vagues se situe au-dessus du niveau de la surface
libre au repos). Dans ce cas, les théories existantes étant sans signification réelle, un essai sur
modèle sera nécessaire.
▫ Il faut tenir compte d'une modification de la longueur d'onde et de la hauteur de la houle, la
période restant constante.
On a
T = L/C = Cte. ⇒ L0/C0 = L/(C + VC)
Où L0 et C0 sont la longueur d'onde et la célérité de la houle sans courant, et L et C sont celles avec le
courant, VC est la projection du courant sur la direction de la houle (orientée dans le sens de la
propagation). Avec:
C0 = {g/k0. th (k0.d)} 1/2 et C = {g/k. th (k.d)} 1/2
On est ainsi capable de calculer, par approximations successives, la longueur d'onde et par suite la
hauteur des vagues en présence de courant. A titre d'exemple, la figure II.16 donne le rapport L/L0 en
fonction de T pour quatre directions d'un courant d'une vitesse de 2 nœuds.
Signalons encore que dans le cas d'un courant oblique par rapport à la houle, celle-ci change en outre
de direction. Nous ne nous étendrons pas sur ce sujet qui doit être traité par des théories de diffraction.
§ Le slamming
On désigne ainsi le phénomène d'impact qui se produit lors de la rencontre d'une structure avec la
surface libre. De tels chocs sont fréquents sur les parties avant d'un navire se déplaçant à grande vitesse
dans une houle. Historiquement, le problème est posé de façon aiguë à propos de l'amerrissage des
hydravions et du lancement des torpilles.
Dans le cas des plates-formes pétrolières, on rencontre ces forces d'impact sur les entretoises
horizontales situées dans la zone de marnage ou au-dessus. C'est pourquoi leur nombre est en général
réduit au minimum possible dans cette zone, à la suite d'un certain nombre d'incidents qui ont dans
certains cas provoqué la destruction totale des entretoises.
La manière dont cette sollicitation se développe est encore très peu connue à l'heure actuelle; Aussi, les
rares études expérimentales entreprises considèrent que la force de slamming vaut 2 à 3 fois la force de
traînée. Pour une analyse approchée, une valeur de CD = 3,5 a été suggérée pour le calcul de la force
verticale dans l'équation de Morrison.
(Fig. II.16)
• Introduction
On définit un corps comme un corps de grande dimension, comme dans le cas des corps de petite
dimension, quand, cette fois-ci, pour le paramètre principal D/L comparatif des différents phénomènes
d'interaction entre le corps et la houle, a les valeurs situées en 0,2 et 1, donc, 0,2 < D/L <1.
Pour cette catégorie de structures, il est permis de négliger les effets dus à la viscosité du fluide. Par
contre, l'hypothèse suivant laquelle la houle incidente n'est pas perturbée par la présence de la structure
n'est plus valable. La force hydrodynamique se compose, en toutes généralités, de trois termes;
• Théorie de diffraction
Dans la théorie de diffraction, l'analyse des efforts, due à l'action de la houle sur un corps fixe de forme
quelconque, se ramène à la recherche d'un potentiel φ qui vérifie toute une série de conditions. Ainsi
dans un écoulement bidimensionnel où le corps de section quelconque considéré vertica1 est soumis à
une houle linéaire d'amplitude a et de fréquence σ, le potentiel φ doit vérifier successivement les
conditions aux limites étudiées précédemment (Fig.III.1):
(Fig. III.1)
∂φ ∂φ
(1) ∇ 2 φ = 0 avec u = − et w = −
∂x ∂z
∂φ
(2) = 0 en z = 0
∂z
∂ φ σ2
(3) = . φ en z = d
∂z g
Les trois premières conditions traduisant successivement le mouvement irrotationnel: les conditions
aux limites au fond et à la surface libre du fluide, sont celles qu'on a déjà rencontrées pendant l'étude de
la houle. Par contre, la condition (4) appelée condition de glissement ou d'imperméabilité, traduit la
présence du corps au sein du fluide. Dans le cas d'un corps en mouvement cette condition s'écrit:
∂φ
= n . u (Sur le contour du corps)
∂n
Où n et u représentent les vecteurs, normale extérieure et vitesse du corps.
En pratique, généralement on décompose le potentiel φ en deux parties (cas du corps immobile) ou en
trois parties (cas du corps en mouvement) (Fig.III. 2).
(Fig. III.2)
Ainsi,
φ = φ I+ φ D (Corps immobile)
Ou
φ = φ I+ φ D+φ R (Corps en mouvement)
Où
φ I est le potentiel de la houle incidente, c'est-à-dire le potentiel en l'absence du corps.
φ D est le potentiel de la houle diffractée, donc dû à la présence du corps fixe au sein du
mouvement du fluide.
φ R est le potentiel de radiation, c'est-à-dire le potentiel que l'on ajoute dans le cas où le corps est
en mouvement au sein du fluide; il représente le potentiel des ondes rayonnées par 1es
mouvements du corps dans le fluide au repos.
La détermination du potentiel φ (ou φ T) en utilisant les conditions précitées permet d'obtenir
l'expression de la pression sur le contour du corps. L'expression de la pression est donnée par l'équation
de Bernoulli:
∂φ 1 ∂φ 2 ∂φ 2
p = ρ.{ − .{( ) +( ) }} + ρ. g. (d − z )
∂t 2 ∂x ∂z
Dès lors, la force hydrodynamique sur le corps s'obtient en intégrant l'expression de la pression sur la
surface totale du corps. Ainsi:
F = − ∫ p. n.dS
S
§ La condition de radiation
Dans la solution de φ (ou φ D et φ R) on est souvent ramené à exprimer φ D et φ R en une somme
infinie de fonctions propres correspondant à la géométrie du corps et satisfaisant l'équation de
Helmholtz. On sait, d'autre part, que seules les fonctions propres divergentes émanant du corps sont à
retenir.
La condition dite de radiation permet justement le choix de ces fonctions propres divergentes propres
satisfaisant la géométrie du corps et l'équation de Helmholtz.
L'équation des ondes pour φ(x, y, t} s'écrit:
∂ 2φ
c2 .∇ 2φ =
∂ t2
Où c est la célérité des perturbations ondulatoires, solutions de cette équation.
Si on doit résoudre cette équation dans le domaine borné S contenant les corps solides et les sources, on
doit chercher la condition de radiation à appliquer à la frontière Γ (en particulier, dans les méthodes
d'éléments finis et d'éléments frontières, sur l'élément extérieur de frontière).
Ainsi, en considérant le petit segment δΓ de la frontière Γ et ainsi que, sur celui-ci les coordonnées
orthogonales locales (s, n) comme indiquées sur la figure (III.3), et en estimant que près du segment δΓ
la courbe est localement rectiligne, dès lors, dans le système des coordonnées ainsi définies, l'équation
des ondes s'écrit:
2
2 ∂ φ ∂ 2φ ∂ 2φ
c .( + )=
∂ s2 ∂ n2 ∂ t2
(Fig. III.3)
Le segment δΓ étant très petit, on peut estimer que φ est approximativement constant le long de celui-
ci et ne considérer que la variation de φ suivant la normale n. Ainsi,
∂ 2φ* 1 ∂ 2φ *
φ (s, n, t ) = φ S .φ * (n, t ) ⇒ = .
∂ n2 c2 ∂ t2
On obtient:
∂ ∂ 1 ∂ ∂ ∂ 1 ∂
= − et = +
∂ξ ∂n c ∂t ∂ζ ∂n c ∂t
Et par conséquent,
∂ 2φ *
=0
∂ ξ .∂ ζ
C'est la condition de radiation que l'on doit appliquer à chaque petit segment de la frontière Γ (la
fonction φ doit aussi être bornée sur Γ ). En particulier, si on assume pour φ la fonction:
φ (x, y, t ) = φ (x, y ) . e i σt
Cette condition aux limites ne s'applique que si la frontière Γ est infiniment loin des corps solides et
des sources qui produisent les ondes. Une expression similaire a été plus rigoureusement décrite par
Sommerfeld (Réf. 87), d'où le nom de la condition de radiation de Sommerfeld.
Sachant que le potentiel φ satisfait l'équation de Helmholtz, c'est-à-dire:
∇ 2φ + k 2 . φ = 0 avec φ = φ I+ φ D
D'où
∇ 2φ D+ k 2 . φ D= − (∇ 2φ I + k 2 . φ I )
D'où
∂ φD
limr → ∞ r .{ + ik . φD } = 0 et limr → ∞ r . φD < ∞
∂r
Où r est la coordonnée globale radiale et r dérive du facteur dispersion qui tient compte de l'énergie
dispersée par la source d'ondes en deux dimensions. L'énergie de l'onde étant proportionnelle au carré
de l'amplitude, elle est aussi proportionnelle à φ 2D dans le champ de dispersion. Comme la même
énergie est distribuée sur des cercles de plus en plus larges centrés sur la source, les amplitudes des
ondes doivent décroître comme 1 r ; c'est le facteur dispersion.
Dans le cas des corps cylindriques à sections circulaires, la solution de l'équation de Helmholtz avec la
condition de radiation de Sommerfeld est une fonction de Hankel, telle que:
▫ pour + iσ t
∂φD
limr → ∞ r .{ + ik . φ D} = 0
∂r
On obtient, dès lors, l'expression du potentiel incident en coordonnées cylindriques sous forme:
−gH ch {k(z + d)} ∞
φI= . .{J 0 (kr) + 2. ∑ in .Jn (kr).cos(nθ)}.e− iσt )
2σ ch (kd) n =1
Cette force hydrodynamique, obtenue d'ailleurs par plusieurs autres auteurs (Réf.91, 92, 93) depuis
lors, n'est autre que l'intégrale de l'expression de la pression sur la pile le long de sa longueur
immergée.
Ainsi, pour une profondeur limitée, cette force hydrodynamique, obtenue par la théorie de diffraction,
agissant dans la direction horizontale, est exprimée par:
2H
FT = ρ.g. 2 . th (kd). A(kr).cos( σt − α )
k
De même que le moment par rapport à la base de la pile est donné par:
2H A(kr)
M = ρ.g. 3 . .{1 − ch (kd) + kd. sh (kd)} . cos( σt − α )
k ch (kd)
Dont
J'1 (kR)
A(kr) = {J'12 (kR) + Y'12 (kR)}−1 / 2 et α = arctg { }
Y'1 (kR)
Où J'1(kR) et Y'1(kR) sont respectivement les dérivées de J1(kR) et de Y1(kR) prises en respectant
l'argument kR.
Pour des diamètres faibles comparés aux longueurs d'onde de la houle incidente, l'expression de la
force se réduit à:
FT ≅ ρ.g.π.H.R 2 .th (kd).cos σt
La force hydrodynamique calculée par la théorie de diffraction est une force d'inertie et peut être
comparée à celle donnée par l'équation de Morrison.
Cette comparaison permet d'obtenir l'expression du coefficient hydrodynamique d'inertie donc celui de
la masse d'eau ajoutée. Ainsi, nous obtenons:
▫ par l'équation de Morrison
∂u
F I = ρ.CI .π.R 2 .
∂t
∂u
Où est l'accélération des particules d'eau de la houle incidente.
∂t
Dès lors, en remplaçant l'expression de ∂ u dans l'équation de Morrison et en égalisant les deux
∂t
formules, on obtient:
4 cos (σt − α )
CI = 2
.A(kR).
π.( kR) cos σt
Or, pour t >> α/σ, cos(σt - α)/cos(σt) tend vers 1 et CI = 4.A(kR)/π.(kR)2, par contre pour une valeur de
ka donnée, CI tend de 4.A(kR).cosα/π.(kR)2 vers 4.A(kR)/π.(kR)2 qui sont ses valeurs limites pour t → 0
et t >> α/σ respectivement.
§ Analyse spectrale
L'analyse spectrale de la force hydrodynamique peut se faire, pour une houle réelle, par la méthode de
Borgman (Réf.73). Un aperçu détaillé de cette méthode est donnée avec une application pratique par
Michel (Réf.90) dans le cadre de l'étude des forces hydrodynamiques sur des piles cylindriques
verticales fixes par un spectre de houle.
Dans le cas où les amplitudes de la houle réelle sont considérées être d'un processus ergodique,
gaussien et de moyenne zéro, les forces d'inertie calculées par la théorie de diffraction et par la formule
de Morrison peuvent être représentées par un spectre.
Ainsi le spectre de puissance des forces SFF(o, z) peut être pour 1es forces respectives de Mac Camy et
Fuchs, et de Morrison:
16 S ηη (σ )
SFF (σ, z )T = 4 .ρ2 .g 2 . et SM 2 2 2 4 2
FF (σ, z )T = 4.ρ .g .π .R .th (kd).Sηη(σ)
2
k H' 1(1)(kR)
Le rapport du spectre de Morrison à celui de la diffraction nous permet de comparer les forces
hydrodynamiques évaluées par ces deux méthodes.
Ainsi la figure (III.4) donne pour les différentes valeurs a du rayon des piles cylindriques verticales
fixes, dans un éventai1 des valeurs des fréquences σ du domaine off-shore, les variations du rapport γ
défini par:
SM (σ ) π2 2
γ (σ, a, d) = FF T = .(kR)4 . H' 1(1)(kR)
SFF (σ )T 4
(Fig. III.4)
Ainsi qu'on l'observe sur la figure (III.5), en-dessous d'une certaine fréquence critique σc qui dépend de
la valeur du rayon de la pile, le spectre de Morrison sous-estime la force hydrodynamique de plus ou
moins 6%, tandis qu'au-dessus de cette fréquence critique, il la surestime (spécialement pour des larges
piles).
(Fig. III.5)
§ Effets de non-linéarité et de viscosité
Plusieurs auteurs et chercheurs se sont attachés à appliquer des théories de houles non linéaires pour
obtenir l'expression de la force hydrodynamique (force d'inertie) dans le cas des piles circulaires,
verticales et fixes, en profondeur finie. Dans l'application de la théorie de diffraction, ils négligèrent les
effets de viscosité et utilisèrent comme expression de la houle incidente celle de Stokes du 5ème ordre
(houle de Skjelbreia) (Réf.94, 95,96) ou appliquèrent la méthode des perturbations (Réf.97, 98, 99,
100), décrite par Wehausen (Réf.101). La plupart du temps la condition aux limites de la surface libre
resta insatisfaite aux voisinages de la pile.
