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III. Biosynthèse des hormones thyroïdienne :
La biosynthèse des hormones thyroïdiennes se déroulent en plusieurs étapes :
1- Synthèse d’une pro hormones, la thyroglobuline ;
2- Captation et concentration de l’iode à partir de la circulation sanguine ;
3- Iodation de la thyroglobuline sur les résidus tyrosyls et couplage de ces résidus sur la molécule de
thyroglobuline au pôle apical de la cellule thyroïdienne ;
4- Recaptation et protéolyse de la thyroglobuline et libération de la tri-iodo-thyronine T3, tétra- iodo-
thyronine T4, mono-iodo-tyrosine MIT et di-iodo-tyrosine DIT.
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C. Organifigation des iodures : hormono synthèse thyroïdienne proprement dite :
L’iodure capté par la cellule folliculaire et excrété dans la colloïde est incorporé à la thyroglobuline. Cette
incorporation est appelée organification de l’iode et l’iode est dit alors organique.
La thyroglobuline est une glycoprotéine synthétisée dans la cellule folliculaire et excrétée dans la colloïde. Sous
l’action d’une enzyme spécifique, la thyroperoxydase ou TPO, l’iode est couplé à certains résidus de tyrosine
présents dans la thyroglobuline.
Dans cette réaction, le peroxyde d’hydrogène H2O2 est un élément limitant et sa mise à disposition dépend d’un système
enzymatique : le système générateur d’H2O2.
L’iodation des résidus tyrosine aboutit à la formation d’iodotyrosines (mono-iodo-tyrosines MIT ou di-iodo-
tyrosines DIT) et le couplage de deux iodotyrosines à la formation des iodothyronines (T3 ou T4).
- T3 = MIT + DIT - T4 = DIT + DIT
B. Sécrétion des hormones thyroïdiennes :
Après organification et synthèse hormonale, la thyroglobuline iodée portant les hormones thyroïdiennes
nouvellement synthétisées est recaptée par la cellule folliculaire. Cette recapture se fait par un procédé
d’endocytose ou plus précisément d’endopinocytose (car il s’agit de l’endocytose d’un produit liquidien).
La vésicule internalisée fusionne avec un organite intracellulaire accepteur appelé endosome précoce puis elle est
transférée de proche en proche vers un endosome tardif (ou prélysosome) et enfin vers un lysosome.
A l’intérieur des lysosomes, la thyroglobuline va subir l’action d’enzymes protéolytiques (endopeptidases et
exopeptidases). Ce processus de protéolyse permet la libération dans le cytoplasme de la cellule folliculaire des
hormones thyroïdiennes T3, T4, celle-ci diffusent ensuite passivement à travers le pose latérobasal du thyrocyte.
L’action enzymatique libère également la thyroglobuline qui subit une dégradation par des enzymes protéasiques
ainsi que des MIT et des DIT (non couplées qui n’ont pas servi a la synthèse d’hormones thyroïdiennes).
Ces MIT et DIT sont rapidement décomposées en résidus tyrosine et en ions iodure par une enzyme désiodase
spécifique localisée dans la membrane du réticulum endoplasmique. Cet effet permet le recyclage intra thyroïdien
d’iodures qui vont servir à de nouveaux processus d’hormonosynthèse thyroïdienne. Ces iodures constituent de ce
fait une source endogène en iode.
La thyroïde produit ainsi quotidiennement 85 à 125 μg de T4. Seuls 20 % de la T3 produite proviennent de la
thyroïde elle-même, 80 % étant issus de la transformation périphérique à partir de la T4. La concentration en HT
augmente dans les 30 minutes qui suivent une injection de TSH.
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3- Désiodation : La transformation de la T4 en T3 résulte d’une monodésiodation. Selon l’enzyme qui en est
responsable et la position de l’atome d’iode retiré, cette monodésiodation aboutit à la production de la T3 active ou
d’une forme inactive : la reverse T3 (rT3). Les enzymes responsables de ce processus sont au nombre de trois :
- La désiodase de type I est une 5’-désiodase (5’DI) :
Elle ôte l’atome d’iode de la position 5’ de l’anneau phénol de la T4, de la T3 ou de leurs métabolites successifs.
