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Cours 10

La Ve République. Droit constitutionnel (Sciences Po)

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Cours 10 – Le Conseil Constitutionnel

Emancipation d’une institution qui a été concue dans un cadre qui s’est élargi au point de prendre une
place bien plus importante que celle prévue par la C° de 58.
Recrutement politique et une activité professionnelle de juriste  pendant pls années on y trouvait pas des
professionnels du droit constit. Maintenant c’est le contraire car les activités se sont vraiment spécialisées
dans le droit.
Ce qui est le plus important de ces dernières années : qpc a pris une importance exceptionnelle.
594 décisions rendues dans le cadre de la qpc depuis 2008. Ca a gonflé l’action du Conseil.

I. Le cadre général: l’émancipation réussie du Conseil Constitutionnel

a. Une évolution inattendue

CC, tel que prévu par la C° de 58 n’était pas appelé à connaitre un tel rayonnement.
Idée d’instance chargée de protéger la c° ET EN assurer la superiorité. Idée ancienne en France, revient de
la RF  émise par Sieyès, le père du système rpstatif. Il dvppe cette idée en 1795, au moment où on
élabore la C° de l’an III  qui allait servir de cadre pour le directoire.
L’instance qu’il imaginait s’appelait le jury constitutionnaire : assurer suprématie C° sur la loi. Pour lui la loi
n’a de valeur que si elle est conforme à une norme sup. ≠ rousseau  loi, en tant qu’expression de la
volonté générale est la norme par excellence.
Concept° que nous avons gardé jusqu’en 1958.

Dans notre histoire, pour raisons politiques, kes deux empires ont aussi envisagé (pèriodes napoléoniennes)
un contrôle de constituinnalité. Ce contrôle revenait au Sénat, qu’on qualifiait dans ces constitutions de
sénat conservateur non pas pour des raisons politiques mais conservateur, protecteur de la C°. L’idée était
de mettre sous tutelle les organes chargés de faire la loi et donc de mettre sous tutelle la loi même.
La première constitution qui a vraiment mis en œuvre le contrôle de C° est celle de 58.

Si on prend les autres pays européens on fait cela véritablement dès le lendemain de la IGM.
Contrôle de constitutionnalité participe à désacralisation de la loi.

 Du respect de la hiérachie des normes

En 58 CC concu comme instrument chargé de faire respecter seulement la hiérarchie entre loi et règlement.
Faire respecter la répartition des compétences entre législatif et exécutif.
Au fond il doit surtout réguler les pouvoirs publics, mais avant tout de protéger l’exécutif.

 A la protection des libertés

Ce champ initial va s’étendre car dans un second temps il devient un organe assurant la ptect° des libertés.
Date : 1971 : décision du 16 Juillet 1971  Conseil s’affirme comme protecteur des libertés et rien ne le
laissait présager. Ce fut une surprise.
C’est à partir de ce moment que activité s’est multipliée car aussi contrôle par rapp à droits des hommes.

Révision de 74 : permis la saisine du conseil par 60 députés et 60 sénateurs. Auparavant seuls pouvaient le
saisir le pdt, le PM et les pdts des assemblées (4 personnes). Activité augmente encore plus.

b. Une nouvelle vision de la séparation des pouvoirs

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Séparat° des pouvoirs de 58 est dualiste ou binaire. Héritage de l’histoire : les deux pouvoirs sont le
législatif et l’exécutif. Le judiciaire n’est pas un pouvoir mais une autorité. Dans la hiérarchie pas forcément
inférieur mais en tout cas différent.
Cette évolution du conseil a fait bouger les lignes en deux manières :

 Un contrepoids au bloc majoritaire


En ce sens où donner depuis 1974 à 60 sen ou dép la possibilité de saisir le conseil, c’est donner un droit à
l’opposition pour contester les décisions de la maj. L’opposition a même abusé de ce droit. Opposition qui
ne l’utilise pas semble manquer de sérieux.
C’est un contrepoids au bloc maj.
Cela fait du CC un véritable acteur dans l’élaboration de la loi. Co-auteur de la loi.