En utilisant la théorie des houles du 2ème ordre, Garrison arriva, pour la première fois, à résoudre
numériquement les problèmes posés par les conditions aux limites dans le cas des structures fixes en
profondeur finie (Réf.102).
Par contre, en discutant les aspects physiques du problème et en se basant sur ses observations,
Isaacson affirma l'inexistence de la théorie non linéaire (Réf.103). Néanmoins, cette affirmation ne
repose pas sur des bases rigoureuses de justification mathématique. D'ailleurs Hunt et Baddour
(Réf.104) démontrèrent que l'affirmation d'Isaacson provenait de la propriété non analytique de la
solution des conditions aux limites à l'interaction du cylindre et de la surface libre, et conclurent que
ceci ne permettait pas de mettre en doute la méthode d'expansion de Stokes. De même que Miloh
(Réf.105) signale que Wehausen utilisait des arguments similaires pour réfuter l'affirmation d'Isaacson.
Une autre analyse douteuse a été faite par Oortmerssen (Réf.106) qui tout en utilisant la théorie linéaire
de houle introduisit les termes non linéaires (énergie cinétique locale) dans l'équation de Bernoulli
avant d'intégrer la pression pour obtenir la force hydrodynamique. Néanmoins, les résultats théoriques
et expérimentaux qu'il communique semblent concorder.
La force de résistance constante due aux termes non-linéaires, provenant de l'énergie cinétique locale
des particules d'eau, dans l'expression de la pression donnée par l'équation de Bernoulli ainsi que la
force variable, due à la variation de la surface libre par rapport au niveau moyen de la surface libre au
repos et calculée en considérant comme une pression hydrostatique la pression engendrée par cette
variation de la surface libre, sont toutes les deux proportionnelles au carré de l'amplitude de la houle.
Par conséquent, elles ne doivent être prises en considération que dans l'ana lyse de la force
hydrodynamique par la théorie des houles non linéaires, le contraire violerait les hypothèses de départ
de la théorie linéaire.
Une étude analytique par la théorie non linéaire de diffraction a été faite par Chakrabarti (Réf.107), qui
en utilisant la houle de 5ème ordre établit l'expression analytique de la force par unité de longueur de la
pile circulaire, verticale et fixe en profondeur finie. Cette force est exprimée par:
5
dFx (σ, z, t ) = ∑ C I(n ) .ρ.π.R 2 .V n
n =1
Avec
= k .σ.n 2 .λ .ch {nk(z + d)}. cos (nσt − δ ) et C 4
Vn n n I(n ) = .A(nkR )
π (nkR )2
Où
2 2
tg(δ n ) = J 1' (nkR) / Y1' (nkR) et A(nkR ) = {J 1' (nkR ) + Y1' (nkR )} −1 / 2
En intégrant sur la longueur immergée de la pile jusqu'au niveau au repos, l'expression s'écrit:
5
Fx = ρ.π .σ .R 2 . ∑ CI (n ) .sh (nkd ).cos (nσt − δ n )
n =1
La figure (III.6) donne la variation des coefficients CI(n) en fonction de kR, où CI(l) représente le
coefficient d'inertie obtenu par la théorie linéaire de diffraction (Mac Camy et Fuchs).
L'étude faite par Isaacson (Réf.108) sur le calcul de la force totale d'inertie engendrée par une houle
non linéaire du second ordre présente un intérêt remarquable à cause de la comparaison faite entre les
résultats des différents auteurs.
Ainsi, la force totale d'inertie est exprimée sous la forme:
π H
F= .ρ.g.H.D2 .th (kd). {sin(kx − σt ) + .f (kd). sin 2 (kx − σt )}
4 L
(Fig. III.6)
Elle permet de comparer les expressions de f(kd), trouvées par d'autres auteurs, en fonction de kd, et
de donner une expression approximative de la force maximale d'inertie sous la forme:
π H π 3 3
F= .ρ.g.H.D2 .th(kd).{1 + 2.{ .f (kd)}2 } où f (kd) = 2
.{6. coth (kd) + .sh (kd) − .kd}
4 L 4. sh (kd) 4 2
Qui minimise les écarts, pratiquement sans importance, existant entre les résultats des autres auteurs, et
qui présente, par rapport à l'expression du 1er ordre, une correction de faible pourcentage, généralement
négligeable.
En guise de conclusion des effets de non linéarité de la théorie de diffraction, et d'après les résultats
expérimentaux obtenus par Hellstrom et Rundgren (Réf.109), Laird (Réf.110), Bonfille et Germain
(Réf.111), Tsuchiya et Yamaguchi (Réf.112) et Chakrabarti et Tam (Réf.113), il est bon de signaler
que:
▫ pour des faibles profondeurs d'eau, la houle cnoïdale donne de meilleurs résultats que la houle
sinusoïdale;
▫ les effets de non-linéarité sont moins marqués quand la diffraction est importante et la force
d'inertie prépondérante.
En d'autres termes; la théorie non linéaire de diffraction est nécessaire pour d/L < 0,24; les effets de non
linéarité, restent appréciables même pour H/d ≅ 0,1 et deviennent évidents pour H/d ≅ 1/3 et les valeurs
de ka élevées. La théorie du 2ème ordre surestime la force pour H/d ≅ 1/5 – 1/4. La théorie de diffraction
reste valable pour H/d ≤ 0,25 et 0,3 < kR ≤ 3, et la théorie approchée de Morrison donne des résultats
satisfaisants pour kR < 0,3.
Bien que les effets de la viscosité aient été étudiés, dans le cadre de la théorie de la houle linéaire, par
Stokes (Réf.114), Lamb (Réf.13), Basset (Réf.38), Kinsman (Réf.12) et d'autres, dans le cadre de la
théorie de diffraction appliquée à des piles circulaires, verticales et fixes, nous ne pouvons tout juste
signaler que les travaux de Black (Réf.115) et de Chakrabarti (Réf.116). Dans la suite, dans le cadre
de l'étude d'une pile articulée, on introduira les effets de viscosité dans le calcul de la force
hydrodynamique, par le biais de la théorie linéaire de diffraction en s'inspirant de ces travaux.
• Méthodes numériques
Dans la littérature, nous avons recensé deux méthodes numériques pour résoudre le problème des corps
soumis à une houle incidente. Il s'agit de méthodes qui recherchent la fonction potentielle φ (fonction
de x, y, z, t) solution du problème par une méthode de discrétisation numérique traitée sur ordinateur;
ce sont donc des méthodes approchées pour trouver la solution mathématique du potentiel φ. Ces deux
méthodes sont:
▫ la méthode des singularités (équation intégrale, fonction de Green);
▫ la méthode des éléments finis fluides.
Dans un but d'information, on se bornera à donner seulement le principe de ces méthodes. La
formulation pratique des équations qui en découlent et leur traduction pour être traitée sur ordinateur
peuvent être consultées par le lecteur intéressé dans la bibliographie citée dans ce chapitre.
Où la fonction G (P, P') appelée fonction de Green, décrit potentiel d'une source élémentaire de débit
variable.
Q = 4.π. cos ( 2.π.t / T)
Cette équation intégrale, avec la fonction f pour inconnue, se résout par la méthode des singularités en
introduisant deux approximations:
▫ la surface immergée SC est remplacée par un ensemble de N facettes Si;
▫ la densité de source f (P) est supposée constante sur chaque facette.
Une fois les intégrales de surface remplacées par des sommes finies, le problème se ramène à un
système linéaire de N équations à N inconnues. La valeur du potentiel se déduit, dès lors, de la densité
de sources discrétisées. Elle permet de calculer la pression pi sur chaque facette et d'en obtenir la force
hydrodynamique par sommation du produit pi.Δδ i sur le nombre total de facettes (Réf.122).
Le principal avantage de cette méthode réside dans l'élimination du domaine fluide infini par le
transport du problème à résoudre sur la surface immergée du corps pour ne plus se préoccuper de
surface frontière limitant le domaine étudié. Par contre, cette méthode rencontre au niveau de sa mise
en oeuvre de sérieuses difficultés d'intégration numérique.
▫ Problème à la frontière
Dans l'application de la méthode des éléments finis fluides, le fait que le domaine fluide s'étende à
l'infini dans la direction des x pose une difficulté dans la mesure où il n'est évidemment pas raisonnable
d'étendre à l'infini un maillage par éléments finis pour raison de temps et coût de calcul sur ordinateur.
Trois solutions existent pour surmonter cette difficulté, en utilisant une frontière artificielle à distance
finie:
o Imposition de la condition de radiation sur cette frontière en exprimant qu'à une distance r du corps,
la perturbation due à la présence du corps s'organise suffisamment pour que le champ de vitesses
corresponde à cet endroit à une onde de gravité s'éloignant de la structure avec une célérité c, donc un
potentiel φ fonction de z et (x-ct).
Notons qu'il n'y a pas de critère mathématique qui permet de définir la distance r, en général, on
procède par approximations successives en augmentant progressivement r jusqu'à ce que la solution se
stabilise d'un calcul à l'autre. Sur la base de cette méthode empirique, Newton conseille:
rmin = n.d + a avec n = 1,5 à 3
Où d est la profondeur du fluide et a la demi largeur du corps symétrique par rapport à son axe vertical
et dans la direction de la propagation. Dans le cas des piles cylindriques verticales a représenterait le
rayon de la pile.
o Utilisation des éléments fluides infinis pour se raccorder au domaine extérieur. La seule différence
entre ces éléments et les éléments classiques est que le domaine d'application des premiers s'étend à
l'infini. Cela crée aussi quelques problèmes d'intégration numérique. Cette approche très prometteuse
du problème, bien qu'elle ne soit pas beaucoup utilisée, a l'avantage d'une grande homogénéité dans le
traitement des problèmes intérieur et extérieur, qui se trouvent modélisés par un ensemble d'éléments
finis ou infinis, relevant du même type d'approximation.
o Possibilité de raccorder sur cette frontière la solution intérieure (éléments finis) avec une solution
extérieure obtenue par une méthode choisie (équations, séries de "fonctions propres", etc.). Dans la
littérature très peu de renseignements sont disponibles sur ce type de solution.
Où Γ est la frontière du domaine fluide Ω et n est une coordonnée locale dans la direction de la
normale extérieure à la frontière.
En remplaçant φ par son expression discrétisée et exprimant par le second membre les différentes
conditions aux frontières, on retrouve un système linéaire d'équations matricielles du type:
[K]. Ψ = [ P]
qui peut être résolu numériquement.
La méthode des éléments finis ne pose plus à l'heure actuelle de problème de convergence numérique
et elle permet de plus de traiter n'importe quelle forme de structure et de fond. Il faut cependant noter
que, quelle que soit la méthode utilisée pour résoudre le problème de champ, on est ramené à utiliser
un ordinateur puissant, et que la mise au point d'un tel programme n'est pas à la portée de tous.
Aussi, utilise-t-on souvent, dans chaque cas particulier, un programme général existant, ce qui ne se
fait malheureusement pas sans difficultés. L'utilisation d'un tel programme comme une boîte magique
impose à l'utilisateur toute une série de problèmes à résoudre; notamment au niveau du volume des
données et d'interprétation des résultats, sans oublier le coût des opérations.
• Introduction
Pour atteindre le fond de la mer, on disposait, jusqu'à l'apparition des structures articulées, de trois
procédés:
▫ Utilisation de plates formes fixes constituées par des pieux battus et réunis entre eux par une
charpente, ou par un fût tubulaire encastré au fond, ou encore par des pieds posés au fond mais
encastrés dans la plate forme.
▫ Utilisation d'engins flottants, tels que des bateaux spécialisés ou des structures supportées par un
système complexe de flotteurs destinés à diminuer leur mouvement propre sous l'effet de la
houle. Tels sont les bateaux ou plates formes semi-submersibles de forage et les dragues
flottantes.
▫ Utilisation de différents types de sous-marins ou de cloches permettant de travailler au fond.
Les structures articulées, notamment, la colonne (pile) oscillante procède, à la fois, de ces trois
méthodes:
o des plates formes fixes, elle a le pied immobilisé en un point immuable au fond;
o des bateaux, elle a les flotteurs;
o des sous-marins, elle a le fût constamment immergé jusqu'au fond.
Ces trois caractères permettent d'en envisager l'emploi pour des missions très variées. Elle peut jouer
seulement un rôle de support pour des installations qui doivent demeurer hors de l'eau, ou bien un rôle
de chemin d'accès permanent et sûr jusqu'à des organes reposant au fond. Le maintien d'une telle
colonne en position verticale peut être assuré, soit par encastrement dans le sol (Fig. IV.1), soit par des
haubans obliques attachés à des poids morts (Fig. IV.2).
Les calculs d'une telle structure soumise aux efforts conjoints de la houle, du vent et du courant, ont
fait apparaître l'importance des efforts en jeu dans les haubans ou à l'encastrement. Alors, l'idée d'une
liaison articulée de la colonne sur le fond et son maintien en position verticale au moyen des flotteurs
indépendants ou incorporés est apparue (Fig. IV.3 et 4).
• Généralités
§ Efforts hydrodynamiques
Comme on a déjà exposé dans le chapitre précédent, sur un obstacle fixe entièrement immergé, la
houle exerce une force variable en grandeur et en direction qui est caractérisée par les deux termes
essentiels de l'équation de Morrison:
▫ la force de traînée; semblable à celle qui s'établirait au cours d'un écoulement fluide permanent
autour du même obstacle;
▫ la force d'inertie, qui n'apparaît qu'au cours de mouvements d'écoulements non uniformes.
Sur un obstacle qui n'est que partiellement immergé et qui traverse le plan d'eau (surface libre), ces
forces dépendent en outre du degré d'immersion et, en particulier, la poussée verticale subie par le fond
ne dépend que de la variation de pression au niveau considéré.
