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22.02.2019
1. Les formes
a. Déjà répondu en classe
b. Déjà répondu en classe.
c.
D’un point de vue formel il est possible, dans le cas de l’article défini de distinguer deux
catégories grammaticales : le genre et le nombre, tant en espagnol qu’en français. Il s’agit d’un
point de symétrie évident entre les deux langues romanes. En revanche, en regardant plus en
détails le nombre d’unités composant chaque paradigme, on peut se rendre compte de la
dissymétrie existante entre elles. Ainsi, le paradigme en espagnol se compose de 5 unités ( el,
lo, la, los, las), le français, lui se composera de 3 unités ( il, elle, les) ou 4 ( en prenant en compte
le l’, contraction de le ou la). L’une des divergences formelles vient de la présence du genre
neutre lo au singulier en espagnol. Dans la même catégorie, la possibilité de contraction de le
ou la en l’ n’est possible qu’en français. Au pluriel, alors que le français ne comportera qu’une
seule inflexion les, l’espagnol, lui différenciera le genre au pluriel, créant alors 2 unités los et
las.
2. Les fonctions
Parmi les dissymétrie dans l’emploi de l’article en français et en espagnol, on peut distinguer,
quatre grands courants : l’ajout d’un article en espagnol et l’omission de celui-ci en français,
l’ajout d’un article en français et l’omission de celui-ci en espagnol, ou le contraire, une
dissymétrie quant au genre ( féminin dans une langue, masculin dans l’autre), une dissymétrie
quant au nombre ( singulier dans une langue et pluriel dans l’autre) ou une dissymétrie au
niveau de la construction syntaxique de la phrase.
J’ai donc regroupé les 12 phrases proposées et organisé ma réflexion en cinq parties.
Pour dire l’heure, l’espagnol emploiera, l’article défini féminin la au singulier et l’article
défini pluriel les à toutes les autres heures, comme dans la proposition 1. Le français omettra
l’article dans sa construction syntaxique.
Devant les syntagmes nominaux señor / señora suivit d’un nom propre ou d’un titre,
l’espagnol emploiera l’article défini accordé en genre et en nombre avec le nom qui suit. « El
señor Pérez », « El señor director » . Le français encore une fois omettra l’article, car le nom
propre ou le titre suffit à lui seul à particulariser l’individu cité.
L’espagnol n’emploie pas l’article défini devant les noms de pays « Français »
« Alemania » s’ils ne sont pas suivit d’un adjectif ou d’un complément « la España del
siglo 20 ». En français, un pays sans l’article défini le précédent « X France », n’est qu’un
concept flou, telle qu’aurait pu être le mot « bonheur » ou « espoir », ce n’est que grâce à
l’article défini que le nom du pays prend son sens comme étant « un territoire habité,
délimité par des frontières … ».
Pour les repères temporelles comme les dates, ( phrases 4) l’espagnol considère que la
date en soit est suffisamment précise pour que l’article défini devienne superflu « a 6 de
abril de 2017 », en français non. En effet, sans l’article il y aurait un souci de
compréhension, car sans l’accent « nous sommes 6 avril », « 6 avril » devient un
qualificatif de « nous », de la même manière que l’on dirait « nous sommes étudiants ». Il
ne s’agit donc plus d’un repère temporel mais d’un attribut du sujet, et « nous » est réduit
à être une date. On peut également noter que phonologiquement « sommes 6 » est moins
fluide que « sommes le 6 ».
Pour l’exemple 9, il s’agit également d’un repère temporel. L’espagnol prendra « cada 20
minutes » comme un phénomène global, alors que le français prendra chaque 20 minutes
comme un phénomène cours qui se répète, d’où l’ajout de l’article défini pluriel les.
Pour l’exemple 11, il ne s’agit pas d’un repère temporel comme pour les précédents
exemples sinon d’un cas d’utilisation du comparatif de supériorité « mas » ou « plus » en
français. En espagnol, le comparatif de supériorité «mas » se suffit à lui-même, à
l’inverse, en français, il faut rajouter l’article défini.
Le français voit la répétition de « tous les samedis » comme un phénomène global, il est alors
poussé à la simplification pour réduire le syntagme en « le samedi ».
L’espagnol voit lui l’évènement « no tengo clase » non comme un phénomène global mais
comme un évènement qui se répète plusieurs fois dans le temps. C’est pourquoi il gardera le
pluriel dans le syntagme verbal en l’introduisant par l’article défini masculin pluriel los.
V. Changement du genre :
Dans les propositions de phrases présentés dans le devoir, 1 d’entre elles correspondent à cette
dissymétrie. La phrase 12.
12 La ONU no había sabido hacer lo necesario para poner fin a la guerra de Siria. L’ONU
n’a pas su faire le nécessaire pour mettre fin a la guerre en Syrie.
Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une divergence de conception mais d’une lacune formelle du
français qui ne possède pas de genre neutre comme l’espagnol avec lo. Le français est alors
obligé d’emprunter l’article masculin le pour le remplacer.