Son substrat préférentiel est la rT3 mais elle permet aussi la production de T3 active par désiodation de la T4.
La 5’DI est présente dans le foie, le rein, la thyroïde et l’hypophyse, et dans de nombreux tissus en plus faibles
quantités. La 5’DI hépatique serait l’enzyme responsable de 70 % de la quantité de T3 circulante.
- La désiodase de type II est également une 5’-désiodase (5’DII) : Son substrat préférentiel est la T4 et elle
est surtout présente dans le système nerveux central (dont l’hypophyse) et le tissu adipeux brun.
- La désiodase de type III : retire l’atome d’iode de la position 5 (ou de la position 3 équivalente) de l’anneau
tyrosyl. Cette 5- désiodase (5DIII) est donc une enzyme inactivatrice des HT et de leurs métabolites.
Son substrat préférentiel est la T3, même si elle inactive aussi la T4 en rT3. Elle est produite dans la plupart des
tissus, notamment le placenta, mais pas dans le foie, le rein, la thyroïde ou l’hypophyse.
4- Transport cytosolique de la T3 vers le noyau : Présente dans le cytoplasme, la T3 se lie avec des protéines
cytosoliques appelées protéines cytosoliques de transport de la T3 (cytosolic thyroid hormone binding protein ou CTHBP).
5- Mécanisme d’action génomique de la T3 : La T3 exerce ses effets en se fixant sur des récepteurs nucléaires
spécifique TR. Les TR reconnaissent, dans les régions régulatrices de leurs gènes cibles, des séquences spécifiques
appelées éléments de réponse aux HT (ou TRE).
En absence de T3, les TR sont liées à des protéines nucléaires inhibitrices appelées corépresseurs. Ces corépresseur
empêchent la fixation de la machinerie transcriptionnelle empêchant de ce fait l’expression du gêne cible.
En présence de T3, l’hormone se lie aux TR. Il se produit un largage des corépresseurs qui sont remplacés par des
protéines nucléaires activatrices appelées coactivateurs. Ces coactivateurs permettent la fixation de la machinerie
transcriptionnelle et de ce fait l’expression de la gêne cible.
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VIII. Contrôle de la fonction thyroïdienne :
Axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien et rétrocontrôle négatif :
La fonction thyroïdienne est soumise à un système fin de contrôle. Ce système est hiérarchisé et organiser sous la
forme d’un axe comprenant l’hypothalamus, l’hypophyse et la glande thyroïde. Cet axe porte le nom d’axe
hypothalamo-hypophyso-thyroïdien ou axe thyrotrope.
L’hypothalamus sécrète une hormone glycopeptidique Thyrotropin-Releasing Hormone TRH, cette dernière se lie à
des récepteurs spécifiques présents sur des cellules particulières de l’antéhypophyse. Ces cellules portent le nom
de cellules thyrotropes.
Les cellules thyrotropes de l’antéhypophyse sous l’effet de la TRH sécrètent la Thyroïde Stimulating Hormone
TSH, cette hormone est véhiculée par le sang. Elle se fixe sur des récepteurs spécifiques des cellules folliculaires
thyroïdiennes stimulant d’une part la prolifération cellulaire thyroïdienne et provoquant d’autre part la sécrétion
hormonale thyroïdienne de T3 et T4.
Les hormones thyroïdiennes ainsi produites exercent un rétrocontrôle négatif sur leur propre production en
inhibant la sécrétion de TRH hypothalamique et de TSH hypophysaire.
Ce système de rétrocontrôle négatif ou Feedback négatif permet de maintenir un taux stable normal des
hormones thyroïdiennes assurant constamment un état de stabilité clinique et biologique appelé euthyroïdie.
Les facteurs inhibiteurs sont la somatostatine, le cortisol, le Tumor Necrosis Factor (TNFα et TNFβ), l’interféron
et l’interleukine 1.