Bien que les coefficients CI et CD obtenus par de nombreuses expériences sur des pieux cylindriques
présentent une importante dispersion, les différentes théories établies et les résultats d'expériences
permettent d'évaluer d'une manière satisfaisante les forces subies par un obstacle fixe. Par contre pour
les efforts subis par un obstacle mobile, il n'existe pas de théorie bien établie.
Pour une structure comme la colonne articulée, on distingue, pour plus de clarté, d'une part les
projections verticales des forces pour lesquelles la colonne constitue pratiquement un obstacle fixe,
puisqu'elle demeure appuyée constamment sur le fond et ne peut effectuer aucun mouvement vertical,
et d'autre part la projection horizontale des forces et ainsi que les mouvements d'oscillation auxquels
ces forces donnent naissance.
Les forces verticales ont une grande importance, car elles conditionnent le lest ou l'ancrage de ces
structures. La structure idéale à ce point de vue est une colonne cylindrique pleine, constituant par elle-
même un flotteur, et ne présentant à la houle que des parois verticales (Fig. IV.4).
Seule la paroi horizontale de l'extrémité inférieure (au fond) subit les variations de pression qui règnent
au voisinage du fond. Ces variations sont quasiment nulles pour les petites houles, mais très
importantes pour les grandes, et la colonne doit disposer d'un lest ou d'un ancrage suffisant si l'on ne
veut pas qu'elle risque de se soulever au passage de chaque vague.
Quant aux forces horizontales et aux mouvements d'oscillation que ces forces provoquent, sous la
poussée de l'eau, la structure recule et prend un mouvement qui résulte de l'équilibre permanent des
moments, par rapport au centre de rotation, de cinq sollicitations principales:
▫ Forces de traînée;
▫ Forces d'inertie;
▫ Couple de redressement hydrostatique;
▫ Forces d'inertie de la masse en mouvement;
▫ Forces d'amortissement.
Dans la plupart des cas, on néglige ces dernières, car on considère qu'elles sont sécurisantes et limitent
l'amplitude des oscillations calculées sans en tenir compte. En effet, la résonance n'est pas à craindre
pour ce genre de structures, car leur période propre d'oscillation est souvent comprise entre 40 et 100
secondes alors qu'on n'observe jamais, en mer, de houle dont la période propre soft supérieure à 20
secondes. D'autre part, il faut noter que l'effet de choc d'une vague déferlante est moindre ici que sur
une construction fixe, puisque l'obstacle se déplace dans le même sens que la masse d'eau.
Le courant et le vent agissent également sur la structure et la superstructure et engendrent un couple
pour incliner l'ensemble du système, dès lors, pour limiter l'angle d'inclinaison, l'incorporation des
flotteurs permettent d'accroître ou de créer un couple de redressement suffisant (Fig. IV.5).
(Fig. IV. 5)
Il faut noter au passage que les critères de définition d'une telle structure sous les influences
conjuguées des plus mauvaises conditions de houle, de courant et de vent, sont:
- les vagues n'atteignent pas la plate forme;
- le lest ou l'ancrage du pied soit capable de résister aux efforts variables, verticaux et
horizontaux;
- les contraintes dans la charpente demeurent inférieures aux limites imposées par la sécurité;
- l'angle maximal d'inclinaison soit compatible avec les installations d'exploitation.
Ce dernier critère n'est à considérer, pour les conditions océanographiques extrêmes envisagées, que
sous l'aspect d'une limite de sécurité. On peut admettre que "l'angle centenaire" occasionne quelques
perturbations à l'exploitation. Par contre, pendant le quasi totalité du temps, des conditions de grande
sécurité et de grande stabilité doivent être assurées, afin de permettre une exploitation normale et
continue. Ce critère de l'angle maximal acceptable détermine les plus faibles profondeurs dans
lesquelles le procédé peut être employé. La plus grande profondeur, au contraire, n'est fixée que par
des considérations économiques.
De même que, lorsque le fluide et le solide sont tous les deux en mouvements accélérés, la formulation
de Morrison ne semble plus valable car un terme dépend de l'accélération relative et l'autre de
l'accélération absolue.
Enfin, sur l'importance du rapport de l'amplitude du mouvement aux dimensions du corps, on signale
qu'une expérience élémentaire faite sur le corps accéléré montre que l'écoulement sans sillage persiste
sur une distance finie qui dépend de la forme du corps. Pour un déplacement qui doit être de l'ordre de
grandeur de un diamètre dans le cas du cylindre circulaire, le sillage n'existe pas, on conçoit donc que
le coefficient CI dans ce cas, soit proche de celui de la théorie en fluide parfait, alors que, lorsque
l'amplitude est suffisante pour que le sillage soit développé, il doit être très différent. De même, le
coefficient de traînée CD dans le cas où il n'y a pas de sillage devrait être pratiquement nul, ou en tout
cas très différent de celui qu'on détermine en écoulement permanent.
▫ Etude du mouvement d'une structure articulée
Les premières structures articulées ont fait leur apparition vers les années 1970. Avec l'évolution sans
cesse croissante des ordinateurs et par conséquent des méthodes de calcul numérique utilisées en
mécanique des fluides, tout spécialement en hydrodynamique, a eu pour conséquence la tendance à
résoudre les problèmes posés par les structures océaniques et off-shore par des méthodes numériques.
L'étude du mouvement d'une structure articulée nécessite la détermination des forces et des moments
en jeu. La plupart des études expérimentales sur modèles réduits sont fondées soit sur la détermination
des coefficients CI et CD de l'équation de Morrison (Réf.131, 132, 133), soit sur la détermination des
coefficients de l'équation différentielle du mouvement du type oscillation forcée et amortie, dans
laquelle les moments d'excitation sont calculés par la théorie potentielle (Réf.134, 135), par des
méthodes numériques (Réf.136, 137) ou encore par l'ana lyse spectrale (Réf.138). D'autres études
expérimentales sont menées in situ sur des prototypes (Réf.139, 140).
L'équation différentielle du mouvement qui est non linéaire est souvent résolue, pour chaque cas
particulier, avec la technique de "pas de temps" en supposant que les accélérations restent constantes
dans chaque intervalle de temps considéré (Réf.141). La différence entre les différentes études
recensées réside dans la manière, méthodes et techniques de détermination des forces et des moments
que celles-ci engendrent au cours du mouvement de la structure sous l'action de la houle.
La littérature sur l'étude théorique ou expérimentale du mouvement de la structure (colonne ou pile)
articulée est très restreinte, les quelques publications existantes sont d'ailleurs fort spécifiques.
Néanmoins, on peut les classer suivant trois tendances: les études purement expérimentales,
théorétiques et expérimentales et enfin in situ sur les prototypes.
a. Les études expérimentales sont basées sur la détermination des coefficients CI et CD en vue
d'évaluer les forces d'inertie et de traînée par la formule de Morrison. Les vitesses et accélérations
introduites dans les expressions de ces forces sont souvent celles obtenues en partant de la houle du
1er ordre, c'est-à-dire d'une houle linéaire du type Stokes. La détermination de ces coefficients par
des essais sur modèle réduit se fait suivant deux méthodes:
- la première consiste à déterminer; le coefficient CD en soumettant la structure à un courant ayant
la même distribution des vitesses que celles de la houle incidente; et le coefficient CI par le biais
de l'équation d'équilibre statique des forces en fin de course de la structure (Réf.132);
- la seconde consiste à imposer à la structure un mouvement d'oscillation sinusoïdal et à
enregistrer l'effort en tête de la structure et la houle produite par le mouvement. Ceci permet de
déterminer les coefficients CD et CI via l'équation d'équilibre instantané des moments, dans
laquelle on utilise le fait d'opposition de phase existant entre vitesses et accélérations donc entre
forces de traînée et d'inertie exprimées par l'équation de Morrison (Réf.133).
Ces deux méthodes utilisées par la majorité des chercheurs ne tiennent pas compte d'une éventuelle
interaction entre les forces d'inertie et de traînée. Elles nécessitent la détermination exacte du
déphasage, entre ces deux forces pour pouvoir déterminer chacune d'elles. D'autre part, les
remarques faites précédemment sur la détermination de ces coefficients pèsent sur les résultats
obtenus.
D'autres études théoriques suivies d'une vérification expérimentale (Réf.134, 141) bien que fort
attrayantes utilisent, pour le calcul de la force d'inertie, la théorie de diffraction linéaire en
considérant la structure fixe et non en mouvement. Dans l'équation du mouvement, on introduit par
conséquent l'inertie de la masse d'eau ajoutée obtenue expérimentalement en faisant osciller la
structure dans l'eau au repos. Ce qui introduit dans la théorie une expérimentation indispensable non
pour vérifier les résultats de la théorie établie, mais pour son aboutissement.
c. Enfin les études expérimentales in situ sur des prototypes permettant d'échapper aux critiques faites
sur la détermination des coefficients CD et CI, et en tenant compte des conditions réelles dans
lesquelles la structure sera exploitée. Ces études très coûteuses, ne sont envisageables qu'en cas de
réalisation en série de ces structures. Elles sont souvent menées par souci de sécurité après des
études préliminaires théoriques et expérimentales sur modèle réduit (Réf.139, 140). La référence 140
est un bel exemple d'une telle étude; la loi du mouvement d'oscillation est déterminée sur modèle
réduit et les inconnues de l'équation différentielle du mouvement en sont déduites, les résultats
théorético-expérimentaux sont alors vérifiés par des essais in situ sur le prototype.
▫ Développement analytique
Les études des mouvements des structures océaniques et off-shore, leur réponse aux diverses
sollicitations naturelles telles que la houle, le vent, le courant, les phénomènes séismiques et ainsi que
leur dimensionnement restent, encore maintenant, le domaine de prédilection pour l'utilisation de ces
méthodes. La plupart des centres de recherches, des laboratoires d'hydrodynamique et d'off-shore
possèdent leur propre programme d'ordinateur pour pouvoir répondre d'une manière rapide et concrète
à la demande croissante du marché des structures off-shore, soit pour une étude purement théorique du
comportement de ces structures et de leur dimensionnement pour pouvoir résister aux conditions
naturelles de leur site d'exploitation, soit pour une étude expérimentale en vue de vérifier les résultats
théoriques obtenus.
Pour déterminer analytiquement les expressions des forces hydrodynamiques et leur moment, par
rapport à la rotule de la colonne, on utilise la méthode des superpositions linéaires. La théorie linéaire
de diffraction de la houle sur des obstacles fixes est alors adaptée aux cylindres mobiles. En régime
établi, la résolution de l'équation d'équilibre des moments de toutes les forces en jeu, sous la forme
d'une équation différentielle du second ordre, permet dès lors de déterminer et d'étudier la loi du
mouvement de la structure (cas de la colonne ou pile) soumise à l'action de la houle linéaire de Stokes
(Stokes 1er ordre).
Dès lors, dans une première phase, on détermine la loi du mouvement et la force hydrodynamique qui,
en l'absence de la viscosité, n'est autre que la force d'inertie, et dans une seconde phase, l'introduction
de la viscosité dans l'élaboration des expressions des forces et moments hydrodynamiques permet de
déterminer l'influence de .la viscosité sur la loi du mouvement de la structure et d'établir les
expressions de la force d'inertie et de celle de traînée. Cette dernière ne traduit que l'effet de l a
viscosité sous forme d'une force de frottement.
La détermination purement analytique des forces d'inertie et de traînée, par la théorie élaborée et par le
biais de la résolution de l'équation différentielle du mouvement, permet dès lors de calculer les
coefficients CD et CI de l'équation de Morrison écrite pour la houle incidente.
La connaissance de ces coefficients facilite, d'une manière très appréciable, l'évaluation des forces
d'inertie et de traînée que subirait une structure cylindrique oscillante sous l'action de différentes
houles, sans pour cela recommencer la procédure complète du calcul.
Enfin, ce n'est que dans une troisième phase qu'on peut, si nécessaire, procéder à une vérification
expérimentale de la loi du mouvement de la structure, par des essais sur modèles réduits.
• Développements théoriques
L'étude théorique du mouvement d'une structure articulée, à section circulaire, libre de se mouvoir dans
le plan vertical et dans le sens de la propagation de la houle, sous l'action de cette dernière, est traitée
par la méthode des superpositions linéaires. Dans le contexte de la théorie linéaire de la houle, l'étude
présente est menée, dans une première phase, en faisant abstraction de la viscosité dans la
détermination de la force dite d'inertie. Dans une seconde phase, l'introduction de la viscosité permet
d'évaluer la force dite de traînée qui, dans le cadre de cette étude, traduit l'influence de la viscosité sous
forme de force de frottement.
Le développement théorique est essentiellement basé sur la détermination des expressions des
potentiels des vitesses irrotationnelles engendrées par les phénomènes de diffraction et de radiation en
l'absence de la viscosité ainsi que les expressions des vitesses rotationnelles engendrées par les mêmes
phénomènes en présence de la viscosité. Une fois que ces expressions sont établies, on recherche pour
chaque phase considérée (visqueuse et non visqueuse) les expressions des efforts et moments
hydrodynamiques.
Le moment hydrodynamique et le moment de redressement de la structure (résultant de sa flottabilité),
par l'intermédiaire de l'équation différentielle du mouvement de la structure, qui traduit l'équilibre des
moments des forces en jeu considérés par rapport à l'axe d'oscillation (la rotule unidirectionnelle),
permettent de déterminer la loi du mouvement et par conséquent d'évaluer à chaque instant les forces et
moments hydrodynamiques.