Bouge les lignes de la séparation des pouvoirs.

 L’émergence du “pouvoir juridictionnel”


Cette nouvelle idée de séparation des pouvoirs se caractérise par émergence pouvoir juridictionnel ≠
judiciaire.
Juridictionnel (Thierry Renoux) intégre les trois grandes juridictions : la cour de cassation (judiciaire), le
conseil d’État (ordre administratif) et le conseil constitutionnel (pour l’ordre constitutionnel). Or, aux
termes de l’art. 62 dernier alinéa : les décisions du CC s’imposent à tous. En dernier ressort, sa décision
crée une unité des ordres juridictionnels en Fr.

La preuve : la QPC  au fond, comment ca fonctionne ?


Le CC (art. 61-1) est saisi par le Conseil d’État ou par la cour de Cassat° et décide lui seul d’abroger une loi
qu’il jugerait inconstitutionnelle. Les deux autres n’ont pas cette prérogative. Il maitrise le jeu des normes
juridiques.

Cette expression on ne va pas la trouver dans la C° mais elle correspond à la réalité. À mettre entre
guillements.

II. La composition du Conseil

Au départ un chien de garde de l’exécutif. Institution qui a pris une ampleur insoupçonnée.

a. Un recrutement politique

9 membres, mandat 9 ans et pas renouvelable. Se renouvelle par tiers tous les trois ans.

3 nommés par le pdt, 3 par pdt AN et 3 par pdt Sénat.  Composition qui est politique.
Guy Carcassonne : « quelle composition absurde, l’institution doit etre inépendante du pvr politique. Or,
ses membres sont nommés par les membres les plus politiques qui soient. Institution peuvent etre incultes
en droit et comme si cela ne suffisait pas on a fait du CC la maison de retraite des anciens pdts de la Rép ».

Si on reprend le cadre : le recrutement du conseil est politique à deux égards : pour ce qui concerne les
membres nommés et les membres de droit (= les anciens pdts de la république)

 Les membres nommés


En ce qui concerne les membres nommés : 9
En 58 ces nominations sont toalement discrétionnaires = les autorités qui les nommes ne voient leur
pouvoir de nomination limité par aucune contrainte.

Le pdt du CC est nommé par une décision distincte du chef de l’État, il a une voix prédominante en cas de
partage. Sa voix tranche.

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En pratique le pdt de la république retient comme pdt du conseil une des personnalités qu’il a désigné. Il
peut y avoir une exception : il peut nommer comme pdt qqn qu’il n’a pas choisi.

Il n’existe dans la CC aucune mesure garantissant aucune disposition garantissant les compétences
juridiques du futur membre du cc. Par le passé (jusqu’à 2008 + ou -) pas très juristes.

Dans d’auters pays y a des pre réquis juridiques :


- En Allemagne, sur les 8 juges constitutionnels (élus par les deux chambres) , 3 dvt etre des juges en
f° ds une juridiction fédérale depuis au moins 3 ans. 5 autres, sans etre magistrats doivent avoir des
diplomes en droit.
- En Italie, ne pvt etre nommés à la Cour constitutionnelle que des juristes (prof de droit, magistrats,
avocat). Aujd Paolo Grossi, spécialiste de droit moyen age, « l’europe du Droit ».
- En Espagne, tous les membres du Tribunal Constitutionnel doivent exercer dans le domaine
juridique depuis au moins 15 ans.

+ arrivée tardive d’une femme au conseil. La première en 1992, Noelle le noir.


Actuellement, selon un ppe paritaire répandu, 4 femmes

 Les membres de droit


Seul VGE siège actuellement au conseil.