§ Hypothèses
L'étude d'une structure cylindrique articulée à sa base peut être menée par la théorie linéaire dans le
cadre des hypothèses suivantes:
ú Etude sans viscosité:
- L'eau est assimilée à un fluide parfait et incompressible;
- Le champ des vitesses est irrotationnel et dérive d'un potentiel;
- En l'absence du corps, l'écoulement a un potentiel de vitesse φ I qu'on appelle le potentiel du
milieu non perturbé ou de la houle incidente;
- La présence du corps dans le milieu non perturbé engendre un potentiel φ P qu'on appelle le
potentiel du milieu perturbé, qui dans le cas des corps en mouvement est formé par la
superposition linéaire des potentiels diffracté φ D et radié φ R par le corps, donc:
φT = φI + φP = φI + φD + φR
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Partie III – Effets hydrodynamiques IV.8
Chapitre IV – Structures océaniques
Où
φ D : le potentiel diffracté par le corps fixe et soumis à l'action de la houle incidente représentée par le potentiel
incident φ I ;
φ R : le potentiel radié par le corps en mouvement dans le milieu au repos (en régime étab1i, on suppose que 1a
fréquence du mouvement d'oscillation est identique à celle de 1'excitation donc de la houle incidente.
L'interaction de φ D et φ R est supposée négligeable.
- La condition de surface sur le corps (imperméabilité) est réalisée par la superposition linéaire
des potentiels des milieux perturbé et non perturbé;
- Dans le milieu non perturbé, l'endroit qu'occupe le corps ainsi que son voisinage ne présente
pas de singularités;
- Enfin, on ne considère que les petites oscillations de la colonne dans le sens de propagation de
la houle incidente.
(Fig. IV.6)
§ Equations et conditions
ú Les équations de l'écoulement
Les équations de Navier Stokes traduisant le mouvement d'un fluide parfait, incompressible, s'écrivent:
dV 1
= − ∇ { p − ρ.g .( d − z ) } (Equation d'Euler)
dt ρ
Où V est le vecteur vitesse des particules fluides dans le système d'axes O (x, y, z) représenté dans la
figure (IV.7).
L'équation de continuité exprime que la divergence du vecteur vitesse V (u, v, w) est nulle, s'écrit:
∇ .V = 0
(Fig. IV.7)
En théorie linéaire, pour des houles de faibles amplitudes (Stokes 1er ordre), les composantes des
vitesses u, v, et w étant considérées très faibles, les équations d'Euler deviennent:
∂V 1
= − ∇ { p − ρ.g .( d − z ) }
∂t ρ
Comme la divergence est nulle (condition de continuité) cela entraîne que le laplacien de la pression
aussi est nulle, c'est-à-dire, ∇ 2p = 0.
Or la pression p étant donnée par l'expression:
∂ φT
p = ρ. + ω0 .( d − z ) où ω0 = ρ . g
∂t
Dès lors,
∂ 2
∇ 2p = ρ . ∇ φ T = 0 c'est-à-dire ∇ 2φ T = 0
∂t
V = −∇ φ T
∇ 2φT = 0 et ∇ . V = 0
ú Les contraintes
En coordonnées cylindriques (r, θ, z) les contraintes du fluide imposées par les équations d'Euler
s'écrivent:
τr r = τθθ = τz z = − p et τ r θ = τ θz = τ r z = 0
∂ ∂
(II). { (φ I + φ D )}r = R = 0 (II.a) et { φ R }r = R = − α (t ). z . cos θ (II.b)
∂r ∂r
Les vitesses en coordonnées cartésiennes et cylindriques sont données, en fonction du potentiel φ par
les expressions:
∂φ
u=− , v = − ∂φ , w = − ∂φ
∂x ∂y ∂z
Et
∂φ 1 ∂φ ∂φ
Vr = − , Vθ = − , Vz = −
∂r r ∂θ ∂z
Les potentiels φ I, φ D, φ R et φ T sont respectivement les potentiels incident, diffracté, radié et résultant.
Le potentiel φ représente un de ces potentiels suivant le cas considéré.
Le moment hydrodynamique par rapport à la rotule o de la structure est donné par l'expression:
d 2π d 2π
M Hy = ∫ ∫ ( τ r r . cos θ) r = R .R .z .dθ.dz = − ∫ ∫ (p) r = R .R .z . cos θ.dθ.dz
0 0 0 0
▫ Le potentiel incident
Le potentiel incident φ I est celui qu'on a établi au cours de l'étude de la houle d'Airy (Stokes 1er ordre)
précédemment.
Avec
iag 2π
φ 0= et σ 2 = gk .th(kd) ; k =
σ .ch (kd) L
▫ Le potentiel diffracté
Le potentiel diffracté φ D qui doit vérifier ∇ 2φ D = 0 et les conditions aux limites (I), (II.a), (III) et (IV),
est obtenu en résolvant ∇ 2φ D = 0 en coordonnées cylindriques par la méthode dite de séparation des
variables.
En appliquant cette méthode et en imposant les conditions aux limites précitées on obtient:
∞ Hn (kr)
φ D = −φ 0. ch(kz). ∑ εn .in .J'n (kr). . cos(nθ).e− iσt
n=0 H'n (kR)
Où Hn (kr) est la fonction de Hankel de 1ère espèce et les termes J'n (kr) et H'n (kr) sont respectivement
les dérivées par rapport à r des fonctions de Bessel Jn (kr) et de Hankel Hn (kr) de 1ère espèce, obtenues
par les relations:
d d d d
J n (kr) = k . J n (kr) = k .J 'n (kr) et Hn (kr) = k . Hn (kr) = k .H'n (kr)
dr d(kr) dr d(kr)
▫ Le potentiel radié
Le potentiel radié φ R correspondant au mouvement d'oscillations périodiques de la colonne dans le
fluide au repos, donc en l'absence de la houle incidente, doit vérifier ∇ 2φ R = 0 et les conditions aux
limites (I), (II.b), (III) et (IV), pour x > R et 0 < z < d.
Les oscillations de la structure cylindrique (colonne) étant engendrées par la houle incidente, le
potentiel radié φ R qui au point de vue des variations temporelles dépend directement de celles de la
rotation angulaire α(t) de la structure, aura une fonction facteur temps identique à celle de la houle
incidente. Donc, en régime établi, la loi du mouvement α(t) a le même facteur temps que celui de la
houle incidente, soit e- iσt.
Comme dans le cas précédent, le potentiel radié φ R s'obtient, en résolvant ∇ 2φ R = 0 en coordonnées
cylindriques par la méthode de séparation des variables, avec les conditions aux limites précitées.
En prenant φ R = ΨR.e-iσt et en tenant compte de la symétrie de révolution on peut considérer que ΨR
aura une expression de la forme:
∞
Ψ R = . ∑ R(r ).Z(z ) cosθ
n=0
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Partie III – Effets hydrodynamiques IV.13
Chapitre IV – Structures océaniques
Avec
1 H 1 (kr)
et fm (k mr ) = 1 K (k r )
f 0 (kr) = .Q(kd). 2
.Q' (k md ). '1 m
2
k H 1' (kR) km K 1 (k m R )
Et les expressions de Q (kd) et de Q' (kmd) sont définies par les relations:
Q(kd) = {kd. sh (kd) − ch (kd) + 1} /{kd + sh (kd). ch (kd)}
Q'(kmd) = {kmd. sin (kmd) + cos (kmd) − 1} /{kmd + sin (kmd).cos (kmd)}
▫ Le potentiel résultant
La superposition linéaire des trois potentiels φ I, φ D et φ R ainsi obtenus, permet dès lors d'écrire
l'expression du potentiel résultant φ T sous la forme:
φT = φI + φD + φR
∞
φ T = φ 0. ch(kz).{ ∑ εn .in {Jn (kr) − J'n (kR).Hn (kr) / H'(kR)}. cos (nθ)}. e− iσt
n=0
∞
− 2. α (t ).{f0 (kr).ch (kz) + ∑ fm (k mr ).cos (k mz )}. cos θ
m =1
§ La loi du mouvement
▫ La pression hydrodynamique
Comme cela déjà été établi la pression hydrodynamique p est donnée par l'expression:
∂ φT
p = ρ.
∂t
Dès lors, en remplaçant φ T par son expression établie et dérivant par rapport au temps, en utilisant les
relations de récurrence des fonctions de Bessel telles que:
2.i
Jn (kR). H'n (kR) − J'n (kR). Hn (kR) =
π.kR
On obtient l'expression de la pression hydrodynamique exercée sur la colonne.
Elle est donnée par:
2.i .a.ω0 ch (kz) ∞ cos (nθ) − iσt ∞
{p}r = R = . . ∑ εn .in . .e (t ).ρ.{f0 (kr).ch (kz) + ∑ fm (k mr ).cos (k m z )}. cos θ
− 2.α
πkR ch (kd) n = 0 H'n (kR) m =1
(t ) la dérivée seconde temporelle de la fonction du mouvement avec facteur temps e- iσt.
Où ω0 = ρ.g et α
et
a.ω0 A(kR) A(kR) ∞ K 1 (k m R )
M 0 = 4. . . N1 (kd) ; M1 = ρ.π.D. .S M (kd) et Mm = ρ.π.D. ∑ SM (k md).
k 3 ch (kd) B(kR) m =1 K'1 (k m R )
Avec
A(kR) = {J'12 (kR) + Y'12 (kR)}−1 / 2 ; B(kR) = {J12 (kR) + Y12 (kR)}−1 / 2
N1(kd) = {kd. sh (kd) − ch (kd) + 1} ; N'1 (kmd) = {kmd. sin (kmd) + cos (kmd) − 1}
Et
1 1
S F (kd) = .Q(kd). sh (kd) ; S F (k md ) = .Q' (k md).sin (k md)
3
k3 km
1 1
S M (kd) = .Q(kd).N 1 (kd) ; SM (k md) = 4 .Q' (k md).N'1 (k md)
4
k km
Avec (Fig.IV.7):
P : le poids de la structure (kgf);
OG : la distance du centre de gravité à la rotule O;
OB : la distance du centre de la carène à la rotule O.
Remarque: Dans le cas de la colonne à section circulaire uniforme, le moment se réduit à:
1
Q= .ω 0 .π.R 2 .d 2 − P.OG
2
▫ La loi du mouvement
L'équation d'équilibre instantané des efforts en jeu s'écrit:
(t ).I = ∑ Moments = ∑ ME − ∑ MR
α
Où
I : Inertie de la structure (par rapport à la rotule O);
ME : Moments d'excitation, donc MHy;
MR : Moments résistants, donc MR.
Dans cette équation différentielle du mouvement d'oscillations forcées sans amortissement (absence du
terme en α (t ) ), en posant ω2 = Q/I et en y introduisant α(t) = α0.e-iσt, on obtient:
α 0 . {(ω 2 − σ 2 ). I + σ 2 . M} = M 0 . e −iβ
Dès lors, en substituant l'expression de α0 dans celle de α(t), on obtient l'expression de la loi du
mouvement de la structure:
M0
α( t ) = . e − i ( σt + θ α )
A( σ )
Dont la partie réelle est exprimée par:
M0
α R (t ) = . cos (σt + θ α )
A( σ )
Où
x(σ) = (ω 2 − σ 2 ). I + σ 2 .{M 1 . cos ( γ − β) + M m } ; y(σ) = σ 2 . M1 . sin ( γ − β)
§ La force hydrodynamique
La force hydrodynamique Fx s'obtient en introduisant l'expression de α(t) dans celle de la force établie
précédemment et prenant sa partie réelle. Les expressions de la force hydrodynamique tant pour la
structure oscillante que pour celle fixe sont données respectivement par:
Où
F = {Fx21 + Fx22 }1 / 2 et θ F = arctg {Fx2 / Fx1 }
Avec
M0
Fx1 = F0 . cos β − σ 2 . . {F1 . cos (θ α + β − γ ) + Fm . cos θ α }
A( σ )
M0
Fx 2 = F0 . sin β − σ 2 . .{F1 . sin (θα + β − γ ) + Fm . sin θα }
A( σ )
(Fig. IV.8)
§ Equations et conditions
ú Les équations de l'écoulement
Les équations de Navier Stokes, traduisant le mouvement d'un fluide newtonien incompressible, avec
les termes visqueux s'écrivent:
dV 1
= − ∇ { p − ω0 .( d − z ) } + ν∇ 2 V
dt ρ
Où V est le vecteur vitesse des particules fluides dans le système d'axes O (x, y, z) représenté dans la
figure (IV.7) et ω0 = ρ.g.
∇ .V = 0
En théorie linéaire, pour des houles de faibles amplitudes (houle d'Airy), on obtient:
∂V 1
= − ∇ { p − ω0 .( d − z ) } + ν∇ 2 V
∂t ρ
Dès lors,
∂ 2
∇ 2p = ρ . ∇ φ = 0 d'où ∇ 2φ = 0
∂t
( i) ( r)
On peut alors séparer la vitesse V en une partie irrotationnelle V et une autre rotationnelle V , de
( i) ( r) ( r)
manière à obtenir V = V +V , c'est-à-dire, V = −∇φ + V . En l'introduisant dans les équations de
∂ ∂
Navier Stokes et sachant que ∇ 2φ = 0 et ∇ . (..) = ∇ . { (..)} , on obtient:
∂t ∂t
( r)
∂V ( r)
= ν ∇2 V
∂t
ú Les contraintes
En coordonnées cylindriques (r, θ, z), sachant que µ = ρ.ν, les contraintes du fluide (Fig.IV.7)
s'écrivent:
∂ Vr 1 ∂V V ∂V
τr r = − p + 2.µ . ; τ θθ = − p + µ. { . θ + r } ; τ z z = − p + 2.µ . z
∂r r ∂θ r ∂z
∂ Vθ 1 ∂ Vr ∂V 1 ∂V ∂V ∂V
τr θ = µ. {r . ( )+ . } ; τ θ z = µ . { θ + . z } ; τ r z = µ .{ r + z }
∂r r r ∂θ ∂z r ∂θ ∂z ∂r
(II).