Lors de la Révision de 2008, art. 56 modifié. Les nominations sont soumises à avis de la commission
permanente de chaque assemblée (mais faut 3/5 d’avis négatifs). Contrôle mais condition de recevabilité
est plus favorable à l’autorité de nomination qu’à la commission.

Membres de droit : constitutionnellement parlant les anciens pdts de la rep sont membrs de droit (art. 56)
car les pdts étant aux termes de l’art 5 (définit f°s du pdt dont la ptection de la C°)  explication juridique

Explicat° politique (conjoncturelle)  en 58 lors de l’élaborat° de la C° une tendance s’est dégagée en vue
d’assurer une sorte de retraite politique aux deux anciens pdts de la 4 ème , René Coty et Vincent Auriol.
Voulu leur permettre de garder un pied dans la nouevlle rép.

René Coty participa aux réunions du CC mais pas Auriol (menaça de démissionner – mais pas possibilité de
membre à vie). CDG n’a pas souhaité en 69 y sièger. Pomipidou est mort en f° donc pas le choix. VGE y est
encore depuis 1981. Mitterrand n’a pas voulu. Chirac et Sarko n’y siègent plus. Hollande pas voulu.

Les membres de droit sont dispensés d’etre rapporteurs sur aucune affaire. Aujd ils ne peuvent pas pticiper
à déliberat° sur QPC.
C’est une f° décorative. Pas trop utile.

b. Une fonction indépendante

 La durée du mandat
Les conseillers constitutionnels sont nommés pour 9 ans et ne pvt pas etre revoqués et peuvent pas non
plus etre renouvelés. Pas à se préoccuper d’une nouvelle nomination

 La garantie des fonctions


- Obligation de reserve : à leur entrée en f° ils doivent preter un serment sur la C° devant le chef de
l’État.
Jurer de bien et fidèlement remplir leurs fonctions, les respecter, garder le secret des délibétations et des
votes, de ne prendre aucune position publique et ne donner aucune consultation sur les questions relevant

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de la compétence du conseil. Eviter les fuites médiatiques : obligat° de reserve est une obligation de
discretion.

Evidemment y a des désaccords en son sein mais ils doivent rester privés, pas publics.
Interdit, sous peine de manquer à son devoir, de rendre une opinion différente publique.

- Incompatibilités : prévues à l’art. 57  non cumul des mandats + selon loi organique (novembre
58) la f° est également incompatible avec membre du CESE, du Parlement européen, avec la f° de
défenseur des droits, avec exercice d’une miss° confiée par le gvnmt, d’1 mission supériore à 6 mois
confiée par le gvnmt, avec tout mandat électoral
VGE pas du tout respecté ça, il était membre parti pol, siegé à l’AN etc..

III. Les compétences du Conseil

a. La dualité des compétences du Conseil

 La compétence consultative
Dans deux hypothèses :
- Art. 16 : pouvoirs de crise. revisé en 2008 en donnant au CC un role plus important en termes de
contrôle, notamment en ce qui concerne l’exercice de l’art. 16. Après 3o jours d’exercice il peut
etre saisi par sénat ou députés. S’il n’est pas saisi, au bout de 60 jours il peut s’autosaisir.

- Domaine électoral et référendaire : le conseil est consulté par le gvnmt sur l’organisation des
opérat°s. Orga de l’élect° pdtielle par ex (sur l’orga, non sur les résultats) et aussi sur orga d’un
référendum (mais pas sur le résultat. Ex. 1962 peut pas contester avis du souverain, du peuple).