( i) ( r)
- Diffraction (II.a) : V = V +V = 0 en r = R, c'est-à-dire:
∂ 1 ∂ ∂
{ (φI + φD )}r = R = Vr( r ) ; { . (φI + φD )}r = R = Vθ( r ) ; { (φI + φD )}r = R = Vz( r )
∂r r ∂θ ∂z
( i) ( r)
- Radiation (II.b) : V +V − α (t ). z = 0 en r = R, c'est-à-dire:
∂ 1 ∂
{− φR + Vr( r ) }r = R = α (t ). z . cos θ ; {− . φR + Vθ( r ) }r = R = − α (t ). z . sin θ
∂r r ∂θ
∂
{− ϕ R + Vz( r) } r=R = 0
∂z
(III). Pour r → ∞ ⇒ φ D, φ R et V D , V R → 0
(Condition de radiation pour la houle diffractée et rayonnée)
∂ Vz
(IV). p − ω 0 .η − 2.µ . = p ext . (pression extérieure) en z = d
∂z
∂η
(V). = Vz( i ) + Vz( r ) en z = d et (VI). τ xz = τ yz = 0 en z = d
∂t
Le moment hydrodynamique MHy par rapport à la rotule o de la structure est donné par l'expression:
d 2π
M Hy = ∫ ∫ ( τ r r . cos θ − τ rθ . sin θ) r = R .R .z .dθ.dz
0 0
Leur superposition linéaire permet d'obtenir, par simple dérivation, les expressions des vitesses
irrotationnelles.
Par contre, les vitesses rotationnelles s'obtiennent en résolvant, en coordonnées cylindriques, les
équations du mouvement du fluide définies par:
( r)
∂V ( r) ( r)
= ν ∇2 V et ∇.V =0
∂t
1 ∞
Vθ( i ) = − . ch (kz). ∑ n.mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. sin (nθ).e− i σt
r n=0
∞
Vz( i ) = k . sh (kz). ∑ mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. cos (nθ).e− i σt
n=0
Dans l'expression:
( r)
∂V ( r)
= ν ∇2 V
∂t
Dont on peut, avec les conditions aux limites précédemment définies, les résoudre par la méthode de
séparation des variables, à travers les équations différentielles paramétriques de Bessel.
Ces équations différentielles ont des solutions simultanées différentes en fonction des valeurs du
paramètre. Les solutions retenues sont celles qui vérifient toutes les conditions aux limites d'une
manière rigoureuse, ou au moins celles qui sont importantes pour le calcul des efforts et moments
hydrodynamiques sur la structure. Les conditions aux limites prépondérantes sont celles de la surface
libre et de l'imperméabilité sur la surface de la structure, respectivement les conditions (IV), (V) et
(II.a). Elles ne sont malheureusement pas vérifiables simultanément, d'une manière rigoureuse, par ces
différentes solutions. On ne retient, en fait, que les solutions qui vérifieront simultanément d'une
manière rigoureuse la condition (II.a) et d'une manière asymptotique celles de (IV) et (V) combinées
ensemble (condition de Poisson).
Ainsi, on obtient:
i. ch (kz) ∞ 2.n2 cos (nθ)
Vr( r ) = . ∑ mn .{k 2 [Hn +1 (sR ).Hn −1 (sr ) + Hn +1 (sr ).Hn −1 (sR )] − .Hn (sr ).Hn (sR )}. .e− iσt
π.kR n = 0 r.R Dn [Hn (kR)]
▫ n2
D n [X(kR)] = s.X' (kR).H 'n (sR ).H n (sR ) + k .X(kR).H n +1 (sR ).H n −1 (sR ) − .X(sR ).H n2 (sR )
2
kR
Où X (kR) représente une fonction de Bessel Jn (kr) ou de Hankel Hn (kr) dont J'n (kr) et H'n(kr) sont
leur dérivée respective par rapport à r définie précédemment.
Où
Q(kd) 1
g0 (sr) = − .{ .H2 (kR).H1(sR).H1(sr) − k .H1(kR).H2 (sR).H0 (sr)} / D1[H1(kR)]
k r
Q' (k md) 1
gm (qmr ) = − .{ .K 2 (k mR ).K1 (qmR ).K1 (qmr ) + k m .K1 (k mR ).K 2 (qmR ).K 2 (qmr )} / D1[K1 (k mR )]
km r
∞
ú Vθ( r ) = 2. α (t ).{h0 (sr ).ch (kz) + ∑ hm (qm r ). cos (k mz )}. sin θ
m=1
Où
Q(kd)
h0 (sr) = .{s.H2 (kR).H1(sR).H1' (sr) − k .H1(kR).H2 (sR).H0 (sr)} / D1[H1(kR)]
k
Q' (k md)
hm (qmr ) = .{qm .K 2 (k mR ).K1 (qmR ).K1' (qmr ) + k m .K1 (k mR ).K 2 (qmR ).K 0 (qmr )} / D1[K1 (k mR )]
km
∞
ú Vz( r ) = 2. α (t ).{p0 (sr ).sh (kz) + ∑ pm (qm r ). sin (k mz )}. cos θ
m=1
Où
Q(kd)
p0 (sr) = s.H1(kR).H2 (sR).H1(sr) / D1[H1(kR)]
k
Q'(k md)
pm (qmr ) = − .qm .K1 (k mr ).K 2 (qmR ).K1 (qmr ) / D1[K1 (k mR )]
km
N1 (kd) = {kd. sh (kd) − ch (kd) + 1} ; N1' (k md) = {k md. sin (k md) + cos (k md) − 1}
Q(kd) = N1 (kd) /{kd + sh (kd). ch (kd)} ; Q'(k md) = N1' (k md) /{k md + sin (k md).cos (k md)}
§ La loi du mouvement
ú Le potentiel et les vitesses résultantes
En superposant linéairement les potentiels φ I, φ D et φ R d'une part, les composantes respectives selon r,
( r) ( i)
θ et z des vitesses rotationnelles V et irrotationnelles V d'autre part, on obtient:
∞ Dn [J n (kR)]
φ T = − ch (kz). ∑ mn .{ J n (kr) − Hn (kr). }. cos θ. e− i σ t
n=0 Dn [Hn (kR)]
∞
+ 2.α (t ).{f 0 (kr). ch (kz) + ∑ f m (k m r ). cos (k m z )}. cosθ
m=1
∂ φT 1 ∂φT ∂ φT
Vr = − + Vr( r ) + Vr( i ) ; Vθ = − + Vθ( r ) + Vθ( i ) ; Vθ = − + Vz( r ) + Vz( i )
∂r r ∂θ ∂z
Elle peut être séparée, par unité de longueur axiale (dz), en trois composantes dFx(1), dFx(2) et dFx(3)
respectivement dues, à la pression hydrodynamique, aux contraintes visqueuses normales et aux
contraintes visqueuses tangentielles. Ainsi:
dFx = dFx(1) + dFx( 2) + dFx( 3)
Avec,
2π ∂ φT
dFx(1) = − ρ.R . ∫ { }r = R . cos θ. dθ
0 ∂t
2π ∂ Vr 1 ∂V
dFx( 2) = µ .R. ∫ {2. . cos θ − . r . sin θ}r = R . dθ
0 ∂r r ∂θ
2π ∂ Vθ Vθ
dFx( 3) = − µ .R . ∫ { − }r = R . sin θ. dθ
0 ∂r r
Pendant l'évaluation de la force, l'intégration par rapport à θ, compte tenu des expressions des fonctions
circulaires dans φ R, Vr , Vθ. et leur dérivée par rapport à r, θ et t, on ne considérer que le mode n=l, du
fait que:
π ⎧cos (nθ ). cos θ ⎫ ⎧0 pour n ≠ 1
∫ ⎨ ⎬. dθ = ⎨
0 ⎩sin (nθ ). sin θ ⎭ ⎩ π pour n = 1
MHy = − Q0 . e− i σ t − α
(t ).{Q1 + Q(m1) } + α (t ). ν.{Q2 − Q(m2) }
Où on a successivement posé:
S 0 = Ω 0 + i Λ 0 = F0 .Z a ; S1 = Ω1 + i Λ1 = F1 .Zb ; S2 = Ω2 + i Λ 2 = k . (Zc − k.Zb ).F1
∞ ∞
S(m1) = Ω(m1) + i Λ(m
1)
= ∑ Fm . Z(m1) ; S(m2) = Ω(m2) + i Λ(m2) = ∑ k m .(Z(m2) − k m . Z(m1) ).Fm
m =1 m=1
De même que:
Q0 = U0 + i V0 = M0 .Za ; Q1 = U1 + i V1 = M1 .Za ; Q2 = U2 + i V2 = k . (Zc − k .Zb ).M1
∞ ∞
Q(m1) = U(m1) + i Vm
(1)
= ∑ Mm . Z(m1) ; Q(m2) = U(m2) + i Vm
( 2)
= ∑ k m .(Z(m2) − k m . Z(m1) ).Mm
m =1 m =1
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Partie III – Effets hydrodynamiques IV.23
Chapitre IV – Structures océaniques
Avec:
a. ω 0 Q(kd) Q' (k md)
F0 = 4. . th (kd) ; F1 = ρ. π. D. 3 . sh (kd) ; Fm = ρ. π. D. . sin (k md)
2
k k k 3m
a . ω0 π. D π. D
M 0 = 4. 3
. N1 (kd) / ch (kd) ; M1 = ρ . 4 . Q(kd). N1 (kd) ; Mm = ρ . . Q' (k md ). N'1 (k md)
4
k k km
Et
Z a = s.H1 (sR ).H 2 (sR ) / D1 [H1 (kR)] ; Zb = Za .H1(kR) ; Zc = s2 .H2 (kR).H12 (sR ) / D1[H1(kR)]
ú La loi du mouvement
L'équation d'équilibre instantané des efforts en jeu conduit à l'équation différentielle du mouvement
donnée par:
(t ).{I + (Q1 + Q (m1) )} − α (t ). ν. {Q 2 − Q (m2) } + α(t ). I. ω 2 = −Q 0 . e − i σ t
α
§ La force hydrodynamique
Comme dans le cas de fluide parfait, la force hydrodynamique Fx s'obtient en introduisant l'expression
de α(t) dans celle de la force établie précédemment et prenant sa partie réelle. Les expressions de la
force hydrodynamique tant pour la structure oscillante que pour celle fixe sont données respectivement
par
ú Cas de la structure oscillante
En posant successivement:
Q Q
FA = σ . .{σ . (Ω1 + Ω (m1) ) − ν . ( Λ 2 − Λ(m2) )} ; FB = σ . .{σ . ( Λ 1 + Λ(m
1)
) − ν . (Ω 2 − Ω (m2) )}
A( σ ) A( σ )
Avec
FAB = {FA2 + FB2 }1 / 2 ; u = arctg {FB / FA }
On obtient:
Fx = (FI − i.FD ). e − i σ t
Fx = F. e− i (σ t + θF )
Qui en posant:
FI = −Ω 0 ; FD = Λ 0 et F0 = {FI2 + FD2 }1 / 2 avec θ0 = arctg{FD / FI }
Remarque:
ú Pour ν → 0 les expressions de sR et qmR tendent vers l'infini. En effet, si on considère les expressions
sR = {k 2 R 2 + i.R Eq }1 / 2 et q m R = {k m
2 2
R − i.R Eq }1 / 2 où REq = σ.R 2 / ν est le paramètre fréquence-
viscosité équivalent du nombre de Reynolds.
Pour ν → 0 ⇒ REq → ∞ ; dès lors, sR et qmR → ∞ ; en écrivant les expressions asymptotiques des
fonctions Hn (sR) et Kn (qmR) pour des grands arguments, on obtient:
ν → 0 ⇒ sR et qmR → ∞ et par conséquent:
Za → − 1 / H1' (kR) ; Za → − H1(kR) / H1' (kR) et Z(m1) → − K1(k mR) / K1' (k mR)
Ces expressions introduites dans celles de α(t) et F conduisent aux mêmes expressions établies pour la
solution non visqueuse. Donc, "pour ν → 0 la solution visqueuse tend à la solution non visqueuse".
▫ Pour REq >> k2R2 et k2m R2 les développements en série des arguments sR et qmR permettent d'écrire:
sR ≅ R 1Eq
/ 2 iπ / 4 et
.e q m R ≅ R 1Eq
/ 2 − iπ / 4 , dès lors, les expressions de H (sR) et K (q R) peuvent
.e n n m
Et ainsi que:
q R
Z(m0) ≅ −{K1' (k mR ) + kR.K1'' (k mR ) / qmR}−1 ; Z(m1) ≅ Z(m0) .K1 (k mR ) ; Z(m2) ≅ Z(m0) . m .K 2 (k mR)
R
A condition que REq >> k2R2 et k2m R2, ces expressions permettent d'évaluer α(t), Fx et MHy, d'une
manière directe, sans passer par les fonctions de Bessel à argument complexe.
Pour des cas pratiques, bien que REq >> k2R2, la condition REq >> k2m R2 peut ne pas être vérifiée.
Dans ce cas, on utilise forcément les expressions des fonctions de Bessel à argument complexe. Au cours
de l'évaluation de α(t), Fx et MHy, c'est cette dernière méthode qu'on applique pour ne pas être
tributaire fait de ces conditions sur REq vis-à-vis de kR et kmR.
L'expression de la force hydrodynamique Fx peut s'écrire, d'une manière similaire à celle donnée par
Morrison, sous la forme:
π.D 2
dFx = ρ.C I . ( ). u + ρ. C∗D . D. u
4
Où u et ü sont respectivement les vitesses et accélérations des particules fluides en l'absence de la
structure cylindrique, donc elles sont données par l'expression de la houle incidente.
Dans cette expression (équation linéarisée), le coefficient C ∗D est considéré linéaire et ayant les
dimensions de la célérité de la houle, donc (m/s). Cette équation est équivalente à celle de Morrison qui
ne tient pas compte de la diffraction de la houle en présence de la structure et qui assume une force
d'inertie proportionnelle aux accélérations des particules fluides.
Le coefficient de traînée CD de l'équation de Morrison provient principalement du sillage de la
structure (proportionnel au carré de la vitesse u2) et par conséquent n'est pas directement comparable à
celui de l'équation linéarisée.
Pour des raisons pratiques de calcul d'évaluation des vitesses et accélérations des particules fluides de
la houle, nécessaires pour le calcul de la force hydrodynamique, pour éviter l'établissement fastidieux
de leur expression en présence de la structure, on compare les forces d'inertie et de traînée de
l'expression linéarisée à celles données par l'équation de Morrison pour des vitesses et accélérations
des particules fluides de la houle incidente.
Ainsi, pour le potentiel incident φ I de la houle donné par l'expression:
i .a.g ch (kz) i(kx − σ t )
φI = . .e
σ ch (kd)
En l'intégrant par rapport à z dans l'intervalle (0, d), pour la force hydrodynamique on obtient
l'expression:
d π.D2 a.ω0
Fx = ∫ dFx . dz ⇒ Fx = −i.CI . ( ).a.ω0 . th (kd).e− i σ t + C∗D .D. . th (kd).e− i σ t
0 4 σ
Et en la comparant à Fx = F. e− i (σ t + θF ) , on obtient:
FI F
CI = et C∗D = D
fI fD
Où
π.D2 a.ω0
fI = .a.ω0 . th (kd) ; fD = .D. th (kd)
4 σ
Et
FI = F. sin θF (Force d'inertie)
FD = F. cos θF (Force de traînée)
• Viscosité turbulente
En écoulement turbulent développé, la pression et les composantes instantanées de la vitesse V
fluctuent autour des valeurs moyennes p , u , v , w , l'écart de la vitesse par rapport à cette valeur
moyenne étant un vecteur u', v', w' tel que: u = u + u' ; v = v + v' ; w = w + w' , de même que p = p + p' ,
avec la condition que la valeur moyenne de la partie fluctuante u', v', w', p', prise sur un intervalle de
temps T convenable, soit nulle:
1 t +T
. ∫ (u' , v' , w' , p' ) . dt = 0
T t
Pour un fluide incompressible, à chaque instant et en tout lieu les composantes satisfont aux équations
de Navier Stokes et à l'équation de continuité.
Dès lors pour une houle de faible amplitude (houle d'Airy) l'équation généralisée d'Euler s'écrit:
∂V 1
= − {∇ p − ∇ . τ }
∂t ρ
Où τ est le tenseur des contraintes.
Pour la composante u dans la direction ox, on obtient:
∂u 1 ∂p ∂τ ∂ τ xy ∂ τ xz
= − .{ − ( xx + + )} (Equation d'Euler)
∂t ρ ∂x ∂x ∂y ∂z
Où
∂u ∂u ∂ v ∂u ∂w
τ xx = 2. µ − ρ.u' 2 ; τ xy = µ . ( + ) − ρ.u'.v' ; τ xz = µ . ( + ) − ρ. u'.w'
∂x ∂y ∂x ∂z ∂x
En introduisant l'hypothèse de Prandtl sur la longueur de mélange (Réf.143), ces contraintes s'écrivent:
∂u ∂u ∂u
τ xx = 2. µ + ρ.ε xx . où ε xx = l 2x .
∂x ∂x ∂x
∂u ∂ v ∂u ∂u
τ xy = µ . ( + ) + ρ . ε xy . où ε xy = l 2y .
∂y ∂x ∂y ∂y
∂u ∂w ∂u ∂u
τ xz= µ . ( + ) + ρ . ε xz . où ε xz = l 2z .
∂y ∂x ∂z ∂z
En supposant que le niveau de turbulence reste le même dans toute direction (ce qui n'est probablement
pas vrai mais peut être considéré comme une bonne approximation pour déterminer la force
hydrodynamique dans la direction ox), on peut postuler que:
ε xx = ε xy = ε xz = C te = ε (Viscosité turbulente)
La considération ε = Cte n'est sûrement pas réaliste, mais par contre pour sa valeur moyenne elle est au
moins raisonnable. Dès lors, l'équation d'Euler se réduit à:
∂u 1 ∂p
=− . + ( ν + ε ) . ∇ 2u
∂t ρ ∂x
Cette équation est identique à celle d'Euler écrite pour la composante u en absence de turbulence et
dans laquelle on a remplacé v par (v +ε).
Par conséquent, le seul changement dans les équations de la solution visqueuse se porte sur l'expression
du paramètre fréquence-viscosité REq, qui, en régime turbulent s'écrit:
σ .R 2 σ .R 2
R Eq = ≅
(ν + ε) ε
Pour obtenir une comparaison numérique entre les différentes solutions qu'on a établies, on utilise
l'évaluation de Schlichting (Réf.143) pour ε, dans le cas d'un écoulement permanent (bidimensionnel)
autour d'un cylindre circulaire, où ε est donné par:
ε = 0,0222 . CD . D. U∞
Dès lors, sachant que, pour une houle de 1er ordre U∞ = σ. a, on obtient successivement:
kR
ε = 0,0222 . CD . D. σ. a et R Eq = 22,52 . (
(ka)
Or pour des structures off-shore les valeurs de kR et de ka sont respectivement de l'ordre de 0,25 →
1,25 et π/40 → π/50, ainsi les valeurs du paramètre fréquence-viscosité REq seront de l'ordre de 22 →
450, ce qui fait que la force visqueuse de traînée sera beaucoup plus importante que celle de
l'écoulement laminaire.
La comparaison des solutions visqueuse et non visqueuse par rapport à la solution visqueuse en régime
turbulent, par le fait des approximations faites sur les longueurs de mélange et de la constance de la
viscosité turbulente ε dans toute direction, est plutôt qualitative que quantitative. Néanmoins, elle
permet de voir l'influence de la viscosité turbulente sur l'évolution de α(t), Fx et MHy et par conséquent
sur celle de CI et CD.
• Remarques
Certaines remarques d'ordre général tirées des essais sur des structures cylindriques verticales fixes
(Réf.115, 116) et des structures cylindriques articulées pouvant osciller librement autour d'une rotule à
leur base (Réf.146) permettent de bien cerner tant la validité de la théorie linéaire pour l'évaluation des
forces et des coefficients y afférents que le comportement des structures elles-mêmes.
Hydrodynamique Navale Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Partie III – Effets hydrodynamiques IV.28
Chapitre IV – Structures océaniques
Note:
Le détail des développements théoriques, sur la détermination des potentiels et des vitesses
rotationnelles et irrotationnelles dans un fluide réel, et ainsi certains diagrammes sur les résultats
théoriques de la détermination des forces et des coefficients hydrodynamiques sont données, à titre
complémentaire, dans les annexes du présent livre.
Annexes
Annexe I
V = −∇ φ T
∇ 2φT = 0 et ∇ . V = 0
∂φ
(I). = 0 en z = 0
∂z
∂ ∂
(II). { (φ I + φ D )}r = R = 0 (II.a) et { φ R }r = R = − α (t ). z . cos θ (II.b)
∂r ∂r
▫ Potentiel diffracté
Le potentiel diffracté φ D qui doit vérifier ∇ 2φ D = 0 et les conditions aux limites (I), (II.a), (III) et
(IV), est obtenu en résolvant ∇ 2φ D = 0 en coordonnées cylindriques par la méthode dite de séparation des
variables.
écrite pour F(r,z). Pour G(r,z), on obtient la même équation différentielle en remplaçant H(r) et h(z)
respectivement par E(r) et e(z).
Et
G(r, z ).e− inθ = (D1 .eµ'z + D2 .e−µ'z ) .{En .H(n1) (µ' r ) + Fn .H(n2) (µ'r )}. e− inϑ
Où C1, C2, D1, D2 et An, Bn, En, Fn sont des constantes et les fonctions:
H (n1) (µ' r ) = J n (µ' r ) + i.Yn (µ' r ) et H(n2) (µ'r ) = Jn (µ'r ) − i.Yn (µ' r )
La condition aux limites (I) et la condition de radiation (III) du fait que pour r → ∞
⇒ H (n1) (µ' r ). e − iσt
→ 0 et H(n2) (µ' r ).e− iσt → ∞ , conduisent aux expressions:
F(r, z ).einθ = An .Hn (µ' r ) . ch (µ' z ) . einϑ et G(r, z ).e− inθ = En .Hn (µ'r ) . ch (µ' z ) . e− inϑ
Où σ 2 = g.k . th (kd) .
Où les termes J'n(kr) et H'n(kr) sont respectivement les dérivées par rapport à r des fonctions de Bessel
ère
Jn(kr) et de Hankel Hn(kr) de 1 espèce, obtenues par les relations:
d d d d
J n (kr) = k . J n (kr) = k .J 'n (kr) et Hn (kr) = k . Hn (kr) = k .H'n (kr)
dr d(kr) dr d(kr)
▫ Le potentiel radié
Le potentiel radié φ R correspondant au mouvement d'oscillations périodiques de la colonne dans
le fluide au repos, donc en l'absence de la houle incidente, doit vérifier ∇ 2φ R = 0 et les conditions aux
limites (I), (II.b), (III) et (IV), pour x > R et 0 < z < d.
Les oscillations de la structure cylindrique (colonne) étant engendrées par la houle incidente, le
potentiel radié φ R qui au point de vue des variations temporelles dépend directement de celles de la
rotation angulaire α(t) de la structure, aura une fonction facteur temps identique à celle de la houle
incidente. Donc, en régime établi, la loi du mouvement α(t) a le même facteur temps que celui de la houle
incidente, soit e- iσt.
En posant µ' = µ1/2, la solution généralisée vérifiant la condition de radiation (III) est de la
forme:
Q(r, z ) = R(r, z ) . Z(z ) = An . H n (µ' r ) . {C1 . eµ'z + C2 . e −µ'z }
Où Hn est la fonction de Hankel de 1ère espèce et les coefficients C1, C2 et An sont des constantes.
o Cas µ = 0
La solution générale dans ce cas conduit à ΨR de la forme:
∞
Ψ R = . ∑ (C1 .z + C2 ) . ( An . rn + Bn . r −n ) . cos (nθ)
n= 0
Les conditions aux limites (I) et (III) conduisant à An = CI = 0 et la condition aux limites (IV) à
Bn = 0, on obtient dès lors une solution triviale de ΨR; par conséquent µ ≠ 0.
Sachant que pour r → ∞ ⇒ K n (lr).e− iσt → 0 et In (lr ).e− iσt → ∞ , les conditions aux limites (I) et
(III) conduisent à ΨR de la forme:
∞
Ψ R = ∑ An . K n (lr ) . cos (lz ) . cos (nθ)
n=0
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Hydrodynamique Navale A. 5
Annexes
Le potentiel radié φ R sera dès lors une combinaison de ces deux dernières expressions de ΨR.
Ainsi, on peut écrire:
∞
φ R = ∑ Cm . ψm . e− i σ t
m= 0
Dès lors, les potentiels ΨR (µ > 0) et ΨR (µ < 0) peuvent chacun s'écrire sous forme de série sous
signe de double sommation en m et n.
∞ ∞
Ψ R (µ > 0) = ∑ ∑ Dn,m . Hn (lmr ) . ch (lmz ) . cos (nθ)
m =1 n = 0
∞ ∞
Ψ R (µ < 0) = ∑ ∑ An,m . K n (λ mr ) . cos (λ mz ) . cos (nθ)
m =1 n = 0
La condition aux limites (IV) appliquée aux deux expressions de ΨR donne pour chaque cas:
o ΨR (µ > 0)
σ 2 − g . lm . th (lmd) = 0 pour m = 1, 2, ….., ∞ .
Pour une valeur donnée de σ, cette relation ne sera vérifiée que pour une seule valeur de lm, par
conséquent la série n'aura qu'un seul terme. Dans ce terme lm = k permet de retrouver σ2 = gk. th (kd), la
formule de fréquence de la houle en profondeur finie.
o ΨR (µ < 0)
σ 2 + g . λ m . tg (λ md) = 0 pour m = 1, 2, ….., ∞ .
Contrairement au cas précédent, pour une valeur donnée de σ, on aura km valeurs qui vérifieront
l'identité et ces km sont alors des racines positives croissantes de l'équation:
σ 2 = − g . k m . tg (k md) = 0
Avec les conditions aux limites (I) et (IV) écrites pour Z(z):
∂ Z( z ) ∂ Z( z ) σ 2
{ } z = 0 = 0 et { − . Z( z )} z = d = 0
∂z ∂z g
pour 0 < z < d et r > R, a pour l'ensemble des valeurs de µ, une solution en série complète et orthogonale
selon le corollaire du théorème de Sturm-Liouville (Réf.142).
Ainsi, les deux solutions en série, qu'on vient d'établir, possèdent cette propriété d'être
complètes et orthogonales puisqu'elles sont solutions de l'équation différentielle paramétrique en µ et que
les conditions aux limites (I) et (IV) sur ΨR s'appliquent aussi à Z(z), par le fait de la forme des
expressions de ΨR obtenues par séparation des variables ΨR = R(r).Z(z).cos (nθ), et sont vérifiées.
et en posant f (θ) = α (t ) . z . cosθ , permet d'écrire pour chacune des deux solutions:
∞ ∞
∑ B n . cos (nθ) = f (θ) et ∑ Cn . cos (nθ) = f (θ)
n =0 n =0
Dès lors:
1 2π ⎧ 0 pour n ≠ 1 ⎫
Bn , Cn = . ∫ f (θ) . cos (nθ) . dθ = ⎨ ⎬
π 0 ⎩ −
α ( t ) . z pour n = 1⎭
D'où
∞ ∞
' '
∑ Dm . lm . Hn (lmR ) . ch (lmz ) = −α (t ) . z ; ∑ Am . λ m . K n (λ mR ) . cos (λ mz ) = −α (t ) . z
m =1 m =1
d
∫ q. cos (λ mq ).dq
α (t )
Am . λ m . K 'n (λ m R ) = − α (t ) . 0d = − 2. . Q' (λ md )
2 λm
∫ cos (λ mq ).dq
0
où les expressions de Q(lmd) et de Q'(λ md) sont définies par les relations:
Q(lmd) = {lmd. sh (lmd) − ch (lmd) + 1} /{lmd + sh (lmd).ch (lmd)}
Q'(λmd) = {λmd. sin (λmd) + cos (λmd) − 1} /{λmd + sin (λmd).cos (λmd)}
Ainsi, ayant appliqué les conditions aux limites précitées et défini le paramètre qui permet leur
respect, en fonction de la loi du mouvement α(t) on aboutit à l'expression du potentiel radié φ R écrit sous
la forme:
∞
φR = −2.α (t ).{f0 (kr).ch (kz) + ∑ fm (kr).cos (k mz )}. cos θ
m =1
Avec
1 H 1 (kr) 1 K (k r )
f 0 (kr) = .Q(kd). et fm (k mr ) =
2
.Q' (k md). '1 m
2
k H 1' (kR) km K 1 (k m R )
Où α (t ) la dérivée temporelle de la fonction du mouvement avec facteur temps e- iσt, K1(kmr) la fonction
de Bessel de 2ème espèce et K'1(kmR) sa dérivée par rapport à r en r = R.