 La Compétence juridictionnelle
Le CC exerce dans :
- Domaine électoral et référendaire : le CC veille à regularité des élections (non pas à l’organisation
cette fois) et aussi à la régularité des opèrat°s de référendum.
- Loi du pays de nouvelle calédonie : accord de nouméa 1988, cette loi peut etre soumise au
contrôle du CC
- Art, 37 al 2 : déclassemnet de la loi  si loi est intervenue dans un domaine ≠ de celui de la loi :
Si avant entrée en vigueur de la C° de 58  simple modification.. ?
Si après, il faut un avis du CC (saisi par l’exécutif) et peut décider de le ramener à valeur de texte
reglèmentaire (perd valeur de loi)
- Procédure d’irrecevabilité, art. 41 : si une proposition ou amendement sort du domaine de la loi 
CC tranche
- Règlements des assemblées parlementaires et des lois organiques (art. 61) : propositions de loi
issues de l’art. 11 (qui permet référendum d’initiative minoritaire)  donc propostions, avant
d’etre soumises au référendum, doivent etre soumises au CC
- Art. 54 : relatif aux traités internationaux et à la compatibilité entre traité et C°.  si désaccord, la
C° doit etre revisée pour etre mise en acc avec le traité. Ex. traité de Maastricht 1992.  6
révisions à cause de traités.

b. Le controle de Constitutionnalité

Contrôle de constitutionnalité peut prendre deux formes : a priori ou posteriori

 Le controle à priori (art. 61)


A priori  concerne les lois ordinaires.
Al. 2 : les lois pvt etre déférées au CC, avant leur promulgat°.

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Art. 10 : un texte de loi est promulgué par le pdt de la rép dans un délai de 15 j après le vote de la loi. Cette
promulgat° donne à la loi sa force obligatoire .
Pdt ce delai entre le vote et la promulgat° le CC il peut etre saisi  soit le pdt de la rép, le PM, le pdt de
l’AN ou Sénat, 60 dép ou 60 sénateurs. Le CC doit statuer dans un délai d’un mois. Sauf si le gvnmt décide
qu’il y urgcene auquel cas le délai est ramené à 8 j.

 La révision de 2008: la question prioritaire de constitutionnalité (art. 61-1)


A posteriori :
QPC, prévue à l’art 61-1. Complété par une loi organique du 10 déc 2009, entrée en vigueur le 1 mars 2010.

Procédure :
- Qui est le titulaire ? Qui peut l’actionner ?  le plaideur qui est parti d’un litige ordinaire et qui a
renoncé a se placer sous le terrain du contrôle de conventionnalité (contrôle de conformité d’une
loi par rapp à un traité). Question prioritaire car la décision est prioritaire et l’emporte, elle va
trancher.
- Champ d’application ? faut que le procès soit en cours dans toute juridiction relevant de la cour de
la cassation ou du conseil d’État. Seule exception : cour d’assise. Il doit s’agir d’une disposition
législative qui peut etre contestée = plus large que loi, intègre les décrets lois (antèrieures à 1958)
et aussi les ordonnances (car dès qu’elles sont ratifiées elles ont valeur de loi). Cadre large. Il s’agit
d’une disposition législative qui porte atteinte aux droits et libertés (exclue les lois à caractère
techinique).
- Le filtrage ? On ne peut pas en tant que plaideur saisir concrètement directement le CC. Le CC peut
etre saisi sur cette question sur renvoi du Conseil d’État ou de la cour de Cassation.
3 étapes : faut que la question soit transmise au conseil d’État ou Cour de Cassation – renvoi au CC qui
dispose de 3 mois pour se prononcer – décision du CC (3 mois pour décider) et cette décision est prise selon
les termes de l’art 62 al. 2 (donc disposition est déclarée comme institutionnelle

Est-ce que c’est un organe politique ?


Par sa composition

Est-ce que c’est un organe juridictionnel ?


Par sa fonction

Bilan QPC : on peut constater un succes de cette procédure, en dépit d’une opposition ou reticence initiale
de la cour de cassation qui y a vu une atteinte à ses décisions au point qu’elle a saisi la cour de justice de
l’UE pour lui demander si QPC n’était pas contraire au droit communautaire.
Cour de Justice a soutenu le CC.

Après démarrage délicat, mtnt c’est très encré.


pOrtée de cette question : fin d’une exception française.

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