Q'(kmd) = {kmd. sin (kmd) + cos (kmd) − 1} /{kmd + sin (kmd).cos (kmd)}
▫ Le potentiel résultant
Dès lors, la superposition linéaire des trois potentiels φ I, φ D et φ R ainsi obtenus, permet dès lors
d'écrire l'expression du potentiel résultant φ T sous la forme: φ T = φ I + φ D + φ R .
Ainsi:
∞
φ T = φ 0. ch(kz).{ ∑ εn .in {Jn (kr) − J'n (kR).Hn (kr) / H'(kR)}. cos (nθ)}. e− iσt
n=0
∞
− 2. α (t ).{f0 (kr).ch (kz) + ∑ fm (k mr ).cos (k mz )}. cos θ
m =1
§ Fluide réel
Dans le cas d'un fluide réel les expressions des potentiels diffracté et radié, et ainsi que les
vitesses tant rotationnelles qu'irrotationnelles se déterminent à travers les équations du fluide et des
conditions aux limites définies telles que:
( i) ( i)
V = −∇φ ; ∇ 2φ = 0 ; ∇ . V =0 (I.a.1)
( r)
∂V ( r) ( r)
= ν ∇2 V ; ∇.V =0 (I.a.2)
∂t
(II).
( i) ( r)
- Diffraction (II.a) : V = V +V = 0 en r = R, c'est-à-dire:
∂ 1 ∂ ∂
{ (φI + φD )}r = R = Vr( r ) ; { . (φI + φD )}r = R = Vθ( r ) ; { (φI + φD )}r = R = Vz( r )
∂r r ∂θ ∂z
( i) ( r)
- Radiation (II.b) : V +V − α (t ). z = 0 en r = R, c'est-à-dire:
∂ 1 ∂
{− φR + Vr( r ) }r = R = α (t ). z . cos θ ; {− . φR + Vθ( r ) }r = R = − α (t ). z . sin θ
∂r r ∂θ
∂
{− φR + Vz( r ) }r = R = 0
∂z
(III). Pour r → ∞ ⇒ φ D, φ R et V D , V R → 0
(Condition de radiation pour la houle diffractée et rayonnée)
∂ Vz
(IV). p − ω 0 .η − 2.µ . = p ext . (pression extérieure) en z = d
∂z
∂η
(V). = Vz( i ) + Vz( r ) en z = d et (VI). τ xz = τ yz = 0 en z = d
∂t
Leur superposition linéaire permet d'obtenir, par simple dérivation, les expressions des vitesses
irrotationnelles. Par contre, les vitesses rotationnelles s'obtiennent en résolvant, en coordonnées
cylindriques, les équations du mouvement du fluide définies par.
( r)
∂V ( r) ( r)
= ν ∇2 V et ∇.V =0
∂t
1 ∞
Vθ( i ) = − . ch (kz). ∑ n.mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. sin (nθ).e− i σt
r n=0
∞
Vz( i ) = k . sh (kz). ∑ mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. cos (nθ).e− i σt
n=0
Dans l'expression:
( r)
∂V ( r)
= ν ∇2 V
∂t
Vz = H(r, z ) . ei n θ + h(r, z ). e− i n θ
On obtient:
iσ ∂ 1 ∂ ∂ 2 (n + 1)2 iσ ∂ 1 ∂ ∂2 (n − 1)2
− . F . ei n θ = { 2 + . + 2− }. F . e inθ ;
− . f . e −inθ
= { + . + − }.f . e− i n θ
ν ∂r r ∂r ∂z r2 ν ∂ r2 r ∂ r ∂ z2 r2
(Idem pour G . e i n θ et g . e − i n θ )
Et:
iσ ∂ 1 ∂ ∂ 2 n2 iσ ∂ 1 ∂ ∂ 2 n2
− . H . ei n θ = { 2 + . + 2 − 2 }. H . ei n θ ; − . h . e− i n θ = { 2 + . + 2 − 2 }.h . e− i n θ
ν ∂r r ∂r ∂z r ν ∂r r ∂r ∂z r
La résolution de cette dernière équation par la méthode de séparation des variables conduit à
l'équation différentielle de Bessel:
d 2 R (r ) 1 d R (r ) n2
2
+ . + {s 2 − 2 } . R(r ) = 0 (II.b.1)
dr r dr r
1 d 2 Z( z )
Où s 2 = (µ + iσ / ν ) et µ = . (II.b.2), écrite pour la variable H(r, z) = R(r). Z(z).
Z( z ) d z 2
Pour la variable h(r, z) = F(r). G(z), on obtient les mêmes équations dans lesquelles les variables
R(r) et Z(z) sont remplacés respectivement par F(r) et G(z).
Les équations différentielles (II.b.1) et (II.b.2) ont des solutions simultanées différentes en
fonction des valeurs de µ. Les solutions retenues seront celles qui vérifieront toutes les conditions aux
limites d'une manière rigoureuse, ou au moins celles qui sont importantes pour le calcul des efforts et
moments hydrodynamiques sur la colonne. Dans le contexte de ce travail, les conditions aux limites
prépondérantes sont celles de la surface libre et de l'imperméabilité sur la surface de la colonne,
respectivement les conditions (IV), (V) et (II.a). Elles ne sont malheureusement pas vérifiables
simultanément, d'une manière rigoureuse, par ces différentes solutions. On ne retiendra, en fait, que les
solutions qui vérifieront simultanément d'une manière rigoureuse la condition (II.a) et d'une manière
asymptotique celles de (IV) et (V) combinées ensemble (condition de Poisson).
Ainsi:
◦ µ = 0 : conduit à des fonctions de Hankel à argument complexe {(i.σ/ν)1/2.r}; comme les expressions
des vitesses irrotationnelles ne contiennent que des fonctions de Hankel à argument réel (kr), la
condition aux limites (II.a) ne peut être vérifiée. Ceci exclut la valeur µ = 0 des valeurs possibles pour
les solutions simultanées de ces équations différentielles.
◦ µ ≠ 0: sachant que les expressions des vitesses irrotationnelles contiennent des fonctions
hyperboliques à argument réel (kz) et des fonctions de Hankel à argument réel (kr), pour que les
solutions de ces équations différentielles vérifient rigoureusement la condition (II.a) et
asymptotiquement celles (IV) et (V) prises ensemble, il faudrait µ = k2 pour obtenir des fonctions
hyperboliques comme solutions de l'équation différentielle (II.b.2). En effet si µ = -k2, on obtiendrait
comme solutions des fonctions circulaires à argument (kz), et la condition (II.a) ne serait pas vérifiée
pour toutes valeurs de z.
De même que l'équation différentielle (II.b.1) conduirait à une solution en fonctions modifiées de
Bessel de 1ère et 2ème espèce et non en fonctions de Hankel. Ceci exclut les valeurs négatives de µ
comme valeurs susceptibles de donner des solutions qui vérifieront les conditions aux limites
exigées.
Par conséquent:
◦ µ < 0 : les valeurs comme -k2, (-k2 ± i.σ/ν), conduisent à des solutions qui ne vérifient pas la condition
(II.a).
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Hydrodynamique Navale A. 10
Annexes
◦ µ > 0 : les valeurs comme (k2 ± i.σ/ν) ne vérifient pas les conditions (IV) et (V) prises ensemble, par
contre la valeur µ = k2 vérifie, simultanément, d'une manière rigoureuse la condition (II.a) et d'une
manière asymptotique celle de la surface libre. C'est cette valeur de µ qu'on retient pour la suite des
développements.
En coordonnées polaires pour 0 < θ/2 < π/4, en posant ρ = (k4 + σ2/ν 2)1/2 et θ = arctg (σ/ν.k2), (µ =
2
k ) permet d'écrire successivement:
s2 = (k 2 + iσ / ν ) ⇒ s = ρ1 / 2 . e i θ / 2
Par conséquent:
Ainsi en tenant compte des conditions aux limites (I) et (III) et de la symétrie de révolution
cylindrique (en θ), la solution de l'équation différentielle paramétrique en µ de Bessel pour µ = k2, conduit
à l'expression de Vz.
Où H n (sr ) = J n (sr ) + i .Yn (sr ) est la fonction de Hankel du 1ère espèce à argument complexe (sr).
∞
Vθ = ch (kz) . ∑ {Bn . Hn +1 (sr ) − Cn . Hn −1 (sr )}. sin (nθ) . e− i σ t
n=0
s
implique pour tout θ, égalité des n et conduit à la relation D n = − . (B n − C n ) , ce qui permet de récrire
k
l'expression de Vz sous la forme:
s ∞
Vz = − . sh (kz) . ∑ {Bn −Cn } . Hn (sr ) . cos (nθ) . e− i σ t
k n=0
Les conditions aux limites (IV) et (V), combinées ensemble, pour z = d se réduisent à :
∂p ∂η ∂ ∂V ∂p
− ω0 . − 2.µ. { z } =
∂t ∂t ∂t ∂z ∂t
∂φ
En y introduisant p = ρ. , on obtient:
∂t
∂p
= − σ 2 . ρ .ch (kd) .{2.in .φ 0 .J n (kr) + An .Hn (kr)} . cos (nθ) . e− i σ t
∂t
+ ω0 .{k .sh (kd) .{2.in .φ 0 .Jn (kr) + An .Hn (kr)}. cos (nθ) . e− i σ t
s
+ . sh(kd) .{Bn − Cn } .Hn (kr) . cos (nθ) . e− i σ t
k
− 2.i . µ.σ.{k 2 .ch (kd) .{2.in .φ 0 .Jn (kr) + An .Hn (kr)} + s.ch (kd).{Bn − Cn }.Hn (sr)}. cos (nθ) . e− i σ t
∂p
Comme pour r → ∞ , H(n1) (sr ) . e− i σ t → 0 plus rapidement que H(n1) (kr) . e− i σ t et que balance
∂t
la partie visqueuse de la houle incidente (par hypothèse), c'est-à-dire:
∂p
= −2.µ.{i .σ .k 2 .ch (kd) .{2.in .φ 0 .J n (kr) + An .Hn (kr)}. cos (nθ) . e− i σ t }
∂t
On aboutit à la relation: σ 2 .ρ.ch (kd) {.......} + ω 0 .k .sh (kd) {.....} = 0 , donc σ 2 = g .k .th (kd) comme dans la
solution non visqueuse.
De même que les autres conditions aux limites de la surface libre sont asymptotiquement vérifiées. Les
coefficients An, Bn et Cn des expressions ainsi établies se déterminent par les conditions aux limites (II.a)
qui en posant m n = − ε n .i n .φ 0 avec ε0 = 1 et εn = 2 pour n = 1, 2, 3, …., n, ainsi que i2 = -1, conduisent aux
relations:
1 1
A n .H 'n (kR) − .B n .H n+1 (sR) − .Cn .H n−1 (sR) = m n .J 'n (kR)
k k
R R
An .Hn (kR) + .Bn .Hn+1(sR) − .Cn .Hn−1(sR) = mn .Jn (kR)
n n
s s
An .Hn (kR) + 2 .Bn .Hn (sR ) − 2 .Cn .Hn (sR ) = mn .J n (kR)
k k
En posant:
n2
D n [X(kR)] = s.X' (kR).H 'n (sR ).H n (sR ) + k .X(kR).H n +1 (sR ).H n −1 (sR ) − .X(sR ).H n2 (sR )
kR 2
Où X(kR) représente une fonction de Bessel Jn(kr) ou de Hankel Hn(kr) dont J'n(kr) et H'n(kr) sont leur
dérivée respective par rapport à r définie précédemment.
La résolution du système de trois équations à trois inconnues (An, Bn et Cn) conduit aux
relations:
D n [J n (kR)]
An = mn .
D n [H n (kR)]
i .mn n .s
Bn = .{k 2 .Hn −1 (sR ) − .Hn (sR )} / Dn [Hn (kR)]
π .kR R
i .mn n .s
Cn = .{k 2 .Hn +1 (sR ) − .Hn (sR )} / Dn [Hn (kR)]
π .kR R
2.i .mn
{Bn − Cn } = .{k 2 . H'n (sR )} / Dn [Hn (kR)]
π .kR
En introduisant ces relations dans les expressions correspondantes on obtient les expressions
finales des vitesses irrotationnelles V(i) et des vitesses rotationnelles V(r) :
1 ∞
Vθ( i ) = − . ch (kz). ∑ n.mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. sin (nθ).e− i σt
r n=0
∞
Vz( i ) = k . sh (kz). ∑ mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. cos (nθ).e− i σt
n=0
des séries sous signe de double sommation en met n. Le potentiel φ R est alors, une combinaison de ces
deux Ψ R, telle que:
∞
φ R = ∑ Cm . ψm . e− i σ t
m= 0
Les conditions aux limites (IV) et (V), combinées ensemble, conduisent pour chaque solution de
Ψ R aux expressions:
o ΨR (µ > 0)
σ 2 − g . lm . th (lmd) = 0 pour m = 1, 2, ….., ∞ .
Par conséquent, par unicité de la solution en lm = k; k sera la solution de l'équation bien connue
2
σ = g .k .th (kd) , c'est-à-dire, de la formule de fréquence de la houle en profondeur finie.
o ΨR (µ < 0)
σ 2 + g . λ m . tg (λ md) = 0 pour m = 1, 2, ….., ∞ .
Par conséquent, par multiplicité de solutions; λm = km où les km seront des racines positives,
successivement croissantes de l'équation σ 2 = − g . k m . tg (k md) qui sont précédemment obtenues, au cours
de la solution non visqueuse du φ R.
2
o Cas µ > 0; (µ = l2m), en posant sm = (lm + iσ / ν )1 / 2
∞ ∞
Vr( r ) = ∑ ∑ ch (lmz ) .{Bn,m . Hn +1 (smr ) + Cn,m . Hn −1 (smr )}. cos (nθ) . e− iσt
m =1 n = 0
∞ ∞
Vθ( r ) = ∑ ∑ ch (lmz ) .{Bn,m . Hn +1 (smr ) − Cn,m . Hn −1 (smr )}. sin (nθ) . e− iσt
m =1 n = 0
∞ ∞ s
Vz( r ) = − ∑ ∑ m . sh (lm z ) .{Bn,m − Cn,m } . Hn (smr ). cos (nθ) . e− iσt
m =1 n = 0 l m
∞ ∞
Vr( r ) = ∑ ∑ cos (λ mz ) .{Fn,m . K n +1 (qmr ) + Gn,m . K n −1 (qmr )}. cos (nθ) . e− iσt
m =1 n = 0
∞ ∞
Vθ( r ) = ∑ ∑ cos (λ mz ) .{Fn,m . K n +1 (qmr ) − Gn,m . K n −1 (qmr )}. sin (nθ) . e− iσt
m =1 n = 0
∞ ∞ qm
Vz( r ) = ∑ ∑ . sin (λ m z ) .{Fn,m + G n,m } . K n (qmr ). cos (nθ) . e− iσt
m =1 n = 0 λ m
Les expressions de φ R et des vitesses rotationnelles ainsi obtenues vérifient les conditions aux
limites imposées, respectivement:
∂φR
∇ 2φ = 0 ; { }z = 0 = 0 ;
∂z
( r)
∂V ( r) ( r) (r)
= ν ∇2 V ; ∇.V = 0 ; {Vz } z = 0 = 0
∂t
( r)
r → ∞ ⇒ φ R →∞ ; V →0
Par contre, la condition de la surface libre n'est vérifiée qu'asymptotiquement par le biais des
relations:
σ 2 = g .k .th (kd) et σ 2 = − g . k m . tg (k md)
Où k est la valeur unique de lm et km sont les racines positives successivement croissantes de la relation
pour λm = km.
Ces relations découlent de (conditions aux limites (IV) et (V) combinées ensemble):
∂φ R
− σ 2 .ρ .φ R + ω 0 . = 0 en z = d
∂z
∂p ∂ 2φ R ∂ V(r )
Du fait que, par hypothèse, balance 2.µ . ∂ { } et que pour r → ∞ , {2.i . µ .σ . z − ω0 .Vz( r ) } tend
∂t ∂t ∂z 2 ∂z
plus rapidement vers zéro que {− σ 2 .ρ .φ R + ω0 . ∂ φ R }, car pour r → ∞ comme smr ≥ k mr et ainsi que
∂z
qmr ≥ k mr , les fonctions H n (s m r ).e − i σ t et K n (qmr ).e− i σ t tendent plus rapidement vers zéro que les
fonctions Hn (k mr ).e− i σ t et K n (k mr ).e− i σ t .
Comme les expressions obtenues pour µ > 0 et µ < 0 sont des séries complètes et orthogonales
en z (corollaire du théorème de Sturm-Liouville), les conditions aux limites (II.b) écrites, pour φ R et les
vitesses rotationnelles, sans facteur du temps e-iσt, et après avoir effectué les développements en cosinus
de la série de Fourrier des termes dépendants de θ, on obtient respectivement, avec les notations de 1a
solution non visqueuse, les relations:
o µ = l 2m
α (t )
− Dm .lm .H1' (lmR ) + Bm .H2 (smR ) + Cm .H0 (smR ) = 2. .Q(lmd)
lm
1 α (t )
.Dm .lm .H1 (lmR ) + Bm .H2 (smR ) − Cm .H0 (smR ) = −2. .Q(lmd)
R lm
sm
Dm .lm .H1 (lmR ) + .{Bm − Cm }.H1 (smR) = 0
lm
o µ = - λ 2m
α (t )
− Em .λ m .K1' (λ mR ) + Fm .K 2 (qmR ) + Cm .K 0 (qmR ) = 2. .Q' (λ md)
λm
1 α (t )
.Em .λ m .K1 (λ mR) + Fm .K 2 (qmR) + Gm .K 0 (qmR ) = −2. .Q'(λ md)
R λm
qm
Em .λ m .K1 (λ mR ) + .{Fm + Gm }.K1 (qmR ) = 0
λm
Dès lors:
α (t )
Dm = 2. 2 .Q(lmd). sm .H1 (sm R ).H 2 (sm R ) / D1 [H1 (lm R )]
lm
α (t )
Bm = − .Q(lmd). sm .H1 (smR ).H2 (lm R ) / D1[H1 (lmR )]
lm
α (t )
Cm = − .Q(lmd).{sm .H1 (smR ).H2 (lm R ) − 2.lm .H1 (lmR ).H2 (smR )} / D1[H1 (lmR )]
lm
Avec:
1
D1 [H1 (lm R ] = sm .H1' (lm R ).H1' (sm R ).H1 (sm R ) + lm .H1 (lm R ).H 2 (sm R ).H0 (sm R ) − .H1 (lm R ).H12 (sm R )
lmR 2
Et
α (t )
Em = 2. 2 .Q' (λ md). qm .K1 (qm R ).K 2 (qm R ) / D1 [K1 (λ m R )]
λm
α (t )
Bm = − .Q' (λ md). qm .K1 (qmR ).K 2 (λ m R ) / D1 [K1 (λ mR )]
λm
α (t )
Cm = .Q'(λ md).{qm .K1 (qmR ).K 2 (λ m R ) − 2.λ m .K1 (λ mR).K 2 (qmR )} / D1[K1 (λ mR )]
λm
Avec:
1
D1 [K1 (λ m R ] = qm .K1' (λ m R ).K1' (qm R ).K1 (qm R ) − λ m .K1 (λ m R ).K 2 (qm R ).K 0 (qm R ) − .K1 (λ m R ).K12 (qm R )
λ mR 2
Les coefficients ainsi obtenus, introduits dans les expressions sous forme de séries de Ψ R et des
vitesses rotationnelles, pour µ > 0 et µ < 0, permettent d'écrire:
∞ ∞
φ R = ∑ Cm . ψm . e− i σ t et V( r ) = ∑ Nm . Vm( r ) . e− i σ t
m= 0 m=0
Où
Q(kd) 1
g0 (sr) = − .{ .H2 (kR).H1(sR).H1(sr) − k .H1(kR).H2 (sR).H0 (sr)} / D1[H1(kR)]
k r
Q' (k md) 1
gm (qmr ) = − .{ .K 2 (k mR ).K1 (qmR ).K1 (qmr ) + k m .K1 (k mR ).K 2 (qmR ).K 2 (qmr )} / D1[K1 (k mR )]
km r
∞
ú Vθ( r ) = 2. α (t ).{h0 (sr ).ch (kz) + ∑ hm (qm r ). cos (k mz )}. sin θ
m=1
Où
Q(kd)
h0 (sr) = .{s.H2 (kR).H1(sR).H1' (sr) − k .H1(kR).H2 (sR).H0 (sr)} / D1[H1(kR)]
k
Q' (k md)
hm (qmr ) = .{qm .K 2 (k mR ).K1 (qmR ).K1' (qmr ) + k m .K1 (k mR ).K 2 (qmR ).K 0 (qmr )} / D1[K1 (k mR )]
km
∞
ú Vz( r ) = 2. α (t ).{p0 (sr ).sh (kz) + ∑ pm (qm r ). sin (k mz )}. cos θ
m=1
Où
Q(kd)
p0 (sr) = s.H1(kR).H2 (sR).H1(sr) / D1[H1(kR)]
k
Q'(k md)
pm (qmr ) = − .qm .K1 (k mr ).K 2 (qmR ).K1 (qmr ) / D1[K1 (k mR )]
km
Avec:
s = (k 2 + i.σ / ν )1 / 2 ; qm = (k m
2
− i.σ / ν )1 / 2 ; α(t ) = α 0 . e − i σ t
N1 (kd) = {kd. sh (kd) − ch (kd) + 1} ; N1' (k md) = {k md. sin (k md) + cos (k md) − 1}
Q(kd) = N1 (kd) /{kd + sh (kd). ch (kd)} ; Q'(k md) = N1' (k md) /{k md + sin (k md).cos (k md)}
Et le potentiel radié:
∞
ú φR = 2. α (t ).{f0 (kr).ch (kz) + ∑ fm (k mr ). cos (k mz )}. cos θ
m =1
Où
s
f 0 (kr) = .Q(kd).H 1 (sR ).H 2 (sR ).H 1 (kr) / D1 [H 1 (kR)]
k2
q
fm (kr) = m2
.Q' (k md).K1 (qm R ).K 2 (qm R ).K1 (k mr ) / D1 [K1 (k m R )]
km
∞
ú Vr = k . ch (kz). ∑ mn .{J'n (kr). − H'n (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. cos (nθ).e− i σt
n=0
i. ch (kz) ∞ 2.n2 cos (nθ)
+ . ∑ mn .{k 2 [Hn +1 (sR ).Hn −1 (sr ) + Hn +1 (sr ).Hn −1 (sR )] − .Hn (sr ).Hn (sR )}. .e− iσt
π.kR n = 0 r.R Dn [Hn (kR)]
∞
+ 2. α (t ).{g0 (sr ).ch (kz) + ∑ gm (qm r ). cos (k mz )}. cos θ
m =1
ú Vθ = − 1 . ch (kz). ∑ n.mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. sin (nθ).e− i σt
∞
r n=0
i. ch (kz) ∞ 2.n.s ' sin (nθ)
− . ∑ mn .{k 2 [Hn +1 (sR ).Hn −1 (sr ) − Hn +1 (sr ).Hn −1 (sR )] − .Hn (sr ).Hn (sR )}. .e− iσt
π.kR n = 0 R Dn [Hn (kR)]
∞
+ 2. α (t ).{h0 (sr ).ch (kz) + ∑ hm (qm r ). cos (k mz )}. sin θ
m=1
∞
ú Vz = k . sh (kz). ∑ mn .{Jn (kr). − Hn (kr). Dn [Jn (kR)]/ Dn [Hn (kR)]}. cos (nθ).e− i σt
n=0
2.i.sk . sh (kz) ∞ cos (nθ)
− . ∑ mn .Hn (sr ).H'n (sR ). .e− iσt
π.kR n=0 Dn [Hn (kR)]
∞
+ 2. α (t ).{p0 (sr ).sh (kz) + ∑ pm (qm r ). sin (k mz )}. cos θ
m =1
Annexe II
• Diagrammes (Réf.146)
Diagrammes des coefficients de la formule de Morrison CI et C*D (linéarisé) en fonction de kR,
obtenus pour une structure cylindrique (colonne) ayant un rapport D/a = 10 (diamètre D sur l'amplitude
de la houle a) et une facteur ω = (Q/I) 1/2 variant de 1,6 à 3,6, où I le moment d'inertie de la colonne par
rapport à la rotule de base et Q le moment de redressement dû à la flottabilité de la colonne donné par
l'expression:
Q = ω 0 .π.R 2 .d.OB − P.OG
Où selon (Fig.IV.7):
P : le poids de la structure (kgf);
OG : la distance du centre de gravité à la rotule O;
OB : la distance du centre de la carène à la rotule O.
Annexe III
• Equations en coordonnées cylindriques et sphériques
§ Equation de Navier-Stokes
▫ Coordonnées cylindriques x, r, θ
▫ Coordonnées sphériques r, θ, φ
§ Ecoulement bidimensionnel
▫ Coordonnées cartésiennes
▫ Coordonnées polaires
§ Ecoulement tridimensionnel
▫ Coordonnées cartésiennes
▫ Coordonnées polaires
▫ Coordonnées cylindriques x, r, θ
▫ Coordonnées sphériques r, θ, φ
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Nomenclature - Unités
Houles fondamentales
p Pression Kgf/m2
pa Pression atmosphérique Kgf/m2
ν Viscosité cinématique m2/s
µ Viscosité dynamique Kgfxs/m2
F Forces extérieures Kgf
L Longueur d'ondes m
a Amplitude de l'onde m
H Hauteur de l'onde (2.a) m
T Période s
k Nombre d'ondes (2.π/L) m-1
σ Coefficient de dispersion, fréquence (2.π/T) s-1 (hertz)
c Vitesse de propagation (L/T) m/s
cg Vitesse de groupe m/s
d Profondeur de l'eau m
γ Cambrure de l'onde (H/L) -
u Vitesse des particules dans la direction de l'axe des x m/s
v Vitesse des particules dans la direction de l'axe des y m/s
w Vitesse des particules dans la direction de l'axe des z m/s
η Surface libre m
φ Potentiel des ondes m2/s
ψ Ligne de courant m2/s
R Rayon de la trajectoire des particules (houle de Gerstner) m
ξx Position des particules (axe des x) m
ξz Position des particules (axe des y) m
Rx Demi-axe des trajectoires des particules (axe des x) m
Rz Demi-axe des trajectoires des particules (axe des x) m
E Energie de l'onde Kgfxm/s
EP Energie potentielle Kgfxm/s
Ec Energie cinétique Kgfxm/s
W Travail effectué par l'onde sur une période Kgfxm
cn Cosinus elliptique -
ch Cosinus hyperbolique -
sh Sinus hyperbolique -
th Tangente hyperbolique -
sin Sinus (fonction circulaire) -
cos Cosinus (fonction circulaire) -
tg Tangente (fonction circulaire) -
HS Hauteur significative de l'onde (théorie spectrale) m
H1/3 Hauteur significative de l'onde (théorie spectrale) m
HMQ Hauteur moyenne quadratique m
H Hauteur moyenne statistique m
T Période moyenne s
Tp Période des pics -
η ou µ η
Elévation moyenne de la surface libre m